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C'est une Chacière, brûlons là

C'est une Chacière, brûlons là
Une heure à peine après avoir déposée le pied sur cette île, la jeune hybride comprit rapidement qu'elle n'y était pas la bienvenue. Il faut dire qu'Inari n'était pas un lieu très approprié pour la délicieuse Malihi. Religieuse, cette dernière était habitée par des personnes qui la voyaient comme un suppôt de satan. De par sang-mêlé pour commencer, mais également à cause de de son look qui indiquait parfaitement le style de musique qu'elle pratiquait. Le rock and roll. Cet art vu d'un très mauvais oeil de la part de ces apôtres. Faisant de cette réalité un véritable crève-cœur pour cette adolescente qui ne voyait aucun mal en cela.

Mais au vu du mépris que cela pouvait engendrer, la féline préférait ne pas heurter les croyances de ces citoyens. Ne voulant pas que le démon en elle surgisse et s'en prenne physiquement à eux, elle décida donc de se priver de musique le temps de son passage sur ces terres.

- " J'espère que je ne vais pas rester longtemps ici... " Dit-elle dans un souffle en parcourant les rues de la ville tout serrant la sangle de sa guitare posée sur son épaule. " Je n'aime pas du tout cet endroit. "

Mal à l'aise en ces lieux, la jeune fille avait hâte de quitter cette maudite région. Malheureusement, arrivée avant la tombée de la nuit, cette dernière était loin de se douter à ce moment-là, qu'elle devrait attendre son salut qu'à levé du jour. L'heure à laquelle le premier navire prendrait la mer. D'ici-là, il fallait que cette jeune graine de star trouve un endroit où loger. Néanmoins, avec presque rien en poche, cela risquait d'être compliqué pour elle. De plus, au vu des circonstances, celle-ci ne sut comment faire pour récolter assez de sous pour ne serait-ce se payer un bon dîner.

- " Combien il me reste ? " Se demanda la petite minette en cherchant sa maigre fortune dans sa robe. " Mmmh... Bah où est-ce qu'il est ? " S'inquiéta cette dernière en remarquant qu'elle ne trouvait plus son porte-monnaie.

Surprise de ne pas le trouver, elle s'arrêta au niveau d'un banc où elle posa l'étui de sa guitare avant de fouiller plus minutieusement ses poches.

- " Bah zut !! Je l'ai quand même pas perdu ?!! " S'agita de plus belle la jeune femme qui ne parvenait décidément pas à mettre la main dessus.

Affolée à l'idée de l'avoir peut-être égaré, la peur commença à se lire dans ses yeux tandis que son souffle se faisait plus rapide au fur et à mesure que le temps passé. Il faut dire que même si la sang-mêlée savait pertinemment qu'il ne contenait pas grand-chose, celle-ci y tenait beaucoup. Car en plus d'y contenir son peu d'économie, il s'agissait là d'un cadeau que lui avait fait une personne qui lui fut très proche par le passé.

- " Mais où il est... ? " Commença-t-elle à sangloter tout réfléchissant à où elle aurait pu le mettre alors qu'elle retirait ses bottes pour voir si elle ne l'aurait tout simplement glissée dans l'une d'elles.

N'y trouvant toujours rien, cette dernière apeurée commença même à désespérer de le retrouver un jour. Quand tout d'un coup, une évidence lui sauta aux yeux. La seule chose qu'elle n'avait alors pas encore fouillée, était l'étui de sa guitare qui reposait tranquillement sur le banc face à elle. Remettant rapidement ses bottes en cuir, elle se précipita dessus avant de l'ouvrir précautionneusement d'une main fébrile.

- " Ouuuf.... Il est là !! " S'écria la demoiselle avant de pousser un long soupir de soulagement en découvrant qu'en effet, son précieux butin se trouvait bien à l'abri avec sa guitare.

Profitant du fait que sa guitare se trouvait à l'air libre, cette dernière la survola du regard avant de se mettre à la caresser du bout des doigts, légèrement nostalgique. Même si cela faisait que très peu de temps qu'elle n'avait pas pu en jouer, cette accro de la musique n'en pouvait plus d'attendre. Malihi ne souhaitait qu'une seule chose à cet instant, s'en saisir et jouer un morceau afin de détendre ses pauvres nerfs mis à dure épreuve.

- " Bientôt ma belle... " Souffla l'adolescente d'une voix emplie de tristesse. " Bientôt, tu pourras de nouveau faire entendre ta douce mélodie. " Lui assura-t-elle en affichant par la suite un doux sourire rêveur en s'imaginant sur scène à faire vibrer les gens au son de sa musique.

Alors qu'elle songeait à d'éventuels morceaux qu'elle souhaitait faire découvrir à ses futurs fans, un bruit se fit entendre au loin. Une terrible explosion retentit en direction de l’église. Comme toutes les personnes se trouvant dans la ville, l'attention de la sang-mêlé fut attirée par celle-ci. Découvrant avec effroi, cette bâtisse qui venait d'être victime d'un odieux méfait.

Poussée par la curiosité, l'adolescente qui remis sa guitare sur son dos, se mit à courir vers la direction de cette dernière afin de voir de ses propres yeux ce qui avait bien pu se passer. Cependant, en arrivant sur place, la petite chatte se rendit compte qu'elle n'était pas la seule à avoir voulu l'assouvir. En effet, d'autres personnes s'y précipitèrent déjà, lui barrant le chemin tout en la bousculant sans ménagement.

- Si c'est comme ça... " S'exclama la jeune femme qui arborait un sourire en coin au moment d'avoir une brillante idée.

Voyant qu'elle n'arriverait jamais à passer et que le fait de se faire bousculer de la sorte par des inconnus risquait de faire apparaître son alter, Ky, l'hybride décida d'opter pour un autre chemin. Usant de sa capacité de féline, elle se hissa sur le toit d'une maison avant de continuer sa route en sautant d'une toiture à l'autre avec aisance. Rapidement, après avoir franchi plusieurs habitations qui l'en séparèrent, cette dernière arriva finalement sur les lieux où elle resta bouche bée en découvrant l'empileur des dégâts.

- " J'espère qu'il n'y a pas de blessés. " Souffla de son perchoir cette dernière tout en regardant si elle ne voyait personne qui pourrait avoir besoin de son aide.

Alors que la féline survolé la zone du regard, elle aperçut enfin quelque chose en contrebas. Au pied de l'édifice se trouvaient des hommes assez étranges au premier abord. Aux airs menaçant et tenant des armes dans leurs mains, l'adolescente les vit s'avançaient d'un pas décidé vers un tas de gravats. Décidant de suivre leurs mouvements du regard, elle comprit soudainement que ce n'était pas celui-ci qui les intéressés tant, mais ce qui se trouvait en réalité dessous.

Observant plus en détails à l'aide de ses sens surdéveloppés dû à son sang de Minks, la féline put voir que quelqu'un gisait au milieu des débris. Analysant le plus vite possible la situation, cette dernière n'hésita pas un instant avant de se décider à agir.

- " Je t'en prie Ky... Laisse-moi gérer ça toute seule... " Supplia-t-elle sa seconde personnalité avant de prendre une grande inspiration pour détendre tous ses muscles crispés.

Une fois vérifiée que la sangle de son étui à guitare ne risquait pas de glisser de son épaule, la sang-mêlée se laissa tomber du toit. Touchant le sol sans un bruit ni même se faire le moindre mal, cette dernière se précipita ensuite les lieux a tout rompt sans savoir qu'elle faisait peut-être là une terrible erreur. Après tout, elle n'avait absolument pas la moindre idée de ce qui pouvait être en train de se tramer entre ses hommes. Rien ne lui disait qu'ils n'étaient pas les gentils de l'histoire et que l'homme qui se trouvait enseveli n'était pas un vil criminel. Seulement, n'écoutant que son instinct qui lui dictait d'intervenir quoi qu'il en coûte, l'adolescente ne chercha pas à en savoir plus.

- " C'est quoi ça ?! " S'écria l'un des hommes en voyant fondre sur eux une sorte d'éclair rose avant de lever son arme dans sa direction, prêt à faire feu.

Profitant des attributs de sa race, Malihi recouvrit rapidement l'entièreté de son corps d'électricité. Avec sa queue teint en rose pour se marier à sa couleur de cheveux, cela lui donnait en effet l'apparence d'une petite étincelle rosée. Ne laissant pas le temps à ces hommes de se remettre de leur torpeur, elle s'en prie au premier à sa portée au moment où il s'apprêta à tirer

Visant sa main d'un coup de griffes pour le désarmer, ce qui eut également pour effet de lui engourdir au passage. Elle enchaîna aussitôt par un coup de pieds sauté dans le menton. Une fois hors d'état de nuire après l'avoir envoyé au sol, la jeune femme jeta aux autres un regard se voulant noir. Un air de défi qui ne fit que s'accentuer au moment où le courant électrique la parcourant fit virevolter ses cheveux dans les airs, déplaçant sa mèche de cheveux qui cachait son œil droit.

- " Un... un... UN MONSTRE !!!!! " Hurla l'un des hommes encore debout en apercevant la pupille rétractée et la couleur jaunâtre de ce qui dernier qui lui donnait l'impression d'avoir à faire à une créature démoniaque.

À cette énonciation, le cœur de la sang-mêlée se serra légèrement. Entendre cette injure sortir de la bouche de cet homme la blessa profondément. A tel point, qu'elle senti doucement son double vouloir se manifester. Mais il en était hors de question. Elle ne voulait pas laisser Ky les tuer. Ce faisant, elle se mit à feuler dans leur direction afin de se faire passer pour ce " monstre ", comme l'une d'eux l'avait si bien sous entendu.

En la voyant faire, l'un des deux hommes détala en hurlant tandis que le deuxième le suivit après avoir récupéré son camarade. Heureuse de voir qu'elle était parvenue  à contenir le démon, la petite chatte aux cheveux roses poussa un long soupir de soulagement avant de dissiper l'Électro. Rassurée de voir qu'elle avait réussie à les chasser sans faire couler le sang, elle se précipita ensuite sur l'autre individu présent.

Repoussant les pierres autour de lui, la féline s'agenouilla devant un très beau jeune homme aux cheveux blonds. Détaillants minutieusement ses traits, la jeune fille le trouva même très mignon. Sans trop comprendre pourquoi, elle sentit ses joues s'empourprer légèrement. Les mains étrangement devenues fébriles l'adolescente suréleva sa tête pour la mettre sur ses genoux. Puis commença ensuite à lui mettre de toute petite tape sur la joue.

- " Monsieur, il faut vous réveiller. " Lui dit-elle en continuant de le secouer délicatement sans pour avoir autant de résultat " Vous m'entendez ? "

Après une longue minute à tenter de le sortir du pays des rêves, l'homme en question commença à montrer des signes de réveil. Sortant doucement de l'inconscience, ce dernier rouvrir les yeux. Encore un peu sonné, le bel inconnu battait plusieurs fois des cils tandis qu'il revenait tranquillement à lui.

- " Ça... Ça va mieux ? " Lui demanda la jeune femme qui lui caressait délicatement les cheveux tout en observant ses yeux jolis qu'il posa sur elle.

En croisant son regard, la jeune féline sentit son cœur s'emballer tout en le regardant chaleureusement la bouche légèrement entrouverte. Seulement la sang-mêlée éveilla une réaction chez ce dernier à laquelle elle ne s'attendit pas. Poussant un hurlement de terreur, le blondinet la repoussa avec violence avant de s'éloigner d'elle en rampant à cause d'une jambe cassée.

- " Par ici ! " Se fit subitement entendre une voix d'homme à travers le nuage de poussière dû au gravas qui continuaient doucement de se détacher de l'église.

À la tête d'un petit groupe de mouettes, un officier de la Marine apparu devant Malihi après avoir suivi la direction d'où avaient retenti les cris. Choqué par la scène qu'il avait sous les yeux, ce dernier ne perdit pas de temps avant d'indiquer à ses hommes d'entourer la féline qui les regarda faire sans comprendre tandis qu'ils braquaient leur fusil sur elle.

- " Je vous conseille de ne pas faire le moindre geste brusque. " Déclara le Commandant de la Marine, Baresta Yoshi, en regardant l'adolescente de haut pendant que l'un de ses hommes se saisissait des menottes à sa ceinture pour s'apprêter à le lui mettre. " Vous êtes en état d'arrestation pour avoir fomenté un attentat contre notre église, blessant par la même occasion de pauvres innocent. "

- " PA... PARDOON...?! " S'écria de surprise la demoiselle aux cheveux roses qui commença à sentir son cœur se serrer de panique devant de telles accusations mensongères.


Dernière édition par Malihi le Sam 16 Mar 2024 - 19:35, édité 2 fois
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C'est une chacière, brûlons là !


Hayato parcourait les rues animées d'Inari. Alors que ses pieds le guidaient au petit bonheur la chance, son esprit s'activait. L'épéiste prenait tout de même garde à son environnement, par une vieille habitude qu'il avait acquise lors de ses voyages. Toutes ses pensées étaient dirigées vers les événements de la veille : sa rencontre avec Jaina Rosenberg. La femme au caractère explosif avait disparu aussi vite qu'elle était entrée dans sa vie, non sans laisser la ville dans le chaos. En effet, en quelques heures à peine, elle avait attaqué une église, dont elle avait tué le haut prètre et son second, avant de ravager une auberge de fond en comble. Pour finir, elle avait littéralement fait exploser un membre d'un groupuscule local, « La Cabale », à l'aide d'un bâton de dynamite. Fort heureusement pour lui, Hayato n'avait pas été aussi extrême dans son approche : il avait protégé les civils et s'était battu sobrement, à l'aide de son bokken. Aussi, la garnison de la marine le tenait juste à l’œil et lui avait intimé trois jours d'arrêt sur Inari, afin de procéder à d'autres vérifications.

Alors qu'il traversait un petit carrefour, le regard de l'épéiste fut attiré par un homme qui sortait de l'ordinaire. Grand, svelte et gracieux, il devait mesurer à peu près la même taille qu'Hayato mais, au lieu d'une démarche souple d'artiste martial, le jeune blond avançait avec un port princier. Même s'il était uniquement intéressé par les femmes, même le vagabond du reconnaître que ce nouveau venu s'avérait particulièrement séduisant. Un nez aquilin, des pommettes dessinées, des yeux bleus profonds et une petite barbe taillée avec précision. Ses son costume crème élégant flottait au vent, tandis que sa démarche altière était suivi du froissement du tissu de bonne qualité. À ses côtés, une jeune femme en tenue ecclésiastique l'accompagnait, le regard pétillant. Au regard qu'elle lui lançait, sans doute la demoiselle allait-elle devoir se confesser en extrême urgence, dans les heures qui suivraient.

Sans un mot, le bretteur poursuivit son chemin et revint à ses réflexions. Le couple entra dans une église, tandis qu'Hayato se grattait sa barbe mal entretenue, sous le poids de la réflexion. Il devait donc encore passer trois jours à attendre, sur une île portée uniquement sur la religion, à devoir endurer les investigations de la marine. Il soupira de dépit. Alors qu'il passait dans une rue adjacente, une énorme explosion retentit derrière lui. Il fut soufflé par la puissance de la détonation, mais se réceptionna d'un habile rouler-bouler. Instinctivement, il dégaina en se retournant, prêt à recevoir une éventuelle attaque. Le cœur battant, ses yeux furetèrent en tous sens, à la recherche de l'origine de l'attaque. Comme les badauds fuyaient la rue dont il venait, l'épéiste fronça les sourcils, avant de s'aventurer en direction de la bombe présumée. En quelques foulées rapides, ses pas le portèrent jusqu'à l'église où le bel homme et la nonne étaient rentrés. Elle s'était écroulée, dans une pile fumante de décombres. Au milieu des cris et de la panique générale, une pensée traversa l'esprit d'Hayato :


« Jaina... j'espère vraiment que tu n'es pas responsable d'une autre explosion. »


Il reprit bien vite contenance et, au milieu de la pagaille, rengaina son bokken. Il passa les minutes suivantes à déblayer les gravats à la recherche de survivants, en attendant les secours. Il finit par tomber sur la nonne, qu'il sortit de sous les lourdes de pierres, avant de l'amener plusieurs mètres plus loin, en lieu sûr. Un secouriste le rattrapa bien vite et lui demanda ce qu'il se passait.


- Aucune idée, déclara Hayato. J'ai accouru ici en entendant l'explosion, mais on dirait que des civils sont restés coincés sous les décombres. Est ce que je peux vous laisser vous occuper d'elle, pendant que je vais aider à déblayer ?
- Bien sûr ! Foncez !


Alors qu'il se retournait, Hayato tomba sur une scène ubuesque. Une foule de curieux s'était rapidement attroupée, mais restait plantée là. Les vautours souhaitaient bien plus assouvir leur curiosité morbide, qu'ils ne cherchaient à secourir d'éventuels survivants. L'épéiste fronça les sourcils et, sans aucun ménagement, dégagea les badauds de son passage pour retourner auprès des éventuelles victimes. Lorsqu'il passa la harde de curieux, ses yeux s'écarquillèrent. Deux hommes aux mines menaçantes tenaient en joue une cible. En suivant leurs lignes de mire, Hayato aperçut une main qui sortait d'une pile de débris. Il s'apprêtait à intervenir, lorsqu'il fut pris de court !

Sous ses yeux ébahis, une silhouette agile fusa vers les deux balourds. Le véritable éclair rose fusa et, avant que les deux bougres ne puissent réagir, elle envoya au tapis le premier, avant de terroriser le second. Était-ce dû à son apparence féline, à l'electro qui parcourait tout son corps, ou bien au feulement que la jeune mink lança ? Hayato n'aurait su le dire mais, en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, la nouvelle venue avait fait fuir les deux hommes. Le « monstre » comme l'avait caractérisée un des deux idiots, se montra bien plus humaine que bon nombre de spectateurs abasourdis. En quelques instants, elle dégagea le corps du jeune blondinet, avant de tenter de le ramener à lui avec douceur. Étonné par la tendresse de la femme-chat, l'épéiste resta coi et immobile. Ce ne fut que lorsque le blessé s'enfuit en hurlant et que la marine arriva en grande pompe, qu'il retrouva ses esprits.

Comme à leur habitude, semblait-il, les marines locaux agirent d'instinct et placèrent la jeune femme en état d'arrestation. Après tout, elle était sur les lieux, ressemblait à un monstre et avait fuir un civil... ça ne pouvait être qu'une vile criminelle, non ? Soupirant devant tant de bêtise, Hayato jura devant les raccourcis que prenaient parfois les défenseurs de la « Justice ». Tandis que la pauvre innocente hurlait sa surprise, les premiers soldats s'avançaient, menottes à la main. Le vagabond s'avança et lança d'une voix forte :


- Excusez-moi, messieurs les marines, mais vous faites erreur. Cette jeune femme a chassé des individus louches et à sauvé le jeune homme blond qui s'est enfui. Je ne pense pas que ce soit une criminelle.



L'officier en charge lui lança un regard plein de dédain, avant de renifler ostensiblement. Il jugea des pieds à la tête le souillon qui osait contester sa décision, avant de froncer les sourcils, d'un air pensif. L'un de ses soldats pointa du doigt Hayato avant de s'exclamer :


- EH ! C'est pas le bretteur qui a sauvé la serveuse du "Locuste" et qui nous a livré un membre de la Cabale, hier ?
- Oh, c'était donc toi, déclara Baresta Yoshi. Et donc, tu te sens pousser des ailes jusqu'à remettre en question une décision d'un officier de la marine ?
- Pas le moins du monde, rétorqua calmement Hayato. Mais si vous ne me croyez pas, tournez vous vers toute la foule derrière nous. Ils ont également été témoin de la scène.


Après de brefs échanges, le marine dut se rendre compte qu'effectivement, celle qu'il prenait pour une criminelle était en réalité une bonne samaritain. Faisant fi du danger, elle avait mis en déroute deux hommes louches, avant de porter secours à une victime de l'accident. Cependant, loin d'être convaincu, l'officier lança d'un air mesquin :


- Soit. Elle a sauvé cet homme blond. Mais qui me dit qu'ils ne sont pas complices ? Qu'il ne s'agit pas là d'un leurre pour ne pas assumer leurs crimes ?
- Et donc vous choisissez de complètement ignorer les deux hommes armés ? répondit Hayato, incrédule.
- Je vous trouve particulièrement insolent, pour un homme qui n'a pas encore été lavé de tout soupçon.
- Je n'ai rien à me reprocher, commandant. Mais si vous le souhaitez, je peux prouver mes dires en retrouvant le jeune homme qui s'est enfui.


Comme l'officier n'arrivait pas à faire céder ce pouilleux, il sauta sur l'occasion :


- Très bien. En ce cas, vous ne verrez aucun inconvénient à ce que deux de mes hommes vous escortent ? Pour votre sécurité, bien entendu.
- Bien entendu.
« Pour être certain qu'on ne s'enfuit pas, surtout. », pensa pour lui l'épéiste.


Comme l'officier sélectionnait deux soldats, Hayato s'approcha de la jeune Mink. Cette dernière semblait avoir paniqué, lorsque le commandant l'avait déclarée en état d'arrestation. Quelle personne injustement accusée ne l'aurait pas fait, cela dit ? Il lui tendit une main secourable, pour l'aider à se relever, avant de lui demander d'une voix chaleureuse :


- Vous allez bien ? Vous avez été particulièrement courageuse, de vous battre contre ces deux hommes pour sauver une victime de l'accident. Je m'appelle Hayato, et je vais vous aider.


KoalaVolant
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C'est une Chacière, brûlons là
Les événements avaient vraiment pris une tournure désastreuse pour la pauvre petite chatte aux cheveux roses. Pour une fois que cette dernière avait voulu bien agir en se mêlant d'une histoire qui ne la concernait pas, voilà qu'on l'accusait à tort d'un crime qu'elle n'avait pas commis. Une terroriste. Voilà comment on la voyait aujourd'hui. Jamais, au grand jamais, l'adolescente aurait pu croire qu'un jour, on la traiterait ainsi. Surtout pas alors qu'elle avait tout fait pour contenir le monstre tapis en elle.

Une bête sauvage qui rugissait à l'intérieur de sa tête, lui causant une migraine atroce tandis que cette dernière cherchait à sortir pour les étriper tous les uns après les autres. Tous, même cet homme qui se dressait devant elle et qui l'avait aidé si gentiment à se relever.

Seulement, puisant dans toute la force de sa volonté, la jeune guitariste ne la laissa pas faire. La repoussant au plus profond de son être après une lutte interne dont personne ne pouvait se douter. Bien que les maux de têtes se faisaient toujours légèrement ressentir, la sang-mêlée poussa un long soupir de soulagement avant de porter enfin son attention sur son bienfaiteur.

- " Je n'ai rien fait d'exceptionnel... " Souffla l'adolescente qui tandis qu'elle fuyait son regard se massait le bras pour essayer de cacher sa gêne. " Merci en tout cas... " Dit-elle en lâchant un profond soupir qui lui souleva les épaules avant de finalement poser son regard sur lui. " Sans vous, je crois bien que j'aurai fini en cellule... "

- " C'est plutôt dans une cage qu'on devrait la mettre. " Pouffa sans chercher à se cacher l'un des deux hommes à qui ont avait confié la charge de suivre le Ronin ainsi que leur principale suspecte dans leurs investigations.

Blessée par ces propos odieux à son encontre, la féline baissa tristement les yeux avant de soudainement porter une main à sa tête. Grimaçant légèrement de douleur, elle sentit de nouveau créature grogner de rage et se déchaîner pour briser les chaînes qui la retenaient. La soif de sang de cette dernière fit vaciller le seul œil visible de la petite hybride. Tantôt doux, tantôt empli d'une haine incommensurable. Un regard fugace que seul le dénommait Hayato put voir, étant le seul à lui faire face tandis que les deux mouettes gloussaient comme deux baleines.

- " Ça va... Ça va.. " Déclara Malihi en dressant son autre main vers le samouraï avant que ce dernier ne cherche une fois de plus à lui venir en aide.

Sentant ses forces défaillir, la douce enfant venait ouvertement de mentir à son interlocuteur. Car en effet, elle allait au plus mal. Le cœur battant à vive allure dans sa poitrine, la petite chatte avait du mal à maîtriser sa deuxième personnalité. Quand soudain, le calme revint autour d'elle. Sans qu'elle n'en sache la raison, les deux Marines avaient cessé de rire. Surprise à son tour, la féline à la respiration haletante les regarda, réalisant que ces derniers observaient le bushi comme si ce dernier venait de les prier de se taire au risque de représailles.

Quoi qu'il en soit, le silence ambiant chassa le monstre qui retourna se dissimuler dans l'ombre. Attendant une nouvelle occasion pour pouvoir frapper.

- " Bon... " Déglutis celui qui avait eu le malheur de se moquer de la jeune féline et qui avait perdu toute son assurance. " On ne va pas y passer toute la journée... "

De sages paroles que ce dernier tenait en effet. Le temps continuait de s'écouler tandis que les vils gredins fautifs des méfaits dont fut accusée la pauvre Malihi risquaient de se volatiliser. Prenant la décision de se mettre en chasse, le Ronin et la petite chatte accompagnés de leurs chaperons se mirent donc en route.

- " Dites... " Souffla avec hésitation la petite chatte à l'encontre de l'épéiste qui marchait à ses côtés la main reposant sur son bokken, prêt à tout moment à se défendre face à une menace pouvant se dresser sur son chemin. " Pourquoi m'aidez-vous ? Vous ne me connaissez pas. Et puis... " Soupira-t-elle tandis que sa queue teint en rose battait au rythme de son déhanché. " Aux yeux de ces gens, je ne suis qu'un animal qui ne mérite que la potence... Alors pourquoi ?  "

La question posée, la petite chatte regarde Hayato du coin de l'œil, attendant sa réponse avec impatience. Une information certes peu importante pour certaines personnes. Mais qui pouvait chambouler la vie d'une hybride qui voyait en ce monde, un endroit empli de gens haineux qui ne cherchaient qu'à lui nuire. Donnant ainsi raison à la créature démoniaque avec qui elle partageait ce corps.


Dernière édition par Malihi le Dim 17 Mar 2024 - 20:32, édité 4 fois
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C'est une chacière, brûlons là !


Ces marines étaient décidément des écervelés, ou des rustres. Peut être même les deux. Malgré la bienveillance de l'adolescente mink et de son humilité, l'un d'entre eux s'était permis une remarque des plus déplorables. La jeune Malihi ne put retenir un regard empli de ressentiment, alors que les deux marines pouffaient. Sans se départir de son calme, Hayato se releva de toute sa hauteur et toisa les soldats. L'épéiste le fixa de ses prunelles d'acier, avant d'asséner d'un ton placide :


- La mettre dans une cage ? Et pour quelle raison, au juste ? Car elle est n'est pas totalement humaine ? Elle a fait votre travail à votre place, et c'est ainsi que vous la remerciez ?
- Mais c'est vrai qu'il prend la grosse tête... commença un marine, goguenard. Elle ressemble à une bête sauvage plus qu'un à un humain, ta copine, là !
- Voilà donc la Justice appliquée sur Inari ? le coupa Hayato, toujours serein. Elle n'a pas une apparence humaine, donc elle se comportera forcément comme un monstre ? J'ai peur que la liste de vos défauts ne s'allonge. Condescendance, procès d'intention, désinvolture et, possiblement, incompétence.


Alors que les marines prenaient la mouche et faisaient mine de le mettre en joue, ils se rappelèrent qu'une foule les regardait. Ils grincèrent des dents, tandis qu'Hayato se dressait, tel un roc, sans détourner les yeux une seule seconde :


- J'oubliais, menace facile et expéditive. Vous avez beau arborer l'uniforme, ceux qui se comportent au plus près de la criminalité, c'est vous, messieurs les marines.
- Pousse pas ta chance, sinon...


La fin de sa bravade mourut dans l’œuf, lorsque le regard d'Hayato changea. Un bref instant, le marine ne contempla pas un pauvre civil, mais un maître du sabre... dont le maai les englobait, lui et son ami. Ils déglutirent bruyamment, avant de se calmer. Sans faire le moindre mouvement, l'épéiste venait de leur faire comprendre la différence de niveau qui les séparait. Pourtant, nulle trace d'animosité n'avait filtré. Il s'était simplement mis en garde, un court instant, prêt à recevoir l'assaut prévu par les deux hurluberlus. À y regarder de plus prêt, il était resté serein et n'avait jamais élevé la voix depuis le début de son intervention.


- J'aimerais, s'il vous plaît, que nous réglions cette affaire rapidement et dans le calme.


Lorsque le vagabond reprit une attitude plus neutre, il laissa son calme communicatif finir d'apaiser les marines. Malihi revenait enfin à elle, après un malaise sans doute dû à l'imbécilité patente de leurs deux gardes du corps attitrés. Faisant fi de la nouvelle remarque désobligeante de l'un d'entre eux, Hayato et l'adolescente ouvrirent la marche au pas de course. Si l'homme bond au charme certain était parti en courant, ils devaient se presser pour espérer le rattraper. En chemin, Hayato entendit la mink lui poser une question qui lui fendit presque le cœur. Ainsi donc, la jeune femme semblait coutumière de ce genre de réaction ? Après tout, si même des officiels se permettaient des réflexions aussi puériles, les civils ne devaient pas être en reste.


- Malihi, c'est ça ? J'ai beaucoup voyagé, et j'ai pu apprécier tant la beauté que la laideur de ce monde. Le bien, le mal, l'incertain... toutes ces belles notions prennent des tours ambiguës, à mesure que vous étendez votre perception. Bien souvent, se fier aux actes d'une personne plutôt qu'à son discours ou, pire, à son apparence ou à sa réputation, vous apprendra tout ce dont vous avez besoin.


Après un bref silence, durant lequel les claquements de leur pas résonnèrent dans les rues d'Inari, le vagabond reprit d'une voix toujours calme :


- Les véritables monstres ont, bien souvent, figure humaine. Vous avez fait preuve d'une grande bonté, aujourd'hui, et c'est tout ce qui devrait compter. Malheureusement, votre apparence humaine inquiétera l'ignorant, l'idiot ou l'homme aux idées arrêtées. Vous ne pourrez jamais plaire à tout le monde, Malihi. Et, à bien y réfléchir, ce ne serait pas une situation enviable. L'avis de la foule est plus changeant qu'une mer agitée. Nous venons à peine de nous rencontrer mais, si je peux vous donner un conseil...


Ici, Hayato tourna son visage vers la mink et lui adressa un sourire radieux à s'en faire plisser les yeux. Sa quiétude naturelle pourrait sans doute atteindre la jeune fille en proie au doute, lorsqu'il lui dirait :


- Entourez vous de gens qui vous aiment pour qui vous êtes, et non ce à quoi vous ressemblez. Vous verrez que vous apprécierez autrement la vie !


Un mouvement attira l'attention du guerrier, droit devant lui. Alors qu'ils progressaient rapidement le long d'une rue, ils voyaient au loin un croisement avec une rue perpendiculaire. Adossé à mur d'angle, pile au milieu de l'intersection, l'homme qu'ils recherchaient tentaient de reprendre son souffle. Immédiatement, Hayato retrouva son sérieux et le pointa du doigt :


- Nous l'avons retrouvé. Venez, allons montrer à ces marines à quel point ils se sont trompés sur vous.


Hayato accéléra un peu plus, afin d'être sûr de ne plus perdre la trace de leur cible. Ce dernier finit, immanquablement, par les remarquer. Il écarquilla des yeux grands comme des soucoupes, se leva et, dans un nouveau cri, s'enfuit à toutes jambes.


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C'est une Chacière, brûlons là
Une fraction de seconde. Rien qu'une seule. C'est tout ce qu'il fallut pour que la douce personnalité de Malihi se fasse happer dans les méandres de la nuit par les griffes aiguisés de la démone qui prit enfin possession de ce corps. Un instant que la créature de la nuit avait tant attendu depuis son arrivée sur cette île qui lui donnait la nausée avec leur maudite croyance. Un culte à une divinité ridicule qui ne lui avait inspiré qu'une soif de sang qui s'était accentué au moment où on avait osé accuser à tort sa " jumelle ". Celle-là même dont la douceur horripilée tant la démone qui n'y voyait qu'une pitoyable faiblesse.

Le regard noir braqué sur sa proie, une horrible aura sombre et morbide se dégagea soudainement de son corps. Feulant en direction en direction de blondinet que Malihi avait sauvé un peu plus tôt, cette dernière comptait bien régler ses comptes. Baissant le centre de gravité de son corps au plus près du sol afin d'aller plus vite, la tigresse fondit sur ce dernier aux côtés du samouraï qui l'avait devancé de quelques secondes.

En voyant cela, la sang-mêlée laissa s'échapper un râle guttural de mécontentement en comprenant qu'au train où allaient les choses, elle ne serait pas la première à mettre la main sur le fuyard. Ne supportant pas cette simple idée, la féline accéléra sans obtenir le moindre succès. Malheureusement, bien qu'elle avait réussi à distancer les deux marines dont la charge pondérale les empêchait de suivre le mouvement, il lui était impossible de dépasser le sabreur. La vitesse à laquelle celui-ci se déplaçait surprit même la jeune hybride qui sentit la colère monter en elle. Voir un simple humain la prendre ainsi de vitesse lui était insupportable. Surtout quand un jouet aussi appétissant se trouvait à porté de griffes.

- " Je ne te laisserai pas me le piquer... " Souffla entre ses dents la jeune femme qui fusillait son compagnon de fortune avec l'envie de lui lacérer la gorge. " Il est à mo.. "

Soudain, l'alter démoniaque aux commandes de cette belle enveloppe charnelle s'interrompit d'elle-même. Alors qu'elle continuait de pourchasser sa cible à travers les rues qui serpentaient la ville sainte, une idée lui vint. Souriant à pleines dents au point d'en dévoiler ses canines aiguisées, la petite chatte aux cheveux roses posa son seul œil visible sur l'arme en bois que cet homme portait à la ceinture.

- " Hé !! " L'interpella l'hybride sans ménagement au moment où une grimace se dessina sur son doux visage en essayant de se rappeler le nom de son interlocuteur. " Haya... Oh puis merde, on s'en cogne ! " Pesta-t-elle en grognant mépris alors que ce dernier lui échapper totalement. " Le mec au sabre ! Tiens-toi prêt à me balancer vers lui !! "

Sans prendre la peine de savoir s'il avait bien compris ce qu'elle attendait de lui, Ky plia les genoux durant sa course avant de donner une impulsion dans ses jambes pour bondir sur Hayato. Surpris par l'attitude de la jeune fille qui donnait l'impression d'être une chatte sautant toutes griffes dehors sur une souris, l'épéiste dégaina rapidement bokken. D'un geste vif, ce dernier réceptionna la démone en le plaçant devant lui. Puis au moment où l'adolescente en frôla la lame de ses bottes en cuir clouté, il frappa de toutes ses forces.

Profitant de ce coup qui n'avait pas pour but de la blesser, la féline s'envola à vive allure sur le beau gosse qui s'apprêtait à s'engager dans une nouvelle ruelle. Cependant, arrivant sur lui comme une flèche, ce dernier fut plaqué d'une violence inouïe contre le mur qui lui faisait face. Le choc fut si terrible qu'une fissure balafra toute la façade tandis que de son côté, la tigresse quelque peu sonnée se remettait de l'impact.

- " Oula... " S'exclama la demoiselle en se tenant la tête d'une main tout en essayant de tenir debout. " C'est qu'il a de la force le vieux.. " Dit-elle en réalisant qu'il aurait pu la tuer si le jeune homme aux cheveux d'or ne lui avait pas servi de coussin amortisseur. " Il pourrait maîtriser un peu plus sa force quand même... "

Retrouvant entièrement ses esprits, elle posa son regard sur l'homme qui gisait dans un triste état à ses pieds. Alors qu'elle l'observait, son allié du moment arriva finalement à son tour attirant l'attention de la tigresse qui l'accueilli d'un sourire mauvais.

- " Hé le Bushi !! " Cracha avec véhémence cette dernière tout en pointant le corps meurtri de leur seul témoin dont la tête qui saignait abondamment indiqué que pronostique vital était engagé. " Je crois bien que tu l'as tué crétin ! Franchement... " Soupira-t-elle avec dédain avant de croiser ses bras sous son ample poitrine. " Tu ne pouvais pas faire un peu plus attention ? De plus... " S'emporta la démone en faisant un pas vers lui avec l'attention de lui planter ses griffes dans le bras. " T'as failli me buter. Et puis comment on fait pour l'interro... "

Seulement, l'adolescente ne put appliquer sa sentence ni même finir sa phrase que des bruits de pas tout autour d'eux se firent entendre. Aussi brusquement qu'ils s'annoncèrent, plusieurs silhouettes d'hommes et de femmes sortirent des ombres pour les encercler. Équipés d'arme à feu ainsi que de couteau et d'épée, ces nouveaux arrivants n'étaient clairement pas là pour faire de la figuration. L'air farouchement décidé à se débarrasser de ces gêneurs qu'étaient le samouraï et la rebelle, ils les regardaient avec la ferme attention de les éliminer.

- " Ooooh.... " S'exprima avec amusement la démone au moment de caresser sa chevelure rose et dont le corps crépité en raison de son Electro qu'elle laissa filer dans l'air ambiant qui se chargea d'électricité statique. " Pitié... Ne me faites pas de mal... Je ne suis qu'une pauvre petite chatte sans défense.. " Les supplia-t-elle faussement tandis que sa rage se manifester à la vue de tous par des éclairs qui parcouraient son corps.

- " Tu parles ! " Rétorqua l'un d'eux qui ne profita que de la supériorité de leur nombre pour parler avec courage alors qu'il se trouvait bien caché derrière ses petits camarades. " Tu n'es qu'un sale monstre ! Une sorcière qu'on va prendre plaisir à cramer ! "

- " Une sorcière... ? " Laissa s'échapper d'entre ses lèvres pulpeuses avec surprise la féline qui battait plusieurs fois des cils. " Vrihihi, Vrihihi... Comme c'est marrant ! " Ricana la jeune femme en tapotant dans ses mains tout en sautillant sur place avant de s'arrêter et de pencher la tête sur le côté en collant ses deux mains jointes sur une même joue de son visage éclairé d'un sourire enfantin. " Je vais vous jeter des sorts dans ce cas ! "
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C'est une chacière, brûlons là !


Hayato avait tenté de rasséréner la jeune mink de son mieux. Il espérait lui faire entrevoir une autre façon d'aborder le monde, d'éviter de se replier dans un cercle vicieux de haine. Se faire aspirer par cette spirale n'engendrerait que désolation et souffrance. Pourtant, il sentit un instant que quelque chose n'allait pas, sans pouvoir mettre le doigt dessus. Les mouvements, le comportement, la manière de parler de Malihi... tout semblait avoir brutalement changé. L'avait il brusquée, vexée de se montrer ainsi paternaliste ? Dans un sens, il n'avait fait que lui exposer son point de vue. Non, cela semblait plus violent qu'une simple réaction épidermique à un discours déplaisant. Alors qu'il poursuivait le jeune homme blond, l'épéiste fronça les sourcils. Il se fit soudain apostropher par la jeune femme et, malgré son phrasé brutal, comprit ses intentions. Il arma son coup, et ce fut à ce moment qu'il la ressentit.

Son envie meurtrière.

Telle une bête sauvage, elle lui avait foncé dessus toute griffe dehors. D'instinct, le corps du guerrier avait réagi avec plus de force qu'il ne l'aurait voulu ! Il avait propulsé en avant Malihi, à l'aide de son bokken, en direction de leur cible. Avant même de voir le résultat de ce coup de pouce atypique, l'épéiste avait grimacé. Il se précipita au chevet du pauvre homme ainsi violenté, alors que son acolyte le tenait responsable de cet impair. Si l'homme gisait inconscient à terre, il n'en allait pas de même pour sa coéquipière qui l'enguirlanda sans aucune vergogne. Alors qu'Hayato allait répondre pour tenter de comprendre ce qu'il lui arrivait, des hommes sortirent de toutes les intersections et les encerclèrent en quelques secondes. Leurs armes pointés vers le duo et leur cible, les nouveaux venus les menacèrent ostensiblement. Si Malihi tenta de jouer la pauvre petite chatte innocente, aucun ne se fit prendre, bien au contraire.


« Aurais-je été berné ? », ne put s'empêcher de se demander Hayato.


Malgré tout, il ne pouvait se résoudre à abandonner la mink à son triste sort : on lui réservait le bûcher ! Sans se départir de son calme, Hayato garda son bokken dégainé et jeta des regards éperdus. Il garda à l’œil tant la dizaine d'individus que Malihi, avant de répondre d'une voix placide :


- Si vous baissez vos armes, nous pourrons discuter tranquillement.
- Bah ouais, bien sûr ! On a fait tout ce chemin armés jusqu'au dents pour tailler une bavette ! On va surtout vous ramener à la planque, vous interroger sur le pourquoi vous protégez un sale traître, et ensuite on brûlera le matou.
- Je ne m'y risquerais pas à votre place, vous vous casseriez les dents.


La menace fut accueillie par un bref silence, avant que les malfrats n'éclatent de rire.


- Elle est trop forte, celle là ! Un matou et un crétin ! On est en veine ! Défoncez lui les jambes, ça lui passera l'envie de dire des conneries !


Avant que les agresseurs ne puissent bouger, le bokken fusa. Celui qui venait de donner un ordre reçut un formidable coup sur le crane, qui le plongea dans les limbes de l'inconscience. L'instant suivant, ses acolytes hurlaient de rage et se précipitaient sur Hayato et Malihi. Tandis que trois hommes fonçaient vers la mink, six autre attaquèrent de front l'épéiste. Le bretteur para une attaque pataude au sabre, avant d’aplatir son arme sur le front de son adversaire. Il esquiva un vilain coup de dague, pour briser le plexus de son deuxième assaillant. Un éclair sur sa droite le fit réagir, un poil trop tard, et il écopa d'une estafilade au thorax. Son troisième adversaire finit les dents sur le bitume, d'un coup fulgurant au visage.

En quelques instants, les attaquants avaient vu leur effectif fondre de moitié. Les trois derniers gaillards se regardèrent, l'air désemparé, avant de déglutir bruyamment. La balance venait d'être irrémédiablement renversée. La seconde suivante, Hayato repartait à l'attaque. En trois passes d'armes supplémentaires, il réduisit au silence le reste de la petite troupe. Ce faisant, un bruit dans son dos le fit sursauter : des chaussures qui claquaient sur le pavé ! D'un coup d'oeil, il aperçut le jeune homme blond qui tentait de prendre la poudre d'escampette de nouveau ! Cette fois-ci, il était assez proche pour réagir à temps ! Il fonça et balaya les jambes du fuyard, qui s'étala de tout son long. Sans attendre, il le domina de tout son haut avant de lui lancer :


- Restez à terre. Nous avons des questions à vous poser.


Du coin de l’œil, le vagabond put apercevoir les deux marines qui arrivaient enfin, essoufflés et leurs visages rouge cramoisis. D'un soupir, Hayato reporta son attention sur Malihi. Si elle arrivait à se sortir de ce guêpier seule, il devrait néanmoins la garder à l’œil d'un peu plus près. Cette sensation d'envie meurtrière qu'il avait ressentie le mettait mal à l'aise. Elle ne semblait pas faire partie de la bande, cela dit, puisqu'ils l'avaient attaquée également. Alors qui était-elle, et pourquoi ses pulsions morbides l'animaient autant ? Il reporta son attention sur son prisonnier, lorsque ce dernier déclara d'une voix apeurée :


- Pitié ! S'ils m'ont retrouvé je dois me tirer d'ici ! J'vous en prie ! Ils ont déjà placé une bombe dans l'église où je voulais demander l'asile... ils n'hésiterons pas à recommencer !
- Et pourquoi vous en veulent-ils, au juste ?
- Et bin... commença-t-il en détournant les yeux. Je... j'ai un peu déserté leur bande, lorsque j'ai compris ce qu'ils trafiquaient vraiment.
- Vous étiez des leurs ? s'étonna Hayato.
- Ils m'ont eu avec de beaux discours ! On devait adorer un dieu du renouveau, apporter la paix sur l'ile, puis sur toute la mer... mais en fait ils font juste péter les bâtiments des cultes qui refusent de les rejoindre ! Et les survivants, ils les crames sur des bûchers ! Ils sont tarés !
- La Cabale ? tenta l'épéiste.


D'un regard horrifié, le jeune homme blond le corrigea immédiatement :


- Pas du tout ! J'suis pas un assassin ! Ils se font appeler "le culte du Soleil blanc".
- Jamais entendu parler.
- Normal, c'est une secte secrète... Mais je vous jure que c'est vrai !


Hayato se tourna vers les marines et Malihi, qui devaient avoir entendu la plupart des aveux du jeune homme. D'un ton toujours placide, il lança à la cantonade :


- Je pense que la jeune Malihi peut être innocentée sans trop de mal, à présent. Qu'en dites-vous ?


Il espérait surtout que la jeune mink ne fasse pas de grabuge. Après tout, ils allaient devoir avoir une petite discussion.


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C'est une Chacière, brûlons là
Il y a des choses sur cette terre qu'il ne faudrait jamais toucher aux risques de subir la foudre des personnes les possédant. Comme volé la sucette à un bébé par exemple. Ou encore rayer la peinture flambant neuve du navire d'un riche marchand. Voir tout simplement ne pas respirer le même air qu'un Dragon Céleste si on ne veut pas se voir décapiter sur place. En ce qui concerne la petite chatte aux cheveux roses, il y avait deux choses qu'elle ne supportait pas. Qu'on touche à sa précieuse guitare, mais aussi plus particulièrement qu'on touche à ses chaussures.

- " Raaah ! Fait chier ! " S'insurgea la tigresse en regardant l'état de ses bottes dont la salissure laissé par des traces de sang l'énervée au plus haut point. " Elles étaient toute neuve bordel ! "

Folle de rage, la démone donna un violent coup de pied dans les côtes de l'un des trois cadavres qui l'entouraient. Encore chauds, ces derniers portaient les marques de lacérations profondes dues aux griffes acérées de la jeune femme. Des marques faites avec une telle violence que l'on pouvait avoir du mal à imaginer que ce ne soit pas un animal sauvage qui en était la cause.

- " Pauvre merde !! " S'égosilla-t-elle en donnant un dernier coup si fort que le corps meurtri de sa victime s'écrasa lourdement contre un mur quelques mètres plus loin.

Passant doucement une main sur son visage, Ky poussa par la suite un profond soupir pour se détendre. Reprenant son calme, elle se baissa pour arracher un bout de tissu de la chemise d'un autre mort. S'en servant pour essuyer les gouttelettes de sang qui souillaient le cuir de ses bottes noires, la sang-mêlée retrouva le sourire en réalisant que cela partait assez facilement. Une fois fini, la féline se redressa de tout son long pour s'étirer. Sa large poitrine bombé en avant et les mains jointes levaient vers les cieux, elle regarda par la suite, les Marines et le samurai qui la regardaient sans dire un mot.

- " Quoi ? " Lâcha l'adolescente dont les longs cils battirent plusieurs fois d'incompréhension avant de se regarder sous tous les angles avec une petite pointe d'inquiétude dans les yeux. " J'ai encore quelque chose sur moi ?! "

Cherchant si elle avait oublié des traces de sang quelque part, la démone s'occulta sous toutes les coutures. Allant même jusqu'à tirer sur le haut de son débardeur pour voir si elle n'en avait pas entre les seins. Dévoilant légèrement ses formes aux yeux des hommes qui ne la quittaient pas des yeux, l'un d'eux en devint tout rouge. Traversé de pensées obscènes, le Marine qui s'était permis de lui manquer de respect en stipulant que sa place devait être en cage, était en train de la dévorer du regard.

- " Finalement... Ce n'est pas dans une cage qu'il faudrait la mettre. " Souffla ce dernier de façon à ce que seuls Hayato et son collègue puissent l'entendre. " Mais enchaînait à un lit...  Mon lit..."

- " Tu déconnes, j'espère ?! " S'emporta son confrère qui grimaça de dégoût en voyant l'air lubrique qui s'était dessiné sur le visage de son partenaire. " Ce n'est rien qu'une bête... Regarde dans quel état elle a mis ces trois hommes ! "

Totalement indifférent à cette vue macabre qui s'offrait à lui, le plus gros des deux continuait de lorgner sur les courbes parfaites de l'adolescente. Haussant les épaules, la mouette lui rapporta qu'il s'en fichait tant qu'elle voudrait bien lui gratter le dos. Des paroles insensé pour son comparse qui poussa un soupir de lassitude avant d'interpeller la demoiselle qui finissait d'analyser ses cheveux pour y détecter la moindre goutte.

- " Il me veut quoi le porcelet ? " Le questionna sans ménagement l'adolescente au moment de poser son œil plein de mépris sur lui. Une expression qui changea radicalement en dégoût quand elle vit le deuxième la reluquer sans gêne. " Woah !! " S'éxclama-t-elle avec colère à son encontre tout en le fusillant du regard. " Tu veux de l'aide à me mater comme ça gros dégueulasse ?! "

En réalité, la démone se sentait surtout mal à l'aise devant le regard débordant de désir que ce dernier avait posé sur elle. Elle qui trouvait tous les hommes écœurants, préférant de loin les femmes tandis que son alter, Malihi, était attiré par ces êtres immondes aux yeux de la tigresse.

- " Je vais t'arracher les yeux si tu détournes pas plus vite que ça le regard ! OK ?! " S'enragea la petite chatte qui se mit à feuler sur lui de façon menaçante qui eut pour résultat de faire reprendre ses esprits à ce sale pervers.

Après quelques minutes durant lesquelles Ky ne daigna plus dire le moindre mot tellement elle bouillait de rage, les soldats de la Marine repartirent en direction de leur caserne. Emportant avec eux le blondinet qui était passé aux aveux afin de l'interroger plus en détails sur cette affaire criminelle dont était lavée de tout soupçon la rebelle.

- " Bon !! C'est pas tout ça ! " Déclara la féline au moment d'ajuster la sangle de son étui à guitare sur son épaule. " Mais il me tarde de me tirer de cette île de merde ! "

D'un pas ferme, la démone commença à s'éloigner, laissant Hayato derrière elle sans le remercier ni même lui prêter attention. Quand finalement, après quelques pas elle décida de s'arrêter, tournant légèrement la tête vers lui pour y déposer un regard bien plus doux. Un œil à la bonté si pure qui fut accompagné d'un chaleureux sourire, démontrant que Malihi était revenu au contrôle de ce corps.

- " Merci beaucoup, monsieur Hayato et... Désolée pour ce que Ky a pu vous dire... " Ricana nerveusement le doux petit chaton en se grattant le bout du nez à l'aide d'une griffe. " Elle est... assez horrible j'en conviens... " Soupira-t-elle tristement en portant ses doigts manucurés à son cœur en sentant le monstre en elle rugir de mécontentement. " Mais... " Se retournant entièrement pour lui faire face, l'adolescente pencha la tête sur le côté avant de fermer ses yeux au moment où son visage s'éclairait de joie. " Je suis bien contente qu'elle ne vous ait pas tué. "

Toujours la main sur la poitrine, elle s'inclina respectueusement face à cet homme qui fut d'une grande bonté avec elle. Une gentillesse qu'elle n'oubliera jamais et dont elle comptait bien un jour évoquer dans une de ses chansons.

- " Je n'oublierai pas vos douces paroles réconfortantes et tout ce que vous avez fait pour moi. " Lui assura la jeune femme qui en se redressant le regardait les larmes aux yeux et avec un sourire de gratitude dessiné sur ses lèvres pulpeuses. " Je ne vous oublierai jamais. "
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C'est une chacière, brûlons là !


Cette jeune Mink était, pour le moins, une des personnes les plus étonnantes qu'Hayato avait rencontrée. Et c'était peu dire, puisqu'il avait traversé les quatre Blues lors des neuf dernières années ! Il ne cessait d'être surpris par cette dualité certaine, entre une jeune femme agréable, paisible et avenante, qui pouvait devenir une véritable bête sauvage la seconde suivante. Il en voulait pour preuve sa réaction disproportionnée, de son point de vue, pour une botte abîmée et l'acharnement violent dont elle avait fait preuve sur le corps inanimé d'un de ses adversaires. L'instant d'après, elle semblait sur le point de se déshabiller sans pudeur, afin de faire sa toilette comme une véritable chatte. Gêné, l'épéiste avait détourné les yeux, au contraire d'un des deux marines qui s'était rincé l’œil tout son saoul. Si le vagabond avait trouvé cet élan lubrique consternant, Malihi y avait réagi de manière bien plus virulente !

Mais que penser, à présent, alors qu'elle s'était éloignée en pestiférant tout son soul... pour se retourner et le remercier avec un air de vierge effarouchée ? Dire que le guerrier était complètement perdu relevait de l'euphémisme ! Il laissa, sans un regard en arrière, les marines s'éloigner avec leur prisonnier. Au pas de course, il se rapprocha de l'adolescente à l'humeur changeante, avant de reprendre la parole :


- Malihi, j'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé... à mettre un mot sur ce dont j'ai été témoin. Par exemple, je ne comprends pas votre agressivité de tout à l'heure, et votre gentillesse actuelle. C'est comme si, par moment, vous n'êtiez plus vous-même. Veuillez me pardonner pour cette demande cavalière, mais j'aimerais tirer cette énigme au clair. Que diriez vous de m'accompagner dans un endroit plus calme ?


Se rappelant à qui il avait affaire, le vagabond s'empressa de rajouter :


- En tout bien tout honneur, je vous l'assure. Il s'agirait de discuter et non pas d'une proposition indécente.


Plus il y réfléchissait, et plus Hayato se demandait bien quel genre de personne il avait devant lui. Puisqu'il était toujours en quête de découvertes, désireux d'explorer le monde et de le comprendre, le vagabond ne pouvait pas laisser une personne si étrange lui rester inconnue. Si Malihi accédait à sa demande, il la remercierait sincèrement, avant de prendre le chemin des docks. Ses pas les amèneraient au « Locuste », le bar où Jaina et lui-même avait affronté la Cabale, pas plus tard que la veille. La place était encore marquée par l'explosif lâché par la fougueuse pirate, tandis que le bar portait encore les stigmates des affrontements récents. Hayato poussa la porte de l'établissement et entra d'un pas souple. La serveuse, derrière le comptoir, le reconnut immédiatement. Loin de s'offusquer ou de lui demander de sortir en le pointant avec une arme, elle lui sourit et le salua.


- Ah ! C'est vous ! Encore merci de m'avoir sauvée, hier ! Venez, asseyez-vous !
- Je suis heureux de voir que vous allez bien, lui répondit l'épéiste en s'inclinant. Mais vous êtes déjà de retour au travail ?
- J'avoue que sur le coup, j'ai eu très peur... mais il en faut plus pour nous faire fermer boutique !


À pas souples, Hayato s'approcha d'une chaise et prit place au comptoir. Immédiatement, la jeune serveuse plaça un verre devant lui, puis un autre devant Malihi.


- Cadeau de la maison ! lança-t-elle avec entrain.


Elle retourna ensuite servir les autres clients, au sein du bâtiment en piteux état. L'escalier qui menait à l'étage était en réparation. Une partie du comptoir était brisé, plusieurs marques de lacérations ornaient le sol et les murs... Fort heureusement, il s'agissait plus de casse matérielle que de blessures physiques. Il attrapa son verre et le porta à son nez, pour reconnaître l'odeur du whisky. Il y trempa les lèvres, par politesse, avant de le reposer dans un bruit mat. Enfin, il se tourna vers la mink et lui lança :


- Je suis désolé si l'endroit semble un peu sordide, mais je tenais à revenir pour m'assurer qu'elle allait bien.


Après un raclement de gorge, il continua :


- Dites-moi, Malihi, que s'est il passé pendant la poursuite ? Je ne veux pas me montrer insistant, mais j'ai peur de n'avoir pas compris la raison de cet accès de colère soudain à mon encontre. Aurais-je fait quelque chose qui vous a mis dans un tel état ?


Curieux, l'épéiste attendit de connaître le fin mot de l'histoire.


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C'est une Chacière, brûlons là
Des questions encore et toujours. Voilà quel était le quotidien des deux petites chattes aux cheveux rose qui partageaient ce corps. Dès que ces dernières avaient le malheur d'interchanger leurs personnalités, cela éveillait les interrogations des personnes y ayant assistaient. Mais il y en une que tous ces gens ne s'étaient jamais posé. Une qui était pourtant tellement évidente et qui ne manquait pas de bon sens. Avaient-elles seulement envie d'en évoquer la raison ?

La cohabitation était déjà chaotique entre les deux adolescentes aux caractères si différents. Entre la délicieuse Malihi qui se montrait toujours douce et adorable alors que son alter était tout son contraire. Une créature de la nuit aussi dangereuse que la grande faucheuse elle-même. Deux facettes d'une même pièce en parfaite opposions. Voilà ce qu'elles étaient. Et de cette confrontation perpétuelle entre les deux jeunes filles, une souffrance commune s'en était manifesté.

Alors, oui, les deux jumelles pâtissaient d'un trouble psychologique. Une maladie peu commune qui se prénommait le trouble dissociatif de l'identité. Une pathologie qui était extrêmement difficile à définir par les deux demoiselles. Tout ce qu'elles savaient, c'est que Malihi était la première à naître dans ce corps. Puis un jour, suite au triste accident qui lui vola ses deux parents aimant, la personnalité de Ky surgit des ténèbres. Une fille de l'autre côté du miroir qui était née de la douleur intense de la fillette de six pour la protéger de cette horrible réalité.

Alors avaient-elles envie d'en parler ? La réponse était simplement, non. Aucune des deux n'avait envie de se remémorer ce triste chapitre de leur vie. Une histoire sombre qui les avait réunies à jamais dans ce même corps.

- " Eh bien.. " Soupira de lassitude la féline en cherchant quoi lui répondre tout en pianotant de ses griffes qui cliquetèrent sur son verre d'alcool auquel elle n'avait pas encore touché. " Il y a des choses parfois inexplicables... " Souffla-t-elle sans quitter le whisky du regard pour ne pas à avoir à affronter celui de Hayato qui la sondait en attente de réponse. " Disons tout simplement que je suis un peu bizarre... Viri-hihi, Viri-hihi.. "

D'un rire forcé, la sang-mêlée conclut cet interrogatoire qui lui déplaisait tout autant que sa sœur qui feulait en elle. Car malgré sa douceur qui la caractérisé, Malihi n'avait pas apprécié que le samurai la questionne ainsi sur sa maladie. Et bien qu'elle ne pouvait lui reprocher de vouloir assouvir sa curiosité, la rebelle lui en voulait.

Se murant soudainement dans le silence, le chaton se décida finalement de goûter à ce breuvage qu'elle ne connaissait pas. Se saisissant du verre d'une main ferme, elle le porta délicatement à ses lèvres pulpeuses avant de le vider d'une seule traite. Une bien mauvaise idée que la jeune femme avait eue là. Car au moment où le liquide se glissa jusqu'à son gosier, l'hybride grimaça de dégoût. Toussotant en raison de l'alcool qui venait de lui hériter la gorge, la féline fit signe à la serveuse de lui apporter rapidement un verre.

- " Eh bien ma jolie ! " Lâcha l'employée de l'établissement au moment de lui offrir le verre d'eau que la féline se précipita de vider sans attendre. " Ce genre de boisson, il faut y aller avec modération. "

Lui frottant tendrement le dos le temps que sa toux passe, la salariée lui souriait chaleureusement. Une fois assurée que tout allait pour le mieux, cette dernière s'échappa s'occuper de ses autres clients. De nouveau seule face à l'épéiste, la rockeuse reposa ses yeux d'encre bleus dans ceux de son interlocuteur.

- " Et vous ? " Le questionna-t-elle à son tour alors qu'un faible picotement se faisait ressentir dans le bout de ses doigts. " C'est quoi votre histoire ? J'ai l'impression que tout le monde vous connaît et pourtant, vous ne semblez pas venir d'ici. " S'exprima la délicieuse enfant d'une façon légèrement plus brusque qu'elle l'aurait voulu. " Vous êtes quoi ? Un vagabond ? Un... Un chevalier servant qui aime voler au secours des demoiselles en détresse ? " Ricana de façon malicieuse l'adolescente qui sentait la chaleur lui monter jusqu'aux joues tandis que son cœur était pris de palpitation due à l'alcool. " Ou... Ou alors.. Hihi... Vous... "

Soudain, prise d'un fou rire en raison des effets néfaste que ce breuvage eu sur elle, l'adolescente si douce changea d'attitude. N'ayant pas pour habitude de boire des cocktails aussi fort que le whisky, la féline perdit au fur et à mesure le contrôle de son corps.

- " Vous... " Continua de glousser la demoiselle pompette quand soudain la lueur dans son œil non dissimulé changea radicalement. " Ou alors t'es un bouffon qui a décidé de me faire chier avec tes questions de merde ?! " S'exclama avec rage la tigresse qui venait d'évincer sa sœur pour prendre les devant de la scène afin de dire le fond de sa pensée à Hayato. " Hein ?! " S'emporta Ky en abattant son poing sur la table qui fit trembler les verres. " Tu te prends pour qui à me casser les ovaires avec tes interrogations de à la con ?! "

Se relevant brusquement, la créature démoniaque attira le regard des clients au moment où elle fit tomber sa chaise. Puis d'un geste de la main, elle faucha le verre que tenait le Ronin qui fut confus par ce changement d'atmosphère si soudain. Lui entaillant la peau au passage, Ky reprit avec plus de véhémences dans la voix tandis qu'un bruit de verre s'écrasait au sol en déversant son contenu.

- " Quoi ?! T'as cru que parce que tu m'avais filé un coup de main on était pote maintenant ?! "  Crach la sang-mêlée au visage du samurai tout en lui dévoiler ses canines affûtées dans un sourire carnassier. " Laisse-moi rire le Bushi ! Rien à battre de ta gueule ! "

Toujours aussi poétique, la démone qui elle tenait bien mieux l'alcool que son alter le fusillait d'un regard plein de haine. Un regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait de ce curieux personnage qui lui tapait sur les nerfs.
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C'est une chacière, brûlons là !


Au fur et à mesure qu'Hayato posait ses questions, il finit par repérer le malaise sur le visage de Malihi. Néanmoins, il était à présent trop tard pour reculer : les mots avaient franchi sa bouche et n'étaient pas tombés dans l'oreille d'une sourde. Malgré sa réticence évidente, la jeune femme commença à lui parler, sans réellement lui apporter de réponse. Il aurait dû se douter qu'elle esquiverait sa question. Elle coupa court à l'interrogatoire en vidant son verre de whisky, sous l’œil éberlué du sabreur. Un moment, il crut que la jeune femme savait ce qu'elle faisait, mais sa toux prononcée lui donna tort. Malihi le questionna à son tour, tout d'abord de sa voix douce et malicieuse, avant de partir dans un fou rire... et de laisser une lueur inquiétante saisir son œil de félin.

Sous les yeux estomaqués du guerrier, la guillerette musicienne se transforma en un animal sauvage. Son apparence n'avait pas changé d'un iota mais, pourtant, il était convaincu de se trouver face à une personne totalement différente. La posture, le ton, le champ lexical, l'agressivité sans borne contrastant avec la gentillesse de Malihi... Avec un temps de retard, le vagabond finit par comprendre : cette jeune femme était malade. Tout du moins, sa personnalité était scindée en deux. Il subit sans broncher les vociférations de la Mink, de même qu'il la laissa jeter le verre plein d'un alcool de piètre qualité. Ce dernier se brisa au sol, dans un fracas glacial, et répandit le breuvage douteux sur le parquet abîmé. Une fois l'orage passé, les insultes crachées au visage, la jeune femme ne se départit pourtant pas de son regard haineux. Sans perdre contenance, le guerrier sourit calmement à la jeune femme :


- Je comprends mieux.


Ni peur, ni ressentiment, ni même une once de moquerie. La phrase tomba telle la première goutte de pluie sur une toiture : impromptue. Le but n'était évidemment pas d'attiser la colère de l'adolescente. Loin s'en fallait. Hayato ne souhaitait tout simplement pas répondre à cette haine viscérale.


- De toute évidence, je vous ai blessée avec mes questions ; vous souhaitez me blesser en retour. Mon but n'était pas de me montrer trop curieux, ni même de vous pousser dans vos retranchements. J'étais étonné de votre agressivité. Je souhaitais simplement en connaître la raison, de peur d'avoir fait quelque chose de répréhensible à votre égard, alors que je souhaitais vous aider. C'était un préambule pour des excuses, en cas de mauvais comportement de ma part.


Il s'en doutait, sa réponse ne serait peut être pas au goût de la jeune femme. Pourtant, il souhaitait malgré tout tenter de s'expliquer, essayer de tendre la main à la Mink. Le reste du bar semblait sous le choc, en particulier au vu des incidents récents. Les clients comme la serveuse retenaient leur souffle, dans l'attente d'une confrontation certaine. De son coté, le vagabond restait d'un calme à toute épreuve. Si l'aura de sérénité qu'il dégageait suffisait à limiter les coups de sang chez la plupart des personnes, la puissante haine qui animait à présent l'alter ego de Malihi y semblait insensible. D'instinct, le guerrier comprit qu'il devait réagir comme s'il s'agissait d'un contact entre un homme et un animal sauvage, plutôt que d'une conversation posée et censée.

Aussi, tout comme il l'aurait fait face à une bête enragée, il laissa son langage verbal de coté un instant, pour que son corps délivre des informations claires à la jeune femme. Loin de s'écraser, le bretteur campait sur ses positions. Il ne s'agissait nullement d'un sursaut d'ego. Il ne se montra pas agressif, mais ne fit pas le dos rond pour autant. Devant une féline toutes griffes dehors, le sabreur laissa sa colère glisser sur lui. Il était un homme serein face à la nature, un roc face à une mer en furie. Il n'avait pas forcé la jeune femme à le suivre, ni même à lui raconter quoi que ce fut. Une question n'engageait que ceux qui voulaient bien y répondre, et ceux qui l'avaient posée.  Néanmoins, il le sentait, la condition de la jeune femme l'empêchait de prendre le recul nécessaire pour le percevoir. Elle était blessée, peut être même apeurée par la situation et l'altercation avec la marine. Sans doute avait il été indélicat, de son point de vue, alors qu'il s'agissait d'un questionnement raisonnable, à son avis. Or, il n'existait que peu de chose plus dangereuse qu'un animal blessé et apeuré. Hayato devait donc être ferme, mais prudent.


- Contrairement à ce que vous avez l'air de penser, je n'estime pas que vous me deviez quoi que ce soit pour mon intervention, Malihi. Pas même une réponse. Si j'ai agi de la sorte, en vous prêtant assistance, c’est tout simplement car je fonctionne ainsi. De même, si vous m'avez semblée agressive, c'est tout simplement car vous fonctionnez ainsi.


Après un bref instant de silence pesant, le guerrier reprit la parole d'un ton aimable :


- J'espère que nous arriverons à nous comprendre, à présent.


Toujours assis, le bretteur faisait face à la Mink. Placide, sans aucune once d'animosité, le voyageur attendait la réaction de Malihi. Il était certes décontracté, mais loin d'être sans ressource. Des années de voyages et de batailles l'avaient endurci. Les sens aiguisés de la jeune femme, du fait de son ascendance féline, pourraient sans doute le percevoir. Non seulement il ne ressentait aucune crainte mais, malgré son apparente quiétude, il saurait réagir au quart de tour, en cas de besoin. Il espérait simplement ne pas avoir à en arriver à de telles extrémités.


KoalaVolant
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C'est une Chacière, brûlons là
Un râle de mécontentement monta le long de la gorge de la créature de la nuit. Un grondement menaçant dirigeait vers le samurai qui lui faisait face et qui lui tapait fortement sur les nerfs. Car oui, la tigresse ne le supportait plus. Lui et ses grandes phrases à rallonge comme si ce dernier aimait s'écouter parler. Lui et ses leçons de moral qu'il essayait sans cesse de lui inculquer. Mais pour qui se prenait-il à la longue à lui parler comme si elle ne connaissait rien de la vie ? L'adolescente se le demandait tandis qu'elle l'observait avec une haine visible dans son œil au moment de serrer ses dents qui grincèrent.

L'ambiance dans la taverne était particulièrement pesante alors que les deux étrangers se regardèrent sans dire un mot. Face à cette situation qui risquait de déraper à tout moment, les habitués de l'établissement se demandaient lequel allait bien pouvoir frapper le premier. Ne voulant pas attiser la colère de la démone, ces derniers retenaient leur souffle en attendant patiemment sans un bruit.

- " Tous les hommes attendent quelque chose en retour. " Souffla la féline avec mépris avant d'arborer un sourire carnassier sur son doux visage. " Tu ne me feras clairement pas avaler le contraire sombre merde. "

À ces mots crachaient avec véhémence, la sang-mêlée contourna la table pour venir se positionner à côté de lui. Tout en se déplaçant, Ky laissa ses griffes glisser sur le bois du mobilier. Traçant plusieurs saignée sur celle-ci, la jeune femme qui en aiguisait leur extrémité laissa échapper un petit feulement.

- " Tu prends tes airs supérieurs avec moi... " Ricana-t-elle en penchant son buste sur lui avant de plonger son regard haineux dans le sien pour finalement reprendre d'un timbre de voix presque sensuelle. " Si tu savais à quel point j'aurais envie de te l'arracher et de te regarder te noyer dans ton propre sang... "

Une fois à gauche puis à droite, Ky pencha plusieurs fois la tête tandis qu'elle ressentait l'envie de mettre ses menaces à exécution. Seulement, alors qu'elle se décida enfin à passer à l'action, la porte de l'auberge s'ouvrit brusquement. Passant le pas de la porte, plusieurs hommes de la Marine firent leurs irruptions. À peine furent-ils rentrés, les soldats du Gouvernement se rendirent rapidement compte que quelque chose clochait. Surpris par le silence qui y régnait, ils se mirent à en chercher la cause. Quand soudain, leur attention se posa sur la petite chatte aux cheveux roses et l'épéiste qui semblait sur le point de se battre.

En le réalisant, le cliquetis de leur arme à feu résonna entre les murs du bâtiment. Alors que l'un d'eux s'apprêtait à intervenir pour les séparer, la tigresse poussant un profond soupir de déception se redressa de tout son long. Souriant aimablement à ces importuns la démone se recula de quelques pas en levant les mains au ciel.

- " Tss... Il faut croire que tu as de la chance pour cette fois-ci. " Lâcha à demi-mot l'adolescente dans un murmure avant de reprendre d'une voix douce à l'encontre des petites mouettes. " On ne faisait que s'amuser ! Viri-hihi ! Viri-hihi ! "

Bien qu'étant largement capable de se débarrasser d'eux, la féline préféra s'en abstenir. Cette journée fut bien assez ennuyeuse comme cela pour s'attirer en plus des problèmes en ajoutant le meurtre de gardiens de la paix. Sans les quitter du regard, Ky tâtonna le bord de la table afin de se mettre à chercher son étui à guitare. Au moment où elle sentit la douce sensation du cuir sous la peau de ses doigts, la sang-mêlée s'en empara avant d'en glisser la lanière sur son épaule.

- " La prochaine fois, tu es un homme mort le Bushi. " Souffla-t-elle d'entre ses lèvres pulpeuses au moment de lui passer à côté pour se diriger vers la porte sous les regards soupçonneux de la Marine.

Seulement, n'ayant pas assisté à ce début de querelle, ces derniers n'avaient rien contre elle pour l'empêcher de partir. S'écartant de son chemin, l'adolescente quitta l'établissement dans le plus grand calme. S'enfonçant dans la noirceur de la nuit, elle disparut à jamais en se promettant de ne plus jamais remettre les pieds sur cette île immonde.
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C'est une chacière, brûlons là !

Alors qu'il espérait apaiser la situation, nouer le dialogue et tendre une main amicale vers Malihi, le regard que lui lança son alter ego lui fit comprendre son erreur. Une haine viscérale semblait animer la jeune femme qui, quelques instants avant, l'avait pourtant remercié de bon cœur ! Comment leur relation naissante avait-elle pu se tendre pour se détériorer autant ? Les raisons en étaient sans doute multiples. Les préjugés de la mink concernant les hommes et leurs arrières pensées, le fait qu'elle pense qu'Hayato cherchait à asseoir une quelconque supériorité... alors même qu'il ne demandait qu'à la comprendre. De leur incompréhension avait germé du ressentiment, jusqu'à rapidement muer en des envies de meurtre pleinement avouées. Si la jeune musicienne semblait sur le point d'exploser, le guerrier ne bougeait pas d'un iota. Loin d'être figé par la peur, il était prêt à recevoir une charge qu'il sentait, malheureusement, de plus en plus inévitable. Il voulut tenter une ultime tentative d'apaisement, lorsque la porte de l'auberge s'ouvrit avec fracas.

Pourtant, le bretteur garda son attention fixée sur le fauve en face de lui. De sa vision périphérique, il repéra des vêtements aux couleurs de la marine, sans pour autant en détailler les soldats. Rapidement, plusieurs hommes envahirent les lieux et mirent un terme à l'altercation. Alors qu'il s'attendait presque à devoir aider la marine à maîtriser la tigresse, cette dernière finit par jouer la comédie pour s'esquiver. Ce faisant, elle profita d'une subtile approche pour le menacer une dernière fois. Sans tenter un seul instant de répondre ni de la retenir, le vagabond la laissa s'éloigner, désemparé par la tournure des événements.

Il s'était porté garant de la Mink, en début de journée et, à présent, il allait devoir surveiller ses arrières face à elle ? Cette île était décidément pleine de surprises, et pas des meilleures ! Mais cela lui servirait de leçon. Ce n'était pas parce qu'une personne était innocente sur le moment, qu'elle était forcément digne de confiance. Ne pas être coupable d'un crime, et être incapable d'en commettre un, n'étaient réellement pas la même chose.

Il était bien placé pour le savoir.


- Je... je pense que vous devriez partir aussi, lança la voix de la serveuse, derrière lui.
- Je m'excuse de nouveau. Les femmes de cette île ne me portent décidément pas chance.


Les marines, eux, requirent de plus amples explications. Après de longues minutes passées à leur relater la journée, ainsi qu'un appel à la base pour confirmer ses dires, Hayato fut autorisé à sortir. Pourtant, il devait toujours rester pour observation, au vu des faits récents. La nouvelle ne le ravissait pas, mais il ne pipa mot. Il était loin d'être prêt à se rebeller ouvertement ! Il quitta donc « le Locuste » sans un mot de plus, laissant la porte miteuse se refermer derrière lui. Une fois de nouveau dehors, il soupira de dépit, les sens aux aguets. Pourtant, il ne vit nulle trace de la jeune mink, pas plus qu'il ne sentit sa présence. Il lui fallait tenir les trois jours de surveillance sans plus élever les soupçons... et encore moins se faire remarquer ! Il espérait simplement que Malihi quitterait Inari sans plus de formalité, plutôt que de chercher à se venger d'une quelconque offense.


« Je suis de nouveau dans de beaux draps, on dirait. », grinça-t-il en pensée.


D'un pas souple, l'épéiste commença à partir en quête d'un endroit où se reposer au calme. Il s'élança donc dans diverses ruelles de l'île, préférant s'éloigner du port. Le bretteur ressentait presque de la tristesse, à l'idée de n'avoir pu repérer et crever l'abcès avec la mink. De la tristesse, et un brin de frustration : il s'agissait d'un échec, d'une leçon à comprendre et assimiler. Il aurait du tenter de négocier, d'écouter avant de parler... Ou bien cela aurait-il été vain, face à la pathologie mentale de la jeune femme ? S'agissait-il d'une excuse fallacieuse pour passer ses nerfs sur lui, pour justifier toute la violence qui l'habitait ? Ou bien avait-il réellement franchi les seuils de la bienséance ? Tout à ses interrogations, le guerrier gardait ses sens en éveil. Tant et si bien qu'il sentit bientôt un regard posé sur sa nuque, et des pas sur ses talons.


« Tenace. », pensa-t-il en son for intérieur.


Au détour d'une venelle, il tendit une embuscade à sa poursuivante. Il n'était pas homme à se laisser tuer sans se défendre ! Pourtant, alors qu'une silhouette émergeait, il fut forcé de constater qu'il ne s'agissait en rien de la mink. L'épéiste sortit de sa cachette, un air étonné plaqué sur tout le visage. Le nouveau venu s'inclina, laissant apparaître une paire de petites ailes blanches dans son dos, avant de déclarer :


- Je vous cherchais. J'aimerais discuter.


Tout d'abord interdit, Hayato finit par se laisser convaincre par le ton et la posture neutre du nouveau venu. D'un hochement de tête, il accepta sa requête.


- Vu ce qu'il vient de se passer, je vous propose d'aller dans un endroit neutre et peuplé. Je suppose que ça vous convient ?
- Entièrement. Passez devant.


Il ne ferait pas deux fois dans la même journée, l'erreur d'accorder pleinement et rapidement sa confiance à un étranger. Tout en surveillant ses arrières, l'épéiste emboîta le pas de l'ange.


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