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Il ne faut pas faire le boudin avant d’avoir tué le cochon

Enseigne, vérifiez notre vitesse s’il vous plait.
Nous avançons toujours à 6 nœuds, Commodore.
Bien. Comment est la météo ?
Parfaite. Mais sur Grandline, il est difficile d’avoir des certitudes à ce niveau-là…
Alors croisons les doigts…

La dernière fois que nous nous sommes mis en route vers l’élusive Île du Levain, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Nous nous y étions dirigés à la poursuite de mon frère et de son équipage des Ailes Noires, traître de la marine et ex-commandant de flotte du Malvoulant… Nous n’étions jamais arrivés jusqu’à l’île, bloqués par une puissante tempête comme seule la route de tous les périls sait en faire… Ce qui nous avait complètement empêché de l’atteindre, puisqu’il était impossible de la contourner. Car la méthode de navigation pour accoster à l’île du Levain n’est clairement pas traditionnelle : il faut maintenir une vitesse constante de 6 nœuds et garder le cap sur le soleil levant en partant depuis Nanohana. D’après les locaux de la ville portuaire Alabastaise, nombreux sont ceux qui n’y parviennent pas, parce qu’ils dévient de quelques degrés, notamment à cause des aléas météorologiques ou d’erreurs de navigation, et doivent effectuer une nouvelle tentative le lendemain…

Mais je ne compte pas avoir à m’y reprendre plusieurs fois. Il faut que nous atteignons l’île du premier coup, car le temps joue contre nous… En effet ma supérieure, la Vice-Amirale Harnam, nous a chargée, mon équipage et moi, d’enquêter sur la disparition inquiétante d’un de mes homologues, le Commodore Epinondas Miltiades. Il pourchasse un équipage de pirates depuis l’entrée de Grandline, et qui se serait dirigé vers l’île du Levain. L’île n’est peut-être pas un repaire de flibustiers et de criminels aussi réputée que Dead End, mais elle a l’avantage d’être mieux cachée et sauvage, et peut donc constituer la parfaite cachette pour des fuyards qui seraient traqués par un officier particulièrement obstiné.

Ses supérieurs ont bien eu confirmation que le Commodore Miltiades a accosté, et qu’il n’a pas disparu en mer à la suite d’une trombe fulgurante… Ce qui lui aurait peut-être valu d’éviter leurs foudres : ils ne semblent guère apprécier le fait qu’il soit parti à la poursuite des pirates en quittant la position à laquelle il était attribué, en ce qui constitue un excès de zèle qui n’est pas surprenant au vu de ce qui se dit sur son caractère… Toujours est-il que depuis que ses hommes et lui sont arrivés, il y a quelques jours… C’est le silence total, et il est impossible de joindre quiconque de son équipage par escargophone. Le plus étonnant, c’est que le Commodore Miltiades est le détenteur d’un fruit du démon de type logia, et ne devrait donc pas être inquiété par grand-chose, vu que les utilisateurs du Haki de l’Armement sont relativement rares… Surtout au tout début de Grandline. C’est sans doute pour ça que j’ai été choisi pour éclaircir cette histoire et lui prêter main forte s’il a des ennuis, outre le fait que mes hommes et moi stationnons dans les alentours d’Alabasta pour épauler la jeune Colonelle que j’ai contribué à installer à Nanohana. Et puis si la situation a tourné au vinaigre, ils seront heureux que ce soit moi qui m’en charge…

Terre en vue !

L’alerte du soldat qui se trouve à la vigie me happe hors de mes pensées et me ramène à l’instant présent, alors que tous mes hommes commencent à se mettre en position. Je sors de ma cabine et viens me rapprocher du bastingage contre lequel est appuyée ma seconde, la Commandant Moriarty.

C’est bien l’île du Levain, Commodore. Elle commence en ajustant la longue vue dans laquelle elle est en train de regarder. On reconnaît la baie en deux parties dont la Colonelle Bashir nous a parlé.
Faites voir ?

Alors qu’elle me passe sa lunette, mon œil ouvert se pose effectivement sur cette montagne traversée d’une immense fissure, véritable diptyque de la nature, et qui constitue la baie principale de l’île.

Que faisons-nous, Commodore… On se prépare à débarquer ?
Affirmatif, Enseigne. Maintenez le cap. Nous allons amarrer le navire dans la rade Twin Bay et allons passer la zone au peigne fin.

Nous continuons de nous rapprocher de l’île, et ses détails nous apparaissent désormais de plus en plus clairement. On commence donc à observer les divers cordages et plateformes qui parsèment les deux à-pics rocheux qui se dressent au-dessus de l’eau. Au centre, dans la gorge qui s’enfonce vers le cœur de l’île, des lueurs de torche fluctuent dans les ténèbres, comme des lucioles dans la nuit noire. C’est une île bien mystérieuse, autour de laquelle gravitent des pirates qui sont plus des aventuriers avides de trésors que des criminels endurcis. Pourtant, il ne faut pas se méprendre : l’île est sauvage et n’est pas sous l’égide et l’autorité du gouvernement mondial. D’après nos informations, elle y serait maintenue par des milices appartenant à deux familles rivales qui se disputent l’île, chacune retranchée sur sa moitié de la baie. Une guerre des territoires intestine et séculaire, dont la raison s’est probablement perdue au final des générations… Mais qui crée un semblant d’équilibre dans le chaos omniprésent. Toujours est-il que les hommes du Commodore Epinondas et les miens sont à priori les seules forces de la marine présentes sur l’île.

Alors quand au travers ma longue vue je commence à apercevoir les voiles blanches estampillées de l’emblème de la mouette, je sais qu’il ne peut s’agir que du navire de l’homme que nous sommes venus chercher.

Soldats, préparez-vous à accoster !
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Nous avons fouillé le navire à fond de cale, Commodore : il est désert.
Hmmmm… Je porte une main à mon menton puis reprends : Ils ont sans doute du pourchasser leur cible plus profondément dans l’île ou dans la jungle. Ce qui est étrange, c’est qu’ils n’aient laissé personne à bord pour garder le navire…

… Et c’est surtout contraire au protocole. Logiquement, quelques hommes auraient dû rester à bord pour assurer la liaison avec le quartier général auquel le Commodore Epinondas est rattaché… Mais également pour simplement surveiller le navire. Car à laisser un des magnifiques bâtiments dont nous avons la charge sans surveillance dans des ports remplis de forbans comme celui de Twin Bay, il y a fort à parier que les criminels sont venus s’y servir… Et effectivement, mon intuition a vu juste : le bateau a déjà commencé à se faire piller. Plusieurs planches ont été arrachées ça et là, le mobilier de la cabine du capitaine a disparu, et bien évidemment, les vivres et l’alcool se sont volatilisés. C’est comme si le navire avait été grignoté petit-à-petit par des nuisibles.

Et en parlant de nuisibles…

Héhé… Bonjour messieurs… Il marque une pause en apercevant la Commandant Moriarty et la Sergent d'élite Zaitsev du coin de l'œil. Et bonjour mesdames…

Il s’approche de la soldat d’élite aux cheveux argentés avec sa clope au bec, et essaie de lui attraper la main, baissant la tête et tendant ses lèvres pour la baiser. Zaitsev dégage son bras d’un revers du dos de la main.

(눈_눈)

Un sourire narquois se dessine sur le visage de l’homme, comme s’il s’amusait de la situation. J’ignore son comportement déplacé et ses manières de rustre qui semblent complètement concorder avec son apparence.

Bonjour. Je suis le Commodore Raines, de la 2ème division. Et vous êtes… ?

Mon regard s’attarde un peu plus sur l’homme qui jette sa cigarette à peine entamée au sol et l’écrase du talon de sa botte. Quelques instants plus tard, il en allume une nouvelle, qu’il coince dans le coin de ses lèvres. Son visage est buriné, sa peau est marquée et son corps présente de nombreux tatouages, et que je devine faits dans des conditions d’hygiène douteuse. Ses cheveux sont d’un blond semblable à celui de la paille, comme s’ils avaient été délavés par le sel, le soleil et le tabac. Impossible de s’y tromper : cet homme est un marin, un vrai de vrai, de ceux qui passent leur vie en mer à gagner un misérable pécule qu’ils dépensent une fois à terre en femmes et en alcool. Typiquement le genre d’individu qu’on trouve dans les ports comme celui de l’île du Levain. Il envoie le club de golf qu’il tient dans sa main gauche au-dessus de son épaule.

Eh… Un deuxième Commodore dans la s’maine ? Le gouvernement est en dèche de thunes et vous envoie à la chasse au trésor ?

Mes yeux se froncent en entendant ces mots. Il sait qu’Epinondas est dans le coin. Parfait, voilà qui va me faire gagner du temps. J’insiste en répétant ma question.

Et vous êtes ?
Kass Thet.

Comme le nom me dit vaguement quelque chose, lance un regard du coin de l'œil vers Zaitsev et hoche la tête d’une manière presque imperceptible. Cette dernière acquiesce en silence, comme à son habitude, puis s'éclipse discrètement.

C’est un nom peu commun.
Eh… Il a l’mérite d’prévenir…

Je hausse le sourcil dans sa direction.

C’est une menace ?
Oh non, j’menace personne, moi… J’suis quelqu’un d’sociable ! Mais surveillez tout de même où vous mettez les pieds, la marine n’est pas très appréciée dans le coin… Ce s’rait bête qu’il vous arrive que’qu’chose ! Les accidents sont si vite arrivés, c’est pour ça qu’mes gars et moi on protège ceux qui passent par ce port… Moyennant pécule, bien entendu.

Il frappe son club de golf dans sa main en prononçant ces mots, et ne récolte de ma part pour seule réaction qu’un regard dédaigneux.

Bien entendu. Ma seconde semble interloquée par ma réponse sarcastique, qui n’est pas dans mes habitudes. Je cherche le Commodore Epinondas et ses hommes, qui sont arrivés il y a quelques jours à bord de ce navire. Je pointe le sol du doigt. Ils ont eu un de ces fameux “accidents” ?
Il faudra me rafraîchir la mémoire… Il fait frotter son pouce sur son index pour me faire passer le message. Il souhaite me racketer les informations que je lui demande ? Très bien… Je m’avance vers lui et commence et commence à sortir ma main de la poche de mon veston. Héhé… Vous commencez à capter comment qu’ça marche, par…

J’envoie ma main à toute vitesse sur la sienne et lui attrape les deux doigts qu’il bouge. L’instant d’après, dans le bruit de craquement que fait une brindille lorsqu’on la casse, je les brise d’un coup sec.

Aaaaaaaaaaaaaaah ! Fils de p…

Il tente de me frapper avec son club de golf en m’envoyant un swing en pleine tête. Je bloque en l’interceptant avec mon avant-bras blindé au Haki de l’Armement. D’une rotation du poignet, je fais pivoter ma main et viens saisir son arme. D’un coup sec du poignet, je lui fais lâcher prise, et il recule en titubant, portant sa main valide à celle dont les os sont cassés. Je me saisis alors du manche de son arme à deux mains, et la plie en forme de “U” avant de le jeter par terre.

Maintenant, c’est vous qui “captez comment qu’ça marche”. Je marque une courte pause puis enchaîne, balayant du regard les quelques brutes qui se trouvent derrière lui et semblent hésiter entre prendre leurs jambes à leurs cous ou m’attaquer. C’est clair ?

Kass Thet hoche la tête en reniflant et en se tenant fermement la main.

P’tain… Vous êtes tous les mêmes dans la marine, des putains de psychopathes ! Comme l’autre ensanglanté là !

Les derniers mots qu’il prononce m’interpellent.

Vous parlez du Commodore Epinondas ?
Eurgh…

Il affiche une moue de dégoût et de douleur en continuant à serrer ses doigts dans sa main. Zaitsev, qui revient de notre navire, s’approche de moi en me tendant un papier… Et qui s’avère être un avis de recherche.

( ̄^ ̄)ゞ
Ah, je vois ici que votre tête est mise à prix pour 15.000.000 de berries ?

Son visage se blêmit.

Et bien, c’est que…
Laissez-moi vous expliquer comment les choses se passer. Je prends une brève pause durant laquelle je me rapproche de lui, puis enchaîne sans le laisser parler. Vous allez me dire ce que je veux savoir et m’aider à trouver le Commodore Epinondas et ses hommes, je vais accomplir ma mission, et je vais repartir. Et vous pourrez continuer votre business de racket de la vermine locale et vos petites guerres de territoires. La Colonelle Bashir de la garnison de Nanohana m’a un petit peu briefé sur l’île et sur la querelle séculaire qui règnent entre les deux moitiés de villes qui s’y trouvent : Left Town et Right Town. Et si vous ne coopérez pas… Croyez moi, il vaut mieux que vous coopériez.

Il hoche la tête en silence. Bien. On avance. Bien que l’ancien Raines aurait également fait passer la mission en priorité, il aurait eu du mal à cautionner de laisser partir quelqu’un de recherché comme Thet s’il se montrait coopératif. Peut-être qu’il se serait ravisé, en se disant qu’après tout il s’agit d’une petite prime, et que tout le monde à le droit à une seconde chance… Mais tout ça n’a plus trop d’importance pour le Raines actuel. Kass Thet n’est qu’un détail sans importance dans mon histoire. Que je le capture ou non… Le monde continuera de tourner, alors ce n’est même pas la peine que je m’attarde sur son cas. Mon idéal de justice a toujours été celui d’une justice totale et absolue… Mais ce n’est qu’aujourd’hui que je m’y abandonne totalement. Et rien ni personne ne m’empêchera d’accomplir mes objectifs.
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