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Tu es le plus beau des bateaux !

Je venais de me cacher dans la calle de ce bateau pirate. J’étais sorti de cette ville infâme… Mais rien n’était encore gagné. Je ne savais pas trop où allait ce navire… A la prochaine île, il fallait que je sorte pour commencer ma vie d’aventure. Mais pour l’heure…

Clank ! Clank !

Ca commençait à secouer dur ici… Le bois craquait de parts et d’autres et j’avais même l’impression que ça devenait humide ici… Mais merde oui ça prend l’eau !!! Le bateau n’était plus de toute première jeunesse, mais quand même… D’après la montée lente de l’eau, c’était des petites fissures qui laissaient passer la flotte… trop petite pour trouver les sources de l’infiltration…


Ulcky : J’espère que ça va s’arrêter ici.

Yuan : Pourquoi tu dis ça ? Ca prend l’eau, donc ça monte et ça va couler ?!

Ulcky : Pas si on bloque le passage…

J’entendais les pas des pirates s’agiter au-dessus de ma tête. J’étais bien caché dans le fin fond de la calle, mais si je ne voulais pas mourir de froid ou noyé, il fallait que je remonte. J’ai pris l’échelle et ouvert doucement la planche de bois. Mes yeux se baladèrent autour de l’ouverturePuis, j’ai senti le poids d’un marin refermer le bout de bois avec mes doigts coincés sans que ce dernier ne s’en rende compte…

J’avais envie d’hurler et je commençais à gigoter comme une danseuse sur mon estrade de barreaux… Quand enfin la pression s’arrêta, j’ai ouvert rapidement la calle oubliant totalement ma discrétion, trop énervé par la douleur.


Ulcky : Bande de nazes ! Ca va pas ! Coincer mes doigts ! Mer... Ah … Euh… Bonjour, messieurs…

Devant moi trois mecs bien plus surpris que moi de voir un clandestin dans leur bateau, commençaient à sortir leurs lames dans un lieu un peu trop exigu … Ma tête touchait encore le plafond et se défendre ici… Galère…

Le premier court vers moi… enfin arrive au plus vite vers moi, car courir ici… Arrivé à mes pieds… Il tombe plus bas oubli totalement d’où je venais… Les deux autres s’organisèrent pour me prendre de côté… Là encore pas facile vu la largeur de la boite de sardines… J’ai empoigné des cordes posées non loin de moi et les ai lancées pour les ralentir. De mon côté direction la sortie arrière ! Et oui, en générale, on ne fait pas qu’une ouverture d’entrée ou de sortie !

Arrivé sur le pont, le vent soufflait plus que raison… J’avais du mal à me tenir en équilibre et ça hurlait de partout afin de maintenir un semblant de cap… Je profitais de ce désordre pour me trouver un autre endroit où me planquer… Mais je n’y voyais pas grand-chose… Je bousculais des gens de temps à autre laissant passer deux ou trois insultes… Enfin une vraie porte !
Derrière une cabine assez luxueuse et bien aménagée. Un lit doux et au coin… Une Baignoire !!!


Yuan : Youhou !!!!!! Tayo dans l’eau chaude !!!

Les huiles essentielles et la mousse me donnaient envie de faire un roupillon… En plus ca faisait berceuse avec les vagues… Mais J’ai vite déchanté quand le capitaine du navire arriva dans sa cabine et commença à hurler de colère en me voyant débordant de bonheur.

Capitaine : Tu es un HOMME MORD !!!!!!!!!

Yuan : Cool papy, t’as pas une serviette tiens ?

Un coup de sabre à la verticale en direction des bijoux de famille ! Juste le temps d’écarter les jambes et de comprendre que la baignoire était soit très fragile ou soit le sabre était hyper aiguisé. Malgré tout, la panoplie était intacte et à la vue de tous…

C’est le sourire aux lèvres que je commençais à courir partout dans la pièce à la recherche de mes vêtements et le couperet au cul ! A force, on était de plus en plus dans la pièce et moi de moins en moins à l’aise pour me trouver une issue… C’est le dos contre la vitre au fond de la pièce que je commençais à sentir le roussi…


Capitaine : Tu es fait comme un rat ! Il n’y a plus de sortie pour toi.

Ulcky : Euh oui, mais là il doit y avoir personne dehors à maintenir le cap du bateau, non ?

Un gros coup dans nos oreilles ! Le bateau venait de se fracasser sur un rocher ou autre chose d’ailleurs et c’est l’explosion de la vitre qui me donne une sortie « obligatoire », car j’avais été littéralement projeté dans l’eau…

A mon réveil, je dormais sur une planche de bois… Devant moi une montagne de débris en tous genres. Cela ne devait pas faire bien longtemps que j’étais ainsi, car déjà l’équipage de la baignoire semblait me chercher au loin… Comment ais-je deviné me diriez-vous ? Car quand j’ai entendu « Trouvé la Nouille ! », je n’ai pas trop cherché…

Je me suis caché plus loin derrière un tas de débris… Jusqu’au moment où une main calleuse m’empoigna l’épaule…
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Comment savoir ce que le destin nous réserve? Voilà une intéressante question mes amis. Parfois le destin peut être considéré comme quelque chose d’abstrait, quelque chose d’irréel qui prend forme sous une émotion, une pensée ou un rêve. Alors que de certaines manières, ce même destin peut prendre apparence par un évènement, un coup de théâtre inattendu ou tout simplement un aléa naturel. Voilà ce en quoi le destin pouvait sembler pour la majorité des habitants de ce drôle de monde qu’est le nôtre. Mais qui aurait bien pu se douter que le destin d’un ancien flambant pirate de la route de tous les périls se trouvent à être un jeune homme. Oh! Ne vous méprenez pas messieurs et mesdames. Un jeune homme semblerait pour la plupart des gens une simple normalité, rien de bien alarmant. Non. Si ce n’était que le jeune homme en question se trouvait évanoui et complètement nu. Le tout au beau milieu de l’océan, flottant sur une latte de bois, résultat du fracas d’un navire de piraterie à la « Titanic Style » sur un rocher adjacent le cimetière d’épaves.

Tu es le plus beau des bateaux ! 849859images

Eh bien c’est effectivement ce qui arriva au vieux Porco. Ancien charpentier de Water Seven. Depuis plusieurs années déjà que le vieil homme au groin avait ré emménagé sur son océan natal, South Blue. Mais jamais ce dernier n’aurait cru quelqu’un qui lui aurait avoué qu’un jour son destin serait bouleversé par un idiot perdu en pleine mer du sud. Ramassant des pièces détachées un peu partout sur la rive d’un îlot de paquebots que Porco avait aperçu le petit Ulcky. Rarement il aurait aidé un jeune homme comme lui si cela n’avait été des circonstances d’une telle rencontre. Car en effet, rien n’arrive par hasard. Il s’agissait justement que le morceau en question que le vétéran charpentier cherchait pour la finition d’un nouveau produit de navigation servait d’engin flottant au garçon nu comme un ver qui y sommeillait.

Comment interpréter un tel phénomène? Pour plusieurs, le pauvre Ulcky aurait été balancé à l’eau ou alors aux révolutionnaires du coin, histoire de ne pas à se mêler de problèmes embêtants avec de quelconques pirates. Pour d’autres, Ulcky aurait été vu comme un messie, un messager du ciel chevauchant les vents du renouveau de la menuiserie. Porco faisait partie du second groupe et avait rapidement décidé de s’occuper du jeune homme pour le sauver des probables problèmes impliquant l’absence de vêtements du garçon.
Ayant rejoint l’embarcation sommaire d’Ulcky, Porco le saisit par l’épaule pour le secouer un peu et lui enfiler des instructions alors qu’à son tour il enfilait l’embarcation du protagoniste et la fourra sous son bras pour la garder dans un but de conservation.

-Allez grouilles-toi avant qu’un monstre marin veuille jouer à la pêche avec ta nouille!

Premier dialogue qui en suivit un énorme paquet. Cette simple mise en garde qui enclencherait désormais le début d’une longue amitié entre un vieux charpentier au nez atypique et d’un jeune homme à la personnalité étrange.
    Un réveil ça ? Bien pire ! J’étais soulevé et exposé tel un trophée, la noble fierté à la vue de tous ! Mais surtout à la vue d’un homme qui rendait ma fierté bien médiocre… Mais non ! C’était l’eau ! … Il faut bien se rassurer…

    Porco : Allez grouilles-toi avant qu’un monstre marin veuille jouer à la pêche avec ta nouille!

    Non mais je rêve… Ce vieux sagouin qui me soulevait comme un morceau de paille sur plusieurs mètres… La corpulence de cet étrange individu suffisait à me cacher et, lorsque qu’il me posa enfin il me murmura de me taire. La bande de pirate qui était à ma recherche semblait bien proche… Je ne sais pas pourquoi, mais dévêtu comme ça… Je ne me sentais pas l’envie de le contredire…

    Ulcky : Ne crois pas que je te doive quelque chose le vieux !

    Blam !

    Et voilà qu’un sacré coup sur la tête vient me remettre les idées en place après m'avoir sonné pendant plusieurs secondes…

    Yuan : Mais tu es cinglé ma parole !

    Porco : Grui, Grui… Tu es drôle mais insolant gamin ! Sans moi, tu serais soit mort par la main de ces étranges étrangers ou mort de froid. Grui, Grui …

    Nous avancions vers une étrange cabane cachée dans un amas de bois. D’extérieur, ça sentait le taudis… En tout cas ça fouettait… Mais lorsque que le vieil homme poussa ce qui devait servir de porte, une véritable maison se découvrait devant moi. Mes yeux ne comprenaient pas, il y avait de véritables murs, un plancher digne des plus illustres demeures. Table, chaises, lit… Si l’on faisait abstraction de l’extérieur, c’était comme un mini palace… Et cette douche chaleur…

    Sans m’en rendre compte, je laissais mes mains dévoiler la nouille qui avait repris couleur et taille d’honneur. Comment était-ce possible ?


    Ulcky : Comment as-tu fait le vieux ?

    Blam !

    Me frottant la tête, la baissant, il céda à me répondre en posant le morceau de bois sur lequel j’étais arrivé.

    Porco : Tu es un idiot gamin ! Il y a dehors une richesse incroyable et tu te demandes comment tout cela peut être possible ! Tu n’as rien dans la tête ! A part les ennuis, tu sais créer autre chose ?

    Ulcky : Doucement, je me suis peut-être retrouvé dans une certain situation délicate, mais je suis très doué pour énormément de choses ! Je sais faire… Mmm, me battre, ça compte pas… En plus des fois je perds…

    Yuan : Des blagues ! On est, Mmm, je suis doué pour ça ! Ou me balader… Ou… Eh mais d’ailleurs comment tu chauffes là ? Je n’ai pas vu de fumée sortir…

    Le vieux charpentier avait senti que le nouvel arrivant était un peu étrange… Toujours nu, Ulcky ne sentait plus le besoin de se cacher… Très à l’aise ce gamin…

    Porco : La chaleur est répartie dans des conduits de terre cuite… La fumée est évacuée plus loin pour rester discrète… L’avantage d’avoir une cervelle, c’est de s’en servir ! Idiot que tu es … Je comprends pourquoi tu ne comprends rien ! Grui, Grui…

    Je suis Charpentier ! Et en ce sens je suis bien supérieur à une petite nouille comme toi ! Grui, Grui.


    Yuan : C’est quoi ce métier de merde….

    Blam ! Blam !


    Je saignais… Dur ce coup là … Mais en même temps… Cela semblait hyper intéressant… Un type aussi vieux qui crée de telles merveilles…

    Ulcky : Sinon est-il possible que je passe la nuit ici ? Tu pourrais me parler encore de ses… techniques de créations…

    HRP : Excuse du retard, je n’avais pas vu ta réponse.
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    Un idiot. Non seulement l’avait-il considéré aux premiers abords comme un vif esprit au potentiel caché, mais avait-il aussi décidé d’héberger le pauvre idiot qui se tenait maintenant flambant nu au milieu de sa demeure! Un instant il posait des questions stupide qui ne méritaient qu’une violente claque de la part de Porco, l’instant d’après il balançait son engin à gauche comme à droite et réquisitionnait peu à peu les lieux. Jamais le vieux charpentier n’avait vu un tel imbécile, mais un imbécile curieux. Ce qui, de prime abord, changeait radicalement la situation.

    -D’abord tu vas mettre des vêtements! Gruiii! Puis tu vas te taire un peu, que je puisse te servir une boisson chaude… Bon sang…Gruii!
    -Sinon est-il possible que je passe la nuit ici ? Tu pourrais me parler encore de ses… techniques de créations…

    Le vieux s’arrêta au beau milieu de sa cuisine, s’appuyant sur un mobilier de style 17e, comme pour soutenir le poids de la réplique pourtant si indifférente du garçon qu’il venait de sauver. Son groin fut parcouru d’un frisson, laissant un dernier sentiment s’immiscer dans son organisme. Ce sentiment, il le connaissait, ce pressentiment plutôt. Une émotion autrefois récurrente durant ses grands jours de piraterie, l’odeur de l’aventure comme il l’appelait si bien autrefois. L’odeur de l’action, traînée à la pelle par un jeune homme naïf et inculte aux airs indifférents. Et pour un type sachant reconnaître quarante-trois types de bois simplement en les reniflant, l’odeur ne mentait jamais. Envoyant un gobelet empli de thé au jeune homme, le menuisier vint se poster directement devant lui, agitant son groin au quatre vents tout en faisant frémir sa moustache alors que les paroles pleuvaient de sa bouche.

    -Écoutes bien! Ici, t’es probablement dans la merde! Gruii! Y a probablement toujours un équipage pirate à tes trousses! J’veux bien que tu restes ici. Mais…

    Porco, lentement, réalisa l’absurdité de ses paroles. Qui était-il pour sermonner un pirate? Se faisait-il si vieux? La conversation avait reprit de son sérieux depuis que le pirate avait enfilé un pantalon usé et un chandail de laine miteux. Troublé par ses propres affirmations, Porco décida par lui-même de laisser le jeune homme seul pour l’instant, lui indiquant qu’il pourrait passer la nuit dans sa demeure. Traînant les pieds sur le magnifique bois ciré, Porco rejoignit sa chambre ou il réfléchit longuement.

    Le lendemain, le même menuisier venait ensevelir Ulcky sous une montagne de différents types de bois et d’écorce, alors que le gamin dormait toujours bruyamment.

    -Tu vas m’apprendre tout ces types de bois par cœur et en une journée c’est clair?! Gruii! Bon sang… Pas de chichi surtout hein! Gruii!!
    -Oui mais…!

    BAM
      Ulcky : Oui mais…!

      Mais pourquoi ? J'ai juste demandé un peu d'explication hier... Je ne m'imaginais pas devoir mémoriser des morceaux de bois qui se ressemblaient tous ! Il y en avait de toutes tailles, de couleurs différentes, d'odeurs, de poids, de textures différentes... Les mélanges ne m'aidaient pas. Je ne comprenais pas le réel intérêt à chercher à différencier un bout de bois d'un autre. Deux heures passèrent s'en que je ne m'en rende compte... Indirectement je m’étais pris à l'ordre du vieux bonhomme...

      Yuan : Mais sans déconner, je fais quoi là !

      Je me suis levé pour aller engueuler le vieux cochon. Lui donnant mes explications sur l’intérêt d'un tel travail non demandé, e me suis retrouvé à prendre des tonnes de coups...

      Porco : Pauvre idiot ! Tu veux comprendre mon art, mais tu ne souhaite pas comprendre la base ! Si tu n’es pas content de mes explications, dégage et va chercher bonheur dehors !
      Pour comprendre la finalité de ta création, il faut choisir les bons matériaux. Estime-toi juste heureux d'avoir devant toi un tout petit panel de ce qui existe dans le monde. Alors apprends et tait-toi ! Il ne te reste que jusqu’à minuit. Si tu n'y parviens pas... Tu dégageras !

      Mmm et tu trouveras les noms des différentes essences sur la tranche...


      Et c'est en n'ayant plus rien dis que je me suis exécuté à apprendre... Les heures passaient trop vite, plus je cherchais à apprendre et plus j'oubliais... Le vieux ne se gênait pas pour me rappeler du temps qu'il me restait. Je n’avais même pas pris le temps de manger. Mon ventre criait famine, mais je ne voulais rien entendre de lui...

      11h30 sonna à la vieille horloge du salon.... J'ouvris à nouveau la porte et déposa aussi sournoisement les morceaux de bois sur la tête du maître.


      Ulcky : Vas-y pose moi tes questions !

      Et c'est à ce moment qu'il s’exécuta, il me posa les questions plusieurs fois, me laissant les voir dans un premier temps pour les trouver, les toucher ensuite et pour finir les sentir...
      Nous avions passé 2 heures à faire cela... Je ne savais pas si j'allais devoir partir,...puis...


      Porco : Demain matin 6h ! Nouvelle exercice ! Mange un peu et va dormir... Il te reste encore 6 jours de test, si au bout du ce temps tu réussis mes exercice, je t'apprendrais mon art !
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      -Allez! On bouge! Gruii…

      Un petit-déjeuner? Non! Une douche? Non! Ne serait-ce que le temps de se réveiller? Non plus! Porco avait littéralement jeté le petit bonhomme hors du lit et le tirait désormais par une jambe à travers la maison, n'évitant pas quelquefois de laisser les pattes d'une table ou d'un mobilier rendre son compte au crâne schizophrène et endormi d'Ulcky.

      Une fois la porte de la demeure ouverte, rapide fut l'expulsion de l'apprenti de cette dernière. Maintenant, la corps à moitié enfoui sous les débris qui parsemaient par million le cimetière d'épaves, Ulcky Yuan devait bien être éveillé.

      Porco, à la vue de l'adolescent qui lui rappelait tant bien que mal sa folle jeunesse, ne put réprimer un sourire discret derrière sa moustache. Son groin reniflant les alentours, à la recherche de bois, de problèmes, de danger ou autre, le vieux charpentier sut que la voie était libre pour le jeune pirate qui recouvrait désormais ses esprits après un brutal réveil.

      La seconde épreuve se devait d'être éprouvante.

      Retournant à l'intérieur du bâtiment, Porco en ressortit les mains pleines d'un lourd sac deux fois plus imposant que lui-même. Ne perdant pas de temps, ce dernier ne se retint pas de l'envoyer directement en plein sur la tête de son jeune apprenti. Tout les moyens étaient bon pour en faire un rigoureux charpentier.

      -Il y a là dedans tout les outils qu'un charpentier avertit se doit de posséder. Au nord d'ici, à un peu plus d'une dizaine de kilomètres se trouve une décharge de débris du nom de Salvation Mountain. Tu vas enfiler ce sac et t'y rendre à la course, puis revenir! Et ne triche pas, sinon je le saurai!

      Un léger rire suivit d'un frétillement de son groin fusa du vieil homme lorsque Ulcky fut lui-même débalancé par le poids du sac et qu'il tomba à la renverse, sur le dos. Tirant une pipe ainsi qu'une chaise berçante, Porco se préparait à passer une plaisante et relaxante journée.

      -Oui mais…
      BAM
        Ulcky : Oui mais…

        BAM !

        Bon la messe était dite. Je ne savais pas comment j’allais parvenir à faire ce chemin avec tout ce fourbi sur le dos. Lui tranquillement, assis à se foutre de ma gueule et moi en train de tirer comme un âne sur le sac. Parfois j’arrivais à le porter sur trois mètres avant de m’éclater en arrière. C’est dans ces moments où je repensais à mon bain d’il y a quelques jours… Il me manquait tant. Cela faisait 2 heures que j’avais commencé et déjà un bon kilomètre de parcouru. A ce rythme… A ce rythme je n’allais jamais revenir … Une dose de testostérone ? Un gain de muscles soudain ou… Jeter un outil ou deux dans le coin… J’y avais pensé, puis je me suis rappelé de la façon dont il reconnaissait les bouts de bois… Mais quand même ! Il y avait quoi là-dedans ? J’ai posé le sac qui n’était qu’à 2 cm du sol, donc autant dire que j’ai laissé le sac me renverser en arrière à nouveau… J’ai enlevé les attaches pour découvrir l’étendue des outils. A l’intérieur, il y avait de tout, ciseaux à bois, masses, réglets, etc… Dit comme ça, ça paraissait léger, mais vu la panoplie qui existait, c’était un sacrée nombre d’outils au final. Puis un mot placé dans le fond…


        « Je t’ai dit de porter le sac, mais rien ne t’empêche d’utiliser les outils en fabricant une chariote et de les mettre dedans petit con ! »

        Il s’en est suivi toute une description des outils et de leurs utilités. En moi se mis à monter une chaleur intense… J’avais envie de planter les outils dans le croupion du gros…

        Yuan : Mais merde quel gros bouffon ce porc !

        Bon à la guerre comme à la guerre… Le temps de lire le tout, une autre heure était déjà passée. Dernière solution, faire comme le charpentier disait et espérer revenir pas trop tard… Heureusement, autour de moi, il y avait assez de bois pour créer ce qu’il fallait. J’ai d’abord commencé par prendre tout et n’importe quoi pour faire la base du chariot. L’ensemble était assez gros pour y mettre tous les objets et j’avais trouvé des roues, certes de tailles différentes, mais des roues pour que je puisse tracter l’ensemble.

        Tada ! Et voilà le travail encore 3h de perdu, mais là j’allais gagner un temps fou ! Me voilà en train de charger les outils pour prendre la route. Ca craquait de ci, de là, mais ça tenait. Enfin… Ca a tenu jusqu'à 500 mètres… Le bois qui avait servi à faire le contenant, avait cédé sous le poids… Du moins certaines planches. D’après leurs couleurs et leurs textures c’étaient des Bois d'amarante, de Padouk et de rose. Donc il fallait que je trouve le même type et ne pas prendre les autres bois tendres… Une heure encore s’écoula, mais là ça tenait ! J’ai commencé ma trotte pour arriver enfin à Salvation Mountain. Lieu de toutes les craintes… Lieu ou Révolutionnaires et forbans se croisaient. D’ailleurs, en voyant ma cargaison, certains regards se posèrent sur moi, ou plutôt sur ma marchandise qui avait une valeur non négligeable sur le marché noir. Normalement j’avais bien assez de temps pour rentrer, mais je sentais que ça n’allais pas être si facile…

        - Voleur : Dis donc gamin, ici ce n’est pas vraiment chez toi, c’est plutôt chez moi. Donc si tu veux repartir vivant, tu repars les mains vides. Compris ou bien ?

        - Yuan : Ou bien rien du tout !

        En passant à côté de lui un vieux coup de pied dans la gorge pour l’étouffer et lui enlever l’envie de revenir me parler. Mais il n’était pas seul. Ses copains voulaient eux aussi la même chose et c’est une tournée d’attaques qui me venait dessus… Je ne pouvais pas lâcher le chariot et il fallait que je fasse vite le tour pour repartir. J’esquivais les attaques, mais le chariot en prenait aussi pour son grade. Et sous l’énervement… J’ai lâché le tout et j’ai fini les mecs à coups de poings et de pieds…

        Il fallait faire le retour, mais aussi réparer encore le chariot…et me reposer… Plein le cul de cette journée ! Dodo et on verra demain… La nuit passa lentement, trop… J’ai été souvent réveillé par d’autres voleurs nocturnes et ma colère ne faisait que grandir, l’énervement avec… En plus, la nuit je ne pouvais rien faire pour réparer la barque sur roue…
        Mais enfin le soleil se leva et je me suis empressé de réparer la chose et reprendre la route. C’est vers les 9h du matin que j’ai retrouvé le vieux cochon… J’étais exténué, j’avais mal dormi et peu d’ailleurs. Et là une nouvelle journée de travail allait commencer. Courage ! Encore 4 jours à tenir… Mais ça va être quoi maintenant…

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        -Mouais, bon… Pas terrible ton engin tout d'même… Gruii.

        Mais le pauvre Ulcky n'était pas au bout de ses peines. En effet, le soleil s'était levé, et avec lui de nouveaux travaux attendaient Ulcky. Tous plus difficiles et chiants les uns que les autres. Pourtant, en voyant le triste et fatigué jeune homme revenir vers la maison, laissant derrière lui ses mésaventures, Porco ne put faire preuve que d'une empathie forte, profonde, à l'égard du gamin. Comme quoi, plus les jours avançaient, plus l'on percevait qu'Ulcky Yuan avait la trempe d'un vrai charpentier.

        Et ça, Porco ne pouvait l'ignorer. Ignorer à quel point les mains du jeune homme semblaient apprivoiser le bois, à quel point celui-ci respirait et vivait en sa présence. À en croire ainsi, Ulcky semblait devenir pour Porco, une source d'inspiration renouvelée pour le vieux charpentier.

        Mais rien n'était gagné. Quatre jours encore. Quatre défis.

        -Suis moi, j'ai un truc à te montrer.

        S'engouffrant dans les étendues de dépotoirs du cimetière d'épaves, agitant son groin aux quatre vents , Porco fit signe à Ulcky de le suivre. Rapidement, après un certain temps de marche, les deux charpentiers débouchèrent dans une enclave donnant sur la mer, formée par un amas énorme de paquebots en pièces.

        En fait, ce qui marquait, c'était une colossale figure de proue, reste d'un élégant navire de croisière qui prospérait au centre des immondices et des innombrables pièces détachées du cimetière d'épaves.

        -Maintenant que tu connais les types de bois et les outils d'la charpenterie, j'veux que tu trouves le moyen de reproduire en miniature la jolie figure de proue là bas. Me faut un nouveau bibelot pour le salon. Gruiii!!

        Puis laissant frémir sa moustache au vent qui pénétrait tendrement l'enclave et venait caresser les monticules de dépotoirs. Le soleil matinal, quant à lui venait caresser les courbes de la sirène aux yeux clos qui démarquaient la fine figure de proue. Encadrée de vagues ligneuses, le corps écailleux aux courbes osées se penchant vers le vide. Porco, lui, vint préparer un maigre repas pour le jeune homme, le laissant avec les outils utilisés plus tôt et le bois parsemant les environs.

        SBAAMM!!!

        -Hey j'ai rien dit!!

        -Pas grave tu l'as pensé!

        -…Oui mais!

        SBAAAMM!!!!!!!

          Devant moi, une monstruosité de bois... Oui la description d'origine faisait rêver, mais la réalité était tout autre... Pour ceux qui connaissais pas Porco, on aurait pus imaginer une femme fatal affublée d'écaille, le rêve de tout homme marin qui se respecte. Mais le sens de l'esthétique de l'ancien navire, ou plutôt, de son ancien charpentier était douteux... Les formes généreuses l'étaient bien, mais partout ! A croire que le tronc d'arbre utilisé était millénaire ! C'est simple, la jonction entre les écailles de la sirène et la peau de la femme était un véritable débordement de gras. Ça on pouvait dire qu'il y avait de quoi s'accrocher !
          Le vieux maître avait des goûts bien à lui... Et dire qu'il voulait une telle horreur miniature dans sa demeure... J'avais la tête encore bancale a regarder cette chose. Non pas à cause des coups... Qui me paraissaient de moins en moins violents, mais bien sur l’immondice devant mes yeux. Je me suis d'abords assis pour comprendre les raisons de ce travail. Un objet sexuel devait peut-être se cacher derrière tout ça... Mais là n'était pas la question. Affublé de bois de toutes sortes et d'outils plus complexe les uns que les autres. Je me suis d'abords hâter à trouver un bois facile à travailler. Un bois clair était signe de facilité ! Mais autour de moi, que des planches... Et vue l'épaisseur... C'est une fève de galette des rois qui allait être créé ! Et bien pourquoi pas ?!? Rien n'avait été stipulé...

          Je me suis donc mis à tailler un boudin dans le bois lui donnant un aspect plus proche du poisson rouge que de la sirène. Mais avec le modèle présenté... Bref... Porco n'était pas loin et je me suis donc présenté face à lui. Il examina la chose avant de me l'envoyer comme une balle dans le front... BIM ! Là ça faisait mal...

          Porco : Petit con ! Te moque pas de moi et va travailler !

          Je me suis donc remis à la recherche de bois... C'était difficile de trouver mon bonheur, humm, son bonheur... La figure de proue avait différentes couleurs et je ne me souvenais pas avoir vue un bois si complexe dans le premier test... Je me suis donc approché de l'horreur pour l’examiner. De loin c'était impossible à voir pour moi, mais aussi prêt, cela devenait clair. Il y avait plusieurs essences de bois. Le créateur avait prit le soin de faire un panache pour donner à la partie écaillé un éclat différent du reste du corps. De mon coté je cherchais toujours un moyen d'arriver à mes fins.

          ***** *****

          Ulcky : On doit donc assembler les planches ?

          Yuan : Oui je pense, mais ça va être compliqué de tailler le tout... Et comment assembler les planches sans clou ? Ou colle ?

          Ulcky : Il doit y avoir un "truc".

          Yuan : Oui mai lequel...

          ***** *****


          Une des écailles se détacha, et j'ai pus constater une forme octogonale sur la pièce et sur le corps de la proue. Il semblait que l'architecte avait simplement fait un jeu d’emboîtement. Mais comment était-il possible de les garder aussi solidement emboîté ? Le soleil tapait fort et depuis le début de la journée j'avais entassé plusieurs morceaux de bois. Il y en a deux qui m'ont interpellé... C'était des morceaux identiques à l'origine, mais l'un était resté à l'ombre et l'autre avait pris le soleil et donc la chaleur. Ce constat m’avait montré une chose, la chaleur faisait rétrécir le bois, donc l'humidité la faisait gonfler ! Et si l'effet pouvait durer assez longtemps pour donner l'illusion... Cela serait parfait !
          J'ai repris le travail au début en taillent dans un morceau "convenable" la base de la bête. Mine de rien je m'y suis repris à 10 fois avant d'avoir quelques choses de bien. Ensuite j'ai pris les morceaux nécessaires pour créer les écailles et mettre en place la technique. Les heures passaient et j'avais à peine touché à mon plat. Mais une chose me frappa pendant quelques secondes. Je ne pensais même plus au danger qui m'avait amené ici... étrange sensation... Je vous le dis.
          Les morceaux tenaient entre eux et j'ai plongé le tout dans l'eau pour faire gonfler "la chose". Émerveillement total puisque les formes généreuses prenaient encore plus d’ampleurs ! Il faisait encore jour, que mon travail était fini. Je n'avais plus qu'a allé le présenter...


          ***** *****

          Yuan : On le présente comme il nous le fait ?

          Ulcky : Quelle question, on se doit de lui faire honneur !

          ***** *****


          Envoi express dans ta gueule !

          Voici le nom de l technique que je venais d'inventer pour lui lancer son jouet dans la face ! Mais le bougre avait bien des réflexes et il attrapa l'objet très, trop facilement... Mais au moment où il voulait m'en coller une, ses yeux s'écarquillèrent devant l'objet et c'est tout heureux qui contempla mon travail... Il reprit ensuite un ton plus solennel, une petite quinte de toux après il me dit.

          Porco : Pas mal gamin, mais c'est pas parfait ton histoire... Grui... Bon passons à la suite...

          Puis son pantalon tomba rendant le cochon tout rouge... En effet pendant sa petite absence de bonheur, je m’étais amusé a coupé ses boutons. Je riais discrètement, mais pas assez pour cacher que j’étais l'instigateur de la farce... Et c'est bien avant l'annonce de mon prochain défi que j'ai pris un coup plus violent que les autres, à coup de planche...

          BIM !

          Ulcky : Mais j'ai rien dis....

          Porco : TU EN FAIT TROP GAMIN !
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          -Gruii…Hmmm… Joli boulot faut dire…

          Bien entendu, Porco n’avait pas prononcé ces mots devant Ulcky qui se trouvait dans une pièce adjacente, mangeant un copieux repas après sa dure journée de travail. Le vieux charpentier quant à lui, venait de poser le bibelot sur le dessus d’un des multiples mobiliers qui pullulaient l’intérieur de sa demeure.

          Reprenant place à l’extérieure sur sa chaise berçante, le vieux sortit une vieille pipe qu’il avait lui-même taillé et y inséra du tabac auquel il mit feu. Jetant un regard circulaire aux environs de la maison, quel ne fut pas sa surprise d’apercevoir un jeune homme surgir de derrière un monticule de détritus en courant. Le jeune homme il le connaissait, c’était un vieux copain qui travaillait au magasin général de l’autre côté de l’îlot de pièces détachées qu’était le cimetière d’épave, là où la majorité de la population de cet îlot-ci avait élu domicile. Porco, lui, s’était retiré plus loin pour pouvoir profiter en priorité d’un meilleur choix de bois en tout genre. Mais voilà que le bonhomme qui arrivait à la course (il devait courir depuis un peu plus loin que Salvation Mountain vu son état de fatigue) venait à la rencontre du vieux Porco, un message urgent à délivrer.

          -Ep Porco! Y sont un équipage au grand complet à vouloir la tête de ton protégé. Au début personne n’aurait pu les renseigner mais depuis son passage pas mal remarqué près de Salvation Mountain, tout le monde le connais et ça a pas prit deux heures que les habitants avaient donné ta position et celle de ton p’tit aux pirates. Ils seront ici dans pas plus que trois heures!

          C’est avec amertume que Porco renvoya chez lui le messager bienveillant qui fut triste de ne pas se faire offrir un verre d’eau. Le charpentier quant à lui urgea Ulcky de se bouger, lui donna un sac empli d’un tas d’outils, le même que celui de la traversée de Salvation Mountain par le jeune pirate, puis le bombarda d’instructions précises.

          -Cours jusqu’à la baie la plus proche Ulcky! Cours et construit nous un bateau pour fuir d’ici rapidement! Il n’a pas à être le plus rapide, il n’a pas à être le plus élégant, il n’a pas à être le plus gros, il n’a qu’à être fait par toi. Car tu es charpentier Ulcky Yuan! Tu es le plus beau des bateaux! Alors vas et fait en sorte que l’on vogue avant que ces pirates de malheur ne nous rattrape!

          Alors qu’Ulcky partait à la course, le vieux charpentier se retira dans sa demeure, pour dire un dernier adieu envers toutes ses créations, puis s’attela à son propre ouvrage. Ayant toujours cru que ses vieilles aventures sur Grand Line le rattraperaient un jour, le vieux avait bel et bien prévu un jour devoir s’échapper en vitesse. Aussi bien paqueta-t-il ses affaires importantes mais aussi activa-t-il un système de défense qu’il avait conçu de nombreuses années auparavant. Et ce système, Ulcky l’avait remarqué très rapidement lors de son entrée chez le vieux Porco, c’était bien sûr le système de chauffage qui circulait dans les tuyaux en terre cuite!

          En effet, la vapeur chaude qui circulait dans toute la maison par ce système, si bien relâchée par de nombreuses ouvertures dans la tuyauterie, pouvait provoquer une déflagration de vapeur chaude pouvant se débarrasser efficacement d’un équipage pirate entier, comme le requerrait la situation.

          Le vieux s’arma d’une clé anglaise, puis attaqua la lourde tâche. Pourvu qu’Ulcky termine le navire à temps si le plan du vieux venait à être inefficace!
            La panique, voilà comment on pouvait imager cette situation. Porco me mis encore ce sac sur le dos… Et comme la dernière fois, j’étais incapable de le soulever. Facile pour lui mais une épreuve de plus pour moi. J’avais beau me triturer la tête, aucune solution… Il fallait que je prenne ce qui était utile, rien de plus… Mon sac est devenu bien plus léger et facile porter. J’ai pu prendre mes jambes a mon cou en ayant l’arrière goût amère d’abandonner le vieux charpentier, qui, pour je ne sais quelle raison, m’aidait. Nous avions passé peu de temps ensemble et le voilà à sacrifier sa maison, ses amis sans doute et surtout sa vie. Mais elle était entre mes mains, indirectement, à présent. Je devais nous sortir de là grâce a ce qu’il m’avait apprit. Arrivé au large, un nouveau challenge ce posa devant moi. Fabriquer un bateau d’accord, mais il ne m’avait jamais expliqué comment… Je n’avais que trois heures apparemment, mais surtout je ne voyais pas comment construire un tel objet en si peu de temps. Je repensais aux planches de bois qui flottaient sur le bord de l’eau… La vision de ces derniers…

            Ulcky : Mais bien sûr !

            Yuan : Un radeau !


            Solution de fortune mais rapide et simple. J’ai pris tout ce que j’ai pu trouver pour assembler le monticule de bois que j’avais amassé en un rien de temps. Chose étrange, mais bien réelle, mon exécution était plus rapide que les autres fois. Comme si le peu de manipulation m’avait donnée une certaine aisance. Je n’avais pas encore idée de la façon de travailler un mât et des voiles, j’ai donc juste attrapé un tronc de bois et des morceaux de tissu d’un ancien navire encore assez viable pour tenir face à un vent plus ou moins violent. Des rames de fortunes et la création était à l’eau et flottait ! J’en avais presque les larmes aux yeux, car avec le temps qu’il me restait je pouvais retourner aller aide Porco et ça c’était …

            Pirate : Défoncez-moi cette planche à pain !

            C’est ce que j’ai entendu après mes quelques pas de sprint. Mon élan fut stoppé net… Et dans mon dos trois hommes en train de détruire ce que j’avais mis tant de temps à construire… Je tremblais un peu, la peur ou la colère ? Je ne savais pas. Je me suis retourné et j’ai constaté que c’étais les hommes de mon chère capitaine de la mort. J’ai repris une allure plus sympathique en faisant abstraction de l’acte fait plus tôt.

            Ulcky : Salut les gars ! Et bien pourquoi faire ça, c’est pas cool. Je vous croyais parti chercher un plus gros poisson. Enfin un vrai butin de pirate…

            Pirate : Ne te fatigue pas, notre navire est détruit avec tes actes et notre capitaine ne va pas te laisser partir ainsi. Dans ton malheur tu as une chance, ce n’est pas nous qui allons te tuer… Le capitaine veut le faire personnellement….


            Gloups… C’était bien ma gorge qui ce serait… Comment me sortir de là ? A trois contre un… Je n’étais pas gauche en baston, mais quand même ! C’était des pirates ! Et moi un pauvre gamin… Mais Porco comptait sur moi. Ils se sont jetés sur moi. J’ai suivi cette course vers eux dans l’espoir d’arriver à créer un miracle. Plus nous nous rapprochions et plus je me demandais comment j’allais m’en sortir… Etait-ce une folie de ce jeter ainsi sur eux ? Sans doute, toujours est-il qu’a deux mètres de leurs sabres… J’ai trébuché… Je me suis lamentablement éclaté par terre juste devant eux. Par chance, ils n’avaient pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait et ils se sont prient les pieds sur moi pour tomber à leurs tour… Action cocasse et inespéré. J’avais les épaules un peu en vrac et en me retournant j’ai constaté que l’un d’eux c’était planté une lame dans la jambe. La douleur le faisait crier et les deux autres ne savaient pas trop quoi faire. Leur colère c’est donc focalisé sur moi. Un coup de lame, deux, trois. Je reculais acculé le dos au sol et les jambes écartés en priant pour ne pas subir une amputation du troisième membre… Une planche dépassait du sol et l’un des sabres c’était planté dedans, me laissant le temps de me relever. Un coup de poings dans le menton ! Puis repli ! Un peu sonné il m’en restait qu’un sur le dos pour le moment. Je me suis mis à courir vers l’océan pour ralentir leur mouvement, Etant plus grand je pouvais aller un peu plus loin dans l’eau sans être plus handicapé qu’eux. Profitant de mes planches qui flottaient, je pouvais créer des murs d’eau en claquant la surface pour obstruer la vue du pirate. En voulant réitérer, la chose, le morceau de bois m’avait glissé des mains et est venu obstruer la bouche de mon agresseur… Sonné net ! Trop de chance tue la chance ! Il restait un dernier homme à neutraliser et quand j’ai senti un picotement sur le coté de mon torse… Ce dernier avait eu le temps de planter sa lame… Il était revenu aider son ami et je ne l’avais pas vu venir…

            Au départ j’ai cru ma mort arriver… Puis j’ai repensé à Porco et à tout ce qu’il m’avait appris, tout ce qu’on avait partagé… J’ai eu comme une colère immense qui montait en moi. Et c’était comme résolu à ne pas mourir ou ne pas a voir peur de mourir que j’ai saisi la lame. Il était immobilisé comme moi, mon visage était devenu plus « terrifiant » et j’ai hurlé contre l’homme en me jetant sur lui. Ce dernier reculait et ne savait plus quoi faire… Comme si un animal féroce lui faisait peur. C’est sur une simple fuite… Que cet instant c’est terminé.

            J’ai extirpé la lame, je saignais beaucoup… Mais je n’avais pas fini… Non, Porco m’attendait… Je me devais de créer le navire qu’il m’avait demandé. En repensant à mes épreuves j’ai repensé au dernier et à la reproduction de la sirène… Cette sirène venait d’un bateau qui avait subit de lourds dégâts sur la coque. Mais pas ailleurs… L’idée était simple ! Trouver une coque de noix qui demandait juste de reboucher les trous dans sa coque !!! On ne dit jamais deux sans trois ? J’avais mon dernier espoir en en face de moi, caché sous un monticule de planche. Je me suis donc hâté à reprendre les flancs du petit bateau pour ne pas qu’il prenne l’eau. Une fois à l’eau, j’étais aux anges ! Il flottait parfaitement, j’avais même pu reprendre les rames et la voile sur mon ancienne réalisation.

            Et puis après… Je me suis sentit très fatigué… Tien… si je dormais un peu… Dans ce bateau…
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            La porte de la maison désormais pratiquement vide du vieux Porco s’ouvrit lentement en grinçant. La pénombre installée dans l’habitation accueillit avec grâce et bonheur la lumière du soleil désormais couchant qui filtrait à travers de la porte entrouverte. Soudain, la lumière projetée sur le magnifique bois ciré de la demeure du vieux charpentier fut obscurcie par l’ombre imposante d’un homme bourru armé d’un sabre. Les vieilles bottes délavées de l’homme vinrent claquer sur le joli plancher alors que la porte s’ouvrait en grand pour laisser le passage à dix autres pirates, tous armés, qui suivaient de près leur capitaine. Le silence qui régnait n’était pas synonyme de l’absence des habitants pour le capitaine O’Neil, mais plutôt pour une embuscade du rusé jeune homme qui lui avait tant nuit il y avait plusieurs jours. On ne se moquait pas du capitaine O’Neil sans en payer le prix, le jeune Ulcky allait y goûter très prochainement. Du moins, c’était ce qu’il croyait.

            -Euh Capitaine? J’crois bien qu’y sont partis, moi…
            -La ferme idiot! Ils sont encore là, je peux le sentir.
            -Oui m’sieur…
            -Oh j’ai entendu un bruit!!

            En effet, un léger sifflement se faisait entendre de la cuisine, mêlé aux craquements anormalement incessants, il perçait la quiétude alarmante de la maison du vieux charpentier qui était vraisemblablement absent.

            -Videz moi de l’huile sur les murs les gars, la maison du vieux par en poussière ce soir.

            Rapidement, les murs se couvrirent du gluant liquide tandis que le capitaine du groupe s’enfonçait dans la maison pour voir d’où provenait le bruit. Allumant furtivement les lumières de la cuisine alors qui brandissait avec véhémence son sabre devant lui. La pièce était vide. Le bruit, quant à lui, semblait émaner de la multitude de tuyaux qui parsemaient les murs et le plafond. Par endroit, d’importantes volutes de vapeur surgissaient de minces fentes dans la tuyauterie, comme sous pression. Intrigué, le capitaine s’en approcha pour réaliser que la vapeur en question était particulièrement brûlante. Le sifflement, qui était similaire à celui d’une bouilloire, se faisait désormais entendre avec force partout dans le bâtiment, faisant naître l’inquiétude chez les pirates qui accomplissait leur besogne pyromane.
            Ce fut alors que le capitaine O’Neil comprit. Mais déjà, il était trop tard.

            ***
            À l’extérieur de la maison, quelques mètres plus loin du bâtiment.


            -Surveillez bien les environs les gars, on doit s’assurer que le vieux et le p’tit connard ne s’échappe pas!
            -Oui m’sieur!

            Le reste de l’équipage du capitaine O’Neil surveillait les alentours de la maison à la recherche de témoins nuisibles ou encore pour accomplir le travail ordonné par le second du capitaine une seconde plutôt. Certains fumaient la pipe, assis sur les typiques débris du cimetière d’épaves. D’autres faisaient la sieste sous les yeux du reste de l’équipage qui, pour certains, jouaient à la balle, au bilboquet ou buvaient du rhum.

            Au final, ce fut lorsque le second de l’équipage qui roupillait remarqua que la maison gonflait anormalement et que le bois de la fondation craquait et se plaignait de sa nouvelle taille qu’il comprit que lui et son équipage était perdu. Dans une immense déflagration gazeuse, la maison et tout son contenu ligneux explosa en mille morceaux. De terribles jets de vapeur brûlante sous pression happèrent l’équipage resté à l’extérieur pour cramer en entier leur épiderme. L’incroyable volute de vapeur se fit voir à des kilomètres à la ronde.

            Après la puissante déflagration, un seul homme de l’équipage pouvait se pâmer d’être toujours vivant, le capitaine O’Neil lui-même. Ce dernier, plus résistant que la moyenne humaine, rampait avec difficulté à travers les débris, à la recherche d’une hypothétique aide. Son corps rougi ne lui répondant plus pour la majorité, le pauvre pirate ne pouvait plus que se fier à son bras affaibli et blessé pour le traîner à travers la triste et morne étendue de débris. Soudain devant lui se postèrent deux bottes aux pointes doublées d’acier. Relevant la tête en geignant, quelle ne fut pas la surprise du faible capitaine de voir en face de lui un vieil homme au nez similaire à celui d’un porc. Ce dernier arborait un frais sourire derrière sa moustache alors qu’il jonglait avec assurance avec une énorme clé anglaise rouge-pompier. Un instant plus tard, le capitaine O’Neil voyageait pour le monde des songes, de nombreuses étoiles tourbillonnant autour de son crâne lui tenant compagnie.

            ***
            Une petite coque de noix quittait la baie avec empressement sous les feux nourris de quelques pirates frustrés qui étaient restés à l’écart de l’explosion qui avait coûté la vie à leur capitaine. Ceux-ci, faute de bateau et par peur de quelques monstres marins, ne pouvaient que regarder s’éloigner, impuissants, le vieux charpentier et son apprenti blessé. Une fois hors de danger, le vieux Porco posa un regard attendrit vers Ulcky qui somnolait tout en serrant sa blessure. Il lui faudrait bientôt trouver un médecin, mais pour l’instant, il ne pouvait imaginer être plus fier de son élève qui les avait sauvé tout les deux. Au final, il était très heureux d’avoir pu suivre son jeune apprenti vers de nouvelles aventures. Le vieux sourit une dernière fois à son petit protégé avant de reposer son regard vers l’horizon. La mer, le silence et un coucher de soleil inoubliable. Rien n’aurait pu briser un si beau moment.

            -Hey on est où là?
            BAM!!