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Montrez les moi, ces inconnus qui seraient pareil à moi [PV Behnime]

Bâtiment B, QG de North Blue


Cela faisait maintenant trois semaines que G’mirk avait laissé Luisa derrière lui et qu’il s’était concentré sur sa nouvelle vie. La vie de marine était plus intense qu’il ne le pensait. Être formé au combat était une partie de plaisir au vue de son niveau, mais tout ce qui était cours théorique donna un mal de crâne énorme au squale. Un gouvernement mondial, des grades dans la marine, des dragons célestes … tout cela était nouveau pour le jeune homme qui avait littéralement vécu dans une grotte ses quinze dernières années. On lui a affecté une unité qui était dors et déjà parti en mission, par conséquent il se retrouvait tout seul dans les locaux de la marine en attendant leur retour.

Mais pas question de glandouiller pour autant, bien que sergent d’élite, il eut droit à tous les boulots ingrats que l’on pouvait lui trouver. Le lieutenant lui disait que toutes les recrues passaient par là quel que soit leur grade, mais au bruit de couloirs, G’mirk comprit bien que c’était sa nature homme-poisson qui poussait le lieutenant à le bizuter. Ces gens là n’avaient pas bonne presse auprès de la Marine. Le jeune marine ne se sentait pas tellement homme-poisson. Ce n’était que ses gènes au final, il n’a jamais fréquenté d’autres personnes de sa race. Il faudrait bien qu’un jour il se décide à aller explorer le monde dans le but d’en savoir plus sur ses origines. Mais pour l’instant, ce sol ne va pas se nettoyer tout seul.

S’adonnant à sa corvée sans broncher, vu que c’était littéralement du repos à ses yeux comparé au travail ingrat de la mine, il fini par faire briller le sol et eut la satisfaction du devoir accompli. Il croisa deux jeunes marins du monde qui le saluèrent au vue de son grade avant de reprendre leur conversation comme si de rien n’était. C’était bizarre d’être à ce point considéré pour G’mirk, lui qui avait toujours été pointé du doigt ou ignoré. Il écouta cependant la conversation entre les deux marins de la régulière.

Marin 1 - « Pourquoi faut que ça tombe sur moi, ce mec là me fait flipper. La façon dont il me regarde j’ai l’impression qu’il va me bouffer ... »

Marin 2 - « J’aimerais pas être à ta place, ces homme-poissons là sont dangereux … Je vois pas pourquoi on les met pas dans un aquarium-prison pour s’en débarasser. »

G’mirk rattrapa d’un pas décidé les deux marins et agrippa le deuxième par l’épaule qui sursauta net. Voyant le regard du squale, le marin se mit à avoir peur. En réalité, le sergent n’en avait rien à faire du comportement de son subalterne, il a juste cru comprendre qu’un homme poisson était présent sur la base. Le marin, pensant qu’il allait se faire passer un savon pour ses propos racistes fini par balbutiait des excuses.

Marin 2 - « C’est pas contre vous sergent …. mais celui là est particulièrement terrifiant et ... »

G’mirk - « Si le marin ne veut pas passer le reste de l’année de corvée patate, le marin va expliquer à G’mirk cette histoire d’homme-poisson ! »

Une des rares choses que le jeune sergent a bien assimilé, c’est que son grade lui conférait autorité sur les petites mains de la marine. Et il se trouve que ces deux là n’avaient pas les galons nécessaires pour s’opposer aux ordres du squale. C’était la première fois de sa vie qu’il jouissait d’un pouvoir de contrainte sur les autres, sans user de force bien entendu. Cette sensation lui plaisait beaucoup à vrai dire. Le marin déglutit et commença son histoire.

Marin 2 - « Alors qu’elle rentrait de mission, la division Boram est tombé sur une coque de noix avec deux personnes à bord. Un homme et une femme. Quand le Lieutenant-Colonel leur a demandé de décliner leur identité, ce dernier a agi de façon très louche. Du coup, le lieutenant colonel s’est chargé de l’interpellation des deux individus et on doit les interroger. Ils sont dans la cellule B-23.»

G’mirk resta un moment silencieux, assimilant les informations qui lui sont transmises. Donc il y avait deux personnes qui ont potentiellement la même race que lui présent en cellule ? C’était assez pour susciter la curiosité du squale qui fini par ajouter d’une voix qui se voulait amicale mais qui se montraient menaçante.

G’mirk - « C’est le jour de chance du marin, G’mirk va se charger de l’interrogatoire des deux suspects. Du coup, les deux marins ne vont pas rester sans rien faire pendant que G’mirk fait tout le boulot. » Leur tend le balais. « Il faut que ça brille au retour de G’mirk. »

Soulagé de ne pas se faire punir et d’esquiver un interrogatoire avec les deux individus, les marines acceptèrent de bon coeur cet échange. C’était une façon de déroger à ce qui était prévu, et au pire des cas, ils n’auraient qu’à dire qu’ils ont reçu l’ordre de faire cela. G’mirk récupéra le dossier des mains du marine et se rendit devant la cellule B-23.

Il vit alors deux individus aux traits bien peu anodins. Un teint pale, des cheveux bleus très long et des yeux jaunes pour l’un, et un teint pale, des cheveux violines foncés et yeux noires pour l’autre. Il y avait quelque chose d’effectivement peu commun dans leurs façon d’être. Remarque, G’mirk ne dénotait pas dans l’atmosphère étrange. Un petit gars d’un mètre soixante dix, aux yeux bleus et cheveux bleu clair qui a une chaine au poignet et un boulet accroché, ce n’était pas des plus anodins. Quant à son nez pointu et ses dents acérés, nulle doute que les deux prisonniers s’étaient rendus compte de la race de G’mirk. Ce dernier, restant professionnel posa le dossier sur le bureau et sans plus attendre, il démarra la conversation.

G’mirk - « G’mirk vous salue, bienvenue au QG de North Blue. G’mirk a été désigné pour vérifier que les deux prisonniers ne représenter pas une menace pour la vie et pour le bien-être de nos chers concitoyens. G’mirk va vous demander de déclinez vos identités et d’expliquer votre provenance et votre destination. »

Restant professionnel G’mirk avait récité son texte comme un bon petit gars de la marine. En réalité, il était plus intéressé par la réaction de ses derniers plutôt que par le réel intérêt d’une arrestation arbitraire. Le dossier mentionnait qu’il n’avait pas de prime sur leurs têtes respectives, donc ils ne craignaient pas grand-chose en soi.
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Alors qu'isl pénétraient sur les eaux territoriales de la mer du Nord, un mauvais pressentiment électrisant l'air, fit frissonner la nuque du semi triton. Il eut comme l'impression d'être suivis tandis qu'il ramait dans sa petite barque, guère plus qu'un tombeau flottant, aux allures de corbillards si l'on prenait en compte tous les cadavres qu'elle avait connue, avec son propriétaire complètement fou, écorché vif, adepte de l'hallali. Le fils adoptif de la famille Moth était alors missionné pour aller faire du repérage et régler de possible compte sur Manshon, l'île des mafiosi, et des criminels en tout genre. Pas pour lui déplaire, cet ordre restait une preuve d'autorité qui lui donnait des ulcères. Il détestait se voir l'obligé, être obliger de faire la poupée, la marionnette dont les fils étaient tirés par ce diable à corne de Khal. M'enfin, quand il faut ravaler son égo comme on ravale son vomis, pas la peine de s'étonner d'avoir un mauvais goût en bouche. Se disait-il entre deux coups de rames. Puis c'est ce moment là que choisirent les choses pour dégénérer et les esprits s'échauffer, la météo se gâter et les icebergs eux même se mirent à se fendre sur la route des deux compères.

- Behnime …
- Attends … C'est pas le moment ...
- Behnime ..
- A part si c’est pour me faire souquer, ne dis rien !
- Behnime retourne toi bordel !


La violence des propos de Raven furent la seule chose qui le détourna de son objectif principal et prioritaire, celui d’arriver à destination avant de tomber de fatigue. Derrière eux, un énorme navire fendait les eaux comme un couteau dans du beurre. Et les hommes a bords n’avaient pas la sympathie de Behnime, mais plus son animosité et sa haine envers cette compagnie de mouette pas fraiche…

- AH non ! Ils vont pas commencer à faire chier, j’ai encore rien fais !
- Shhhht  … lui intima Raven tandis que les têtes austères des marines laissèrent place à cele encore pire d’un haut gradé.
- Oh eh du navire, lachez vos rames, et montez à bord, nous allons procéder à un contrôle de routine …

Pas de chance, ni pour Behnime et sa dame de compagnie, ni pour le lieutenant colonel. L’un parce qu’il devait s’expliquer, et que son objectif n’avait rien d’une B.A de l’année. Et l’autre parce qu’il était tombé face à un mur, aussi aimable qu’une porte de prison, aussi glacial que la mort elle-même, avec autant de mordant qu’une hyène.. . Behnime Moth, le rejeton de Khal, et la future étoile montante de la piraterie, opposa une résistance résiliente et silencieuse. Quand ils  séparèrent le capitaine Mal luné de Raven, rien n’y fait ni pour l’un, ni pour l’autre.

Ayant d’autres chats à fouetter, le lieutenant se chargea de les accompagner au QG, avant de repartir pour une nouvelle mission. La messe était dite, et les bonnes gens pouvaient dormir sur leur deux oreilles, sachant que la justice était bien rôdé, comme un mécanisme roulant sur des roulettes, et des lieutenants zélés à leur tête.  Vraiment ?

Menotté, encadré par deux hommes en armes, les yeux sur le sol, Behnime avait une autre idée en tête. Une idée ma-chia-vé-lique. Une idée qui lui permettrait d’accéder à des informations de premières mains, et de première fraicheur, sans avoir à soudoyer quiconque.
Il lui fallait pour cela un brin de chance, de charisme et beaucoup de force et de malice. Heureusement, il ne manquait d’aucun.
La porte s’ouvrit sur un homme poisson, un petit bonhomme aux oreilles et dents pointues. Ils se reconnurent rapidement de la même espèce. L’un peut être parce qu’il le savait déjà. Behémoth parce qu’il le « sentait »… L’odeur des embruns, des algues et de la mer. La manière de se déplacer même, n’était pas la même. Comme si malgré sa petite taille, il remplissait tout l’espace. Cette force de conviction dans la voix.
Il leva pour la première fois sa tête vers le haut, vers l’autre de son espèce.

- Qui j’suis, c’que je fais, ou j’vais, ne concerne qu’une seule personne … Et vous n'en faites pas partis, vous, les mortels ... Fit il en vrombissant, sa voix zébrée de colère … Tout ce que tu dois savoir, c’est qu’une arrestation arbitraire contre l’un des tiens a été commise. Que vas-tu faire ?

Raven garda le silence, la tête haute, comme si elle boudait.

- Elle, on l’appelle Dame Corbeau, tu veux savoir pourquoi mon petit gars ? Qu’il fit en éclatant de rire, tandis que les menottes lui enserraient les mains, et l’obligeaient à rester non loin de la table en acier vissée au sol.
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G’mirk demeura impassible face aux provocations du jeune triton. Ils étaient de la même espèce, mais le squale avait cependant un plus grand instinct de survie que son interlocuteur. Cet homme ne se rendait pas compte à quel point la marine pouvait faire de réelle arrestation arbitraire et que la seule chose qui les empêchait de mal agir était leur conscience professionnelle. Au vue des évènement de l’année dernière, il est certain que l’homme poisson pourrait trouver mille et une raison d’arrêter ce bandit en puissance. Alors que les deux autres soldats commençaient à vouloir calmer les ardeurs de ce rénégat, G’mirk leur fit signe de ne pas intervenir. Il s’approcha de la grille tout en restant à bonne distance pour ne pas risquer de se faire attraper bêtement par le provocateur avant d’ajouter.

G’mirk - « G’mirk n’en a rien à foutre de l’origine de son nom. Pour l’instant, la Dame Corbeau et l’homme-poisson arrogant sont derrière les barreaux et sans moyen de s’en sortir. Si tant est que vous y parvieniez, G’mirk vous y remettra aussitôt. »

Le ton était posé mais on remarquait une certaine animosité. G’mirk voulait des réponses et ce dernier était franchement avare dans ses réponses. Cela agaça légèrement le squale qui se mit à soupirer et retourna vers son dossier. Il allait devoir se montrer plus convainquant pour pouvoir en tirer quelque chose. Il attrapa une des feuilles du dossier et fini par en faire la lecture à son prisonnier avec une voix qui découpait chaque mot un par un pour qu’il assimile bien les mots prononcés.

G’mirk - « Un jeu de carte, un violon, des cigarettes et surtout une hache de taille démesurée. Sans doute une qui est utilisée pour faire ses tartines le matin, n’est ce pas  ? » Faussement naif « L’homme-poisson arrogant doit savoir que, si G’mirk et lui n’étions pas entre gens civilisés, G’mirk pourrais croire que l’homme poisson arrogant utiliserait probablement sa hache contre lui. Ce qui serait vraiment fâcheux. »

Avec sa chaine, il attrapa le pommeau de la hache et le fit venir à lui. La lame était plus légère qu’il ne pensait, ou peut être s’était il habitué à la rudesse du boulet qui lui servait d’arme. Très difficile de le savoir à dire vrai. Cependant, il inspecta minutieusement l’arme pour en déterminer l’origine. Le forgeron qu’il était trouvait cette lame étrange sous bien des aspects. Il n’avait jamais forgé de telle type d’arme. Beaucoup plus brute que ce qu’il avait dors et déjà réalisé, cette lame fascinait par sa simplicité. En d’autres circonstances, G’mirk aurait sans doute proposer à son prisonnier de lui aiguiser sa lame. Mais le boulot demeure le boulot comme on dit, G’mirk posa la hache délicatement au sol et fini par se retourner.

G’mirk - « L’arrogant doit comprendre une chose, c’est que G’mirk doit obtenir des réponses. Ci-tôt récupérer, Arrogant et Dame Corbeau partiront sur leur coque de noix faire ce que bon leur semble. Vous voguez armés et n’êtes visiblement pas coopératif. G’mirk dira que vous êtes des espions et vous irez croupir les dix prochaines années dans une prison des blues. Donc soit Arrogant et Dame Corbeau collabore et vous serez libre tout à l’heure, soit vous vous obstinez et G’mirk fait son rapport dans l’heure pour vous faire disparaître de la circulation pendant les dix prochaines années ! »

Est ce qu’il en avait le droit ? Peut être bien oui. L’attaque précédente des hommes poissons sur le QG pourrait servir de jurisprudence. Le squale était persuadé que si le jeune homme continuait son numéro, il finirait par croupir au fond d’une cellule. Peu lui importait la justice, seule la vérité lui importait. Et ce jeune homme-poisson fit comprendre à G’mirk pourquoi les gens étaient aussi méfiant lorsqu’ils voyaient un homme-poisson. Il conclut donc sa diatribe par une phrase beaucoup plus calme.

G’mirk - « Cela ferait de la peine à G’mirk de devoir arrêté l’un des « miens ». »

G’mirk afficha un sourire satisfait de sa repartie. Qu’allait il répondre à ça ? Le squale n’en savait rien. Ceci dit, il avait bien montré qu’il avait l’avantage et espérait désormais obtenir une quelconque réponse pour satisfaire sa curiosité.
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Alors là, chapeau. Réussir à braquer le semi triton, était chose facile... Mais attisé la haine de Raven était rare. Faisant fi de toutes bonnes volontés pour comprendre ses "invités", il s'en alla d'un petit speech. Pendant ce temps là, Behnime prenait sur lui. Il lui fallut toute sa bonne volonté, un brin de bonne humeur glanée dans le soutien indéfectible du corbeau... Il avait usé de ces meilleurs effets de suspens pour faire ressortir la curiosité latente de son camarade, de son frère homme poisson ... Et puis quoi ? On lui donnait du speech grandiloquent ? C'était fou de voir à quel point les jeunes de nos jours, se faisaient embrigader dans la marine, endoctrinés par leur idéal, leur toute puissance leur donnant des ailes, les poussant à sauter dans le grand bain, pour mieux se casser les dents, sur le premier os venu. Et Behnime était le genre de charogne bourrée d'os et même d'arrêtes, tranchants et dur comme l'acier... Rien ne pouvait entamer cette carapace de folie, cette raison du plus fort qui lui serait toujoiurs la meilleure... Savoir qui était le loup, et qui était le petit cochon, étant l'un des objectifs de cette conversation, il commença par souffler tout doucement ...

- Alors comme ça, tu t'appelles G'mirk ... Eh bien, ce nom est du genre à coller à la peau ... G'mirk se fout de tout ça tu dis ? Un sourire carnassier, garnie de crocs plus que nécessaire et plus grands que la plupart des requins de notre ère, lui donnait l'aspect d'une bête cauchemardesque quelques instant, le genre de bêtes des profondeurs, qui pourfendait l’océan, les Rois des Mers, les plus effrayantes es bestioles … Les deux marins respirèrent bruyamment en déglutissant de manière encore plus forte, ce qui n’échappa pas à Béhémoth. Et si je te disais que cette hache, c’est mon outil de travail ? Que je fauche les arbres ou les blés avec ? Quelle différence cela ferait ? Je resterai un marginal de plus, un homme poisson dangereux pour la société… Parce que je suis différent… Toute sa haine devant l’injustice de la situation lui donnait un air lourd, pesant, comme du plomb ou du béton avec lesquels on lestait les condamnés à mort chez les pires mafieux, sur les quais. La société n’accepte pas la différence, que je sois un bucheron, un agriculteur ou bien un pirate. Que je sois un honnête gens, ou le plus fieffé salopard, tu le sais G’mirk, au fon de  toi, tu le sais. Je ne suis pour eux qu’une erreur de la nature, un homme poisson, la génétique parle pour eux, mon gars … Et ils avaient probablement raison. Il était un monstre, le croquemitaine caché sous le lit de la marine, et de toute cette société de victimes.

Il se leva d’un bond, les deux hommes aux cotés du squale, le petit lutin qui restait impassible, approchèrent de la grille, surement pour lui intimer  l’ordre de rester bien sagement assis. Mais Behnime n’avait rien d’un sage, et surtout, en avait marre de croupir dans une sorte de cellule, trop petite pour lui et surtout pour son égo aussi grand que ses longues jambes, son tronc démesuré, et ses bras comme des branches, roides et endoloris par l’immobilisme …

- Tu vois, tu as manqué de pouvoir t’instruire. A la fois sur un de tes congénères, et à la fois sur ma petite camarade. Vois tu …
Il s’approcha jusqu’à ce que la table racle le sol … On l’appelle Dame corbeau car elle précède le carnage … Et que la tempête la suit… Fit-il si bas, que seul le lutin put le comprendre. Et encore en tendant l'oreille.

- Restez bien au fond de la cellule, faites pas les cons ! Qu’on souffla a droite, qu’on éructa à gauche.

- Et je ne crains pas la tempête, car … Il força, et les menottes cédèrent devant sa force d’Homme poisson … Je SUIS la tempête ! Raven… !? Elle hocha la tête et d’un coup, se rapprocha de l’homme poisson, qui attrapa ses propres liens de métal, et qui dans le même mouvement, se mit à paraître dangereuse, quand elle fit naitre une mini tornade dans la pièce rien qu’en bougeant les  mains dans le bon sens, naturellement capable de commander aux vents

- Tu vois G’mirk, on appelle ça détourner l’attention … Fit un Behnime avec des clés dans la poches, une main sur celui des deux hommes qui avait les clés de la porte. Il la déverrouilla et ses dents monstrueuses croquèrent dans la jugulaire de l’homme toujours pris dans l’étaux de ses mains palmées et griffues, gigantesques pour le lambda, ses mains faites pour tuer, et pour rien d’autre.

- Mais vous ne pouvez pas comprendre vous autres, vous ne la connaissez pas personnellement HAHAHAHA, qu’il fit comme dément, de sa bouche coulant le sang du camarade de G’mirk, tandis que les deux hommes poissons se faisaient face sur un pied d’égalité; à présent. La folie dans l'oeil de Behnime, le sourire contrarié du lutin qui se vida de toute sympathie ne lui faisait plus ni chaud, ni froid. Il avait perdu tout intrêt pour le lutin. Seul son "plan" comptait maintenant.

Seul ses objectifs, et sa petite personne, n'avaient jamais compté de toute façon. Quand se stoppa la petite tempête, Behnime s'était débarassé des deux hommes de G'mirk, et avait sa lame en main. Deux mètres d'allonge lui semblèrent bien suffisant pour se battre contre le lutin.
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Les événements s’étaient accélérés à une vitesse impressionnante. Le triton ne semblait pas être contrarié par la situation et n’avait pas peur des menaces de G’mirk. Il avait essayé au départ d’apitoyer le squale avec sa situation de marginale. De l’apitoiement qui ne touchait vraiment pas notre cher homme-poisson, lui qui avait été esclave par le passé et qui désormais s’était hissé par la seule force de ses bras dans la hiérarchie des puissants. Il n’avait que du mépris pour ses gens qui demandaient de la compassion et de la compréhension. La seule chose qui comptait pour notre homme-poisson, c’était la force car elle rend libre. L’espace d’un instant, il avait pensé qu’il avait à faire qu’à un geignard doublé d’un fanfaron et son intérêt pour lui s’était vite évaporé.

Puis soudain, le triton mentionna à voix basse que la Dame Corbeau ne tenait pas son nom pour ses couleurs mais bel et bien pour sa capacité à annoncer le massacre. Le lutin resta un moment interdit avant de comprendre ce qui allait advenir. Plutôt que d’annoncer quoi que ce soit à ses deux camarades, G’mirk utilisa sa chaine pour s’agripper à la table fixée au sol. Il eut raison, une tempête de vent se déclencha, assommant le premier marin sur le coup et précipitant le gardien des clés directement dans les bras du tueur qui ne se fit pas prier pour ouvrir la cellule. Même le denden de surveillance avait été étoudi par la chute. Ne perdant pas de temps le lutin envoya son boulet en direction du triton puis le fit dévier au dernier moment pour le faire entrer en contact avec la Dame Corbeau et la percuter en plein visage, l’assommant sur le coup. Au moins cela s’annonçait être un combat singulier

Le regard du lutin changea complètement, de l’animosité envers le triton ? Absolument pas. Ce n’était pas de la haine,mais bel et bien un enthousiasme bien trop prononcé. Il n’avait jamais eu à faire à un véritable tueur par le passé, et cette fois nulle doute vu l’appétence pour la mort de ce dernier qu’il serait un adversaire digne de ce nom. Alors que le Denden reprenait petit à petit du poil de la bête, G’mirk l’écrasa dans son angle mort. Pourquoi un tel acte ? Cela allait à l’encontre de toute logique. En réalité, le squale voulait un moment moins surveillé pour pouvoir révéler sa vrai personnalité. Affichant un sourire carnassier, le lutin s’adressa à son adversaire du moment.

G’Mirk - « G’mirk préfère ça … Il en avait marre de blablater, si G’mirk veut en savoir plus sur toi, il n’a qu’à t’affronter. Poisson arrogant passe finalement à l’action. PALPITANT !»

Comme possédé, le boulet relié au bras de G’mirk se précipita de nouveau vers l’homme-poisson et tenta un assaut frontal bien prévisible. Son adversaire n’eut aucun mal à le parer mais la réalité de son coup était tout autre. La chaine relié avec le boulet avait une autre chaine entortillé dessus et elle avait profité de la diversion pour agripper le milieu de la hache du tueur. S’il pensait avoir l’avantage de la distance, c’était bien mal connaître le lutin qui malgré sa petite taille avait une allonge facilement deux fois supérieure à son adversaire. Profitant de ce rapport de force, le squale recommença à provoquer son adversaire.

G’mirk - « Poisson arrogant a fait tomber la caméra, tu as cinq minutes pour prouver à G’mirk que tu mérites d’être de la même race que lui ! »

Relâchant l’étreinte d’un coup sec de la hache du triton, G’mirk se permit même de lui mettre un coup de chaine directement dans la mâchoire au moment où cette dernière revint dans ses mains. Le squale n’en avait que faire de ses quelques soldats faibles, il ne voulait qu’affronter des personnes fortes pour devenir plus fort. C’était la raison pour laquelle il avait décidé d’intégrer la marine après tout. Et pas la régulière qui servait de chair à canon, mais bel et bien celle qui allait affronter les puissants. S’il n’arrivait pas à gérer un assassin en un contre un, il n’aurait sans doute pas sa place ici. Mettre sa vie en jeu, c’était comme ça qu’il comptait devenir plus fort. Peu importe si son adversaire s’enfuit, meurt ou le blesse. Il veut juste avoir une idée de son propre niveau.

G’mirk - « AMENE TOI PUTAIN ! »

Cela pouvait paraître menaçant mais en réalité c’était juste l’excitation du combat, une sorte d’accroc à la violence à qui on promettait sa dose. Tant pis pour ses désirs d’évasions, le triton n’allait pas pouvoir couper à un combat face au squale.
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Coriace, le lutin enchaîna les passes d'armes, retenant la fureur de Behnime en enserrant sa hache de ses chaînes. Ce combat semblait à sens unique, et crispé sur son arme, le rejeton des Moth, n'en menait pas large. Assaillis d'attaque, il tint bon cependant, tandis que Raven ne mangeait le sol comme une poupée de chiffon. Ce n'était plus que lui contre le requin lutin, finalement. Il pouvait voir son vrai visage, qu'il affichait clairement et sans honte, sa soif de sang attisant celle de Béhémoth. Un grand sourire calqué sur le visage alors qu'il avait prit des coups qui auraient étourdis la plupart des gens du commun, Behnime refusait de lâcher la prise sur son arme, forçant le lutin à monopoliser un bout de sa chaine pour retenir sa fureur.

- AHAHAHAH, toi, tu m'plais ! Toi, toi tu le mérites, la connaître et l'aimer ! Qu'on voit si elle t'adore autant que moi, ou si elle refuse de te prendre dans ses bras ... Un visage de démon, une rangée de dent de monstre poussa dans sa bouche déformée par un rictus. Il ne luttait plus, se rendit compte G'mirk, et la hache qu'il tractait pour éviter au jeune semi-triton de l'utiliser, suivis son chemin jusqu'à lui, lâchée au dernier moment par notre pirate.

Sans perdre un instant, il suivit son chemin, tandis que d'une pirouette, le marine d'élite ne l'esquiva lestement, presque jubilatoire de voir un plan marcher aussi bien, tandis que le lutin ne se retournait, lui aussi fier de sa cabriole. Une pluie de coups de poing, répondit à ce sourire mutin. et quelques uns touchèrent la cible.

G'mirk n'allait pas se laisser faire, et pourtant, les paroles de Behnime étaient autant de poignards tranchants, qui semblaient atiser le foyer chaud des cendres de sa colère...

- Tu vois ça, ça s'appelle se battre, je vais t'apprendre ce que je sais, mon cher lutin ! Car il avait reconnu la race particulière de requin dont faisait partie le futur marine, parce qu'il était, après tout, renseigné sur tout ce qui peuplait les profondeurs et les abysses. Que ceux qui regardent l'abime prennent garde, car eux aussi sont regardés par l'abîme elle même... Ou un truc du genre. Reculant de deux pas en tournant autours de son adversaire, il fit un saut plutôt, preste pour un homme poisson qui semblait aussi roide que lui, ses mouvements devenant de moins en moins saccadés, de plus en plus fluide, comme s'il se dérouillait au fur et à mesure du combat. La machine était lancée.... Il serpenta entre le boulet et les chaînes, sautant en avant pour effectuer une roulade qui le mena vers sa hache.

Toujours enserré dans la chaine, G'mirk tira de toutes ses forces sur le manche quand il voulu la récupérer, et elle rasa son front, lui ouvrant une blessure sur la joue, esquivé par un mouvement reflexe des plus magistral.

- Putain d'requin, tu vas m'laisser utiliser mon arme un jour ? Qu'il fit .. marmonnant à voix basse, la gorge serrée par la ferveur du combat, son cœur serré à l'idée qu'on utilise ainsi la hache de guerre, fabriquée par un forgeron réputé de Shimotsuki il y'a quelques années. Cette hache était réservé à Behnime, et elle devait servir à faire saigner une personne en particulier... Il abandonna l'idée de l'utiliser, et se concentra sur l'esquive d'un nouveau boulet fonçant au niveau de son thorax. Il se protégea des deux bras, et fut donc tracté par le lutin, qui développait une puissance remarquable.

Car s'il s'était fait attrape, c'était en pleine conscience, exprès, pour mieux attraper G'mirk dans ses filets. Quand ils tirèrent tout deux de par et d'autre de la chaine, la force développé par les deux hommes semblait presque égale, Behnime senti nénamoins qu'il perdait pied et que le petit poisson était plus puissant que lui.

Mais, bientôt, sans doute, le bruit du combat parviendrait jusqu'au oreilles des collègues, réveillerait ceux qui faisaient la sieste, ou bien le poste de contrôle surveillant les escameras se rendrait compte que ... Non, son plan n'était pas bancal. Il n'était pas rare que les ecamera ne tombent de fatigue ou en panne, dans ce genre d'endroit ...

Et pour le moment, c'était lui, contre G'mirk.

Behnime continua ses assauts, se demandant si le lutin avait remarqué son subterfuge...
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La tension était palpable. Le triton et le requin n’en demordait pas. Enchainant les coups et refusant de lâcher prise. Le squale avait énormément pris dans le visage et cela l’avait rendu encore plus énervé durant le combat. Du sang avait coulé et la frénésie qu’avait ressenti G’mirk à Zaun revint petit à petit. La soif de sang et l’envie de combattre étaient bien présentes. Lui qui voulait voir ce que les hommes poissons avaient dans le ventre, il avait trouvé un très bon client avec qui mesurer cela. Le triton était déchaîné et le lutin eut beaucoup de plaisir à le contrer et à le faire reculer. Tant que la chaine de son bras était entouré à son arme, il ne pouvait utiliser sa hache. Et visiblement ce dernier avait besoin d’utiliser sa hache pour pouvoir faire jeu égal avec G’mirk. La « win condition » du lutin était de ne pas laisser le pirate utiliser cette dernière. Et s’il y arrivait, de conserver sa distance tout en utilisant sa chaîne et son boulet pour l’obliger à adopter une posture défensive. C’était là un jeu d’échec au milieu d’un déchaînement de haine.

Behnime - « Putain d'requin, tu vas m'laisser utiliser mon arme un jour ? »

G’mirk - « G’mirk est déçu que Poisson arrogant n’arrive pas à se battre sans ! »

Les coups pleuvaient de part et d’autres, et la victoire semblait se dessiner pour l’homme-requin. Mais le sergent d’élite n’avait pas envie d’une victoire à l’emporte pièce. Il espérait voir l’homme-triton tentait de nouvelle chose. Mais visiblement, ce dernier était plus concentré à l’idée de s’échapper qu’à essayer de prendre l’avantage sur G’mirk. C’était terriblement frustrant, surtout que le temps jouait en sa défaveur. Alors qu’il s’apprêtait à relancer un énième assaut, des pas précipités se firent entendre au dessus de lui. Ce n’était plus qu’une question de seconde avant que les marines n’entrent dans la pièce et ce serait la fin de la récréation. Soupirant à tout cela, il fini par ajouter en direction de Behnime

G’mirk - « Allez, dernier assaut ! Montre à G’mirk qui tu es ! »

Relâchant la chaîne autour du triton, le squale se mit à faire tournoyer son boulet comme un lasso. Le criminel eut un air interdit avant de se ressaisir et d’armer sa hache. Ce dernier bondit vers G’mirk tandis que ce dernier vint abattre son boulet vers lui. Habilement, le criminel utilisa sa lame pour parer le boulet. Il y eut un moment de lutte entre les deux. Si le triton réussissait à devier ou à arrêter le boulet de son adversaire, il avait le champs libre pour enchainer avec une entaille mortelle.

Mais cela ne se passa pas ainsi, et le prince des abysses fut entraîné par l’élan du boulet. Relachant sa hache qui vint se planter dans le mur près de la porte au moment où les marines entrèrent. Ne se faisant pas prier pour achever son adversaire, le sergent-chef fraîchement recommandé par Elisabeth Bathory vint profiter de la force centrifuge pour attaquer de nouveau. Le boulet entra en collision avec le visage du triton qui fût projeté de nouveau dans sa cellule et qui percuta violemment le mur quasiment assommé mais plus en état de se battre. G’mirk ajouta d’une voix calme :

G’mirk - « Poisson arrogant est fort, mais moins que G’mirk. Il aura le temps de réfléchir à ses actions en prison. »

Utilisant ses chaînes, il immobilisa son adversaire ainsi que Raven pour permettre à ses camarades de menotter plus solidement les deux énergumènes. Cette fois-ci ils seront sous plus hautes surveillances pour éviter que ce genre d’incident ne vienne se reproduire. Une fois qu’il eut la certitude que les criminels étaient bien contraints, il relâcha sa technique qui retourna dans ses mains. C’était frustrant pour G’mirk qui aurait bien voulu continuer le combat, Behnime était l’adversaire le plus fort qu’il n’ait jamais affronté pour le moment. Il n’aurait pas pu connaître cette satisfaction s’il était resté à son ancienne vie et cela le consolida dans son choix. Il se tourna vers le lieutenant de la régulière présent ainsi que les quelques courageux qui étaient venus prêter main forte.

G’mirk - « Les deux prisonniers se sont rebellés suite à la négligence de vos collègues. Heureusement que G’mirk était là pour empêcher une évasion et capturer les fuyards. Faites attention à la fille, elle utilise des rafales d’air, et attention au Poisson arrogant, il est plus costaud qu’il en a l’air. »

Sur ces mots, il tira sa révérence et s’éclipsa. C’était un des avantages d’être dans l’élite de la marine, c’est que la paperasse ce n’est pas pour lui. Il récupéra le balais des mains du marine de la régulière et le félicita pour son travail. Il est certain qu’un petit gars de la régulière de plus n’aurait pas franchement aidé contre un tel monstre de puissance. Plus ça allait, plus G’mirk trouvait sa nouvelle vie palpitante. Il avait réellement hâte de rencontrer ses futures camarades et de pouvoir voguer vers d’autres aventure.
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