Kuro, confusion, savon!

Kuro est un petit brin de femme d'à peine 1m55 pour 40 kilos qui possède une silhouette fine voire maigre. Peu de poitrine, des bras fins et des jambes telles de allumettes renforçaient cette impression de fragilité.

Son visage rond est encadré de cheveux noirs mi-longs tirant sur le bleu en fonction de la luminosité. Le matin, elle apporte un grand soin à ses tifs, malgré l'aspect désordonné de sa coiffure. Cependant elle s'arrangera toujours une mèche qu'elle fera tenir avec des barrettes blanches, tantôt à droite, tantôt à gauche en fonction de son humeur. La demoiselle à des yeux bleus opalescents et très expressifs, même si ces derniers ne reflètent en permanence qu'une incrédulité flagrante voire d'un retard mental profond. Mais, à l'occasion, on peut aussi les voir briller d'émerveillement! Au dessus de ses yeux, des sourcils très fins et de la même couleur que ses cheveux mettent relief son regard. Ses lèvres, presque inexistantes tant elles sont fines et claires tiennent souvent une cigarette mentholée. Enfin, je tiens à rajouter qu'elle ne maquille pas, ses seuls actes de beauté matinaux son de se laver la figure et de se peigner.

Sa peau est claire et douce au toucher. Malheureusement, ce n'est vrai que sur son visage et ses jambes. En effet, ses bras, son dos et une partie de son ventre, sont couverts de petites cicatrices. La provenance de toutes ces blessures vous sera expliqué dans son histoire. Cependant, je tiens à préciser que du fait de ces nombreuses marques, elle n'expose que rarement le haut de son corps, même en été, elle portera toujours des vêtements à manches longues!

D'un point de vue vestimentaire, elle porte toujours un débarder noir, assorti à un short court, et à de longues bottes en cuir qui remontent jusqu'à mi-cuisse. Par dessus ça, elle met la plupart du temps un coupe-vent blanc doublé de fausse fourrure noire qui déborde au niveau des manches, du col et de la capuche. De plus ce dernier est orné de bandes bleues sur les bras et du symbole de la féminité sur le dos. Enfin, elle couvre ses mains avec de jolies petites mitaines blanches et ceint ses hanches de deux porte-flingues bruns.

Pour résumer, physiquement, elle fait beaucoup plus jeune que son âge. Ce qui est assez ennuyeux lorsqu'on commande de l'alcool au bar.

Mais cette description ne tient pas compte de la chose la plus incroyable de son physique. On ne la remarque presque jamais! Souvent, on ne capte sa présence que lorsqu'elle parle où si elle fait du bruit. Mais n'allez pas chercher en elle une aptitude naturelle au déplacement furtif ou quoi que ce soit d'autre. Non! L'explication vient du fait qu'elle possède une apparence si commune que la plupart de gens passent à coté d'elle sans même la voir! Et pourtant, il est tout aussi rare que ceux qui ont eu affaire à elle ne se souviennent pas l'avoir croisée un jour.

Car Kuro est tout sauf discrète. Elle parle fort, vite, et beaucoup! En plus elle parle d'elle-même à la troisième personne sans jamais utiliser de pronom personnel. Mais ce n'est pas tout, du fait de son manque d'éducation, elle fait beaucoup de fautes de français quand elle parle. En somme, elle peut vite se montrer horripilante. Ou passer pour une débile.

Enfin, il ne faut pas oublier que la jeune fille ne se déplace jamais sans sa valise, une longue et fine caisse à roulettes en bois, avec de multiple décalcomanies et petits dessins d'animaux. A l'intérieur se trouve sa tenue de rechange, et une longue robe passée de mode ainsi qu'un chapeau melon. pour finir, à l'intérieur de cette malle, il y a aussi son violon ainsi que sa guitare.



Je dois avouer que de décrire son caractère et sa façon de penser est très difficile. Ses actions n'ont que très rarement de logique! Et les descriptions que je vais faire seront loin d'être exhaustives.

Les déséquilibres de Kuro!

Pour commencer, comment dire... Kuro est une autiste, elle vit dans son monde. Et son monde, c'est la musique! Elle perçoit la mélodie de chaque chose. Des mouvements, des objets, pour elle tout à, pour elle, sa mélodie. Malheureusement à force d'écouter les sons du monde qui l'entoure, elle à un défaut d'attention flagrant. Il n'est pas rare de la voir se barrer suive une mélodie qui la captive alors qu'on lui parle.

De plus, elle fait une fixation sur la propreté des choses. Elle évitera tout contact avec une personne visiblement sale. Il en va de même avec les couverts dont elle se sert pour manger, ainsi que la vaisselle. Ce trouble la dévore à un point qu'elle se sent obligée de nettoyer toute chose sale dans une maison.

Elle nourrit une haine profonde envers les oiseaux. En effet, la façon dont ils la regardent la perturbe énormément. En effet, elle trouve que les oiseaux regardent les gens d'un "air de conspirateur" selon ses mots et elle croit fermement que les oiseau sont entrain d'élaborer un complot à l'échelle mondiale pour tuer tous les humains. Alors il n'est pas rare de la voir se raidir lorsqu'un oiseau se pose à proximité d'elle, puis d'approcher furtivement le monstre, et enfin de lui bondir dessus en hurlant "mort aux oiseaux!".

Enfin, elle a de grande difficultés à s'exprimer, ses phrases ne font rarement plus que 7 à 8 mots. De plus Kuro parle tout le temps d'elle à la troisième personne. Et pour rajouter au cocasse de sa façon de parler, elle affuble tout personne qu'elle croise d'un surnom ridicule.

Le caractère de Kuro.

La première chose qu'on remarque chez Kuro c'est une immense timidité. Elle n'a pas l'habitude du contact avec les autres. C'est une chose tellement exacerbée chez elle qu'elle crie dès qu'on la touche. Commencer une conversation est pour elle impossible. De plus elle souffre énormément de sa propre timidité. Elle a envie de vivre avec les gens mais, rien que penser qu'elle puisse se faire rejeter la bloque, alors elle préfère rester seule.

Le besoin d'affection est la seconde chose qu'on voit chez elle. Il ne faut pas être devin pour voir la tristesse profonde qui émane de Kuro et pour comprendre qu'elle a besoin de compagnie. Mais, malheureusement, elle est tellement "spéciale" que même avec la meilleure volonté du monde, les gens ne se lient jamais très longtemps à elle.

Son troisième trait de caractère maquant est l'incroyable force de volonté qu'elle possède. Dans certains cas on peut appeler ça de la persévérance. Mais, le plus souvent, c'est juste qu'elle est têtue comme une mule! A tel point que la faire changer d'avis est presque impossible tellement elle est obstinée!

Enfin la dernière chose qui la caractérise, c'est sa gentillesse sans bornes. Hormis les oiseaux, elle ne voit pas l'intérêt de tuer des gens ou des animaux. Elle a poussé cette logique au point de devenir végétarienne. Car elle ne tolère pas qu'on tue des animaux pour la nourrir. Cette bonté est telle que pas mal de gens ont tendance à abuser de son top plein de gentillesse et à l'utiliser sans vergogne.

Le Bien, le Mal et Kuro

Il est important de dire que Kuro n'a pas de notion réelle de "bien" et de "mal". Son échelle de valeur serait plutôt représentée par deux boites. La première serait "ce que je n'aime pas" et la seconde "ce que j'aime". Comme elle ne se souvient pas toujours de tout, elle note "ce que j' aime" dans un petit carnet vert et "ce que je n'aime pas" dans un petit carnet noir. Grâce à un système de classement alphabétique, elle arrive donc à retrouver ce qu'elle aime ou pas!

Je vous donne des exemples:
"tuer un oiseau" j'aime
"tuer" j'aime pas
"brocolis" j'aime
"viande" j'aime pas
"bruit des pas de papi Alexander" j'aime
"bruit de l'eau qui coule" j'aime
"whisky" j'aime (d'ailleurs il est incroyable la quantité de ce liquide qu'elle peu ingurgiter avant d'être malade!)



Il y a des gens pour qui une bonne fée se penche sur leur berceau et leur dit "vous aurez une belle vie" pour d'autres la fée qui se penche sur leur landau leur murmure "toi, tu vas en chier toute ta vie". C'est surement le second type de fée qui a maudit la vie de Kurogane Shinobu.

La jeune Kurogane Shinobu naquit un beau jour de Décembre il y a plus de trente ans ans à Logue Town. Elle était la petite dernière d'une famille nombreuse et pauvre.

Dès sa naissance, les parents de Kuro savaient que leur fille était différente. Les enfants pleurent tous en arrivant au monde, mais pas elle. La jeune fille attendit bien six mois avant d'émettre son premier son. Tout le long de son enfance, Kuro avait toujours un wagon de retard sur les autres enfants. Autant dans les premières classes ça passait, mais plus elle vieillissait, plus les autres enfants se moquaient d'elle et la brimaient. Les professeurs refusaient d'avertir ses parents jusqu'au jour où Kuro failli mourir sous les coups de ses camarades de classe. Elle avait six ans.

Choqués, les parents de la petite décidèrent de la garder à la maison et de l'éduquer eux-mêmes. Mais, force est de croire que s'occuper d'une enfant comme Kuro n'est pas chose aisée. De plus la conjoncture devenait difficile pour les parents de la petite, et comme elle était ingérable et qu'elle ne ramenait rien au foyer familial, ses parents décidèrent de la vendre à un marchand d'esclaves. Généralement, les enfants pleurent lorsqu'ils sont séparés de leurs parents, mais là encore, Kuro ne pleura pas. Elle fut juste chargée dans un bateau avec d'autres esclaves dans un silence bien plus déchirant pour ses géniteurs que pour elle.

Une fois dans le bateau, elle fut dressée durant trois ans, car trop jeune pour être vendue. Des coups de fouets, des coups tout court, rien n'y faisait, malgré la douleur, la jeune fille n'apprenait que ce qu'elle voulait (ou pouvait). A la longue, le marchand d'esclave l'avait tellement fouettée que le dos de Kuro en portait la marque indélébile comme autant de stries dans l'écorce d'un arbre. Finalement, trop abimée pour être proposée comme esclave, le marchand décida tout bonnement de la jeter à la mer.

La mer ça pique les yeux et l'intérieur du nez, et ça a le goût de sel. Voilà ce à quoi pensait la petite alors qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs d'East Blue. Puis soudain, elle remonta à la surface! Elle ne savait pas nager, alors comment s'y était-elle prise? Simplement, contrairement aux autres personnes qui se débattent un fois tombés à la mer, Kuro ne bougea pas et sans même s'en rendre compte, elle se mit en position dite "de la planche" et remonta naturellement vers la surface. Elle but un peu la tasse comme on dit, mais rien de très grave. Ne sachant que faire, elle resta ainsi à regarder le soleil lui cuire le visage et des oiseaux lui tourner autour.

Elle l'avait toujours dit, les oiseaux sont des animaux vils et sournois, cette fois ils allaient la dévorer parce qu'elle avait découvert leur complot! Quel cruel destin! Elle allait être becquetée à mort par des piafs! Lorsque soudain sa tête heurta une barque. C'était l'embarcation d'Alexander. Cet homme, grand, basané et à la mine patibulaire était un capitaine pirate qui s'enfuyait pour éviter la capture. Mais ça n'empêcha pas la gamine de monter dans le rafiot. Le malfrat essaya tant bien que mal de chasser la gosse de son embarcation, mais rien n'y fit, elle s'accrocha bec et ongles au frêle esquif. Finalement Alexander abandonna l'idée de faire partir la gamine et commença à essayer de lui causer. Bien évidemment, ce faut épique les première fois, mais, bizarrement, Kuro sembla porter de l'affection au capitaine solitaire.

A force d'errances sur les eaux, les deux compagnons avaient fini par devenir amis. Kuro avait-elle attendri le cœur de l'ancien brigand des mers? Ou le pirate avait-il réussi à mettre du plomb dans la cervelle de la gamine? Nul ne le sait. Mais lorsque les deux compères arrivèrent à Shell Town, une forte complicité les unissait. On ne sait peu de choses sur leur première année de vie là-bas. Mais au bout d'un an, Alexander était devenu propriétaire d'un Piano bar. La gamine jouait et lui servait. Comment en était-ils arrivés là? Mystère! Comment Kuro a-t-elle découvert sa passion pour la musique? encore un mystère. Mais il semble que la vie qu'elle menait avec "papi" Alexander lui convenait très bien. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle aurait vécu ainsi pour toujours. C'est à cette période que le pirate, qui faisait office de figure paternelle à la jeunette, lui offrit ses armes et qu'il lui apprit à s'en servir. Très vite il se rendit compte du "potentiel" de l'enfant. Une force immense malgré une apparence frêle.

Malheureusement, cinq ans plus tard, le bonheur de Kuro prit fin tragiquement. La Marine avait retrouvé la trace d'Alexander et elle comptait bien l'arrêter. L'opération mit plusieurs semaines à être montée car l'homme était jugé encore très dangereux. Une centaine de marines participèrent. La vie de la gamine bascula tôt ce matin là, profitant que l'ancien pirate et elle étaient encore dans les bras de Morphée, ils enfoncèrent la porte et commencèrent l'assaut. Ce fut si rapide. La jeune fille fut maîtrisée par une dizaine de soldats. Mais lui ne fut pas capturé aussi facilement. En effet, le colosse dormait toujours que d'un œil, et savait rudement bien se battre. Beaucoup de marines furent blessés mais finalement à l'instar de Kuro, il fut quand même vaincu. Les deux amis furent transporté sans ménagement au tribunal. Alexander fut condamné, sans surprise, à la peine capitale. Quant à notre héroïne, elle fut d'abord considérée comme complice et encourait une peine de 50 ans de réclusion. C'est alors qu'il plaida en sa faveur. Il nia la connaître. Prétendant que la gamine était juste une artiste qu'il logeait depuis peu. Grâce à ce témoignage inattendu, Kuro fut relaxée. Mais même si elle était libre, son premier et plus fidèle ami venait de la trahir pour la sauver. Le cœur lourd, elle assista quand même à l'exécution. Elle suivit le cadavre de son ami comme un chien suit son maître. Jusqu'au cimetière, elle suivit le cercueil d'Alexander. Lorsqu'on le mit en terre, elle pleurait toutes les larmes de son corps. Enfin, une fois que tout le monde fut parti, elle prit son violon et elle joua. Elle sortit une mélodie de son instrument si triste que si les roches avaient un cœur, il aurait fendu à coup sûr. Elle joua durant deux jours sans interruption. Et elle aurait joué plus longtemps mais un violent orage éclata et finalement, elle ne put plus jouer et rentra. Mais le Piano bar de son papi avait été saisi, elle n'avait rien de plus que ce qu'elle portait sur elle et ce qu'il y avait dans sa caisse.

Inconsolable, elle décida de partir explorer les mers. Elle avait à peine 16 ans. A partir de là, elle se faisait embaucher comme musicienne sur des navires de croisière ou dans des hôtels prestigieux. Elle joua même une fois dans le fameux orchestre philharmonique de Marie Joa. Pendant seize ans, elle vécut ainsi, au jour le jour.



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