Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

1623 : Dîtes non à l'esclavagisme. (Ivan)

Dîtes non à l'esclavagisme. (1623)

1623 : Dîtes non à l'esclavagisme. (Ivan) 131019063325603931


Etouffante, la chaleur de Las Camp, entre le soleil qui tapait et les fumées des usines, on ne savait plus où donner de la tête. Il était environ quinze heures de l'après-midi, l'agitation qui régnait sur l'île n'avait jamais été aussi intense, tout le monde courrait, tout le monde se bousculait on ne sait pas pourquoi. Jiin, lui, marchait lentement au milieu de la rue marchande, les mains dans ses poches. Il avait une idée en tête et réfléchissant à une façon utile de l'appliquer. Le boxeur avançait en traînant des pieds, regardant une vitrine par-ci puis une autre par-là en sachant qu'il n'avait de quoi se payer ce qu'il admirait. Jiin voulait rejoindre la Révolution, et elle existait à Las Camp, il le savait. Mais sur cette grande île, où devait-il chercher ? Comment allait-il parvenir à contacter les révolutionnaires et surtout allait-il pouvoir les aider ? Pour mieux réfléchir Jiin décida de se rendre dans un endroit qu'il affectionnait beaucoup. Il continua sur la rue marchande et prit à droite, il continua sur une cinquantaine de mètres et s'arrêta devant un immeuble visiblement abandonné. Les vitres de la porte étaient brisées, les murs étaient recouvert de poussière et on pouvait voir des rats se balader à l'intérieur. Ce bâtiment était aussi beaucoup plus élevé que les autres, il devait y avoir une bonne dizaine de mètres de différence par rapport aux deux maisons voisines. Jiin poussa donc la porte qui s'ouvrit sans difficultés. A l'intérieur, tout était complètement vide, on voyait encore les traces des tables qui étaient présentes. En plus, l'endroit était très sombre, mais Jiin, habitué à venir ici, su se guider jusqu'à l'escalier qui se situait au fond de la pièce. Un étage, deux, trois puis quatre, tous étaient similaires, vides et sombres, sales et poussiéreux. Le seul étage propre était le cinquième et dernier. Il était encore meublé, et éclairé. Jiin avança jusqu'à l'issue de secours, qui était sur sa gauche. Il prit une grande inspiration et ouvrit la porte. Et là, il contempla son spectacle préféré : l'île toute entière s'offrait à ses yeux. Des chiens qui se disputaient des os aux vieillards qui mendiaient des pièces, des enfants qui couraient aux marchandes qui criaient leurs prix. En fait, aucune de ces personnes ne plaisait particulièrement à Jiin, c'était l'ensemble, le tout qui l'émerveillait. Il adorait rester là des heures et réfléchir à tout et à rien, il se posait des questions sur l'homme, sur lui, sur le monde.

" C'est pas si horrible que ça Las Camp au fond. Quand je pense qu'ils la décrivaient comme une poubelle flottante, ils abusent ! "

Jiin s'assit alors et observa. Il n'observait rien en particulier, il observait tout et s'en réjouissait, lui même ne savait pas pourquoi, de le faire. [...] Après une trentaine de minutes assis là, à rien faire, Jiin décida de partir, s'il voulait rejoindre la Révolution, fautes d'idées, il allait y aller comme un bourrin. Et soudain, son regard se figea en direction d'une rue située à une cinquantaine de mètres : des enfants étaient en train de se faire enlever ! Oui enlever, deux hommes grands plutôt costauds étaient en train de ligoter des enfants et des les porter sur leurs dos.

" HE VOUS LA-BAS ! ARRÊTEZ ! Inutile ils ne m'entendent ! Et puis merde j'y vais ! "

Sans réfléchir, Jiin sauta sur l'immeuble voisin : un saut de dix mètres, il dura plusieurs secondes, mais l'atterrissage fut réussi et Jiin continua. Il courût et sauta sur l'immeuble suivant. En courant sur le toit, il faillit dans un trou mais il sauta et évita la chute au dernier moment, il arriva au bout d'une rue et put tourner sur sa gauche, dans la direction où avait été commis l'enlèvement. Il sautait, courait, glissait et se rapprochait de cette rue. Mais lorsqu'il arriva, plus personne, pas une ombre, rien. Jiin descendit alors, il regarda à travers les fenêtres, il cherchait ces enfants, mais aucune trace d'eux.

"ET MERDE ! "


Dernière édition par Jiin le Dim 27 Oct 2013, 14:20, édité 1 fois
    Las camp. Faut il encore la détailler aux yeux d’Ivan ? Notre handicapé se promène comme à son habitude dans ses ruelles. Avec sa belle chaise roulante, il avance. A la recherche d’une bonne action à accomplir. Il a toujours en tête son organisation ou plutôt l’organisation de son père qu’il souhaite remonter. Mais le temps passe et il ne progresse pas tellement. On ne peut pas dire qu’il ne fasse rien. Il a rendu de nombreux petits services sur cette île. Une bonne petite réputation est en train d’accompagner notre homme. La réputation c’est quelque chose d’important pour notre justicier. Si le peuple pense qu’il est juste, ils auront plus de facilité à le suivre.

    Une journée sans problème n’existe pas à las camp. Il se passe toujours quelque chose. Si ce n’est pas un gang qui fait des siennes, c’est un autre. Pour le moment tout se passe bien sous cette chaleur. Un après-midi assez calme. La température est assez haute et Ivan sous son tissu à  chaud. Mais il ne semble pas le seul. Trois enfants dans une ruelle semblent être aussi assoiffé, voire plus. Ils sont encore tout petits. Si nous devons leur donner un âge nous dirions de huit à dix ans. Notre ange qui a le cœur sur la main ne peut les laisser dans cet état.

    -Salut les enfants, une petite glace ça vous dit ? Vous voulez boire quelque chose, mangé ? C’est moi qui offre.

    Faut dire que les petits d’ici ne sont pas née de la dernière pluie. Un homme qui propose ça c’est suspect pour eux. Alors ils n’en font rien. Mais chez les enfants, il y a toujours un petit gourmand. Celui-ci propose à l’ange de l’attendre ici avec ses amis pendant que notre justicier achète tout ça. Pas besoin de parler davantage. Ivan a compris qu’une certaine méfiance habite les petits. Alors il accepte les conditions du jeune et pars acquérir les vivres. Pour cela, quelques minutes suffisent, sauf que pendant ce laps de temps… Les enfants disparaissent. Lors de son retour, notre homme ne trouve pas les petits. Un regard à droite, puis un autre à gauche. Le seul individu perceptible est un homme de petite taille avec des tatouages sur les épaules. Il ne doit pas dépasser les mètres soixante. On pourrait le prendre pour un enfant, mais les muscles qu’il possède nous prouvent que c’est forcément un adulte.

    -Monsieur, excusez-moi.

    C’est donc un homme en chaise roulante avec le visage et les ailes caché qui s’adresse à Jiin. La douce voix qui émane de la personne n’est pas commune dans les environs. Une véritable voix d’ange. Douce est apaisant.

    -Bonjour. Vous n’auriez pas vu trois enfants dans les parages. Je viens de leur acheter quelque vivre mais il semblerait qu’ils n’ont pas eux la patience pour recevoir leurs biens.

    Une personne bien énigmatique… En tout cas, son interlocuteur ne le sais pas, mais s'il répond à la question soit positivement ou négativement, Ivan connaitra la vérité. Car on ne peut lui mentir.

      Jiin transpirait, ce sprint sur les toits l'avait fatigué, mais il ne comptait pas abandonner, ils n'avaient pas pu aller bien loin ! Jiin regarda autour de lui, il n'y avait personne, et puis, en se retournant, il remarqua un homme en fauteuil roulant. Son visage était caché, Jiin ne sut donc pas de qui il s'agissait. A première vue c'était un vieillard, mais lorsqu'il s'adressa à lui, Jiin remarqua tout de suite qu'il était jeune. Une vingtaine, peut-être une trentaine d'années au maximum. Il questionna Jiin sur des enfants, l'inconnu handicapé avait proposé aux enfants de leur acheter des vivres, ils étaient censés l'attendre dans cette rue, mais il n'y avait plus aucune trace d'eux. Pas de doute, c'étaient les mêmes enfants que Jiin avait vu se faire enlever !

      " Si vous saviez ! Ils se sont... ils se sont fait enlevé, j'ai tout vu mais j'ai rien put faire ! J'y crois pas ! "

      Jiin s'assit à même le sol et prit sa tête dans ses mains. Il n'arrivait pas à y croire, sous ses yeux ! C'était donc ça Las Camp ? On enlevait des enfants dans la rue, en pleine journée ?! Jiin devait agir !

      " Vous savez où ils les ont emmenés ? C'est pas croyable ça ! Ils étaient là y a vingt secondes, et puis pouf ! Plus rien ! Ils se débattaient comme des monstres mais rien à faire contre les deux gorilles qui les ont emportés ! Mais qu'est-ce que je fais à parler à un inconnu comme ça, ça vous intéresse sûrement pas ! Quand je pense qu'on m'avait assuré qu'il y avait des révolutionnaires sur cette île ! Ils doivent être bien caché alors ceux-là ! Qu'est-ce que je vais faire ! Si ça se trouve je connaissais leurs parents !  "

      Jiin se releva, il faisait les cent pas, levait la tête, la baissait, se mordait les lèvres, se craquait les doigts, il ne savait vraiment pas quoi faire, il venait d'arriver sur cette île, il ne savait pas où chercher, à qui s'adresser et comment sauver ces enfants ! C'était la première fois qu'il était aussi anxieux. Lui même avait été enlevé à ses parents très jeune, il avait été envoyé chez les dragons célestes puis sur l'Île aux Esclaves. Pendant des années, il avait trimé sous les coups de fouets, et il ne souhaitait cela à personne !

      " Si ça se trouve ils vont finir esclaves comme moi ! C'est pas possible... "
        L’homme panique mais cela ne changera pas les choses. L’ange est dégouté d’apprendre cela, mais il a l’habitude des mauvaises nouvelles. Aucune réaction de la part du fantôme. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas de cœur, mais il maitrise ses émotions. Il reste impassible. Le temps est compté avant que les petits deviennent introuvables. Maintenant vous allez voir quelque chose que fait rarement notre justicier à roulette. Il va élever la voix, non pas parce que cela lui plait, mais il semblerait que c’est la meilleure chose à faire pour capter l’attention de Jiin.

        -CALMEZ-VOUS !

        Une chose de faite. Attirer l’attention du parfaite inconnue. Maintenant notre homme peut parler tranquillement.

        -Pensez-vous réellement que cela ne m’intéresse pas ? Pourquoi jugez-vous autrui de la sorte ? Enfin, de nombreuses personnes jugent autrui sans savoir qui ils sont. Mais qui sont-ils pour se permettre de juger. On peut juger des actes. Dire qu’elles sont bien ou non, mais juger une personne. Je pense que cela relève d’une difficulté inhumaine. Nous n’avons probablement pas le temps de débattre sur certaines idées, vous semblez préoccuper par cet enlèvement et cela me touche. Nous pouvons unir nos forces pour secourir la jeunesse. Les rues sont remplies à cette heure. Se renseigner est un jeu d’enfant. Qu’en dites-vous ?

        Bien plus sage que Jiin, le jeune handicapé réagit comme à son habitude, avec calme. Sans perdre de temps, il se dirige vers les passants en posant ses questions.

        -Excusez-moi, vous n’auriez pas vu trois enfants emmener par deux hommes assez corpulents ?

        Ce qui est intéressant, c’est que les gens ne répondent pas simplement à la question. Beaucoup ignore notre ange. Certain lancent des demi-réponses en espérant de l’argent pour donner l’information, cependant cela est inutile de jouer à ce jeu avec l’être qui possède le fruit de la vérité. Notre détecteur de mensonges finit par trouver un homme qui possède les informations. Un petit bonhomme chauve. On sent qu’il prépare un mauvais coup lorsqu’on le regarde. Sa barbe d’un noir intense est régulièrement caressée par sa main droite.

        -Des gosses ? Deux Gaillard ? Ouai’p j’ai vu ça Ouai’p.  Par contre j’vois pas pourquoi j’te dirais où sont parti les gens ouai’p j’vois pas.


        On sent bien que l’homme souhaite quelque chose en échange. La main tranquillement sur la barbe, il attend qu’Ivan reprenne les négociations. A mon avis, ça va pas être évident.

        -Monsieur, la vie d’enfant est en jeu, nous n’avons pas le temps de négocier. S’il vous plait, écouter votre cœur. Vous aussi vous devez avoir des proches, des enfants, des neveux ? Que feriez-vous s’ils se retrouvent dans cette situation.

        -Moi je balancerais les billets pour avoir la réponse rapidement.

        La réponse est un mensonge, il n’agirait pas de cette façon, mais on voit bien qu’il en a strictement rien à faire de l’avenir des petits. Ce qu’il souhaite c’est se remplir les poches car il a eu la chance de voir ce qu’il fallait voir. L’espace et le temps lui son favorable.

        -Vous avez une direction ? Connaissez-vous les individus ?

        L’ange pose certaines questions pour espérer avoir des indications grâce à son Fruit du démon, mais les réponses son clair et ne lui apprendrons rien.

        -Le fric avant .. . Je veux le Fric avant. . . Vite le fric j’vais partir !

        L’ange est dans une impasse. Pauvre il l’est. Comment faire dans ces conditions ? Menacée pour avoir les informations ? Une méthode qu’il n’apprécie pas tellement. Il se met à réfléchir...

          Jiin s'était trompé. Il avait jugé cet homme, il était stressé et ne réfléchissait pas. L'handicapé avait raison, qu'est-ce qui permettait à Jiin de dire qu'il ne se souciait pas de ces enfants, après tout il leur avait proposé des vivres. En un instant, l'homme en fauteuil avait réussi à calmer Jiin et à le rassurer. Au lieu de paniquer comme le jeune boxeur, il avait gardé son sang froid et avait préféré agir plutôt que de rester à se demander ce qu'il fallait faire. Il se mit donc à demander au passant s'ils n'avaient pas vu des enfants emportés par deux hommes musclés. Jiin trouva mystérieux le fait que l'homme au visage caché sache à qui il fallait demander et à qui il ne fallait pas. On dirait qu'il savait qui avait des informations et qui n'en avait pas puisqu'il questionna en quelques secondes plusieurs personnes, mais sur la dernière, un homme d'une cinquantaine d'années, il tenta de creuser. Malheureusement, cet homme n'avait pas caché ses intentions, il voulait de l'argent, et il le dit clairement.

          " Le fric avant .. . Je veux le Fric avant. . . Vite le fric j’vais partir ! "

          " Vous comprenez pas ?! Y a les vies de plusieurs enfants qui sont en jeu ! On va faire autrement, vous nous aidez, et vous viendrez me voir quand vous voudrez, n'importe quand, et je vous rendrai n'importe quel service ! "

          " Ahaha, quelle blague, t'as quoi de particulier toi ? T'es à la recherche d'enfants qui vont  être envoyés à la Ville d'Esclaves ! Ahahah, c'est pas les premiers à se faire enlever, et tu crois que tu vas y faire quoi ? Tu peux pas t'attaquer à eux, jamais tu pourras, d'ailleurs, je vais pas le cacher, les gars qui les ont emmené, ils sont allés  au port, au sud de l'île, ce sont des petits gangs, pas un en particulier, car ils sont des dizaines, je pense pas que vous les retrouverez, en tout cas, tu me dois un service maintenant ! "

          " Je tiendrai parole ! Vous pouvez me trouver chez les Tontons Flingueurs, demandez Jiin "


          Sur le coup, Jiin se sentit heureux, il savait où étaient ces enfants, il allait pouvoir agir, mais quelques secondes plus tard, il se rendit compte que l'affaire était bien plus grave qu'elle ne paraissait. Cet homme l'avait dit, ils y'avaient de nombreux enfants enlevés, cela ne datait sûrement pas d'aujourd'hui. La colère monta alors en Jiin. Des parents laissaient leurs enfants se faire enlever sans agir ? La population de Las Camp était-elle si monstrueuse ? Jiin n'arrivait pas à y croire, il s'empara d'une caisse jetée à terre à côté et de lui, la posa sur le sol et monta dessus afin d'être bien visible de tous.

          " Population de Las Camp ! Quand cela va-t-il cesser ? Oui, quand allez vous agir ?! Vos enfants se font enlever, et vous restez passifs ?! Vous voulez savoir qui vous les rendra ? Personne ! Car VOUS les reprendrez, personne ne vous aidera, vous devez vous battre ! Vos enfants sont l'avenir de l'île, en les laissant livrés à eux mêmes, vous plongez Las Camp dans le chaos, vous devez les protéger, qu'ils soient à vous ou non, ils viennent de la même île que vous, ils sont nés dans les mêmes hopitaux, ils ont joué dans les mêmes rues que VOUS ! Jamais plus vous ne devez laisser ces gangs toucher à vos enfants ! Qu'ils fassent leurs magouilles et qu'ils laissent les enfants de Las Camp en dehors tout ça ! Jamais plus vous ne devez leur laisser de libertés par rapport à cela, vous devez leur faire comprendre qu'ils ne sont pas tout-permis ! Vous devez prouver à vos enfants que vous tenez à eux, ils sont vont progénitures, et jamais ils ne s'épanouriont correctement si vous ne leur montrer pas qu'ils comptent pour vous ! Quels exemple cela est il pour eux, ils feront la même chose à leurs propres enfants ! Imaginez cela ! Moi j'irai délivrer vos enfants, et si vous tenez à eux, alors suivez moi ! "

          Lorsque Jiin monta sur la caisse et commença à parler, personne n'y prêta attention. " Encore un taré " disait-on. Mais lorsqu'il aborda le sujet des enfants enlevés, quelques personnes s'arrêtèrent, écoutant ce qu'il avait à dire, après tout on pouvait lui donner une chance. Mais en fait, elles ne s'y intéressaient pas, ces personnes regardaient Jiin quelques secondes puis s'en allaient. C'était incompréhensible, ils s'agissaient de leurs enfants, mais ils n'y prêtaient pas attention. Un passant s'adressa à Jiin et lui demanda comment il allait s'y prendre pour battre ces voyous qui kidnappaient les enfants.  Le jeune homme ne sut pas quoi lui répondre... Jiin parlait seul, personne ne l'écoutait, la seule personne qui le fit tenta de le dissuader d'aller sauver ces enfants. Il se tourna vers l'homme en fauteuil roulant :

          " Désolé, je me suis un peu emporté... Visiblement ils n'y font pas attention, ils doivent sûrement avoir peur de ces gangs, ou pire, en faire partie. Si ça se trouve ils sont partis leur raconter mon intervention dans la rue... Je ne comprendrai jamais comment ils font ! T'as une idée toi pour sauver ces gosses ? "
            Le discours improvisé de l’ancien esclave est parfaitement entendu par Ivan. C’est fort intéressant car les discours son souvent utilisé par notre ange. Avec tout ce qui vient de se passer, Jiin montre à quel point tout cela le touche. Ces paroles viennent du cœur. Il est prêt à s’impliquer personnellement, mais il agit sous l’émotion et ne réfléchit pas assez. Le plus important, c’est que dans cette histoire notre justicier à roulette ne sera pas seul pour résoudre ce problème qui risque d’être compliqué.

            -La seule chose à faire pour le moment c’est de collecter des informations. Sans pièce en main pouvons-nous jouer aux échecs ? Les informations sont essentielles. Lancer un assaut à nous deux c’est suicidaire. Je ne connais pas vos aptitudes au combat, mais je ne pense pas que vous soyez un monstre capable de régler cela a la force des points, sans vouloir vous offensez. J’en ai déduit d’après votre réaction, une demande d’aide. Si ça ne vous dérange pas, je préfère que nous ne restions pas sur place. Comme vous l’avez dit précédemment, il est possible que des hommes dénoncent votre acte  et que votre tête soit connue chez l’ennemi.

            L’handicapé se met en route, avec son tissu il ne sait pas si l’inconnue le suit. Mais il est fort probable qu’il ne se sépare pas maintenant. Alors l’ange continue de parler avec sa douce voix. Tandis qu’il se sent espionner.

            -J’en oublie la politesse monsieur Jiin. Je me nomme Ivan De Cimitiero. C’est un honneur de faire votre connaissance.

            Une main sur le mécanisme qui permet à la machine d’avancer, l’autre dans son costume avec l’arme en main. La probabilité qu’un assassinat est lieu est faible mais elle n’est pas à supprimer. C’est donc sur ses gardes qu’Ivan continue son dialogue alors que les rues de las camp sont toujours aussi inquiétante et que la lumière ne parvient pas à illuminer nos hommes.

            -Avant de nous nous quittions j’aurais probablement une offre à vous faire.

            Un bon pressentiment à l’égard de ce jeune révo qui rejoindra peut être notre ange dans sa quête utopique de la paix. Les hommes se dirigent vers le port du sud. La crainte de se faire attaquer diminue à chaque minute. Il semblerait que Jiin ne vaut même pas la peine que l’on s’occupe de lui. Après tout, qui aurait peur qu’un seul homme vienne le faire la morale ? La seule chose qu’il risque c’est de devenir esclave. En tout cas, l’odeur de la mer se fait de plus en plus sentir. Les choses sérieuses vont enfin commencer. Des nombreux marchands dans les alentours du quai travaillent d’arrache-pied. Pas le temps de parler, chacun est très actif. L’odeur du poisson frais est forte, et Ivan se dirige vers la nouvelle cargaison de poisson. Des pêcheurs viennent de déposer de nombreux poissons. Leur navire est tout proche, les vague frappant le port nous offre un bruit de fond tout comme les mouettes et d’autres oiseaux qui semblent avoir vu le bon poisson arriver.

            -C’est ce j’appelle une bonne journée. Fouchtra

            Un homme avec une belle pipe est fier de son travail. Il se pose sur l’une de ses caisses et attend on ne sait quoi. Le petit tatouage d’une ancre sur son épaule gauche est accompagné d’un autre tatouage, celle d’un homme en dessous qui semble écraser pas cette ancre. D’autres homme se reposent un peu partout. Avec tout ce qu’ils ont amené, la mer les a probablement bien fatigués.

            -Monsieur, excusez-moi.

            L’homme crache un bon coup au sol et regarde du coin de l’œil l’handicapé.

            -Tu veux du poisson petit ?

            Puis il se racle la gorge et crache de nouveau. La pipe en main. Il alterne entre fumé et craché. C’est la première fois qu’une personne crache autant. Il pourrait inonder un village avec ses crachas.  Son sourcil droit est levé et ne semble pas vouloir redescendre.

            -Connaitrez vous le lieu exact des marchands d’esclaves ?

            L’homme qui prépare un nouveau cracha est prit de cours et l’avale malencontreusement. Il se lève et se met à tousser puis il finit par cracher de nouveau.

            -Fouchtra ! J’veux pas d’histoire ! Foutez le camp.

            Il fait des grands signes avec sa main qui tient la pipe pour nous dire de nous en allez. Mais l’ange vient d’avoir la confirmation que cet homme sait quelque chose. C’est une évidence avec une telle réaction.

            -Nous voulons simplement des informations.

            L’homme s’approche doucement et se penche pour voir le visage de son interlocuteur. Il place sa pipe vers sa tempe.

            -Non mais vous êtes toc toc. Vous n’êtes pas du coin pas vrai ?

            -Exacte.

            -J’te conseille d’oublier. S’il t’on prit quelqu’un, alors il n’existe plus.


            L’homme regarde les alentours avant d’en dire plus. Une fois sur d’être en sécurité il continue en s’approchant et en parlant doucement.

            -C’est un système roder. La marine a besoin d’esclave alors il laisse certaines région libres pour ce genre de travail. Aucun marchand d’esclaves n’aura de problème avec la marine. Ils sont peut-être mieux vu que moi qui sais. Enfin, pas bon pas bon. Rentrez chez vous les jeunes.

            L’homme remet sa pipe en bouche et recul.

            -Vous savez que c’est déshonorable de faire ceci. Vous ne semblez pas cautionner cela. Pourtant, que risqué vous en nous donnant certaine information. Nous agirons avec votre aide ou sans. Nous faisons ce qui est juste et nous n’avons pas besoin que vous vous salissiez les mains. Personne ne serra ce que vous allez dire. Puis si vous le savez, d’autres doivent le savoir vous ne pensez pas. Dans ce cas vous nous évitez une perte de temps et augmenter nos chances de sauvetage avant que les esclavagistes lèvent l’ancre et vendent leur nouvelle marchandise.

            L’homme qui s’en aller s’arrête quelques instants. Puis une mouette fait un beau largage sur son épaule. Alors il se met en rogne et commence à insulter la mouette de tous les noms possibles et inimaginables. En réalité, même moi en tant que narrateur je ne savais pas qu’il existait autant d’insultes. Lorsque cette séquence se termine, l’homme crache et finis insultes les gens qui le regarde. Donc une nouvelle séquence insulte… Une fois cela terminait, il peut enfin s’occuper de nos hommes.

            - Cinq gangs ont les mains dans cette affaire. Une sorte d’alliance qui doit tenir grâce à l’argent qu’ils se font. Tu vois le bateau avec les voiles noirs. C’est leur navire qui transporte les esclaves. J’pense qu’ils les stocks pas directement là et je sais pas où est leur base. En tout cas. Si vous bloquez le navire vous aurez plus de temps. Enfin, moi j’dis ça… P’tain les gars où est Reda ! On va pas attendre une heure avec le poisson comme ça !

            L’homme vient de donner de précieuse information. Le niveau de danger va augmenter considérablement à présent. Les deux hommes sont de nouveau seul et maintenant, il faut un plan avant de passer à l’action.

            -J’aurais besoin de votre force physique monsieur Jiin. Connaissez-vous l’art du combat ? Si c’est le cas, pourriez-vous attrapez un homme seule qui sort du navire. Je l’interrogerais et nous aurons de précieuses informations.

              Encore une fois, Jiin avait perdu son sang froid et il s'était mis en danger, lui et l'homme handicapé. Encore une fois, l'homme en fauteuil roulant garda son sang froid et proposa à Jiin se déplacer car si les gangs qu'ils tentaient d'arrêter était au courant de leurs intentions, ils seraient en danger. Ce n'est qu'après qu'il se présenta, il s'appelait Ivan De Cimitiero. Jiin était sûr d'avoir déjà entendu ce nom, mais il n'y prêta pas attention. Les deux hommes se promenaient donc dans les rues de Las Camp, changeant souvent de direction afin de semer d'éventuels poursuivants. Jiin et Ivan avançaient donc vers les ports de pêche de l'île, Ivan avait une ide en tête puisqu'il sut où il se dirigeait et alla directement vers les bateaux qui arrivaient sur le port. Ivan questionna longuement un pêcheur sur ce qu'il savait au sujet des esclaves. Ce n'est que grâce à la persistance d'Ivan qu'il dit ce qu'il savait : les gangs transportaient leurs esclaves avec d'énormes navires aux voiles noires, et il y'en avait justement un qui naviguait près de l'île et il était visible d'où se tenaient nos deux héros. Le pêcheur conseilla même à Jiin et Ivan de retarder le bateau pour obtenir du temps supplémentaire s'ils voulaient agir. Ivan demanda logiquement à Jiin de l'aider. Il fallait obtenir plus d'informations, et Jiin devait capturer un matelot du navire de transport d'esclaves.

              " Il n'y a pas de soucis Ivan. Tu es plus calme et tu arrives à réfléchir plus sereinement que moi. Tu as prouvé en faisant tout ce chemin en fauteuil que tu voulais vraiment les sauver, alors je suivrai tes directives ! Attend moi ici. "

              Jiin avança donc plus loin dans le port, il se dirigea vers la partie réservée aux bateaux de voyage. C'était là que le bateau aux voiles noires allait jeter l'ancre. Il pouvait observer le navire se déplacer car il était caché entre des caisses en bois. Il se baissa et observa. Il attendait que le navire s'immobilise et alors seulement, il pourrait agir. Le bateau qui arrivait n'avait pas encore récupéré sa "cargaison" puisqu'il n'en sortit qu'une dizaine de personne, visiblement des marins. Sur le pont se trouvaient cinq hommes, tous armés d'un fusil. Un au niveau de la proue, un à l'arrière et trois autres répartis tout au long du bateau. Jiin ne voyait pas comment il allait s'y prendre, car chacun avait sa place et ils ne tournaient pas. Mais c'était peut-être un avantage, s'il arrivait à en attraper un, les quatre autres ne remarqueraient pas son absence. Jiin décida de s'attaquer au plus proche, celui qui gardait la passerelle qui permettait l'accès au bateau. Il prit donc un petit morceau de bois qu'il trouva près de lui et le jeta près de la passerelle. Il prit soin de se cacher ensuite.

              " Qui est là ?! Répondez ou je vous troue le cul ! Si vous vous montrez pas, je vous jure que je vais venir à vous et ça va barder ! "

              Il empoigna son arme et avança. Il n'était pas très discret et Jiin put aisément calculer la distance qui les séparait grâce au bruit de ses pas. Il approchait, il regardait autour de lui et avançait doucement. Il n'était qu'à quelques mètres de Jiin, un, puis un demi, il était là. PAF ! D'un coup de coude au niveau de la nuque, Jiin l'avait assommé et il le trainait rapidement près des caisses en bois. Il fallait maintenant immobiliser l'homme, et pour le faire, il utilisa le cordon de son short et ligota les mains de son prisonnier. Il ne pouvait pas se permettre de le laisser filer. La cible étant toujours inconsciente, Jiin dû la porter pour l'emmener jusqu'à Ivan. Malheureusement, il s'arrêta car il venait d'entendre une voix.

              " Fred ! T'es où Fred ! Eh les gars Fred est plus là ! On lui avait pourtant dit de rester tranquille ! Allez me le chercher il va morfler celui-là ! "

              Des bruits de pas et les craquements de la passerelle sous le poids des hommes qui arrivaient. Ils étaient deux, peut-être trois, c'était faisable pour Jiin, il avait l'avantage de pouvoir les prendre par surprise. Il déposa le guêtteur inconscient dans un coin reculé et se cacha derrière une pile de caisses en bois. Ils étaient proches, ils arrivaient, mais... ils s'étaient séparés, parfait pour Jiin. L'un d'eux s'approchait de lui et il n'attendit pas : en une fraction de seconde, il sorti de sa cachette et porta une série de coups au niveau du torse de son adversaire. Il tomba raid et Jiin put l'emporter et le déposer près du premier "prisonnier". Il put partir à la recherche du troisième. Il ne mit pas longtemps à le trouver, il était juste devant lui et retourné de plus. Jiin lui sauta dessus et lui fit une clé au niveau du cou afin de l'étrangler en prenant soin de mettre sa main sur sa bouche pour éviter qu'il ne fasse du bruit et alerte ses amis. Au bout de quelques secondes, il arrêta de se débattre. Jiin commença à le trainer vers les deux premiers hommes vaincus lorsqu'il fut surpris par un quatrième homme. Jiin lacha sa "proie" et se retourna vers son nouvel adversaire. Il encaissa un coup de poing au visage mais se repris rapidement et contra avec un crochet du droit. Il bloqua un direct du gauche de son ennemi puis lui sauta dessus, genou en avant pour l'assommer. Ce coup de genou au niveau de la tête fut dévastateur, le nez de l'adversaire était brisé, sa bouche était en sang et il avait perdu connaissance. Jiin put alors ramener tous ces voyous à Ivan.

              " Un petit imprévu, mais c'est pas plus mal je dirais "
                Quatre hommes. Un joli petit ramassis de larbin. Jiin c’est bien débrouiller. A l’abri des regards indiscrets, nos hommes se posent.

                -Très bon travail l’ami. A moi de jouer.

                Ivan secoue légèrement les individus pour les réveiller. Il le fait délicatement comme une mère qui réveille ses enfants.

                -Debout messieurs.

                Une belle voix d’ange pour réveiller les affreux qui n’ont pas l’impression d’être prisonniers pendants quelques instants. Lorsqu’ils remarquent qu’ils ne sont pas libres de leur mouvement… Certains tentent de se débattre mais avec un Jiin taillé en V juste en face d’eux, ils décident d’arrêter.

                -J’ai quelques questions à vous posez. Où sont stockés les esclaves ? Je vais vous facilitez la tâche. Répondez simplement pars oui ou pars non. Je demande qu’une simple réponse. Si vous ne répondez pas pars oui ou pars non mon ami vous aideras.

                Alors l’handicapé commence à décrire chaque lieu. Les bandits trouvent ça amusant. Pas besoin de se forcer, ils répondent pars oui ou pars non de façon assez aléatoire. Le problème c’est qu’ils ont en face un homme qui possède le pouvoir du fruit du démon. Pas n’importe quel fruit. Le fruit de la vérité. De ce fait, personne ne peut lui mentir sans qu’il le sache et il sait lorsque la vérité est dite. Lorsque le justicier à roulette pense terminer, il s’assure de cela en posant une question.

                -Ai-je fait le tour de tous les locaux du lieu ?


                La réponse est oui. C’est la vérité. Notre homme connaît assez bien les lieux et ne semble pas avoir fait d’erreur. Il prend légèrement de la distance avec les ennemies pour ne pas être entendu et il fait un signe de la main à Jiin pour que ce dernier approche.

                -Les esclaves se trouvent dans deux endroits. Le troisième bâtiment à droite de la boutique de cigares. Puis le suivant c’est le club CocoBanco. Une sorte de boîte de nuit. Je propose qu’on laisse ses hommes ici et qu’on passe à l’action. Par contre, on risque d’être confronté à beaucoup d’hommes. Il faut trouver une stratégie. Hum…

                Maintenant la question c’est comment vont agir les hommes et surtout, quelle réaction va avoir Jiin avec un interrogatoire aussi rapide et étrange. Ce dernier ne doit probablement rien y comprendre.

                  Encore une fois, Ivan avait visiblement su ce qui était vrai et ce qui était faux dans les réponses des bandits. Cela intrigua Jiin, mais jusque là, sa "capacité" avait marché, alors pourquoi pas maintenant ? Il voulait découvrir le secret d'Ivan, mais cela serait pour plus tard, car nos deux hommes avaient bien avancés dans la recherches des esclaves ! Ils savaient où étaient emprisonnés les futurs esclaves. Mais il fallait maintenant trouver un plan et vite ! La vie de ces enfants était en danger.

                  " J'ai confiance en toi, visiblement tu arrives à déceler le vrai du faux ! Ca m'impressionne vraiment  Pour ce qui est des enfants, je te propose en premier lieu d'aller voir ces bâtiments. Je te propose d'aller à celui qui se trouve à côté de la boutique de cigares. Moi j'irai au club, comme chacun de notre côté, on pourra se concentrer sur un seul immeuble. On mettra nos idées en commun ensuite ! On se retrouve dans la ruelle où les enfants se sont faits enlevés, c'est pas loin du club et de la boutique ! "

                  Jiin, très confiant, se dirigea vers le CocoBanco. Il connaissait bien ce club car il était connu dans toute l'île pour accueillir des "célébrités" locales : bandits, pirates, brigands, les criminels les plus riches de Las Camp se donnaient rendez-vous dans ce club, et personne ne savait ce qui s'y passait, mais les rumeurs allaient bon train : trafic de drogue, d'influence ou encore blanchiment d'argent... Jiin allait en avoir le coeur net. Le CocoBanco était à une dizaine de minutes à pieds du port. Arrivé devant le club, Jiin s'arrêta pour l'observer. Il s'était adossé à l'immeuble d'en face. Le club était assez haut, une dizaine de mètres de hauteur. Sa façade contrastait avec le reste de la rue : néons, portes en or, fenêtre ornés de pierres et projecteurs à l'entrée. La porte était gardée par deux énormes colosses en costards. Jiin continua donc son travail d'observation, il fit le tour pour observer l'arrière du club. Là, c'était autre chose, on ne pouvait pas approcher la porte arrière à moins de trois mètres, il y avaient une dizaine d'hommes postés qui gardaient l'entrée. Heureusement, dans une ruelle proche du club, on pouvait accéder au toit d'un immeuble voisin grace à l'issue de secours. Jiin se hata donc et pu accéder au toit du CocoBanco, en veillant à ne pas se faire voir.

                  " Bon j'ai trouvé une entrée, je vais voir l'intérieur maintenant ! "
                  Jiin marcha donc sur le toit, en direction de la seule porte qui s'y trouvait. Il colla son oreille à la porte pour écouter afin de savoir si personne ne se tenait derrière la porte. Personne, en un éclair Jiin entra et referma la porte. Il observa rapidement la pièce dans laquelle il se trouvait. Il s'agissait d'une sorte de grenier où étaient entreposées des tables et des chaises. Pas de soucis jusque là. Jiin trouva rapidement une issue, c'était une trappe. A nouveau, il écouta pour savoir si personne ne se promenait en dessous. Malheureusement, il entendit des bruits de pas. Il y avait une personne, de poids moyen. Jiin ouvrit légèrement la trappe pour observer de qui il s'agissait. C'était un homme de corpulence moyenne armée d'un fusil. Il faisait surement sa ronde de surveillance. Jiin descendit la trappe et tout en s'y maintenant, il étrangla l'homme avec ses jambes. Au bout de quelques secondes, il tomba inconscient et Jiin put le porta jusqu'au grenier. Jiin dirigea alors vers des escaliers, en face de lui. Plus il descendait, plus les décorations se faisaient belles et nombreuses. Soudain il entendit des voix en bas. Il devait être au rez-de-chaussé puisqu'il put apercevoir la rue par une fenêtre. En bas de l'escalier, des hommes bien vêtus discutaient. Ils parlaient affaires puisqu'à plusieurs reprises, Jiin entendit le mot "berry". Il attendit que les deux hommes s'en aillent pour descendre et se diriger vers l'arrière du batiment. Il dut se cacher, arrivé dans les vestiaires du personnel. Il entendit des bruits de pas à nouveau, mais cette fois, il y avait au moins une dizaine de personne. Jiin jeta un coup d'oeil furtif, et il vit des enfants, attachés aux mains et aux poignés descendre dans une sorte de cave mal éclairée. Sûrement les prisonniers qu'il recherchait. Il les avait trouvé ! D'ailleurs, les hommes qui les guidaient parlaient de retard pour le bateau, aucun doute c'étaient eux. Il pouvait maintenant rejoindre Ivan, pour discuter de la stratégie qu'ils allaient entreprendre pour libérer ces esclaves. Toujours en faisant attention de ne pas se faire voir, Jiin put sortir de l'immeuble et allait au point de rendez-vous pour y attendre Ivan.
                    L’homme de petite taille reste quelqu’un d’impulsif. Il ne laisse pas le temps à Ivan de répondre et se lance dans son plan. A-t-il oublié que notre handicapé n’est pas vraiment fait pour l’espionnage ? Une chaise roulante ça ne passe pas inaperçu. Puis comment fuir avec un tel engin ? Des petites questions qui font leurs importances. L’ange tente d’interpeller son compagnon mais trop tard. Hum… De nouveau perdu dans ses pensées, il regarde les hommes en face. Il n’en tirera probablement rien.

                    *Que faire ?
                    Laisser les hommes attachés sans surveillance ? Poser quelques questions vers le bâtiment ? Sauf que les hommes ici sont méfiant, très méfiants. C’est du suicide de jouer au curieux. Le mieux que je puisse faire c’est de regarder la structure du bâtiment.
                    *

                    L’handicapé se met en route.  Passant devant le lieu. Deux fenêtres carrées sur la première face. Elles sont assez grandes pour permettre à des hommes de sortir. L’étage possède un balcon dans une autre face. Sur ce même côté se trouve la porte d’entrée. L’ange continue son petit tour en prenant un autre itinéraire. Il fait semblant d’aller plus loin pour ne pas trop attirer l’attention. Un petit tour et de nouveau deux fenêtres sur un côté. Pour finir, l’arrière comporte une porte et une petite fenêtre rectangulaire à l’étage. Toutes les fenêtres ne permettent pas de voir l’intérieur bien évidemment.

                    Notre justicier à roulette part au point de rendez-vous où se trouve Jiin comme prévu.

                    -Je ne suis pas très doué pour espionner. J’ai fait ce que j’ai pu.

                    Il commence pars décrire les lieux puis au niveau des hommes visibles…

                    -Deux hommes se situent sur le balcon. Chacun possède un fusil. Ils jouent aux cartes et donc ils ne font pas tellement attention aux alentours. La porte de derrière est blindée. Chaque fenêtre a ses volets fermés. Impossible  d’entrée sans faire du bruit ou sans se faire repérer par les gardes.
                    De ton côté, as-tu trouvé quelque chose de plus intéressant ?


                    Ho que oui il avait trouvé plus intéressant. Une belle petite mission d’infiltration effectuée, le problème dans toutes ces bonnes informations, c’est que sur sa route il avait assommé un garde. Cela signifie que la sécurité c’est probablement renforcé et Ivan l’a bien compris. En tout cas c’est une chance d’avoir un homme comme Jiin à ses côtés. Capable de combattre et de s’infiltrer. Il ne reste plus qu’a trouvé une stratégie.

                    -Je peux probablement faire diversion. Faire en sorte que tous les regards se tournent vers moi ou ailleurs tandis que tu effectues une nouvelle infiltration dans laquelle tu libéreras les petits et vous vous enfuirez rapidement.

                    L’ange croise ses mains et les places devant son visage tout en ayant ses coudes posés sur sa chaise. La question est comment faire cette diversion ?

                    -La maison gardée est plus dur a infiltré. La raison à cela… Peut-être, oui peut-être que l’argent est stocké là-bas. Dans ce cas si une attaque à lieu, des renforts viendront et tu auras le champ libre. Ou peut-être… On peut unir nos forces pour détruire les hommes, petit groupe pars petit groupe. En faisant ça on aura plus de facilité à libérer les enfants et on réduit les probabilités que quelque chose leurs arrivent durant le sauvetage.

                    Oui voilà. Je vais attirer les hommes. Après tout, ils ne vont pas envoyer tout leur homme pour un handicapé. Alors une fois que la première vague serra vaincue, je retournerais pour les narguer et on vaincra la deuxième vague.  On attaque directement le CocoBanco. Puis on verra par la suite s’il est nécessaire d’attaqué la deuxième zone. Cela te convient?


                    Laisser un handicapé faire l’appât ne doit pas tellement plaire à l’homme de petite taille. Alors avant même qu’il ne répond notre justicier ajout quelques mots.

                    -Si tu préfères faire l’appât ça ne pose pas de problème, de plus je suis habile avec les armes à distance je peux te couvrir.  
                      Suite à une petite discussion entre les deux hommes, le choix le plus judicieux fut de placer Ivan comme appât. Après tout, une arme à feu ça fait un peu, voir beaucoup de bruit. C'est donc l'handicapé qui avance vers le CocoBanco. Les deux videurs à l'entrée discutent tranquillement et sont à une distance de douze mètres.

                      -Messieurs ! Je sais qu'il y a des enfants kidnappés dans ce bâtiment !

                      L'un d'entre eux lance un regard furtif au justicier à roulette puis continue la discussion comme si une mouche lui tourner autour et qu'elle ferait mieux de partir si elle ne souhaite pas finir sous la tapette.

                      -Vous êtes bien sur de vous, pourtant, si la marine l'apprend vous ferez moins les malins.

                      N'oublions pas que nous sommes à las camp. A cette époque c'est le sergent Mogaba qui dirige la base marine et croyez le ou non, ce n'est pas le genre d'individu à se bouger pour de vulgaires histoires de kidnapping.

                      -Ecoute minus, va jouer aux billes avec des chimpanzés. Ici c'est pour les grands.

                      Son camarade se met à rire et se permet de lancer une nouvelle blague.

                      -Va jouer aux billes avec tes crottes de nez morveux.

                      Les colosses se marrent. Après tout, que risquent-ils face à un homme physiquement diminué. De plus, même si la personne à des preuves, ils savent pertinemment qu'ils ne risquent rien. Nous sommes sur las camp. La plupart des habitants appartiennent à des gangs et ont les mains sales. Pas d'autre choix pour Ivan de passer au plan B. Une bonne attaque physique. Il ramasse un caillou avec difficulté sous les ricanements des gars. Et… Un bon lancer en direction de celui de droite. Une belle trajectoire et la cible semble être le visage. Cependant, le videur ne l'entend pas de cette oreille et attrape le projectile en plein vol.

                      -Bon, j'me le fais vite fait.

                      -T'auras pas de remords à frapper un gars en chaise roulante?

                      -C'est lui qui aura des remords.

                      -Oui, c'est cela. Amenez-vous. Vous allez déguster sévère.

                      Suite à ces paroles, le garde se précipite sur sa cible tandis qu'Ivan se retourne le plus vite possible et fui comme il peut en direction de Jiin. Heureusement qu'une bonne petite distance a été prévu au départ. Mais malgré cela, l'handicapé est rattrapé plus vite que prévu. Un bon coup de pied par-derrière renverse la chaise.

                      -Conduit toi en homme! Sale fuyard.

                      Puis sans pitié il se met à le ruer de coup. Heureusement que Jiin surveillait le déroulement de l'opération du coin de l'œil. Il sort de sa cachette et fonce vers le colosse par son angle mort.

                      -Un homme ne frappe pas les handicapés !

                      Un magnifique bond est effectué et c'est avec le coude qu'il frappe le crâne du criminel qui ne tarde pas à saigner et à recevoir d'autre coup. Jiin attrape d'une main la tête de l'homme et place ses genoux au niveau des épaules pour ne pas tomber. Puis il frappe jusqu'à ce que le garde tombe K.O.

                      Son camarade arrive fou furieux et son poing vient dire bonjour aux molaires de l'homme de petite taille qui est prise par surprise. Ce dernier se reprend rapidement et écrase littéralement son adversaire. Comme quoi les apparences sont souvent trompeuses.
                      • https://www.onepiece-requiem.net/t10966-ivan-fiche
                      De nouveau sur sa chaise, Ivan va à l'entrée et tape à la porte. Jiin se trouve juste à sa droite, dos contre le mur. A l'intérieur c'est la surprise. Personne ne tape à cette porte d'habitude. Soit des hommes entrent, soit ils sortent. Après insistance de la part de l'handicapé, deux gars finissent par ouvrir. L'ange recule légèrement et pointe du doigt les gardes assommé.

                      -Ils sont pas fortiches vos gars.

                      -Qu'est ce que?

                      Les hommes perdus entre surprise et colère sortent et se prennent des bons petits coups derrière la nuque signée Jiin. Suite à cela, l'homme de petite taille dissimule tous les corps un peu plus loin. Notre duo finit par entrer et c'est une grande salle de fête qui s'offre à eux. Le soir l'ambiance est au rendez vous, mais la journée c'est aussi gai qu'un cimetière.

                      -Yo les mecs, on vient pour les esclaves.

                      Ivan ne peut pas mentir, mais il peut jouer sur les mots. Un homme paisiblement assis sur un siège moelleux finit par se lever.

                      -Ben c'est pas trop tôt. Les gars amenée leurs la marchandise.

                      D'une trappe secrète, une dizaine de personnes de tout âge sont sorties. Le patron du lieu qui a les cheveux plaqués en arrière et un bon cigare en bouche s'approche du duo.

                      -J'vous ai jamais vu ici. Vous êtes nouveaux?

                      -Pas le temps pour la parlote. Allez fissa fissa.

                      -Du calme vieux. Je te rappelle que c'est toi qu'est en retard. Alors pour le temps qu'on a perdu, tu vas gentiment ajouter un petit quelque chose.


                      Ivan sort une arme à feu de sa veste et la pointe sur son interlocuteur.

                      -Hola. Du calme, j'pense pas que ton patron appréciera ça.

                      Au même moment deux autres personnes entrent.

                      -Désolés pour le retard, ils sont pas là vos gardes?

                      Le boss du lieu reconnait bien les hommes avec qui il a l'habitude de traiter et termine d'un coup son cigare en aspirant comme un fou.

                      -Vous voulez quoi les crevettes.

                      -Lâchez les esclaves. Sinon t'auras le droit à une belle bastos. Si je vois un seul de tes hommes bouger, j'te fais ta faite.


                      L'homme met ses mains dans les poches et fait signes à ses hommes de relâcher ses prises du jour. Les esclaves sortent en courant sous les yeux méduser de tous ces malfrats. Jiin tire la chaise d'Ivan et ce dernier laisse son arme pointer sur le boss. Une fois dehors, le duo s'enfuit le plus rapidement possible.
                      • https://www.onepiece-requiem.net/t10966-ivan-fiche
                      Le duo s'en sort plutôt bien pour le moment.

                      -Maintenant partons récupérer l'argent et distribuons le aux victimes de kidnapping.

                      -Sur ce coup, il ne faudra pas compter sur moi.


                      Surpris, Jiin commence à lancer des arguments pour convaincre son coéquipier du jour mais en vain.

                      -La plupart des hommes de cette île, voir tous appartiennent à un gang. Les liens entre les êtres qui vivent ici sont spéciaux. Il y a ceux qui veulent le pouvoir. Ceux qui ont besoin d'argent pour diverses raisons. D'autres qui n'ont pas le choix. On trouve vraiment de tout. Même si l'argent entreposé là bas et plutôt sale. Le voler conduira à un massacre. Ceux qui doivent garder l'argent se feront buter. Les gangs associés à ce commerce peuvent s'entretuer. Dans le lot, des innocents perdront la vie. Les vengeances naîtront. Un cercle vicieux de plus tombera sur l'ile et les familles des victimes seront les cibles.
                      Que tu le veuilles ou non, cette île n'est pas le cancer de west blue pour rien. Pour la changer il faut taper plus haut. Il faut que le gouvernement prenne les choses au sérieux et rétablit l'ordre.


                      Jiin étant jeune révolutionnaire n'apprécie pas tellement le discours. Même si notre petit homme lance un sourire et dit qu'il se fera … euh, petit. Ivan n'est pas convaincu. C'est un mensonge. Alors l'handicapé soupire et reprend avec sa douce voix.

                      - Ecoute-moi attentivement. Agir de cette façon risque de causer plus de problème. J'ai déjà tenté de réaliser des choses sur cette île. Je connais tous les recoins de cette ville. Ce que j'ai appris c'est qu'on est dans la jungle. La loi de la jungle. Tu tomberas toujours sur des bêtes plus fortes que toi. D'autre plus maline. A cause de ma soif de justice, de nombreux innocent sont mort. On apprend de nos erreurs, alors s'il te plait, suis mes enseignements.

                      Les émotions s'emparent légèrement d'Ivan. Un regret d'avoir pris trop à la légère les mafieux de l'ile. Aujourd'hui ils ont fait une action pas si insignifiante que ça. Sauver une dizaine d'esclaves c'est beaucoup. Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Ne pas vouloir porter trop de choses sur ses épaules surtout quand on ne tient même pas debout…

                      Jiin écoute, mais étant impulsif, il a besoin de temps pour y réfléchir. C'est pourquoi il salue son allié avant de se retirer dans sa zone de squatter. Pour Ivan, c'est le moment de se faire tout petit, histoire d'éviter qu'un membre de ces gangs lui tombe dessus. Après tout, ce n'est pas vraiment quelqu'un qui passe inaperçu.
                      • https://www.onepiece-requiem.net/t10966-ivan-fiche