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Aventure nocturne à Logue Town

Nous avions quitté Cocoyashi depuis bientôt une semaine et la marine avait tenté de nous arrêter en mer, malheureusement pour eux, nous avions réussis à nous débarrasser des hommes présent sur le pont en les attirant dans un forêt présente sur une petite île. Les soldats s’étaient séparé en petit groupe de cinq, ce qui nous facilita la tâche. Depuis cet imprévue, nous naviguions sans peine sur East Blue en direction de Logue Town.
Je tenais la barre et notre rafiot fendait  la mer. Je n’apercevais pas encore l’île, mais cela ne tarderait pas. John était allongé à l’avant, en train de dormir tranquillement. Parfait pour une petite farce. Je plaçais donc l’embarcation parallèle à une vague afin que celle-ci nous frappe de côté et qu’elle envoie une belle gerbe d’eau sur mon compagnon de voyage.

-Aaaah !

-Ha ha, je t’ai bien eu.

-T’es chiant, tu l’sais ça ?

-Ooh, ça va, arrête un peu de crier, tu vas me rendre sourd à force.

-T’es vraiment un allumé.

-Fais pas comme si t’en pouvais plus. Si c’était le cas, ça fait belle lurette que t’aurais sauté à l’eau pour t’enfuir. Ha ha.

Et lui aussi se mit à rire, comme d’habitude, l’ambiance était décontractée. John restait à l’avant et regardait l’horizon.

-Tu as une estimation du temps qu’il nous reste ?

-Tout ce que je peux dire, c’est qu’on sera arrivé aujourd’hui. Je suis quelque peu impatient d’y être, Logue Town est légendaire. Là où a été exécuté Gol D. Roger. Et puis c’est la dernière étape avant Grand Line.

-Il faudra acheter des provisions et autre munition, sans oublier un peu d’équipement.

-Tu as raison, on doit être préparé pour les épreuves qui nous attendent sur la mer de tous les périls.

-Maintenant j’aimerais bien me reposer encore un peu, donc si tu peux éviter de me faire une de tes farces, ça serait sympa.

-Ok j’te laisse.

Le vent soufflait plutôt fort et le soleil descendait à l’horizon, la nuit n’allait pas tarder à prendre la place du jour. Je réveillais donc John, afin qu’il cherche quelque chose pour éclairer la mer devant nous, je n’avais aucune envie de naviguer dans le noir. Ce serait le meilleur moyen pour se faire surprendre par un quelconque ennemi. Malheureusement, rien à bord de notre embarcation ne pouvait nous être utile pour nous faire un peu de lumière.
Malgré l’obscurité, nous parvînmes quelques heures plus tard, à atteindre ce qui ressemblait à un quai. Une fois le bateau amarré, nous nous installâmes le plus confortablement possible dans notre bateau afin de nous reposer un moment.
John ayant déjà dormi plusieurs heures, il préféra surveiller le quai. Afin de s’assurer que la zone était tranquille.
Le vent qui soufflait plus tôt avait disparu et la nuit était dorénavant calme, les vagues faisant tanguer le bateau et s’écrasait contre le mur que représentait le quai pour l’eau.
Ce n’est que plusieurs heures plus tard que je me réveillais, j’avais bien récupéré de cette journée en mer. Je grimpais donc sur le quai et rejoignais John, assit sur une caisse en bois.

-Tu viens, je vais marcher dans les rues pour visiter.

-Je te suis.

Nous marchâmes dans les rues sombres de Logue Town, parcourant les ruelles et observant la moindre boutique, elles étaient toutes fermées à cette heure tardive, mais nous sûmes désormais où aller pour acheter provision et munition.
Après cette visite improvisée, nous nous essayâmes dans un coin. Toutes les habitations étaient grandes, sans compter l’architecture des bâtiments, montrant d’une certaine manière, la richesse des citoyens de Logue Town. Les gens qui habitaient ici n’étaient certainement pas pauvre.

C’est alors qu’un bruit provenant d’une ruelle se trouvant à notre gauche attira notre attention. Il semblait que deux personnes discutaient. Nous nous approchâmes donc doucement, afin d’écouter leur discussion.
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En jetant un rapide coup d’œil dans la ruelle, j’aperçu deux hommes, ils portaient chacun une veste noire. L’un des deux avait l’air sérieux, tandis que l’autre était plutôt décontracté. Je ne voyais pas leur visage,  mais je les différenciai grâce à leur taille, l’un d’eux était très grand tandis que l’autre faisait à peu près ma taille.
John et moi restâmes cacher derrière le mur, tendant l’oreille à l’affut du moindre mot.

-En plus d’après c’que j’sais, il devrait y avoir pas mal de monde ce soir.

-Pas étonnant, si ce que tu m’as dit est bien vrai.

-Bien sûr qu’c’est vrai, tu m’traiterais pas de menteur quand même !!

-Moins fort, on risque de nous entendre. Bien sûr que non je ne te traite pas de menteur, je dis juste que si l’objet phare de la vente de ce soir est un fruit du démon, pas étonnant qu’il y ait tant de monde de prévu.

-Ouai. Ça va être d’enfer !

-Je t’ai dit moins fort. Si la marine débarque, on aura peu de chance de s’en sortir, surtout si le contre-amiral se déplace.

-Ce vieux boiteux, j’ai fait de la prison à cause de lui.

-Vieux boiteux ? Il a l’air en forme pour un vieux boiteux.

De mon côté, je tournais la tête vers John, ces deux hommes étaient des truands, pas de souci à se faire. Quant à leur histoire de vente, cela m’intéressait.
Je fis signe à John de me suivre avant de m’engager dans la ruelle, celle-ci était sombre, très sombre, peut-être même trop. Rapidement, les deux hommes nous remarquèrent. Ils prirent immédiatement un air sérieux et on les sentait prêt à se battre.

-Holla, un peu de calme, je sens comme de la tension dans l’air. Je voulais vous parler, car je serais très intéressé par votre petite vente.

-A oui, tu m’en diras tant.

-Alors, comment fait-on pour participer aux festivités ? Il faut s’inscrire ? Ha ha.

-Tout d’abord, vous allez nous suivre, ensuite vous nous donnerez vos armes, puis on verra ce qu’on peut faire.

-J’imagine que vous n’avez pas confiance en nous. Mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas de la marine, je…

-A oui, tu m’en diras tant.

-ça, tu l’as déjà dit mon grand. Donc, comme j’allais le dire, je suis un pirate.

-Tu as une preuve j’imagine. Un bateau ? Un pavillon ?

-Un avis de recherche.

Je sortis donc mon avis de recherche d’une poche de ma veste et le donna à l’homme qui avait l’air d’être le plus intelligent des deux.

-Ok, Marc, accompagne nos invités à l’entrée de notre salle des ventes. Pendant ce temps, je vais finir ce que j’avais à faire.

Nous suivîmes donc l’homme nommé Marc. Celui-ci nous fit marcher dans Logue Town, empruntant des ruelles, les unes après les autres.
Jusqu’à ce que nous arrivâmes devant une bouche d’égout dans une autre ruelle. Je n’avais aucune idée d’où nous étions, cette balade dans Logue Town avait sûrement pour but de nous perdre en quelque sorte, de façons à ce que nous ne sachions pas par où allez pour repartir vers notre bateau et je n’appréciais pas beaucoup la manœuvre, mais cela devait sûrement faire partis d’un genre de protocole de sécurité.

-C’est ici. Descendez et vous trouverez ce que vous cherchez.

Au moment où nous allions entrer, un groupe d’homme encapuchonner arriva, il se présenta et demanda une information sur la vente, puis après que John et moi soyons entrés, les hommes nous suivirent. Ils passèrent devant nous et partirent dans une pièce voisine en passant par une porte.

-Se doit être par-là, ces hommes doivent être des habitués, suis moi.

Mais alors que nous avions tout juste fait un pas, un homme se plaça devant la porte et nous bloqua l’accès.

-Bon, c’est peut-être un coin VIP en fait. Excuser-moi, vous pouvez me dire où se trouve la salle des ventes ?

L’homme, qui faisait plus penser à un gorille qu’à un Homme, ne daigna répondre. Il n’affichait aucun sourire et me regardait avec ses deux gros yeux d’un air de défi.
Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, puis l’homme que nous avions rencontré et qui était parti réglé ses affaires fit son apparition.

-Suivez-moi messieurs, le responsable de la vente va vous recevoir.

Je suivais avec une certaine prudence cet homme, nous dûmes laisser nos armes dans ce qui ressemblait à une armurerie, puis l’homme nous conduisit dans une pièce où se trouvait un homme assis derrière son bureau. Une fois au centre de la pièce, la porte se referma.

-Bonjour.

-Bonjour. Alors, vous êtes intéressé par la vente ?

-C’est bien cela.

-Et qu’est-ce qui vous intéresse dans cette vente ? Les armes ? Les objets de grandes valeurs ? Ou peut-être un objet en particulier ?

-Et bien, à vrai dire, je ne sais pas tellement ce que vous y vendez. Je suis juste curieux.

-Vous venez donc à une vente. Sans avoir l’intention d’acheter quelque chose en particulier ?

-Et bien… Non. Je cherche un bateau. Le mien est vraiment petit et j’aimerais le changer.

-Peut-être que pour 14 millions, je pourrais vous en vendre un, mais il faudra attendre la vente.

-Ah, et bien c’est parfait. Vraiment.

L’homme fit alors un signe de tête et deux de ses hommes de main nous attrapèrent par l’épaule avant de nous frapper.
Nous nous retrouvâmes tous deux au sol, désarmé et avec pour adversaire deux hommes de deux mètres, avec des bras comparables à des poutres de bois.

-Et merde, fallait que ça tombe sur nous.

-T’aurais dû jouer la carte du nouveau pirate. Avec le bateau qu’on a, ça aurai marché.

Les deux hommes nous passèrent à tabac, avant de nous enchaîner. Nous laissant seul dans ce bureau.

-J’en peux plus.

-Tien bon, on va s’en sortir.

-T’as un couteau où autre chose du genre ?

-Non, mais on peut peut-être en trouver un. Ce mec est un collectionneur. Il doit bien avoir une dague ou quelque chose dans le genre.

-Là. Sur son bureau. Mais il faudrait qu’on se lève.

Après avoir réussi à nous lever, nous approchâmes du bureau et prîmes possession d’une sorte d’ouvre-lettre, puis nous retournâmes à notre place pour que personne ne remarque rien au cas où quelqu’un entrait.
C’est seulement après une bonne dizaine de minute que nos liens cédèrent, nous délivrant par la même occasion.
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Nous étions libérés de nos liens, mais il restait une dernière étape avant la liberté, il fallait sortir d’ici. Malheureusement, nous étions épuisés, les coups que nous avions reçus un bon quart d’heure auparavant nous clouait au sol. L’effort fournit pour récupérer cette ouvre-lettre ainsi que celui fournit pour rompre les liens nous avait achevé, c’est pourquoi bien que libéré, nous restâmes par terre sans bouger.

-C’est malin.

-Ouai, c’est comme s’il nous avait mis un lien invisible.

-Invisible, mais pas indolore. Ça fait quand même du bien d’être allongé.

-C’est bien vrai. Faudra quand même qu’on pense à bouger.

-Ils doivent être en train de faire leur vente, rien ne presse.

C’est alors qu’un cri se fit entendre.

-La marine ! La marine est ici ! Evacuer la marchandise.

-C’est maintenant qu’on se dépêche non ?

-Encore la marine. Il commence à me fatiguer ceux-là.

Nous nous levâmes non sans peine, avant de nous diriger vers par la porte que nous avions emprunté pour entrer. Bien évidemment, celle-ci était fermée. Je me mis alors à chercher une arme qui pourrait nous aider. Rapidement, je trouvai un sabre, il était beau, mais il ne m’intéressait pas, ce que je voulais, c’était découpé cette porte et partir de cet endroit.
J’empoignai donc le sabre et frappa la porte avec toute la puissance dont je disposais. La porte céda et nous pûmes alors nous enfuir. En repassant par la pièce où nous avions déposé nos armes, nous constatâmes qu’il n’y avait plus rien.
Ce ne devait pas être une armurerie comme on le pensait, mais plutôt une sorte de dépôt où il rangeait les armes qu’il voulait vendre.

-Les enflures, je ne laisserais personne me piquer mes armes.

-On va les récupérer, mais rappelle-toi qu’il y a la marine.

-Je m’en fou. J’ai pas peur d’eux, j’ai déjà tué un bon nombre de marin, bien que je ne détienne pas le record.

-Un jour tu te feras tuer.

-Sûrement, mais pas aujourd’hui.

Nous remontâmes le couloir le plus vite possible, jusqu’à rejoindre le hall où nous étions en arrivant ici, après avoir descendu l’échelle. Le souci, c’est que ce hall était presque vide, mais que les deux seules personnes qui s’y trouvaient étaient des soldats de la marine, sûrement chargé de surveiller cette entrée. Ils étaient bien évidemment armés de leur fusil, contrairement à nous qui n’avions que nos poings, sans compter le second handicape qui était cette douleur, qui diminuait, petit à petit, mais qui était toujours présente pour l’instant.

-On fait quoi maintenant ?

-On attend, et quand ils auront la tête ailleurs, on passe. Regarde, la porte est ouverte en plus.

-Tu ne voudrais pas plutôt qu’on passe par l’autre porte dans le bureau ?

-Il y en avait une autre ?

-Oui, allez viens.

En se retournant, nous constatâmes, que des hommes qui ressemblaient aux hommes de main du responsable de la vente arrivaient vers nous.
Nous n’avions plus le choix, nous nous retournâmes à nouveau avant de courir vers la porte. Nous l’enfonçâmes ensemble à l’aide d’une de nos épaules.

-Eh, vous!

-Mince, on y va.

Les soldats nous avaient évidemment repérés, mais au même moment, les hommes de main arrivèrent dans le hall. Ils étaient deux et les soldats comprirent qui ils étaient immédiatement, nous oubliant pour s’occuper d’eux. Nous partîmes sans plus attendre, nous étions désormais dans un couloir assez large. Il y avait des ouvertures dans le mur ressemblant à des fenêtres donnant sur une grande salle dans laquelle se trouvait des tables et des chaises renversées. Puis après une course effrénée, nous arrivâmes devant une large ouverture donnant sur cette grande salle qui était sans aucun doute la salle des ventes.
Les soldats de la marine faisaient face aux brigands présents pour la vente. Les coups de feu retentissaient, et les lames s’entrechoquaient, d’un coup d’œil, j’aperçus l’homme qui nous avait mené à son boss, il était planqué sous une table, pleurnichant comme une fillette.

-John, libre à toi de faire ce que tu veux. Tu peux tuer tout le monde ici si tu le veux, moi je vais d’abord m’occuper de celui-là.

-Je te suis.

Nous nous dirigeâmes vers l’homme en question, ramassant au passage des armes qui traînaient par terre. Je récupérai donc ainsi deux sabre ainsi que deux pistolets, tandis que John s’armait d’un sabre et d’une dague qui traînait par là.
Sans hésitation, je me baissais pour me placer à gauche de notre cible. Il ne m’avait pas vu, trop occuper à vider son corps de ses larmes.

-Alors, poltron, dit-moi où sont nos armes et où est ton chef, on a une revanche à prendre.

-Hein, mais qu’est-ce que vous faites là. Hé les me…

-Tu te tais ou je te tais. Compris ? Lui dis-je en le menaçant avec mon pistolet.

Il fit un simple signe de la tête pour répondre.

-Très bien, maintenant tu vas répondre aux questions que je t’ai posées et sans crier, sinon. Tu connais la chanson, n’est-ce pas ? Pas besoin que je te la chante.

-Oui. Oui. Vos… vos armes ont été emportées avec le reste des marchandises que l’on devait vendre ce soir. Elles devraient se trouver dans un genre de port, prêt à être embarqué à bord d’un bateau, mon chef. Doit sûrement se trouver avec la marchandise.

-Dernière question pour être sûr d’une chose. Le fruit est-il là-bas aussi ?

-Je pense oui. Le chef le garde dans un petit coffre, il l’a toujours avec lui et c’est lui qui a le seul exemplaire des clés.

-Très bien, et par où on passe pour y aller ?

-Je ne sais pas, hé hé, désolé.

-Tu connaîtrais l’existence de ce port, mais pas sa localisation ? Crache le morceau !

-Ok. Prenez la porte là-bas.

-Merci bien.

Pointant toujours le pistolet sur lui, je l’abattis. Je sortis ensuite de dessous cette table, d’un regard vers John, celui-ci compris qu’il devait me suivre, il se débarrassa donc de son adversaire avant de me suivre. Je traversais le champ de bataille en courant, tranchant les ennemies sur mon passage.
Nous atteignîmes enfin la porte que m’avait désigné l’autre enflure dont je ne connaissais même pas l’identité, mais qui était mort désormais.
Juste avant de refermer la porte, j’aperçus un homme, un membre de la marine qui nous pointait du doigt. Il nous avait vus et comptait bien nous suivre, mais moi, je n’en avais pas vraiment envie. Je refermai la porte et la bloquais du mieux possible à l’aide d’une chaise.

-Je ne pense pas que cela tienne longtemps, on décampe.

Nous partîmes donc au pas de course. Nous enfonçant un peu plus dans ce tunnel sombre à chaque pas que nous faisions.
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Le tunnel était trop sombre, mais on y voyait juste assez pour voir les objets qui étaient à portée. Je vis une torche éteinte que je m’empressai de prendre.

-T’as de quoi l’allumer ?

-Non, mais on s’en fout. On continue d’avancer.

J’essayais à tout hasard de la frotter contre les murs du tunnel, sans aucun résultat. J’abandonnai donc la torche ici et repartis. Peu à peu, le tunnel devint de plus en plus éclairer. Une lumière bleue, très pâle et très peu intense.

-Ce doit être la lumière provenant de l’extérieur. Je ne sais pas depuis combien de temps on est dans ce repère puant, mais peut-être que le jour se lève en ce moment.

-Donc ça veut dire qu’on y est presque.

Nous continuâmes de courir vers cette douce lumière, avant de sortir du tunnel et débouler dans le fameux port. Une fois arrivé, nous nous cachâmes derrière des caisses en bois, regardant discrètement ce qu’il se passait et combiens de personnes se trouvaient là. Rapidement, nos poursuivants, ces chères mouettes, arrièrent en masse dans le port. Se mettant immédiatement en position de tir, afin de ne pas rater leur cible.
Les hommes qui jusqu’alors s’occupait de charger des caisses dans le bateau encore amarré, posèrent celle-ci pour se mettre à l’abri. Ils étaient sûrement tous prêt à faire feu, d’un côté comme de l’autre. La tension montait et bientôt une nouvelle bataille éclatera, sûrement pire que celle dans la salle de vente, en plus cette fois, nous n’avions pas le choix. Il fallait participer.

Un homme avec des gros bras sortit de derrière une des caisses, pistolet à la main et sans hésiter plus longtemps, il tira le premier coup. La marine riposta, créant d’innombrables trous dans son torse et dans les caisses, descendant par la même occasion, l’homme qui s’était mis à découvert, ainsi que quelques-uns de ses alliés. Après cela, la marine chargea en direction des caisses, sabre à la main. Seul un homme se dirigea vers le dernier rempart de l’ennemie sans courir. Il portait une iroquoise et avait l’air robuste. D’après son comportement, tout portait à croire qu’il s’agissait de l’homme qui commandait cette opération. Etait-ce le fameux contre-amiral dont avaient parlé les deux hommes dans la ruelle ? Je sentais que je n’allais pas tarder à le savoir.

A cet instant, John et moi sortîmes de notre planque, restant tout de même derrière la marine, mais pas plus d’une seconde plus tard, l’homme resté en retrait jeta un coup d’œil derrière lui nous repérant immédiatement.

-Tien. Je ne m’attendais pas à voir, j’ai entendu parler de toi. Tu as mis le lieutenant Will en rogne en lui piquant son jouet. Ha ha. Il nous a cassé les oreilles en se plaignant cette incapable. Si j’arrive à t’arrêter, il nous laissera tranquille une bonne fois pour toute.

-Pas forcément. Je n’ai pas son jouet sur moi.

L’homme chargea dans ma direction armé d’un sabre, j’esquivai le premier coup, puis le deuxième, avant de bondir en arrière et mettre de la distance entre nous.

-John, je te laisse t’occuper de ce pourquoi on est venu ici, moi je vais discuter avec lui.

-Ok.

- Au fait, tu ne t’es pas présenté. Tu connais mon nom bien que je ne te l’ai pas dit, mais je ne connais pas le tien. Alors ?

-Estab Marcus. Colonel de la 14ème division de Logue Town.

-Enchanter, bien que tu connaisses déjà mon nom, je vais quand même me présenter. Ozzuru Bava. Pirate. J’ai pas d’autre truc à rajouter.

-Prend garde pirate. Tes politesses ne t’aideront pas dans ce combat.

-Je retiens.

Pour la seconde fois, il chargea sur moi, mais cette fois, pas question de fuir. Je sortis l’un des deux sabres que j’avais ramassés plus tôt et bloquai son attaque. Je sortis donc le second pour contre-attaquer immédiatement, mais le colonel esquiva d’un bond en arrière avant de revenir au contact. Cet homme n’était pas du même niveau que les autres gradés de la marine que j’avais rencontrés jusqu’à présent. Le dernier que j’avais affronté était lieutenant, il avait opposé un peu de résistance, mais le combat avait été rallongé par la participation surprise d’un soldat. J’avais finalement tué les deux hommes avant de quitter l’île déserte où avait eu lieu la petite bataille.
Nos lames s’entrechoquaient sans cesse, le combat durait depuis dix minutes déjà et il faut l’admettre, mon adversaire avait l’avantage, frappant sans cesse, sa lame avait l’air de rebondir sur la mienne, armant ainsi le coup suivant et malgré mes deux armes, je ne parvenais pas à porter une seul attaque. Je fis donc un saut sur le côté, me réceptionnant à l’aide d’une roulade et me redressant immédiatement, je tournais le dos à mon adversaire qui se tenait quant à lui, prêt à porter un nouveau coup. Mais d’un coup, je me mis à tourner rapidement sur moi-même, sautant au même moment afin de m’élever, continuant de tourner telle une toupie, j’interrompis mon mouvement pour rester comme figer en l’air, retombant vers le sol et plus précisément vers mon ennemi, je portais enfin mon attaque, mais le colonel dévia ma lame de droite vers celle de gauche exécutant ensuite une rotation sur un pied en laissant trainer sa lame afin d’armer son coup. Une fois sa rotation terminée, il frappa, je me trouvais encore en l’air, sans aucun contact avec le sol, ni aucun objet, je sentis alors sa lame me trancher le flanc droit, il avait exécuté un mouvement ascendant et donc verticale, mais ma posture fit qu’il me trancha mon flan verticalement.
La douleur dissipa toute ma concentration et au lien de me réceptionner convenablement à l’aide des sabre dont j’étais muni, je m’effondrai sur le sol, m’étalant de tout mon long. Le coup qu’il m’avait porté était douloureux, mais il ne s’agissait pas d’une blessure trop profonde. Je parvins donc à me relever.
Cependant, je n’étais pas sûr de parvenir à combattre. Cette blessure et cette douleur me sapait mes forces et je n’arrivais plus à tenir mes armes correctement. Mais je parvins finalement à me concentrer suffisamment pour me tenir face à mon adversaire, armes aux mains et prêt à reprendre le combat. Celui n’avait rien tenté pendant que je me relevais. Il avait l’intention de me supprimer dans les règles.

-Dans ton état tu n’as plus aucune chance. En fait, tu n’as aucune chance depuis le début.

-Ce n’est pas tes belles phrases qui me feront renoncer.

-Très bien.

Marcus lança donc son assaut, d’un pas sur la gauche, j’esquivai son coup, c’est ce que je pensais, mais celui-ci devait s’y attendre, puisqu’immédiatement après, il exécuta une manœuvre exceptionnelle pour m’atteindre à nouveau, mais avec son pied droit et non son arme. Il me toucha au torse, ce qui eut pour effet de me projeter en arrière sur une caisse de bois. Celle-ci céda sous le choc. J’étais donc une nouvelle fois au sol épuisé par la douleur des deux seuls coups reçu associé à la fatigue éprouver durant ce combat. Je restais au sol, reprenant mon souffle. Pendant que mon bourreau s’approchait de moi.

-Alors, tu vas me tuer. Fait toi plaisir, tu as gagné.

-Je représente la justice. Je ne suis pas un assassin. Ozzuru Bava, tu es en état d’arrestation.

Il me mit alors les menottes aux poignets et me laissa entre les mains d’un groupe de soldat, leur donnant les clés par la même occasion.

- Emmenez-le. Mettez-le dans une cellule, seul, mais soigner ses blessure. Surtout faites attention. Ne le laisser pas s’échapper.

-Oui mon colonel !

Les soldats m’emmenaient avec eux, m’éloignant des combats et de mon objectif par la même occasion. Je me retrouvais à nouveau dans ce couloir, mais cette fois-ci, il n’était pas aussi sombre, les soldats étaient munis de torche. Nous marchions donc le long du couloir. Je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait dans la salle des ventes. Elle devait être dans un piteux état. Pire encore que lorsque John et moi l’eûmes traversé.
Je ne me rendais pas encore compte de ce qui se passait, encore un peu dans les vapes à la suite de mon atterrissage sur cette caisse. Heureusement pour moi, celle-ci ne contenait rien, dans le cas contraire, l’atterrissage aurait été bien plus douloureux.
Nous avançâmes lentement dans ce couloir, les mains attachées dans le dos et le corps meurtri, ce n’était pas simple d’avancer, mais les soldats me portaient  pour m’éviter la chute, seul mes pieds trainaient sur le sol.

-Je comprends pas, pourquoi vous ne me traînez pas par terre ?

-On va devoir soigner tes blessures une fois rentré à la base, on n’a pas envie de se rajouter du travail. Pourquoi ? Tu préférerais te faire trainer par terre ?

-Non, ça va aller.

Nous arrivâmes  à proximité de la porte, celle-ci était ouverte et j’aperçus la chaise que j’avais utilisée pour retarder la marine, brisé en plusieurs morceaux. Comme je m’en doutais, pas un bruit venait de la salle des ventes, la marine avait sûrement maté la résistance dont avait fait preuve les hommes travaillant pour le responsable de la vente et les acheteurs.

C’est alors qu’un homme se mit en travers de la route des soldats. Je ne le reconnus pas tout de suite, car j’étais à bout, sur le point m’évanouir à cause de mes blessures.
Une chose était sûre, il avait choisi le bon moment pour agir, suffisamment près de la porte pour fuir, mais également suffisamment loin de celle-ci pour que les renforts ne n’interviennent pas. De plus il était armé jusqu’aux dents. Trois sabres étaient accrochés à sa ceinture, sans oublier les deux pistolets au creux de ses reins et un coffre sous le bras. Le coffre en question était plus un handicape qu’un avantage et je ne savais pas ce qu’il contenait. Cependant, je reconnus assez aisément les sabres qu’il portait à la ceinture. Il s’agissait des miens, la vue de mes armes me fit comme un coup de fouet et mes yeux s’ouvrirent entièrement, eux qui étaient à moitié clos il y avait encore quelques instants. Je relevais la tête et afficha un sourire sur mon visage, cet homme était nul autre que John.

-Désoler pour le retard, après avoir récupéré nos affaires ainsi que ce souvenir, dit-il en désignant le coffre, j’ai vu qu’il t’emmenait, je suis donc parti discrètement, en évitant surtout l’homme que tu avais combattu, puis j’ai réussi à vous rattraper.

-Merci mon vieux.

John lâcha le coffre et les soldats me lâchèrent, je m’écroulai tout de suite, avant de ramper pour m’écarter un peu du combat. John avait dans un premier temps transpercé le soldat le plus proche de lui avant même qu’il ne sorte son arme, avant de parer les attaques des quatre autres soldats qu’il repoussât. En quelque minute, il élimina ses quatre cibles. Puis il récupéra la clé et m’ôta les menottes qui nouaient mes poignets.

-Tu peux marcher ?

-Je ne crois pas. Je peux ramper tout au plus. Mais j’ai déjà du mal à me redresser, donc je ne dois pas être capable de me tenir sur mes jambes dans mon état actuel.

-Il t’a blessé aux jambes ?

-Non, mais je n’ai pas la force de me relever.

-Je comprends. Je vais te porter, mais cela réduit nos chances de nous enfuir. Sauf s’il y a un moyen de sortir sans croiser la marine.

-J’ai une idée. Pas sûr que ça marche par contre et si ça ne marche pas, on se fait prendre tous les deux. Tu peux revêtir la tenue d’un de ses marines, puis tu appelles les autres pour leur dire qu’ils ont besoin de renfort au port.

-Risquer, mais c’est notre seule chance de sortir d’ici tranquille.

Il prit donc un des uniformes de la marine et s’empressa de cacher le corps presque totalement dénudé d’un marine, avant d’appeler les renforts qui ne tardèrent pas à arriver. Expliquant rapidement la situation et leur indiquant qu’il lui fallait emmener le prisonnier au QG, ils partirent tous vers le port. Nous laissant là.
John et moi sortîmes donc de ce lieus, retournant dans la rue après avoir dupé les quelques soldats gardant la sortie. Une fois dehors, John fit tout son possible pour me porter jusqu’au port. Marquant quelque pause dans certaines ruelles de la ville afin que nous puisâmes  reprendre notre souffle. Malgré la douleur et les blessures qu’il me fallait guérir, je pus me remettre à marcher en prenant appuis sur mon frère d’arme. Le jour se levait et nous pûmes rejoindre notre bateau après une bonne heure de marche.
Une fois dans l’embarcation, je m’allongeais, soufrant toujours autant des coups que m’avais porté ce colonel. Pendant ce temps, John partait acheter des provisions ainsi que des munitions et de quoi soigner ma blessure et celles à venir. Après son retour, il pris la barre et nous partîmes de cette ville dont je garderais de mauvais souvenir.

-Je jure qu’un jour, je reviendrais pour prendre ma revanche, colonel Estab Marcus.

-T’as besoin de reprendre des forces. Alors pour le moment, contente-toi de manger et essaye de soigner ta plaie si tu peux. Me dit-il en me lançant un peu de matériel pour porter les premiers soins.

Après avoir soigné ma plaie comme je le pus, je me redressai non sans mal et me tournai vers le sac de fruit. Le coffre qu’avait dérobé John se trouvait juste à côté, prenant une poignée de mandarine, je m’intéressai ensuite à ce coffre.

-John, tu l’as récupéré où en fait, notre souvenir ?

-Il était dans la cabine du capitaine, sur le navire de ce cher monsieur qui nous a fait prisonnier, tu te rappelles de lui.

-Oui.

-Et bien je l’ai trouvé dans sa cabine, seul avec ce coffre poser sur son bureau, quand il m’a vu entré, il a d’abord été surpris, puis il a commencé à paniquer, il était figé sur place, ne sachant pas quoi faire, j’ai vite remarqué qu’il jetait des coups d’œil à ce coffre, donc je me suis approché, il m’a sauté dessus, mais je l’ai tué avant qu’il n’ait pu me toucher. J’avais déjà récupéré nos armes, donc j’ai ouvert le coffre pour voir ce qu’il contenait, ensuite je l’ai pris avec moi, ouvre le ça vaut le détour.

A ce moment-là, j’avais déjà ouvert le coffre découvrant un fruit très bizarre que je croquai pour gouter, avant de me retourner vers John.

- Franchement, tu ne rates rien, ce fruit est dégueulasse. Dis-je en balançant le fruit à la mer.

-Quoi !! Mais t’es complètement débile ou quoi, c’était le fruit du démon.

-Mais je savais pas que ça avait cette tronche-là moi.

Je sautais donc à l’eau afin de nager vers le fruit, malheureusement, une fois dans l’eau, je perdis connaissance, coulant sans rien pouvoir faire.

Je me réveillais dans le bateau, allonger à l’avant et tremper de la tête au pied.

-Franchement qu’est-ce qui t’as pris ? Je te signale qu’à partir du moment où tu manges un de ces fruits, tu perds la capacité de nager, sans oublier que tu es blessé, j’ai dû soigner ta plaie à nouveau après t’avoir sorti de l’eau.

-Désolé, j’avais oublié.

-Oublier quoi, que t’étais blessé ou que tu venais de manger un fruit du démon ?

-Eh bien. Les deux ?

-Dors, ça t’évitera de te tuer et dire que je suis le plus jeune sur cette coque de noix.

Nous continuâmes donc notre voyage, faisant route vers Reverse Mountain et Grand Line et bien sûr, vers de nouvelles aventures.
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