Et voila, on est enfin arrivé à bon port…. Enfin, « bon », ce n’est pas l’adjectif que certains emploieraient ici…
Impel Down….. j’en avais beaucoup entendu parler de cet endroit, j’avais même fait plusieurs recherches dessus… Il faut dire que la première fois que ce nom a été mentionné en ma présence, c’était par un voyageur sur Purgatoris, qui le décrivait comme « L’enfer sur la mer ». Alors, forcément, cela avait attisé ma curiosité, car j’étais persuadé qu’il parlait de mon île natale.
Mais non, il s’agit juste d’une prison….. D’une sacrée prison ouais…. Et c’est la qu’une des rares personnes ayant réussi à apprécier mon « vrai » moi va se retrouver enfermée, par ma faute…..
Enfin, par ma faute, c’est vite dit, c’est pas comme si j’y pouvais quelque chose…. Au final, j’avais l’impression d’être le fautif par défaut dans cette histoire, le mec qui doit payer parce que le destin à décidé de le rendre impuissant…. Oui, c’est culotté de se considérer comme le dindon de la farce alors que c’est pas moi qui vais finir coincé à Impel Down, mais je ne parle pas de ça. Non, je parle de la réaction d’Izya….
Parce que oui, après toutes ces années passée à tenter d’ignorer les remords, les appréhensions, les réactions des autres, après tout ce temps à ne prendre réellement en compte que mon avis et celui de ma bien aimée Anko, voila que je m’en voulais, voila que me sentais coupable…. D’abord Lilou, et ensuite Izya… Grrr, les filles au cheveux roux ne me réussissaient vraiment pas..
Mais la, ce n’était pas juste un bête sentiment de honte qui m’habitais, non, il y avait autre chose…. Je me sentais coupable, mais aussi outré…. Outré par la colère d’Izya envers moi, outré par le fait qu’elle avait décidé de tout mettre sur mon dos…. Bon, d’accord, j’avais fait pareil avec elle lors de notre arrivée sur l’île, mais moi j’étais dans un état psychologique plutôt instable. C’est quoi son excuse à elle, hein?! Au moins, quand Lilou m’avait accablée de reproche, c’était en grande partie justifié, mais la…. Cette fille me demandait d’affronter le monde pour elle ! De faire un doigt à l’ordre établit pour la libérer… C’est bien gentil tout ça mais elle y pense à moi dans tout ça ? Elle y pense à ma propre liberté ?
Me demander de tout abandonner pour elle, au nom de l’affection que je lui porte, elle agissait exactement comme Jea…….. Ouais, comme Jeanne….. Bordel, Izya, sale chieuse, déjà qu’à cause de toi j’ai du me rappeler de ma défunte fiancée, vla que maintenant tu me force à me souvenir de mon premier amour….Que j’ai aussi perdu d’ailleurs, d’une autre façon…..
Raaaaah, bon sang ! Enzo P. Hisachi tu réfléchis beaucoup trop!
-Ssssss?
Ce son.... Ce son divin que je n'avais plus eu l'occasion d'entendre depuis au moins un bon mois.... Ce petit son capable de me tirer de mes pensées, de me remettre les pieds sur Terre… Le doux sifflement d’Anko… C’est vrai qu’elle était de nouveau à mes cotés, et qu’elle au moins elle croyait en moi…. Et puis, un autre son attira mon attention : celui d’un membre du personnel d’Impel Down m’appelant.
Sans vraiment me poser de question, je le rejoignis, histoire de savoir ce qu’il me voulait, et il m’annonça que le service médical du Flint n’ayant pas pu m’examiner, j’aurais droit à une petite visite dans leur infirmerie, afin d’être sur que je n’avais pas ramené de maladie bizarre de cette île, ou que je ne souffrais pas d’une infection mystérieuse. Il est vrai que j’avais repoussé toutes les tentatives du médecin du Flint, estimant que je pouvais me diagnostiquer moi-même, mais la, je n’avais plus la force de refuser…. Plus l’envie aussi….
On me conduit dans une salle d’infirmerie « classique », et étonnamment propre, surement celle utilisé pour les membres du personnel, car bon, la section réservée aux prisonniers devait être bien moins luxurieuse. Mais alors que j’avançais dans les couloirs, essayant de me changer les idées, je l’aperçus, essayant de se débattre au milieu des gardes et du personnel soignant…..
Izya.
Et, une fois de plus, mon esprit se retrouva chamboulé, bouleversé. J’étais de nouveau tiraillé entre la colère que je lui portais et le remord qui m’habitais. J’hésitais : devais-je lui faire un signe ? Devais-je tenter d’attirer son attention ? Est-ce que ça changerait quelque chose si j’allais lui parler ? Est-ce que ça m’aiderais à me sentir mieux ? A mettre les choses au clair, au moins pour moi? Je ne savais pas, et alors que je me tenais la, immobile, bloqué par mon indécision, les gardes l’emmenèrent vers un autre endroit… Pour faire quoi ? Ça, je ne sais pas….. Et puis, est ce que ça me concerne encore tout cela ?!
Tant de questions, tant de questions plus ou moins inutiles qui se remettaient à noyer mon cerveau… Mais encore une fois, ma bouée de sauvetage reptilienne vint à ma rescousse. Encore une fois, Anko me tira de mes rêveries….. Encore une fois, elle me prouvait qu’elle ne m’abandonnerait jamais, quel que soit le chemin que j’emprunterais.
Et puis, l’examen commença…. Le docteur était bizarre, que ça soit dans son apparence ou dans son comportement, mais, je m’en fichais. J’avais la tête trop lourde pour y prêter attention. Je fini par m’assoupir, le contrecoup de tout le stress ressentis ces derniers temps m’ayant assommé. Et lorsque je repris mes esprits, Anko fermement enroulée autour de mon ventre et encore endormie, je quittai mon lit pour aller me dégourdir les jambes, prévenant les infirmiers (qui semblait trouver mon cas et celui de mon serpent très intéressant) de mon absence.
J’avançais, la tête toujours un peu lourde, cherchant quelque chose à faire pour m’occuper, pour me changer les idées…. Et la, au détour d’un chemin, j’entendis un brouhaha sortir d’une pièce avoisinante. Plusieurs gardiens y étaient assis, tous rassemblés autour d’un escargohone projetant ce qui semblait être un film. Et puis, ma curiosité ayant prit le dessus grâce à l’aide de mon envie de me changer les idées, je pénétrai dans la salle, demandant quel film y était projeté.
-Hey, c’est pas toi le CP naufragé que le vieux Gold à ramené ? Enfin, bref, c’est pas le plus important :’as tout faux mec, s’pas un film qu’on matte la, c’est un truc bien plus chaud ! C’est un procès, en direct de Marie-Joie ! Le procès d’un haut gradé de la marine : Toji Ararshibourei ! Tu veux y assister ?
Un maigre sourire se dessina sur mon visage. Toji Ararshibourei, jouant l’accusé dans un procès, hein ? On dirait que j'avais enfin trouvé mon moment de répit.... Et puis, cela pouvait se révéler…. Intéressant à regarder.
Ouais, intéressant, et je n’imaginais même pas à quel point.
Impel Down….. j’en avais beaucoup entendu parler de cet endroit, j’avais même fait plusieurs recherches dessus… Il faut dire que la première fois que ce nom a été mentionné en ma présence, c’était par un voyageur sur Purgatoris, qui le décrivait comme « L’enfer sur la mer ». Alors, forcément, cela avait attisé ma curiosité, car j’étais persuadé qu’il parlait de mon île natale.
Mais non, il s’agit juste d’une prison….. D’une sacrée prison ouais…. Et c’est la qu’une des rares personnes ayant réussi à apprécier mon « vrai » moi va se retrouver enfermée, par ma faute…..
Enfin, par ma faute, c’est vite dit, c’est pas comme si j’y pouvais quelque chose…. Au final, j’avais l’impression d’être le fautif par défaut dans cette histoire, le mec qui doit payer parce que le destin à décidé de le rendre impuissant…. Oui, c’est culotté de se considérer comme le dindon de la farce alors que c’est pas moi qui vais finir coincé à Impel Down, mais je ne parle pas de ça. Non, je parle de la réaction d’Izya….
Parce que oui, après toutes ces années passée à tenter d’ignorer les remords, les appréhensions, les réactions des autres, après tout ce temps à ne prendre réellement en compte que mon avis et celui de ma bien aimée Anko, voila que je m’en voulais, voila que me sentais coupable…. D’abord Lilou, et ensuite Izya… Grrr, les filles au cheveux roux ne me réussissaient vraiment pas..
Mais la, ce n’était pas juste un bête sentiment de honte qui m’habitais, non, il y avait autre chose…. Je me sentais coupable, mais aussi outré…. Outré par la colère d’Izya envers moi, outré par le fait qu’elle avait décidé de tout mettre sur mon dos…. Bon, d’accord, j’avais fait pareil avec elle lors de notre arrivée sur l’île, mais moi j’étais dans un état psychologique plutôt instable. C’est quoi son excuse à elle, hein?! Au moins, quand Lilou m’avait accablée de reproche, c’était en grande partie justifié, mais la…. Cette fille me demandait d’affronter le monde pour elle ! De faire un doigt à l’ordre établit pour la libérer… C’est bien gentil tout ça mais elle y pense à moi dans tout ça ? Elle y pense à ma propre liberté ?
Me demander de tout abandonner pour elle, au nom de l’affection que je lui porte, elle agissait exactement comme Jea…….. Ouais, comme Jeanne….. Bordel, Izya, sale chieuse, déjà qu’à cause de toi j’ai du me rappeler de ma défunte fiancée, vla que maintenant tu me force à me souvenir de mon premier amour….Que j’ai aussi perdu d’ailleurs, d’une autre façon…..
Raaaaah, bon sang ! Enzo P. Hisachi tu réfléchis beaucoup trop!
-Ssssss?
Ce son.... Ce son divin que je n'avais plus eu l'occasion d'entendre depuis au moins un bon mois.... Ce petit son capable de me tirer de mes pensées, de me remettre les pieds sur Terre… Le doux sifflement d’Anko… C’est vrai qu’elle était de nouveau à mes cotés, et qu’elle au moins elle croyait en moi…. Et puis, un autre son attira mon attention : celui d’un membre du personnel d’Impel Down m’appelant.
Sans vraiment me poser de question, je le rejoignis, histoire de savoir ce qu’il me voulait, et il m’annonça que le service médical du Flint n’ayant pas pu m’examiner, j’aurais droit à une petite visite dans leur infirmerie, afin d’être sur que je n’avais pas ramené de maladie bizarre de cette île, ou que je ne souffrais pas d’une infection mystérieuse. Il est vrai que j’avais repoussé toutes les tentatives du médecin du Flint, estimant que je pouvais me diagnostiquer moi-même, mais la, je n’avais plus la force de refuser…. Plus l’envie aussi….
On me conduit dans une salle d’infirmerie « classique », et étonnamment propre, surement celle utilisé pour les membres du personnel, car bon, la section réservée aux prisonniers devait être bien moins luxurieuse. Mais alors que j’avançais dans les couloirs, essayant de me changer les idées, je l’aperçus, essayant de se débattre au milieu des gardes et du personnel soignant…..
Izya.
Et, une fois de plus, mon esprit se retrouva chamboulé, bouleversé. J’étais de nouveau tiraillé entre la colère que je lui portais et le remord qui m’habitais. J’hésitais : devais-je lui faire un signe ? Devais-je tenter d’attirer son attention ? Est-ce que ça changerait quelque chose si j’allais lui parler ? Est-ce que ça m’aiderais à me sentir mieux ? A mettre les choses au clair, au moins pour moi? Je ne savais pas, et alors que je me tenais la, immobile, bloqué par mon indécision, les gardes l’emmenèrent vers un autre endroit… Pour faire quoi ? Ça, je ne sais pas….. Et puis, est ce que ça me concerne encore tout cela ?!
Tant de questions, tant de questions plus ou moins inutiles qui se remettaient à noyer mon cerveau… Mais encore une fois, ma bouée de sauvetage reptilienne vint à ma rescousse. Encore une fois, Anko me tira de mes rêveries….. Encore une fois, elle me prouvait qu’elle ne m’abandonnerait jamais, quel que soit le chemin que j’emprunterais.
Et puis, l’examen commença…. Le docteur était bizarre, que ça soit dans son apparence ou dans son comportement, mais, je m’en fichais. J’avais la tête trop lourde pour y prêter attention. Je fini par m’assoupir, le contrecoup de tout le stress ressentis ces derniers temps m’ayant assommé. Et lorsque je repris mes esprits, Anko fermement enroulée autour de mon ventre et encore endormie, je quittai mon lit pour aller me dégourdir les jambes, prévenant les infirmiers (qui semblait trouver mon cas et celui de mon serpent très intéressant) de mon absence.
J’avançais, la tête toujours un peu lourde, cherchant quelque chose à faire pour m’occuper, pour me changer les idées…. Et la, au détour d’un chemin, j’entendis un brouhaha sortir d’une pièce avoisinante. Plusieurs gardiens y étaient assis, tous rassemblés autour d’un escargohone projetant ce qui semblait être un film. Et puis, ma curiosité ayant prit le dessus grâce à l’aide de mon envie de me changer les idées, je pénétrai dans la salle, demandant quel film y était projeté.
-Hey, c’est pas toi le CP naufragé que le vieux Gold à ramené ? Enfin, bref, c’est pas le plus important :’as tout faux mec, s’pas un film qu’on matte la, c’est un truc bien plus chaud ! C’est un procès, en direct de Marie-Joie ! Le procès d’un haut gradé de la marine : Toji Ararshibourei ! Tu veux y assister ?
Un maigre sourire se dessina sur mon visage. Toji Ararshibourei, jouant l’accusé dans un procès, hein ? On dirait que j'avais enfin trouvé mon moment de répit.... Et puis, cela pouvait se révéler…. Intéressant à regarder.
Ouais, intéressant, et je n’imaginais même pas à quel point.
