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Un enterrement bien silencieux





Un enterrement bien silencieux





Cela faisait maintenant plusieurs mois depuis le buster call d’Aedan. Plusieurs mois que la jeune femme s’en était sortie avec bien plus de traumatisme mentaux que physiques. Elle s’attendait à avoir un divertissement digne de ce nom, à massacrer à tour des bras des révolutionnaires et à apporter la paix par la guerre. Beaucoup d’idéaux  qui avait vite été balayer par la réalité du terrain. Des morts par milliers, des marines qui ont héroiquement donnés leurs vies pour le gouvernement mondial et la paix. Tous ces discours, elle les avait entendu des milliers et des milliers de fois. Toute cette glorification des héros morts aux combat donnaient presque envie aux nouvelles recrues de finir leur carrière ainsi.  Mourir en héro, le rêve de nombreuses recrues. Et pourtant parmi les héros cités, un seul manquait à l’appel.

Son nom : L’agent Reese. Parmi les trois personnels du Cipher Pol déployés pendant le Buster Call d’Aedan, un seul avait péri. Pourtant, son nom n’apparaissait sur aucun des rapports de combats. Le Cipher Pol ne devait pas être impliqué de près ou de loin sur les faits d’armes contre l’armée révolutionnaire.  La présence même de l’agent Reese fût effacée des registres sans que l’agent Fawkes n’en sachent réellement la raison. D’après certains, c’était une volonté de cacher la bourde de haut placés d’avoir mis en péril trois agents dans une mission qui en demandait une vingtaine à minima autre que ceux dépéchés à la protection du navire. Pour d’autres, c’était une volonté de préserver le moral des troupes, Reese étant quelqu’un de très apprécié au Cipher Pol pour sa manière de servir exemplaire. Et puis pour d’autres, c’était pour pouvoir narguer la mouette, prétendant ne jamais avoir perdu le moindre homme sur Aedan comparé à eux.

Le fait est que, mystérieusement, comme par magie, plusieurs mois après, Isis reçu un message pour l’informer de l’enterrement de son mentor et seul ami au sein du Cipher Pol. Quand la demoiselle lut la lettre, un élan de nostalgie l’envahie et il fût difficile de ne pas avoir les yeux humides. De la tristesse et de la colère, voilà ce qui traversait à l’heure actuelle l’esprit de la médecin. Elle ne comprenait pas pourquoi maintenant, et surtout, elle ne comprenait pas pourquoi cela faisait surface que maintenant. Beaucoup de questions qui resteraient sans réponse. Ce qui la surpris le plus, c’est de voir qui avait signé la lettre en question : Lucie de Vimillle, chef du Cipher Pol Un. Même Rei, chef du Cipher Pol 5 ne s’était pas donné la peine d’organiser cela ? Peu importait désormais. Ayant fini sa mission, elle se dirigea vers Mariejoa pour assister aux funérailles de la seule personne au monde à lui avoir donner une chance dans ce monde.

L’arrivée à Mariejoa était toujours un moment particuliers. Outre le nombre de dragon céléste qui pullulait au mètre carré,  il y avait un sentiment de bulle protectrice qui semblait laisser tous les maux du monde à l’extérieur de ce dernier. Imaginez bien, aucun pirate ou révolutionnaire ne saurait troubler la tranquillité et la puissance de la sainte terre. C’est peut être pour cela aussi que les dragons célestes sont toujours escortés en dehors de ces murs, pour ne pas qu’ils se rendent compte de l’écart qu’il existe entre la réalité et la cage dorée dans lequel ils vivent. Beaucoup ne ferait pas long feu face à des pirates ou des révolutionnaires, et pourtant, une certaine confiance de supériorité perdurait dans leur rang. Voir autant de richesse à un seul endroit pourrait faire douter les gens sur le bien-fondé de leur pensée, mais pas Fawkes. Elle avait compris que partout où il y aurait des forts, il y aurait des faibles. Et si l’exemple de Mariejoa se répandait partout dans le monde, le monde serait en paix.

Arrivée au cimetière, la demoiselle fût surprise de voir une trentaine de personnes déjà rassemblés. Cela peut paraître peu, mais au Cipher Pol, avoir autant de gens qui se déplacent pour rendre un dernier hommage, c’est beaucoup.  Surtout qu’avec le train de vie des agents, il y a peu de place pour le copinage. Ici, les gens qui se sont déplacés l’ont fait par égard pour un collègue apprécié et intègre. Ils honoraient l’agent, alors qu’Isis quant à elle honorait l’homme. C’est lui qui l’a formé, c’est lui qui a vu le potentiel en elle et l’a amené à Mariejoa pour la première fois. C’est lui qui a décidé d’ignorer les conseils de ses supérieurs en disant qu’il croyait fortement en elle. C’était totalement grâce à lui qu’elle en était là aujourd’hui. Et pourtant, elle avait l’impression de l’avoir abandonné.

Le cercueil était fermé, sans doute était ce mieux ainsi, la thanatopraxie a ses limites quant à la conservation des corps, et ça, la médecin qu’elle était ne pouvait que le savoir.  Comme pour rajouter un peu plus de dramatique à la situation une pluie légère vint tomber sur la cérémonie funeste de ce grand homme. Une parade de parapluie vint s’ouvrir autour d’elle, mais Fawkes demeura immobile. Peu lui importait d’être mouillée, son esprit était en train de revivre plusieurs fois les derniers instants de son mentor.





Dernière édition par Agent Fawkes le Ven 29 Mar 2024 - 17:29, édité 1 fois
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Un enterrement bien silencieux





Les explosions autour du Cipher Pol étaient violents. Dans l’éclat d’obus qui servait d’abri aux trois agents du Cipher Pol, la pression rendait tout le monde mué. Pandore était encore dans les sous-terrains à finir de dératiser la zone. Almond la prisonnière que Reese et Fawkes ont sauvé a subit des actes de tortures et a probablement quelques côtes cassés, voir félles. La médecin quant à elle en a bavé dans ses combats et souffre de plusieurs blessures, mais rien comparé à son supérieur hierarchique qui est allongé en train de tousser du sang. Sortant une cigarette de sa poche, il l’alluma l’air de rien. Le sang dans sa bouche ne devait pas l’empêcher de vouloir s’accorder une dernière bouffée de son poison.

Isis était dans le déni total de la situation. Elle seule semblait être la seule en mesure de combattre encore les vagues d’ennemis. Malgré sa forme physique, c’était également la plus préoccupée par la situation. Almond et Reese demeurait d’un calme à toute épreuve. La première estimait que tant qu’elle respirait, il y avait de l’espoir pour sa survie. Le second était tellement habitué aux situations pourris que cela semblait le laisser indifférent. Hochant la tête à gauche et à droite à la recherche d’ennemi. La demoiselle vit que la situation était calme pour le moment. Revenant vers son mentor, elle analysa ses blessures. Il avait été sévèrement amoché, et sans l’entrainement colossal du gouvernement mondial, l’homme serait probablement tombé dans les pommes voir mort avec de telles blessures. Pensant ses plaies comme elle le pouvait, l’homme prit une voix calme pour donner ses instructions à son élève.

Reese - « Les marines avancent bien, dès que le tapis de bombe sera fini, les révolutionnaires vont attaquer en masse. On profitera du moment de répit pour que tu escortes Almond jusqu’au bateau. Vous y serez en sécurité. »

Fawkes - « Et toi dans l’histoire ? Tu crois sincèrement que c’est l’heure de rester en arrière et de jouer aux héros ? Regarde ton état, tu survivras jamais tout seul. On prendra le temps qu’il faut mais on rentrera tous ensemble à la maison. »

Reese - « C’est un ordre Fawkes ! Tu as fais le serment d’obéir aux ordres, je ne t’en ai jamais trop demandé jusqu’à maintenant mais s’il te plait rend moi ce service d’accord ? Plus vite tu auras mis Almond en sécurité, plus vite tu reviendras me chercher avec ceux du bateau. Toute seule tu ne fais pas le poids contre les hordes de révolutionnaires !  C’est notre seule chance de rentrer tous ensemble chez nous. »

Fawkes pesta, laisser son ami derrière elle était un supplice. Jamais au grand jamais elle ne se serait vu agir de la sorte. Mais le vétéran avait raison. Isis était épuisée, Almond à peine capable de se défendre, et Reese ne tenait qu’à moitié sur ses jambes. Il fallait faire une retraite tactique. Dans les manuels du Cipher Pol, la situation aurait été claire : On abandonne Reese et on s’acquitte de la mission. Mais cette fois, le scénario n’était pas théorique mais bel et bien concret. Le bombardement venait de se stopper et Almond somma l’agent du CP5 de l’escorter. Lâchant un dernier juron avant de mettre son masque fétiche prête à en découdre, Fawkes entendit les dernières paroles de son mentor.

Reese - « Merci Fawkes, sois prudente ! »

Faisant accélérer Almond aussi vite que possible, la jeune médecin la suivait de très près. Anéantissant tout ennemi à l’aide du rokushiki, la demoiselle fit au plus vite pour tuer ses opposants. Hors de question de se mettre en retard, Reese était en danger.  Arrivant essouflée au bateau, plus aucun ennemi ne se trouvait dans les environs. Les marines avaient nettoyé la zone et il ne restait que les mouettes restaient au bateau et le cipher pol numéro huit attendant l’arrivée de la VIP. Almond était arrivée saine et sauve au bateau, sa mission s’arrêtait là officiellement et c’était désormais le boulot du CP8 de l’escorter loin d’ici.  La demoiselle au masque de renard intima à ses collègues de partir au plus vite. Elle se débrouillerait pour rentrer.  Suite à cela, sans attendre de retour de leur part, la demoiselle retourna sur le champs de bataille.

Le sang avait coulé partout sur son passage, Aeden n’était plus que l’ombre d’elle même. Cette cité paisible révolutionnaire n’était plus que mort et désolation. Se rapprochant à grand coup de Soru de son mentor, la jeune femme avait peur de ce qu’elle allait trouvé. Effectivement, elle n’était pas arrivée à temps. Dans le cratère gisait le corps sans vie de son mentor ainsi qu’une demi douzaine de révolutionnaire mort à côté de lui. Même aux portes de la mort, il avait trouvé la force  de se battre et d’emporter un maximum d’ennemi dans la tombe avec lui. Il s’était battu comme un lion et était mort allongé sur le dos, la cigarette pas encore fini de s’éteindre à côté de lui. Sa mort était encore récente.

Fawkes - « NON PUTAIN C’EST PAS VRAI ! REESE ! REESE REPOND MOI PUTAIN ! »

??? - « Qui va là ? »

Une voix venant d’à côté se fit entendre puis une tête de révolutionnaire dépassa du trou pour voir la jeune agent du CP5 au chevet de son mentor qui lança un regard noir au libertaire. Elle n’obéissait plus à la raison et utilisa un soru pour se retrouver à proximité de son adversaire, elle lui brisa la nuque dans un bruit glaçant. Face à elle, une douzaine de révolutionnaires prêt à se battre. Se tournant vers son mentor mort, mais complètement dans le déni, la jeune femme ajouta.

Fawkes - « Attend moi quelques secondes encore, je vais te sauver… je te promet …. »

Révolutionnaire 1 - « Hein mais à qui elle parle ? »

Révolutionnaire 2 - « A son pote du CP qui est mort, elle est pas nette cette fille ! »

Clairement, tels étaient les mots pour décrire Fawkes en ce moment, prise d’une folie meurtrière, la demoiselle pourtant habitués aux exécutions au nom du Gouvernement mondial eut un moment d’absence. Elle ne savait pas combien de temps avait duré tout cela. Une minute ? Une heure ? Une demi journée ? Personne ne le sait vraiment. Ce que l’on sait, c’est que Pandore retrouva sa camarade du Cipher Pol assise à califourchon sur un révolutionnaire à lui infliger des shigans frénétiquement tel un robot. Les autres révolutionnaires étaient tous plus troués que des passeoires à force d’avoir subit le même traitement. Le traumatisme de la mort de Reese avait affecté sa psychée déjà fragilisé. Voyant Pandore arrivait, la jeune femme demeura impassible, son masque de renard toujours posé sur sa tête ne dissimulant plus son visage. Cependant ce dernier était couvert de sang, et cela lui rajouta encore plus un côté démente qu’elle ne l’était à l’heure actuelle.

Fawkes - « C’est toi Pandore ? Il faut que tu m’aides, je suis médecin, je vais soigner Reese. Il se repose … je vais l’aider … crois moi il va rentrer avec nous, et je lui ferais la première tournée héhé. Almond attend son retour en plus. Je suis médecin tu sais ? »

Continuant de déblatérer des propos insensés, Fawkes ne freinait pas ses shigans pour autant. Voyant que son allié avait complètement perdu la tête, Pandore dû se résoudre à l’assommer pour la forcer au repos. Ramenant avec elle les deux derniers agents du Cipher Pol présent sur l’île. Quand la jeune femme rouvrit les yeux, elle était dans un lit sur le bateau qui repartait d’Aeden.




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Un enterrement bien silencieux





La pluie continuait de battre sur le crâne de la jeune femme. Les gens s’étaient dispersés, et le prêtre avait disparu. Son flashback a duré plus de temps que prévu visiblement. La voilà seule face à une pierre tombale. Malgré le marbre, les fleurs et la pluie qui s’abattait sur la pierre tombale, la médecin n’arrivait qu’à lire l’épitaphe de ce cercueil : Ci gît l’agent Reese, héros du CP5.  Etait ce vraiment lui ? Personne ne pouvait le dire, le gouvernement jouait parfois un jeu des plus étranges. Le fait qu’est que depuis son retour de l’enfer du Buster Call, elle avait enfin un endroit où faire son deuil de la personne exceptionnel qui se trouvait être son mentor.

Celui qui restera dans les mémoires comme un bon soldat du gouvernement mondial était bien plus que ça. Il n’était même pas mentionné qu’il était mort à Aeden courageusement pour défendre les valeurs du Gouvernement Mondial et montrer l’implication de ce dernier dans le buster call. Non, il était relégué au même rang que la piétaille morte lors d’expéditions diverses pour le compte du Cipher Pol. C’était rageant, mais à l’heure actuelle, rien ne lui importait. C’était son premier moment seule à seul avec son mentor. Elle avait tant à lui raconter, tant de choses à se faire pardonner. Déposant un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur sur la tombe de son ami, le choix n’avait pas été fait au hasard. Le houx était symbole d’insensibilité, ce que son mentor lui avait plusieurs fois reproché, de prendre les choses trop à coeur. Et la bruyère comme un symbole de solitude, ce qu’elle ressentait à l’instant T.  S’assurant que personne n’était assez proche pour l’entendre parler, la jeune femme se confia à l’homme qu’elle a tant admiré.

Fawkes - « Bonjour Reese, ça faisait longtemps qu’on a pas eu l’occasion de parler toi et moi. Enfin parler, je vais faire mon monologue vu que je ne risque pas d’avoir de réponses de ta part et … enfin ça change pas de d’habitude tu n’as jamais été très loquace ... »

Emettant un rire gêné et triste, la jeune femme se sentait ridicule de parler ainsi à un cercueil mais elle en avait besoin au fond d’elle. Poussée par les regrets, elle lui devait des pardons. Elle lui devait de rester fière même dans cette situation où elle aurait dû avoir le droit d’être vulnérable. Mais le cimetière est rempli d’agent du Cipher Pol, chacun de ses gestes seraient analyser, et pour beaucoup voir des larmes étaient un signe de faiblesse. Elle se mordit la lèvre inférieure pour évacuer sa tristesse. Ne rien laisser paraître jusqu’au bout, c’était une des leçons de Reese. Gardant sa dignité et tentant de rester au maximum impassible, la jeune femme continua son monologue.

Fawkes - « J’ai échoué à te protéger. Si du point de vue du Gouvernement, la mission est un succès, pour moi cela me laisse un goût amer en bouche. Je n’ai pas été assez forte pour te protéger, j’aurais dû t’amener sur mon dos jusqu’au bateau. Si seulement je ne m’étais pas montrée aussi entêtée ! »

Serrant le poing, la jeune femme baissa la tête, sa voix avait affiché un début de tremblement sur sa dernière phrase. Une marque de faiblesse qui n’a pas sa place ici. Prenant quelques instants pour souffler et pour retrouver contenance, la médecin chercha ses mots. Que dire de plus ? C’était bien peu de mots par rapport à ce qu’elle avait en tête, mais sans doute qu’elle n’osera pas dire à haute voix tout ce qu’elle pensait au plus profond d’elle même. Il y a des mots qu’elle aurait préféré lui dire de son vivant. Mais souvent, on n’ose pas et lorsqu’il est trop tard, ce n’est plus le moment.  Elle reprit son monologue.

Fawkes - « Si tu veux tout savoir, ça fait plusieurs mois que j’enchaîne les missions sans le moindre repos. Je suis à bout, même les missions n’ont plus la même saveur sans tes remontrances. J’ai toujours voulu être une agent modèle pour te rendre fière. Et maintenant que tu n’es plus, j’avoue avoir cédé aux doutes de ma mission. Est ce là mon chemin aussi ? Enchaîner les missions jusqu’à finir comme toi six pieds sous terre ? Est ce le seul but de ma vie d’agent du Cipher Pol ? »

Alors qu’elle se confessait à son mentor, elle se sentit observé. A l’entrée du cimetière se trouvait un homme en costume noir qui la regardait. Il était présent à l’enterrement, elle avait reconnu son visage. Etait il envoyé pour l’espionner ? Nulle doute qu’elle en saura plus après avoir quitté le cimetière. Consternée d’être interrompue dans son recueillement, elle ajouta une dernière phrase à l’intention de son guide.

Fawkes - « Je n’ai pas oublié tes enseignements, m’épanouir à tes côtés au sein du gouvernement mondial fût la plus belle expérience qu’il m’ait été donné d’avoir. Je n’aurais pu rêver d’un meilleur supérieur et d’un meilleur ami. Tu es celui qui a vu du potentiel à moi au temple, et je sais que je n’en serais pas là sans ton entraînement et tes précieux conseils. Je te remercie pour tout, et ne t’en fais pas pour moi. J’espère que de là haut tu continues à veiller sur moi et que tu vas prendre plaisir à me voir monter les marches du gouvernement mondial. Adieu mon ami. »

Sur ces mots, la demoiselle s’inclina en signe de profond respect et se dirigea vers la sortie du cimetière. La pluie avait cessé, comme si Reese lui même avait essuyé les larmes du ciel. Pour l’heure, celle qui n’avait pas pu pleurer à cet enterrement espérait trouver un peu de quiétude. C’était sans compter l’homme en noir qui l’attendait au bout du cimetière et qui la rattrapa avant de se présenter de façon très abrupte.

Dean – « Bonjour Agent Fawkes, je suis l’Agent Dean du Cipher Pol 1. Il faut que nous ayons une discussions vous et moi, cela ne peut attendre. »

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Un enterrement bien silencieux





L’homme en question présentait bien, malgré son côté tout droit sorti d’un polar. Son costume n’avait pas la moindre poussière, encore un grand ami de Reese et de son obsession de la tenue immaculée. La jeune femme l’analysait de bout en bout pour voir à qui elle avait à faire. Ces mains ne semblaient pas avoir trop souffert, peut être un gratte papier, ou alors un agent ne maitrisant pas le rokushiki. Son allure très noble témoignait d’un entrainement rigoureux aux bonnes manières. Très clairement, il n’y avait aucune raison de douter de son affiliation au Cipher Pol 1. Ce qui interpelait la jeune femme, c’était la raison de sa venue. Il avait une enveloppe dans ses mains et visiblement envie de lui parler.

Plantant son regard dans le sien, la jeune femme tentait de détecter la moindre altération de son visage. Etait-ce de la peine, de l’assurance, du mépris ? Impossible à déceler à l’heure actuelle. La jeune femme se contenta d’écouter ce que l’homme avait à lui dire sans dire le moindre mot. Voyant que la jeune femme souhaitait demeurer silencieuse, l’homme continua.

Dean - « Tout d’abord, toutes mes condoléances concernant l’agent Reese. C’était un héros et son souvenir demeurera à jamais comme ... »

Fawkes - « Le connaissiez vous Agent Dean ? Je veux dire, en dehors du travail ? »

Cette phrase était tellement criante de vérité aux yeux de la médecin qu’elle n’avait pu s’empêcher de l’énoncer. Tout d’abord, le couper dans sa phrase pour lui signifier que son blabla ne l’atteint pas. Ensuite, le mettre dans une situation où il doit reconnaître son ignorance. Et pour finir, souligner l’écart entre son discours initiale et ses avoeux suivants. C’était un des jeux d’esprit préférés d’Isis, aimant mettre les gens dans une situation où ils se rendront compte d’eux même de leur absurdité. Reprenant consistance, l’homme prit le temps de revenir au sujet initiale de sa visite, en prenant soin d’éluder sa question.

Dean - « Je sais que je tombe mal et j’en suis désolé. Je voulais juste vous voir avant que vous ne quittiez Marie-joie. Depuis votre participation héroïque à Aeden, vous êtes devenu très convoités par plusieurs poles. En tant que représentant de Lucie de Vilmille, j’aimerais que vous étudiez la proposition de nous rejoindre.»

Héroique ? Il n’y avait rien d’héroïque à ce qu’il s’est passé sur Aeden. Le pilonnage des bateaux avaient rasés une partie de l’île, les marines et le CP avait tué hommes, femmes et enfants. Apporté la paix par la mort était un concept des plus étranges, cependant plutôt que de parler d’héroisme, la médecin préférait appeler ça le devoir. Reese et elle avaient signés au Cipher Pol et savait très bien que leur boulot pouvait les mener à une mort tragique. « Du sang et des larmes pour la paix » pour citer le défunt. Demeurant impassible face à la proposition de l’homme en costume, la jeune femme déclara.

Fawkes - « Je vous remercie pour votre offre. Je connais les attributions du CP1 ainsi que sa façon d’agir à travers le monde. Je n’ai que deux questions pour vous. Pourquoi est ce que c’est le CP1 qui s’est occupé de l’enterrement de mon mentor, et surtout, pourquoi aujourd’hui ? »

Dean - « En réalité, le cas de l’Agent Reese est arrivée sur le bureau de Madame de Vilmille. C’est elle qui a décidé de mettre fin au statut suspensif de la mort de votre mentor. Je sais juste qu’elle s’est justifiée en ces termes : « Chaque personne doit être à sa place . ». Notre directrice est très pointilleuse et avec une obsession pour ce qui est en angle droit. »

Ces mots lui rappelèrent sa rencontre avec Amarillys et au côté carré qu’elle avait voulu instaurer dans sa façon de mener la mission. En soit, ce fût une mission qui l’avait marqué tant cette dernière paraissait dénuée de tout sentiment hormis celui de la fierté du travail accompli. C’était ceux vers quoi elle voulait tendre. Elle avait beaucoup trop souffert de la perte de son chef. La médecin espérait qu’avec une discipline de fer, elle arriverait à s’affranchir de sa condition d’humaine. Pandore lui avait dit également, que les sentiments n’ont pas leur place dans la justice. Etait ce vrai ? Devait elle abandonner ce qui la rendait humaine pour s’imperméabiliser à la souffrance ? La jeune femme avait de réel doute.

Tendant la main pour récupérer la lettre à son encontre, la jeune femme s’attarda quelques secondes sur le soin apporté à cette dernière. Le cachet était positionné pile au centre, l’écriture était aérée et agréable, ses informations claires et précises. Cela plaisait énormément à la jeune femme, si elle voulait devenir l’outil du gouvernement mondial et ne plus ressentir de peine, elle devait apprendre la discipline auprès des meilleurs. Une proposition parfaite pour une personne en quête d’une nouvelle vie. Refermant l’enveloppe, la demoiselle la glissa dans sa poche avant d’ajouter en direction de son homologue du CP1.

Fawkes - « Je vous remercie pour votre offre. Je suis dépéchée sur une autre mission par le Cipher Pol Cinq, je me permet de prendre le temps de la réflexion durant cette dernière. Je vous ferais part de ma réponse ci-tôt revenu à Marie Joie. »

Dean - « C’est entendu, je vais faire part de votre réponse à ma supérieure. Je vous souhaite bonne chance pour votre mission. Je vous souhaite bon courage. »

Sur ces mots, le gentleman s’inclina et repartie comme il était venue. La jeune femme allait avoir de quoi cogiter tout le temps du trajet. Mais nullement le temps pour cela à dire vrai. On l’avait dépéché sur une autre mission des plus intransigeantes, une mission pour ainsi dire sensible. Elle allait devoir faire entendre raison à une personne des plus extravagantes et des plus étranges que le Gouvernement Mondial avait en tant qu’allié. La mission était simple, convaincre cet homme d’honorer sa parole en venant prêter main forte à sa majestée l’Impératrice. Qui est cet homme ? Edward Minaro, aussi appelé Envy.




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