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Un métier ... Un vrai .... (3)

À dix kilomètres des côtes de Logue Town.

Le capitaine du bateau de transport de voyageurs en avait plus que marre. Ce n'était pas un navire de voyageurs de qualité, très loin de là. Mais là c'était trop. Il y avait quand même un minimum de tenue à respecter, des choses à ne pas faire, un respect vis à vis des autres personnes à bord. Ahaha, quelle blague pour cet homme malpoli. Il dormait en plein sur le pont, entre l'escalier menant à la barre et l'accès aux chambres. Sur lui, une couverture ramené jusqu'à sa tête qui elle était posé sur sa veste, qui lui servait d'oreiller. Sur le planché de mauvais bois, très humide et parsemé d'ouvertures, on pouvait apercevoir de là ou était endormi le vagabond, quelques coins de la cale ou quelques caisses de provisions.

Mais sur le plancher venait s'ajouter le vomi mélangé à la bave de l'homme qu'on pouvait sans hésiter qualifier de clochard. Il se retournait pour changer de position. Un de ses bras frappa sa bouteille de rhum qui alla s'étaler sur le sol. Le bouchon de liège était plus loin. L'individu retira la couverture de sa tête pour laisser entrevoir une grande chevelure, un visage très sale et une barbe non entretenue depuis au moins deux bons mois. Il s'essuya les lèvres pleines de baves et de vomi et grogna à la vue de sa bouteille vide.

- Raaaaaah !! C'était la seule bouteille qu'il me restait. MEEEEEERDE !!!

La voix grave et enroué de ce type n'était pas du tout agréable à entendre. On aurait dit qu'il avait des glaires dans la gorge. Un passager fit signe à son fils de se dépêcher de l'enjamber pour accéder à la porte qui menait aux couloir des chambres. Le capitaine en avait marre, oui il en avait plus qu'assez de cet homme qui avait dérangé tout le voyage.

- Bon c'est bon, tu as assez embêté les passagers pendant tout le voyage. Je suis gentil de t'avoir fait moitié prix mais tu exagères la. Certes, toutes les chambres sont occupés mais mets toi ailleurs et comporte toi autrement.

- Grrognchgrrn.

Le râle n'était pas beau à entendre. Le sans abri se retourna dos au capitaine et l'ignora, continuant de dormir. Le chef des lieux se répéta une fois, deux fois, toujours la même réponse. Sa le patience avait comme tout le monde, des limites. La troisième fois il patienta quelques secondes puis le chopa au col, le souleva d'une poigne et le cogna contre le mur.

- C'est bon j'vais bouger, m'fais pas chier j'ai la gueule de bois là .... Noon crie pas j'ai entendu .......... Aaaah ta gueule putain.

Le capitaine plaçait un formidable coup dans son ventre pour le manque de respect, puis un deuxième coup pour son plaisir personnel. Mais ce qu'il ne savait pas c'est qu'au deuxième coup, l'homme qui était en réalité Molokost, lui vomirait dessus tout ce qu'il lui restait comme mélange d'alcool et de nourriture. Puis s'évanouirait.

- Mille sabords, mettez moi ce pouilleux à la cale ! Ordonnait-il à deux de ses hommes.
Molokost fut transporté mais soudainement il se réveilla et se débattit. Il frappa aux parties ses deux opposants et les cogna, têtes contre têtes. Debout, on pouvait voir qu'il n'avait rien sur ses pieds. Le terme Va-nu-pieds lui allaient à la perfection. Cet outrage était considéré comme un défi pour le capitaine. Celui-ci s'élança sur Molokost, avec un cri pour compagnon et lui flanqua un plaquage des plus remarquables.
    Ceux qui étaient là avaient eus la chance d'apercevoir ce plaquage qu'on ne voit pas tant de fois dans sa vie. Un plaquage au ralenti sur une longue distance. C'est comme ça qu'on avait ressenti la scène. Je vous dis pas le mal fou qu'avait eu Molokost en retombant sur le dos. Pour un réveil, c'était un réveil. Faire ça à un ivrogne, non mais allô quoi ! Le capitaine ne manquait pas de cruauté ... Ni de force, ça le vagabond l'avait remarqué. Pourtant il ne s'avoua pas vaincu de si tôt. À terre, il chopa un quelconque objet à porté de main, en l'occurrence un cordage, et étrangla avec le capitaine. Mais la force de Molokost était largement affaiblie par l'alcool et le fait qu'il venait d'être réveillé ne contribuait pas non plus. Je sais pas si vous avez déjà remarqué, mais il est plus aisé de serrer les doigts au jour qu'au réveil.

    Bref, la force de Molokost n'avait suffit à étrangler plus de cinq secondes le capitaine à la jambe de bois. Foi de Molokost, celui-ci se jurait de l'envoyer en enfer, lui et tous ceux qui le priverait de dormir ou bon lui semble. Être réveillé était une choses des plus horribles pour le Molok´ . Si bien qu'il comparait cette action indigne à un meurtre. Être réveillé, être tué, pour lui la valeur était la même. Il poussa un cri comme s'il venait enfin de se réveiller et tourna dans tous les sens, au sol, avec son adversaire. Le capitaine en mauvaise posture criait parfois à ses hommes de tirer mais eux n'osaient pas. Les combattant se reprenaient toujours le dessus, il était impossible de tirer précisément sur Molokost sans blesser le capitaine. Ses hommes rangèrent donc armes à feu et décidèrent de l'arrêter avec les poings.

    Quelques minutes après, il était entre une dizaine d'hommes qui l'agrippaient de partout, essayant tant bien que mal de se débâtir. Hélas, face à dix, il ne faisait plus le poids. La fatigue et l'alcool l'avait travaillé. Sans compter qu'il s'était mis à fumer il y a de cela un mois. En fait tout était du à cet incident aux alentours de Goa. Voir tant de morts au sol, voir toute cette bataille ou plutôt ce qui l'en restait, l'avait plongé dans la tristesse. Son accordéon n'avait pas aidé à redonner la joie. Il errait donc dans les rues et mendiaient jusqu'à ce qu'il goutte à l'alcool puis la cigarette. Et voilà ou il en était aujourd'hui. Il se retrouvait attaché sur une planche, prêt à être jeté à la mer, à une dizaine de kilomètres de la côté.

    - Pardonnez moi les gas, j'suis encore sous l'effet de l'alcool ... Soyez compréhensibles quoi.

    - Putain, tu m'en auras fait baver connard. Cesse donc tes jérémiades, il est trop tard pour cela. Tu l'as bien mérité. Allez les gas, jetez le !!

    - NON. ATTENDS, ON PEUT ENCORE S'ARRANGER ... STEEUPLAIT ... FAIS PAS LE BÂTARD !! ................ NOOOOOOOOOON ........... PUTAIN, VAS CREVER FILS DE ...

    PLOUF

    - BlobloblblblbloblboblboblobloblobBloblobloblobloblob ............. AAAAAAaaah ... AAaaah .... aaah ! Enfin de l'air, j'ai cru que j'allais me noyer, dit-il en respirant de grosses bouffées d'air.

    Mais il n'était pas sortit de l'auberge. Les vagues étaient assez hautes et fortes pour qu'il ne reste pas longtemps à nager. En plus de cela, il n'avait même pas quelque chose de flottant auquel s'accrocher. C'était une catastrophe. Son accordéon qu'il aimait tant et qui l'avait plongé dans la tristesse était resté sur le bateau. Indirectement c'était une bonne chose de faite, car cet instrument était maudit. Le son qui en sortait était si beau et mélodieux qu'à force de l'écouter on devenait sensible, et on déprimait. Ce n'est plus la peine d'en parler de toute façon car le bateau lui, continuait vers la côté, n'écoutant pas les innombrables cris de désespoirs de Molokost. Celui-ci n'avait plus du tout de force. Il était dans la zone rouge, vous savez quand on dépasse ses capacités physique. Vous savez, la douleur et l'envie de mourir que l'on ressent lors d'une trop grande activité intensif, bah Mo' l'avait à cet instant précis. Mourir plutôt que souffrir étouffé puis ensuite mourir. Il aurait voulu qu'un homme poisson le tue d'une traite par dessous les mers. Il aurait voulu qu'un monstre marin le tue en un coup. Mais non, il était résolue à mourir étouffé, une des pires souffrances qui soient.

    Bloblobloblob....................

      Le clochard vêtu en haillons regrettait sa malédiction. Sans celle-ci, il aurait pu résister beaucoup plus à ces vagues. Il aurait pu rester plus longtemps à la surface des flots. Mais non. Il avait fallu qu'il mange ce satané fruit pourri et infect. Les bosses sur le fruit l'avait repoussé mais c'était ça ou compter sur la générosité des gens. Mendier ça ne rapportait pas. Pourtant cette même générosité lui avait donné ce fruit de malheur. Pendant qu'il était couché dans ses excréments tendant seulement la main pour ramasser quelques pièces, une petite fille lui jetait tous les jours des objets dans la tête. Des ustensiles, des peaux de bananes, des épluchures et quelque fois des restes de nourriture qu'il s'empressait de manger en cachette. La fille revenait tous les jours uniquement car le va-nu-pieds lui courait après et manquait à chaque fois de l'attraper. Evidemment c'était fait exprès pour que la fille revienne tout le temps lui donner des restes et pas que ... Avec la faim, le bonhomme mangeait même peaux de bananes, peaux de kiwi, épluchures de patates .......

      Mais ce jour là, la fille lui avait jeté un fruit à la forme bizarre qui donnait l'impression qu'il était difforme. C'était surement pour cela que la fille lui avait jeté. Après la fausse course poursuite quotidienne, Molokost s'en était retourné à son " domicile ". Il avait mit le fruit dans la poubelle qui lui servait d'ailleurs d'oreiller la nuit. Mais son ventre qui gargouillait tant qu'il pouvait l'avait poussé à manger ce fruit infect. Même après la première bouchée, le sans abri avait réussi à continuer la consommation. Il avait l'habitude des goûts les plus horribles depuis quelques temps.

      Suite à cette consommation, il lui était arrivé bon nombre de choses étranges. Comme le bout du nez en pique. Ou son sexe lorsqu'il pissait était parfois recouvert de piques, c'était une malédiction.

      Une véritable malédiction. C'est justement à cause de celle-ci qu'il allait mourir aujourd'hui. Comme si le pauvre n'avait pas assez de malheur comme ça. Le corps totalement immergé de Mo' coulait comme une véritable enclume. Il essayait de remonter à la surface grâce à sa volonté de survie qui lui redonna une grande force. Mais étrangement ses gestes n'avait aucun effet, même avec la force nécessaire qui disparaissait peu à peu, il n'arrivait pas à regagner la surface. Le pauvre homme faisait de l'apnée pour rester en vie une minute de plus. Entretemps il coulait bien bas. Et puis les clopes et l'alcool n'optimisait pas un grand stockage d'air dans les poumons. Ce qui faisait qu'il n'avait en réalité que trente secondes à peine.

      Au moment ou Molokost était sur la zone rouge de sa réserve d'oxygène, un bras l'agrippa et le remonta en une dizaine de secondes jusqu'à un bateau de pêche. Il avait coulé à une quinzaine de mètres de la surface et ces dix secondes pour le remonter avaient été de trop. Il avait frôlé de prêt la mort grâce à un mystérieux individu. Ce même inconnu appuyait sur son ventre pour qu'il recrache toute l'eau avalé. Voyant que ça ne change pas grand chose à la situation, il hésita, mit la longue barbe du naufragé sur le coté et fit du bouche à bouche à celui-ci.

      Deux minutes après, il se réveillait en sursaut et dégageait la tête de son sauveur qu'il fusillait du regard. Il se pinça pour voir s'il était bien dans la réalité et comprit peu à peu la situation. les remerciements furent nombreux mais il fut dégouté d'avoir fait du bouche à bouche avec lui. Pourtant ce n'était pas le genre de type à faire des manières.
        BWEURK

        Comment avait-il put s'être fait sauver par un homme ? Quel merde. Le voilà qu'il s'essuyait encore la bouche, le sauveur aussi d'ailleurs. Celui-ci était un homme à l'allure fort sympathique, souriant et jeune. Sa carrure et sa cicatrice sur son visage montrait qu'il n'était pas à son premier combat. Aucun doute là-dessus, le personnage avait un fort charisme mais pas seulement. Il semblait aussi avoir une grande confiance en soi. Les deux hommes donc, s'échangèrent le regard après avoir essuyés leurs lèvres. Soudain, Molokost se décida enfin à le remercier.

        - Ahem... C'est pas mon truc que les remerciements mais je te dois une fière chandelle. Sans toi je ne serais plus là à l'heure qu'il est. Merci.

        - Allons, allons. Vous auriez sûrement fait la même chose à ma place. Mais une chose m'intrigue, je vous ais vu vous noyer et vous n'avez même pas montré signe de résistance ni rien. Vous ne savez pas nager ?

        - C'est une histoire compliqué. En fait un jour j'ai man.......

        - AH NON, je déteste ça. Vous savez nager, OUI ou NON. Soyez carré !

        - Non sapristi.

        - Désolé, je me suis emporté. Ne m'en voulez pas.

        - Comment je pourrais en vouloir à celui qui m'a sauvé la vie. Je n'ai pas d'argent à vous donner malheureusement mais si je puis vous aider en quoique ce soit, dites le moi !

        - Huuuuum ..... Commence par te couper cette barbe et te laver, tu empeste l'alcool à des kilomètres ... Ensuite nous pourrons discuter.

        - Euh ... Je me lave quand ?

        - MAINTENANT !

        - Ou ?

        - Bah dans la mer.

        - Je sais pas nager ....

        - .......... Nom d'une pipe. C'est pas possible de sentir autant. Au fait je m'appelle Cicéron et toi ?

        - Molokost, mais tu peux m'appeler Mo' . Mais ... Je pue vraiment autant que ça ?

        - Comme tu n'en a même pas idée. On dirait que ça fait trois semaines que t'as pas pris un bain.

        - Ça fait un mois en fait ...

        Après un grand silence, Cicéron se plaça à l'autre bout du bateau de pêche tandis que Molokost était de l'autre coté, et les deux se regardaient et ramaient car le vent venait de cesser depuis une dizaine de minutes. C'était un peu comique d'un point de vue externe mais ça l'était moins pour le pauvre Cicéron qui voulait rentrer au plus vite. Ils arrivèrent trente minutes plus tard au port de Logue Town. Dieu sait comme le temps avait été long pour ce pauvre homme.

        - Bon, venez chez moi vous laver, on discutera après.

        Molokost entrait dans un superbe appartement au deuxième étage. Il y avait au premier des résidences et un bar très populaire au rez-de-chaussée. Le tout était légèrement luxueux sans aborder des prix trop excessifs. Le salon était divisé en deux parties. Une partie très décorative ou figurait des peintures, des vases, et des étoffes finement brodés ; puis un grand coin largement moins beau, moins couteux. En effet, ce coin servait de salle d'entrainement à Cicéron. Il y avait des barres et des poids pour la musculation, mais aussi un sac de frappe, un ring, et toutes sortes d'objets qu'utilise un boxeur. De la corde à sauter au dentier, en passant par les protèges couilles, tout montrait que l'hôte pratiquait de la boxe.

        - Ouaaw, elle en jette votre salle d'entrainement. Vous devez être un sacré boxeur.

        - Je ne suis pas mauvais c'est vrai. Je suis le maître d'un style d'art martial que j'ai inventé moi-même. Si vous ne mettez pas une heure dans le bain, vous pourrez assister à un combat entre moi et le maître d'une école de boxe de rue.

        - Avec plaisir, je vais me dépêcher. Ce n'est pas tous les jours que je rencontre ce genre de situation.

        - Ah, et n'oubliez pas de vous raser. J'ai des limes, des ciseaux, des rasoirs... Vous n'avez qu'à vous servir.

        deux dizaines de minutes après, notre homme revenait. Non ce n'était plus le même. L'individu était soigneux, propre, accompagné d'une odeur de vanille. On eut difficilement deviné que c'était tout simplement Mo', notre Molokost. L'unique et le seul. Qui l'eut appelé clochard désormais ? Ahaha, que c'est bon de se sentir propre pensait-il. Il se regardait dans le reflet d'une glace comme s'il revivait et découvrait pour la première fois son corps. Il s'habilla de nouveaux habits que lui avaient prêtés Cicéron et le rejoint en vitesse. Puis comme si ce n'était pas réel, il se pinça. Rêvait-il ? Tout cela n'était sûrement qu'un rêve. Il se réveillerait clochard et retournerait à sa vie glauque de mendiant, de pouilleux.

        - Aie ...

        Non, c'était bien réel. Le ring en plein dans l'appartement était également réel, tout comme cet homme qui l'avait sauvé. Puis il fut coupé court dans ses pensées par la voix de Cicéron qui était en face d'un homme.

        - Je suis heureux d'avoir enfin la chance de faire découvrir l'efficacité de mon art à un maître d'une école d'art martiaux. Je vous en prie, ne retenez pas vos coups.

        - Si vous le désirez, répondit froidement son adversaire.

        Le public était composé d'élèves de plusieurs petites écoles. On se doutait bien que l'adversaire de Cicéron, Harriss, n'allait pas y aller de main morte. C'était une histoire de réputation pour lui, pas question de perdre ni de se recevoir un mauvais coup. L'arbitre avançait au milieu avec une petite cloche. Il paraissait menteur avec son visage d'escroc celui-là. Mais passons. Brièvement il expliqua qu'on ne devait pas porter de coups à la ceinture et que les combattants devaient s'arrêter si l'un ou l'autre tapait trois fois. Pour le reste c'était champ libre.

        Harriss dans le coin rouge, et Cicéron dans le coin bleu, les deux se regardaient. L'un avec dédain, l'autre avec sympathie. Il n'était peut être pas conscient qu'il se confrontait à un maître en art martial. Si, Molokost venait de le lui rappeler et de tenter de le dissuader.

        - Tiens Molokost, tu vas être mon coach parce que j'en ai pas. Comme tu es du point de vue extérieur, tu pourra plus facilement voir ses points faibles et ses ouvertures. Je compte sur toi.

        - Et non attends, je sais même pas...

        DING DING DING

        Les deux hommes étaient en garde. Les deux étaient droitier. Jambe gauche et bras gauche un peu avant, bras droit gardé à coté de la joue droite paré à envoyer valser notre pauvre Cicéron. D'ailleurs en parlant de lui, sa garde était bizarre. Les deux avant bras mis en valeur, les poignets cassés, les mains retombantes, les jambes écartés l'une de l'autre, le bassin rapproché du sol ... Qu'est-ce que c'était que cette blague. Son adversaire pensa faire face à une provocation et balança un direct du gauche dans le vide pour mesurer la distance. Trop loin ... Il fit la même chose une seconde fois. Ça y est, il avait juste a faire un pas, rentrer un direct du gauche pour le déstabiliser et une puissante droite pour le mettre Knock Out puis tout serait finit.

        En effet, le balafré se prit une gauche qui normalement devait le déstabiliser mais il riposta et dégagea la puissante droite d'Harriss à l'aide de son avant bras. Harriss fit une petite grimace et serra les dents. La même scène se reproduit trois, quatre fois. Un léger saignement de nez fit sourire le public. Puis la situation empira. Le propriétaire du ring se faisait battre sur son propre ring. Quel drame !

          Pauvre Cicéron. Pensait-il battre un maître d'art martiaux avec son art martial qu'il avait inventé ? Molokost avait pitié quand il se prenait des coups. Il voulut l'aider et arrêter le combat lorsque la cloche sonna. Fin du premier round. Notre homme plaçait un tabouret pour que le combattant s'assoit et lui posa tout un tas de questions.

          - T'as pas trop mal ? Tu devrais cesser le combat immédiatement avant que ça ne devienne un massacre.  

          - Tu rigole j'espère. Je l'ai dans la poche. Donne moi un peu d'eau.

          - Tiens... Bon, au prochain round si tu es toujours mené comme ça, j’arrête le combat.

          - Quoi ? Mais c'est moi qui le mène. Regarde comment il est essoufflé de m'avoir asséné tout une série de coups dont seulement le tiers m'ont touché. Tu vois pas que depuis le début, c'est moi qui tiens le centre du ring. Il s'épuise à donner des coups tandis que je ne fais que garder mon énergie et encaisser ou esquiver. Regarde tu vas voir dit-il après que la cloche retentisse.

          Les deux concurrents revenaient au centre, avec chacun sa propre garde. Cette fois-ci son adversaire se donnait à fond. Une série de coups toucha Cicéron, gauche, droite, UPERCUT ... Cicéron tombait lentement au sol puis se relevait tout de suite. L'arbitre faisait des gestes que Cicéron devait imiter pour prouver qu'il n'était pas Knock Out puis le combat reprit de tout son plein. Harryss montrait un large panel de coups de pied au dessus de la ceinture qui avaient surpris le balafré. Etant fatigué, il rentrait maintenant au corps à corps, collant son torse contre celui de son adversaire et donnait des coups de genoux dans les côtes. Molokost aperçut un léger sourire sur le visage de son hôte et la cloche retentit.

          - 'Tain de merde je l'avais, t'as vu Mo' ?

          - Ouais j'ai vu qu'il t'a mis une bonne gouache et que t'es tombé au sol.

          - Mais nooon, t'as pas vu à la fin qu'il rentrait au corps à corps ? Ça prouve qu'il était fatigué.

          - Peut être mais ses coups de genoux t'ont atteint. En plus t'as aucun jeu de jambes contrairement à lui.

          Ding Ding Ding

          Harryss fonçait droit sur Cicéron qui se déplaçait agilement sur le côté pour lui placer un coup de poing dans la tempe, qui renversa Haryss dans les cordes. Celui-ci épuisé, rentra une fois de plus au corps à corps avec Cicéron et lui rentra deux coups de genoux avant d'avoir la taille encerclé par les avant-bras de notre combattant. Cicéron jeta un regard qui signifiait " Regarde bien " à Molokost. On entendit CRAAAC, les côtes d'Harryss se brisaient sous la force de son emprise. Cicéron le lâcha tandis que l'homme se tortillait de douleur, au sol.

          Un, deux, trois ... Neuf, dix. Il est plus en état de combattre déclara l'arbitre.

          Soudain un élan de grognement parcourut la salle d'entrainement, puis tout l'appartement de Cicéron. C'était cette foule qui n'était pas content de voir le maître de cette école, battu par un inconnu. Par la suite, Cicéron les pria de bien vouloir partir. Il n'éprouvait aucun remord d'avoir brisé les côtes de son adversaire. C'était normal. Un combat était un combat répliquait-il à des élèves du vaincu qui étaient mécontents.

          Il ferma la porte et une fois que tout le monde fut partis, il jeta un sourire à Molokost.

          - Tu vois Mo' , je n'ai pas perdu. T'as vu la tronche que tiraient ses élèves, mwahaha.

          - C'était quoi ce truc à la fin, t'as fait comment pour lui briser les côtes ?

          - D'abord j'ai essoufflé le type pour qu'il n'est plus assez d'énergie pour résister assez à mon emprise, puis je l'ai eu avec mes avant-bras qui ont tellement resserrés l'étreinte qu'elles lui ont brisés les côtes. Oh c'est le résultat d'un renforcement dur et long, grâce à ça mes avant-bras sont presque aussi dur que de l'acier. La on est sur le ring donc ça s'est passé comme ça ; mais si jamais quelqu'un qui se bat avec moi à le malheur que je le choppe par le cou, je le tuerais sans même qu'il puisse se débattre.

          - Waaaw, t'es fortiche toi. J'aimerais pas me battre contre toi...

          - Ah Mo' ,tout à l'heure quand je t'ai sauvé de la noyade, tu m'as dit que tu pouvais me rendre un service.

          - Ouais, bien sûr. Mais je n'ai pas d'argent à te donner si c'est ce que tu souhaite.

            - Non, non ne t'inquiète pas, j'ai bien vu que t'étais fauché et que t'avais pas un rond sur toi. Rien que ton physique le prouvait. Non, en réalité je voudrais que tu me rendes un tout petit service. J'ai jusqu'à ce soir pour donner ce " gros " colis au forgeron de Logue Town, celui qui est en face du poissonnier. Ça m'embête de transporter ce gros truc jusqu'à la-bas. C'est tout.

            - C'est tout ? J'ai juste à faire ça ?

            - Ouais, mon métier de maitre des postes de Logue Town m'oblige à passer par des coursiers. Malheureusement les coursiers de Logue Town sont des vrai flemmards et simulent des arrêts maladies auprès de médecins corrompus dès que la destination est loin ou que le colis à transporter est lourd.

            - Donc tu veux juste que je transporte un colis lourd pour le forgeron en face du poissonnier ?

            - Ouais, et après je considèrerais que tu n'auras plus de service à me rendre.

            - Vraiment ?

            - Oui, vraiment s'exclama t-il en souriant.

            Molokost devait juste porter ce colis jusqu'au forgeron puis il serait débarrassé de dettes. Certes le colis était lourd et il devrait se le trimballer quelques centaines de mètres mais après tout, il était redevable à Cicéron. Ils allèrent tous deux à la poste de Logue Town.

            - Tiens, comment ça se fait que y'a personne ?

            - Bah la poste ne travaille pas le weekend. Sinon tu penses que je serais aller pêcher ou que je serais aller chez moi ?

            - Pourquoi on vient ici alors ?

            - Pour prendre le colis dans l'entrepôt voyons. J'ai déjà un retard d'une journée pour ce colis à cause de ces coursiers en carton. La poste a des pénalités financières qui s'aggrave selon la durée du retard.

            - Mmmh je commence à comprendre. Et pourquoi les coursiers ne font pas bien leur boulot ?

            - ..... Bonne question. Y'a que des flemmards de nos jours. Des petits blanc-becs qui se plaignent pour une égratignure. Je déteste ce genre de personne. Tu n'es pas comme ça j'espère ?

            -................... Non, bien sûr que non.

            - Bon, le colis est là ! Tu me rejoins chez moi quand t'as finis pour me rapporter sa signature. Je t'offrirais un dîner. Tu n'as pas l'air d'avoir de l'argent.

            - Ahem ... Effectivement.

            Cicéron laissait Molokost sur ses mots et s'en retournait chez lui. Sacrebleu pensait le Molok' , c'est plus lourd que je ne le croyais, bon sang mais qu'est-ce qu'il peut y avoir la dedans ? Pas le temps d'y penser, notre personnage tentait de le porter puis après une dizaines de positions, il décida enfin de le mettre sous son aisselle droite et de le maintenir avec son bras gauche. Puis il marchait dans les rues, reposant plusieurs fois au sol délicatement le colis pour ne pas le lâcher subitement. Enfin, il arriva chez le forgeron.

            - Excusez moi monsieur, c'est vous le forgeron ?

            - Non, non, c'est le gros balèze derrière...

            - OUI, C'EST POURQUOI ? 'Voyez pas que vous m'dérangez bordel de merde !!

            Le forgeron était costaud, comme s'il était gonflé à l'air. Il avait un immense buste, des triceps et des épaules qui faisaient des boules, c'était exactement comme l'avait dit le salarié : un balèze. Seulement ses toutes petites jambes maigres faisaient parfois rire, ce qui arriva à notre Mo' .

            - Mwéhéhéhéhé... Gloups ... Pardon, pardon. Je suis là pour vous transmettre ce colis, allez tchao dit-il en s'empressant de partir par peur du forgeron.

            - UN INSTANT hurla le gros tas de muscles en approchant sa tête de celle de molok'.

            - Vous avez oublié de me faire signer un document continua gentiment cet homme en faisant un sourire.

            Molokost pensait plutôt qu'il allait s'en prendre une ou quelque chose du genre. Mais finalement ce n'était pas le cas. En tout cas il avait été bien sympathique de lui rappeler qu'il devait lui faire signer un document qu'il reprit ensuite avant de repartir chez son hôte. Il fut vite à la porte de l'appartement et agita une cloche pour que le balafré, Cicéron, lui ouvre la porte.

            - Tiens donc, mon ami Mo' . Alors ce document tu l'as ?

            - Bien sur que je l'ai. Tenez.

            - Eh Oh, depuis quand tu me tutoie !! D'ailleurs, le forgeron n'a pas été dur avec toi, ça va ? Non je dis ça parce qu'en général il se chauffe vite et envoie des coursiers dans le mur quand les délais ne sont pas respectés.

            - Non, aucun problème de ce coté là.

            - Y a t-il un autre problème, tu semble pas si content que ça.

            - ....En fait je ne veux pas te déranger et ne te sens pas obligé de m'héberger pour le repas, je me débrouillerais.

            - Mais non voyons, en quoi tu me dérange. Je m’ennuie tout seul alors autant avoir de la compagnie. Plus on est, plus on rit non ?

            - Très bien. Je te rembourserais ce repas, sois en sur.

            - Écoutez-le celui-la, se moqua t-il. Il n'a même pas un rond qu'il veut me rembourser.

            - C'est vrai, mais si j'avais un travail, je le pourrais ......

            - Et bah mon ami, trouves en un. Tu pourras déjà commencer par améliorer ta situation, je ne vais pas chipoter pour un repas.

            - Oui c'est vrai ...... (une minute de silence) ....... Oh tiens, au plus grand des hasards, que faut-il faire pour être coursier ?

            - Et bah enfin !! Je te vois depuis tout à l'heure tourner autour du pot. Je ne suis pas si bête que ça pour savoir que vous voulez devenir coursier mon cher Mo'. Mais la question n'est pas que faut-il faire pour être coursier mais plutôt que faut-il ETRE pour ETRE coursier.

            - Je ne comprend pas.

            - En d'autres mots, t'es célibataire ?

            - Oui.

            - Ça ne te dérange pas d'être seul parfois ?

            - Non, du tout ....

            - T'as quel âge ?

            - J'ai eu vingt-cinq y'a pas longtemps.

            - Ça passe encore. T'as de la chance. Ah et t'as déjà eu des problèmes avec la justice ?

            - Non, jamais.

            - Et bien tu corresponds grosso modo au profil requis pour être coursier, tu n'as plus qu'à faire une tout petite formation de quelques mois et le tour est joué.

            - Y'a pas de moyen plus rapide ?

            - Si y'en a un, le piston !

            - Ah .... Et ...

            - Oui, oui, j'ai bien compris. Seulement je ne pistonne que ceux qui en valent la peine.

            - Comment te prouver que j'en vaut la peine ?

            - Si tu tiens tant que ça à être coursier sans passer par la case formation, enfile ces gants et rejoins moi sur le ring. Si tu tiens plus de deux minutes contre moi, je me débrouille pour que maximum la semaine prochaine tu sois coursier du service postal gouvernemental.

            - Je vois. Ne compte pas sur moi pour que je me défile. Je compte bien ne plus manger les restes qu'on me donne.

              (Changement à la 1ère personne du singulier)

              Je m’apprêtais à monter. On ne s'échauffait même pas, l'impatience ne nous le permettait pas. Je m'habillais d'un des shorts qu'il me prêtait puis ensuite enfilais des gants de boxes à lacets.

              - C'est partit m'écriais-je.

              Je n'avais aucune notion de la boxe ni d'aucun art martial que ce soit. Je savais me battre dans la rue et me débrouiller face à une agression mais pas face à un pratiquant expérimenté. Il n'y a que maintenant que je pensais que la rue et le ring ne sont pas pareils. Mais après tout deux minutes c'était surement faisable, non ? Allez vas-y Mo', ton deuxième surnom c'est pas le Molok' pour rien non ? A vrai dire, je sais pas si raconter ça dans ma tête me donnait du courage. En tout cas Cicéron comptait réellement me refaire le portrait si je ne ripostais pas.

              Le voilà qu'il approchait au centre. Je faisais de même. Comme tout bon combat qui commence, on se devait de se taper amicalement les poings, par preuve de respect. Mais au moment ou il levait son bras, je me couvrais la tête comme une victime qui se fait frapper, et courais dans le coin. Cicéron ne put s'empêcher de rire mais se reprit vite en main.

              - Allons, allons. Ce n'est pas comme ça que tu vas réussir à tenir deux minutes.

              - Bah si tu perd du temps à parler, si. Mwéhéhéhéhé.

              - Oh l'enflure.

              vingt secondes.

              Peut être que je n'aurais pas du lui dire ,zut j'aurais gagné quelques secondes de plus. Je regardais l'horloge accroché à un mur. Vingt-trois secondes et une gouache dans ma tête qui me fit planer en dehors du ring.

              - On stoppe le temps, t'es en dehors là. On en est à vingt-trois secondes. Allez ramène-toi.

              - Juste une question avant de remonter, tu as déjà perdu un combat sur ce ring ?

              - Il ne vaut mieux pas que tu connaisses la réponse, allez monte !!

              - .... C'est bien ce que je pensais.

              J'étais à nouveau sur le ring. Il s'avança légèrement vers moi et mesura la distance entre lui et moi en marquant un coup dans le vide. Je ne lui laissais même pas le temps, je lui rentrais une gauche qui frôla ses cheveux. Le bougre s'était baissé, oh non. BAM. Uppercut dans mon menton. Voilà que ma vue tremblait un moment et se floutait.

              - Les uppercut sont les meilleurs moyens de mettre Knock Out, retiens bien ça. Allez, allez relève toi. Je ne prends pas en compte le temps ou tu es par terre. Ça fait quarante et une secondes.

              Je ne comprit pas trop le début de sa phrase. Quelque chose du genre léoupewcouonlémoyémoyademetknakout. Mais en tout cas j'avais bien entendu qu'il ne prenait pas en compte le temps ou j'étais au sol, le salaud. Merde, ma tête tournait un peu à cause de ce mauvais coup. Je me relevais quand même.

              - C'est tout ce que tu sais faire ? Il faudra se faire à l'évidence que je serais coursier alors.

              Je ne sais pas pourquoi je lui lâchai cette sorte de provocation. Je n'avais pas le cerveau en place, c'était sure. Il esquissa un sourire et vint jusqu'à moi en sautillant dans tous les sens. Puis il s'arrêta à un moment et il dit : " Voici la danse de la mante religieuse ". Il commença a sauter sur le coté, puis une nouvelle fois et encore une fois, mais ne s'arrêterait-il donc jamais ? Je ne voyais que l'image de sa précédente position tellement il allait vite. Non, j'avais l'impression d'avoir plusieurs Cicéron devant moi. Soudain une frappe partit dans ma tempe gauche, puis je sautais sur ma gauche et tombais contre les cordes qui me faisaient rebondir. Puis hop, direct en pleine face. Du sang coulait de mon nez, j'étais complètement déstabilisé.

              Il en profita pour me donner un coup de coude dans l'arcade droite. Mais à cet instant précis, j'entourais son corps de mes bras, le soulevait et le plaquait contre le sol. Puis un peu confus je lui demandais : " Euh, j'ais le droit de faire ça ? ". Il répondit oui d'un hochement de la tête et me fit comprendre que tous les coups étaient permis, combat au sol permis également. Ensuite, il se dégagea de moi et se remit debout. Je fis de même. Il ne restait plus qu'une minute, c'était parfait, je tiendrais sûrement.

              Il se hâtait d'avancer vers moi sachant qu'il ne restait plus beaucoup de temps et m'assénait très rapidement un enchainement qu'il semblait connaître par cœur. Je m'en pris plein la gueule pendant un court instant puis le repoussa d'un coup de pied chassé dans le ventre. Il recula au moins trois pas et grimaçait. Tiens, tiens. Oui, il n'a pas un bon jeu de jambe. Maintenant que j'y pense il ne m'avait pas menacé une fois d'un coup avec ses jambes. L'homme fonçait maintenant sur moi, les avants bras disposés différemment. Ses avants-bras flottaient donnaient l'impression de flotter dans l'air et d'échanger place à chaque fois.

              Soudainement il avançait vers moi et encaissa une de mes gauches pas très puissantes pour me prendre à la ceinture en m'entourant. Je me rappelais que c'était de cette façon qu'il avait brisé les côtes de l'autre combattant. Il ne fallait surtout pas que je reste dans son emprise. Je reculais ma tête et frappais de toutes mes forces, avec le haut de mon front, son nez. Il saignait assez pour me lâcher et ne pas voir mon prochain coup : un coup dans le ventre. Malheureusement, je n'avais pas une très grande force. Il le prouva en m'attaquant d'une gauche dans les côtes, puis d'une droite dans ma tronche. Je voltigeais jusqu'au sol une nouvelle fois. Cette fois-ci, il me semblait impossible de me relever. Ma vue s'assombrissait au fur et à mesure. L'envie de fermer les yeux me prenait. Je fis un ultime effort lorsque j'aperçus qu'on avait combattu deux minutes vingt.

              Toujours au sol, je pointais du doigt l'horloge et souriait dans ma petite flaque de sang qui sortait de ma bouche.

              - A moi la vie de coursier hahaha ...

              Je n'eus que le temps d'entendre cette phrase : " Brave type " puis je m'évanouis. Je me réveillais dans un lit aux draps d'un blanc extrêmement pur, dont le bois était assez bien travaillé et sculpté de courbes assez jolies. J'entendis un bruit plus loin. C'était Cicéron qui venait à moi.

              - Tiens, enfin réveillé ? Je t'ai soigné comme j'ai pu, t'as des bleus aux niveaux des côtes et un coquard à ton œil droit. Mais ça va, tu t'en es bien tiré. J'ai aussi une sacrée douleur au ventre à cause de ton coup de pied chassé. Sans compter mon nez ... N'en parlons pas de celui-là.

              - C'est bon, je peux être coursier alors ?

              - Hahaha, tu ne penses qu'à ça toi. Bien sûr, dès lundi je fais toutes les paperasses et je te fais coursier quelques jours après. Ça te va ?

              - Ça me va.



              ** - Fin du RP - **