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Fourberies, Félonies et Tartuferies [O.S.]

Pauvre soulard, petit bougre qui ne demandait qu’à boire en paix, avait pris ses castagnes des deux mains et marcha tout droit vers la Mort. Deux pas précipité en dehors de la taverne, deux fusils qui bloquent le passage, le pauvre gars ne sait plus où aller, à droite, puis un coup à d’œil à gauche ! Au diable, il avait détallé sur sa droite, à croire que le feu lui collait aux fesses, mais la Justice avait donné son verdict, la Mort. Alors qu’il n’avait couru que sur une vingtaine de mètres voila qu’une balle vint se loger en plein dans le crâne du bon à rien. C’en était fini, au moins sa mort avait un semblant d’héroïsme.

« Qu’elle pauv’ con suit là, sur’ment que ses nerfs ont lâchés, le pauv’ gars n’avait rien à faire ici. »

« C’est pas comme si il allait nous manquer, un peu plus et on finit tous comme lui, une balle dans le crâne, et tout ça pour quoi ? Un Pirate qui ne vaut pas un clou ! J’vois pas c’que j’glande ici alors que c’gars la c’est pas mon capitaine, j’te l’dis on f’rait mieux de se casser vite fait avant que les bleus nous tombent dessus, l’sont une centaine la dehors. »

Que des poltrons, mais n’empêche qu’ils n’avaient pas tord, lui non plus il n’avait rien à faire là. Voilà deux heures qu’il était posté au premier étage de la taverne, le fusil à la main, essuyant le feu de la Marine. Il n’avait pas bien compris la raison de cette descente, tout ce qu’il savait c’était que se faire des Marines, ça serait toujours le pied. La soirée avait débuté sans gros pépins, la fête dès 19h battait son pleins aux Trois Poltrons, les ivrognes étaient saoul, les putes comblées et les gloutons rassasiés ! Sans compter la superstar qui faisait l’honneur de sa présence, Macame le pirate aux dents d’acier et l’ensemble de son équipage, dont certains noms n’étaient pas méconnu de la populace, comme son premier lieutenant Lugy le prédateur, qui d’après la légende était un fana de la chasse à l’homme…et Ponta l’homme du sud, un gars bien mystérieux qui ne l’ouvre jamais. Il semblerait qu’il ne parle qu’aux enfants, enfin un drôle de type en clair. Et ces pirates ne ce faisait pas discret, connu pour leur engouement lorsqu’il s’agit de faire la fête le bruit avait vite circulé que le dénommé Macame payait sa tournée à qui voulait aux Trois Poltrons. Il n’en avait pas fallu plus à Drogo pour qu’il se retrouve à partager le Rhum avec l’ensemble de la clique du pirate aux 20 millions de Berrys.

Sans qu’personne ne s’y attende, un vaurien avait débarqué pour déblatérer des trucs que Drogo, groggy par tout le rhum ingurgité n’avait su saisir. Lui avait compris qu’un amiral de la marine était arrivé en ville et avait l’intention de se ramener lui et toutes ses troupes pour partager alcool et bouffe avec les pirates. Oui Drogo y avait cru dur comme fer, comprenez qu’il fut interpellé lorsque le soi-disant Amiral qui ne l’était pas plus que lui était sobre déclara les hostilités en arrivant sur les lieux. « Vous êtes tous en état d’arrestation » qu’il avait dit en arrivant avec trente de ses hommes dans la taverne déjà bondée.
Puis tout c’était passé vite, le silencieux Ponta avait embroché l’officier avant d’en zigouiller cinq autres d’un autre coup d’épée. Il ne fut pas le seul, les hommes les plus proches du silencieux s'étaient chargés d’en éliminer le plus possible. C’était un joyeux boxon qui avait lieu devant les yeux du jeune pirate. Pour une fois qu’il n’en était pas responsable...

Quelques Marines eurent tout de même le temps de décamper, c’que les pirates ne savaient pas en répondant aux hostilités, c’est qu’y’en avait presque deux cents autres dehors, près à ouvrir le feu en cas de problème. Et pour un problème il était clair qu’il y’en avait un. Eux n’étaient pas plus que cinquante, l’avantage était qu’ils étaient tous armés, ça rééquilibrait un peu la partie. Mais voilà, très vite qu’une voix par le biais d’un haut-parleur leur avait proliférer une menace, si dans les vingt minutes ils ne livraient pas le pirate Macame et les dix hommes qui l’accompagnaient ils seraient tous accusés de trahison et l’assaut sera donné. Ils étaient tous dans la même merde, même les pauvres ivrognes qui n’avaient que pour seule ambition en venant ici, se saouler la gueule.

Drogo pendant ce temps là avait continué ses festivités, il continuait de manger et de boire en compagnie d’une vendue aux mensurations généreuses. Mais très vite, c’est Macame qui prit la parole, Drogo le trouva horrible, avec ses dents d’acier…il en rigola même, à gorge déployée ! Pourtant la suite aurait pu l’intéresser, mais encore une fois il n’écoutait rien, il était bien le seul à être si insouciant, l’idiot ne saisissait en rien le caractère dramatique de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous.

Quoi qu’il en soit, dents d’acier proposa à l’ensemble des bandits qu’il avait face à lui une belle somme de Berrys en échange de leur service. D’un discours très peu pertinent il réussit tout de même à leur retourné le cerveau et les convaincre de protéger avec lui la taverne sans oublier de le déclarer leader des opérations. Puis il donna les ordres, qui devait faire quoi, qu’elle stratégie abordée, un parfait Ca’ptain…s’en suivit des cris de joie à en faire trembler le sol, les Marines avaient surement du l’entendre, tout comme Drogo, qui prit de curiosité souleva sa tête du décolleté de sa Lady pour lui aussi exprimer sa joie.


« Il arrive enfin c’t’Amiral de mes deux. »

Il s’était levé de sa chaise pour se diriger d’un pas décidé vers l’entrée

« On va s’boire un verre de Grog à deux et on verra ce qu’il a dire sur le déclin politique que l’on subit ces vingt dernières ann… »quand soudain on le tira par le col pour le trainer dans les marches des escaliers qui menaient à l’étage.

« Mais qu’est c’que tu racontes morveux ? T’es trop ptit pour faire de la Politique, des Amirals (oui Amirals, pas amiraux) y’en a que dans tes rêves gamin, maintenant tu prends ce fusil et tu tires sur tous les marines qui osent sortir leur nez de leur cachette. »

Car oui, la Marine avait investi l’immeuble face à la taverne, elle avait également bloqué toutes les issus et restait à l’affut du moindre pirate tentant de prendre la fuite. Un vrai bourbier. Puis le Western débuta, tous les pirates c’étaient armé de fusil après c’être posté à tous les postes stratégiques qu’offrait la Taverne. Drogo était chargés accompagnés d’une vingtaine de pirates de couvrir le premier étage, ils se postèrent à deux par fenêtre et débutèrent des échanges de coups de feu. Et ça pendant deux longues heures. De chaque côté les pertes avaient étaient importante, la puissance de feu de la marine était plus importante que celle des pirates il fallait dire que cette puissance était utilisée dans l’ensemble par des bleus qui tombaient un par un comme des dominos. Certains avaient dû croire être à couvert, mais un bout de jambe qui dépassait malencontreusement suffisait largement à se débarrasser de ces marines imprudents et maladroits. Les pertes avaient été équilibré, plus de trente pirates avaient péri du côté de la taverne tandis que du côté de la marine à eux tous –et comme les bleus avaient le désavantage de lutter en grande partie à découvert- il devait y en avoir moins d’une centaine qui y avait laissé la vie . C’était un vrai carnage, cependant Macame tenait le coup, mais pour combien de temps encore ? S’il avait l’intention de jouer sur l’endurance, leur sort était scellé. À quinze sans compter les quelques filles de débauche qui faisait toujours acte de présence il ne pouvait rien faire.

À l’étage ils n’étaient plus que trois. Macame devait surement les croire déjà morts parce qu’il ne chercha pas à prendre des nouvelles d’eux. Drogo était resté à l’écart des deux comploteurs sans pour autant ne pas rester attentif à ce qu’il disait. Jusqu’à présent, Drogo ne savait pas vraiment pourquoi il restait là. Au début c’était qu’un vulgaire jeu : la chasse au marine, il s’y était montré plutôt bon d’ailleurs. Un peu moins de vingt bleus à son compteur, il devait surement détenir le record, mais plus le temps passait plus il se disait qu’il ferait mieux de prendre ses jambes à ses trousses, car encore une fois il n’avait rien à voir avec ces idiots de pirates qui courraient tous à leur perte. C’est pourquoi il prit la parole.


« T’a pas tord mon gars, à mon avis on devrait lui en toucher un mot à c’macame, qu’il aille se rendre et que nous on rentre en paix, vous croyez pas ? »

« Si… »

« Ouais t’a raison p’tit gars, C’est décidé j’vais lui en touché deux mots à ce pirate. »

Drogo fit main basse sur le « petit », l’homme n’en valait pas la peine et puis au rythme de ses plaintes il n’aurait pas fallut longtemps pour qu’il se retrouve mort, de sa main ou celle de Macame, où était la différence ?
Ni une ni deux, les trois survivants sur la vingtaine de pirates qui occupait le premier étage entreprirent la descente des marches pour arriver face à une dizaine d’hommes enclins à une dispute. La chair à canon était disposée aux fenêtres et se frittait toujours avec la Marine, pendant ce temps-là Macame et ses deux lieutenants étaient pris dans une violente dispute dont le sujet échappa à Drogo. Les trois se mirent en ligne face aux pirates. Ceux qui accompagnaient le Pan Dragon semblaient attendre un premier geste de sa part avant de s’adresser à l’effrayant pirate aux dents d’acier qui venait à peine de les remarquer.


« Toujours vivant ? Vous m’voulez quoi ? »

Les deux fixaient toujours Drogo, lui ne sachant pas quoi faire pour les forcer à faire le premier pas se pencha en avant et fit mine d’avancer la première jambe, immédiatement ils firent de même et c’était avancé d’un pas, mais Drogo lui n’était pas allé jusqu’au bout et les avaient laissé s’avancer seul, ces idiots, alors que lui était sur le point d’avancer il recula, feinte minable, mais qui marcha avec succès.
Ils lui jetèrent un regard réprobateur, comme s’ils lui en voulaient pour quelque chose.


« Bah quoi ? Fallait bien que l’un de nous se lance, maintenant vas y parle ! » Qu’il avait dit en chuchotant en réponse aux regards réprobateurs qu’ils lui avaient adressé.

« Merde…Macame ! Hors de question que je reste une seconde de plus à mettre ma vie en danger pour toi et puis il est où l’or que tu nous as promis en échange de nos bras ? J’pense qu’on devrait leurs donnés ce qu’ils veulent, toi.. »

« Je suis du même avis, et je pense que tous ceux qui peuvent encore parler pensent la même chose que nous, alors rend toi dents d’acier ou alors tu te retrou… » Sa langue pendue venait d’être trancher, le pirate aux dents d’acier en un éclair avait enfoncé son gros poing dans le gosier du bandit pour saisir sa langue et la morde à pleines dents, du sang en avait giclé, énormément de sang, l’homme parcourut de spasmes s’agitait de partout pendant que Macame brandissait la langue de sa victime entre ses dents. Le second bandit parut effrayé et comme le lâche qu’il était se jeta précipitamment aux pieds du cannibale. Mais sa tête avait fait les frais de sa colère, ni une ni deux que celle-ci roulait déjà au sol emportant avec elle toute la poussière de la taverne mal nettoyée. De nouveau du sang, encore. La taverne ressemblait dorénavant plus à la peinture d’un champ de bataille ayant fait des centaines de morts qu’un lieu destiné aux festivités. Des morts jonchaient le sol un peu partout, les impacts de balle avaient remplacé la nouvelle déco. En temps normal le Pan Dragon aurait savouré l’odeur de poudre à canon et de sang qui flottait, mais sa vie était en danger.

Drogo lui avait reculé, comme il s’en était douté les envoyer comme messager n’avait fait qu’attiser la colère du pirate qui était bien décidé à usé d’eux jusqu’à ce qu’il puisse s’en sortir indemne, mais s’il les avait convaincus d’aller ce plaindre, c’était pour crée une forme de doute au sein de ses hommes. Oui, car le fourbe avait d’abord envoyé les ivrognes à la morgue avant de faire entrer en action ses propres hommes. Il était dorénavant le seul à ne pas faire partie de l’équipage, tous les autres étaient morts. Son seul moyen de survie, la mutinerie, mais il n’avait pas encore toutes les clés pousser un équipage à la trahison c’était pas tâche facile, les deux bandits étaient morts bien trop vite, sans compter qu'il voyait bien que Macame le cherchait. Le pirate aux cheveux pourpre se saisit de son bâton de combat et se mit sur sa garde, à tout moment il s’attendait à voir sa tête fendue en deux, même si lui n’avait rien dit.

Cette fois-ci c’était lui qui avait le feu aux fesses. Toujours sur sa garde, Macame regarda dans sa direction, d’un regard froid et avide de sang. Il ressemblait à une bête sanguinaire assoiffée du liquide qui coulait dans ses pauvres petites veines. Le monstre dégageait une aura effrayante, sans compter son rire machiavélique qui couvrait le bruit de la bataille. Ouais…le courage qui avait poussé Drogo à dégainer son arme se fit vite fait la malle. Le pirate profita des excès de zèle de dent d’acier pour ranger son arme et se faufilait derrière une poutre de bois miteux. En vain.
« Je t’ai vu mon petit. »

Petit, encore et toujours, mais pourquoi est-ce qu’ils s’obstinaient à l’appelés petit alors qu’il ne l’était en aucun cas. « Bwaah tant pis… » Il ne pouvait pas bloquer dessus, si il disait vrai sa cachette n’avait plus d’utilité. Mais avant que sa réflexion n’aboutisse, il entendit, une lame filait droit à hauteur de sa poitrine derrière lui. Il ne pouvait plus se permettre de réfléchir, c’était au tour de l’instinct d’entrer en scène. Drogo sans même qu’il le décide se retrouva accroupit alors que la poutre venait trancher par un immense sabre. Mais ça ne s’arrêtait pas là, au grand désespoir du pirate qui s’était fait une fausse joie. Une seconde lame vint raser le sol, identique à la première. Cette fois-ci Drogo avait sauté en l’air pour poser pied sur l’immense lame. Une fois encore c’en était moins une. De la poutre il ne restait plus rien, l’assassin se trouvait ainsi face à Macame, et une ouverture venait de s’offrir à lui.

DRAGOOOOON SLAASH !!


Il avait beuglé, à plein poumon, tout en courant le plus vite sur le sabre totalement disproportionné. Ses mains mises en retrait, il assainit un coup droit sur le visage effaré du pirate sanguinaire avant de sauter dans les airs pour atterrir sur ses deux jambes, écartés, le corps au ras du sol, le parant à toute riposte, si Macame se relevait il comptait bondir en diagonal contre une poutre pour l’attaquer sur son angle mort. Car oui, à la suite du Dragon Slash Macame c’était retrouvé propulsé contre le comptoir, relevant avec lui un épais nuage de poussière qui empêchait Drogo de voir les dégâts qu’il avait causés. Mais il était clair que le pirate était plus puissant que lui ne l’était, il le savait au plus profond de lui et ne gardait guère espoir de le vaincre à la régulière. Ce qu’il fallait, le tuer, et ça le plus rapidement possible, même si il fallait pour ça employer les manières les plus fourbes. Mais peu d’idées lui étaient venues à l’esprit, il savait juste qu’il ne pouvait plus attendre, Macame qui ne se relèves pas, ça sentait le coup fourré.

« Bordel… »

Il bondit dans les airs pour ensuite prendre appui sur le plafond de la taverne avant de se diriger tel un boulet de canon sur le point d’impacte de la chute de son adversaire. Il y était presque, mais un bras l’attrapa par la gorge, le bras de Macame, il c’était mis de nouveau à rigoler avant de se relever pour le plaquer contre les étagères qui soutenait l’intégralité des bouteilles. La chute de celle-ci en résultait sur une terrible cacophonie de verre se brisant au sol. Mais plus important Macame le fixait droit dans les yeux en prenant soin de resserrer petit à petit son étreinte autour de la gorge de sa victime du moment.

« S’en est trop Macame…» "SPLASH"

Les yeux de Drogo s’écarquillèrent, son teint blanchit à vue d’œil, il se retrouva paralyser malgré l’air qu’il respirait dorénavant sans contraintes. Très vite il se retrouva à glisser le long du mur pour se retrouver le cul au sol au milieu de centaine de débris de bouteille et d’une marre d’alcool.

« No-on tu..tu..non tu ne peux pa-aas » avait beuglait Macame.

Celui qui avait pris la parole n’était autre que Lugy le prédateur. Alors qu’il s’était adressé à son capitaine il avait profité que lui soit occupé à coller une rouste à Drogo pour lui enfoncer en plein estomac son immense épée avant de lui coller derrière la tête le double canon d’un fusil scié. Du sang sortait de la bouche de Macame, il avait lâché Drogo depuis déjà plusieurs secondes quand celui-ci tenta une riposte, mais avisé comme l’était Lugy, il lui tira une balle en pleine épaule qui le fit écroulé au sol. Drogo avait évité de justesse le corps toujours vivant de son agresseur. Il l’avait la fourberie qu’il attendait tant, mais son corps était paralysé, car la vue de Lugy était tout autant effrayante. Sans compter qu’il était recouvert de la tête au pied du sang de Macame qui était tombé en fleuve sur lui avant qu’il ne reçoive une balle à l’épaule.


L’homme respirait toujours, dans un rythme lent et saccadé.

« Tu deviens pitoyable Capitaine, tu ne te rends même pas compte que tout notre équipage est en train d’y passer que tous ces marines t’aurais pu nous en débarrassé plus tôt si t’avais daigné bouger ton cul de ce bar. Que tu sirotes ta bière pendant que nous on fait le boulot, ça passe encore, mais alors que tu perdes ton temps avec un môme alors que nos hommes y passent un par un, que ce môme la réussit à te foutre au sol…ahahah..ahahahahAHAHAHAH !! C’en est trop, je ne peux pas supporter une telle humiliation, pas une seconde de plus, c’est ça le grand Macame aux Dents d’Acier ? Muahahah fait moi rire, 200 marines et un gamin suffirent à te mettre au tapis, par contre je me fais une joie de précipitée ton voyage en enfer, meurt Capitaine, je veillerai à garder ta place au chaud AHAHAH… » « PAN ! PAN ! »

Quatre balles logées dans la tête de Macame qu’il n’en restait déjà que miette, seul son corps décapité subsistait et lui était parcourut de spasme incontrôlé avant de qu’il se fige, dénué de la moindre once de vie. Elle venait de le quitter, à ce rythme-là il en serait de même pour lui-même si il ne put s’empêcher de remarquer que son plan semblait enfin marché à merveille..Mais maintenant qui allait s’occuper du nouveau capitaine.. ?

« Lugy, comment as-tu osé ? Traitre, félon, lâche, j’aurai ta peau ! »

Ponta venait de revenir de son expédition au premier étage à la recherche de survivant, exaspéré par le comportement de son capitaine il avait préféré partir à la quête de survivant qui pourrait grossir les troupes. * Il ne sait pas ce qu’il a manqué lui.* s’il avait été là, son Capitaine serait surement vivant, tout c’était joué à quelques instants prêts. Il était peu probable que Lugy eu tenter la moindre tentative d’assassinat en compagnie du premier officier des pirates de Macame..

Les deux anciens camarades s’empoignèrent par le col tout en se fixant droit dans les yeux. Ponta avait le visage recouvert de bandage d’un blanc immaculé de sang, sous une capuche qui couvrait la moitié de son visage. Il était grand, le plus grand d’entre eux, mais surement le plus avisé. Drogo avait souvent entendu parler de lui, que ce soit des chansons en son honneur ou d’horrible histoire à lui en glacer le sang. S’il se fiait aux rumeurs Drogo s’avait dors et déjà que l’homme avait pour règle d’or de ne jamais porter atteinte à une femme ou un enfant, il se vantait de n’avoir tué que des hommes arrivés à un âge mur et que pour rien au monde il ne ce laisserai aller à toucher un gamin, oh grand dieu jamais ! –lorsqu’il daigne nourrir une discussion-


Mais est-ce qu’il le voyait comme un gamin du haut de ses un mètre soixante-cinq ? Il l’espérait, de tout son être. Pour l’instant, il devait se bouger, et vite. Ses jambes n’en faisaient toujours qu’à leurs têtes..Il lui fallait trouver un moyen afin de sortir de cet état. De l’alcool ? Oui surement ! Après jeter un bref coup d’œil pirate il vit qu’ils étaient pris dans une discussion animée.

« Tu sais aussi bien que moi qu’on n’a pas besoin d’un Capitaine si minable, sa réputation, c’est nous qui l’avons forgé, de toutes pièces…sans nous il ne serait rien, mais à nous deux l’ensemble des mers seront notre. Suis moi mon frère tu ne le regretteras pas. »

« Bougre d’andouille et ton Honneur tu en fais quoi ? Hors de question que je m’entache d’un crime si odieux et perfide, va brûler en Enfer Lugy.. »

C’est pas que son intérêt n’en fut pas aiguisé, mais ses priorités étaient autres. Très vite, le pirate aperçut une gourdasse de rhum qui étant en tissus n’avait pas succombé au choc. En faisant vachement gaffe à pas s’écorché Drogo tendit le bras le plus loin possible. La gourde en main, il la précipita au bord de ses lèvres et fit glisser le liquide épicé –du grog en fait- dans son gosier. D’une traite il vida le récipient. Un relent le prit lorsqu’il décolla la gourdasse de ses lèvres, puits un second pour aboutir sur la ridicule caricature d’un sur un soi-disant Assassin vomissant l’intégralité de ses tripes. Il était beau l’héritier des Pän Dragon mais il pouvait se vanter d’avoir réussi ce qu’il avait entrepris.

Les deux pirates semblaient en avoir fini de parler et avant entrepris des proliférations de menaces toutes aussi atroces les unes comme les autres. Il fallait déguerpir et vire, car dans les quelques secondes qui allait venir il allait assister au combat le plus meurtrier qui lui saura donné de voir dans sa misérable vie qu’il avait vécu. Dans très peu de temps la taverne allait être la scène d’un combat embrasé, oui si il tenait à en ressortir indemne il ferait mieux de ne pas trop trainer dans leurs pâtes. Mais le schisme avait été fait, certes Drogo l’avait voulu, dans une certaine mesure il ne pouvait s’en tirer les mérites, car il s’était produit sans qu’il n’en soit la cause. En réfléchissant mieux il voyait bien que les hommes de Macame en avaient marre depuis déjà un bout de temps que celui-ci les traites comme de la chair à canon pendant que lui s’approprie tous les exploits de ses hommes…c’était fourbe, mais ingénieux, quoi de mieux qu’une sacrée bande d’idiots prête à exécuter ordre et service en contrepartie d’une vuguaire poignée d’or ? Ou d'autres qui te suive par honneur comme Ponta. C’était le rêve, si seulement il pouvait lui aussi être capitaine..

Lui aussi pouvait peut être tiré partie de la fissure qui c’était crée au sein de cet équipage en ? Mais comment, il ne voyait pas vraiment..Du moins pas encore.

Le combat était engagé, les deux hommes étaient bretteurs, l’un se battait comme son capitaine avec deux longs sabres, l’autre avec un long katana aux reflets dorés. Sans attendre d’en voir plus Drogo se redressa sans pour autant se lever, il ne voulait pas qu’on le voie…il recula à vitesse d’escargot en arrière jusqu’à arriver au bout du comptoir qui faisait l’angle. Il y posa sa main et sauta par-dessus, aussi furtivement qu’il le pût. Il voyait de nouveau la taverne et les corps qui s’y jonchaient. Aux fenêtres ne restait que deux pirates qui se battaient avec tout le courage qui pouvait leur restait. À qui est-ce qu’il était fidèle maintenant ? Il n’en savait rien, mais semblait plus préoccuper à sortir vivant de ce piège à rats que des querelles entre membres du même équipage. L’ennemie était là dehors et les deux hommes semblaient l’avoir parfaitement compris… mais pas Drogo .

Dès qu’il quitta l’espace clos qui séparai le comptoir de l’étendard à alcool il se précipita vers la porte de la taverne, il ne pensait plus qu’à une chose déguerpir. Les Marines ? Ah non ils lui étaient sortis de la tête. Les portes battantes franchit à la dérobé qu’immédiatement il se retrouva face à cinquante marines qui se trouvait disposé en demi cercle au tour lui accroupis derrière les quelques cachettes de fortune. À ses pieds à peu près cinq corps, morts, immaculés d’une dizaine d’impacte de balle. Il venait de se fourrer dans une belle merde. Cinquante fusils le dévisageaient et lui la seule chose qu’il jugea utile de faire fut de lever les mains en l’air. L'obscurité de la nuit l’empêchait de voir distinctement ses ennemies.


« Euh…j’ai..j’ai un message de la part de Macame..euh » Bref regard en arrière. « Il dit que… »

Puis en un éclair Drogo s’était retourné et avait détalé jusqu’à la Taverne. Plusieurs détentes furent pressées, mais heureusement pour le pirate aucune balle ne l’avait touché et très vite il se retrouva de nouveau dans la taverne.

« T’es con ou quoi gamin ? Prends un fusil et aide-nous au lieu de faire le guignol !! »

« Ouais ouais j’arrive. »

Il n’avait pas tord tant qu’il restait des marines à les attendre patiemment il ne pouvait rien faire, il était bloqué. Lugy et Ponta n’avaient pas finit d’en découdre, tous les deux se battaient à force égale, chacun se battait pour tuer. Ils avaient réussi à se mettre respectivement dans un état critique, les plaies étaient béantes, Ponta avait perdu un de ses sabres, Lugy avait l’air à bout de souffle. Mais encore une fois ils n’avaient que faire des trois pirates restants. Tant mieux, c’était une charge en moins, Drogo pouvait à son tour les ignorer, au rythme où il allait dans peu de temps les deux allaient se retrouver morts. Il ne lui restait plus qu’à se débarrasser des Marines pour s’enfuir, mais à trois contre cinquante, ils n’avaient presque aucune chance...
Pour l’instant il lui fallait un fusil. À ses pieds une dizaine de Marine grouillaient, ceux qui c’était fais descendre en déclarant les hostilités. Un de leurs fusils convenait parfaitement.

Le pirate se pencha et retourna un premier corps. En le retournant, une odeur nauséabonde vint lui chatouiller les narines. Cela faisait bientôt trois heures que la bataille avait commencer, la plaie qui s’étendait de son épaule droite jusqu’au nombril c’était infecté, de la poussière et de la crasse c’était mélanger au sang, ce n’était pas beau à voir. Le marine était blond et semblait arborer diverses médailles. Aussi tôt Drogo se rappela du défunt, c’était celui qui avait lui-même déclaré les hostilités, sans oublier que lui avait cru qu’il avait annoncé la venue d’un Amiral. Cela lui paraissait si naïf à présent.
Il ôta le fusil que l’officier tenait toujours fermement.
«Pele pele pele. Pele pele pele. Pele pele pele.»

Un Den den ? Mais où ? La sonnerie semblait venir de la poche intérieure du marine qu’il venait de désarmer. Drogo resta bêtement penché au dessus de l’officier sans trop savoir ce qu’il devait faire…répondre ?


« Pele Pele Pele » Sa curiosité l’emporta. Il faufila sa main dans la poche du marine pour y sortir un tout petit escargophone qui tenait dans le creux de sa main. Le regard de l’escargot blanc et bleu était totalement dénué d’expression, seules ses lèvres s’ouvraient et se fermait inlassablement afin d’émettre toujours le même son faisant office de sonnerie. Drogo décrocha et porta à son oreille le combiné.

« Oui allo ? C’est qui ? Tu veux quoi ? »

« Marines, tenaient vos positions, le combat approche à sa fin, selon notre éclaireur il ne serait plus que six à l’intérieur, Macame ainsi que ses deux lieutenants n’ont toujours pas pris part au combat, mais cela ne saurais tarder. » Une idée lui était venue en tête, il semblerait qu’à l’exception des pirates présents dans la taverne, il était le seul savoir que l’équipage connaissait un schisme spectaculaire et qu’il se détruisait lui-même de l’intérieur…il se rappela Macame et sa tendance à s’approprier le travail des autres afin d’arriver à ses fins. Il avait l’occasion de faire la même chose. Le Colonel Gogstang accompagné d’une centaine d’artilleurs ne devrait plus tarder à arriver sur les lieux de la bataille, l’assaut débutera dans une dizaine de minutes, le temps pour eux d’arriver. En attendant, débarrassez-nous de ces deux tireurs embusqués !! Nos pertes seraient trop conséquentes en cas d’assaut mené à découvert !! Bonne chance Marine ! »

« Allo ? Allo ? Vous m’entendez ? »

« Qui est à l’appareil ? »

« Cette merde marche ? Allo ? »

« Qui est l’appareil ?!! Je ne me répéterai pas. »

« Ah ça marche ahahah !! Désolé Monsieur, je ne peux pas vous le dire, mais j’ai une question ! Est-ce que si je me débarrasse de Macame et ses lieutenants, j’ai le droit de toucher leurs primes ? »

« Où êtes-vous ? Vous êtes à l’intérieur des Trois Poltrons ? *Murmure* Oui il semblerait que vous détenez là le Den den Mushi du lieutenant Zigler. Alors comme ça vous dites pouvoir vous débarrasser des pirates de Macame en échange de leurs primes ? »

Drogo se retourna et jeta un coup d’œil au combat dont l’intensité avait étrangement diminué. Ils c’étaient de nouveau mis à parler, à en juger leurs positions, Ponta avait tout l’air de proposer sa clémence à Lugy dont les forces semblaient pour sa part amoindries. La fin du combat approchait.

« Oui c’est bien ça. C’est possible ? »

« En effet, il vous suffit de nous présentez votre License de chasseur de prime en bonne et due forme et la somme vous sera reversé dans le courant de la semaine, mais je doute qu’un chasseur de prime se trouve aux trois poltrons et encore moins un homme capable de vaincre ces trois pirates… »

« Ah bah non, on oublie la prime alors…j’ai mieux, je vous livre Macame et ses pirates et en échange vous me laissez partir bien gentiment. Ca marche ? »

« *murmure murmure…ahahah quel con…murmure* Bon je sais pas qui t’es gamin, mais tu nous a bien fait rire. Tu te sens capable de les vaincre ? Et bien, je t’en prie, tu as dix minutes, passé ce délai l’assaut sera donné et personne n’aura la prétention de se vanter d’en être sortir vivant, même toi gamin. »
« Carrément mon gars, on a un marché, dix minutes et j’te ramène ces trois-là. C’est coooouuul ! »

« Dix minutes ! »

« Ouais, m’en faudra pas plus, j’suis chaud comme la braise ! » « Kling ! »

Il raccrocha avant de lâcher au sol le Den Den Mushi. Il s’adressa aux deux pirates restants, dont l’un venait à l’instant de rendre son dernier souffle.

« J’compte sur toi pour tenir le coup, avec un peu d’chance on va s’en sortir…ou du moins je vais m’en sortir, toi j’en sais rien, et je m’en contre-fou si tu veux savoir, désolé. »

L’important c’était qu’il reste bien sagement à sa place et empêcher tout marine de s’approchait. Car dès que l’un d’eux s’approchait, le dernier pirate de Macame était là pour le descendre…il n’y a rien de pire qu’un tireur embusqué.

Il s’avança vers le fond de la taverne, les deux pirates avaient disparu, pas bien loin, mais il n’était plus dans la taverne. Un énorme trou décorait dorénavant la taverne, au fond de celle-ci. Il donnait sur la réserve ou était entretenu alcool et nourriture, tout près de la cuisine se trouvaient les deux pirates. Drogo en franchissant le trou ne put être autre que ravi en voyant la scène qu’il avait devant lui. Lugy était jonché à même le sol, probablement mort tandis que Ponta était allongé quelques mètres plus loin, souffrant le martyr. Drogo, tout excité par ce qu’il avait devant lui pressa le pas et une fois entrer dans la cuisine vérifia que Lugy était bien mort. Le blanc de ses yeux avait recouvert sa pupille, du sang était tapissé tout le long de son corps, à y voir de plus une épée l’avait coupé en travers, son corps ne semblait rattacher qu’à un insignifiant morceau de chaire. Pour sur, après ça il n’y avait que peu de chance qu’il s’en sorte vivant.

Mais Ponta était lui bien vivant, sa respiration était forte, chaque bouffé d’air lui semblait douloureuse. Drogo s’approcha tout doucement, l’assassin qu’il était venait de prendre le dessus sur sa nouvelle vocation de pirate. Une mort brève et discrète, telle était ce qu’il avait prévu de lui offrir en gage de récompense pour sa si belle victoire…Il fit en sorte de déployer l’une de ses Last Word pendant que lui prenait sa respiration. Chaque pas était plus discret les uns comme les autres. Avait-il besoin de le tuer nécessairement, le corps de Macame se trouvant près du bar, il pouvait très bien le laisser mourir en paix, ou céder cette tache à la Marine. Non juste pour la satisfaction qu’apportait le sang, Drogo ne se nourrissait que de ça. Et il avait envie de sang précieux, d’un homme recherché partout sur les mers.

« Gamin, range moi ce couteau et retourne d’où tu viens et laisse moi mourir en paix. *Alors comme ça je suis un gamin ?* Je ne touche pas les enfants, alors part. »

« C’est con hein ? Pour une fois qu’être considéré comme un gamin sera à mon avantage je devrais en être comblé. Pourtant que dalle ! Tu sais pourquoi ? Parce que c’est la cinquième putain de fois qu’on me considère comme un morveux et que j’en ai toujours pas éclaté un seul, tout simplement parce que je ne pouvais pas entre l’autre con de marine et la chair à canon ! C’te fois ci s’en est trop. » Il avait crié, parlé précipitamment, fait des yeux noirs à un homme qui ne daignait même pas le regarder. Mais peut importe, en se rapprochant il avait pu voir la blessure qui avait littéralement ouvert son torse et son ventre en deux, on y voyait des choses horribles, des organes essayait de s’échapper par les plaies, mais les mains de Ponta les recouvraient tant bien que mal. Si un chirurgien n’intervenait pas sur le champ, s’en était finit de lui, Lugy l’avait vaincu, les deux c’étaient arrêté sur un match nul…et lui voulait cracher sur ça ? Il avait espéré trouver un homme dans un meilleur état...

Drogo s’arrêta net en voyant ça. Il n’était plus qu’à un pas du pirate quand Drogo fit demi -tour. Il n’y avait aucun honneur, même pour un assassin à tuer un homme sur le chevet de sa vie. S’il lui plaisait de mourir comme ça et bien soit, il n’interférerait pas.
« On se reverra en enfer.. ! » « C’est ça gamin. » C’était assez inhabituel comme comportement de sa part…mais il apprendra bien plus tard que ce geste lui sauvera la vie en retour, bien plus tard.
Il était sorti de la cuisine. Il ne put s’empêcher de faire une pause encas, son ventre avait commencé à crier famine…et puis tout était finit, il n’avait plus qu’à compter sur la parole du Marine qui lui avait promis de le laisser partir s’il se débarrassait des pirates, il ne l’avait pas fait, mais ça il était bien le seul à le savoir. La pause étant fini il retourna dans la salle de bar. Il arriva assez vite, après avoir enjambé des dizaines de corps, au pied du corps de Macame, toujours décapité. Il était gros et grand, ça ne l’arrangeait pas vraiment avec son allure chétive et sa petite tail…peti…impossible, même penser le mot lui était impossible. Si le temps ne pressait pas il se serait mortifié pendant des heures pour s’être lui-même considéré comme petit. Il se pencha et attrapa les bras du décapité, il le hissa tant bien que mal avant de se retourner et glisser le corps sur son dos, ses bras autour des épaules de la mule qu’était devenu Drogo. Le corps faisait trois fois sa taille, lui frêle comme il l’était semblait tout petit sous un homme si grand. Heureusement qu’il n’y avait pas de lien entre taille et force.
Il avança, le dernier pirate luttait toujours face aux marines.


« Ils sont de plus en plus près bordel, il avance avec des putains de bouclier en métal, y’a rien à faire on est fait comme des rats..mais qu’est ce que tu fais ? »


Il l’avait oublié…Un fusil trainait à ses pieds, aussi bien qu’il le pût il se chargea de le prendre entre ses mains, le chargea avant de le pointer vers le pirate et presser froidement la détente. « On va dire que tu payes pour tes les gamins que je me suis pris en pleine tronche aujourd’hui »

Il franchit les portes battantes. Face à lui près d’une dizaine de boucliers métallique disposée en demi cercle face à lui. À travers des fentes, des canons étaient pointé vers lui, à vingt mètres environs. Au loin il pouvait voir une centaine de marines s’approchait au trot, dans quelques instants ils allaient être là. En voyant ça il eut un sérieux doute à propos de leurs accords.

« Hey hey ! Doucement, on avait un accord, je vous ramène Macame et ses hommes et moi je me barre. »

Il s’approcha davantage, personne n’osait tirer pour l’instant. Il déposa le corps au pied d’un bouclier. « Il est là, bon il lui manque sa tête…merde. »

Il n’avait pas pensé à ça…pas de tête donc pas moyen de reconnaitre le corps tant qu’ils ne vérifient pas l’intérieur de la taverne. Il était cuit, mais heureusement un marine, surement un officier se dégagea du mur que formaient les marines et leurs boucliers. Il s’agenouilla pour examiner de plus près le cadavre.

« Mmhh…t’es bien sûr que c’est le Macame aux dents d’acier, t’es sur que tu te fou pas de nous gamin ? Que ce n’est pas une histoire de coup fourré ? » *Ouais il a jamais eu l’intention de respecter notre accord.*

Alors que le marine tourna la tête pour donner un ordre à ses soldats Drogo se jeta sur lui, saisit d’une main le manche de l’épée du Marine et la dégaina du fourreau pour la porté à hauteur du cou de son propriétaire. Le pirate passa vite derrière le marine et se retourna pour le brandir vers les boucliers, les menaçant à tout moment de lui ouvrir la gorge. « Laisse moi passer ou c’en est finit de lui…allez fait ton taffe de larbin » Avait-il dit en donnant un coup de pied contre le bouclier qui lui faisait face tout en faisant à attention de se couvrir des deux côtés, ce qui se révéla très dur, il devait tourner à gauche puis à droite sans cesse afin de les dissuader de tirer même si ils avaient son corps sur leurs lignes de mire. Cela marchait…

« Obéissez-lui, laissez-le partir. Et ne tirez pas bon sang ! »

Le bouclier pivota sur le côté, lui laissant le champ libre. Il s’engouffra dans l’ouverture, fit attention à ne pas tourner le dos au marine en se retournant une fois franchit la ligne défensive. Derrière lui se trouvait un vieil immeuble délabré. En raison de l’affrontement, celui-ci avait été évacué. De nombreux Marines étaient disposés à tout les étages, une dizaine à eux tous.

Il enfonça la porte de son pied, toujours avec l’otage entre les mains. De nombreux soldats avaient quittés leurs postes afin de suivre leur officier et celui qui le détenait captif.


« Si vous aviez eu l’intention de respecter notre accord je n’aurai pas eu à prendre de telle mesure…Cela ne tient qu’à vous de vérifier si c’est bien le corps de Macame, mais si ça ne vous dérange pas je préfère déguerpir avant hein ! »

« Fait ce que tu as à faire petit, mais à la seconde où je serai libre, des snipers s’occuperont de te descendre sur le champ, alors choisit bien ton moment pour me libérer.. »

« Qui a dit que j’avais l’intention de vous libérez ? ahahah »

Ils étaient rentrés dans l’immeuble, débutait devant lui un gigantesque escalier en colimaçon. S’il voulait s’enfuir, c’était par le toit qu’il devrait le faire.

Ainsi ils commencèrent à graver les marches une à une. Sur le chemin, ils croisèrent plusieurs marines disposés aux fenêtres faisant face à la taverne…Drogo n’avait de cesse de répéter : « N’approche pas où je le tue. »
Une nouvelle dizaine de marines le suivait sur ses pas sans pour autant oser une quelconque manipulation. L’officier lui avait un champ d’action très maigre, si par malheur il osait bouger la lame risquait à tout moment de l’égorger et par toute évidence l’homme tenait à s’en sortir vivant.

Ils arrivèrent au dernier étage, l’escalier donnait sur une porte de service que Drogo ne tarda pas ouvrir. Face à lui, la liberté. Ils étaient enfin arrivés sur le toit. Mais il ne put guère profiter de la vue splendide qu’offrait le toit de l’immeuble, car encore une fois il ne pouvait pas tourner le dos aux marines.
Ainsi ils reculèrent, le plus possible jusqu’à arriver au rebord du toit, en bas le vide. Drogo força le marine à monter sur le muret avant de faire de même. De sa main gauche il saisit son Dragon-Wing avant de déployer, la main tendue en l’air, les ailes du planeur.

Il en avait réussi des exploits en cette soirée qui semblait pourtant être des plus normal. La nuit s’achevait à l’instant, le premier rayon de soleil venait de faire son apparition, il s’en sortait sans la moindre blessure, des cinquante pirates présents à la taverne il était le seul à s’en être sorti. Cela grâce à quoi ? Aux fourberies que lui avait inspirées le comportement de Macame.

Il lâcha l’épée au sol, fit le tour du coup du marine avec son bras et se jeta dans le vide, son planeur à la main.

« NOOON » avait crié les marines, mais il était trop tard.

À l’image d’un Dragon scindant le ciel en deux, Drogo réapparut dans le champ de vision des marines, il était déjà loin et haut dans le ciel, cette fois-ci seul. Si on regardait par-dessus le muret, on pouvait apercevoir le corps de l’officier écrasé au sol dans une flaque de sang qui s’agrandissait au fur et à mesure que le Marine se vidait de son sang…


Fourberies, trahisons et Tartuferies.