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La nuit, je rêve que je suis insomniaque


L’port était un endroit plutôt sympa, mais à la longue il devenait lassant. Surtout quand tu as dû taper la discut’ à une bonne vingtaine de mecs sans aucun résultat ! Ca faisait des heures que j’cherchais un gars pour m’emmener sur l’îlot flottant. J’étais certain qu’un magnifique trésor attendait là-bas, patiemment, que j’vienne le déterrer. La carte que j’avais trouvée chez l’antiquaire ne pouvait pas mentir. Elle avait plusieurs dizaines d’années et le trésor qu’elle mentionnait n’avait encore jamais été déclaré retrouvé. Mais impossible d’aller y foutre les pieds ! Tous les capitaines refusaient les uns après les autres d’y aller.

Certains s’chiaient dessus à cause des indigènes, d’autres parlaient de malédictions, quelques uns, plus terre à terre, avaient peur de s’approcher d’cet îlot flottant, entouré de récifs, pouvant causer d’lourds dégâts aux navires sur sa trajectoire. Et j’pouvais sortir la liasse que j’voulais, ils changeaient pas d’avis ! Rien à faire ! Mais au bout d’un moment, j’suis tombé sur un vieux loup d’mer. L’genre qu’a tout vu et tout vécu. Une pipe à la bouche, il s’balançait dans un vieux rocking chair, s’protégeant des embruns d’sa parka bleu foncé et d’un bob. Je m’suis posté d’vant lui. D’un doigt, il a relevé l’bord d’son couvre-chef et il a l’vé les yeux vers moi. J’lui ai tendu une liasse de 10 000 berrys en lui donnant ma destination.


-L’îlot flottant ?! Mais y a rien à foutre là-bas, mon gars !
-Je sais ! J’vous d’mande pas d’y passer vos vacances, juste d’m’y emmener, bordel !  
-C’est vous qui payez ! Mais déjà, faudra qu’on l’trouve. L’îlot flottant bouge au gré des courants, vous savez.
-Hé bah, commencez déjà à chercher au lieu d’jacter !

Il s’est levé en râlant, s’est approché d’une petite embarcation et a décroché une corde qui maintenait l’bateau à quai. Puis, il a sauté à bord et a commencé à tripatouiller des cordages. La vache, j’étais tombé sur une sacrée daube ! Jamais vu un bateau aussi pourri ! Il faisait à peine sept ou huit mètres de long et n’comportait qu’un ridicule petit mat. Une poulie a grincé et les voiles s’sont déployées. L’navire a commencé à avancer lentement. L’capitaine s’est relevé et m’a fait signe.

-Montez, abruti ! Sinon j’pars sans vous !

Oh merde, le con ! J’étais resté là, debout sur l’quai à réfléchir ! Et maintenant, il allait s’faire la malle avec mon pognon ! Sprint ! J’ai couru à m’en cramer les cuisses ! Mon sac sur l’épaule, mes rangers usés aux pieds, le spectacle d’ma course effrénée d’vait pas être beau à voir. J’ai poussé les mecs sur mon passage, les envoyant à la flotte si besoin. Arrivé à la fin du ponton, j’ai sauté aussi loin qu’j’ai pu et m’suis rattrapé in extremis à une corde qui pendait. Tirant d’ssus d’toutes mes forces, j’ai réussi à atterrir sur l’pont. J’suis resté une bonne dizaine d’minutes allongé sur l’dos pour reprendre mon souffle. Le con… J’étais même pas parti que l’voyage m’gonflait déjà… Je m’suis redressé, surmontant ma flemme, et m’suis remis debout. J’serais bien resté allongé mais j’aimais pas rester inactif. L’marin m’fit un signe d’la main et partit d’un grand rire, les deux mains collées au gouvernail.

-Vous partez souvent sans vos clients ?!
-Seulement lorsque ceux-ci sont assez bêtes pour rester sur le quai alors que l’bateau s’en va, hahaha !

Argh !!! Il m’énervait déjà, c’vieux con ! Mais j’pouvais pas m’en prendre à lui, j’avais pas la moindre notion d’navigation et j’risquais de m’perdre en mer. Pour extérioriser ma rage, j’ai frappé violemment sur le pont qui a volé en éclat. Les planches pourries n’avaient pas apporté une très grande résistance. En voyant l’trou que j’venais d’faire dans son navire, l’loup d’mer a voulu me hurler d’ssus mais l’regard que j’lui ai lancé lui a fait comprendre que c’était dans son intérêt que j’avais fait ça. M’énerver pouvait avoir des conséquences désastreuses, j’pouvais pas m’contrôler. Alors il valait mieux que j’tape dans du bois que dans sa tête. Il l’a visiblement bien compris puisqu’il est retourné derrière sa barre et n’a plus dit un mot.

J’ai été m’calmer en allant m’poser à l’avant du navire. Il y avait même pas d’figure de proue… Je voguais littéralement sur une poubelle surmontée d’une voile. J’ai hurlé pour couvrir le bruit du vent et des vagues pour avoir une estimation du temps d’voyage. Une journée entière… Putain, j’allais devoir pioncer sur c’rafiot à la con… Je m’suis assis en tailleur et j’ai croisé les bras.

J’avais vraiment hâte d’arriver. Après tout c’que j’avais dû faire pour finalement pouvoir quitter Las Camp, j’étais enfin en route vers mon trésor. J’avais trouvé cette carte en retournant l’magasin d’un antiquaire plutôt sympathique qui n’avait pas payé la taxe qu’demandait la Triade du Lotus Pourpre à chaque commerçant. Pour éviter que quiconque sache c’que j’avais trouvé, j’l’avais tué en prétextant que ceux qui n’payaient pas méritaient la mort. C’était faux, en principe on leur prenait des possessions d’valeur équivalente à la dette. Mais bon, il fallait bien agir.

La carte représentait l’îlot flottant, ce bout d’terre porté par les vagues qui n’était peuplé que d’tribus indigènes sous développées dont la principale activité consistait à réduire la tête des gens et manger l’reste du corps. Il allait falloir que j’évite de trop entrer en contact avec ces gens… Mon objectif était représenté par une croix rouge au beau milieu d’la forêt. Une croix symbole de richesse pour moi !

Petit à petit, avec le bruit régulier des vagues et le tanguage qui m’berçait, j’ai fini par m’endormir.
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On a débarqué en début d’matinée. C’était plutôt joli. Un vrai petit coin paradisiaque si on fait abstraction d’tous les indiens tarés qui partageaient des hobbys aussi sympathiques que l’massacre, l’cannibalisme ou la réduction des têtes des intrus. Mais à part ça, c’était une super plage déserte avec palmiers et cocotiers. J’ai hésité un moment avant de poser l’pied sur le sable. J’venais d’arriver en territoire hostile. Je m’suis retourné vers le capitaine et j’lui ai foutu un giga coup d’boule. Le spécial Las Camp dans sa sauce hémoglobine avec supplément molaire. Pas question d’le laisser s’barrer en m’laissant tout seul sur cet enfer verdoyant. J’ai chopé sa propre ceinture et j’lui ai ligoté les mains autour d’un pylône qui était planté dans le sable. J’lui ai fait un petit sourire et un signe de main.

-Allez ! On s’revoit au retour ! Si t’as soif, t’as qu’à boire ta sueur. Et fais gaffe, si tu croises un indien, barre-toi ! Ha bah non, j’suis con ! BWAHAHAHA ! Allez, j’file j’ai tennis là, tu m’en veux pas ?

La carte passa d’ma poche à ma main et j’ai tout d’suite repéré où j’étais. C’gros caillou là, c’était c’gros point là. Et l’arbre là-bas, c’était forcément ce p’tit truc pointu là. Donc j’étais là. Coup d’bol ! J’étais juste à côté ! A peine une centaine de mètres ! D’un pas décidé, je m’suis enfoncé dans la jungle. C’était une vraie horreur ! Ca m’a rappelé directement l’archipel vert. Franchement, il n’y avait rien d’plus désagréable que d’se rendre des feuilles chaudes et humides dans la gueule en trébuchant sur des lianes et des racines. Hop hop, un serpent, hop une mygale ! On s’baisse un coup pour éviter le coup d’mâchoire de la grosse plante carnivore. Et bim ! Pile poil sur la croix ! Et voilà ! C’était pas bien compliqué d’trouver un trésor finalement ! J’ai chopé ma pelle et j’ai commencé à creuser en essayant d’pas faire trop d’bruit. Les voisins étaient réputés pour être assez ronchons.

La chaleur était harassante. Je suais à grosses gouttes. Au bout d’une dizaine de trous, j’ai senti comme un doute s’installer en moi. J’ai ressorti la carte. Alors… Le rocher là, il était où ? Euh… Oh merde, j’avais pris la carte à l’envers ! Super, maintenant j’avais toute l’île à traverser. J’ai approché la carte à quelques centimètres d’mes yeux. C’était pas facile avec toutes ces déchirures mais j’distinguais une petite maison sous la croix. D’un geste gracieux, j’ai foutu ma pelle sur l’épaule et j’ai repris ma marche.


Chtok !

A ma droite, une fléchette venait d’se planter dans le tronc d’un arbre. C’était quoi ce délire ? J’ai touché le projectile avec ma main de métal. Ca sortait d’où c’truc ? Une seconde m’a touché et à rebondit sur mon bras métallique. Je m’suis retourné et j’ai cherché qui tentait de m’baiser mais j’ai pu voir que du feuillage dense et touffue. J’ai entendu du mouvement. Ils étaient beaucoup. Pas l’moment d’jouer les héros, il fallait que j’me barre en vitesse avant d’finir en pot-au-feu.

La course-poursuite a été dingue, j’courrais à perdre haleine sans rien voir devant moi ou derrière moi. J’savais même pas s’ils me suivaient mais pas question d’perdre une seule seconde pour tenter d’en avoir la certitude. J’ai finis par trébucher sur une sorte de super gros serpent. Avec ma vitesse et mon poids, j’ai roulé boulé sur plusieurs dizaines de mètres. Une longe traînée d’herbes arrachés, d’arbres déracinés et de pierres brisés ont suivi mon passage. J’ai fini par m’exploser à plat ventre sur un sol de pierre. Putain… Je m’étais niqué l’menton… Mais ? J’étais où là ? Il faisait super sombre et on entendait plus un bruit. Je m’suis relevé et m’suis frotté là où je m’étais fait mal. Des briques bien taillées, une structure… C’était… un temple ?


Dernière édition par Henry Morgan le Jeu 23 Oct 2014 - 11:40, édité 1 fois
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Oh ben ça ! Si je m'étais attendu à une pareille surprise ! Un immense temple en ruine abandonné au milieu de la jungle ! Nan, j'déconne c'était un des plus vieux clichés du monde depuis Dinguedingue John. Mais quand même, ça faisait pas l'même effet de regarder l'aventurier sur son VisioDenDen que d'être soi-même au milieu du temple. Là, ce s'rait nettement moins drôle de voire une immense boule de pierre s'mettre à rouler dans l'tunnel. L'entrée était haute de plafond et l'air qui émanait de l'obscurité sentait le moisi et le renfermé. Ça semblait vraiment hyper humide. J'avais clairement l'impression d'entrer dans la bouche d'une immense créature. Pas super rassurant. Mais en y réfléchissant bien, c'temple était certainement la petite maison dessinée sur ma carte. Si j'voulais mon trésor, j'allais devoir m'enfoncer dans ces ténèbres. Et puis c'était ça ou alors j'repartais en arrière vers les réducteurs de tête.

En plissant les yeux, j'remarquai une lueur un peu plus loin. Ça m'donnait au moins une direction à prendre parce que l'obscurité était si intense que je ne distinguais même plus mes mains. Et ça n'avait rien à voir avec le fait que d'être noir ! Je m'suis plaqué contre le mur, qui était absolument glacial, et j'ai commencé à l'longer, à tâtons. Dans toutes les histoires de temple, il y a une pierre qui s'enfonce quand on marche dessus et après, c'est la merde ! Toujours ! Du coup, en m'plaquant comme ça contre l'mur, j'avais peu d'chance de marcher dessus. Ou alors le concepteur était un vrai vicelard ! J'avançais petit à petit en direction d'la lumière en essayant de pas m'sentir trop dégoûte par c'que j'sentais sous mes doigts. Il y avait des grosses plaques de moisis qui bouffaient la pierre et des insectes qui cavalaient sur mes mains. C'est avec soulagement que j'ai atteint la lumière. Le faisceau provenait du plafond. Une pierre était manquante et laissait filtrer les rayons du soleil. J'avais du mal à déterminer si c'était fait exprès ou si ça c'était juste écroulé. J'ai bien fait attention de ne pas passer dans le faisceau. J'avais pas envie de me faire transpercer par des flèches.

Un peu plus loin, un autre faisceau de lumière m'attendait. Je suis quasiment certain que j'étais censé avoir une torche, bordel ! Il pouvait très bien y avoir un immense précipice entre ces deux sources de clarté. Je ne l'aurais su qu'en tombant dedans. C'est donc très lentement, un pas après l'autre que j'ai repris mon exploration. Soudain, j'ai entendu un bruit. Comme un vrombissement. Ça se rapprochait à grande vitesse. En une seconde, je m'suis retrouvé submergé par quelques chose d'indéfinissable. Ca faisait du vent, ça volait, ça poussait des petits cris aigus. Des chauves-souris ! Des vampires ! Bordel, je ne les voyais même pas ! J'étais complètement foutu !


-BARREZ-VOUS CREATURES DEMONIAQUES ! AAAAHHHHH !!!

Mais au bout de quelques secondes, plus rien. Elles faisaient que passer visiblement. J'avais légèrement paniqué pour rien. Enfin quoique, je sentais quelques petites griffures sur mon épaule. Ahem... Bref, je suis reparti. En suivant à chaque fois les lumières, j'ai fini par arriver devant une immense porte complètement éclairée grâce à un habile jeu de miroirs qui reflétaient la lumière d'une minuscule ouverture. C'était une porte de pierre de plus de dix mètres de haut, taillée d'un seul bloc qui devait pas peser moins de cinq cent tonnes. Des symboles taillés s'enchevêtraient et se superposaient dans un méli-mélo incompréhensible. Vers le bas, on distinguait nettement un grand rectangle. Je l'ai poussé et ça c'est ouvert. Il y avait une petite porte normale taillée dans l'immense porte. Décidément, ce temple était plutôt étrange.

Je me suis retrouvé devant un édifice très impressionnant.Un grand monticule dans lequel était sculpté un escalier d'une bonne centaine de marches avec au sommet, un immense coffre. Enfin ! La salle du trésor ! Sans réfléchir, j'ai couru, grimpant les marches quatre à quatre. D'un coup de poing dévastateur, j'ai explosé le cadenas et j'ai ouvert la malle.

Vide.
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Rien ! Que dalle ! Comment c'était possible un truc pareil ? Qui serait assez con pour mettre un coffre vide au sommet de cet immense piédestal ? J'ai cherché pendant une bonne dizaine de minutes qu'il y avait pas un double fond ou un mécanisme caché. Mais non, fallait que j'me rende à l'évidence. Les planches que je voyais était bien celle du fond. Il n'y avait pas la moindre piécette là-dedans. Fou de rage, j'ai soulevé le coffre et l'ai balancé au pied du monticule. Il s'est explosé dans un gros fracas qui s'est répercuté sur les parois de la grande salle.

-Hé ! Toi y en a pas bien dans tête ?!
-Haaaaaaaa ! Putain ! Qui est là ?!
-Moi !

J'ai regardé vers le bas et j'ai vu un petit indien, tout fripé qui tenait debout grâce à une cane. Il avait deux trois plumes mal arrangées dans les cheveux et s'était enroulé dans une fourrure grise. Du loup, peut-être.  

-Et t'es qui ?
-Moi être gardien temple. Gobelet Sioux.
-Ha ! Justement, je m'demandais qui était assez con pour avoir un temple sans trésor.
-Humm... Toi pas clair dans tête à toi. Ca être temple pour touriste ! Pas trésor, pas pièges ! Juste plaisir architecture ! Et coffre avant toi passer ! Coffre kitsch mais toujours efficace.
-Pitié... Dis moi qu'tu plaisantes...
-Quoi ? Nous pas pouvoir vivre sans tourisme ! Nous besoin manger comme tout le monde. Toi être trop dans jugement .
-Mais alors tout ça c'est du flan ?
-Temple pour aventurier être à cinq cent mètres vers mer. Hahaha, non moi plaisanter, mer être dans toutes directions sur îlot. Humour sioux.
-Et là-bas, il y a un vrai trésor ? Il fait combien ?
-Ho, trésor vieux ! Nuit des temps ! Pas prix ! Mais avec inflation, ça doit valoir presque deux cent berrys. Mais toi pas aller là-bas. Toi mourir. Toi trop gros pour éviter pièges terribles là-bas.

J'ai dégringolé en vitesse la pente pour me retrouver à sa hauteur. De toute évidence, il y avait méprise, c'était pas son petit trésor pourri qui m'intéressait. Moi j'voulais le trésor que le capitaine pirate avait laissé, pas son truc de la nuit des temps.

-Alors déjà, j'suis pas gros, j'suis baraqué ! Et tu vas pouvoir m'aider sur ce coup là. Tu vois ça, ce point sur la carte ? C'est où ?
-Oula ! Toi être loin de chemin ! Toi devoir prendre direction soleil couchant, puis tourner gauche après rangée séquoia. Après suivre bruit cascade et prendre allée cocotiers. Après tout droit six cent mètres. Peux pas louper.
-La vache ! Cool ! J’aurais jamais compris. J’aurais juré que c’était dans l’autre sens. Merci Gobelet Sioux !
-Toi aussi.

Quelle connerie franchement. Ils étaient vraiment trop cons ces indiens avec leur faux temple. Bon… Le soleil couchant, ça va j’visualisais. Par contre un séquoia euh… Ce devait sûrement être cet arbre là… Enfin, en tout ça faisait des rangées. Voilà. Par contre j’entendais que dalle… Où elle était cette putain d’cascade ? Comment j’devais reconnaître ce son d’eau qui coule au milieu de tous ces cris de bestioles ? Il m’fallait un élément de comparaison. Je m’suis approché d’un de ces séquoias et j’ai commencé à pisser. Quand j’ai finit, le son a continué un peu sur ma droite. C’était ça ! Le son de la cascade… C’était quoi après ? Ha là ! Des cocotiers. J’étais tellement impatient que j’me suis mis à courir. J’ai pensé qu’il faudrait que je pense à remercier cet indien.

Vlan !

J’me suis retrouvé d’un coup la tête en bas. Des dizaines de mecs ont surgit des buissons.

-Quel enculé…
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La tête en bas, j'regardais les indigènes qu'avaient surgit d'nul part. Ils étaient une dizaine, tout petits, tout fripés, avec des os dans l'pif et des plumes dans l'fion. En fait, elles étaient dans leurs cheveux, mais d'mon point d'vue, avec la perspective, on aurait cru. J'avais pas l'temps d'faire mumuse, bordel, j'étais pas là pour ça.

-Laissez-moi descendre, bande de cons ! J'suis pas là pour vous voler votre trésor !
-Pas important. Nous là pour manger toi. Toi offrande au grand estomac !

Bon... C'était même pas la peine de parler. J'allais devoir leur botter l'cul dans la plus pure tradition Morganesque. J'sentais déjà l'sang me monter à la tête et la vacillements m'donnaient envie d'gerber. Avec mon bras d'métal, je m'suis mis à m'balancer. Vu son poids, ça a été facile. En avant, en arrière, en avant, en arrière... Ils ont pas tardé à piger ce que j'allais faire et ont commencé à m'balancer des trucs. Une lance c'est fiché dans mon épaule gauche, m'arrachant un cri. Okay, là, on rigolait plus du tout ! Avec un bon élan, je me suis replié sur moi-même et j'ai choppé la corde qui m'retenait d'un coup de dents. J'ai tiré fort pour me hisser et je l'ai sectionnée d'un bon coup d'dents. La chute a été instantanée et ces liliputiens s'sont jetés sur moi comme des mouches sur une bouse de roi des mers. Je m'suis relevé en hurlant, envoyant valser la plupart de mes assaillants poids plume. J'ai retiré la lance de mon épaule et je l'ai enfoncée dans l'crane du plus proche. Ca a eu pour effet d'faire reculer d'un pas tous les autres.

-Allez, barrez-vous ! Si vous avez faim, bouffez des fruits ! Cinq par jour, petit conseil !

Sur ces bonnes paroles, j'ai placé ma prothèse en protection devant moi et j'ai couru droit sur l'groupe de petits Yakari qui tentaient ridiculement d'faire barrage. C'était la situation parfaite pour le Titan Bowling Master. Ma masse, alliée à ma vitesse, a perforer l'murs d'autochtones en les envoyant valser comme des quilles. Je m'suis pas arrêté – j'en étais de toute manière incapable - et ait fuit le plus loin possible de ces malades. Oui, oui, j'ai fuit. Je m'suis barré. C'est pas glorieux, c'est pas classe, mais en même temps j'avais aucune raison d'les combattre et il y avait personne pour me voir. Alors franchement, aucune raison que je m'attarde ici. J'ai continué ma route à travers les feuilles et les branches, arrachant tout sur mon passage jusqu'à être foudroyé par un point d'côté monstrueux. Sous la douleur, mes jambes ont flanchées et je m'suis écroulé en pleine course, comme un taureau abattu durant sa charge. Après quelques roulés boulés, j'ai finit à plat ventre, le visage dans le sable.

On pouvait entendre les mouettes au dessus d'moi. J'ai alors juré solennellement que si un de ces piafs osait me chier dessus, là, maintenant, je ne trouverais pas le repos avant d'avoir exterminé cette espèce. Elles ont du l'sentir parce que l'guano est tombé à quelques centimètre de mon visage. Je m'suis relevé en crachant les grains d'sable entre mes lèvres et je m'suis secoué dans tous les sens. J'étais revenu à mon point d'départ. C'était déjà le soir. Le soleil avait tout juste finit de se coucher et tout ce qu'on pouvait encore voir, c'était son halo rougeâtre qui illuminait les nuages au niveau de l'horizon. Toutefois, la visibilité était encore bonne, heureusement. J'ai repéré facilement le navire sur ma droite. Le capitaine m’aperçut et s'mit à s'agiter frénétiquement. Arrivé à sa hauteur, je l'ai détaché.


-Haaa... Ca me gratte le nez depuis ce matin. Je devenais fou ! Pourquoi vous avez fait ça ?! Vous êtes complètement malade !
-Hey ! Essaye pas de m'la mettre à l'envers ! Tu m'aurais jamais attendu !
-Pas faux... Bon, de toute façon, vous êtes plus fort que moi, donc j'vais juste fermer ma gueule et euh... Vous avez trouvé ce que vous vouliez au moins ?
-Que dalle ! Ces indiens m'les ont tellement brisé que j'ai dû m'barrer ! Cette carte est à chier !

D'un geste dépité, je jetai l'plan au sol sachant parfaitement que je ne reviendrais jamais ici, du moins pas avant d'avoir levé une armée capable de raser totalement l'îlot et d'tuer tous ses habitants.

-Hey, ce n'était pas idiot de marquer notre point d'arrivée pour pouvoir revenir facilement.
-Comment ça ?
-Ben là. La croix.
-... C'est ici ?
-Ben oui... Ne me dîtes pas que vous lisez tellement mal une carte que vous ne distinguez même pas l'extérieur de l'île et l'intérieur...
-... C'est ici ?!
-Oui, plus exactement là, là où vous m'avez ligoté.
-C'EST ICI??!!??!! DEGAGE !!

J'ai sorti la pelle d'mon sac et j'ai couru vers le lieu indiqué. A bien y regarder, ce n'était pas simplement un pylône planté dans le sable. Ça ressemblait fortement à une poutre ayant servit de fondation à une cabane autrefois. Mais la mer où les indiens avaient détruit le reste. On pouvait simplement remarquer un autre pylône similaire à une dizaine de mètres. Ça avait dû être une grosse bâtisse. J'ai commencé à creuser comme un malade.

-Ne m'dîtes pas que c'est là que votre soi-disant trésor est enterré !
-TA GUEULE !

Je m'suis retourné et lui ai envoyé un tas d'sable dans les yeux avant d'lui asséner un bon coup d'pelle sur le haut du crâne. Il s'est effondré en gémissant. Ça m'laissait un peu d'temps sans personne pour m'faire chier. J'ai entièrement retourné la totalité de la surface entre les deux poteaux sur un bon mètre de profondeur. J'allais laissé tomber lorsque j'ai enfin entendu le « ting » du bonheur. J'venais de heurter quelque chose. Surexcité, j'ai commencé à creuser avec mes mains tout autour avant de m'rendre compte que c'était un rocher... Une petite larme a coulé le long d'ma joue. J'ai attrapé le rocher, l'ai soulevé au dessus de moi et l'ai balancé dans la mer. Moins loin que je l'espérais, je m'étais surestimé. Les vagues l'avalèrent comme un poisson l'aurait fait d'une miette de pain. Mon regard retomba à l'emplacement où se trouvait le rocher quelques instants auparavant. Il y avait une gorsse masse noir au fond du trou. Du bout de ma pelle, j'ai tapoté et ait entendu un bruit sourd. C'était en bois et c'était creux ! J'ai déblayé tout l'sable pour finalement libérer un vrai coffre ! Un coffre en bois ! Avec une serrure ! Le rocher était un leurre ! Il avait été posé dessus exprès ! D'une main tremblante, j'ai crocheté la serrure grâce à mon couteau et j'ai soulevé le couvercle. Mon visage s'est de suite illuminé d'une aura dorée.

-Nom de Dieu ! C'est beau.

J'venais d'trouver mon tout premier trésor. J'ai refermé la malle et ai entrepris de la sortir de c'trou. Ca a été fastidieux mais j'ai fini par y arriver juste au moment où l'autre gugusse se réveillait. Pile à temps pour m'aider à porter. Une fois le coffre à bord du navire, on a quitté l'île sans regrets. J'avais du mal à y croire. Mon premier trésor !

J'étais devenu un vrai pirate !
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