Chez moi. A peine âgé de 5 printemps.
C'est l'histoire d'un petit garçon. Et ce petit garçon c'est moi. Il est un peut bête le garçon parce que autour il y'a une discussion de grands. Ce genre de discussions, c'est quand les grands se mettent à déblatérer des mots qu'on ne comprend pas et nous, bêtes enfants que nous sommes restons là, béat, la bouche grande ouverte et la bave dégoulinant des lèvres. Ils parlent de papy, mais papy lui ne parle pas. Ils sont beaucoup dans la petite pièce de la maison. Il y a maman, papa, le curé qui ne vient pourtant jamais et même le maire ! Ils sont tous là, autour, avec au milieu moi assis sur ma chaise et le papy allongé sur la table. C'est pas confortable, une table. Une fois j'ai voulu m'allonger dessus et ma maman m'avait dit que c'était pas poli, et que c'était sale parce que j'allais me retrouver avec toute la nourriture du repas sur le dos. Mais papy, lui, il a le droit, aujourd'hui. P'tètre que c'est du à son aire bizarre depuis ce matin, lui qui est aussi blanc que ma chemise du dimanche et aussi immobile qu'les poteaux délimitant les champs de patates. Ça fait bizarre parce que pourtant, le papy, il n'est pas du genre à se taire, plutôt à toujours raconter des blagues que je ne comprend pas qui font rire la papa et rougir les joues de maman. Et malgré ça les parents continuent à piailler, à croire qu'ils veulent pas laisser dormir le pauvre papy fatigué.
-« Dit Maman, qu'est ce qu'il se passe?
-Papy s'en est allez là haut, on va l'enterrer demain. »
Elle est bizarre maman parce qu'en plus que de pleurer pour je ne sais quoi elle dit des choses qui ne veulent rien dire. Papy ne s'est pas envolé puisqu'il est là et même s'il l'avait fait, alors pourquoi l’enterrer ? C'est super, de voler, j'ai toujours rêvé de voler. Se baigner dans les nuages blancs, surplomber tout le monde, pouvoir aller jouer avec les pies et leur faire taire leur grand bec quand il décident de trop piailler, ça doit être génial ! Alors pourquoi vouloir l'enterrer s'il peut voler ? Enterrer quelqu'un, ça ne sert à rien, il n'y a que les plantes qu'on enterre ! Ma petite caboche de gamin se triture à tenter de comprend le pourquoi du comment.
« Papy c'est comme la plante verte du jardin ? Celle qui s'était envolée en peine tempête et que t'avais replanté dans le jardin pour donner de jolies pousses ? Mais papy il est pas vert, blanc à la limite, gris avec les rides si l'on veut, rouge après l'apéro, marron en plein été, mais vert ?! J'ai jamais vu.
-Il est con ton gamin », sort mon père à ma mère.
-« C'est d'famille », qu'elle répond.
Papa, l'est encore plus étrange que les autres, parce qu'en plus de dire des gros mots qu'il ne dit pas d'habitude, il fait comme quand je vais me coucher. Il gesticule de tous les côtés, crie une phrase avant d'en chuchoter une autre, lève les bras haut dans le ciel et les redescend juste après, les frappant contre sa veste poussiéreuse. On dirait qu'il fait comme quand il me raconte une histoire. Il parle de papy, de ce qu'il a laissé alors que papy l'est très ordonné et ne laisse jamais rien trainer. Il parle aussi de ses deux vaches qu'on ne sait quoi en faire. Alors que Tachette et Brunette, on sait quoi en faire ! Je les traite tous les soirs avec papy qui me raconte des blagues ! Son histoire à papa, elle n'est pas drôle, alors que d'habitude je rigole toujours quand il m'en raconte une. Ou alors je pleure, quand il me raconte celle du prince qui perd sa princesse. Mais là, non... Rien à faire, je ne comprends rien. Je voudrais bien leur demander des explications mais je vois bien à leurs yeux énervés, tout rouges, que ça sert à rien, qu'ils m'écouteront pas. Maman a les mêmes yeux que ceux de papa, quand il se réveille d'une soirée chez son copain Ted. Et a le même genre de remarques bien méchantes que lui toute la journée qui suit. Je prends la main de papy.
- « Dis moi, papy. Dis moi pourquoi ils sont tous comme ça...
-Il a rejoint notre bonté divine, mon enfant. Ton papy s'est endormi et ne se réveillera plus. » répond le curé.
Si papy avait vraiment rejoint quelqu'un, il ne serait pas endormi. C'est mal poli de dormir quand on est avec quelqu'un. Maman me l'a dit une fois quand je l'avais fait devant un ami à elle. Elle m'avait réprimandée devant lui manquant de me donner une gifle ! Je m'en rappelle encore tellement mes oreilles avaient sifflé...
-« Dit Maman, qu'est ce qu'il se passe?
-Papy s'en est allez là haut, on va l'enterrer demain. »
Elle est bizarre maman parce qu'en plus que de pleurer pour je ne sais quoi elle dit des choses qui ne veulent rien dire. Papy ne s'est pas envolé puisqu'il est là et même s'il l'avait fait, alors pourquoi l’enterrer ? C'est super, de voler, j'ai toujours rêvé de voler. Se baigner dans les nuages blancs, surplomber tout le monde, pouvoir aller jouer avec les pies et leur faire taire leur grand bec quand il décident de trop piailler, ça doit être génial ! Alors pourquoi vouloir l'enterrer s'il peut voler ? Enterrer quelqu'un, ça ne sert à rien, il n'y a que les plantes qu'on enterre ! Ma petite caboche de gamin se triture à tenter de comprend le pourquoi du comment.
« Papy c'est comme la plante verte du jardin ? Celle qui s'était envolée en peine tempête et que t'avais replanté dans le jardin pour donner de jolies pousses ? Mais papy il est pas vert, blanc à la limite, gris avec les rides si l'on veut, rouge après l'apéro, marron en plein été, mais vert ?! J'ai jamais vu.
-Il est con ton gamin », sort mon père à ma mère.
-« C'est d'famille », qu'elle répond.
Papa, l'est encore plus étrange que les autres, parce qu'en plus de dire des gros mots qu'il ne dit pas d'habitude, il fait comme quand je vais me coucher. Il gesticule de tous les côtés, crie une phrase avant d'en chuchoter une autre, lève les bras haut dans le ciel et les redescend juste après, les frappant contre sa veste poussiéreuse. On dirait qu'il fait comme quand il me raconte une histoire. Il parle de papy, de ce qu'il a laissé alors que papy l'est très ordonné et ne laisse jamais rien trainer. Il parle aussi de ses deux vaches qu'on ne sait quoi en faire. Alors que Tachette et Brunette, on sait quoi en faire ! Je les traite tous les soirs avec papy qui me raconte des blagues ! Son histoire à papa, elle n'est pas drôle, alors que d'habitude je rigole toujours quand il m'en raconte une. Ou alors je pleure, quand il me raconte celle du prince qui perd sa princesse. Mais là, non... Rien à faire, je ne comprends rien. Je voudrais bien leur demander des explications mais je vois bien à leurs yeux énervés, tout rouges, que ça sert à rien, qu'ils m'écouteront pas. Maman a les mêmes yeux que ceux de papa, quand il se réveille d'une soirée chez son copain Ted. Et a le même genre de remarques bien méchantes que lui toute la journée qui suit. Je prends la main de papy.
- « Dis moi, papy. Dis moi pourquoi ils sont tous comme ça...
-Il a rejoint notre bonté divine, mon enfant. Ton papy s'est endormi et ne se réveillera plus. » répond le curé.
Si papy avait vraiment rejoint quelqu'un, il ne serait pas endormi. C'est mal poli de dormir quand on est avec quelqu'un. Maman me l'a dit une fois quand je l'avais fait devant un ami à elle. Elle m'avait réprimandée devant lui manquant de me donner une gifle ! Je m'en rappelle encore tellement mes oreilles avaient sifflé...