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[FB]Parce qu'il faut bien s'envoler

    Voilà maintenant quelques jours que je me trouvais cloîtré dans le QG d’East Blue. Même si cela était toujours préférable à une mission où il suffisait de tuer des gens, cela ne me plaisait qu’à moitié d’être aux côté de l’Ancien et d’Ironfist dont je me méfiais de ses poings comme de la peste. Par contre, j’avouais tout de même apprécier la compagnie de l’Ancien, c’était un homme qui avait tout de même acquis une certaine noblesse d’esprit, nous étions du même grade, mais je devais bien avouer que malgré son âge avancé, il m’était toujours supérieur. Plusieurs fois je m’entrainais au combat avec lui et je me trouvais souvent ridicule face à cet homme dont l’expérience m’écrasait toujours avec une certaine facilité. Par contre, le commandant Dutch Warp bien qu’en tant qu’homme compétent et pas fondamentalement violent, il me dégoûtait, les implants qu’il s’était intégré dans le cerveau me donnait des hauts le cœur, je ne supportais que peu de le voir, si bien que j’avais bien plus souvent à faire avec son second qu’avec lui-même.

    Le jour où arriva l’appel au volontaire au QG, je restais quelque peu sceptique, en effet, j’avais entendu plusieurs marines en parler avec beaucoup d’enthousiasme, mais cela me laissait perplexe plus qu’autre chose. En effet, le bateau était dans le port, et il partirait sans tarder le lendemain, ne doutant pas un seul instant de repartir plein à craquer de volontaires. Il semblait que d’autres navires de la même sorte aient été envoyés avec la même mission dans les QGs des autres blues, avec pour mission de rejoindre la base Navarone. La mission était simple, il fallait remplacer une nouvelle partie de la garnison de la Contre-Amiral KandyZiva qui avait à nouveau essuyé un échec à la Gueule de Requin contre la Révolution. En mon sein, je ne savais guère quoi penser de cette mission, je me tenais en effet devant le lieutenant devant amené les volontaires jusqu’au navire. L’Ancien se tenait à mes côtés, me regardant de ses yeux plein d’expériences.

    « Pourquoi ne pars-tu pas avec eux ? Ce n’est pas que tu es totalement inutile ici, mais tu devrais tout de même préférer monter là. Après tout, il est plus que temps que tu mettes tes idéaux au défi face au combat. Parce que tu parles beaucoup gamin, mais tu ne connais rien à la vie. »

    Il me tapota la tête de son bâton d’entraînement tandis que je lui jetais un regard noir qui me valut un coup supplémentaire plus violent et m’arrachant une grimace. Je regardais l’affiche … La Gueule de Requin … C’est vrai qu’il s’agissait d’un endroit où les combats étaient particulièrement réguliers et violents. C’était le genre de lieu où il fallait aller si on voulait s’élever, se faire une réputation au combat. Si bien sûr la Contre-Amiral parvenait à trouver une faille dans la défense qu’était parvenu à instaurer ce Maurice. On n’en avait que peu entendu parler sur les Blues, mais bien des rumeurs étaient arrivées jusqu’ici et elles n’étaient que peu glorieuses pour la Marine.

    « Enfin, c’est vrai, j’oubliais qu’au Cipher Pol on ne sortait que des couillons ayant peur du véritable terrain ! HAHAHAHA »

    Je me tournais vers lui d’un bloc, s’il y avait bien quelque chose que je haïssais c’est bien que l’on me rappelle mon passé au gouvernement, surtout pour se gausser de ma personne. Le dominant de toute ma taille, mon regard haineux dirigé sur ce vieil homme hilare face à mon attitude limite menaçante qu’il ne prenait pas au sérieux. Je n’avais pas ouvert la bouche, j’étais excédé, je savais que j’allais faire une connerie mais je ne pouvais plus accepter que tout un chacun me regarde justement comme cela : un ancien agent ne parvenant pas à se faire à la vie dangereuse de Marine. Faisant volte-face, je m’avançais à grand pas vers l’officier en charge du recrutement, bousculant au passage les autres volontaires, les dominant tous d’au moins une tête, je ne devais guère forcer pour m’imposer, chose que je ne faisais jamais.

    Je savais que mon erreur était plutôt conséquente, que j’allais me retrouver embarquer dans une épopée à laquelle je ne savais si j’allais survivre. Après tout, la Gueule de Requin était tout de même une île assez avancée sur Grand Line, on pouvait même la considérer plus proche du Shin Sekai que des Blues. Alors que moi, j’étais un Sergent d’Elite minable, à peine capable de survivre sur les Blues. Je jetais tout de même un regard vers l’Ancien qui me lança un geste menaçant de son bâton d’entraînement. J’en étais encore au point de m’inquiéter, j’avais bien une trentaine d’année, et un ancêtre devait encore me pousser pour que je vole de mes propres ailes. C’était pitoyable.

    « Donnez-moi ce papier, je m’engage. »

    Prenant la plaquette, je ratifiais de mon nom ainsi que de ma signature, avant de faire volte-face et de me tourner vers l’Ancien qui me posa le bout de son bâton de combat sur ma tête, un petit sourire en coin sur le visage. Il me fit signe de filer vers le bateau, sans pour autant m’épargner d’un dernier ordre.

    « Gamin ! Quand je serais assez vieux pour que tu me bottes le cul, t’as intérêt à revenir. »

    Lui attrapant le poignet, je le pressais gentiment, je savais bien qu’au fond, même si on était en désaccord sur les méthodes, il m’aimait encore bien, me considérant comme un bleu n’ayant jamais perdu ses idéaux même après avoir subis la division comme tous les autres élites. Il me respectait peut-être même un peu pour ma force de volonté à m’accrocher sur ce qu’il considérait comme des utopies irréalisables. Ou peut-être qu’il souhaitait que ma stupidité me sauve jusqu’à ce que l’on me renvoie sur le QG d’East Blue.

    En tout cas, à présent je le contournais pour me diriger vers mes quartiers, comme tous les autres marins s’engageant à rejoindre la Contre-Amiral KandyZiva en direction de Grand Line, nous étions une masse tout de même à nous y engagé, même si cela ne suffirait sans doute pas à remplir une garnison comme celle qui était nécessaire pour cette mission, je supposais donc que de pareils appels avaient été faits dans toutes les bases de la marine, toujours était-il que là, nous étions une troupe à nous mettre en route vers le port pour rejoindre Navarone, une base qui m’avait toujours intéressé, fait envié, surtout pour la 101ème …