Dîtes non à l'esclavagisme. (1623)
Etouffante, la chaleur de Las Camp, entre le soleil qui tapait et les fumées des usines, on ne savait plus où donner de la tête. Il était environ quinze heures de l'après-midi, l'agitation qui régnait sur l'île n'avait jamais été aussi intense, tout le monde courrait, tout le monde se bousculait on ne sait pas pourquoi. Jiin, lui, marchait lentement au milieu de la rue marchande, les mains dans ses poches. Il avait une idée en tête et réfléchissant à une façon utile de l'appliquer. Le boxeur avançait en traînant des pieds, regardant une vitrine par-ci puis une autre par-là en sachant qu'il n'avait de quoi se payer ce qu'il admirait. Jiin voulait rejoindre la Révolution, et elle existait à Las Camp, il le savait. Mais sur cette grande île, où devait-il chercher ? Comment allait-il parvenir à contacter les révolutionnaires et surtout allait-il pouvoir les aider ? Pour mieux réfléchir Jiin décida de se rendre dans un endroit qu'il affectionnait beaucoup. Il continua sur la rue marchande et prit à droite, il continua sur une cinquantaine de mètres et s'arrêta devant un immeuble visiblement abandonné. Les vitres de la porte étaient brisées, les murs étaient recouvert de poussière et on pouvait voir des rats se balader à l'intérieur. Ce bâtiment était aussi beaucoup plus élevé que les autres, il devait y avoir une bonne dizaine de mètres de différence par rapport aux deux maisons voisines. Jiin poussa donc la porte qui s'ouvrit sans difficultés. A l'intérieur, tout était complètement vide, on voyait encore les traces des tables qui étaient présentes. En plus, l'endroit était très sombre, mais Jiin, habitué à venir ici, su se guider jusqu'à l'escalier qui se situait au fond de la pièce. Un étage, deux, trois puis quatre, tous étaient similaires, vides et sombres, sales et poussiéreux. Le seul étage propre était le cinquième et dernier. Il était encore meublé, et éclairé. Jiin avança jusqu'à l'issue de secours, qui était sur sa gauche. Il prit une grande inspiration et ouvrit la porte. Et là, il contempla son spectacle préféré : l'île toute entière s'offrait à ses yeux. Des chiens qui se disputaient des os aux vieillards qui mendiaient des pièces, des enfants qui couraient aux marchandes qui criaient leurs prix. En fait, aucune de ces personnes ne plaisait particulièrement à Jiin, c'était l'ensemble, le tout qui l'émerveillait. Il adorait rester là des heures et réfléchir à tout et à rien, il se posait des questions sur l'homme, sur lui, sur le monde." C'est pas si horrible que ça Las Camp au fond. Quand je pense qu'ils la décrivaient comme une poubelle flottante, ils abusent ! "
Jiin s'assit alors et observa. Il n'observait rien en particulier, il observait tout et s'en réjouissait, lui même ne savait pas pourquoi, de le faire. [...] Après une trentaine de minutes assis là, à rien faire, Jiin décida de partir, s'il voulait rejoindre la Révolution, fautes d'idées, il allait y aller comme un bourrin. Et soudain, son regard se figea en direction d'une rue située à une cinquantaine de mètres : des enfants étaient en train de se faire enlever ! Oui enlever, deux hommes grands plutôt costauds étaient en train de ligoter des enfants et des les porter sur leurs dos." HE VOUS LA-BAS ! ARRÊTEZ ! Inutile ils ne m'entendent ! Et puis merde j'y vais ! "
Sans réfléchir, Jiin sauta sur l'immeuble voisin : un saut de dix mètres, il dura plusieurs secondes, mais l'atterrissage fut réussi et Jiin continua. Il courût et sauta sur l'immeuble suivant. En courant sur le toit, il faillit dans un trou mais il sauta et évita la chute au dernier moment, il arriva au bout d'une rue et put tourner sur sa gauche, dans la direction où avait été commis l'enlèvement. Il sautait, courait, glissait et se rapprochait de cette rue. Mais lorsqu'il arriva, plus personne, pas une ombre, rien. Jiin descendit alors, il regarda à travers les fenêtres, il cherchait ces enfants, mais aucune trace d'eux."ET MERDE ! "
Dernière édition par Jiin le Dim 27 Oct 2013, 14:20, édité 1 fois