Les goélands se calment avec la descente du soleil derrière les montagnes de Navarone. Quelques nuages. Juste assez pour qu’ils se teintent d’un doux rose sans envahir le paysage ou briser l’instant.
Sommet du mât. Nid de pie solitaire dominant les gréements. Paysage imprenable. Quoi demander de mieux pour Double Face qui soupire, rêveur, en embrassant du regard une dernière fois l’astre solaire qui s’enfui paresseusement derrière l’horizon, chassé par la lune.
Le Léviathan lèvera bientôt l’ancre. Les Rhinos Storms sont impatients de partir, la morosité de la mort de Salem remplacée par la hâte de regagner les dures mers de Grand Line et de vivre de nouvelles aventures.
Une cigarette s’immisce entre les lèvres bigarrées de Double Face qui ne peut retenir ce sourire d’aise que seuls ceux ayant le sentiment du travail accompli peuvent afficher.
Un son se mêle au brouhaha de fin de journée qui anime les docks en contrebas. Un bruit presque imperceptible dans l’immensité du vide des hauteurs. Presque imperceptible si l’on n’a pas l’ouï surdéveloppé de double Face. Un son plus près. Vers sa gauche. Jenkins tourne la tête, et l’aperçois. Un homme seul qui grimpe dans les haubans.
Oswald ne l’a jamais vu avant, ce visage ciselé et ces cheveux bruns mi-longs. Une nouvelle tête sur le navire, parmi la centaine de nouvelles recrues, le Commodore n’a pas encore eu la chance de différencier chacun de ses nouveaux hommes.
Il le hèle, tout sourire.
-Intéressé à partager ce coucher de soleil en ma compagnie?
La foi d'un monstre.
Premières informations récupéraient. Le commodore Oswald Jenkins est un pervers. Information à confirmer. L’homme utilise son grade pour faire certaines choses ou non. Le temps nous le dira. Mais personnellement, si vous êtes gradé, pourquoi ne pas profiter de cela pour attirer les femmes. Faites pas les hommes bons, plein d’entre vous n’hésiterez pas. Mais ce n’est pas le cas de Yamashita. Fleureter à gauche à droite n’apporte que du désordre. Le mieux et de se marier et d’avoir une petite famille.
Attention les rhinos, le membre du CP3 est là pour faire son boulot. Un homme qui vise la perfection ne risque pas d’être corrompu. La meilleure chose à faire pour cet équipage c’est de devenir un modèle durant quelque temps. Mais ne soyons pas dupe, les rhinos un modèle ? Si c’était le cas, notre agent ne serait pas là.
Révoltant. C’est la première fois que le brun travail sous son vrai nom. Il a l’habitude de prendre des faux pour chaque mission. Aujourd’hui il fait les frais d’un nouveau qui se charge de la paperasse. Ce dernier aurait inversé le nom de mission avec le vrai. . . Pas besoin d’en faire toute une histoire. Ni tout un paragraphe.
Fatigué du manque d’action. Yamashita sort de sa chambre. Avec la chance qu’il a, le commodore se tient debout non loin. Les pas sont comme à son habitude, discret. Son katana attaché. Une démarche parfaite avec le dos bien droit. Double face l’interpelle. Il s’en approche et se met au garde à vous.
Alalala. Toujours cette façon d’agir. Le manuel de petit soldat parfait en vidéo. C’est n’importe quoi. Enfin, bref. N’oublions pas qu’ici, c’est un simple matelot. Je comprends mieux ce comportement.
Il en rajoute le bougre. Mais laissons le travailler, nous n’allons pas commenter chaque fait et gestes. Le supérieur l’autorise à se mettre au repos et à parler librement.
Tout est bien qui f… Mais non, cela vient juste de commencer. L’agent se montre légèrement inquiet. Il teste simplement la mentalité du chef. Voir de quoi est fait ce leader. Il sait déjà que sa probable prochaine expression du visage est un sourire. Car il est fort probable que Oswald le réconforte, cela dit, nous n’en sommes pas sûr.
Attention les rhinos, le membre du CP3 est là pour faire son boulot. Un homme qui vise la perfection ne risque pas d’être corrompu. La meilleure chose à faire pour cet équipage c’est de devenir un modèle durant quelque temps. Mais ne soyons pas dupe, les rhinos un modèle ? Si c’était le cas, notre agent ne serait pas là.
Révoltant. C’est la première fois que le brun travail sous son vrai nom. Il a l’habitude de prendre des faux pour chaque mission. Aujourd’hui il fait les frais d’un nouveau qui se charge de la paperasse. Ce dernier aurait inversé le nom de mission avec le vrai. . . Pas besoin d’en faire toute une histoire. Ni tout un paragraphe.
Fatigué du manque d’action. Yamashita sort de sa chambre. Avec la chance qu’il a, le commodore se tient debout non loin. Les pas sont comme à son habitude, discret. Son katana attaché. Une démarche parfaite avec le dos bien droit. Double face l’interpelle. Il s’en approche et se met au garde à vous.
Ce serait un honneur monsieur !
Alalala. Toujours cette façon d’agir. Le manuel de petit soldat parfait en vidéo. C’est n’importe quoi. Enfin, bref. N’oublions pas qu’ici, c’est un simple matelot. Je comprends mieux ce comportement.
Permission de parler monsieur !
Il en rajoute le bougre. Mais laissons le travailler, nous n’allons pas commenter chaque fait et gestes. Le supérieur l’autorise à se mettre au repos et à parler librement.
Le coucher de soleil est certes beau, mais je ne peux en profiter parfaitement. Les hommes se posent des questions. Est-il raisonnable de partir pour jaya ? Je n’ai pas peur de risquer ma vie pour la justice monsieur, mais vous devriez motiver les troupes. Ils ne connaissent pas le terrain aussi bien que vous.
Tout est bien qui f… Mais non, cela vient juste de commencer. L’agent se montre légèrement inquiet. Il teste simplement la mentalité du chef. Voir de quoi est fait ce leader. Il sait déjà que sa probable prochaine expression du visage est un sourire. Car il est fort probable que Oswald le réconforte, cela dit, nous n’en sommes pas sûr.
Il expire. À la fois pour exprimer son dépit, mais aussi pour laisser s’envoler dans les airs un nuage de fumée. Il repose son regard vers le soleil couchant, puis invite l’homme à s’asseoir à ses côtés dans le nid de pie.
-Ton nom?
Son nom? Yamashita.
Il ne sait pas Yamashita. Il ne comprend pas, Yamashita.
-Tu ne sais pas de quoi il en retourne, jeune homme.
Est-il plus jeune? Il doit être plus jeune.
-J’ai jamais été sur Jaya de toute ma vie. Et si ça n’en tenait qu’à moi, je n’y mettrais jamais les pieds. Les seules informations géographiques qu’on a sur l’endroit datent de plus de cinquante ans.
En effet, quelques cartes cornées et chiffonnées, des informations dépassées qui ne suivent en rien l’expansion démographique des bidonvilles de l’île, c’est tout ce qu’il a pour tisser un plan à partir de rien. Mais il le fera, il a toujours fait avec les moyens du bord.
-Les troupes seront motivées en temps et lieux. La route est longue jusqu’à l’île de Jaya, on aura le temps de réfléchir à un plan. Et puis, ils sont près pour la guerre. Ils savent que c’est pour ça qu’ils ont signé, la réputation des Storms ne s’est pas bâtie à partir de rien, il y a déjà eu Little Garden et Drum, avant.
Silence, le soleil arrête sa course, comme pour observer cette conversation impliquant deux hommes qu’il ne voit que de très loin. Pourtant, l’astre tend l’oreille et écoute ces protagonistes, soudain intéressé.
-Mais toi, Yamashita, as-tu peur de la guerre?
Le petit matelot prend place et écoute attentivement les dires en répondant comme il se doit. Puis vint la dernière question. . . BWAHAHAHAHAHA ! Non mais sérieux, vous avez lu la dernière question ? Bon ok, je suis le narrateur, donc je dois faire mon boulot. Mais comme même, comme si un agent du gouvernement avait peur.
Oh que non, il n’a pas peur. Il le dit clairement et sans la moindre hésitation. D’un ton sec et déterminé. Un brave petit soldat.
L’agent continu son blabla. Il est peu probable que cette discussion lui soit utile car chez les soldats il y a différent pourri. Ceux qui maltraitent leur subordonnée sont les plus simples à repérer et les plus idiots. Les autres qui profitent du système, qui ne sont pas nets, le savent très bien. Ceux-là se montrent plus rusé pour ne pas se faire avoir. Dans ce métier d’agent du CP3, ce toujours délicat. Yamashita est là pour enquêter, mais s’il trouve un pourri, c’est une victoire pour lui. Mais s’il n’en trouve pas, est-ce une défaite ? Non, l’homme qui vise la perfection aime voir de brave soldat. La marine doit être parfaite c’est pour cela qu’il est là.
Le temps est précieux, mais cette discussion peut être bénéfique.
Peur ? Pas vraiment monsieur. Je ne l’aime pas, c’est une plaie. Une maladie que l’on doit soigner.
Oh que non, il n’a pas peur. Il le dit clairement et sans la moindre hésitation. D’un ton sec et déterminé. Un brave petit soldat.
Monsieur, si je puis me permettre, de quoi avez-vous peur ? De quoi est fait un commodore. J’aimerais voir la différence énorme qu’il y a entre vous et moi.
L’agent continu son blabla. Il est peu probable que cette discussion lui soit utile car chez les soldats il y a différent pourri. Ceux qui maltraitent leur subordonnée sont les plus simples à repérer et les plus idiots. Les autres qui profitent du système, qui ne sont pas nets, le savent très bien. Ceux-là se montrent plus rusé pour ne pas se faire avoir. Dans ce métier d’agent du CP3, ce toujours délicat. Yamashita est là pour enquêter, mais s’il trouve un pourri, c’est une victoire pour lui. Mais s’il n’en trouve pas, est-ce une défaite ? Non, l’homme qui vise la perfection aime voir de brave soldat. La marine doit être parfaite c’est pour cela qu’il est là.
TIK TAK TIK TAK...
Le temps est précieux, mais cette discussion peut être bénéfique.
Dernière édition par Yamashita le Sam 25 Jan 2014 - 9:27, édité 1 fois
Il le trouve spécial, ce Yamashita. Il pose les questions d’un soldat qu’on croirait incertain, mais qui semble forgé dans le moule de l’homme d’arme parfait. Ses questions ne collent pas avec l’attitude qu’il adopte. On le croirait du même genre que Serena, un type venu strictement pour comprendre à qui il avait à faire. Un autre voulant savoir qui est Double Face Jenkins.
-Si j’ai peur? Héhé. Mon boulot serait de te dire que je n’ai peur de rien.
D’un œil, le Commodore quitte l’incandescent couché de soleil pour détailler l’homme assis à ses côtés. Un drôle de bougre qui pu l’assurance, mais dont il n’a jamais réellement entendu parler. Un mousse, aux vues de son uniforme, mais un mousse étrangement flegmatique. Un homme spécial qui sait se démarquer du maton moyen. Rien de surprenant, cela dit, depuis que Oswald a rencontré Smile, plus personne dans ses rangs n’a l’étoffe pour l’impressionner.
-Mais en fait, j’ai peur d’une chose. D’une seule et unique chose qui en régit pourtant bien d’autres.
Un nouveau nuage de fumée s’échappe de la bouche de Jenkins. Il affiche une mine plus grave, comme si son air à la fois narquois et candide venait tout juste de s’envoler avec la fumée de sa cigarette.
-J’ai peur de perdre la raison.
La raison? Oui, la raison.
-J’ai peur de perdre la raison au profit du monstre qui dort en moi, mais aussi de perdre ma raison de vivre. Mes raisons de vivre. L’équipage, la volonté du feu Contre-amiral Fenyang, mes amis. Et crois-moi, Yamashita, ce qu’il y a de terrible avec toutes ces choses, c’est que la guerre peut toutes me les arracher.
D’une pichenette, il jette dans le vide le mégot de sa cigarette. Ce dernier, porté par le vent, traverse les cordages, les voiles et les gréements avant de s’éteindre dans les eaux de Navarone.
-Il n’y pas de grande différence entre toi et moi, Yamashita. Il n’y en a probablement pas plus entre n’importe quel autre matelot et moi. J’en ai peut-être pas vraiment l’air, mais je suis tout autant humain que toi ou que qui que ce soit d’autre. J’ai mes peurs, mes défauts, mes qualités. S’il y a bien une différence entre toi et moi, elle se value en expérience et en force. Si je porte ce manteau en ce moment, c’est parce que j’ai été au travers de plus d’horreurs et j’ai surmonté plus d’embûches que toi. La seule différence qui nous oppose, c’est celle qui peut opposer n’importe quel mousse et n’importe quel vétéran.
Puis avec amertume, il quitte des yeux le soleil couchant pour regarder le pont où l’animation se réduit avec l’arrivée du soir.
-… ou alors les différences qui peuvent opposer un monstre et un humain. Héh.
On vous fait confiance capitaine. Nous sommes dans la marine pour protéger le monde. Alors c’est un honneur de le protéger avec un homme de votre trempe.
Un sourire est lancé au commodore. La main sur sa chevelure histoire de les plaquer en arrière. Heureusement qu’aucune fille traine dans le coin, sinon elle risque de craqué. Hum, notre homme ne va pas continué. Posé des questions hors contexte ou trop précises risque d’attirer trop l’attention sur lui. Le mieux c’est d’attendre Jaya. Là-bas il obtiendra probablement de nombreuses cartes. Alors maintenant il se lève salut le gradé.
Veuillez m’excuser, je dois remplir mes corvées. Passé une bonne soirée monsieur.
Avec une démarche parfaite, droite. Yamashita se retire. La sérénité que dégage le capitaine est impressionnante. Alors les hommes encore plus gradés doivent avoir un comportement encore plus serein. Enfin, c’est une possibilité. L’amiral Kindacha est loin d’être aussi agréable. Mais ce dernier fait son travail. Il n’y a rien à dire sur cela. Peu importe la méthode, l’essentiel c’est que Double face, fasse son travail ainsi que les autres gradés du coin.
Les prochaines aventures risquent d’être passionnantes. Une ile de criminel n’a pas son mot à dire. Les hommes pourront faire ce que bon leur semble… Cette mission ne sent pas très bon. Elle risque d’être inutile… Une perte de temps. Ce foutu nouveau dans la paperasse fait vraiment du sale boulot. Mais n’accablons point un homme qui fait son travail. Enfaite si, j’suis pas Yamashita moi, j’suis le narrateur alors j’dis que ce maudit individu chargé de la paperasse a intérêt à ce qu’il se passe quelque chose sur la prochaine ile.
Il s'en va, simplement, comme ça. Il descend nonchalamment du nid-de-pie en se balançant dans les cordages, laissant seul un Double Face dubitatif. Le Commodore, à la fois curieux et bouche bée, reste un temps à regarder s'éloigner le mousse. Il ne sait pas spécialement s'il a bien agit, s'il a joué le rôle du capitaine rassurant, de l'homme d'action ou du protecteur dont il doit vêtir l'habit. Alors, anxieux, il pose un regard troublé vers le couchant qui irradie Grand Line de ses derniers feux.
Si seulement il avait pu partager cette scène avec Yamashita…
Il soupire, tandis que la nuit allonge paisiblement ses tentacules sur le ciel et la mer. Des questions de surface, des interrogations banales. Le genre de chose que ce Yamashita aurait probablement pu demander à un soldat plus gradé, un vétéran ou un officier, même à un camarade de chambrée. Mais il l'avait choisi lui. Double Face. Il avait choisi son capitaine, celui qui porte l'équipage sur ses épaules, le Pilier, comme aurait dit Lilou.
Était-ce parce que le mousse le testait? Était-ce parce qu'il voulait voir de quelle métal était forgé son supérieur?
Peu importe le cas, Double Face espère avoir été à la hauteur. Car aussi insignifiant l'avis d'un mousse peut sembler pour un homme du rang d'Oswald, il n'en est rien pour le monstre qui, s'allumant une cigarette, soupire en ressassant cette conversation à la fois courte et étrange.