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Le sang de pillard ça tâche...

HRP:


Le vieux est en sureté, Zanza m'accompagne et j'ai bu juste ce qu'il faut pour être chaud. Cette fois je vais vraiment pouvoir m'amuser. Après avoir bossé au champs j'ai enfin l'occasion de me dérouiller et c'est pour la bonne cause. Avant de larguer le paysan dans la taverne et de m'en remettre une tranquillement j'ai quand même pensé à demander où se trouve le campement des raclures qui rendent la vie des habitants de cette île depuis trop longtemps. C'est peut être pas très prudent de m'en prendre tout seul à un groupe de pillards, surtout dans la mesure que je ne sais rien d'eux, ni leur nombre, ni leur force, rien de rien...

Quoi qu'il en soit, je me dirige à travers la forêt dans la direction que l'on m'a indiquée. Celle-ci est plutôt tranquille et l'on entend que peu d'oiseaux, les pillards doivent les avoir effrayé avec leur dernier raid sur le village. Et plus je me rapproche de ma destination plus le piaillement des oiseaux et tous les autres bruits habituels que l'on s'attendrait à entendre s'estompent au profit du bruit des festivités en cours dans le camp. J'espère qu'ils seront au moins aussi imbibés que moi, surtout s'ils sont nombreux et qu'ils savent se servir de leurs armes autrement que sur les civils...

J'aperçois enfin le repère de ces vauriens. Une enceinte faite des troncs des arbres environnant protège mes cibles. Il est temps de mettre en pratique ce que j'ai appris quand j'étais gamin. Comme la nuit commence à tomber, la lueur du grand feu qu'ils ont allumé pour le festin devient visible. C'est le moment que j'attendais pour passer à l'action. Je grimpe dans un arbre proche de la palissade pour observer et choisir le meilleur endroit pour attaquer. Ils sont tous rassemblés autour d'une grande table entourant elle-même le feu où le repas est en train d'être préparé. J'ai le choix entre escalader la palissade ou tenter de passer par la porte... Je vais plutôt faire le tour pour trouver le meilleur endroit pour rentrer.

En faisant le tour je repère un tronc mal dégrossi et comportant suffisamment de restes de branches pour pouvoir l'escalader facilement. Je me met donc à le gravir, et arrivé en haut je me rends compte que je me trouve du côté des dortoirs. Il y a plein de tentes et j'hésite sérieusement à me laisser tomber dans l'une d'elles, ce serait sûrement plus discret que de descendre le mur comme je l'ai monté... Bon, de toute façon c'est tuer ou être tué aujourd'hui donc tant pis. Je saute et je m'écrase sur une des tentes les plus proches de ma position. Elle était vide heureusement, j'aurais été mal barré si il y en avait un qui avait donné l'alerte.

Je me faufile dans le camp en vérifiant toutes les tentes pour ne pas avoir de mauvaises surprises au cœur de la bataille. Elles sont vides pour l'instant, j'ai vraiment du bol aujourd'hui... Peut être un peu trop en fait... Néanmoins, je dois continuer mon expédition punitive, mais par où commencer, la table où la majorité des gars est rassemblée ou faire le tour et nettoyer progressivement le camp ? Ne connaissant pas leur force la deuxième solution est sûrement la plus judicieuse. Je fais donc le tour du camp en faisant bien attention de rester dans l'ombre. J'en trouve quelques-uns qui sont de corvée, ou du moins qui était de corvée, et tuent aussi discrètement que possible tout en cachant leurs cadavres au mieux. Le temps que j'effectue ce nettoyage, certains de ceux qui festoyaient sont allés se coucher avec la tête qui tourne et l'estomac qui danse la java. Je n'aurais qu'à foutre le feu aux dortoirs une fois que je me serai occupé des autres...

Je suis sortis de l'ombre et j'ai marché en direction des brigands, ils ne me remarquèrent que quand j'en ai coupé un en deux avec mon arme. Ils se sont tous levés comme un seul homme et ont ramassés leurs armes.

"T'es qui toi ? Qu'est-ce qui te prends de nous attaquer, tu veux mourir c'est ça ?" A scandé l'un d'entre eux.
"Mon nom ne te regarde pas, de toute façon tu vas mourir. Et d'ailleurs tu devrais savoir pour quelle raison je vais vous éradiquer."

J'ai pas attendu de réponse pour attaquer, vu leur nombre je dois à tout prix prendre le dessus rapidement. Je commence par en couper un en deux d'un coup latéral et je me sers de l'inertie pour envoyer un grand coup de pied au type qui allait me frapper. Il passe de l'autre coté de la table et fini à moitié dans le brasier. Ses hurlements résonnent alors que je continue à affronter la bande. Deux d'entre eux armés de sabres se précipitent sur moi, je parviens à parer leur attaque verticale grâce à Zanza. Seulement son poids m'handicape face à deux sabreurs. Je les repoussent donc avec le plat de la lame, je la laisse tomber et les attrapent tous les deux par la gorge. Ils tentent de me frapper avec leurs armes. Je les lâchent et fais un pas en arrière. Une fois qu'ils ont abattue leurs sabres je peux leur rentrer dedans avec toute ma force. Je frappe le premier au sternum avec le poing droit, j'attrape ensuite la main armée du second et diriger son sabre sur son acolyte. Tandis que ce dernier s'effondre, je profite de cette occasion pour frapper violemment au visage celui encore debout et le projeter à terre. Je l'achève avec son propre sabre et récupère mon arme. Je n'en ai éliminé que 4 pour le moment, il est temps d'accélérer la cadence. Je plante mon zanbatô dans le sol et me met en garde. Je prends une grande inspiration et cours en direction de mes adversaires. Je les frappe tous dans les endroits les plus fragiles du corps : le sternum, la gorge, les articulations et bien sûr la tête. Après en avoir étalés une bonne partie je me rend compte que ceux qui restent m'ont encerclés. Ma lame me serait bien utile mais elle est hors d'atteinte. Je dois me débrouiller sans. Je ramasse la première arme qui me vient sous la main : une lance. Elle est infiniment plus légère que Zanza mais a à peu près la même portée. Je la met devant moi de façon à être capable de parer les attaque venant de face. Ils se jetèrent à deux sur moi. Je plante celui qui venait de face et lâche la lance, le second tente une coupe latérale. Je me baisse et frappe violemment sa rotule. Le bruit caractéristique d'une articulation qui se brise se fait entendre et mon assaillant se retrouve au sol à hurler de douleur. J'ai pas le temps de l'achever car ses collègues se jètent sur moi tous en même temps. Le combat est rude et je n'arrive pas à esquiver tous les coups. Finalement j'arrive à venir à bout de tous les pillards. Au prix de plusieurs blessures superficielles pour la plupart, certes mais ils sont tous vaincus. Enfin presque tous. Le chef se plante devant moi. Je souffre de mes blessures, je commence à fatiguer et il me reste le plus fort à affronter. Je suis dans une situation réellement critique...

"Tu as tué tous mes hommes, comment je vais faire pour brutaliser les villageois moi maintenant ?
-Qu'est-ce que ça peut me faire, de toute façon tu ne vas pas tarder à les rejoindre."

Je fais plusieurs pas en arrière et ramasse mon arme. Avec elle il ne pourra pas me battre, j'en suis sûr. Il sort des sortes de gants en métal avec des pointes. Ce combat allait être le pire de la soirée, sans aucun doute. Je prie une grande inspiration et me mis en garde. Je devine à son regard qu'il est sûr de gagner, à moins que ce ne soit en effet donné par la lumière que le foyer projète sur son visage...
Il se jète sur moi en se préparant à frapper avec sa main droite. J'attends le moment adéquate pour effectuer une coupe latérale. Il passe sous ma lame et tente de me frapper dans l'abdomen. Je me laisse entraîner par l'inertie de ma frappe pour esquiver son coup et riposte avec un coup de pied. Il se le prends dans le visage mais ma jambe est blessée par les pics de ses poings. Je me re-stabilise et prépare une frappe verticale. Quand ma lame frappe le sol, il s'est déporté sur la droite de celle-ci tente de m'atteindre au visage. Je me protège derrière mon épée et, une fois qu'il est derrière moi, je me retourne et le frappe dans la jambe avec le coude. Son genou est fragilisé par l'impact, il ne me reste plus qu'à finir de le briser pour prendre l'avantage. Seulement ma jambe m'empêche de bouger comme je le voudrais. Il n'attends pas que je me replace pour me frapper sur le flanc droit. Entrainé par la force de sa frappe, il se retrouve presque à côté de moi. Je saute sur l'occasion et le frappe violemment dans la gorge avec tout mon avant bras. Il crache alors une gerbe de sang et se retrouve à genou à côté de moi. Nous sommes presque dans le même état et le combat touche finalement à sa fin. Je ramasse mon zanbatô et me dirige vers lui, il se tient la gorge et un rictus de douleur déforme son visage. Je l'achève d'un coup sec et me dirige vers le feu au centre du camp. Je récupère et jète dans tout le camp des torches et autres bout de bois enflammés afin de rayer définitivement ce camp de la carte. J'ai bien sûr fait tout particulièrement attention à mettre le feu aux tentes où sont allés dormir ceux qui avaient trop bu. 

Je me suis dirigé vers le village en boitant et supportant à peine mon poids et celui de mon arme dans mon dos. Les flammes ravagent tout derrière moi même si j'espère ne pas avoir mis le feu à la forêt au passage, je ne suis de toute façon pas en état de gérer ça... J'arrive au village et me rends dans la taverne où j'ai laissé le vieux avant d'aller régler le problème moi-même. Je commande une bière que le barman refuse de me servir.

"Je ne vais sûrement pas vous servir de l'alcool dans l'état où vous êtes, vous devez voir un médecin !
-Je sais, mais je veux une bière avant...
-Non, vous devez vous soigner avant !
-Fais pas chier, je peux bien avoir une bière avant..."

Avant qu'il ne me serve, plusieurs clients me traine dehors et me portent jusque devant une maison au centre du village. Il n'y avait plus grand monde dans les rues mais le peu d'habitants qui s'y trouvaient nous ont regardé passer assez bizarrement, je ne faisais pas encore partie du décor et mes blessures n'arrangeait pas la situation. Un homme vêtu d'une blouse blanche ouvre la porte, il me regarde et nous laisse entrer. Il est beaucoup plus calme que les autres. Il commence par m'ausculter rapidement et désinfecter les plaies par lesquelles s'écoulent mon précieux liquide rouge. Ensuite, et bien ensuite je me sens perdre conscience et je tombe finalement dans un état de sommeil profond.



[en cours]