Présentation Gabinato

Gabi est un jeune homme plein de ressources. Fin, élancé, il mesure un peu plus d'un mètre quatre-vingt pour presque soixante-dix kilos. Il semblerait qu'il ait terminé sa croissance, bien qu'il prétende continuer de grandir. La peau mate, il semble être ce qu'on appelle un "mulâtre" ; ou "métis". Il a les cheveux noirs et frisés, à son grand désarroi.

Les traits fins, son visage est assez apprécié par la gent féminine bien qu'il ait toujours trouvé qu'il avait une sale gueule ; il eut les cheveux longs, mais des poux l'obligèrent à les couper.

Que dire de plus que le fait qu'il ait une allure sportive ; les épaules carrées, les pieds très grands (il chausse du 47)... Il a une démarche lente et nonchalante, ce qui a le don d'agacer ces accompagnateurs qui lui demandent souvent de se bouger. Ambidextre, il manie toujours tout ce qu'il a entre les mains aussi bien avec l'une qu'avec l'autre mais semble toujours s'y prendre bizarrement (comme sa manière se tenir une fourchette, de boire à la bouteille, de tenir sa clope...).

Gabi est quelqu'un de complexe. Il est tant adorable que détestable. Il pense que seuls les meilleurs peuvent apprendre à l'apprécier. Il ne se soucie donc pas de ceux qui ne l'aiment pas. En fait, c'est un peu un connard. Mais il a d'autres qualités qui le rattrapent.

Malgré les faits qu'il soit trop sûr de lui, qu'il n'aime pas avoir tord, qu'il aime narguer, se moquer, provoquer, et qu'il voit toujours les limites à ne pas dépasser, comme des lignes de départ, il reste quelqu'un de fidèle à ses compagnons, qui fait toujours tout pour tenir ses promesses, est très à l'écoute (il fait office de psychologue à ses plus vieux amis).

Il regroupe les gens dans des cases selon leur manière de le voir :

1 - Ceux qui le voient comme un machiste aux idées arrêtées sont des abrutis qui ne connaissent rien au second degré et qui le prennent au sérieux bêtement.
2 - Ceux qui le voient comme un enc*lé égoïste ne valent pas mieux que les premiers mais ont au moins le mérite de savoir à peu près quand il est sérieux ou non.
3 - Ceux qui le voient comme un être parfait (généralement des femmes) ne sont rien de plus que des plans cul.
4 - Ceux qui le voient comme étant un psychopathe à la fois doux et colérique, calme et sur-excité, réfléchi et impulsif, mature et puéril, le connaissent très bien.

Pour lui chaque personne a une certaine "valeur intérieure". Plus celle-ci est grande, plus la personne qui la possède cernera rapidement les personnalités d'autrui. Il pense en avoir une plus grande que la majeure partie des hommes qu'il a pu rencontrer puisqu'il les cernait rapidement sans qu'eux ne puissent le comprendre. Il y a tout de même quelques personnes qu'il a rencontrées qu'il reconnaît comme étant plus valeureux que lui. Il a tendance à les côtoyer car il sent que sa propre valeur augmente en les fréquentant.

Gabi a une histoire longue et chiante (ça commence bien...). Né dans une grande ville sur Red Line, il eu une enfance simple, ne connaissant que très peu la misère. Ses parents, gagnant juste assez leur vie pour subvenir à leurs besoins, avaient toujours tout fait pour qu'il ait ce qu'il souhaite. C'était une jeune garçon parmi tant d'autres, qui n'avait jamais eu de problème particulier. Il avait même la chance d'aller à l'école. L'avantage des grandes villes. À la maison il apprenait la cuisine avec son père. Son père venait de loin, et n'avait jamais raconté à personne quoi que ce soit sur l'endroit d'où il venait. Mais sa peau noire et ses plats venus d'ailleurs étaient la preuve de son exotisme. Il partagea sa culture avec son fils et sa fille (la petite soeur de Gabi) et leur apprit en plus de sa cuisine, sa langue natale.

Gabi et sa soeur étaient donc bilingues. Mais ils ne pouvaient parler cette langue qu'entre eux (ce qui pouvait être tout de même pratique). À l'adolescence, Gabi rencontra un jeune homme au mental d'acier. C'était la première personne qu'il rencontrait appartenant à la 4e catégorie (CF psychologie du perso) et il était comme subjugué par cette rencontre. Jamais il n'avait vu quelqu'un d'aussi surprenant. Il se mit à le suivre. Ils devinrent amis. Cela mit du plomb dans sa tête. Il devenait comme lui. Indomptable. Ne reculant devant rien. Affrontant la peur du danger, et de l'interdit, sans ne jamais se retourner. Il fit ses premiers vols. Pickpocket, à l'arrachée, casses, braquages... il était devenu un petit voyou sans que personne chez lui ne s'en aperçoive.

Seulement un jour, son père décida de partir. Sans laisser de trace. Il prévint juste sa famille qu'il devait s'en aller et il partit. Décidé à le retrouver, Gabi tenta de suivre sa trace mais apprit qu'il aurait prit la mer et qu'il serait devenu pirate. Il revint chez lui annoncer cela à sa famille. Il leur annonça également qu'il comptait entrer dans la Marine et qu'il retrouverait son père. Il fit donc tout son possible afin d'y entrer en tant que cuisinier.

Mais avant de partir, il devait faire un dernier vol. C'était, cette fois, un convoi assez bien gardé par plusieurs gardes armés auxquels le duo de choc réussirent à venir à bout. Ils y volèrent toutes les richesses possibles, majoritairement de l'or. Mais sur un plateau en or se trouvait un fruit étrange à l'odeur calcinée et qui semblait avoir des motifs gravés qui bougeaient tous seuls. Intrigué, Gabi l'emporta avec lui dans le feu de l'action, sans réfléchir. Il n'osa pas le manger tout de suite, cependant, il le garda avec lui en partant, sentant que quelque chose de spécial en découlerait.

Ceci fait, il se rendit compte que ses années dans la rue et son caractère avaient fait de lui quelqu'un de trop différent pour s'incorporer dans un groupe de Marine. Il était assez détesté dans le milieu et n'aimait pas non plus ses équipiers. N'acceptant cette situation il décida d'entrer au Cipher Pol. Malgré son manque d'expérience dû à son jeune âge ainsi que son manque de puissance, ils décelèrent en lui une grande détermination et une certaine maturité, ainsi qu'un potentiel enfoui qui les poussèrent à accepter de lui donner sa chance. C'était une aubaine pour un garçon tel que lui.

Après plusieurs années en mer, Gabi découvrit à quel point son fruit était spécial. Aussi, il refusait d'y toucher, préférant le garder avec lui pour le moment, malgré le fait qu'il dû affronter des utilisateurs de Fruit du démon à maintes reprises. Il s'était promis de ne jamais en manger un seul avant d'avoir retrouvé son père. Il s'en était toujours bien sorti, et cherchait désespérément un moyen de devenir plus fort sans l'aide de fruit. Il pense qu'il serait assez fort le jour où il l'aurait retrouvé, et pourra alors se permettre de manger son fruit pour devenir encore meilleur. Il découvrit au sein du CP un moyen de tenir tête aux puissants utilisateurs de Fruit : le Rokushiki. Il décida de vouer corps et âme dans la maîtrise de cet art martial, convaincu que c'était le seul moyen de devenir plus fort.

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En pleine nuit, à quelques heures du lever du soleil, au large, sur un bateau, dans une chambre rempli de Marines de diverses envergures, Gabinato ouvrit les yeux. Dans un hamac, il était allongé, immobile. Grâce à une faible lueur, due au reflet de la Lune, qui illuminait la petite horloge murale, il put lire l'heure. Il soupira.

"Quatre heures quarante-neuf. Fait chier. Je n'ai encore dormi que trois heures cette nuit. Oh puis en plus, j'suis plein de courbatures. Chaque fois que j'vais me pieuter après mon sport, j'ai la flemme de m'étirer. Et à chaque fois, j'regrette... J'suis con... Pis qu'est ce que j'vais foutre jusqu'à l'heure du lever ? J'vais encore m'emmerder... Et si j'faisais un de ces exercices de concentration ? Je n'en ai entendu que du bien. Donc ça peut pas m'faire de mal. Et si ça m'aide à tuer le temps... De toute manière, je n'ai rien d'autre à foutre."

Les jambes initialement croisées, et les deux mains derrière la tête, les coudes écartés, il se dandina dans son hamac afin d'éviter le bruit et surtout le balancement qui pourrait le flanquer au sol, afin d'étendre les bras le long de son corps, et de garder les jambes bien droites. Il se mit à respirer lentement, de manière régulière. Il sentait un flot d'énergie le parcourir. C'était plutôt agréable. Il se dit que c'était peut-être un bon moyen de se relaxer. Voire même de s'endormir. Lui, qui était insomniaque, trouvait cela astucieux. Mais il déchanta rapidement, car lorsqu'il ouvrit les yeux, après avoir pensé à un bon millier de choses à la fois, il s'était écoulé plus d'une heure.

"Comment ? Mais... ! J'ai à peine fermé les yeux cinq minutes ! Et j'étais conscient tout le long ! Comment peut-il être six heures ?!"

Alors qu'il se réveillait avec sursaut, il réalisa que le soleil commençait à se lever. L'horizon dégagé de la mer obligeait l'aube à survenir plus tôt que sur la terre ferme. Il restait une bonne demi-heure avant la sonnerie matinale à laquelle tous les Marines devront se lever. Et pourtant, quelqu'un était déjà levé. C'était la silhouette d'une personne trapue, qui se racla la gorge sans scrupule, comme s'il n'avait aucune chance de réveiller personne. Malgré la pénombre, Gabinato y voyait assez pour regarder l'intrus. La voix issue du raclement de gorge était aussi profonde que les rides de son visage. Le regard sévère que l'intrus avait était dirigé droit sur Gabi. Le temps semblait s'écouler lentement. Trèèèès lentement. Si lentement, que le soleil illuminait déjà suffisamment la pièce pour que la réflexion de la lumière qui entrait par la porte sur les murs du dortoir illuminait assez la pièce pour qu'on puisse s'apercevoir que l'intrus est en fait une hideuse femme !

Celle-ci se racla la gorge à nouveau, et interpella le Marine.

- Colonel Gabinato ! Je ne vais pas y aller par quatre chemins ! Votre postulat pour une mutation au Cipher Pol a été retenu. Le Gouvernement mondial vous accorde une période de test ! Alors magnez-vous l'oignon, prenez vos cliques et vos claques, on fout le camp !

Abasourdi, le jeune Marine, fraîchement promu, bascula en arrière. Il tomba avec fracas, accompagné par un bruit sourd, qui attisa quelques grognements de la part des Marines qui se réveillaient, sans doute à cause des cris de l'intrus. Il se releva, et regarda la femme d'un air suspicieux. Il la dévisageait, puis, la soupesait du regard, de haut en bas, puis de bas en haut. Il se retint de rire. Il jeta un coup d'oeil de chaque côté, vérifiant s'il avait bel et bien l'attention sur lui. C'était le cas.

- Vous tombez bien j'avais besoin de quelqu'un pour faire mon lit !

Vous connaissez les hommes. Pas un pour rattraper les autres. Cette réplique provoqua donc l'hilarité de tous. Et j'en connaissais une qui n'allait pas être contente. Soudainement, l'atmosphère devint lourde. Plus personne ne riait. Personne n'osait bouger. Certains se retenaient même de respirer. Des sueurs froides les envahirent. Même Gabinato, qui avait déjà commencé à rouler son tard-pé matinal, se stoppa net. La feuille à rouler sous le pif, il s'était arrêté pendant qu'il donnait le coup de langue final avant de rouler. Mais la salle reprit vie quand la femme se racla la gorge une énième fois. Quelques chuchotements, des interrogations, bien que personne n'osait trop bouger. Gabi termina de rouler. Quand soudain...

La femme disparut de sa propre position, apparaissant contre le fond de la pièce, devant le mur, le bras gauche tendu sur le côté. Au bout du poing elle tenait Gabinato par la mâchoire et l'avait encastré contre le mur. Elle lui susurra (à sa manière, c'est à dire en braillant) ces quelques mots :

- J'espère que vous savez ce que signifie être pris à l'essai. Faites le malin et vous perdez votre futur. Est-ce compris, petit macho à la con ? J'espère avoir été assez claire.

Trop fier pour répondre, Gabi se contenta de tenir le poignet de la titanesque femme qui venait de lui faire la honte de sa vie. Il lui retira le bras tel un dingue, amenant à ses lèvres de l'autre main sa clope (magique) roulée. Il soupira. Il s'écarta de la femme venue le chercher, avant de passer ses nerfs sur ses compagnons.

- Qu'est ce que vous regardez bande d'incapables ! Allez, bougez-vous l'fion ! C'est bientôt l'heure du rassemblement.

Il se dirigea vers son second. Après lui, c'était ce type, le plus gradé. Il lui tapotait l'épaule en souriant. Il l'aurait sûrement compris, c'était à lui de prendre les commandes pour aujourd'hui. C'était un des seuls sur ce bateau qu'il appréciait, et qui l'appréciait. Il lui faisait confiance. Alors il se dirigea vers son hamac, au pied duquel un tout petit meuble dans lequel toutes ses affaires tenaient. Il transvida tout dans un sac, large, qu'il porterait en bandoulière. Ceci fait, il se tourna vers sa nouvelle supérieure. Ne sachant trop quoi dire, il laissa échapper un blanc, avant de prendre parole.

- ... ... ... J'espère ne pas vous avoir offensé. Pouvons-nous y aller ?