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Une incroyable méprise

- Je ne sais pas. Habituellement je ne rends pas ce genre à service à votre groupe. Je suis plus une sorte de médecin remplaçant pour vos rangs et pas vraiment un combattant. Alors cette mission je ne la sens pas.

Respectant ma réflexion et mettant son impatience de côté, mon interlocuteur n'ose pas m'interrompre. Il me regarde attendant le moindre signe de réponse, mais je ne lui en laisse aucun. En surface je ne bouge absolument pas, je suis une véritable statue. Par contre à l'intérieur, dans mon esprit je fais les pour et les contre de cette proposition que vient de me faire ce représentant de la révolution environnante. Sa mission est intéressante, si on enlève les nombreux risquent qu'elle comporte. Normalement on fait appel à moi pour soigner leurs soldats ou à la limite pour transmettre des messages d'un groupe à l'autre, car officiellement je ne suis pas membre de la révolution, mais plus une sorte d'intervenant temporaire. Malheureusement pour moi, ils ont besoin d'un oeil extérieur pour régler une affaire de trahison. D'après les dires de ce cadre de la révolution, l'un de ses hommes attaqueraient régulièrement des équipages de pirates au nom de la révolution. Les motivations de ce dernier sont vraiment obscure, mais il est dangereux de laisser traîner sans maîtrise le nom de la révolution. Si jamais on associe ce groupe à ce genre d'action, c'est le chaos. Donc pour cette affaire il a fait appel à moi. Il sait qu'il peut me faire confiance. Le problème c'est que je ne sais pas si je suis capable de le faire. Enquêter ce n''est pas un truc dont je suis réellement capable, je ne suis pas vraiment une « ombre » comme on dit.

Soudain, mon interlocuteur se met en face de moi et pose ses deux mains sur mes épaules pour me regarder. Durant deux ou trois secondes rien ne bouge. Juste son regard accusateur, laissant penser que dire non c'est les envoyer à la mort. Pas besoin de parole, je ressens la détresse.

- D'accord je vais t'aider. Mais mon nom ne doit apparaître nul part. J'ai un fils et je ne veux pas qu'il soit associé à mes actions.

Maintenant je peux plus revenir en arrière. Je ne voulais pas vraiment dire ça, mais c'est du passé. Je dois assumer. Quant à mon interlocuteur, il expose un large sourire. Dans sa tête il doit se dire que cette obscure affaire de trahison touche à sa fin. Personnellement je ne sais même pas par où commencer, faut que je récupère des informations sur ses troupes. Avant que je pose une question, il me tend un dossier assez épais.

- Ici tu auras tous les renseignements dont tu as besoin. Si tu veux me contacter tu sais comment faire.

Il se retourne et s'en va. Me laissant seul dans cette ruelle abandonnée par les hommes. Cachant son porte document dans ma veste je retourne dans ma chambre d'auberge actuelle. Durant les trois jours qui suivirent j'appris l'intégralité du dossier tout en commençant mon enquête.

Une piste assez sérieuse vient finalement de tomber. Il s'agit d'un des membres de la révolution local, un certain Vindicare spécialisé dans les combats aériens. Son style de combat est décrit avec précision sur sa fiche, mais pas seulement son passé aussi. Apparemment ses parents auraient étés tué par des pirates. Je commence à comprendre ses intentions, c'est juste une histoire de vengeance. Avec le plus de discrétion possible je le suis.

Après une demie journée, il se rend dans un bar. Le genre d'établissement un peu obscur avec de nombreux pirates à l'intérieur. Pour être sûr de ma piste, il faut qu'il commence le combat avec les hors la loi. Je décide donc de me poser juste à l'entrée et d'écouter ce qu'il se passe. Je suis prêt à agir, mais je dois être sûr, pas question d'attaquer un innocent.
    "Sacrés pirates..."

    Je venais tout juste de lire la lettre annexée au mystérieux colis, et déjà, j'eus une idée de son contenu. Oui, encore une mission d'assassinat, et bon, je n'avais pas vraiment à m'en plaindre, ma qualité de Tireur d'élite me rendant assez apte à ce genre de bassesses. Cette fois, il s'agissait de réduire au silence un groupe de pirates qui détenait des informations sensibles sur les réseaux de communication de la Révolution, et qui prévoyait de les vendre au plus offrant... or le plus offrant, c'était sans conteste le Gouvernement.
    Posant la tasse de thé que j'avais minutieusement vidée, mes mains s'attaquèrent au carton, révélant ainsi son contenu. Des photos, quelques témoignages, et tout un tas d'autres informations qui pourraient m'aider dans ma mission. Apparemment, ce groupuscule n'aurait pas de noms, puisqu'il relèverait plus de l'alliance opportuniste que du véritable équipage. Tant pis, ou tant mieux, car il ne sera que plus facile de les mettre sur le banc de touche.

    Quelques jours plus tard, je me retrouvai dans un bar, mes recherches m'ayant conduit jusqu'à cette île, or quoi de mieux qu'un lieux de beuveries et de ragots pour obtenir des informations? Assis aux cotés de trois francs buveurs, je m'assurai que leurs coupes fussent toujours pleines, et petit à petit les langues se délièrent. Tout d'abord on me parla de quelques rumeurs qui circulaient ci et là, et trois noms finirent pas sortirent du lot. Blake, Jan et Giros, trois hommes trop ambitieux, tels étaient les futurs proies du destin. Apparemment, chaque jour ces impétueux forbans venaient ici, cherchant sans vergogne à vendre des informations, à nous nuire, nous, l'espoir du peuple. Seulement, j'avais reçu une mission, et je comptais bine l'accomplir.


    "Merci pour la beuverie, mais j'ai une demoiselle qui m'attend non loin d'ici!
    -Et ben qu'est-ce tu fais encore là mon gros?! FONCE!
    -J'y compte bien!"

    Quittant par cette cabriole rhétorique mes partenaires de table, j'attrapai le sac posé à mes pieds, et l'enfila dans mon dos. Comme à mon habitude, je portais mon éternel veste verte, qui, de temps à autre laissait deviner la combinaison noirâtre qui couvrait mon anatomie. Un bandeau couvrait ma face, empêchant au commun de voir mon masque qui mettrait sans doute à mal ma crédibilité. Le sac que je trimbalai avait certes des allures militaires, mais on pouvait très bien penser que je l'avais choisi pour son ergonomie, ou alors pour me donner du style.
    D'un pas tranquille je sortis du bar, jetant un coup d’œil aux alentours, et plus particulièrement aux toits les plus proches, repérant par la même occasion une cheminée qui pourrait mettre utile. Continuant ma route, j'empruntai une ruelle faite de deux murs plutôt bas, et prenant appuis sur une poubelle, je commençai mon ascension. Des murs je passai aux toits, et fructifiant l'élan de ma course, j'évoluai sur les toits, arrivant bientôt aux côtés de cette cheminée qui, en plus de me donner une couverture, permettait une vue dégagée sur l'entrée de ce bar. Lentement, je me défie de mon bagage, et ouvrant le sac j'en sortis les éléments de mon arme, montant sans hâte l'âme d'un terreur d'élite : mon "Sniper".

    Les dés étaient jetés, et couché près de ma cheminée, je n'avais plus qu'à attendre, et une balle discrète irait côtoyer le cerveau d'un passant malchanceux. Évidemment, si en tuer un sera aisé, il faudra ensuite que je trouve une solution pour les deux autres, mais bon... il faisait beau, j'avais bien mangé, aussi me passai-je d'une réflexion pour le moment, me concentrant sur cette proie facile.