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♫ Qui a peur du gros monstre vert? ♪

Rappel du premier message :

L’archipel vert. Voilà un nom qui sonne bien. Les renseignements que lui avait donné Miki à propos de cette île lui avait immédiatement donné envie de s’y rendre. Une grande île entièrement recouverte d’une végétation luxuriante. Juste la nature, le sable et la mer. Un véritable petit paradis à première vue. Elle lui avait parlé d’un petit village peuplé, certes, mais d’une taille insignifiante par rapport à la superficie de l’archipel. C’était arrivé sur le tapis au cours d’une de leurs nombreuses discussions à propos de tout et de rien. Il pensait souvent à la demoiselle depuis qu’ils s’étaient quittés en si mauvais termes. Cela ne faisait que deux semaines après tout. Les membres de son équipage avaient eu vent de ses « déboires » sentimentaux et avaient eu le tact de ne pas faire de commentaires à ce propos, ni même de venir lui en parler. C’est ce qu’il aimait chez les marins. On pouvait rire de toute et de rien, raconter des énormités et se moquer, mais jamais il n’y avait d’empiètement sur la vie privée de chacun. On était tous dans la même galère, mais chacun avait sa vie derrière.

Toujours était-il que Miki lui avait parlé de plantes médicinales très rares qui ne poussaient que sur cette île. Bien qu’il ne s’agisse pas de sa spécialité, tout ce qui avait trait à la science l’intéressait et la médecine en faisait partie. Après tout, s’il parvenait à mettre au point des poisons, il pourrait bien faire une petite pommade cicatrisante ou quelque chose dans ce gout là. On verra bien ! Il s’accouda à l’avant du bateau et attendait patiemment d’arriver sur l’île. Cela ne lui ressemblait pas d’attendre patiemment. D’ordinaire, il sautait partout et enquiquinait tout le monde. Son capitaine le remarqua et vint se poster à coté de lui sans mot dire. Rain eu un sourire en coin. Il savait que James aurait voulu lui dire quelque chose de réconfortant, mais il était aussi à l’aise avec les sentiments qu’une huitre avec une kalachnikov. Il finit par tourner la tête vers lui avec un timide sourire.


-T’inquiète pas, je vais bien. Mon travail ne sera pas affecté.
-Je m’en branle de ton travail ! Je peux me charger de dresser ces mous du genou tout seul. Ce que je veux c’est que tu recommence à faire le con !

Le sourire de Rain devint plus franc. Il aimait vraiment cet équipage décidément. Il posa la main sur l’épaule de son capitaine avant de se retourner pour préparer ses affaires dans sa cabine. En vérité, il n’avait pas grand-chose à préparer. Il prit son souffleur, ses Ha no Gen'kotsu et quelques produits chimiques. Ramasser des plantes et des fruits ne devraient pas poser de problèmes majeurs, mais on ne savait jamais ce que l’on pouvait trouver dans une jungle sur une île abandonnée. Il sentit le vaisseau ralentir et sortit pour observer sa destination toute proche. Il fut impressionné par la densité de la végétation. Certains arbres s’élevaient à plus de vingt mètres de hauteur et dominaient la jungle en la recouvrant de leurs longues branches protectrices. En dessous, des arbres plus petits recouvraient toute l’île.

Ils débarquèrent enfin sur la plage et Rain fut le seul à débarquer. Personne ne s’intéressait aux plantes, lui mis à part et tous pensaient que de toute façon, il préfèrerait rester un petit peu seul. Tout le monde s’était trouvé une excuse pour le laisser partir seul, peur de se perdre, partie de carte en cours.... C’était adorable. Il leur fit un petit signe de la main avant de s’enfoncer à travers les feuilles. Il tomba nez à nez avec un tas d’ossements qui avaient jadis appartenu à des humains, sans l’ombre d’un doute. Après un rapide coup d’œil dans les environs, il remarqua d’autres tas, très nombreux et éparpillés un petit peu partout en lisière de la forêt. Il sortit ses poings tranchants de son sac et les serra. Après avoir déglutit difficilement, il reprit son chemin. Quelques minutes plus tard, il se retrouva presque dans l’obscurité tant le feuillage était dense au dessus de sa tête. Il fit la rencontre d’une colonie de moustiques d’une taille impressionnante qui s’acharnèrent à lui pomper un demi-galon de sang à chaque piqure. D’autres bestioles se baladaient mais il n’y prêta pas attention.


°°On y voit comme à travers une pelle là-dedans !°°

Soudain, il aperçut de la lumière à une dizaine de mètres. Zigzagant entre les troncs, il se dépêcha de l’atteindre. Il n’aimait pas se trouver dans le noir, on pouvait l’attaquer de n’importe où sans qu’il ne remarque rien. Il s’agissait d’un simple rond de lumière provoqué par un trou dans le feuillage. C’était étrange d’ailleurs. On aurait dit que les branches ne pouvaient pas pousser au dessus de ce petit terrain. Cela faisait à peine un mètre carré et même l’herbe n’y poussait pas. Pourtant, l’inverse aurait té plus logique, cet endroit étant touché par le soleil, elle devrait y proliférer. Mais là, rien, de la terre brute et une seule et unique tige. Il observa cette fameuse tige qui semblait repousser toute forme de vie. Il s’agissait d’un végétal à première vue, mais comme il n’en avait jamais vu. Il suivit la fine ligne qui poussait droit vers le ciel et aperçut à quelques mètres au dessus de lui un fruit.

-Quelle drôle de plante, une tige unique, pas de branche et un seul fruit.

Il se demandait d’ailleurs comment une tige aussi fine pouvait supporter le poids d’un fruit aussi volumineux. En tout cas, il s’échappait une aura très particulière de cet endroit. Rain tenta de plier la tige mais n’y parvint pas. On aurait dit une barre de titane. Il se saisit alors d’une branche, tout excité. Il était hors de question qu’il reparte sans ce truc. C’était surement ça la plante médicinale super rare de l’île. Et même s’il ne parvenait pas à l’utiliser pour un médicament, il pourrait le revendre un bon prix à quelqu’un qui saurait quoi en faire. Il se mit à sauter en l’air en donnant des coups avec sa branche pour tenter de décrocher le fruit. Il devait faire attention à ne pas l’éclater, ce serait dommage.

Après quelques efforts, il finit par taper à la base du fruit qui se détacha avec un petit « pop » sonore qui fit rire le marin. Il l’attrapa au vol et l’observa. C’était un fruit très bizarre, en forme d’hélice. La structure centrale faisait comme un tire-bouchon et était constituée d’un amas de grosses boules violettes, un peu genre grain de raisin. Il sentait que ce fruit était spécial et qu’il avait vraiment été chanceux de tomber dessus. Ce qui l’inquiétait, c’était cette absence de toute vie autour de cette pousse. Comme si pour pousser, il avait drainé l’énergie vitale des autres végétaux autour de lui. A moins qu’il ne dégage un produit toxique pour les autres plantes... Peu importe ! Il le mit dans son sac, tout excité par cette découverte et continua sa route.

Au passage, il profita de cet instant de lumière pour faire un repérage des autres plantes autour de lui. Après tout, il y avait des tas de fleurs et de fruits plus communs autour de lui. Enfin plus commun... Il ne les avait jamais vus non plus, mais au moins, il y en avait plusieurs de chaque espèce. Il cueillit une petite quantité de tout ce qu’il trouvait rigolo, qui sentait bon ou qui avait un aspect bizarre. S’ils ne comportaient aucun intérêt, il les jetterait, mais en attendant de savoir, ils resteraient bien au chaud. Une fois rentré, il pourra rejoindre son labo à Shell Town et faire tout un tas d’étude pour mesurer le taux de toxicité, les réactions cutanées que ces feuilles provoquent, les effets thérapeutiques de ces graines, les effets psychotrope du parfum de ces fleurs.... Tous ces tests chiants à faire mais tellement utiles après.

Après avoir marché pendant une bonne heure, il arriva dans une partie de la forêt moins dense et par conséquent mieux éclairée. Il remarqua des petits champignons qui pullulaient dans le coin. Il se baissa et les attrapa à l’aide d’une feuille pour ne pas entrer en contact direct avec. Certains champignons pouvaient être mortels par simple contact, une vraie saloperie. Il sursauta en remarquant une forme sombre posée à coté des champignons. Il s’agissait d’un bras humains. Il se releva brusquement et regarda autour de lui, un peu paniqué. Il aperçut les autres membres de ce qui avait du, il y a peu de temps, être un corps entier. Il décida d’un seul coup qu’il avait bien assez d’échantillons pour le moment et qu’il ferait bien de foutre le camp vite fait !


-Faut que je me barre avant de tomber sur celui qui a fait ça.

Mais un bruit retint son attention. C’était un bruit sourd et la terre vibrait à l’unisson. Fort heureusement, l’origine du phénomène semblait s’éloigner car son intensité diminuait lentement. Il y avait surement des bestioles énormes dans un tel environnement. Il tourna les talons et voulut partir lorsqu’il entendit un grand bruit, comme un coup de canon ou quelque chose qui frappe violement le sol. Puis des cris. Pas des cris de souffrance ou de détresse, plutôt comme un violent combat qui serait en train de se dérouler. Sans hésiter, il courut dans cette direction. Il ne savait pas ce qui avait causé la présence de tous ces cadavres autour de lui, mais il ne resterait surement pas sans rien faire pendant que cette liste risquait de s’allonger.
    Il s'est passé tellement d'truc que mon cerveau peine à se souvenir de tout. L'intervention de Walt, l'attaque de Jacky, celle de Micha, le coup de poêle du Capitaine, la colère fulgurante de Piou-Piou et l'assaut à demi-réussi de Maya la beille. Euh la Belle ! Tout en bordel sans nom dans lequel je n'suis que spectateur. Putain d'spectateur. En même temps s'il m'avait écouté, le pigeon, on en serait pas là. J'avais prévu d'faire de lui le roi des zosiaux quoi ! Et lui il s'excite comme si j'lui avais dit d'aller s'faire foutre. Sont con ces pigeons. Attention mauvais jeu de mot : 'doit avoir une plume. Uhuh. Mais quand j'y r'pense, j'crois que j'ai fait une p'tite erreur en fait. On dit pas 'Roouuu Rou Rrrouuu Rrrouhouu' mais plutôt 'Roouuu Rou RrrouOU Rrrouhouu'. Argh j'en étais sûr de celle-là. Bah du coup j'comprends sa colère. J'aimerais pas non plus qu'on m'traite ainsi. J'voudrais bien m'excuser mais j'ai oublié la formule. Rouou ou Rouhou ? Merde. Ca tombe l'un des deux est une insulte. Pense Bishop. Pense.

    Et puis qu'est-ce qu'il s'passe ? Je sens un pied sur mon épaule droite, un autre sur la gauche. La pression est bien balèze. Ce con s'envole et moi j'désole. Parce que j'ai pas su faire un truc aussi cool que lui. Qu'un borgne ! En plus j'peux pas faire la même chose. Sinon on m'traitera d'copieur et de gars sans style. Tout l'monde s'tue à la tâche et moi j'suis qu'une tâche. Uhuh. Putain Bishop, c'est pas l'moment d'faire d'l'humour. Ca s'voit p'tet pas Bobby mais j'suis pas content ! Et si y'arrive encore un truc de merde, tu vas prendre. Tu vas tellement prendre qu'Oz ressemblera à une œuvre d'art à coté de toi. C'est pas contre toi hein Oz mais t'es pas vraiment c'que j'appellerais un beau-gosse.

    J'trifouille dans les poches. Un flacon de somnifère pour cheval, d'la morphine, une p'tite pilule magique et un truc pour aller sur le pot. Le dernier devrait pas servir à grand chose étant donné que Bobby a déjà vidé ses intestins. Le premier non plus d'ailleurs. Vu la taille de la Bête, ça lui endormirait même pas une plume. Il reste plus rien. Putain. J'ai qu'à attendre quoi. Comme une vraie merde. Bah j'dirais que c'est pour des recherches sur le comportement ou alors que j'écris un bouquin sur l'équipage et j'dois tout voir sans prendre part à l'action. Pas crédible comme excuse. Du tout. Alors la seule chose qui reste à faire c'est prendre la pilule. Elle avait bien fait effet à la Tanière de Las Camp. J'pourrais p'tet réitéré un tel exploit. On ouvre la bouche et hop. P'tite attente. Pendant c'temps là le p'tit con de Walty accumule les points de classe en massant le pigeon plein bide. Massant voulant dire frapper avec une masse. Saignologisme.

    "AAAAAHHHHH"

    Ca c'est l'genre de cri qui vient des entrailles, qui vient de loin. Mélange de surprise et de bobo. Et d'colère aussi. La goutte qui fait déborder l'vase. Le cri qu'tu pourrais pousser si un putain de lapin t'mordais le cul. Et t'le mordais tellement fort qu'tu risquerais de perdre une fesse. J'pensais qu'ils étaient finis moi les lapins. Mais non. Et comme par hasard, quel hasard, c'est pour ma gueule. Ou plutôt mon cul. J'le choppe à l'aveugle. Lui presse le cou tellement fort qui doit avoir la trachée aussi fin qu'un cil. Le détache de ma fesse et l'ramène bien devant moi. Le r'garde droit dans les yeux. Qu'il comprenne bien c'est qui l'patron.

    "AAAAAHHHHH"

    Un nouveau cri pour lui dire que je suis vraiment, vraiment, vraiment, vrai... Ok. Enervé ! J'fous mes deux mains dans sa bouche et lui éclate la mâchoire en deux. Sommet du crâne dans la main gauche, le reste dans la droite. Et arrive le moment où tout c'qu'on veut c'est taper, défoncer, gueuler, tuer.

    "AAAAAHHHHH"

    C'lui là c'est parce que jamais deux sans trois. J'cours vers Bobby. Désolé mais y'a qu'toi qu'j'puisse frapper en ce moment. J'vais pas assez vite mais j'vois un bouclier par terre. Une sorte de vieil écu en fer avec le bout bien en pointe. Ces p'tites dents d'lapinou bien acérées, d'où coulent un peu d'mon précieux sang, va m'servir d'arme. Non c'est pas ridicule ! Ca coupe aussi bien qu'mon scalpel cette saloperie. Alors pour l'arme c'est fait. Maintenant pour la classe j'crois qu'tu vois où j'veux en venir. A l'aide d'un p'tit saut, j'atterris les deux pieds sur le bouclier et j'fonce vers ma cible. Un vrai surfeur le Bishop. Une fois rapproché, j'm'envole, j'envois l'écu, pointe en avant, vers l'entaille faite par Maya et j'attaque à la gorge.

    "AAAAAHHHHH"

    Parce que j'ai rien trouvé d'autre à dire et que j'pense que ça résume bien mon état d'esprit. J'atterris donc sur le cou d'Bobby. Les dents bien en avant. Pas les miennes, celles du lapin. Une fois celles-ci bien pénétrées dans la chair, j'me mets comme i'faut et j'commence le travail. Tel un acharné, j'lève les bras et les rabats sur la gorge d'la bête. J'sais pas combien d'entailles j'ai pu lui faire. Mon cerveau sait plus compter en ce moment façon. J'aurais bien voulu r'gueuler une fois mais ça aurait fait d'trop. Et j'me fais finalement éjecter d'un coup d'bec. Prévisible mais au moins, j'ai l'sentiment du devoir accompli. Pendant qu'j'suis dans les airs, j'suis content. Mal au cul mais content. Walty et Bibi ont assuré le show. J'ferme les yeux une demi-seconde et respire profondément. J'attends le moment où j'vais bien finir par percuter un arbre. J'pourrais bien retomber gentiment sur un tas d'feuilles mais crois moi quand j'te dis que c'est pas l'style du Bishop.

    Alors j'finis bien par heurter un truc. C'est pas du bois car ça vient d'se casser. Ca fait plus ou moins le même bruit que quand l'œuf lâché par Oz s'est écrasé par terre. Merde. J'traverse la coquille de part en part, prenant bien soin de bien m'imprégner de toute la viscosité, l'immondicité, l'atrocité d'la chose. Plus ça pue, mieux c'est ! Et j'retombe sur le sol une fois le vol fini. La colère aurait pu explosé, j'aurais pu devenir fou et incontrôlable mais j'ris. De désespoir ou de joie, je sais pas trop. J'en pleure même. De tristesse ou d'énervement, je sais pas non plus. Puis j'me relève car j'suis, pour l'instant, pas capable de rester sur mon cul. J'te laisse deviner pourquoi. Et j'contemple aussi le reste de l'équipage. Quelle bande qu'on est. J'aperçois aussi un sac en fourrure de lapin et un cylindre en métal. J'ai vu qu'Maya avait posé un truc dans c'coin là. 'Doit être ça. J'les prends. La pauvre, elle va être triste quand elle va voir que son sac a été souillé par cette crasse d'embryon pigeonneau. Le tuyau en main droite, le sac sur l'épaule gauche, j'avance vers eux. J'ai pas fait grand chose mais j'ai apporté ma pierre à l'édifice. Un peu comme tout l'monde on dirait. Bon bin Bobby, j'crois qu'c'est maintenant qu'tu nous quittes. Salut vieux ! Capitaine, Jacky, Noah, Micha, Maya, Walt et Oz : je vous aimes les gars. J'vous aime ...
      Ca m’vient subit’ment alors que j’me r’dresse à l’écart. L’coup d’boule m’a tourné les neurones, m’a tourné l’esprit et m’a tourné deux côtes. J’me suis esquinté sur la poêle à Afro-Girl en atterrissant et pendant qu’les étoiles qui m’tournent autour disparaissent une à une j’prends conscience que j’en ai ras la couenne. Ras la couenne de c’putain d’piaf trop con pour comprendre qu’il va passer à la casserole magique et qui s’refuse à crever comme y devrait. Les bons gibiers ont au moins la décence de s’laisser faire. J’me lève, jregarde d’un peu loin l’carnage, la masta-fiente bien classe et les plus jeunes dans leur tête qui r’partent à l’action aussi sec. Braves petits, z’en ont dans l’bide n’empêche.

      Comme le ramier en fait. Sacré Walt, toujours la masse à planter là où il faut.

      M’fraient presque sourire, les gais lurons, si j’me rapp’lais pas soudain qu’j’ai un truc plus important à faire que sourire. Sais pas comment ça s’est fait, mais dans l’éjectage j’ai eu d’la chance, suis r’tombé à côté du Narny. L’Kaninouchet, t’sais, l’bout d’acier trempé et r’trempé qui m’fait la gueule d’puis l’instant d’avant sous l’vague prétexte que son fourreau s’est fait exploser par la volaille là-bas. Qui ME fait la gueule, quoi. ME. Alors que bon, si y a bien quelqu’un à qui y devrait en vouloir c’est bien c’tas d’plumes incapable de voler qui fait des piou-piou à n’en plus finir. Mais tu vas la fermer ta gueule, ouais ? Y en a qui voudraient bien penser ici ! Rah…

      Aïe, ça a dû faire mal, ça, Alex. Ouais, vas-y, ouais, ouais ! Bien fait le connin. Oh, joli aussi la course.

      Héhé, j’ai un équipage de mecs super classes. Même le doc’ y sait surfer. C’pas la classe, ça ?

      Bref. J’me s’coue les puces. Marcher, causer au Narnak, pourparler, latter du méga-pigeon.

      Ca s’passe bien. Sauf la partie pourparler qu’j’me vois contraint d’zapper quand j’mire un coup vers le fourreau qu’est pas loin non plus. Si tu visualises la bête, c’est une gaine de métal toute conne faite de deux morceaux assemblés l’un avec l’autre sur toute la longueur. Ben là les deux pièces sont désolidarisées et y en a une sur les deux qu’est plus qu’un tas d’échardes d’un pouce de long pour la plus mieux conservée. Le côté qu’a pris l’choc a morflé, ouais. L’aut’ par contre est toujours entière. Et c’est écrit d’ssus.

      Putain.

      C’est écrit des trucs bizarres en un langage bizarre avec des dessins bizarres. Mais c’est du bizarre que j’connais, ça. Ca m’fait un peu l’effet d’quand j’ai r’connu un géant au moment où j’ai vu Oz de loin, hier en pleine mer. L’impression d’un truc qui r’vient d’loin, d’une image qu’s’était barrée loin dans mon esprit pis qui r’ssort là comme ça alors que c’était pas prévu. La surprise mec. Et la bonne surprise. La réalisation d’plein d’trucs à la fois. Pack’ tu sais quoi ? C’bizarre qu’mes mires essaient d’déchiffrer alors qu’elles peuvent pas, là, ben c’est sur la garde du sabre d’la Harpie qu’j’l’ai vu déjà. La Harpie, Captain Céléno, ma captain. Y a dix ans presque maint’nant. Détentrice d’un des vingt-et-un putains d’grands sabres. D’un des quatre-vingt-trois putains d’meitous bordel !

      Putain.

      Et moi j’ai les mêmes symboles illisibles qu’elle avait sur sa garde dans mon fourreau. Ha ! Sous mon scalp ça fait pas une, ça fait pas deux, ça fait pas trois. Jsais qu’j’ai raison à peine jregarde mon sabre planté comme un con dans l’herbe à deux pas d’moi. C’en est un aussi, c’est pas possible autrement. R’garde comme y brille, r’garde comme il est beau, r’garde comme c’est l’meilleur. Hein qu’c’est forcément ça, hein qu’c’est forcément un meitou lui aussi, hein ?! C’pour ça qu’j’ai toujours over la classe chaque fois qu’j’me bats avec lui, d’puis…

      Putain !

      D’puis tout c’temps bordel. Ha ! Quand est-ce qu’c’était déjà ? 1608 ? 1606 ? Non, 1607. Ouais, c’est ça, 1607, l’année avec la Plaie. Céldéb. Houj le pirate méchant. Ha ! A croire que c’sabre est destiné à finir du bon côté d’la loi. A faire la loi d’c’ui qui l’adopte ? Haha. Jme sens tout chose dis. Salut Narny, c’est vrai qu’t’en es un ? Ouais ? Non ? Réponds pas quand jte parle ? Tu m’fais la gueule toujours ? Vrai ? Héhé. Pas grave. Jte prends quand même en main, t’es okay ? Ouais ? Non ? Tu t’en fous ? Tu t’en fous. C’est déjà un progrès. Bon, en discute après. Mais jdois t’faire un aveu gars. J’ai toujours su qu’t’étais spécial. Et même maint’nant qu’j’ai aucune vraie preuve qu’t’es spécial et qu’ce fourreau pourrait encore t’être tombé d’ssus par hasard, ben jsais qu’tu l’es. C’est fort ça, hein. Allez, qu’est-ce tu dis d’un ptit peu d’poulet pour étrenner ta nouvelle vie en tant qu’Narnak le meitou, hein ? Tu t’en fous aussi ? Brah, tu m’aides pas…

      Mais c’pas grave, j’t’en veux pas. J’ai un meitou en pogne et j’en ai ras la couenne de c’piaf qui piou-pioute et qui nous lâche des tonneaux d’trucs infâmes sur la gueule. On va s’le faire. Ouais Oz. Ah, t’t’es r’dressé au fait ? C’est cool. Mais t’m’as bien entendu, ouais, on s’le fait l’plumé. On s’le plume et c’soir on s’le bouffe. Allez, arme ton ancre mon gros, arme ton ancre et frappe où tu peux, où t’as envie ! Et mets-y tout c’que t’as, ouais. Hope, Noah, Jack, z’êtes ready pour la deuxième et dernière salve ? Vous m’suivez ? Jvous entends pas, est-ce que vous m’suivez bordel de dieu !? Ouais !? Alors c’est top. A la une, à la d-wait, j’l’ai déjà faite, celle-là. Hm…

      Chacun pour sa gueule ! Sus à la bête ! Et Tata Yoyo ! Yahaa !

      Et jfonce. Jcrache mes côtes et jfonce. Et jsaute encore. Haut. Pis encore plus. Pis vach’ment haut. Narnak en avant. Où ça ? Quequ’part au-d’ssus d’la bête. Ptet bien la gorge. Ptet bien la tête. Un truc qui s’coupe. Qui va s’couper. Yaa !


      ♫ Qui a peur du gros monstre vert? ♪ - Page 2 661875SignTahar
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      C'te pigeon est un perte. Totale. Du bec au sphincter. Et parlant d'ça, sa dernière prouesse est vraiment cradok. Sans style. Et puante. J'ai pas signé pour ça. J'suis un héros d'shonen. Pas une nurse. Et j'ai pas envie d'patauger dans la cac'. La blague d'ce bête singe, la tantôt, était suffisante. J'ai bondi, quand il s'est répandu. L'pigeon, pas l'singe. J'ai atteint les hauteurs. L'animal était d'jà bien touché par nos attaques. Manquait plus qu'une ultime ouverture. A laquelle les p'tits jeunes ont pas cessé d'travailler. Avec un succès variable. Mais qu'a l'mérite d'avoir dérouté la bête. Elle sait plus où donner d'la tête. Elle sait plus d'où l'coup va v'nir.

      Perché sur ma branche, j'check l'ouverture. Qui n'vient pas. Pas encore. J'suis tellement en focus sur la bestiole qu'j'vois pas débarquer l'autre. Petite. Sournoise. Noiraude. Et laide. L'putain d'singe. Il s'faufile par derrière. M'prend par surprise. En m'geulant dans l'oreille comme un crasse. L'bruit m'surprend. j'sursaute. M'déséquilibre. Et tombe. La tronche droit dans la fiente. Man ! Sérieux?

      Ce monkey.... J'vais t'le crever. En faire du civet. Lui mettre des pains. L'bouffer en commençant par les yeux. Ce monkey... Mais plus tard. Là, j'ai un autre œuf à peller. Un œuf de pigeon. Raclant la kra-crotte qui m'couvre, j'prépare l'assaut. L'est temps d'finir c'te mascarade. Une bonne fois pour toute. Et pour preuve. L'Cap' appelle aux armes. Dans ce style très perso' qu'lui est bien particulier. Entre le "tous avec moi" et "allez vous faire foutre". A la bien. Il cavale sabre levé, droit sur l'bestiau. Saute. Tourne. S'apprête à faire parler l'acier. Et on pourrait presque sentir, d'ici, comme une volonté autre. Un truc qu'émane d'son coupe-chou. Comme un présence. Néfaste. Mauvaise. L'pigeon pour sa part l'mire, les globes vides. Donnons donc au Chien Fou l'occaz' d'crever du piaf, en tout beauté.

      Je sautille. La merde sur mes fripes tombent un peu. Mes pattes se tendent. Mes bras idem. Tout l'corps en fait. J'ai jamais essayé c'que j'vais tenter. Non monsieur. C'est du one shot. Inspiration. Ça sent toujours la cac'. Mais on oublie. On focalise. L'volatile. L'Cap' en haut. Les autres autours. Prêts, eux aussi. Et ça monte. C't'envie d'casser. D'crever que'qu'chose. Juste pour la beauté du geste. C't'envie de violence! Comme une aura! L'piaf a toujours les globes vers l'ciel, m'sent pas v'nir. J'fais craquer les os d'mon cou. Et j'amorce la course. Façon Run Away. Façon fuite en avant. En avant, et tous sur l'pigeon. Surtout moi. A plein tube. Je dresse les deux poings. Impact imminent.

      La méthode: version krapax.


      Mes poings partent sur la bête. La surprenne. La matraque. Rapides. Indisciplinées. Diablement dégueulasses. Mes frappes s'multiplient, cherchant à tout crever plutôt qu'à viser quoi qu'ce soit. La bête est grosse. Elle encaisse bien. Mais n'évite rien. Et encaisse d'moins en moins. Surprise. Vannée. Ma méthode, c'est celle d'la sape. Elle colle. Et perce lent'ment. Les Rhourhou du pigeon dégueu' sonne moins beaux. Plus douloureux. Héhé. J'mets deux derniers Krapax. Les deux utlimes. Un peu mous. C'te technique tue. Mais elle m'crève. L'pigeon répond. D'un claque d'aile. En revers. J'repars dans l'autre sens. Vol plané. Mais j'me marre. C'coup d'aile vaut pas les premiers MÔK d'la bête. L'est tout faiblard. La bête? Elle en peut plus. Elle est mûre. J'ai fait ma part. A vous.
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      Tiens, le capitaine ordonne une attaque en groupe. Ça c’est une bonne idée, comme on n’en a pas souvent.
      Ok, on s’organise.
      Et on le charge de tous les côtés et t’inquiète qu’on lui en met plein la tronche (au sens propre comme au figuré). On s’acharne, on s’échine, pour une fois, on peut même dire qu’il y a une sorte de cohésion dans le groupe, un truc rarissime qui n’arrive pas souvent. On est quasiment tous d’accord pour se dire : « il est temps de te faire ta fête, et surtout, que tu crèves, connard ».
      Malheureusement, ce n’est pas dans l’optique du premier concerné. Chier...

      Saleté de piaf !
      T’as pas eu ta dose ? Pourtant, avec ce que t’as pris…
      Le zozo, c’est un costaud, comme on en fait plus. Et il a bien décidé de lutter pour ne pas se faire tuer facilement. Dur de se résoudre à finir en dinde farcie, hein mon mignon ? Mais t’inquiète, chose promise, chose due. Et tu vas bientôt tourner autour d’une broche géante.
      Ça ne sert à rien de t’agiter que je t’ai déjà dit ! Je manque de me casser la gueule avec tes conneries, et je n’ai sincèrement pas envie de finir écraser. Je m’accroche aux plumes de toutes mes forces et tente vaguement d’escalader l’aile qui s’agite toujours autant…
      AH PUTAIN ! Mais tu me fais quoi là ?! Ah, putain mais ça pue !
      Tu te retournes ? Saleté de connard ! Me voilà à bondir de l’aile vers la branche la plus proche pour m’y accrocher. Désolée, mais j’ai sincèrement pas envie de me faire écraser par un pigeon (ce qui serait une cause de décès carrément trop ridicule, humiliante et absurde (voyez, j’ai plus dans l’optique de crever dignement)). La dite branche craque et je manque de m’étaler par terre, j’m’accroche à une autre qui supporte mon poids, atterris sur le sol en ayant gardé toute ma dignité. Entre temps, les loulous ont décidé de repasser à l’action, à commencer par la Borgne qu’a décidé de m’aider dans la partie « déplumage du bestiau ». S’en suit l’autre Borgne de l’équipage, qu’envoie sa masse à la rencontre du bidon de la bêêêêête (pour attendrir la chair ?). Et c’est un joli coup. J’entends un cri de l’autre côté, et comprends très vite que c’est le Bishop qu’a définitivement perdu la tête, et à en croire par les piaillements de l’animal, ça doit pas être bien beau ce qu’il lui fait (Le vider de son sang, c'est une idée). Ça ne dure pas bien longtemps, mais ça fait son effet. J’en profite pour tirer mon couteau de ma ceinture et courir vers la tête du machin.
      Le capitaine en a profité pour se réconcilier avec son attirail et enfin faire son boulot. Sa Mission ? Tenter la décapitation. Et si ça ne tue pas la bête, ça l’entaillera pas mal. Le Jack (après s’être longtemps battu avec son ouistiti (promis, j’te le cuisine. Une petite sauce au poivre ou moutarde ?), se lie à l’offensive du Tahar. C’est tellement harmonieux que s’en est presque beau, de quoi vraiment me foutre la larme à l’œil. Mais la bête, bien que drôlement endommagé, gigote encore. Elle ne va pas tarder à céder, parole de Hope.
      J’prends mon élan et saute droit sur la tête de la bestiole, qu’a du mal à éviter mon assaut. Je m’accroche aux petites plumes qui ornent l’endroit, et sans même prendre le temps de réfléchir à comment ça va être dégueu ce que je vais faire,...
      J’enfonce le couteau droit dans l’œil de pigeon.

      Et j’y vais tellement fort que c’est le bras qui suit mon attaque, et qui s’enfonce de toute sa longueur dans la tête, presque jusqu’à l’épaule. J’crois que dans le prolongement j’ai atteint sa noix qui lui sert de cerveau. C’est flasque. Et si généralement il en faut plus pour me retourner les tripes, je peux vous assurer que là, j’ai drôlement du mal à garder ma contenance. Je n’ai pas l’habitude d’y mettre jusqu’à l’épaule. Du moins, très rarement.
      C’est visqueux. Vite, que je retire ça de là !
      Je ne me fais pas prier. D’un mouvement sec, j’enlève tout et je me casse la gueule en arrière.
      Une chute d’un mètre, un peu plus, et paf sur les fesses. Et je regarde mon bras avec le teint pâle.

      Putain les mecs, ce que vous me faites pas faire.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t3856-la-recette-de-la-reussite
      Bon, ben, comme on dit, il y a des jours où on aurait mieux fait de rester coucher.

      Le pauvre Bobby qui pourtant n'a aucun don de voyance commence déjà à voir son avenir comme mechoui pour géant. Encore une fois, il en a une belle grosse paire, donc il encaisse, mais là, ça commence à piquer sévère. Comme quoi même si les matchs handicap sont toujours très classes pour les spectateurs, ils le sont beaucoup moins quand vous êtes un pigeon immense qui vient de se trouver une vocation de punching ball.

      Puis en plus, il y a eu l'entrée de dernière minute du truc à cheveux doré. C'est génant ces bestioles là. Ca vous enlève les plumes ça vous distrait, z'avez envie de taper dessus, et pouf avant même d'avoir la moindre chance de neutraliser qui que ce soit, v'la qu'un maboule à la coiffure plus que douteuse s'amuse à installer un terrain de golf dans votre bide à coup de massue.

      Et on passera sur les cris bestiaux et parfaitement hors de propos du cinglé en blouse blanche. Autant son immitation du langage pigeonnique était correct, malgré un accent, autant son imitation du tigre en chaleur était particulièrement nulle. C'en est même insultant pour la population animale de la forêt. En temps que délégué syndicale des monstres sauvages, la bêeeeeeete se devait de réagir. En guise de protestation, elle veilla à asperger toute la population autour avec le sang issu de sa propre gorge. Si c'est pas du professionnalisme ça.

      Bon après avouons le, notre Bobby a un moment de faiblesse après ça. Il se trouve là comme un idiot, à plus trop savoir qui frappe où...

      Enfin si il sent qu'un bourrin lui martèle la face, et qu'un autre a décidé de jouer avec son oeil droit, celui qui était légèrement myope. Puis on lui coupe des morceaux aussi. Il sait pas bien lesquels. Il semblerait qu'un long couloir avec une petite lumière au bout s'invite dans son esprit. Ca à l'air sympa, ya des castra qui chantent, des petites fleurs, des nuages, toussa. Ca à l'air mignon tout plein.

      Puis en plus il croit reconnaitre la silhouette de rêve de Gertrude, feu sa compagne, morte il y a quelques années lors d'un tragique accident de lapin. C'est beau, c'est kawaï, on l'attend avec des petits bout d'humains. Il ferme l'oeil. Ca va être sympa la mort. Puis ça évite les problèmes de retraite, problème hélas trop souvent oublié par la société des MJs créateur d'affreux monstres invincible de fin de niveau.

      Puis en plus c'est pas vraiment la fin. J'ai même pas sortit les violons et tout.

      Regardez comme c'est choupi. Ya un crac tout joli tout sympa qui vient de se faire entendre dans le nids. Oui ! Il restait encore un oeuf intact. Oh et ces deux petites têtes jumelles toutes mignonnes. C'est-y pas émouvant. Même qu'en plus il y en a une qui va dire ses premirers mots...

      Piou Piou

      J'en ai la larme à l'oeil...
        Après l’acte pas désespéré mais instinctif de la blonde, voilà que son homologue borgne lui succède et à son tour, harcèle le pauvre Bobby encore vivace. Il n’est pas seul, car le docteur de l’équipage s’y met également. Après avoir magnifiquement surfé sur ce qui recouvre le sol, il va essayer de découper du pigeon avec les dents d’un lapin qui avait résisté à la précédente boucherie. Très expressif le doc’, d’ailleurs. Mais il finit par se faire virer, lui aussi. Et il vole loin derrière la borgne. Sur les œufs. D’ailleurs, en parlant d’oeufs, Maya a bien envie de voir quelle sorte de bébé va en sortir. Ils ressembleront plus à Bobby ou à la mère inconnue ? Et tandis qu’Alex’ retourne vers l’équipe, que Tahar cause avec son sabre avant de se jeter sur le pigeon pour le découper lui aussi, que Jack lui assène des coups et des coups qui doivent pas faire du bien, et que Michaela l’éborgne et lui perce probablement la cervelle, Maya se dirige vers l’oeuf encore valide, encore entier. Elle n’a pas oublié Bobby et l’équipage, non. Elle se focalise juste sur ces gigantesques œufs dont seul un est survivant. Un œuf qui bouge légèrement. Qui commence à avoir quelques fissures sur le haut de la coquille.

        Et pendant que Bobby rends l’âme, paix à celle-ci, le craquèlement de la coquille se fait plus fort, les fissures s’étendent. Et finalement un bec perce le haut. Non, pas un. Deux ! Des jumeaux ! Des bébés pigeons jumeaux ! L’oeil fixé sur les nouveaux nés qui s’extraient tant bien que mal de leur cocon gluant, Maya sent une idée qui fait « cling » dans sa petite tête blonde. Elle se retourne, et cherche son sac et son rapport des yeux. Mais elle ne le voit pas. Nulle part. Elle fronce les sourcils. Elle était certaine de l’avoir emporté pourtant. En se retournant vers les ramiers à peine éclots, elle aperçoit le doc’ qui s’éloigne, tranquillement, avec ses effets personnels. Au moins, ce n’est pas perdu. Elle balaye donc cette question d’un geste de la tête qui fait voleter sa chevelure façon Laure Éal, parce qu’elle le vaux bien, et s’intéresse aux mini-pigeons (de taille tout de même conséquent même s’ils sont loin d’arriver à celle du Papa) qui font pas loin de deux mètres. Ils peinent à ouvrir leur petits yeux, mais quand c’est fait, ils pioupioute gaiement en apercevant la gouvernementale. Celle-ci sourit, attendrie. L’un d’eux sera son messager. Porteur de son rapport-démission. Et également d’un petit cadeau-surprise de la borgne. Une surprise explosive. Heureusement d’ailleurs que son cylindre était hermétique et ignifugé. Il serait intacte, malgré la détonante surprise.

        Tout en pioupioutant toujours, les deux nouveaux-nés adressent des regards remplis d’adoration à celle qu’il prennent pour leur mère. Ils trébuchent, s’avancent d’un pas hésitant, et finalement ils arrivent en chancelant à hauteur de Maya. Pas effrayée pour un berry, malgré la taille impressionnante des jeunes pigeons et l’exemple agressif de Bobby, la blonde tends les mains, les posant sur le poitrail de chacun des deux petits bestiaux. Bon, c’était encore gluant, mais pour un premier contact, c’était pas mal.

        Elle tenta également de pioupiouter à son tour, pour leur demander s’ils aimaient la viande de lapin crue, mais le succès fut moyen. Tout au plus, elle intrigua les deux pigeonneaux. Ramassant une carcasse de lapin, celle-là même qui n’avait plus de peau, Maya la lança ensuite vers le premier, dont le regard avait toute les teintes du chocolat. Cacao. Elle décida que ce serait son nom. L’autre avait un regard miel. Moins cool. Mais tant pis. Ce serait son nom. Donc, après avoir lancé la carcasse à Cacao, qui la rattrapa et l’avala tout rond, elle en choppa une autre presque entièrement dépiauter et la lança à Miel. Elle était entourée de lapins décédés, alors les petits allaient avoir à manger.


        _ Cacao, Miel, bougez pas. Maya revient. Elle a quelques trucs à faire avant.

        Tout en parlant, elle toucha chacun d’eux au moment où elle disait leur nom, et leva ensuite cette même main en un geste péremptoire. Une sorte de « pas bouger ! » comme on l’ordonne pour les chiens. Elle indiqua les cadavres autour d’eux.

        _Vous avez à manger si vous avez faim. Mais pas bouger de la clairière !

        Elle s’éloigna ensuite, retournant vers ses compagnons. Ceux-ci vaquaient déjà à leur occupation post-combat. Vérifier l’intégrité physique, etc... Et puis direction la vraie raison de la venue des Saigneurs sur cette île. En passant devant Bobby, Maya vit Walters qui filait à la poursuite d’un je-ne-sais quoi que Maya a loupé. Elle regarda ensuite la masse, toujours sur le bide de Bobby, et l’endroit par où était parti le borgne. Et décida de prendre la masse pour qu’il ne l’oublie pas ici. Elle grimpa comme elle le pu sur Bobby, s’agrippant aux plumes épaisses, et réussit à se tenir debout sur son ventre. Choppant le manche de la masse, la blonde la tira derrière elle en se laissant glisser de l’autre côté pour retomber à terre. Soulevant légèrement l’arme du sol, elle trottina vers ses compagnons. Avisant Noah, Maya esquissa un sourire et lui tendit la masse.

        _ C’est à Walters. Ca te dérange de la lui garder jusqu’à ce qu’il revienne ?

        Et sans attendre la réponse, elle la lui fourra entre les pattes avec un grand sourire éclatant comme la neige qui orne le Col Gayte, quelque part sur une île de North Blue. Et elle sautilla au milieu de ses compères, prête pour le reste de l’aventure après avoir vaincu le monstre de l’île. La suite ? Au prochain épisode.
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