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Plus belle la nuit [Ft. Miri]

La déflagration avait dessinée de belles langues de feu, dans le ciel.
Et, n'empêche, j'étais bien fière d'en être la cause.

Bon, surtout ne croyez pas pas que je sois une pyromane ou une autre folle du genre, suuurtout pas ! Nan, c'est juste que j'apprécie la vue d'un beau feu d'artifice, c'est mon droit le plus légitime, vous n'pensez pas ? Bah moi si, alors vos avis, v'là ce que j'en fais.
Courant le long de ruelles sordides où la crasse et les déchets s'entassent, seul le vent et les rats sont mes compagnons. Silhouette découpée au clair de lune, mon pas soulève les excréments des rongeurs et les fragrances fétides de décomposition.

Une est Tao, et une est plus belle la nuit.

Luvneel est à l'image des lieux que je foule : sur la pente de la déchéance, décadence. Des bribes de mes cours d'histoire se soulèvent dans mon psyché tordu et distordu, et je me rappelle de quelques trucs. Plus puissants des royaumes, avant l'arrivée du gouvernement à ce qu'il paraît. Et désormais écarté des hautes sphères, avec son tardif rattachement.
Comme j'suis pas bête, parce que je ne le suis pas, bah j'devine que ça doit pas plaire aux vieux d'en haut, et qu'ils brûlent d'un juste indignement de reprendre la place qui leur appartient.

Sauf que les cimetières sont pleins, de vieux.

Des pas résonnent avec les miens, plus lointains.
Il serait temps de penser à ça. Si je m'en souviens, si j'en ai le temps.
Si mon attention toute entière n'est pas focalisée sur cette magnifique robe tissée de perles.

Oui, j'étais là pour un nouveau travail.
Détruire une cargaison jugée dangereuse. Dangereuse pour quoi ? Dena' ne l'avait pas dit, et je n'avais pas insisté là dessus. Dena' me disait ce que je devais savoir, et ce que je ne devais pas savoir, bah il me le disait pas. Pensez-vous que j'obéis aveuglément ? Du tout.
C'est juste que ... Ça ne m'intéresse pas, c'est tout. Dena' me donne un travail, moi je le fais, et il me paye. Ça se limite à ça, et j'ai pas envie que ça aille plus loin. Les gens ont leurs raisons, et moi j'ai les miennes.

C'est pour ça qu'à un moment, je me suis accrochée à une échelle, et me suis hissée sur un balcon. Avant de m'occulter dans une zone d'ombre, me rendant quasi invisible.

Et là, là ... La providence me l'envoya.
Le bouc émissaire qui, serait tabassé / violé / tué par mes poursuivants.
Car oui, eux, ils ne devaient pas savoir que cette personne, bah, c'tait pas moi.
Mon regard brillant se focalisa sur la silhouette définitivement féminine, marchant d'un air nonchalant, inconsciente du danger se rapprochant à grands pas.

Je m'étais offert deux petits plaisirs simples de la vie, ce soir.
Un magnifique feu d'artifice, et le désarroi de celui que le destin frappe sans raison aucune.

- So sweet, hihi ...


Dernière édition par Tao Song le Ven 16 Nov 2012 - 23:45, édité 1 fois




      » Rencontre A1 [ A1-Tao ] Il y a toujours un moyen de se mettre dans la merde. :.






      J'ai horreur du travail. Ces derniers mois, depuis l'arrivée de Rin, je ne fais que ça. Même si l'argent me revient entièrement, j'ai envie de prendre du temps pour moi, et c'est pour ça que j'essaye de lui échapper. Mais c'est pas si simple, cette petite garce a le don pour me suivre même quand elle ne me voit pas, comme si elle me sentait, ou pouvait prédire les endroits ou je vais. Mais je lui dois bien une chose, c'est qu'elle m'a changée, d'une certaine manière. Je suis plus calme, plus posée, je contrôle mes émotions un peu mieux qu'avant. J'espère que tout continuera à s'arranger pour moi. Elle a ce remède miracle, une certaine familiarité avec le monstre que je suis. Non pas que ça me déplaise, mais, je suis plutôt solitaire en fait.

      Bref, je veux me reposer, je ne demande que ça. Pas de Rin, pas de travail, pas d'emmerdeurs du jour. C'est ça les joies du repos, alors ? Je n'imaginais pas un jour être fatiguée de tuer. Peut-être que c'est à cause du temps passé à faire toujours la même chose, même si ça m'amusait, ça me lasse aujourd'hui en quelques sortes. Quand je prend du plaisir à tuer, c'est lorsque j'ai le droit de le faire. Quand on m'attaque, ou quand j'ai une cible à éliminer. Et là, c'est le pied. Toujours est-il que...

      - Miri ! On a une urgence, on a une mission très importante, je viens de recevoir l'appel !

      Que je n'ai vraiment pas de chance. Comme par hasard, pendant un moment de relaxation, une Rin sauvage apparait des hautes herbes. Elle a l'air affolée, quelque chose d'important peut-être ? M'enfin... C'est avec lenteur que je pris la peine de me lever de l'herbe, visiblement dérangée dans un moment aussi important, je ne le cachais pas, loin de là. Elle tenait un papier rouge, ça devait vraiment être important, je n'en ais pas eu un seul depuis le début de l'accompagnement.

      - Une cargaison secrète devait être livrée aujourd'hui, mais le chef a apprit qu'une personne aurait engagé un pirate pour s'en débarrasser avant la livraison. C'est très important d'après-lui, si la caisse n'a pas été détruite, protège là, et si elle l'a été, trouve le malfrat. Mort ou vif, ça n'a pas d'importance, mais en vie c'est mieux pour l'interrogatoire. Je te donne le papier pour les informations en plus, dépêche toi !

      Elle me poussait avec ses petites mimines, en direction de la ville, elle semblait vraiment affolée, c'est rare venant d'elle.

      - D'accord d'accord, j'y vais. Reste là, je m'en occupe. Dis-je, en pointant mon canon vers l'arrière pour l'activer et me propulser rapidement à l'aide de celui-ci et d'une bonne paire de jambes.

      En quelques minutes seulement, j'arrivais à destination : l'endroit avait déjà été attaqué, il ne me restait plus qu'à trouver le malfaiteur. La fenêtre était ouverte, probablement sa porte de sortie. Je fis de même en sautant de la dite fenêtre pour tomber sur le sol avec fracas. Puis, je marchais un peu jusqu'à atteindre une ruelle sombre, le lieu préféré des malfrats, et aussi le mien. J'avais beau regarder à gauche et à droite, même derrière moi, rien, personne. Il s'était enfuit ?

      C'est alors qu'un groupe de personnes courraient rapidement dans la même allée que moi, jusqu'à s'arrêter à quelques mètres d'ici. Ils pointaient leurs fusils vers moi... Pour quelle raison ? J'en ais aucune idée.

      - Ça doit être elle, il y a pas plus louche ! Tuez-là ! Dit un homme du groupuscule de 5 personnes.

      Alors comme ça, on me désigne coupable ? Assez drôle comme situation. Néanmoins, quelque soit ma mission... j'ai le droit de tuer tout ceux qui se mettent sur mon chemin. Et si ces hommes avec lesquels je travaille se mettent au milieu, alors je me réserve la possibilité de les réduire en poussière. Ils se mirent à tirer en ma direction, j'utilisais mon canon pour arrêter les balles, puis dirigeais mon canon vers eux, ou une lueur orangée en sortait du bout.

      - Je ne suis pas celle que vous cherchez. Mais comme vous semblez assez idiots pour ne pas le comprendre, je vais m'occuper de vous, à ma manière. Radiant Tsurugi~

      C'est là qu'un rayon orangé sortit du canon à toute vitesse pour aller s'écraser sur un homme, brûlant la partie supérieure de son corps et l'envoyant valser à des mètres de là, contre un mur. Les autres continuaient à tirer, ils se moquaient de moi, vraiment. J'utilisais à nouveau la technique, mais d'une manière différente.

      - Finissons-en. Radiant Tsurugi, Tegatai Mode.

      Le même rayon sortait du canon, mais il était retenu par des crochets d'énergie sur le canon, ça en faisait une épée lumineuse. Je fis un saut en avant assez puissant pour arriver en face d'un des hommes, pour lui donner un coup d'épée assez puissant, mais pas assez pour le trancher, néanmoins la force du corps était assez importante pour le projeter sur le mur un peu plus loin. L'homme derrière moi était déjà au sol, peut-être un pied hasardeux ? Les deux derniers se sont enfuit en lâchant leur arme. Je voulais désactiver cette épée, mais impossible de le faire, je me mis alors à taper sur le mur avec, comme pour la casser. Cette technique m'énervait vraiment ! C'est alors que le dernier coup fît exploser l'épée, et les alentours avec. Le mur devant moi s'était effondré, faisant venir la lumière du soleil jusqu'à moi. Il ne me restait plus qu'à trouver la personne qui avait commandité tout ça.

      - Hoï, aller, montre toi ! Je sais que t'es pas loin. Je vais pas te faire de mal. J'ai aucune raison de le faire.


      Patience ? C'est pas vraiment ce que j'aime, mais quand on a pas le choix, on a pas le choix.







      Dans la pénombre, je ne voyais pas grand-chose. Je devinais les formes, parfois quelques couleurs, mais ça se limitait bien à ça. Alors, toujours cachée en hauteur, vous imaginez bien que j'essayais profiter du spectacle en contre-bas. A savoir le lynchage de l'inconnue. Une n'est pas une perverse ou une folle qui se délecte de la souffrance d'autrui, ah ça nan ! Surtout ne croyez pas ça ! C'est juste que, v'voyez, une à des engagements ! Et Dena', bah, il sera bien rassuré si je lui rapporte qu'une inconnue est morte pour porter le chapeau sur toute cette affaire ! Il se pourrait même qu'il me paye un supplément !
      Rien que pour ça, ça valait le coup d'observer. Puis, c'est pas comme si la violence de l'acte me choquerait ! J'étais assez loin juste pour pouvoir imaginer. Même si les bruits et autres risqueraient eux de ne lui en laisser aucune place, à cette imagination qu'est la mienne.

      Alors, vous voyez, quand la fusillade a commencé, j'ai joui. Par contre, quand une lueur orangée a fendu les ténèbres et s'est balancée en un trait sur les assaillants, là, bah ... C'était vraiment, vraiment moins cool. Et quand le barrage de tir a recommencé, c'est dans ma plus grande stupeur (ou mon plus grand effroi ?) que cette fois, la lueur orangée est devenue rayon, et s'est mise à fendre à tort et à travers les gens qui étaient censés la tuer ! Quoi sérieux ! Elle fait preuve d'aucune coopération c'te garce ! Je m'en vais lui régler son compte tiens !

      Quoi que nan.
      On parle bien de quelqu'un possédant une arme aux capacités chelous et relevant clairement de la fiction, nan ?
      Restons planquée, après tout, elle ne sait pas que je suis ici.
      Toujours aussi silencieuse, j'assiste à la fuite des survivants, bien déconfite. Il allait le prendre comment, Dena', si je lui disais qu'une inconnue avait réussi l'exploit de me rendre plus dangereuse que je pouvais l'être déjà ?
      Très bien, à n'en pas douter. Après tout, ça voudrait juste dire que la Marine allait enquêter un peu plus, vu que, une personne provoquant des attentats et décimant ses adversaires avec des armes du futur, ça court pas les rues. Et pas moyen qu'on remonte à moi.
      Mais nan, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Il a fallu qu'elle pète un mur, que la lumière artificielle d'un lampadaire l'illumine, et qu'un glapissement vienne trahir ma présence.

      Ça aurait pas été drôle, à n'en pas douter.

      Je vous ai déjà dit que moi, ma spécialité c'est de faire des rencontres singulières ? De celles qu'on ne fait qu'une fois dans une vie ? Et que même parfois (pour pas dire souvent), on voudrait ne jamais les avoir faites ? Bah là ... Attendez, je voudrais votre avis : Une ado' approchant la vingtaine avec une paire d'ailes noires, un canon au bout de son bras, et avec une jambe couverte de métal ... Vous pensez que ça correspond aux critères d'une personne "singulière" ?
      Pour vous j'sais pas, mais elle avait carrément éclaté les quotas pour moi.
      Et vu qu'elle sait que je suis là, et qu'elle le gueule dans la rue ...
      ... Et que quand même, j'y tiens à ma vie ... Bah je décide de me dévoiler, parce que ça coûte rien, et qu'au pire je peux me casser. Enfin, au pire j'ai l'illusion de pouvoir me casser si jamais elle décide de tourner son blaster sur moi.

      Me redressant et me dévoilant à la lumière vive, je la regardais de haut (sans faire exprès hein, c'pas ma faute si je suis en hauteur !) avant de glisser, sur le ton qui ne cachait rien de la surprise.

      - Mais t'es quoi toi, sérieux ?!




          » Rencontre A1 [ A1-2-Tao ] Yata-Yata-Yatagarasu ! :.






          Non mais j'vous jure, j'ai horreur de ça. On me demande de faire un travail, et on se retourne contre moi quand j'essaye de l'faire ! Rin se moque de moi ou bien ? C'est pas que, mais j'ai du repos à prendre moi, j'suis crevée avec tout ce bordel ! Je vais leur en toucher un mot moi, à cette organisation de merde. J'ai beau être particulière, c'est pas une raison pour me faire travailler comme une forcenée. D'autant plus que j'ai pas méritée un tel accueil. M'enfin, faut croire que le destin joue en ma faveur, une idiote perchée en haut d'un balcon est en train de crier vers moi pour je ne sais quelle raison. Elle doit savoir quelque chose, la vision des choses est plutôt élargie à cette hauteur. Néanmoins... C'est interdit de se dresser au dessus de moi. Ça, je risque pas de lui pardonner.

          Je me retournais alors vers elle, illuminée par cette lumière qui sortait du mur, ça l'avait trahit, et ça m'arrangeais. J'avais assez mal pris la position dans laquelle elle était, plus que ce qu'elle avait dit. D'ailleurs, elle avait dit quoi ? J'en sais rien, et je m'en soucie pas vraiment. Je prend alors un certain élan, pour sauter assez haut et arriver à la plateforme sur laquelle cette femme se permet de m'observer de haut. J'arrive alors face à elle, je l'observe longuement, son visage me dit quelque chose, puis j'observe à nouveau le papier rouge que Rin m'a donnée. J'y pense... Rin est là, dans le coin. J'ai l'habitude de sentir sa présence maintenant, elle nous observe d'encore plus haut, cette garce. Après un bref regard sur la feuille, puis ensuite sur la femme, quelque chose tilte dans mon esprit et m'arrache une phrase toute improvisée.

          - Ah ! Ne me dis pas que t'es... Celle à qui je dois de l'argent pour le repas d'hier soir ?! Dis-je en pointant mon canon sur elle.

          Et c'est alors que j'ai sentis mon corps tomber. En fait, je la voyais de plus en plus haut, comme si je... tombais ? On dirait que la plateforme n'a pas supporté mon poids, et de là, je pouvais voir la femme qui me regardait bizarrement, et Rin qui se tapait le front avec sa main. Je trouve la descente plutôt longue, sans compter que ça fait étrange de voir les gens s'éloigner sans que rien ne bouge réellement. Puis, un nuage de poussière. Mon pied métallique est enfoncé au sol, et j'essaye de l'enlever, sans succès. Je frappe donc d'un coup sec sur le sol de mon autre pied, pour essayer de fragiliser le béton et me libérer sans problème ensuite. Rin, elle était déjà derrière la femme que je regardais sans cesse depuis tout à l'heure, elle lui posait probablement des questions. Moi, j'attendais, là.

          - Moi c'est Rin. Fais pas attention à elle, c'est juste un moineau sans cervelle. On enquête sur une personne qui aurait probablement commit un attentat ici. Et si mon flair ne me trompe pas, ton odeur est répandue un peu partout ici. J'aimerais des réponses. On ne te fera rien. Dit-elle, du moins c'est ce que je pense avoir entendue.

          J'aime pas rester à l'arrière, mais faut dire que la parlotte c'est pas mon fort. Alors, je vais attendre, m'assoir là, en tailleur, fermer les yeux, et me reposer pendant qu'elle fait le sale boulot. C'est là que Yata' apparût devant moi, pour me sortir de ma torpeur.

          - Alors Miri, on perd le goût du sang ? Je te trouve bien calme en ce moment, pas comme avant. Je peux corriger ça, si tu veux. Ça te fera pas de mal d'étriper les deux femmes en haut, loin de là. Dit-il, ce vieux corbeau à trois pattes, qui se tenait sur une petite rambarde à quelques centimètres de mon visage.

          - Non merci. Je trouverais un moyen de devenir plus forte sans ton aide pour le moment. J'ai déjà mon quota d'étripage pour la semaine, je veux pas m'attirer d'ennuis, du moins pas encore.

          Il se volatilisa alors. J'attendais les instructions de Rin, même si j'aime pas qu'elle me commande, elle est moins forte que moi, pourquoi je dois lui obéir ? D'ailleurs, depuis quand elle me suit ? Bordel, j'en sais même pas assez sur ma propre vie, ni ma propre personnalité. J'me sens bête. Peut-être que j'le suis ? Dieu seul le sait. Nan, il sait pas, c'est moi, dieu.







          Elle était dangereuse.

          Bien sur que je le savais, ça. Elle venait de dégommer mes assaillants (qui étaient devenus les siens par méprise) sans sourciller, comme ça, juste parce qu'elle le pouvait. Et si elle le pouvait avec eux, alors, pourquoi hésiterait-elle à le faire avec moi ? Parce que j'ai de la répartie et un magnifique sourire ? Pourquoi ... Mais sérieux, pourquoi j'en doutais ?!
          Alors, pourquoi comme une conne je lui ai aimablement indiqué ma position hein ?!
          Parce que là, l'humain qui ressemble vaguement à un monstre (à moins que ce ne soit le contraire ?) bah il décide de me rejoindre. Comme ça, parce qu'il le peut.

          D'un saut que je pourrai jamais concevoir faire, elle était sur ce balcon où j'étais perchée.
          Et, croyez le ou non, mais de si près, bah ... Elle faisait encore plus flipper. Bah oui, vous vous imaginiez quoi ? Qu'elle deviendrait tout à coup tout mignonne câline comme un nounours ? Enfin, ça dépend. Si le nounours en question est borgne, les griffes couvertes de sang et le ventre mutilé d'où sortent des asticots, alors oui, mignonne câline comme un nounours.

          Focus, Tao.
          Elle a un regard de psychopathe avec ses pupilles de sang. Mais d'un autre coté, j'peux pas faire aut' chose que les fixer, ses yeux. C'est le seul truc à peu près humain et qui me rassure (oui, v'voyez dans quel état elle me met ?) chez elle.
          Autant dire que, lorsqu'elle a pointé son canon sur moi, bah j'me suis dit : Je pourrai jamais porter ses ballerines si belles !
          Mais là, elle me sort un truc improbable. Et même pas quelques secondes après, v'là que le balcon s'affaisse sous elle, m'arrachant un répit.

          QUI SERVIRA A LA FUITE OUI LA FUITE !

          Mais non, même pas. Alors que je l'observais chuter, et que j'étais prête à faire volteface ... Bah v'là que j'me rends compte qu'on m'a pris en tenaille. Comme une débutante.
          Enfin, je suppose. Ca faisait pas longtemps que j'étais dans le métier, et j'avais encore tellement à apprendre ... Merde merde merde, j'fais comment maintenant ?
          'fin bon, ma nouvelle interlocutrice est humaine, elle. Vraiment humaine, pas comme l'autre désormais en bas.
          Elle commence à me poser plein de questions, comme moi elle aurait sentie mon odeur un peu partout par ici, et que donc, qu'est-ce que je foutais là ?

          Nan mais sérieux, y'a des gens normaux ici ?! Entre l'hybride et celle là aux gênes de cabot, c'tait à se demander !

          Cela dit, elle était un peu attardée. Pour pas dire stupide.
          Cette Rin m'offrait une opportunité que je n'allais pas gâcher.
          Pourquoi je dis ça ? Oh, pour trois fois rien. J'sais pas, vous voyez, elle dit qu'elle a reniflée ma fragrance partout dans le coin. J'étais cachée en hauteur. Je n'étais pas avec les hommes qui ont agressé sa copine.
          Nan, sérieux, qui est-ce que je peux bien être ?!

          - Raine Magna, de la Brigade d'Investigation du Royaume de St Urea. On m'a affectée ici à la surveillance de la cargaison secrète. Néanmoins, comme vous pouvez le constater ... Je suis arrivée trop tard. A ce que je vois, vous êtes vous aussi en train de traquer l'auteur de l'attentat. Pourrions nous joindre nos forces, pour plus d'efficacité ?

          Naturellement, j'avais dit tout ça sur un ton monocorde et qui se voulait solennel.
          Bon, après ... J'sais pas si ça passerait, après tout, même pour moi c'était un peu gros !
          Mais bon ... On peut toujours profiter de quelqu'un qui parle avant de tirer.