Une journée comme une autre, une auberge comme une autre et des citadins on ne peut plus normaux. La routine par excellence, alors que j’voyage de plus en plus, celle-ci reprend le dessus. C’est mauvais ça. Quelques minutes après avoir monté les quelques marches que j’me retrouve en face à face avec une porte en bois humide. J’tourne lentement la poignée, celle-ci semble freiner à cause du manque d’huile à l’intérieur du mécanisme. J’ai déjà vu pire… J’ouvre la porte tout doucement afin d’éviter de lui abréger ses souffrances. Un léger couinement laisse présager une rouille avancée sur les joints. Pas celui qu’on fume jusqu'à se sentir bien, qu’on soit d’accord ? J’n’ai pas tête à ça aujourd’hui. C’est le jour « Remise en question ». Un pied, deux pas, me v’là à l’intérieur de ma piaule. Les murs sont craquelés, les fenêtres ne laissent plus passer la lumière ; il fait nuit uniquement dans cette pièce et le lit à l’air très… je n’dormirais pas dessus se soir. Il y a aussi une table, une table qui penche sur un côté. Et une chaise par la même occasion, qui se rapproche plus d’un tapis de fakir qu’un bon siège relaxant. J’en profite pour retirer ma veste et la poser délicatement sur le dossier. J’attrape ma cravate que je desserre un tant soit peu. J’déboutonne les avant-bras de ma chemise puis je la retrousse jusqu'à un peu plus bas des coudes.
Quelle journée de merde, l’ennui commence à me gagner. Pas l’temps de démoraliser Justino’. J’m’approche des « fenêtres » puis je les ouvre pour laisser passer un bon courant d’air… chaud. Insupportable cette chaleur mais à quoi bon réfléchir sans avoir le moindre soufflement de vie, le moindre contact avec l’extérieur. Prêt à tourner en rond pendant des heures ? Non pas vraiment, je n’suis pas du style à dépenser mon énergie là-dedans. J’me retourne et je m’assoie sur la fameuse chaise en bois. La tête dans le creux des mains et l’esprit qui voyage vers de nouveaux horizons. Quoi répondre à cette fameuse question : « Comment transformer ce jour en un jour meilleur ? ». J’entends les bruits des rires et des chants au rez-de-chaussée de l’immeuble, beaucoup de monde en pleine après-midi, bande d’alcooliques ! Je fais semblant de me lever mais j’renonce. C’n’est pas l’heure Justino ! Il faut occuper ses journées autrement qu’au bar.
La volonté est si forte qu’une nouvelle idée prend le dessus. Et si j’passais juste devant l’tavernier et ses bouteilles sans m’arrêter ? Puéril Justino, une feinte comme ça ne marchera pas avec ton « moi-intérieur ». J’me caresse le menton, geste signifiant que j’suis en pleine méditation et qu’il ne faut pas me déranger. Sinon quoi ? Sinon rien. Alors que faire quand c’est le néant ? Tout d’abord on pense à un tas de truc, moi ce à quoi j’pense là, c’est quand j’serais un putain de riche, le style de mec qu’a plus de berrys que les berrys en ont. Costard haut de gamme, cigare à la bouche et des superbes crayons pour signer des documents. Ce style de vie me monte de plus en plus à la tête. J’en prends la position, je pose mes pieds sur la table tout en croisant les jambes. J’me balance comme un cow-boy de far-west. J’sors le vieux crayon que j’ai dans ma poche intérieur de costard puis j’me le mets à la bouche. J’essaie de crapoter tant bien que mal en imaginant tout les berrys qui me tombent dessus, une avalanche, un éboulement, une pluie torrentielle. J’imagine tellement bien cette ambiance que j’dérive sur le délire mafia and cie. La fumée qui s’émane de mon crayon de papier et qui prends le dessus sur l’oxygène. Petrichov et Pedro, mes hommes de mains qui sont respectivement à gauche et à droite de la porte. Les bretelles en cuir par-dessus la chemise qui servent de rangement pour deux armes de poings, deux bon gros revolvers.
Et à partir de là, on pense généralement à comment faire pour se retrouver dans une telle situation. Là tu obtiens ton but, ce que pourquoi tu es encore en vie. Alors voilà, j’ai le choix. Cambriolage, vol, vol à main armé, racket, braquage et toutes les magouilles de fripouilles, pas mal la rime. Bref, j’n’ai pas envie de me bouger l’cul aujourd’hui. Moi aussi j’aimerais bien qu’l’argent arrive tout seul à ma porte, moi aussi je les envie ces putains de tenryuubito.
Du coup quand t’as pas les moyens à ta disposition, ou plutôt que tu t’en donne pas les moyens. En général tu divagues ailleurs. C’est mon cas aujourd’hui, j’devrais aller faire du shopping ? J’devrais aller manger un bon petit plat ? Exactement ! Voilà qui m’sortirais de ma misère d’un jour. Encore une fois, c’est à ce moment où t’es paré à l’action qu’il faut qu’tu vérifie tes comptes bancaires. J’fais mes poches, rien, nada, quedal. Ou comment être blasé en deux minutes, j’ai utilisé ce que j’avais dans cette putain de chambre miteuse. Dernière solution, faire un somme et espérer d’un meilleur lendemain. J’me lève de la chaise, je traîne des pieds jusqu’au lit puis j’m’allonge sur l’ventre, complètement désemparé. Je n’ai pas dit que je n’devais pas dormir là-dessus ? Boarf à quoi bon, au point où j’en suis.
J’fais l’vide. Les oiseaux chantent, les rires sont de plus en plus bruyants, les poissonniers ont la voix de plus en plus grave et les enfants sont encore plus excités. Soudain, un raclement de gorge me fais sursauté, le son est si près que…
J’ouvre l’œil qui n’est pas contre le drap. Que vois-je ? Un perroquet à la con posé sur mon épaule, la tête de traviole’ qui me fixe et qui m’endoctrine chez les alcooliques anonymes. Quelles belles couleurs dans ce ramassis d’ombres noires. Son plumage rouge, bleu, vert et un soupçon de jaune fait qu’il rayonne comme… comme euh j’n’ai pas d’inspiration sur ce coup-là.
Quelle journée de merde, l’ennui commence à me gagner. Pas l’temps de démoraliser Justino’. J’m’approche des « fenêtres » puis je les ouvre pour laisser passer un bon courant d’air… chaud. Insupportable cette chaleur mais à quoi bon réfléchir sans avoir le moindre soufflement de vie, le moindre contact avec l’extérieur. Prêt à tourner en rond pendant des heures ? Non pas vraiment, je n’suis pas du style à dépenser mon énergie là-dedans. J’me retourne et je m’assoie sur la fameuse chaise en bois. La tête dans le creux des mains et l’esprit qui voyage vers de nouveaux horizons. Quoi répondre à cette fameuse question : « Comment transformer ce jour en un jour meilleur ? ». J’entends les bruits des rires et des chants au rez-de-chaussée de l’immeuble, beaucoup de monde en pleine après-midi, bande d’alcooliques ! Je fais semblant de me lever mais j’renonce. C’n’est pas l’heure Justino ! Il faut occuper ses journées autrement qu’au bar.
La volonté est si forte qu’une nouvelle idée prend le dessus. Et si j’passais juste devant l’tavernier et ses bouteilles sans m’arrêter ? Puéril Justino, une feinte comme ça ne marchera pas avec ton « moi-intérieur ». J’me caresse le menton, geste signifiant que j’suis en pleine méditation et qu’il ne faut pas me déranger. Sinon quoi ? Sinon rien. Alors que faire quand c’est le néant ? Tout d’abord on pense à un tas de truc, moi ce à quoi j’pense là, c’est quand j’serais un putain de riche, le style de mec qu’a plus de berrys que les berrys en ont. Costard haut de gamme, cigare à la bouche et des superbes crayons pour signer des documents. Ce style de vie me monte de plus en plus à la tête. J’en prends la position, je pose mes pieds sur la table tout en croisant les jambes. J’me balance comme un cow-boy de far-west. J’sors le vieux crayon que j’ai dans ma poche intérieur de costard puis j’me le mets à la bouche. J’essaie de crapoter tant bien que mal en imaginant tout les berrys qui me tombent dessus, une avalanche, un éboulement, une pluie torrentielle. J’imagine tellement bien cette ambiance que j’dérive sur le délire mafia and cie. La fumée qui s’émane de mon crayon de papier et qui prends le dessus sur l’oxygène. Petrichov et Pedro, mes hommes de mains qui sont respectivement à gauche et à droite de la porte. Les bretelles en cuir par-dessus la chemise qui servent de rangement pour deux armes de poings, deux bon gros revolvers.
Et à partir de là, on pense généralement à comment faire pour se retrouver dans une telle situation. Là tu obtiens ton but, ce que pourquoi tu es encore en vie. Alors voilà, j’ai le choix. Cambriolage, vol, vol à main armé, racket, braquage et toutes les magouilles de fripouilles, pas mal la rime. Bref, j’n’ai pas envie de me bouger l’cul aujourd’hui. Moi aussi j’aimerais bien qu’l’argent arrive tout seul à ma porte, moi aussi je les envie ces putains de tenryuubito.
Du coup quand t’as pas les moyens à ta disposition, ou plutôt que tu t’en donne pas les moyens. En général tu divagues ailleurs. C’est mon cas aujourd’hui, j’devrais aller faire du shopping ? J’devrais aller manger un bon petit plat ? Exactement ! Voilà qui m’sortirais de ma misère d’un jour. Encore une fois, c’est à ce moment où t’es paré à l’action qu’il faut qu’tu vérifie tes comptes bancaires. J’fais mes poches, rien, nada, quedal. Ou comment être blasé en deux minutes, j’ai utilisé ce que j’avais dans cette putain de chambre miteuse. Dernière solution, faire un somme et espérer d’un meilleur lendemain. J’me lève de la chaise, je traîne des pieds jusqu’au lit puis j’m’allonge sur l’ventre, complètement désemparé. Je n’ai pas dit que je n’devais pas dormir là-dessus ? Boarf à quoi bon, au point où j’en suis.
J’fais l’vide. Les oiseaux chantent, les rires sont de plus en plus bruyants, les poissonniers ont la voix de plus en plus grave et les enfants sont encore plus excités. Soudain, un raclement de gorge me fais sursauté, le son est si près que…
Aperrrrro ? Aperrrrro ?
J’ouvre l’œil qui n’est pas contre le drap. Que vois-je ? Un perroquet à la con posé sur mon épaule, la tête de traviole’ qui me fixe et qui m’endoctrine chez les alcooliques anonymes. Quelles belles couleurs dans ce ramassis d’ombres noires. Son plumage rouge, bleu, vert et un soupçon de jaune fait qu’il rayonne comme… comme euh j’n’ai pas d’inspiration sur ce coup-là.
Dernière édition par Justino Bege le Mer 28 Nov 2012 - 15:51, édité 1 fois