Par delà la montagne

Cela faisait désormais plusieurs jours que Kaze était arrivé dans le petit village de Fushia. Après l’évènement de Grey Terminal, cet endroit semblait être un paradis où tout le monde n’était pas que des mécréants. Anciennement le berceau de pirates légendaires, il n’y avait maintenant aucune raison d’être en garnison ici mais cela lui permettait de reprendre ses esprits. Il avait assassiné un homme, certes un voleur, mais tout de même. Il avait toujours utilisé cette rage pour exécuter un ordre et non pour sa propre défense. Mais cette fois, cela avait été différent, il l’avait fait avant tout pour le plaisir que la sensation lui procurait ! Toutefois, entouré de marines et présent dans ce bled qu’était ce village lui faisait le plus grand bien. La discipline lui permettait chaque jour depuis son arrivé de faire le point mais un jour il devra trouver un moyen efficace de se contrôler.

Après avoir effectué son tour de garde de l’après-midi dans le village, il allait pouvoir se reposer à ses appartements mais il devait auparavant passer à la centrale. Toujours en équipe de trois lors que ces tours de garde, les autres marines, tous deux plus âgés que Kaze, parlaient de banalités sur leurs femmes et de leurs familles. L’un expliquant comment son fils avait perdu à première dent et l’autre disant que sa fille avait un nouveau petit copain pour la énième fois. Ils avaient fini par arrêter les tentatives de discussions avec lui. Tout cela lui donnait mal à la tête et ne souhaitait que finir son travail. Une fois rendu à la base, les deux hommes partirent rejoindre un groupe de compagnons de beuverie, lui laissant le soin de faire le rapport à l’officier. Cela ne devrait pas prendre plus de quelques minutes mais une fois dans le bureau une affiche attira son attention. Un homme de Grey Terminal était primé pour meurtres multiples et vols.

L’officier était pensif, cet endroit ne répondait pas aux lois et à la juridiction du gouvernement mais à celles du Royaume de Goa. Il lui faudrait donc communiquer avec les autorités royales pour permettre à ce jeune d’agir sur leur territoire.

Kaze sorti de la pièce sur cette phrase et se dirigeant vers ses appartements. Il louait une petite chambre dans la taverne du coin qui n’était qu’à cinq minutes de marche de la base. Ce trajet était le moment idée pour penser à la situation. Même si la tranquillité du village le rendait plus calme qu’à l’habitude, il avait besoin d’action. Il pourrait au moins utilisé son sadisme contre un criminel, évitant peut-être des morts inutiles. Même si cela ne faisait que quelques jours qu’il se trouvait dans ce village, il s’était attaché à la gentillesse des personnes et à la sérénité qui régnait dans ce lieu. Il préférait nettement blessé des ordures de Grey Terminal que la population de Fushia. Perdu dans ses pensées, il se cogna sur la porte de la taverne réalisant finalement qu’il était arrivé. Il pénétra à l’intérieur et fut accueillis par le tavernier.

Il monta alors les marches jusqu’à sa chambre où il put se laisser tomber sur son lit. Il ne fallut rien de plus pour qu’il s’endorme, les maux de tête avaient eu raison de lui. Il dut s’écouler quelques heures avant que Kaze ne se réveille car le soleil avait disparu et l’astre lunaire l’avait fièrement remplacé dans le ciel. Ce fut un bruit qui le réveilla, on avait cogné à la porte. Toujours endormi, il alla ouvrir et découvrit madame Gori qui se tenait à la porte. Bien en chair, blonde et toujours souriante, elle avait possédé une certaine beauté dans sa jeunesse. Bien sûr avant qu’elle et son mari ouvre une taverne et prennent du poids.

Il dit lui dit au revoir tout en prenant l’assiette de nourriture puis s’empressa de fermer la porte pour lire la missive. Déposant son repas sur sa table de chevet et s’installant sur son lit, il entama la lecture de la lettre. Son supérieur avait réussi à contacter les autorités de Goa et était parvenu à les convaincre de permettre à un seul homme d’agir sur leur territoire. Cet homme serait lui ! Il avait pour mission de capturer et de rapporter le criminel du nom de Walter mort ou vif à Town Center. Il allait pouvoir rencontrer l’homme qui s’attribuait l’horreur de son meurtre et lui exercer la justice de la puissante Marine ! Il dut toutefois interrompu dans ses pensées par les cris de son estomac. Il n’avait rien mangé depuis midi et le repas qu’avait préparé Mme. Gori sentait atrocement bon. Déposant la lettre au sol, il se retourna vivement pour prendre l’assiette et mangea goulument. Kaze profita du reste de la soirée pour planifier sa mission et senti une joie l’envahir. Malheureusement l’envie du sang était revenue en lui.

Une merveilleuse journée s’annonçait pour le départ de Kaze du paisible village de Fusia. À son réveil, il avait commencé à préparer l’équipement dont il allait avoir besoin durant sa mission. Cela ne dura pas longtemps, car mis à part son jeu de cartes et une légère bourse, qui lui permettait de payer son quotidien, il ne possédait rien d’autre que ce qu’il portait. Bien sûr, il recevait une paye de la Marine mais celle-ci était déposée dans un compte en banque qu’il ne touchait que lorsqu’il en avait besoin.

Une fois les préparatifs terminés, il s’était dirigé vers la centrale de la Marine pour effectuer une dernière rencontre avec son supérieur. Il s’arrêta toute fois en chemin pour acheter des provisions car sans cela il pouvait oublier Grey Terminal. Les provisions lui avait été données dans un petit sac à dos qu’il pourrait aisément transporter. Par la suite la rencontre avec son supérieur ne dura que quelques minutes, il ne devait que lui donner l’autorisation de rechercher un criminel sur les terres du royaume et le tout était réglé. Lui souhaitant de la chance, car il en aurait besoin, l’officier salua Kaze et celui-ci partit aussitôt en direction des montagnes. Une fois en dehors du village, il se retrouva dans une immense plaine herbeuse où quelques animaux vaquaient à leurs occupations. Au loin s’étendait une magnifique chaîne de montagne où se cachait supposément des brigands de tout genre. Seul avec lui-même, il se sentait étonnamment calme, pour le moment, dans ce vaste espace dégagé. Son envie du sang de la nuit dernière s’était rendormie en lui et pour l’instant il ne souhaitait qu’atteindre les montagnes. Il lui faudrait bien deux heures pour s’y rendre laissant le temps à son esprit de vagabonder. Pour la première fois depuis des semaines, il pensa à sa famille. Il ne l’avait pas vu depuis qu’il s’était engagé et elle semblait si loin. Son père serait tout de même fier de le voir en ce moment. Chasser un dangereux criminel au nom de la Marine. Toutefois s’il apprenait l’acte de barbarie qu’il avait commis face à une pourriture de Grey Terminal oserait-il le regarder en face ? Pourtant il n’avait aucun regret face à son meurtre ! Si calme précédemment, une pointe de colère s’était maintenant immiscée dans sa tête. À ses yeux ses agissements semblaient justifiés et il n’hésiterait aucunement à recommencer. Tout cela était au-delà de son contrôle et n’agissait que sous les pulsions animales qui le poussaient à agir ainsi. Se rendant compte de sa colère, il décida de défouler en courant le plus rapidement en direction de la montagne. Il se laissa emporter par l’adrénaline qui montait en lui à chaque pas. Pendant plusieurs minutes on ne vit qu’un homme courant à toute vitesse dans la plaine.

Durant l’avant-midi, Kaze progressa vers les montagnes, il les atteindrait fort probablement au courant de l’après-midi. Sa petite course lui avait permis de gagner un peu de temps mais il était désormais affamé et devait s’arrêter. Après tout rien ne pressait mais il souhaitait tout de même arriver avant la nuit. Il s’installa alors au sol et sortit de son sac ce dont il aurait besoin pour manger. Un saucisson, trois morceaux de fromage et plusieurs gâteaux secs seront idéaux pour ce petit repas. Il mordit dans le saucisson avec avidité et dévora un morceau de fromage. Le vent s’était levé depuis qu’il avait quitté le village et au loin d’affreux nuages commençaient à assombrir le ciel. La superbe journée qui s’était annoncée le matin semblait désormais compromise. Si jamais cette zone d’intempéries atteignait l’île, il risquait de dormir sous la pluie ! Pour l’instant tout cela n’était qu’une ombre pour lui et prit tout de même le temps de déguster son repas. Pour un village vivant de la pêche, il avait de délicieux produit, pas surprenant que le tout lui aie coûteux une rondelle somme d’argent. Mangeant son dernier gâteaux secs, il constata à quel point cet endroit était paisible. Hormis les rares animaux et le vent rien ne venant troubler la quiétude de la région. Une fois avalé et bien rassasié, Kaze reprit le chemin de la montagne. Tout comme elle, les nuages semblaient eux aussi se rapprocher au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Les heures passèrent et bientôt le terrain devient plus incliné signifiant qu’il touchait bientôt à son but. L’herbe se faisait de plus en plus rare plus il avançait et au bout d’un moment elle disparut complètement. Devant lui se présentait un léger sentier menant directement dans la chaîne montagneuse. Cela lui éviterait sûrement de devoir escalader les parois et serait bien plus efficace. Le sentier semblait être assez vieux et peu pratiqué sûrement à cause du joli avertissement. Un ensemble fort commun de crâne humain déposé sur des pics de bois.

Les rumeurs était donc vraies, des brigands habitaient la région et ne voulait pas être importunés. Malheureusement pour eux, il devait emprunter ce chemin que cela leur plaise ou non ! S’aventurant sur le sentier, il se sentit épier mais il fut incapable de découvrir la source du malaise. Toujours à l’affut, il vit sur sa gauche une ombre se glissée derrière un rocher ainsi qu’une autre sur sa droite. Des bruits de pas à peines audibles avançaient dans son dos. Il était cerné. On avait dû le voir arriver depuis longtemps dans la plaine et on lui avait tendu un guet-apens. C’était l’heure de s’amuser !

Obligé de se soumettre aux ordres, il lança ses pistolets au sol pendant que les bandits s’approchèrent de lui. Il n’eut même pas le temps de faire autre chose que la crosse du troisième homme s’abattit sur son crâne, le plongeant dans l’obscurité.

La nuit était tombée et la lumière avait fait place à la noirceur sur l’île. Les nuages, si loin au matin, couvrait désormais le ciel ne laissant filtrer que peu de lumière qu’offrait la Lune. Kaze ouvrit les yeux, désorienté et confus, il tenta de s’asseoir. Malgré l’obscurité, il réussit à distinguer ce qui semblait être des tiges métalliques à moins d’un mètre de lui. Probablement une cage, pensa-t-il en tentant de se remémorer les évènements. Il était arrivé sur le sentier lorsque deux hommes avaient surgis de nulle part le plaçant dans leurs lignes de mire. Un troisième l’avait ensuite frappé derrière la tête lui faisant perdre connaissance. Ils l’avaient probablement capturé et se trouvait prisonnier dans les montagnes. Ils lui avaient fait perdre son temps et serait obligé de voyager de nuit pour atteindre Grey Terminal. Malheureusement pour eux, ils avaient décidé de capturer un marine qui ne pardonnait pas. Chose qui lui avait d’abord échappé, il réalisait qu’il lui manquait son chapeau. On avait osé lui voler l’un des objets qui comptait le plus à ses yeux. Il s’empressa alors de vérifier s’il manquait autre chose. Bien sûr son sac contenant ses provisions et son paquet de cartes avait disparu. La colère s’installa en lui, le sadisme voulait montrait le bout de son nez. Son compagnon avait été ignoré depuis quelques temps mais il voulait sortir et saluer les brigands. Kaze n’essayerait même pas de l’empêcher, il avait eu l’audace de toucher à ses seuls et uniques biens.

Plus loin, face à lui, quelqu’un ouvrit une porte laissant un faisceau de lumière s’échapper d’une cabane. La noirceur l’avait d’abord dissimulée mais lorsqu’un homme avait ouvert la porte, celle-ci avait révélé sa position. L’homme qui était sorti avançait en titubant vers l’endroit où se trouvait la cage. La porte s’était refermée l’empêchant de distinguer le brigand qui s’approchait mais il pouvait tout de même entendre le bruit de ses pas. Ceux-ci mirent un moment à atteindre la cage, beaucoup plus qu’en temps normal. Kaze était resté couché sur le sol dans le but de ne pas attirer de soupçons. Il devait trouver un moyen de s’échapper avant qu’on se décide à le vendre comme esclave dans les bas-fonds de Grey Terminal.

Une faible lueur apparue alors aux abords de la cage éclairant légèrement les alentours. L’homme qui la tenait semblait entre deux âges et était particulièrement laid. Mal rasé, partiellement édenté et très crasseux, il s’appuya sur la cage d’une main et tenait une lanterne de l’autre. Des effluves d’alcool attaquèrent violemment les narines de Kaze, cet homme avait bu et pas qu’un peu.

Il n’obtint aucune réponse en provenance de son prisonnier qui gisait inerte sur le sol. Il lui faudrait aller à l’intérieur pour avoir une réponse. Il déposa sa source de lumière et chercha dans la poche de son pantalon l’existence d’une clé qui lui permettrait de s’approcher de lui. Il lui fallut quelques minutes avant qu’il réussisse à la trouver ainsi que de la mettre dans la serrure. Malgré l’alcool qui lui empoisonnait le corps, il avait réussi et s’approcha de son prisonnier d’un pas incertain. Un simple coup de pied devrait être en mesure de le réveiller pensa-t-il à travers les brumes qui occupaient son esprit. Malheureusement pour lui, il n’eut même pas l’occasion de toucher sa cible que celle-ci lui empoignait le pied et le tirait vers elle. Kaze avait vu se présenter une chance en or de sortir de sa prison et cet alcoolique la lui présentait sur un plateau d’argent. La surprise fut totale pour son kidnappeur et fut incapable de réagir à temps. En un rien de temps, celui-ci était sur le sol et ne put empêcher le poing de s’abattre sur son visage. Il n’en fallut pas plus pour le mettre hors d’état de nuire et permettait au marine de partir d’ici. Même si l’envie de partir lui effleura l’esprit, il ne pouvait pas tant qu’il n’avait pas récupérer ses biens. Bien sûr, ses brigands allaient payer mais comment allait-il s’y prendre ! Il devait trouver une idée, assurément il pouvait reproduire la boucherie de Grey Terminal mais il devait essayer autre chose. Il devait chasser ! Prendre son temps, s’amuser et surtout ne laisser personne quitter cet endroit. Ne possédant pas ses pistolets sur lui, ce jeu lui permettrait d’être inventif ! Par chance, le bandit qu’il avait assommé, possédait une lame sur lui et n’avait d’ailleurs pas eu la présence d’esprit de l’utiliser. Bientôt, celle-ci lui serait inutile de toute façon. Kaze se pencha pour la récupérer, un sourire aux lèvres et une leur dans les yeux, et entreprit ce qui lui servirait d’introduction à son jeu !

La cabane des brigands abritait toujours deux hommes soûls parlant très fort et riant pour un rien. L’alcool avait continué à couler depuis que leur compagnon était parti voir leur prisonnier. Il n’avait aucunement réalisé l’absence qui s’éternisait beaucoup trop. L’un deux portait le chapeau du jeune marine sans y faire attention. Il l’avait déjà écrasé à quelques reprises au courant de la soirée et celui se trouvait en bien piètre état. Quant à l’autre, il jouait avec les cartes à jouer volées, sur la table de bois qui trônait au centre de la pièce. Tous deux avait décidé de jouer à un jeu quelconque probablement inventé dans les bas-fonds de l’île de Goa. La partie alla bon train jusqu’au moment où l’un accusa l’autre de tricherie.

Ce fut à ce moment qu’ils réalisèrent qu’il n’était que deux depuis bien trop longtemps. La boisson avait embrumée leur cerveau et ils s’efforçaient de comprendre la situation. L’explication vint à eux d’elle-même. La porte de leur cabane s’ouvrit avec fracas laissant le plaisir aux deux hommes de découvrir leur ami. Ou du moins ce qu’il était. Un cadavre tenant sa propre tête se tenait là avant s’étaler de tout son long sur la plancher. Aucun son ne sortit de leurs bouches, car l’homme qui avait été leur frère n’était plus. La tête avait roulée à leurs pieds et s’était butée contre une des bottes. Elle révéla un macabre spectacle. Paupières tranchées, joues entaillées et lèvres découpées. Une oreille semblait aussi être manquante à l’appel sur la tête meurtrie qu’ils avaient sous les yeux. Ils furent sortit de leur stupeur lorsqu’un homme fit son apparition dans le cadre de porte. Ses mains étaient maculées de sang s’égouttant légèrement sur le sol. Un sourire imprimait son visage et se permit de dévoilé à ses nouveaux amis, une lame cachée dans sa manche. Face au probable tueur de leur compagnon, ils se précipitèrent au fond de la pièce et cherchèrent frénétiquement leurs armes. Tout cela fut inutile lorsque la lame atteignit le front de l’un des brigands. Il put néanmoins accueillir la mort immédiatement, lui évitant la morte lente qu’avait subie l’autre. Il tomba alors tête première sur le plancher permettant à l’arme de s’enfoncer un peu plus dans son crâne. Le dernier avait été le plus rapide et avait pu s’armer du pistolet volé au tueur. Il le pointait maintenant en direction de lui sans pouvoir cesser de trembler. Kaze ne put s’empêcher de rire face au ridicule bandit qui lui faisait face.

Le brigand observa son pistolet et vit qu’il manquait bel et bien le chargeur. Il était probablement tombé par mégarde lorsqu’il avait tenté de se protéger du nouvel arrivant. Celui-ci profita de ce moment d’inattention pour s’élancer vers lui tel un animal enragé. Il lui assena un violent coup de tête projetant sa cible sur le mur juste derrière. Confus et blessé, il ne fut pas en mesure de se défendre quand Kaze l’agrippa par la gorge. Ce fut avec horreur qu’il vit son assassin retirer la lame du crâne de son confrère et l’approcher de sa gorge.

Kaze retira un énorme plaisir de vengeance en appuyant son arme le front de sa victime. Il n’avait jamais effectué de scalpe avant, mais il y avait un début pour tout. L’homme sentit la lame le découper de plus en plus et tenta de crier du mieux qu’il put. La douleur était insoutenable, il préférait qu’on mette fin à ses jours plutôt que d’endurer tout ça. Heureusement pour lui, quelques instant plus tard, il était égorgé et put rejoindre les autres dans la mort.

Notre marine tremblait d’excitation, le meurtre avait tellement bon goût. Il contrôlait sa victime et pouvait lui infliger mille supplices. Tel était sa volonté. Chaque meurtre lui apportait en lui la joie, car il débarrassait le monde de débris comme eux. Il serait sûrement incapable d’abattre un innocent, mais ces hommes étaient coupables. Depuis des années, ces pensées lui trottaient dans la tête et s’était depuis peu qu’il réussissait à les assouvir ses désirs. La blessure que lui avait infligé le pirate étant jeune n’était pas que physique mais psychologique. Il le réalisait maintenant. Tous ses excès de violence, ses désirs de meurtre et le besoin d’arrêter les charognes était peut-être dû à cet évènement. Mais tout ce qu’il avait fait ce soir, il ne le regrettait aucunement. Tout ceci était nécessaire et il allait de son devoir de tuer des hommes comme eux.

Il partirait, au petit matin en direction de Grey Terminal, exécuter sa mission. Il avait bien trop perdu de temps avec cette histoire et ne resterait dans la cabane que pour le reste de la nuit. En réalité, il serait très bien parmi les cadavres de ses nouveaux compagnons de chambre.