L’île du karaté… Je connais ce nom, on m’en a déjà parlé… Mais où ? Quand ?...
Ah oui ! C’était lorsque j’ai rencontré cet homme sur mon île natal il y a 2-3 ans. Wohrwelch je croie. Qu’est-ce qu’il m’avait dit déjà ? Que c’était un bon endroit pour s’entrainer ? Boarf, j’sais plus trop, je n’avais pas bien entendu ce qu’il m’avait dit…
Bref, je me retrouve donc sur cette île qui, au premier coup d’œil parait normal… Mais quand on regarde un peu mieux, on se rend vite compte qu’à chaque coin de rue, il y a au moins une personne habillé tout en blanc avec une ceinture de couleur. Même certains enfants sont vêtus de cette manière. Tous des combattant donc.
Histoire de ne pas me faire harceler de question, j’ai mis une cape sur mes ailes. Comme ça, personne ne m’interpèle et c’est franchement reposant. Nan parce que ce coup ci, je n’ai pas vraiment envie qu’on m’emmerde. J’suis fatiguée de mon voyage et j’ai faim. Je cherche donc un lieu ou aller satisfaire mon estomac. J’arrive à trouver quelque chose d’abordable assez rapidement. La nourriture est juste mangeable et l’hygiène du lieu... minimum… Ahh, si j’étais riche… Un bon rôti de bœuf… avec une bonne sauce… hum… alors que là, une tranche de jambon avec du riz… Maman ! Comme tes petits plats me manquent !
Pendant que je mâchouille ma tranche de jambon tout en ayant l’image du rôti dans la tête, un homme en kimono débarque dans le bar.
-Hey, les gars ! Le Dojo Hinata fait une démonstration et en plus ils organisent un concours ! Le vainqueur remportera 10 000 Berrys ! Venez vite !
10 000 B… De quoi manger un rôti ? Un bon rôti ? Non, non Izya ! De quoi continuer ton voyage ! Bon, aller, ça m’a l’air intéressant dans tous les cas. Et puis, ça ne peut pas me faire de mal ! Enfin, si, ça peut faire mal… Mais on n’apprend rien en restant passif ! Aller, hop ! Je fini ce bout de gras et en piste… En piste… Elle est où, la piste ? Bon, tentons la chance, si ça se trouve, y va y avoir un flux de gens qui se dirige à l’endroit de l’événement ! Je franchi donc la porte de l’auberge et… Personne.
*NAAAAN sont déjà tous parti !*
J’avance un peu dans les rues, tentant de repérer un semblant de bruit.
- Ooooooh !
Ah ! Ça doit être par là.
- OUUUUUUUUUUUUUUUH OUUUUUH !
Oui, ça doit vraiment être par là. Et effectivement, je me retrouve vite dans une foule de gens autours d’un ring surélevé. Un pauvre mec super large d’épaule, me faisant un peu penser à Adrienne Ramba, vient de se faire rétamer par un petit bout de jeune tout fin… Assez impressionnant à voir ça. Comme quoi, tout le monde peut gagner. Tiens, un autre homme monte sur le ring et, à côté du ring, il y a un espèce de stand où l’on peut s’inscrire et se préparer. D’ailleurs, après ce match, la file de volontaire qui attendait devant le gérant du stand vient de grandement diminuer. Bon, j’vais quand même regarder la totalité d’un match de ce gringalet qui à l’air de tout rafler avant de m’inscrire, ce sera plus prudent.
L’homme qui vient d’arriver fonce sur le champion tête baissée, dans l’intention de le prendre par la taille pour le porter et surement le jeter à terre. En une gracieuse pirouette d’esquive, le jeunot se retrouve sur le côté droit du bourrin et soulève sa jambe pour lui écraser dans le dos. Le « taureau » est stoppé net et se retrouve à plat ventre au sol, le souffle coupé. Afin de marquer sa victoire, le jeune homme met son pied droit sur le dos de son adversaire et lève les bras en l’air pour exciter la foule. Mais ce n’est pas fini ! Enfin si, mais l’homme à terre tente un retournement de situation : dans un rugissement de rage, il réussit à se mettre de coté et à diriger ses mains vers la cheville gauche du vainqueur invaincu, vainqueur invaincu qui prend appuis sur sa jambe droite pour passer dans le dos du perdant qui pousse un cri de stupeur et de douleur à cause du poids temporaire que doit supporter son flanc droit.
Je regarde encore trois autres match : à chaque fois, le jeunot, surnommé le serpent par les spectateurs, gagne grâce à sa vitesse et son agilité. En gros, il utilise à peu près les mêmes atouts que moi lors des combats, sauf que moi, je n’ai pas tant l’habitude que ça de me battre à mains nues… Certes, j’utilise tout mon corps en combat, mais je peux toujours m’appuyer sur mes épées. Du coup, je ne suis pas sûre de gagner. Mais en même temps, qui ne tente rien n’a rien !
Je vais donc me présenter au stand d’inscription afin de me préparer pour ce combat.
- Oh ! Une courageuse ! Très bien, passe derrière pour te débarrasser de tout ton matos inutile et te changer !
- Me… Changer ?
- Bah, tenue conventionnelle oblige !
Et oui, je n’avais pas vraiment fait attention mais tout les gens qui combattent porte la même chose : ce fameux kimono blanc…
- Euuh… C’est vraiment…
- OUAIIIIIIIIS !!! LE SERPENT, LE SERPENT ….
- Aller, dépêche toi ! Sinon on va manquer de concurrent !
Et sur ces mots, il me pousse à l’intérieur de la tente. Là, une jeune fille m’accueil avec un grand sourire en me saluant. D’un simple coup d’œil, elle me tend un kimono qui a l’air d’être à ma taille. Je le regarde et m’intéresse plus particulièrement au dos de la chose… Pas moyen que je puisse le mettre avec mes ailes. Histoire que les deux trois autres concurrents entrain de se préparer derrière les différents rideaux de séparations ne m'entendent pas, je me penche près de l’oreille de la demoiselle.
- Hum… Vous n’auriez pas quelque chose qui laisse le dos nu ?...
Elle me regarde d’un air septique qui laisse paraitre son incompréhension.
- Heuu, oui, j’ai peut-être quelque chose mais pas ici… Donc à moins que vous ayez une bonne raison, faudra se contenter de cela, même si, je vous l’accorde, ce n’est pas très esthétique.
Sans répondre, je soulève légèrement ma cape sur le coté de manière à lui montrer un bout d’aile. Voyant qu’elle ne comprend toujours pas, je perds patience et enlève carrément ma cape pour dévoiler ma paire d’aile. Les hommes dans mon dos sont plus rapides que mon interlocutrice pour comprendre.
- La vache ! Regardez les gars ! C’est un ange !
S’en suit les éternelles questions comme « C’est des vrai ? » « Est-ce que tu peux voler ? »… Et moi, blasée entrain de leur répondre « oui », « non », « non », « oui »… Mais au moins, la jeune femme a compris et avant qu’elle n’imite les hommes, j’insiste pour qu’elle aille me chercher ce que je lui ai demandé. Forcement, elle ne trouve le modèle qu’en noir, du coup, j’aurai vraiment tout pour attirer l’attention sur moi !
*Je ne serai donc jamais tranquille…*
La tente se vide et se remplit et les nouveaux prennent la relève niveau questions de ceux qui partent… J’arrive à tenir cinq minutes chrono, pas une seconde de plus, avant piquer une crise de nerf. Attrapant une de mes épées que j’avais laissées dans un coin, je menace le petit rassemblement en face de moi :
-Le prochain qui me pose UNE question, je lui découpe la langue ! C’est clair ?!
Le problème c’est les nouveaux qui n’ont pas été avertis, du coup, même si le flot de questions s’arrête un temps, il finit par reprendre trop vite à mon goût. Heureusement, l’appel du combat me sauve.
Dès mon entrée sur le ring, des murmures s’élèvent de la foule, de quoi m’agacer, certes, mais là, je me concentre. J’oublie tout ce qui se passe hors du ring, je ne vois que mon adversaire. Je l’ai vu combattre, je sais à quoi m’attendre. La première opportunité qui se présentera pourra être décisive.
Nous faisons le tour du ring, face à face. Les secondes paraissent être des minutes, et les minutes des heures. Chacun retient son souffle, et, lorsque l’attente est à son paroxysme, je finis par courir vers lui, non pas en chargeant, mais en sachant pertinemment qu'il va esquiver, et son esquive je veux qu’elle soit à ma droite, alors je cours en visant son épaule gauche. Malheureusement, n’étant pas habituée à courir sur un truc mou, je m’appuie un peu trop sur ma cheville droite et perds mon équilibre pendant ma course, m’affalant sur le sol… Quel démarrage de merde ! Mon adversaire, toujours aussi vif malgré le nombre de combat qu’il a enchaîné, profite de l’opportunité pour me plaquer sur place. J’arrive à me retourner tout juste pour amortir le coup avec mes mains et à utiliser sa force pour me faire rouler un peu plus loin histoire de pouvoir me relever.
Bon, maintenant, on passe aux choses sérieuses. Le jeune homme, n’a pas attendu que je sois sur pied pour tenter de me remettre à terre avec un coup de pied venant de la droite. J’arrive à esquiver son coup grâce à une roulade qui m’emmène dans son dos et me permet de riposter par un magnifique croche de son pied d’appui. Cette fois c’est lui qui mange le tatami !
Pendant que je me relève enfin, il roule loin de moi. Je n’attends pas et cours vers lui, tentant de le frapper au visage avec mon point, mais il réussit à me bloquer et se remet enfin debout. Histoire de pouvoir me remettre en garde loin de lui, je lui fais le coup du « saut de main arrière mon pied dans ta gueule », mais il arrive à l’esquiver de justesse. Et alors même que je retombe sur mes pieds, il est déjà sur moi et se prépare à me renvoyer valser avec un uppercut. J’arrive à l’esquiver en enchaînant un nouveau saut de main arrière et cette fois mon pied arrive bien dans sa gueule, le mettant à terre.
J’en profite pour reprendre un peu mon souffle pendant qu’il est sonné sur le sol. Lorsqu’il commence à rebouger je m’avance vers lui en pensant que c’est terminé, mais pas du tout : dès que je suis à porter, il me fait le coup du croche pieds et je me retrouve à terre. Le choc me coupe la respiration pendant une seconde, le temps que le serpent se remette sur ses pieds et que je sois à sa merci. Avant qu’il ne m’attaque j’arrive à m’éloigner suffisamment pour revenir à la position debout, fatiguerai-t-il lui aussi ?
Ah, non… Je me prends son crochet du droit en plein poire. Bon, là, ça commence à bien faire ! Marre de me faire taper dessus ! Je remonte mon genou sur mon ventre et je détends ma jambe rapidement vers son ventre mon pied arrive à destination, mais un peu trop bas apparemment… J’croie que j’ai dérapé sur ses bijoux de famille. Bon bah, pour le coup, il est vraiment K.O cette fois !
-L’ANGE, L’ANGE, L’ANGE…
Ah, tient, c’est vrai qu’on n’était pas seul ! Histoire d’être un peu fair play, je vais voir mon adversaire pour m’excuser de ce coup qui n’était pas voulu (ou alors c’était inconscient… mais ça je le dis pas !). Il me dit que c’est de sa faute, qu’il a voulu sauté pour éviter le coup… Mouais, il ne sait pas mentir, mais il est mignon. Bref, il finit par descendre du ring, je vais pour le suivre mais les organisateurs m’arrêtent.
- Non, non, maintenant que tu as gagné, tu es la nouvelle championne à vaincre ! Aller, en piste, sinon pas de berrys !
- Que ? Hein ???
Et voila comment je me suis faite enrôlée dans ce stupide tournoi… Heureusement, le seul véritable adversaire potable était le serpent. Enfin, j’ai quand même failli perdre à plusieurs reprises à cause de la fatigue accumulée. Fin bon, plus tard, j’ai apprit que les gens du club n’avait pas le droit de participer à ce concours, ça aurait été trop simple pour eux ! Enfin, ils avaient juste mis le serpent, champion junior du Dojo, histoire de montrer la puissance de leur techniques.
Ah oui ! C’était lorsque j’ai rencontré cet homme sur mon île natal il y a 2-3 ans. Wohrwelch je croie. Qu’est-ce qu’il m’avait dit déjà ? Que c’était un bon endroit pour s’entrainer ? Boarf, j’sais plus trop, je n’avais pas bien entendu ce qu’il m’avait dit…
Bref, je me retrouve donc sur cette île qui, au premier coup d’œil parait normal… Mais quand on regarde un peu mieux, on se rend vite compte qu’à chaque coin de rue, il y a au moins une personne habillé tout en blanc avec une ceinture de couleur. Même certains enfants sont vêtus de cette manière. Tous des combattant donc.
Histoire de ne pas me faire harceler de question, j’ai mis une cape sur mes ailes. Comme ça, personne ne m’interpèle et c’est franchement reposant. Nan parce que ce coup ci, je n’ai pas vraiment envie qu’on m’emmerde. J’suis fatiguée de mon voyage et j’ai faim. Je cherche donc un lieu ou aller satisfaire mon estomac. J’arrive à trouver quelque chose d’abordable assez rapidement. La nourriture est juste mangeable et l’hygiène du lieu... minimum… Ahh, si j’étais riche… Un bon rôti de bœuf… avec une bonne sauce… hum… alors que là, une tranche de jambon avec du riz… Maman ! Comme tes petits plats me manquent !
Pendant que je mâchouille ma tranche de jambon tout en ayant l’image du rôti dans la tête, un homme en kimono débarque dans le bar.
-Hey, les gars ! Le Dojo Hinata fait une démonstration et en plus ils organisent un concours ! Le vainqueur remportera 10 000 Berrys ! Venez vite !
10 000 B… De quoi manger un rôti ? Un bon rôti ? Non, non Izya ! De quoi continuer ton voyage ! Bon, aller, ça m’a l’air intéressant dans tous les cas. Et puis, ça ne peut pas me faire de mal ! Enfin, si, ça peut faire mal… Mais on n’apprend rien en restant passif ! Aller, hop ! Je fini ce bout de gras et en piste… En piste… Elle est où, la piste ? Bon, tentons la chance, si ça se trouve, y va y avoir un flux de gens qui se dirige à l’endroit de l’événement ! Je franchi donc la porte de l’auberge et… Personne.
*NAAAAN sont déjà tous parti !*
J’avance un peu dans les rues, tentant de repérer un semblant de bruit.
- Ooooooh !
Ah ! Ça doit être par là.
- OUUUUUUUUUUUUUUUH OUUUUUH !
Oui, ça doit vraiment être par là. Et effectivement, je me retrouve vite dans une foule de gens autours d’un ring surélevé. Un pauvre mec super large d’épaule, me faisant un peu penser à Adrienne Ramba, vient de se faire rétamer par un petit bout de jeune tout fin… Assez impressionnant à voir ça. Comme quoi, tout le monde peut gagner. Tiens, un autre homme monte sur le ring et, à côté du ring, il y a un espèce de stand où l’on peut s’inscrire et se préparer. D’ailleurs, après ce match, la file de volontaire qui attendait devant le gérant du stand vient de grandement diminuer. Bon, j’vais quand même regarder la totalité d’un match de ce gringalet qui à l’air de tout rafler avant de m’inscrire, ce sera plus prudent.
L’homme qui vient d’arriver fonce sur le champion tête baissée, dans l’intention de le prendre par la taille pour le porter et surement le jeter à terre. En une gracieuse pirouette d’esquive, le jeunot se retrouve sur le côté droit du bourrin et soulève sa jambe pour lui écraser dans le dos. Le « taureau » est stoppé net et se retrouve à plat ventre au sol, le souffle coupé. Afin de marquer sa victoire, le jeune homme met son pied droit sur le dos de son adversaire et lève les bras en l’air pour exciter la foule. Mais ce n’est pas fini ! Enfin si, mais l’homme à terre tente un retournement de situation : dans un rugissement de rage, il réussit à se mettre de coté et à diriger ses mains vers la cheville gauche du vainqueur invaincu, vainqueur invaincu qui prend appuis sur sa jambe droite pour passer dans le dos du perdant qui pousse un cri de stupeur et de douleur à cause du poids temporaire que doit supporter son flanc droit.
Je regarde encore trois autres match : à chaque fois, le jeunot, surnommé le serpent par les spectateurs, gagne grâce à sa vitesse et son agilité. En gros, il utilise à peu près les mêmes atouts que moi lors des combats, sauf que moi, je n’ai pas tant l’habitude que ça de me battre à mains nues… Certes, j’utilise tout mon corps en combat, mais je peux toujours m’appuyer sur mes épées. Du coup, je ne suis pas sûre de gagner. Mais en même temps, qui ne tente rien n’a rien !
Je vais donc me présenter au stand d’inscription afin de me préparer pour ce combat.
- Oh ! Une courageuse ! Très bien, passe derrière pour te débarrasser de tout ton matos inutile et te changer !
- Me… Changer ?
- Bah, tenue conventionnelle oblige !
Et oui, je n’avais pas vraiment fait attention mais tout les gens qui combattent porte la même chose : ce fameux kimono blanc…
- Euuh… C’est vraiment…
- OUAIIIIIIIIS !!! LE SERPENT, LE SERPENT ….
- Aller, dépêche toi ! Sinon on va manquer de concurrent !
Et sur ces mots, il me pousse à l’intérieur de la tente. Là, une jeune fille m’accueil avec un grand sourire en me saluant. D’un simple coup d’œil, elle me tend un kimono qui a l’air d’être à ma taille. Je le regarde et m’intéresse plus particulièrement au dos de la chose… Pas moyen que je puisse le mettre avec mes ailes. Histoire que les deux trois autres concurrents entrain de se préparer derrière les différents rideaux de séparations ne m'entendent pas, je me penche près de l’oreille de la demoiselle.
- Hum… Vous n’auriez pas quelque chose qui laisse le dos nu ?...
Elle me regarde d’un air septique qui laisse paraitre son incompréhension.
- Heuu, oui, j’ai peut-être quelque chose mais pas ici… Donc à moins que vous ayez une bonne raison, faudra se contenter de cela, même si, je vous l’accorde, ce n’est pas très esthétique.
Sans répondre, je soulève légèrement ma cape sur le coté de manière à lui montrer un bout d’aile. Voyant qu’elle ne comprend toujours pas, je perds patience et enlève carrément ma cape pour dévoiler ma paire d’aile. Les hommes dans mon dos sont plus rapides que mon interlocutrice pour comprendre.
- La vache ! Regardez les gars ! C’est un ange !
S’en suit les éternelles questions comme « C’est des vrai ? » « Est-ce que tu peux voler ? »… Et moi, blasée entrain de leur répondre « oui », « non », « non », « oui »… Mais au moins, la jeune femme a compris et avant qu’elle n’imite les hommes, j’insiste pour qu’elle aille me chercher ce que je lui ai demandé. Forcement, elle ne trouve le modèle qu’en noir, du coup, j’aurai vraiment tout pour attirer l’attention sur moi !
*Je ne serai donc jamais tranquille…*
La tente se vide et se remplit et les nouveaux prennent la relève niveau questions de ceux qui partent… J’arrive à tenir cinq minutes chrono, pas une seconde de plus, avant piquer une crise de nerf. Attrapant une de mes épées que j’avais laissées dans un coin, je menace le petit rassemblement en face de moi :
-Le prochain qui me pose UNE question, je lui découpe la langue ! C’est clair ?!
Le problème c’est les nouveaux qui n’ont pas été avertis, du coup, même si le flot de questions s’arrête un temps, il finit par reprendre trop vite à mon goût. Heureusement, l’appel du combat me sauve.
Dès mon entrée sur le ring, des murmures s’élèvent de la foule, de quoi m’agacer, certes, mais là, je me concentre. J’oublie tout ce qui se passe hors du ring, je ne vois que mon adversaire. Je l’ai vu combattre, je sais à quoi m’attendre. La première opportunité qui se présentera pourra être décisive.
Nous faisons le tour du ring, face à face. Les secondes paraissent être des minutes, et les minutes des heures. Chacun retient son souffle, et, lorsque l’attente est à son paroxysme, je finis par courir vers lui, non pas en chargeant, mais en sachant pertinemment qu'il va esquiver, et son esquive je veux qu’elle soit à ma droite, alors je cours en visant son épaule gauche. Malheureusement, n’étant pas habituée à courir sur un truc mou, je m’appuie un peu trop sur ma cheville droite et perds mon équilibre pendant ma course, m’affalant sur le sol… Quel démarrage de merde ! Mon adversaire, toujours aussi vif malgré le nombre de combat qu’il a enchaîné, profite de l’opportunité pour me plaquer sur place. J’arrive à me retourner tout juste pour amortir le coup avec mes mains et à utiliser sa force pour me faire rouler un peu plus loin histoire de pouvoir me relever.
Bon, maintenant, on passe aux choses sérieuses. Le jeune homme, n’a pas attendu que je sois sur pied pour tenter de me remettre à terre avec un coup de pied venant de la droite. J’arrive à esquiver son coup grâce à une roulade qui m’emmène dans son dos et me permet de riposter par un magnifique croche de son pied d’appui. Cette fois c’est lui qui mange le tatami !
Pendant que je me relève enfin, il roule loin de moi. Je n’attends pas et cours vers lui, tentant de le frapper au visage avec mon point, mais il réussit à me bloquer et se remet enfin debout. Histoire de pouvoir me remettre en garde loin de lui, je lui fais le coup du « saut de main arrière mon pied dans ta gueule », mais il arrive à l’esquiver de justesse. Et alors même que je retombe sur mes pieds, il est déjà sur moi et se prépare à me renvoyer valser avec un uppercut. J’arrive à l’esquiver en enchaînant un nouveau saut de main arrière et cette fois mon pied arrive bien dans sa gueule, le mettant à terre.
J’en profite pour reprendre un peu mon souffle pendant qu’il est sonné sur le sol. Lorsqu’il commence à rebouger je m’avance vers lui en pensant que c’est terminé, mais pas du tout : dès que je suis à porter, il me fait le coup du croche pieds et je me retrouve à terre. Le choc me coupe la respiration pendant une seconde, le temps que le serpent se remette sur ses pieds et que je sois à sa merci. Avant qu’il ne m’attaque j’arrive à m’éloigner suffisamment pour revenir à la position debout, fatiguerai-t-il lui aussi ?
Ah, non… Je me prends son crochet du droit en plein poire. Bon, là, ça commence à bien faire ! Marre de me faire taper dessus ! Je remonte mon genou sur mon ventre et je détends ma jambe rapidement vers son ventre mon pied arrive à destination, mais un peu trop bas apparemment… J’croie que j’ai dérapé sur ses bijoux de famille. Bon bah, pour le coup, il est vraiment K.O cette fois !
-L’ANGE, L’ANGE, L’ANGE…
Ah, tient, c’est vrai qu’on n’était pas seul ! Histoire d’être un peu fair play, je vais voir mon adversaire pour m’excuser de ce coup qui n’était pas voulu (ou alors c’était inconscient… mais ça je le dis pas !). Il me dit que c’est de sa faute, qu’il a voulu sauté pour éviter le coup… Mouais, il ne sait pas mentir, mais il est mignon. Bref, il finit par descendre du ring, je vais pour le suivre mais les organisateurs m’arrêtent.
- Non, non, maintenant que tu as gagné, tu es la nouvelle championne à vaincre ! Aller, en piste, sinon pas de berrys !
- Que ? Hein ???
Et voila comment je me suis faite enrôlée dans ce stupide tournoi… Heureusement, le seul véritable adversaire potable était le serpent. Enfin, j’ai quand même failli perdre à plusieurs reprises à cause de la fatigue accumulée. Fin bon, plus tard, j’ai apprit que les gens du club n’avait pas le droit de participer à ce concours, ça aurait été trop simple pour eux ! Enfin, ils avaient juste mis le serpent, champion junior du Dojo, histoire de montrer la puissance de leur techniques.
