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Little Frayeur

Little Frayeur 975358loo

Maman ! Maman ! Aujourd'hui j'ai bien dix ans ! J'ai 120 mois ! C'est beaucoup ! Par contre, je mesure toujours 1 mètre 40, tu crois que je grandirai jusqu'à combien à 200 mois ? Et à 240 ? Hein ? Mon lait ? Faut le boire pour grandir ?


Je sais que c'est pas un facteur important dans la croissance, mais je vais le faire quand même. Berk ! C'est du lait de vache ? Celui de la femme de la plaine ? Celle qui a une fille d'à peu près mon âge ? J'aime pas cette fille, c'est une peste ! Elle n'arrête pas de me pousser quand je passe à côté d'elle pour lui dire bonjour.

J'ai jamais compris les filles.

Mais bon, il est temps d'aller à la plage et de suivre mon entraînement, si je le fais pas, je vais devoir subir la punition du maître Ando... J'aime pas Ando, je le déteste ! Il est trop sévère et je sais pas pourquoi ma môman veut que je lui obéisse. C'EST PAS MON PÈRE !

En plus, je peux même pas dire lui dire qu'il me punit. Sinon, elle risquera de pleurer et d'être triste. J'aime pas quand elle est comme ça, je préfère la voir sourire. ENFIN BREF !

Chantons !


-Ah ! Qu'il fait si chaud sur les plaines d'Inu Town... Eh Oh ! Ah qu'il fait si chaud à s'en mordre la langue et là bas dans les plaines, ils l'ont pleine de conneries... Eh Oh ! Et c'est des idiots !

-Ah ! Qu'il fait si froid sur les montagnes de North Blue... Oh Wa ! Ah qu'il fait si froid à s'en casser les dents et là bas dans les montagnes, ils se les gèlent... Oh Wa ! On s'en fout ! On y est pas ! Et c'est des idiots !


Je chante à tue-tête et puis bim ! Je me cogne la tête contre un truc mou et gros... Je lève les yeux en l'air et aperçois un grand bonhomme pesant au moins 3 vaches ! Il était obèse et bien plus encore, il portait une chemise beige, bien froissé et très sale. En plus, il a un de ces sourires qui te fait fuir jusqu'à l'autre bout de l'île. J'ai dit pardon et il m'a regardé avec un visage pas content comme celui du maître, comme s'il allait me frapper. Il lève la main et là ! Elle s'abat vers moi, je sens la pression et soudain ! Je reçois qu'une pauvre tape à l'épaule et cette voix qui dit ''C'est pas grave petit''... Une voix grave, celle d'un homme qui en a encaissé des tonnes, il avance sereinement vers la ville et je n'arrête pas de fixer sa démarche, on pourrait la comparer à celle d'un ivrogne qui sait pas ce qu'il fait ! Un pilier de bar comme j'en ai vu depuis que j'ai l'âge de boire du lait à la taverne. Mais ce que je retiens de ce personnage, c'est bien sa barbe pas du tout soignée...

Je continue mon chemin et je rencontre un vieux... Il me défend d'aller vers la plage et me dit de retourner voir ma moman... Je lui tire la langue, oui sans aucun respect et dis fermement que maintenant, j'ai dix ans, je suis grand ! Je fais ce que je veux ! Et je vais m'entraîner sur la plage pour devenir très fort, comme ça je protégerai ma maman ! Et là, je file en courant... J'atteins le sable quelques petits pas plus tard et à ma grande surprise, je vois un bateau de la taille de deux maisons sur le bord de l'eau, puis des gens qui descendent... Mais ! mais ! C'est ma place, c'est mon endroit pour m'entraîner ! Je cours vers eux, croyant avoir affaire à des petits pêcheurs. M'approchant de la bande, ils me pointent du doigt en ricanant tout en faisant signe à un gars mince, qui ferait peut être le double de ma taille, j'ai du mal à comparer... Il est blond comme moi. Il a une cigarette à la main et porte un chapeau melon. Ensuite, juste au moment où j'allais faire une réflexion sur sa salopette, vlà qu'un type m'attrape par le col et m'élève en l'air.... Lâche-moi ! Lâche-moi... Crié-je.

Quoi ? Quel drapeau ? Faut que je regarde quel drapeau ? ALLEZ Lâche-moi ! Hein ? Un pavillon noir ? Vous.... vous... vous êtes des PIRATES ?

Je regarde le type qui me tient. C'est toi le capitaine ? J'ai un doute quand je m'aperçois qu'il n'a pas de bandeau sur son ne'noeil même s'il a pistolet et un sabre à sa ceinture, puis je tilte au moment où un clampin l'appelle par son grade ! Même que la peur gagne mon esprit...

-Aidez-moi ! Ils veulent me manger cru !

Et à la suite de ma phrase tout le monde se met à rire, puis le capitaine est venu à moi et m'a posé une question... La question ! D'un regard perçant et d'un rictus moqueur...

-Où est charlie ? C'est un gros gaillard, pas trop commode qui traîne pas mal dans les bars.

-Je sais pas.

Je lui réponds en regardant le ciel avec une mimique de gros menteur comme quand j'essaie de dissimuler une bêtise à Mama. Et le gars s'emporte un peu trop... Une mauvaise graine de pirate apparemment. Un être infâme ! Il me soulève par le col avec brutalité, je me débats de toutes mes forces, mais rien à faire, il veut pas me lâcher et en plus il souhaite savoir où se trouve le bar le plus proche, il insiste même sous le coup de la menace. Mais, j'ai été endurcis contre ces palabres ! Seul le lait de vache pourrait anéantir ma volonté ! Alors avec le répondant d'un den-den mushi nourri à la harissa et avec l'attitude d'un gosse gâté jusqu'au chaussettes, je lui crache dessus !

C'est là qu'il me jette à quelques mètres... Aie, j'ai des bobos ! Et il sort son sabre vers ma direction... Est-ce la fin ?

Au Secouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurs !


Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 24 Nov 2013 - 8:38, édité 9 fois
    Quel océan ? Quelle île ? Je n’en sais rien. Ça fait tellement de temps que je traîne mes guiboles dans tous les rafiots du monde. Une fuite en avant, sans destination.

    Où ? Quand ? Comment ? Je m’en branle. Ailleurs, me suffit. Le temps ne se mesure pas chez les poivrots. Y a avant la cuite et pendant. C’est tout. Le calendrier géorgien c’est pour les types qui ont une vie. Je mesure le temps à l’aune de mon alcoolémie.

    Bordel, j’en pense des conneries au lever, moi. Je n’me souviens même plus pour aune. Par contre, alcoolémie, je percute. Ce que j’ai du mal à capter est ce que je fous ici en particulier. Ok, je n’ai pas tellement de thunes ces derniers temps, mais si je ne me trompe pas, je suis sur une plage. Une plage ? Ouais, y a du sable, l’odeur de la flotte salée. Faut pas être un génie pour faire le lien.

    Je m’dégage de sous ma cape. Le soleil se la pète pas mal ce matin. J’ai les yeux en feu et la tête dans l’cul. Y a pas d’aut’mot. Les paluches posées sur mon ciboulot, j’essaye d’écraser mon mal de tête comme on sort du pus d’un furoncle. Forcément, ça ne marche pas. Alors, je fais ce que tout homme fait l’matin. Passage obligé vers l’étage du bas.

    Dans mon nouvel état de zénitude, je contemple le paysage. Rythmées par mon grattage, mes mirettes parcourent l’endroit dans l’espoir de chopper un indice sur ma position : je suis sur une île, et, c’est tout. Super, j’ai résolu le mystère. Bravo, moi ! Non, plus sérieusement, il fait chaud comme dans une poêle ou c’est moi ?

    Je m’étire et je fais craquer tous les os de mon corps. Au moins, je ne m’suis pas bastonné hier soir. J’ai les muscles raides, mais rien de cassé. Ça m’est pas arrivé depuis combien de temps ? Ah, encore cette affaire d’horloge. Plusieurs cuites, à la louche.

    Si j’ai bien compris, le truc qui pue dans ma cape, c’est du cassoulet. Non, c’était du cassoulet, là, c'est du vomi. Bizarrement, ça ressemble encore au plat de départ. Y a un truc qui tourne pas rond avec cette bouffe.

    J’ai soif et pas la vraie soif, non, l’autre. Celle des gonzesses. Alors, je trouve par hasard une gourde d’eau sur moi. Je m’demande qui a bien pu foutre ce sale truc sur moi. Enfin, je bois. Et je m’sens mieux.

    Ah, ok ! Non, la gourde, la plage, tout s’explique. Y a un tas de vêtements qui remue à côté de moi. Quoi ? J’ai vraiment baisé avec ça ? Oh putain !

    « On s’appelle, hein ? »

    Fuir comme un lâche ou lui dire qu’elle est tellement horrible qu’elle est mieux de nuit ? La question ne se pose plus à un kilomètre de distance. C’est pas élégant, mais c’est tout moi. Encore de la plage ? Mais y a que ça dans ce bled pourri ?

    En même temps, si je longe la côte, y a aucune raison que je trouve autre chose. Tiens, je vais peut-être me rendormir, je suis à l’abri de la femme squelettique aux dents déchaussées. Remarque, elle a dû se prendre pas mal de raclées, celle-là.

    « - Eh oh ! Vous allez la fermer, oui ? Y en a qui essayent de pioncer !
    - Ta gueule, connard !
    - Répète-moi ça !
    - Efcuvez-moi, m’fieur. »

    Y a rien de mieux qu’une baffe dans la mouille pour t’éduquer un gars. Par contre, c’est pas malin de n’y penser que maintenant, mais si ça s’trouve, la dizaine de mecs qui m’regardent avec des globuleux de barjots, sont ses potes.

    Remarque, ça serait pas d'bol.
    Et moi, j'en ai jamais.

    Ils viennent vers moi, y en a même qui courent. Y en a deux qui se sont viandés en route, du moins, c’est ce que j’ai pu voir avant de détaler comme un lapin. Le truc est que j’ai un peu de mal à faire de la course de fond avec si peu de coordination dans les guitares. Une main se pose sur mon épaule, un coude se pose sur le nez du proprio. J’entends un gros craquement. Il ne va pas concourir pour Mister Univers, lui.

    C’est au premier coup d’feu que je décide de m’retourner pour faire face. La course m’a bien fait décuver et je m’sens prêt à rattraper mes bastons manquées.


    Dernière édition par Julius Ledger le Sam 23 Mar 2013 - 12:43, édité 1 fois
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    La fin des haricots, moi je vous le dis ! Je prends une poignée de sable et je la balance sur le gros gus qui en veut à ma vie, je cours et passe entre ses jambes et lui fout un kick dans les fesses, puis il tombe en avant... Ça t'apprendra à vouloir taper sur un gamin. Et Charlie est dans ton c** ! Soudain, un homme vient de se prendre une tarte dans la gueule par une personne qui a des manières pas du tout conventionnelles. A ce moment, les hommes du capitaine se sont mis à courir pour lui faire la peau. Est-ce un jeu ? Moi aussi je veux jouer ! Ça fait tellement longtemps que j'étudie la merde de mon maître que j'ai envie de m'amuser, je suis un gosse qui veut apprendre à taper !  

    Tout à coup, le capitaine se relève et se met à me courser en sortant sa lame.

    Eh ! Range ton arme, j'en ai pas MOI ! C'est pas du jeu !

    Il continue malgré tout à tracer et t'as d'autres types qui ont rejoint le mouvement, vous êtes trop nombreux contre moi, c'est de la triche. Je m'arrête promptement et je dis :

    -Pouce !

    Ils me regardent avec des yeux globuleux et ne savent pas comment réagir, tiraillés entre la colère du moment et le fou rire. Eh ! Moi, je suis sérieux !

    Tayooooooooooo !

    Je commence à ramasser du sable pour en jeter sur les gros pas beaux, un peu partout pour semer le trouble chez mes camarades de jeu, puis je profites de la parade pour voler l'arme à feu du capitaine, je m'éloigne un peu, je mets en joue l'un de ses hommes...

    - Poses cette arme petit, c'est pas un jouet.

    - On joue pas à chasse pirate ? Je suis l'Amiral Mizukawa Sutero ! Vous êtes en état d'arrestation... Pan ! Pan !


    Et puis, j'ai entendu une sourde intonation qui s'est glissé à mes oreilles et le joujou pistolet à silex s'est abattu sur mon front, je tombe en arrière, complètement déboussolé... Ai-je vraiment tiré ?


    Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 24 Nov 2013 - 8:37, édité 2 fois
      Un coup d’feu, c’est comme un bon café serré. Ça remet son homme d’aplomb, mais ça l’rend un peu nerveux. En tout cas, si la course m’a échauffée, la pétoire m’a mis à ébullition. Je suis fin prêt à mettre généreusement de bonnes et larges tartes, à commencer par l’enfoiré qui m’a tiré dessus dans le dos. Lui, si je n’le chope pas par la peau des rouleaux pour le lui faire bouffer son service trois-pièces, je mange mon chapeau.

      Merde, c’est l’gosse.
      En même temps, j’ai pas d’chapeau.

      Faut tout d’même qu’il arrive à m’expliquer comment il s’est retrouvé là, le morpion. Et pour ça, faut déjà qu’il survive à cette journée. Franchement, je n’le connais pas. En d’autres temps, je n’en aurais rien à foutre qu’il clamse. Mais, depuis que ce que j’essaye d’oublier est arrivé, je n’suis plus pareil.

      Une vraie gonzesse.
      J’ai la gorge sèche, faudrait que je m’rince le gosier, il fait soif.
      On verra plus tard. D’abord, je tire ce morveux de la mouise et j’en profite pour filocher.

      Ce que j’lis dans la tronche avinée de mes adversaires est la peur et la colère. Ils ont peur que je leur foute un marron comme à leur pote, mais ils ne veulent pas non plus se faire latter par leur patron. De même, ils sont en rogne contre moi, mais ils chient dans leur froc à l’idée que je m’acharne sur eux.

      Et ça, c’est ma main dans leur gueule qui l’raconte.
      Toujours été fiable ma paluche pour mettre des gnons et m’dépeindre la condition humaine.

      Sauf que je n’ai pas l’temps pour philocogner ces affreux à mon aise, alors j’en éclate un et je m’rue sur le gosse. J’arrive juste à temps pour lui éviter de s’faire couper en deux, mais trop tard pour ne pas me faire lacérer le corps.

      J’accuse le coup. J’ai jamais été douillet, par contre ça m’fout dans une colère noire qu’on m’blesse. J’aime bien jouer, mais faut pas déconner avec moi. Et j’crois que l’temps de tuer tout l’monde est venu.

      Une fois l’enfant mis derrière moi, j’accueille mon nouvel ennemi en le désarmant de ma gauche et je lui enfonce mon poing dans la gorge. Il s’écroule. Maintenant que j’ai une épée, je suis prêt à leur couper le gras en trop à ces enflures.

      D’ailleurs, eux aussi sont chauffés à blanc avec le petit qui a dégommé un des leurs et celui-ci qui a passé l’arme à gauche. Le ton se durcit et je m’fais assaillir par trois gus toutes épées dehors.

      Des amateurs, infoutus d’faire que’que chose de propre. J’fais un pas vers le premier qui, surpris, se laisse dégommer sans réagir. Les deux autres essayent de m’piquer avec leur lardoire. Mais ça, ça m’arrange pas des masses. D’un pas vers l’arrière, j’esquive les deux pirates et je les dézingue proprement derrière.

      « Lâche ton arme ou je bute le gosse ! »

      Il tient le petit.
      Je m’en tape de ce gamin.
      Je n’ai aucune raison de lâcher mon arme.
      Je sais ce qu’ils vont me faire si j’obéis.
      Je l’sais plus que n’importe qui d’autre.
      Pourtant.
      Le sable reçoit ma lame.


      Dernière édition par Julius Ledger le Sam 23 Mar 2013 - 12:43, édité 1 fois
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      Je sors de cet état d'inconscience et je me rends compte que je suis porté par le gars qui a foutu des gnon's aux pirates, pourquoi ? zUUUT ! Il est blessé ! Il a voulu me sauver la vie ? Non ! Il m'a sans doute sauvé... Mon coeur bat de plus en plus fort, j'ai bien peur que tout cela ne soit plus un jeu, je l'avais dit, je l'avais dit ! Ils veulent nous manger pour le déjeuner. Et je commence à serrer les poings comme un boxeur après que le gentil homme m'a posé à terre.


      Soudain, mon nouvel ami envoie au tapis un de ces infâmes en un coup... Il est fort ! J'admire calmement le combat qu'il mène quand soudain je sens une main m'attraper violemment et me serrant fortement. Lâche-moi ! J'arrive pas m'échapper ! Et là, je sens la froideur du canon à silex effleurer ma petite bouille d'ange....


      « Lâche ton arme ou je bute le gosse ! »


      Cette phrase résonne au creux de mes oreilles et je crie sur l'homme de ne pas leur obéir.

      - La lâche pas !!


      Tout à coup, le gars pose sa main contre ma bouche pour que j'arrête de parler, j'arrive plus à faire sortir un seul son, on peut juste entendre des Mmmmmm mmmMmmmm ! Oh ! Putain, il l'a pas fait ?! Il a lâché son arme... LE CON ! Pardon maman, je sais que putain et con sont des gros mots, mais fallait que je le pense fortement...

      Et sans que l'autre gus ne s'en doute, je mords ce qui lui sert de main jusqu'à ce qu'un filet de sang s'écoule lentement de ma bouche, il me balance quelques pas devant lui et pointe son gun sur ma gueule... Je suis debout et lui tiens tête, je le regarde avec des yeux qui expriment une profonde colère, Aaaah si ma mère me voyait, elle me foutrait au coin en m'obligeant à avaler son satané lait de vache pour ensuite m'envoyer chez les Sogen afin de leur apporter une tarte aux myrtilles. Je l'ai déjà dit, j'aime pas cette peste, cette petite Matilda avec ses yeux émeraudes et ses longs cheveux blonds... Bref.


      - Pirate de pacotille ! T'as même pas le courage de vider ton chargeur sur le sable et venir te battre à arme zégales

      Oui, j'ai pas peur de mourir, tant pis, j'ai bien vécu et même si je tremble face à cette brute, je le regarde fermement, la tête haute, prêt à en découdre avec la vie et je partirai avec le sourire en pensant que je ne serai plus puni par ma Môman ni par Ando !

      On s'est bien marré sur cette plage ! Shishishishsihsihsihsishishiiiiiiii....

      - ALLEZ TIIIIIIIIIRE !
      Je ressens une forte chaleur dans mon corps et j'ai l'impression que le temps se fige où qu'il ralenti, une forte sensation m'envahit et je suis soudain surpris lorsque le méchant pirate s'écroule devant moi au moment même où il allait me canarder... C'est à cause de ma morsure ?!??


      Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 24 Nov 2013 - 8:53, édité 4 fois
        Saleté de gamin, ferme ta putain de grosse gueule avant qu’il ne te dégomme comme un clebs. Franchement, quel boulet ! Provoquer un pirate qui peut le cribler d’pruneaux sans en avoir rien à branler.

        Normal que la mortalité infantile soit élevée dans l’pays. Faut pas v’nir pleurer quand t’as des mioches qui font c’genre de conneries. Et puis, à un moment, y s’met à lui beugler d’ssus de le dégommer.

        Et pouf, l’autre s’évanouit.

        Sûrement que le soleil lui a donné une insolation. Ou un truc dans l’genre. Je sais pas et je m’en bats le steak. Déjà que leur p’tite réunion ne me concerne pas du tout, j’vais pas leur tenir la chandelle pendant qu’ils font du bouche-à-bouche à leur capitaine. Cela dit, je reconnais l’moment de les jarter, ces cons.

        Au moment où le capitaine tombe, un type se retourne vers moi. Il a comme pris la décision de m’faire une seconde bouche dans l’bide. Avant qu’il me plante, je mets un coup d’pied à mon épée. Elle quitte le sable pour atterrir dans la main. Les lames s’entrechoquent. Je lui écarte la sienne avant de lui loger mes phalanges dans ce qui ne sera plus jamais un pif humain.

        Un mètre plus loin, un enfoiré franchement sale pointe son pistolet vers le petit. Saleté de gosse, il m’aurait fait chier jusqu’au bout, lui. Je lui lance ma lardoire qui prélève au passage quelques doigts et un bout de son avant-bras. Puis, je roule sur le sol et empoigne l’arme du capitaine endormi.

        D’un mouvement rapide, je soulève le morveux et je me l’mets sur l’râble en pointant ma nouvelle acquisition sur les autres. C’est pas que j’m’emmerde, mais ça a trop duré cette connerie et j’ai la gorge franchement sèche. Les autres se précipitent sur leur capitaine juste avant que je ne m’éloigne. Y en a bien un ou deux qui m’poursuivent, mais ils se font rappeler par leurs potes.

        Ça pue, mais j’en saurai plus après une bonne binouze bien fraîche descendue. Elle et ses petites sœurs.

        On arrive vite à une petite ville. Je lis sur la pancarte : Karnutes. Bon, si tu veux, mais y a pas un endroit pour se désaltérer ?

        En attendant de trouver, je pose le gamin au sol et je repars sans un mot. Faudrait pas non plus qu’il me colle, il attire les emmerdes et j’en ai déjà trop.

        « - T’as vu comment je l’ai assommé ?
        - C’est le soleil, petit. T’as pas la voix pour que les gens s’évanouissent de peur.
        - Je ne suis pas petit ! J’ai déjà dix ans.
        - Tiens, regarde, ta maman t’appelle.
        - Où ça ? »

        Et il se retourne au moment où je pousse la porte d’un boui-boui. Bien sûr, je ne connais pas sa vieille. Du coup, il ne la cherche pas longtemps, mais ce léger moment d’hésitation me permet de franchir d’un pas allègre la porte de cette taule. Porte que je lui claque sur le nez.

        « Oh, pardon. »

        Que je dis d’une voix pas du tout sincère. Il ne m’entendrait pas, de toute manière. Au comptoir, y a un gras du bide qui descend un pichet coude haut sans s’en foutre partout comme les glands qui font juste semblant.

        Bonne technique, un collègue en somme.

        « - La même chose, barman.
        - Dîtes, cette épée, vous l’avez eu où ?
        - C’est un ami qui me l’a donnée. En tout cas, quand je l’ai prise, il n’a rien dit. Qui ne dit mot consent, non ?
        - Il est mort ?
        - J’en sais rien, mais je n’crois pas. C'est un pote à toi ?
        - Non, c'est pas vraiment un pote, non. Putain ! »

        Et c’est quand il met sa main sur la tronche que je m’dis qu’il connaît le gars de la plage. Si j’arrive à faire le lien, j’en saurais plus.

        Sauf que je m’en tamponne méchamment les parties.
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        Nous arrivons vers la taverne de la ville et le grand gaillard me ferme la porte au nez. Je regarde mes pieds, puis je frappe un cailloux dans le sol, c'pô juste. Je suis certain qu'il l'a fait exprès, il croit vraiment que je suis pas capable de rentrer, je connais cette ville depuis que je suis tout petit, bien que je le suis toujours.

        J'essaye d'ouvrir, mais je n'y arrive pas, elle est trop lourde pour moi. Qu'à cela ne tienne, je vais faire le tour et rentrer par la fenêtre, j'ai déjà escaladé plusieurs fois ce lieu, et oui mesdames, et non bande d'enculés de fils de vaches engrossées ! D'façon, c'mon anniversaire et j'en ferai qu'à ma tête, héhé, vivement mes vingt ans.

        Une fois la mission accomplie, j'aperçois le bonhomme en train taper la causette avec le gros barbu que j'avais rencontré avant d'arriver sur la plage, belle cococidence, héhé. Je passe le rebord et au lieu d'atteindre le sol du bar à quatre pattes, je glisse et je me fends littéralement, ce qui provoque un léger bruit, mais vraiment léger, y'a juste tout le monde qui me regarde à terre en se disant, mais que fout ce gamin là. Je me redresse tout fier pour saluer les alcoolos , mais ce qui sort de ma bouche, ce n'est pas un salut...

        - Regardez vos verres ! Bande d'enculés de fils de vaches engrossées !


        Tout à coup, je reçois une panoplie de regards noirs et d'expressions pas très joyeuses, les bougres. Je marche vers le comptoir et t'as un gus qui me fait un croche-patte, je tombe, tête la première et l'assemblée de zouaves commencent à rire, j'ai eu la monnaie de ma pièce.

        Je me relève avec le sourire parce que je m'en fous ! J'ai pas l'intention de pleurer, je suis un homme, un vrai ! La preuve, j'arrive vers la Barmaid et lui demande un verre de jus de tomate avant d'engloutir d'une traite le nectar. JE SUIS UN VRAI BONHOMME ! J'en recommande un autre !

        - Mais Euuuuuh ! Il a pas bon goût ce jus de tomate, trop acide, ça me brûle la gorge ! Un autre !

        Après avoir enfilé dix autres verres comme celui-ci, j'ai l'impression de voir les gens bouger, j'ai la tête qui tourne, je n'arrive plus à parler, j'ai une envie d'eau et j'ai surtout un gros besoin de dire tout ce qui me passe par la tête. TOUTE UNE VÉRITÉ !

        -''Hip ! Vous êtes tous de beaux pecnots qui ne foutent rien de leur vie ! Misérable elle l'est, oui ! Tous ! Que des rats qui vivent sous un toit délabré, sans aucune conviction, vous n'avez pas de rêves, mais vraiment aucun ! Vous festoyez, mais pour fêter quoi ? Vous travaillez dans des mines ! DANS DES MINES ! Hip !

        Aucun mérite ! Aucun mérite ! Un jour, je deviendrai Amiral et je vous zut ! Y a des pirates sur la plage ! Pourquoi vous vous affolez comme des mouches ? Vous avez peur ? Peur qu'on vous vole quoi ? Vous n'avez rien, vous n'êtes rien ! A part toi Mamie Barmaid, moi je t'aime grand cOOOOOOOmme ça ! Je t'ai toujours aimé et je crois que j'aime la fille des Sogen, mais faut pas lui dire, Hip ! C'est un secret, Hip !

        Vous voulez vous battre ?! Je vous prends un à un, si vous êtes des Z'hommes !''


        Ensuite, le grand et le gros décide d'un commun accord de me sortir du bar...

        - Pas possible ce gosse, c'est vrai que t'as cherché à maraver Little Mike ? T'sais que ce type là, c'est pas le gars à qui on cherche les emmerdes, c'est un pirate, qui va sûrement vous faire la peau ! Et il me cherche... Pourquoi ? Disons que sa femme l'a trompé et l'homme c'est moi, ouais je sais, c'est pas des histoires de gosses, mais il est complètement pété, il va rien pénave à ce qu'on lui dit de toute façon.


        Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 24 Nov 2013 - 9:16, édité 4 fois
          Finalement, il n’est pas si mal, ce gosse. Il est con comme chaise, mais drôlement couillu. Ou juste très con. En tout cas, y m’fait bien me marrer à brailler comme ça. Par contre, à jacter d'la sorte, il va finir par se faire défoncer la gueule. Du coup, ça s’ra moins marrant. Le gros pense aussi la même chose. On le dégage avec un bon coup de pied au cul pour lui rendre service, hein.

          Et là, il nous explique que les mecs sur la plage sont en fait des pirates. Et non pas des vendeurs de slips. Voilà pour la nouvelle de la journée. Ça et le fait que le gros lard barbu et odoriférant s’est tronché la gonzesse du capitaine. C’est pas bon pour sa réputation de super mâle. Du coup, il va venir le taper et taper tout le monde, tout cramer et voilà.

          La question qui se pose est la suivante : « Qu’est-ce que ça peut bien m’foutre ? »

          Réponse : « Que dalle, peau de baluche. »

          Y a la marine ici pour les défendre. D’un autre côté, j’ai envie de vider ce tonnelet de bière artisanale. Si je ne le fais pas, un type quelconque pourrait le faire et tout saloper. Alors que moi, j’ai le respect des artisans, je ne laisserai pas insulter la mémoire de ces grands hommes. Entre célébrer l’humanité et torcher l'fion d’la marine locale, le choix est vite fait. Du coup, je décide de larguer ces deux cons et de retourner à ma bibine avec cette phrase :

          « M’en branle en fait de ça. Je vais tenter de m’imbiber avant que cet endroit ne parte en fumée. »

          La porte claque et ces deux cons sont maintenant dehors. Ils sont mignons, ils ne doutent de rien. Comme si j’allais me précipiter pour les aider sous prétexte qu’ils vont tous mourir. Le petit je n’dis pas, mais l’autre, arriver à cet âge avec une telle naïveté.

          « Patron, tu m’perces ce petit fût de bière, là. Y m’fait d’l’œil depuis une paye. »

          À pochard, pochard et demi. La brune fraîchement versée a rendu une bonne humeur à tout le monde dans le bistrot. Si bien que j’ai assis la serveuse, une jeune blonde bien en chair, sur mes genoux et on a chanté ensemble, accompagnés d’un accordéoniste un peu éméché :

          « La digue du cul, en revenant de Grey T.
          La digue du cul, en revenant de Grey T.
          De Grey T. à Goa,
          La digue, la digue,
          De Grey T. à Goa,
          La digue du cul.

          La digue du cul, je rencontre une belle
          La digue du cul, je rencontre une belle
          Qui dormait le cul nu,
          La digue, la digue,
          Qui dormait le cul nu,
          La digue du cul.

          La digue du cul, je band' mon arbalète
          La digue du cul, je band' mon arbalète

          Et lui fout droit dans l’... »
          Crack.

          La porte s’ouvre. Un type panique entre et nous gueule :

          « Sauve qui peut, les pirates attaquent ! »

          Stupeur, agitation, vomissements même. Pourquoi gerber ? Je ne sais pas. On dirait qu’il y a des gens qui ne supportent pas l’eau ici. Je l’ai toujours dit que la flotte est nocive, toujours. Je m’emmène donc ma belle pervenche affolée en lui promettant que rien de mal ne lui arrivera tant que je serai là. Du moins, rien qui ne soit pas consenti.

          Et comme j’ai des armes et que j’ai l’air entraîné, elle acquiesce. Je vais peut-être pouvoir jouer la fin de la chanson si elle n'est pas trop farouche.

          En vrai.
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          - Oh la zoulette !

          Pourquoi les gens crient ? Les pirates attaquent ? Au nom de qui ? De quoi ? C'est moi qui est pissé au clair de lune la première fois dans ce bled paumé, c'est donc mon territoire, donc pas touche. En effet, c'est la panique, hic !

          Je regarde le gaillard qui ne se prive pas de me déranger quand je réfléchis complètement bourré, oui, madame, non messieurs, bande d’assoiffés de vache soumise à appellation diététique et purement astrologique. Qu'est ce qu'il y'a Gérard ? Comment ça, c'est pas ton nom, Gérard ?! Et je me suis mis à gueuler, Gérard ! Gérard ! N'en faisant qu'à ma tête, je n'ai aucun plan dans la caboche, mais plein de ressources. ON VA LEUR MARAVER LA TRONCHE ! Qu'ils arrivent vers nous ! Sur cette plaine où l'on ne sait pas lire l'heure, où l'on n'a pas d'or, c'est notre proverbe et nous en sommes bien fiers !

          - Qu'ils crient ! J'ai bien que ça à faire ! Moi, je suis pas là pour crier ni pour vomir du lait de vache d'appellation certainement pas contrôlé, hic !

          Sort tes poings, ça va se bastonner mon cher, ils cherchent la misère ? On va leur en servir un plateau, tiens ! Querelle de bougre ! Par la barbe de Wakam le rouge, je vais me les faire, car ils sont fous ces pirates ! Ils sont fous ! Dis-je en lançant un poing en l'air avant de m'écrouler par terre.

          Je me relève car je suis fier, je me rebelle, ils vont pas s'y faire, parole en fer, demain, un coquard, ils auront ! Foi de canard, Foi de lard.


          Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 24 Nov 2013 - 9:23, édité 2 fois
            « - Espèce de sale enfoiré, rends-moi mon épée avant que je ne t'encule avec.
            - J’savais pas qu’t’étais pédé. »

            Faut bien que j’parte d’un bon gros rire gras pour qu’une veine de son cou explose ou presque. Il est con, lui, comme gars. Et il a une sale mine de déterré. Ou alors c’est l’éclairage rouge que font des feux qui partent dans tous les sens. Incendiaire précoce, ouais. Il n’a même pas fini de piller qu’il crame tout. C’est qu’il est vachement en rogne ou qu’il est con. L’un dans l’autre, va pas m’lâcher l’râble c’te enfoiré. Un bon coup d’lame dans l’bide lui f’rait fermer sa grande gueule de con.

            La gonzesse sursaute quand ma patte lui atterrit sur l’cul. Elle sent la peur, à plein nez. J’lui mets une autre tape histoire d’en profiter et elle ne réagit pas. Complètement barge, la nana. Elle est quand même bien foutue et l’reste, j’m’en tape. Pour qu’elle retrouve le nord, faut attendre que je lui pince les nichons. Alors, son regard vide se tourne vers moi et j’lui dis d’aller s’cacher un moment. Après une énième claque sur la croupe, elle la bouge enfin pour aller plus loin.

            Le capitaine ennemi en a profité pour dégainer un estramaçon qu’il tient d’une seule main. Belle démonstration de puissance. Je libère son épée de son fourreau. Elle est plus courte et très bien équilibrée. Une arme de maître comme en tiennent peu de gens dans une vie.

            « - Bon, on s’met sur la tronche ou pas ? J’dois m’tirer la p’tite avant qu’elle décide de se l’faire.
            - Ta gueule, connard. Je vais t’fumer. »

            D’un gros moulinet du bras, il cherche à m’alléger d’une tête. J’recule d’un pas. Le poids de sa lame ne l’empêche pas d’attaquer à nouveau et vite. Je dois porter la mienne au contact si j’veux pas y perdre un bras. Le choc fait trembler mon bras, mais j’tiens bon. Je tente de lui passer un couteau dans l’cou et il me repousse en poussant mon épée de la sienne.

            Comme deux bêtes sauvages, on s’tourne autour. On cherche le moment, l’instant pour se répandre les tripes. Maintenant qu’on a jaugé la force de l’autre, on est plus prudents. Et les provocations ont cessé. Lui tient sa lardoire à deux mains, moi j’en tiens deux. Il commence le premier, je le laisse venir vers moi. Il tape de haut en bas et il me faut mes deux bras pour bloquer le coup. J’en profite pour lui mettre mon pied sur le genou. Surpris, il me laisse une ouverture pour que je taille de part en part sa poitrine. Fier comme il l’est, il écrase son épée sur mon côté gauche. Et elle se plante dans ma peau avant qu’elle ne rencontre la mienne. D’un roulement d’épaule, je me dégage de et lui fous mon couteau au-dessus de sa clavicule.

            La rage dans ses mirettes appelle la mienne. Deux gars, un seul survivant, pas d’autres options. Les dents grincent, les deux bouches sont bloquées dans un méchant rictus.
            Et puis, là, la belle surprise du jour.

            L’enfoiré d’gamin bourré.
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            Tu sais ce qu'il dit l'enfoiré de gamin bourré ! Il dit : ''MouCHI MouCHi !''.

            Ouep parce que j'ai récupéré le den-den de Mamie Barmaid en scrèt pendant que les deux faiblards était en train de jouer et que le gros Charlie se coltinait les autres pirates. J'ai perdu le fil de cette scène, mais je suis au bout de la bave d'escargot...

            - Taverne de Pet Enji. J'écoute ?
            - Est-ce que monsieur Hochet est là ?
            - Qui ?
            - Hochet. Prénom Rik.
            - Un instant, je vais voir. Euh... y'en a un d'entre-vous qui s'appelle Hochet Rik ? Eh, je vous cause, abrutis. Est-ce qu'il y a ici un Rik Hochet ? (RIRES) Attends-voir un peu. Écoute-moi bien sale crapule, si je mets la main sur toi, je te crève, je t'arracherai le cœur et je le découperai en tranches.
            - SALE PNJ ! Je vais le répéter à ma môman !
            - Mizu ? Ah si je t'attrape !
            - Hic ! Attend Tonton PNJ, tu peux faire genre t'es un Colonel de la marine pour moi !
            - Laisse-moi bosser.
            - Bah si tu refuses, je dirais à môman que t'as été méchant et elle va te faire boire son lait de vache.
            - Berk, pas le lait de vache ! Bon ok... Mais la prochaine fois que tu me fais un canular, je te'...
            - Tututu, je préviens maman, ATtention.

            Escargophone en main, je sors voir les pirates avec une belle grimace qui décrit à quel point, je les prends de haut. La victoire est mienne Hic. Et ils vont gober le mensonge parce que c'est une belle bande de ripoux aussi con que pnj. Mais lui au moins, il est gentil.  

            - Colonel Riv, j'écoute.
            - *Ouin !* Y'a des pirates chez Mamie Barmaid. *Sniff !*
            - La tendre Elsa Jambavotcou ? Il lui est arrivé quelque chose à ma chère et tendre ?!
            - OUIIII ! ILS VEULENT L'A TUE ! *OUIIIIN !*
            - NOUS ARRIVONS D'UNE MINUTE A L'AUTRE !

            Gatcha !

            - Tonton le marine, il va venir ! IL VA VENIR !

            Tout à coup, les pirates sont surpris. Ils prennent leurs jambes à leur cou, sûrement par peur de se battre contre un Colonel furax prêt à tout pour sauver la veuve et l'orphelin. Mais dans cette histoire, seul PNJ est veuf et orphelin. Et il noie son chagrin tous les soirs dans un verre de rhum parce que c'est un solitaire et pas mal de monde le dénigre ou le dévalorise comme dirait Mamie Barmaid.

            Solitaire, il l'est. Un peu comme ce Julius Ledger qui vient se présenter en me grondant. Et là, je me dis, est-ce qu'il est comme PNJ ? C'est pour ça qu'il me crie dessus comme tonton quand je lui fais des blagues ?

            Est-ce qu'il est triste d'être seul ? Est-ce qu'il noie son chagrin dans la putain ?

            Comme une putain de vie de PNJ... Ça craint.

            Faut me pardonner Julius, si je fais des bêtises, c'est pour partager ce qu'on a pas. La belle vie qu'on a pas, les bonbons qu'on a pas, l'amour qu'on a pas, le sourire qu'on a pas.

            Le bonheur, c'est ce qu'on a pas.

            Alors ne m'en veux pas si je pars maintenant pour aller le retrouver de peur de le perdre. Oui, je vais rejoindre ma maison, mes bonbons, ma maman et ma joie de vivre.

            A la revoyure, Hic !