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Un Inconnu [Pv Damien Reyes]

Al' se trouvait dans l'archipel des îles d'Académia, une endroit chaleureux où il faisait bon vivre. La chaleur de cette journée d'été était supportable, grâce à un petit vent venant du nord. Mais la sècheresse touchait amèrement cette contrée, il ne fallait donc pas trop compter sur des nutriments du coin. Tout était desséché par la canicule, même notre jeune pirate. Arborant habituellement un grand costume noir, notre jeune pirate opta plus pour un simple bermuda et un pantalon en lin. Ne portant pas sa longue veste, il ne pouvait pas dissimuler l'épée qu'il portait dans son dos. Pourtant cela ne semblait pas déranger grandement la population, il était courant que des gens s'offrent des armes pour se défendre. Al' n'était juste pas dans le même panier, lui son truc s'était plus tôt d'attaquer les autres. Enfin il s'était calmé depuis le temps, surtout qu'il avait déjà une liste de meurtre longue de plusieurs mètres. Il fut un temps où il serait tout bonnement venu sur ces îles pour piller et massacrer tout ce qui bouge. Alors que actuellement, il n'était que là pour prendre un peu de recule et se reposer. Se reposer était un grand mot, surtout s'il venait à rencontrer un ennemi. Etant donné que notre jeune homme était recherché par la marine, il ne pouvait jamais circuler librement dans une citée. Une prime avait été nommée sur sa tête, il devait de ce faite faire attention à la marine, mais également aux chasseurs de primes. N'étant pas aimer de tous, notre jeune pirate était en train de ce faire beaucoup d'ennemis. Bientôt il ne pourrait plus ce déplacer sur les Blues, il était donc temps de partir sur la route de tous les périls: Grande Line.

Al' n'entra pas dans la ville, il préféra ce diriger sur les hauteurs, direction la nature. Il prenait des chemins non balisés, afin de s'ajourner de ce monde. Il ne pouvait plus supporter ce grand mensonge. Oui ! La fausse paix qu'inspirait la marine aux citoyens. Il croyait que leur parole allait marcher sur tout le monde. Al' avait choisi la piraterie car elle représentait justement cette opposition. Une opposition contre ce monde qui s'enfonce de plus en plus dans l'incompréhension et surtout dans l'ignorance. Un simple civil ne s'intéresse guère à la politique utilisée par la marine et surtout à leur but. Tant qu'ils sont en sécurité, ils goberons tout ce qu'on leur dit. Il ne fallait pas oublier que notre jeune pirate fut élevé par la Révolution. Sujet d'un programme de formation afin de devenir l'un des meilleurs soldats de l'insurrection. Al' ne connait que la guerre et fut élevé dans le but d'y survivre. Certes actuellement il ne fait pas partit de cette organisation, mais il garde toujours un pied à l'intérieur. Peut être qu'un jour il retournerait dans ses rangs, afin de créer à son tour de puissant soldats. Hélas, pour ce faire il lui faudrait surement à nouveau faire de grand sacrifice. Orphelin de guerre, une enfance inexistante, aucune amitié, aucun amour, aucun avenir que celui du meurtre, voilà une courte vision de ce qui attend les futurs élites de la guerre et surtout ce que notre jeune Al' a vécu.

Arrivé sur une belle motte de terre garnit d'herbes, notre jeune pirate s'arrêta pour prendre place. Il s'assit, sortit quelques provisions de son sac et se mit à manger. Il avait un bout de pain et une pomme, certes s'était maigre mais il n'avait pas réellement faim. Avec cette chaleur, il aurait préféré un verre d'eau fraiche. Couché contre un arbre, l'avant bras gauche sur ses yeux fermés, notre jeune homme plongea dans un léger sommeil. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus put dormir aussi profondément. Sa vie était très remplit entre l'équipage et la marine. Il lui fallait toujours être sur ses gardes, il ne pouvait donc que peu se reposer. Pourtant sur ce coup il était bien décidé pour dormir deux bonnes heures. Il en avait marre de courir et de fuir, aujourd'hui il était résigné à se battre. Il n'avait plus envie de se cacher de la marine, s'il perdrait cette lutte il serait capturé et ainsi soit-il ! Si son destin était de ce faire prendre, alors ce sera le cas et il ne fera rien contre sa destinée. Bien sûr pour ce faire, il faudra d'abords bien l'amocher. Voir presque le tuer ou lui casser les deux jambes, vous avez le choix. Il n'était pas un enfant de cœur et il se laisserait jamais capturer sans combattre. Il avait tout de même une réputation à faire valoir. Les minutes passèrent comme des secondes et Al' dormait toujours. Soudainement au loin, un cris aigu surgit et réveilla notre pirate. Encore dans les vapes à son réveil, il ne comprenait pas d'où cela provenait. Le soleil l'aveuglait à moitié, il avait du mal à se mettre debout. Ses yeux étaient lourds et son corps était encore engourdit.

Il y avait quelques bâtiments au nord de sa position. Al' se dirigea rapidement vers cette direction, il avançait à grande foulée et serait sur place dans une minute. Une jeune femme semblait être en pleure et criait de toute ses forces. Al' était certes un monstre, mais la gente féminine était sa plus grande faiblesse. Arrivée sur les lieux, notre jeune homme vit une demoiselle en prise à d'autres pirates. Il était cinq, un grand gaillards tenait fermement la jeune femme. Pendant se temps les autres voulaient prendre du bon temps avec le corps très attirants de la demoiselle. Al' les dévisagea du regard, un voile rouge masqua sa vue. Il était temps de faire une bonne action dans sa triste vie. Al' dégaina directement son sabre et fonça sur les individus. Ils étaient tous surpris, le premier tomba rapidement à terre la tête entre les deux jambes. Par la suite les pirates comprirent rapidement qu'ils n'avaient pas à faire à un amateur. Ils dégainèrent également leurs armes, mais le mal était déjà fait. Il venait de faire une second victime en lui tranchant la gorge d'une rapide rotation sur lui même. La troisième fut embrochée par un puissant lancer de son sabre droit dans sa cage thoracique. Plus que deux ! Puis soudainement l'un d'eux fut frappée d'une illumination. Il prit en otage la jeune femme, en pleure, en lui mettant une lame sous la gorge. Qu'elle idée futile, cela enragerait juste plus notre pirate. Al' dégaine ses deux pistolets et décocha deux tirs. Les deux derniers survivants de l'attaque surprise tombèrent au sol. Le preneur d'otage était décédé et l'autre seulement blessé au niveau de la clavicule. Al' marcha fortement sur sa blessure et lui ordonna de dégager. L'individu ne chercha pas à comprendre et prit rapidement la fuite. Puis Alucard se pencha sur le petit être recroquevillé sur le sol. S'était une douce jeune fille qui devait être à peine âgée de seize ans. Al' la prit dans se bras pour la réconforter.


C'est finit jeune fille, je vais te ramener chez toi.

Alucard se dirigea alors vers le centre ville. Il était légèrement tâché de sang, mais la fillette n'avait rien. Elle était très jolie pour son âge et avait de belles formes. Etant tout de même quelqu'un de respectable, notre jeune pirate n'aurait jamais put faire de mal à ce petit ange. Sa disparition avait déjà été recensée et Al' fut accueillit comme un héros à son arrivée. Les gens l'acclamèrent et prirent rapidement soin de lui. Ils lui offrirent de quoi manger et boire. Le père de la jeune fille était un marine et Al' devrait surement fuir dans quelques secondes. Mais sur ce coup sa vision du monde fut rapidement chamboulée. L'homme vint vers lui, il lui dit rapidement qu'il savait que s'était un pirate recherché, mais il lui sera tout de même la main. Une phrase frappa notre jeune homme:

Vous n'êtes plus le même qu'auparavant Yukiji Alucard, votre regard a changé . . .

Al' était sur les fesses, lui qui pensait que la marine ne savait que mentir et massacrer des pirates. Il venait totalement de se tromper sur sa vision du monde. S'était lui qui enfaite se mentait à lui même, pensant que le monde entier était un obstacle à sa progression. Le comble fut que ce soit un vieillard de la marine qui lui montra la voie. Al' deviendrait certes pas un gentil gaillard, mais maintenant il n'ôterait plus la vie à tour de bras. Pourquoi ? Tout simplement car certaines personnes méritent de vivre dans ce monde. Alucard quitta alors le centre ville, puis tomba nez à nez avec une étrange personne. C'était à l'entrée de la ville, là où tout les citoyens s'étaient regroupés pour fêter le sauvetage de la fillette.
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Académia était un archipel d'îlots reconnus à travers tout East Blue comme garant d'une grande quantité de savoir et d'ouvrages importants. Certes, la renommée de ce regroupement d'îles n'équivalait pas celle de la toute puissante et sacro-sainte Ohara, mais il n'était pas exagéré qu'il s'agissait de l'un des lieux de culte du savoir les plus célèbres à travers le monde. Voilà pourquoi je venais d'en faire ma prochaine destination, durant le peu de temps libre qu'il me restait encore avant d'être affecté à une quelconque mission dans les jours qui suivront. Comme il était coutume de le dire au sein de la Révolution, profiter du temps de repos était un luxe qu'il ne fallait pas négliger, car qui sait combien de temps nous séparait du prochain moment de répit. De mon côté, je passais ce temps libre soit à bouquiner, soit à m'entraîner. Ayant déjà fait la majorité de mes exercices de la journée, j'avais opté pour la lecture en ce début d'après-midi. Rien de tel qu'un bon livre pour se détendre après avoir fait travailler ses muscles. Si les frais pour voyager d'une île à l'autre étaient assez élevés, sans doute pour entretenir les bibliothèques du coin, j'étais cependant dispensé de ce genre de taxe. Après tout, à quoi bon payer pour prendre un bateau trente minutes, alors qu'en volant je pouvais me rendre sur n'importe quelle île en à peine une dizaine. Qui plus est, la chaleur était particulièrement agréable, aucun nuage ne venant empêcher le soleil de rayonner et border l'archipel de ses rayons. Voilà pourquoi je me mettais à voler au raz de l'eau, afin de sentir l'écume des vagues s'abattre avec légèreté sur mon visage pour me rafraîchir un peu, le tout mêlé à l'odeur de l'iode ô combien vivifiante.

J'avais fini par atterrir sur une île assez coupée des autres, et au beau milieu de mon parcours pour le moins acrobatique auquel je me livrais avec amusement, je remarquais un navire pirate stationné non loin de l'une des villes environnantes. Sans nul doute n'y aurais-je pas prêté attention si je n'avais pas vu un petit personnage courir à toute allure vers celui-ci en se tenant l'épaule droite. A en juger sa manière de déambuler vers l'embarcation, il ne faisait aucun doute qu'il avait dû se faire botter le train, c'est du moins ce que sa course pour le moins hasardeuse, à savoir en zigzag, me laissait penser... si l'on associe en plus cela aux traces de sang qu'il laissait derrière lui. Du haut de mon perchoir, battant des ailes à un rythme assez flegmatique pour maintenir mon altitude, je l'observais avec un certain mépris. Indéniablement, il me donnait l'image d'un chien qui venait de se prendre une bonne raclée, repartant à sa niche, la queue entre les jambes, pour aller tout raconter à sa mère. Celui qui avait commencé à lui botter les fesses aurait mieux fait de l'achever, s'il ne voulait pas avoir tout un équipage sur le dos. A en juger le remue-ménage que son arrivée produisit sur le navire, je sentais que l'ensemble des pirates présents n'allaient pas rester calmement assis à soigner le blessé. C'est notamment en les voyant s'armer que je finis par hausser un sourcil perplexe. En cherchant à les compter, malgré le fait qu'ils me semblent tous être de la taille d'une fourmi depuis l'endroit où je me trouvais, il y en avait sans doute une cinquantaine, si ce n'était soixante. A n'en pas douter, la petite ville d'où venait notre canard boiteux allait être le théâtre d'un règlement de compte à Ok Corral.

Ne cherchant pas midi à quatorze heure, je me remis en mouvement, volant à une allure relativement élevée en direction du futur lieu de carnage. J'ignorais de quoi il retournait, mais la manière d'aller pleurer dans les jupons de sa mère qu'avait eu le pirate ne m'engageait guère à prendre sa bande de copain comme de gentils écumeurs des mers n'ayant que pour seul but l'aventure. Atterrissant derrière le réservoir d'eau, loin de tout témoin potentiel, je laissais ma paire d'ailes se disperser en un nuage de plumes qui se dispersa aux quatre vents. Tout en m'avançant dans la rue poussiéreuse, je constatais quelques traces de lutte ici et là. Quelques cadavres jonchaient le sol, quatre pour être précis. La nature de leurs blessures était tout à fait caractéristique de l'œuvre d'un professionnel. On ne notait aucune hésitation dans les plaies et coupures, alors que la précision chirurgicale de son coup de feu sur la dernière victime semblait indiquer qu'il savait parfaitement manipuler les armes à feu. J'ignorais qui avait ainsi mis en morceau ces pirates, mais il savait y faire. Qui plus est, les projections de sang présentes semblaient indiquer que seuls les morts ici présents avaient été blessés. Aucune marque ne provenait de toute évidence du responsable de cette boucherie, ce qui me laissait penser qu'il avait réglé tout cela sans même une égratignure. Les mots "joli travail" me vinrent naturellement en tête, mais furent vite dissiper à la réminiscence du dernier survivant allant prévenir ses petits copains. Voilà la faute qui venait gâcher ce parfait tableau.

Ne m'attardant pas plus sur la scène du crime, laissant le croquemort toujours agréablement vêtu de noir faire son travail en prenant les mesures des cadavres, ajoutant sans mal la taille des têtes aux personnes à qui elle manquait, je me dirigeais vers l'endroit où un certain tumulte semblait régner. Etrangement, vu que l'attaque était récente, il y avait fort à parier que c'était là que notre ami charcutier était en train de célébrer sa victoire sous les "Hourra" et autres "Yeepi" des citoyens. S'agissait-il d'un héros local ou d'un simple voyageur, je n'avais pour le moment aucun élément pour le savoir. Le petit attroupement me mena tout naturellement à la maison d'un Marine. Plusieurs petits malins s'étaient attroupés devant la bâtisse sur laquelle figurait le sigle des forces de l'ordre. Notre pseudo-sauveur serait donc un habitant de la ville faisant parti de la Marine ? En écoutant les personnes autour de moi en discuter, il semblait que je fasse fausse route. Les termes "étranger", "sauveur" et "fille de" m'indiquaient une toute autre histoire que celle que j'avais imaginé. Pour en connaître les détails, il me suffisait d'écouter les quelques vieilles biques qui radotait en se repassant la scène en boucle. Ainsi, il apparut clairement qu'un "individu recherché" ait combattu les cinq pirates et sauvé la fille d'un Marine. Voilà qui était plutôt atypique, mais témoignait néanmoins d'un certain caractère humain chez le sauveur improvisé.

Vêtu de mon imperméable noir, le capuchon rabattu sur la tête afin de dissimuler la partie supérieure de mon visage, je me glissais à travers la foule pour arriver jusqu'à l'entrée de la bâtisse où le "héros" était en train d'être... félicité par le Marine ? Scène assez atypique et pour le moins déconcertante. Même si mon arrivée en entrant sans vraiment frapper avait coupé cette charmante et chaleureuse déclaration d'unité entre les hommes, j'en restais néanmoins grandement surpris. Au moins, si je savais que le pirate pouvait prétendre au titre de bon samaritain, je constatais que le Marine n'était pas un simple chien à la solde du Gouvernement. Voilà qui, sans l'ombre d'un doute, joua grandement dans la décision que je finis par prendre. Mon arrivée ayant provoqué un silence pour le moins pesant, sans doute parce que je gardais mon faciès à moitié caché par l'obscurité de mon capuchon, je tournais mon visage vers le Marine pour m'adresser à lui sur un ton des plus solennels qui puissent être, restant à une distance raisonnable de l'ensemble des personnes présentes. Ma voix fut assez forte pour que les habitants réunis dehors puissent également entendre la déclaration que j'allais faire, ce qui, sans nul doute, nous ferait gagner du temps.


- Il n'y a pas à dire, c'est du joli travail que votre ami a fait. Néanmoins, je vous conseille de remettre les félicitations à plus tard, car où il s'agit d'une erreur qui vient ternir le tableau de sa performance, ou alors il s'agit d'un stupide élan de clémence... mais le moucheron que votre invité a laissé s'échapper est parti prévenir la ruche entière qu'un rigolo s'amusait à décimer leurs copains. Et je doute qu'ils apprécient la chose aux vues de leur manière de s'armer et marcher en direction de cette charmante bourgade.

Bien entendu, la première réaction se manifesta à l'extérieur... avec un certain élan de panique qui poussa la foule à se disperser pour rentrer s'abriter chez soi, espérant, sans doute vainement, fuir la colère des pirates qui seraient là d'ici quelques instants. Quant à ce qui se passait dans la maisonnée, étant donné l'absence de réaction, je tablais davantage sur la surprise et l'appréhension du scénario qui allait se dérouler. Sans même prendre la peine de me découvrir ou même de me présenter, je marchais dans le petit salon pour me diriger vers les verres afin de m'en servir un, de lait bien entendu, tout en continuant mon petit speech.

- Pour ma part, je me demande ce que notre cher pirate ici présent va bien vouloir faire. Se jeter corps et âme dans une lutte pour défendre la veuve et l'orphelin... ou prendre ses jambes à son cou ?

M'asseyant de manière pour le moins décontracté sur l'une des chaises présentes autour de la table, je fixais fermement de mes iris azurés, impossible à discerner sous l'obscurité de ma capuche, les quelques expressions qui allaient émaner de ma déclaration, sur le visage de l'autre invité. A en juger celles du père et de la mère, c'était bien entendu une grande peur qui régnait. La légère contraction musculaire au niveau de la gorge alors qu'elle lança un bref regard à peine perceptible vers le pirate me laissa penser que la mère opterait pour la réponse de la fuite. Le père, apparemment plus endurci et entraîné à ce cas de figure, sans doute grâce à son appartenance à la Marine, afficha cependant un visage angoissé, fixant sa fille. De toute évidence, il craignait davantage pour la vie de ses proches que pour la sienne, et ne laissait rien émaner concernant la petite question que j'avais posée. La peur pour sa famille me laissait quand même penser que soit il craignait que notre ami ne soit pas en mesure de venir à bout des pirates, soit qu'il pensait à la même chose que sa femme. Dans un cas comme dans l'autre, il n'avait pas une vision très optimiste de la suite des évènements. Avec un léger sourire narquois, j'observais toujours le "sauveur" situé en face de moi, alors que je posais mes pieds sur la table en les croisant, posant le côté droit de mon visage sur mon poing du même côté, ce qui me donnait un air diablement décontracté et ô combien sans-gêne, étant donné que je n'étais pas chez moi.

- Alors, votre sainteté... que décidez-vous ?
    L'homme vêtu de noir semblait être à son aise avec les grands discours. Il ne se gênait guère devant les convives et son attitude était des plus provocatrice qu'il soit. ses yeux étaient remplis de confiance, était-il en train de sous-estimé notre jeune pirate ? Al' avait beaucoup d'expérience dans le milieu de la bataille et il savait une chose: il ne fallait jamais sous-estimer un ennemi tel qu'il soit. Ses paroles étaient elles par contre pas dénuer de sens. Il n'avait pas commis d'erreur pour l'instant, il avait simplement laissé la vie sauve à un être qui ne méritait pas de mourir. Il semblerait que ce même individu soit aller alerter son équipage, afin de venir piller la ville. Al' ne pouvait pour l'instant s'engager dans ce combat, pourquoi ? Tout simplement car il ne disposait pas de sa tenue pour se défendre. Il fallait agir rapidement, il n'avait pas le choix. Pour l'instant il lui fallait réfléchir à une petite stratégie défensive, il ne pouvait risquer la vie de ses citoyens. De plus il semblerait que certains voulaient déjà prendre les armes pour combattre cette bande de barbares. Al' devrait donc gérer deux fronts à la fois, sauf s'il promettait de protéger cette île. Mais le pourrait-il avec sa seule force ? Il lui faudrait de l'aide, mais cet homme ne lui inspirait pas confiance. Pourtant il lui trouvait quelque chose de familier.

    - Il n'y a pas à dire, c'est du joli travail que votre ami a fait. Néanmoins, je vous conseille de remettre les félicitations à plus tard, car où il s'agit d'une erreur qui vient ternir le tableau de sa performance, ou alors il s'agit d'un stupide élan de clémence... mais le moucheron que votre invité a laissé s'échapper est parti prévenir la ruche entière qu'un rigolo s'amusait à décimer leurs copains. Et je doute qu'ils apprécient la chose aux vues de leur manière de s'armer et marcher en direction de cette charmante bourgade. Pour ma part, je me demande ce que notre cher pirate ici présent va bien vouloir faire. Se jeter corps et âme dans une lutte pour défendre la veuve et l'orphelin... ou prendre ses jambes à son cou ? Alors, votre sainteté... que décidez-vous ?

    Alucard sourit, il fit alors quelques pas sur la droite et disparut du reste de la troupe. Il revint plusieurs secondes plus tard, arborant son sombre costume noir ainsi que la veste noire qu'il arbore habituellement. Le fourreau de son épée était fermement accrocher à sa hanche gauche. Ses pistolets étaient eux dissimulés dans les manches de sa veste. Il poussa légèrement ses lunettes sombres, afin de protéger ses yeux de la clarté du soleil. Puis il prit la parole:

    Tu devrais peser tes mots jeune inconnu. Certes l'équipage pirate est en route pour piller cette ville, certes j'ai sauvé cette jeune fille d'une mort atroce. Oui, moi Yukiji Alucard, Pirate des plus sanguinaires qu'il soit, j'ai fait une bonne action dans ma triste vie. De plus je ne suis aucunement un saint, bien au contraire, et je vais prendre les armes pour affronter cette future menace. Mais seul je n'y arriverais pas, alors inconnu vas-tu me prêter main forte pour combattre quelques pirates qui crurent pouvoir nous défier ? Ou préfères-tu rester assis ici les pieds sur la table ?


    Al' tourna par la suite les talons et fit quelques signes de la main pour disperser la foule. Plusieurs personnes lui firent un signe de la tête en gage de respect, alors que d'autres lui faisait de grands signes pour le saluer une dernière fois. Al' prit une dernière gorgée d'eau et saisit une pomme. Puis il partit en direction de l'entrée du village sans ce retourner. Il ne savait pas si l'individu, napée de noir, allait oui ou non le suivre, mais il était sûr d'une chose: il devrait bientôt affronter une trentaine de pirates assoiffés de sang. Cette phrase résonna longtemps dans son cerveau, car elle eut pour effet de lui rappeler des souvenirs. Souvenirs pas aussi lointain qu'il ne le pensait; bien au contraire il était frais de à peine quelques semaines. Al' était aussi un pirate assoiffé de sang. Sang, liquide rougeâtre qu'il avait versé plus d'une centaine de fois seulement à la pointe de son épée. Al' avait tué de nombreuses personnes, mais aujourd'hui ce temps était révolu. Il comptait bien changer de mentalité, et ce acte prouverai sa détermination. Soudainement des bruits de pas ce firent entendre, ils étaient proches, l'affrontement allait débuter.

    Plusieurs bâtons de dynamite furent alors lancés contre les bâtiments de la citée. Al' ne pouvait rien faire contre cet acte de barbarie et put simplement constater les dégâts de ses propres yeux. Le bruit des détonations résonna sur l'île durant plusieurs secondes. Le broua des débris qui tombaient sur le sol était assourdissant. Les oreilles d'Alucard sifflèrent durant de longues minutes. Plusieurs édifices étaient parsemés de trous et quelques cadavres gisaient sous des gravats. Une haine et une rage sans merci s'empara alors du corps de notre jeune pirate. Il n'avait plus qu'une seule envie: tuer les êtres responsables de cette tragédie. De la poussière soulevée par les détonations, ainsi que de la fumée de certains feux, masquaient la vision du champ de bataille. Par chance les pirates dans leur hérésie criaient en fonçant vers le combat. Al' pouvait donc entendre ses adversaires arrivés, ainsi que les faire taire d'un coup sec du tranchant de sa lame. Sa première victime fut un simple individu d'une quarantaine d'années à la barbe noire. Celui-ci avait eut l'intention de l'attaquer sur le flan droit en ce dissimulant dans la fumée. Al' lui avait tranché le ventre en une simple rotation sur lui même. La victime qui suivit, fut un grand gaillard pesant dans les cent kilos. Al' lui avait coupé la carotide par un simple bond sur place. La troisième fut un nain, qui n'eut tout simplement pas la chance de voir d'où surgissait son ennemi. Alucard s'était dissimulé dans la fumée et l'avait embroché par derrière, lui brisant la colonne vertébrale et sectionnant une artère principale de son cœur. Le voile blanchâtre, de poussière et de fumée, finit par se lever. Al' ce trouvait devant les portes de la ville, une trentaine de pirates lui faisait face et il n'avait toujours pas vue l'inconnu à la tunique noire.
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    Voilà exactement ce que je désirais entendre et ce à quoi je m'attendais. Notre jeune ami ici présent semblait on ne peut plus disposer à mener à terme ce qu'il avait commencé, à savoir éliminer une fois pour toute la menace qui planait sur le village qu'il avait sauvé précédemment. Il fallait avouer que le contraire était surprenant. Il n'était que très peu de personne dont la mentalité les poussait à sauver quelqu'un pour le laisser ensuite mourir, ce en toute connaissance de cause. Mais je devais avouer que cela m'avait grandement amusé de provoquer ce pirate. Lorsqu'il finit par s'adresser à moi, je parvins à percevoir une légère étincelle de colère dissimulée dans son regard, chose qui rendait ce dernier encore plus intéressant à observer. Il fallait cependant avouer que tout comme moi, cet homme avait un certain sens de la mise en scène. Sa sortie pour revenir un peu plus tard vêtu des vêtements qui le caractérisaient le mieux avait suffi à mettre un brin de suspense dans la pièce, notamment chez la femme du Marine qui pensait, à n'en pas douter, que notre ami allait nous fausser compagnie. De mon côté, je ne m'étais fait aucun souci, sachant pertinemment à la simple analyse de son expression qu'il n'allait pas nous quitter et fuir comme le dernier des dégonflés. Il faut avouer qu'un froussard sourit rarement au moment de prendre la fuite, mais se met plutôt à trembler comme une feuille mort en cherchant un prétexte pour expliquer son départ. De toute évidence, ce pirate n'était pas le genre de personne qui agissait comme cela, et c'était tant mieux pour ce qui allait suivre.

    Écoutant les paroles de notre cher samaritain, le nom qu'il s'attribua me fit tilter pendant un bref instant. Yukiji Alucard... n'était-ce pas le nom d'un ancien Révolutionnaire ayant quitté l'Armée après une des formations les plus intensives, afin de s'enrôler dans la Piraterie ? Ainsi donc, il s'agissait d'un ancien frère d'arme. Voilà qui était des plus intéressants. Néanmoins, j'affichais un rictus non-dissimulé en l'entendant continuer sa tirade. Certes, ses exactions laissaient à penser qu'il n'était pas un saint, mais le fait qu'il décide de prendre les armes afin de vaincre les pirates me semblait être une passade dont lui-même n'avait pas conscience. En cet instant, même s'il ne semblait pas le réaliser, ce n'était pas le visage d'un tueur que je pouvais observer, ni même celui qui choisit de se battre par simple désir meurtrier ou envie de vengeance... mais bien celui d'un homme qui se bat pour défendre les autres. Indubitablement, aller au-devant des pirates voulait dire protéger les citoyens de cette ville, et c'était cela que le peuple verrait avant toute chose. J'ignorais pourquoi cet homme était désireux d'afficher l'image d'un simple assassin aux méthodes expéditives, mais l'un dans l'autre, j'en vins à me dire que chacun de nous avait ses raisons pour agir comme il l'entendait. Moi-même je préférais garder l'anonymat, car à l'heure actuelle, si je venais à participer à cette bataille, il était certain que je serais contraint d'avoir recours aux pouvoirs du Hane Hane no Mi. En aucun cas je ne voulais que l'on puisse rattacher ce pouvoir au Révolutionnaire Damien Reyes. Pour tout le monde, cet adolescent était un simple bretteur ingénieux, et non un quelconque utilisateur de Fruit du Démon dont il gardait les pouvoirs secrets afin d'avoir toujours un coup d'avance sur ses adversaires. Les choses étaient ainsi et cela me convenait parfaitement.

    Tout en pensant cela, j'écoutais les dires d'Alucard, ainsi que sa demande concernant un coup de main. Il fallait avouer que cela était surprenant, mais ô combien révélateur. En effet, si même un homme comme lui en venait à me demander explicitement mon aide, c'était qu'il avait parfaitement conscience de qui étaient ses adversaires, de leur nombre, mais aussi de leurs forces. Néanmoins, je sentais dans les paroles de cet individu comme une provocation. Sans doute espérait-il me pousser à accepter sa proposition en me faisant passer pour un couard si jamais je venais à la refuser. L'un dans l'autre, il aurait été amusant de refuser sa requête juste pour voir la tête qu'il aurait fait. Mais d'un autre côté... j'étais le genre de personne à adorer ce genre de provocation. M'étirant tout en me balançant sur la chaise, toujours les pieds sur la table, je laissais un large rictus carnassier faire office de réponse, l'assurant de ma présence pour combattre la horde de forbans qui n'allait pas tarder à déferler sur la petite ville. D'ailleurs, les habitants de celle-ci semblaient avoir retrouvé une once d'espoir et de courage grâce à l'intervention de leur sauveur, certains se préparant même à livrer bataille à l'aide d'armes pour le moins rudimentaire. Prenant alors une très brève impulsion, je me levais de ma chaise tout en saluant mes hôtes éphémères d'un signe, index et majeur joints et posé contre ma tempe, avec un sourire toujours aussi amusé. Finalement, je marchais derrière Alucard, mais marquais un temps d'arrêt une fois au niveau des villageois qui commençaient à entrer en effervescence, armés et prêts à en découdre. Parlant de manière assez audible pour que tout le monde entende, on put constater un brusque changement d'expression sur la partie visible de mon visage, alors que ma voix était on ne peut plus sérieuse et sévère.


    - Rentrez chez vous et barricadez-vous. Je ne veux pas avoir à combattre des pirates en cherchant à vous protéger. Vous seriez plus une gêne qu'autre chose. Le premier civil que j'aperçois dans la rue, je me charge moi-même de lui trancher la tête.

    Certes, mes mots étaient on ne peut plus durs... mais il fallait avouer que combattre en ayant derrière soi des vieillards ou des gamins armés et ne sachant pas forcément tirer n'était pas très rassurant. Qui sait lequel de ces vieux gâteux aurait pu me tirer dans le dos sans le faire exprès. Même si j'entendais certains villageois se plaindre, le fait que j'ai été on ne peut plus explicite suffit visiblement à calmer leurs ardeurs. Après tout, le sérieux dont je venais brusquement de faire preuve, manquant presque de me montrer agressif, suffit à convaincre les personnes présentes que j'étais tout à fait capable de mettre à exécution ma menace. En moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, le petit cortège de supporters vint à se disperser et la rue principale fut le centre d'un phénomène avancé de désertification de la faune locale. Seuls deux rigolos restaient ainsi debout, en son centre, côte à côte et attendant l'arrivée de leurs opposants. Pour peu qu'une brise se mette à souffler et un rouleau de ronces à débouler devant nous et tout cela aurait été semblable à la scène d'un Western. Alors que l'on entendait facilement le remue-ménage que nos adversaires faisaient en avançant dans notre direction, je pris la parole en m'adressant à ce cher Yukiji, mettant une dernière chose au point tout en ôtant mon capuchon, dévoilant mon visage dans son entièreté, mes cheveux noirs de jais flottant légèrement au gré du vent.

    - Une dernière remarque John Wayne... j'aimerais que ce que tu risques de voir maintenant reste entre toi et moi. Si tu ne saisis pas ce que je veux dire, cela viendra. Hormis cela laisse-moi me présenter convenablement avant que nous ne nous jetions dans la mêlée : Reyes Damien, Commodore au sein de l'Armée Révolutionnaire. Enchanté !

    A peine eussè-je prononcé ces mots que la horde de pirates finit par se dévoiler face à nous, l'avant-garde étant constituée visiblement par des fanatiques de tout ce qui fait boom et beaucoup de dégâts. Le premier lança plusieurs bâtons de dynamites en direction des habitations. Sans l'once d'une hésitation, je tendais mon bras pour finalement expulser de ce dernier une demi-douzaine de plumes qui vinrent percuter le projectile, le laissant exploser dans les airs. S'il était une chose sur laquelle ce pirate et moi semblions être d'accord, c'était que lancer de la dynamite n'était pas la meilleure des tactiques. Mais il fallut tout de même à ce benêt quatre bâtons explosés successivement dans les airs pour le comprendre. Après ces essais infructueux, son cerveau duquel semblaient être absentes les notions de vitesse de réaction et d'ingéniosité, le poussa à essayer de lancer ses attaques dans ma direction. A bien y regarder, s'il parvenait à ses fins, cela n'affecterait que moi, mon coéquipier de fortune s'étant lancé dans la bataille à la manière d'un démon qui aurait le feu sacré. Regardant mon ami dynamiteur allumer sa mèche, il finit par se prendre une caillou dans la figure. Aussitôt, je regardais dans la direction du projectile pour voir un enfant à peine âgé de sept ou huit ans tenir un lance-pierre, tout fier de l'énormité qu'il venait de faire. Se situant près du bar, à mi-chemin entre le forban et moi, il eut le don d'attiser la colère grandissante du pirate qui, voyant que ses attaques étaient interceptées avant de me toucher moi ou un quelconque bâtiment, décida tout naturellement de s'en prendre à l'enfant.

    C'était exactement le genre de situation que je désirais éviter. A peine le pillard eut-il lancé son bâton de dynamite que je me précipitais vers le gosse. L'explosion retentit, soufflant une partie de la devanture du barre et soulevant un épée nuage de poussière. De là où j'étais, à savoir au cœur de ce dernier, je pouvais entendre notre psychopathe rire avec le peu de dents qu'il lui restait. Cependant, sa joie fut de courte durée, car à l'instant même où le nuage se dissipa, la seule chose qu'il put voir fut un monceau de plumes formant trois paires d'ailes parfaitement repliées sur elles-mêmes et ayant formé un dôme protecteur autour du gosse et de moi-même. Par chance, seules les deux premières paires d'ailes avaient été complètement carbonisées par l'explosion, la troisième ayant assez bien résisté, formant un rempart à la résistance de l'acier pour éviter qu'aussi bien moi que le morveux ne soyons pulvérisés dans une explosion. Dissipant l'épais plumage noircit par l'embrasement, je laissais les plumes qui virevoltaient se diriger vers le pirate, finissant par le cribler de trous en se plantant dans sa chair à la manière d'une volée de poignards, pour le laisser tomber raide mort sur le sol, un bâton de dynamite encore allumé dans les mains. Un simple "Oh-Oh" fut exprimé par les quatre autres comparses se trouvant près de lui et qui disparurent en même temps que lui dans une explosion qui arrangeait bien mes affaires.

    Je profitais de ce court répit pour observer comment s'en sortait mon collègue. Sa vitesse de réaction au combat était de loin supérieure à la mienne et il fallait avouer qu'il était doué dans l'art de l'assassinat. Ses frappes étaient chirurgicales, chacune d'entre elles ayant pour objectif un point vital de son adversaire. Ce simple fait me laissait à penser qu'à chaque coup qu'il donnerait, le nombre de victime dans le camp opposé augmenterait de manière exponentielle. L'avoir de mon côté était pour le moment plus rassurant que de l'avoir face à moi. Néanmoins, sa présence en plein milieu du champ de bataille était assez gênante, les attaques ayant pour base mon Fruit du Démon risquant de le toucher si je venais à les utiliser. Sortant alors mon épée de mon fourreau, je fis à nouveau pousser trois paires d'ailes dans mon dos, avant de prendre le gamin par le col pour le pousser dans le bar assez... brutalement. Mieux valait pour lui qu'il ait des bleus au derrière qu'une balle entre les deux yeux. Me retournant vers les pirates qui s'approchaient de plus en plus de moi, certains en contournant Alucard pour ne pas avoir à l'affronter, je me mis à placer mes ailes dans une position plutôt étroite, afin de pouvoir en battre rapidement par de petits mouvements successifs. Me projetant ainsi au ras du sol, je filais à grande vitesse en traversant les lignes ennemis, sabrant d'un coup net pour que sur la demi-douzaine de mètres que je venais de parcourir sans toucher le sol, ce fut une huitaine de pirates qui sentirent le tranchant de ma lame leur ouvrir le ventre. Me redressant, je regardais derrière moi pour voir qu'Alucard était occupé avec d'autres "éléments perturbateurs". Tant mieux pour moi, j'allais pouvoir m'adonner à une petite attaque de masse sans risquer de le prendre dans le lot de victime.


    - Hane Hane no Tatsumaki !

    De mes ailes repliées vers l'avant jaillirent un nombre incroyable de plumes qui se dirigèrent à tout allure devant moi, pour former un tourbillon d'une dizaine de mètres de diamètre dans lequel plusieurs forbans se trouvaient. Changeant la densité du plumage pour lui donner celle de l'acier, les pauvres durent avoir la désagréable impression de passer dans un mixer géant, plusieurs plumes se plantant dans leur chair, d'autre ne faisant que les couper légèrement ou les érafler. En comptabilisant ceux qui venaient de tomber et ceux que mon compère avait mis à bas, nous venions sans nul doute de réduire de moitié le nombre de nos adversaires. Néanmoins, les choses sérieuses risquaient de commencer, car le Capitaine du groupe de combattant arriva en tête des quelques survivants. Si j'en croyais le sigle de son bateau que j'avais aperçu avant de venir alerter le village, et la tête qu'il avait, il s'agissait d'un des Pirates primés qui officiaient dans East Blue et dont la force était aussi bien connue que son goût pour les pillages. De mémoire je ne me rappelais plus exactement du montant de sa prime, mais j'étais certain qu'elle avoisinait les vingt à vingt-cinq millions de berrys. En somme, en plus d'être un défi intéressant à relever, il s'agissait d'un adversaire qui risquait de poser quelques difficultés si moi et mon compère de fortune n'unissions pas nos forces pour lui botter le train. Sans doute était-ce parce qu'il connaissait ce pirate et sa force qu'Alucard m'avait demandé de lui venir en aide, car jusqu'à maintenant, il semblait très bien s'en sortir pour occire la faible résistance qu'il rencontrait face aux subordonnés de notre invité surprise. Même si j'avais passé un certain coup de balai, le peu d'individus que j'avais envoyé rejoindre le Styx ne correspondait pour le moment qu'à la piétaille et mon appétit n'aurait su être rassasié de ce faible repas.

    Par chance, le plat de résistance venait d'arriver et nous ne serions pas trop de deux pour en venir à bout.
      Le combat était à son paroxysme. Al' n'avait pour l'instant aucun mal à se débarrasser de ses ennemis, mais leur nombre ne semblait pas baisser pour autant. Ses techniques de sabres étaient très dangereuses et chaque coup plongeait une autre victime dans les abysses. L'adrénaline enivrait ses sens et son corps. Il était totalement concentré sur sa lutte, il était en train de suer pour la préservation d'un village. Qu'elle ironie pour notre jeune homme, lui qui ne connait que le meurtre se bat actuellement pour sauver des vies. Mais l'on pouvait accentuer notre vision sur le fait que ces personnes soient innocentes. Al' était en train de lutter pour des civils, la cause était noble. Pourtant elle semblait fausse en ni regardant de plus près. Qu'importe notre jeune pirate n'en avait que faire. Il ne cherchait pas à laver ses fautes et devenir un bon samaritain des citoyens, il voulait juste combattre pour une cause qu'il avait choisi de son plein gré. Certes elle divaguait de son quotidien, mais ne faut-il pas se remettre en question de temps à autre ? Al' l'avait justement effectué, il venait de débuter sa rédemption. Il ne ferai plus couler le sang pour des raisons sans fond. Il avait actuellement un but et personne ne pourrait lui faire tourner les talons de celui-ci. Notre homme n'était pas un démon, mais plus tôt un ange aux plumes noires. C'était un simple humain qui s'était égaré de sa voie. Il avait perdu sa lumière qui lui avait indiqué la route à suivre. Il avait perdu ses idéaux, il avait perdu sa bonne étoile et cela depuis la perte de son ancien capitaine. Il avait tout perdu se jour là: un but, un équipage, un navire, un drapeau, un capitaine, un ami, un frère . . .

      L'inconnu en noir était venu lui porté main forte. Heureusement qu'il était là, sinon Al' n'aurait pas put tué tout ses pirates. Non pas qu'il n'était pas assez puissant, mais il était seul et l'infériorité numérique lui aurait surement couté la vie. L'homme semblait être quelqu'un de puissant, pourtant il ne le connaissait point. S'était quelqu'un de très sombre et qui ne pesait pas ses mots. Il devait de se faire être assez jeune, car un homme à la grande expérience ne tiendrait jamais de telles paroles. Un peu tête brûlé, l'individu était sans gêne. Soit il était fou, soit il avait une grande confiance en ses pouvoirs. Al' penchait plus pour la seconde option, l'individu devait surement avoir en sa possession un pouvoir de fruit du démon. Son regard était remplis de confiance et de puissance, cela était semblable à tous les utilisateurs de fruit du démon. Ils étaient tous fiers de leur pouvoir, mais il ne fallait jamais oublié que même le plus puissant des pouvoirs peut avoir un point faible. Al' ne disposait pas d'une telle capacité, il n'avait pas encore eut la chance de tomber sur une telle trouvaille. Mais une question vint l'interpeler à cet instant. Es-ce qu'il sera capable de manger le fruit ? Sera-t-il capable de supporter la malédiction ?


      - Une dernière remarque John Wayne... j'aimerais que ce que tu risques de voir maintenant reste entre toi et moi. Si tu ne saisis pas ce que je veux dire, cela viendra. Hormis cela laisse-moi me présenter convenablement avant que nous ne nous jetions dans la mêlée : Reyes Damien, Commodore au sein de l'Armée Révolutionnaire. Enchanté !

      C'était donc un soldat de cette organisation. Al' avait eut un mauvais pressentiment à sa rencontre, mais maintenant il était soulagé en connaissant l'identité de cet être. Il faisait donc partit de la Révolution, qu'elle ironie lui qui avait justement servi cette même organisation durant de longues années. Serai-ce un signe ? Plusieurs souvenirs firent surface dans les pensées de notre jeune pirate. Il se souvint alors de son enfance. Une enfance passée de devenir l'élite de la Révolution, une enfance passée à apprendre les rudiments du combat. S'était certes difficile à cette époque, mais en y repensant Al' ne pouvait que remercier cette étape de sa vie. Car c'est grâce à tout ceci qu'il est devenu l'homme qu'il est aujourd'hui. De plus c'est grâce à ce traitement marginal qu'il est aussi puissant à l'heure actuelle. Donc l'homme se nommait Damien Reyes, il était Commodore de la Révolution. Il n'avait encore jamais entendu parler de lui, ce qui était tout à fait normale pour un membre de cette organisation. Il leur fallait rester dans l'ombre pour ne pas être poursuivit par la marine. Pourtant une question perdurait: Quel était l'objet de son silence ? Il se résigna à poser la question, pourquoi tant d'impatience, il finirait tout ou tard par le découvrir.

      La lame d'Alucard miroitait au loin à cause de la rapidité de ses mouvements. Sa force était telle que le choc entre deux lames formait des étincelles. Un léger sifflement représentait la lame de notre jeune homme coupant l'air à chacun de ses mouvements. Il venait de concentrer toute sa puissance dans sa lame, mais actuellement il ne maitrisait pas encore ce nouvel art qu'est le maniement du sabre. Il était capable de se battre avec celui-ci, mais sa puissance n'était pour l'instant pas suffisante pour maitriser complètement cet art. Il ce savait proche, mais il devrait encore passé par la case entrainement. Al' n'était pas du genre à flemmarder. Bien au contraire, il était du genre à s'entrainer jusqu'à que sa technique soit parfaitement maitriser. Car c'est la seule manière de pouvoir être sûr d'être à la hauteur lorsqu'il devrait combattre avec celle-ci. De ce faite tant qu'une technique n'était pas répétée une centaine de fois, pour sa part elle n'était pas acquise.


      Heureux de faire ta connaissance jeune Révolutionnaire, je suppose que tu as entendu parler de moi donc je ne vais pas m'attarder sur ma biographie. Je suis également navré de t'avoir entrainé dans ce combat, mais notre victoire pourrait être récompensée par une belle somme d'argent.

      Il ne restait plus beaucoup de pirates sur pieds, de plus les pouvoirs de Reyes étaient terrifiants. On pouvait constater toute la puissance que procurait un paramécia au corps humain. Dam' était devenu un surhomme et ses capacités étaient de ce faite sur-développées. Il ne connaissait pas le nom de se fruit, car il n'avait pas apporter avec lui son répertoire. Mais sa fonction première semblait être de créer des plumes. Dam' était donc dans la mesure de voler, de se défendre et d'attaquer. C'était un fruit très intéressant, car il offrait à son utilisateur tout un panel de techniques bien variées. Pourtant Al' n'était tout même pas rassurer pour autant, car il avait peur d'être pris pour cible, non intentionnellement, par l'une des techniques de notre jeune révo. Ça plus grande frousse fut à l'instant où il fit apparaitre un grand tourbillon de plumes. Grâce à cette technique, il piégea ses adversaires et les découpa en plusieurs morceaux. Un vrai carnage, mais cette technique était très utile pour anéantir rapidement la bleusaille. Il semblerait également que notre jeune ami était un bon sabreur. Il alliait parfaitement ses techniques d'humain à celles de son fruit. Reyes était un être très intelligent, Al' voyait en lui une future pointure de la Révolution. La nouvelle génération était donc de taille pour succéder à la précédente. Al' sourit doucement et se reconcentra sur son combat.

      Plusieurs personnes venaient vers sa direction. Le voile de poussière s'était dissipé, il ne pouvait plus compter sur cette protection mais en contre partie il pouvait plus facilement voir ses adversaires. Les pirates étaient de moins en moins nombreux, de plus ils préféraient foncés sur notre jeune révolutionnaire et s'éloigner du sanguinaire Alucard. Al' était tout de même connu dans le milieu surtout avec sa prime de 70 millions de berrys. Soudainement un homme apparut devant lui, s'était surement le second de l'équipage. Il possédait une armure en fer au niveau du torse, un bouclier en bronze et une épée romaine. Surement un adorateur des anciens centurions romains, mais avait-il leur force ? Al' rangea son arme dans son fourreau, il n'attaquerai qu'une fois. Il utiliserai une suite de technique qui tuerait en un seul coup le pirate. Celui-ci rugit tel un lion et fonça directement sur notre jeune pirate. Al' débuta son enchainement.


      Tourou Nagashi : La Passe Du Loup !

      Al' fit plusieurs gestes; son enchainement était rapide et fluide. Celui-ci lui permit d'éviter la suite de coups donnés à son encontre, le centurion n'arrivait pas à le toucher. Al' était rapide et utilisait ses appuis pour mettre dans le vent le barbare. L'individu commençait à s'essouffler. Al' avait une bonne endurance, mais il préférait ne pas trop forcer. Il baissa alors en intensité, mais cela lui coûta presque la vie. Car il venait de sous-estimer son adversaire, lui qui était fier de ne jamais faire cela venait de transgresser sa plus noble règle. Un coup puissant d'épée siffla dans l'air et faillit couper la gorge de notre héros. Al' réussit à éviter l'attaque, mais celle-ci laissa tout de même une trace sur son visage. Il avait une légère coupure en dessus de la pommette sur la joue droite. Quelques fines gouttelette de sang émergèrent de sa blessure. Le sang coula sous son menton, cette petite blessure n'était que superficielle. Mais cela eut tout de même pour effet de mettre fin aux agissements du centurion. l'individu continuait à se battre de toute ses forces, il semblerait même qu'il soit proche de l'hérésie. Al' recula de quelques pas et posa une main sur son fourreau.

      Rashômon : Porte De La Vie !

      Al' posa sa main sur son fourreau, puis quelques secondes plus tard il était de dos et un clic signifiait qu'il refermait son fourreau. Le centurion n'avait même pas eut le temps de cligner des yeux et pourtant il semblerait que Al' n'avait pas changer de position. Il s'était simplement retourné à ses yeux. Soudainement du sang commença à couler abondamment du pirate. Ses yeux se vrillèrent et il tomba au sol dans une marre de sang. Son corps était tranché en deux, du haut du crâne jusqu'à l'entre jambe. La mort était immédiate pour le centurion. Al' venait de faire l'éloge de toute sa puissance, une attaque instantanée, rapide et surtout meurtrière. Les pirates étaient quasiment décimer, pourtant un seul être semblait encore tenir debout devant eux. Il était fier et une aura meurtrière émergeait de son être. Il devait mesurer dans les 1 mètres 75 et peser 100 kilos. Il avait de perçant yeux verts ainsi que des cheveux blonds. Son visage était marqué par de nombreuses cicatrices et il portait également des lunettes. La description concordait avec l'individu, Al' avait devant lui un pirate avoisinant une prime totale de 30 millions de berrys. Sa puissance était quasiment comparable à la sienne, il devrait être sur ses gardes, car il est dit que cet homme est un utilisateur d'un fruit du démon. Al' regarda alors en direction de Reyes. Il avait également fini sa lutte, et regardait actuellement en direction de leur ennemi commun.

      [hrp: je vais maintenant faire une demande de Pnj, celui-ci postera après ton poste]
      • http://oprannexe.onepiece-forum.com/t773-yukiji-alucard-pride
      • https://www.onepiece-requiem.net/t118-yukiji-alucard-une-vie-un-but-un-hommetermine
      Alors que la première vague d'assaut, constituée de la piétaille la plus insignifiante qui soit, venait d'être exterminée sans trop de mal, j'écoutais les paroles de mon coéquipier avec un air pour le moins amusé. Certes, l'individu se savait assez connu, en particulier au sein de l'Armée Révolutionnaire, notamment pour en avoir fait partie. Néanmoins, je devais avouer que sa réputation n'était pas que de l'esbroufe. Il venait de parfaitement se débrouiller, sans même vraiment peiner, face aux quelques pirates de bas étage qui nous avaient été pour ainsi dire jetés en pâture. Je savais tout de même que la suite de l'opération risquait de piquer davantage. Mais les paroles d'Alucard pour me motiver n'eurent pas l'effet escompté, et ce, simplement pour deux raison. La première d'entre elle était tout simplement que l'argent n'était pas ce qui m'attirait le plus, même si j'avouais mettre de côté pour mes vieux jours ou pour les éventuels coups durs. Quant à la deuxième raison, elle n'aurait sû être outrepassé. En effet, il n'était pas possible de me motiver davantage, car après tout, j'étais déjà au comble de la jouissance guerrière, ravi de pouvoir me dégourdir les ailes ainsi que d'enlever la rouille qui commençait à s'accumuler sur mon épée depuis un moment. D'un bref mouvement du haut vers le bas, j'abattais celle-ci dans le vide, afin que le fin filet de sang qui l'entachait après avoir tranché dans la chair de nos adversaires, s'en échappe, pour ne pas émousser le tranchant de mon épée.

      Mais les réjouissances ne faisaient que commencer, et après une mise en bouche que je pouvais facilement qualifier d'apéritif, l'heure était venue de passer à un plat plus consistant, mais qui serait sans nul doute une entrée comparée à ce qui nous attendrait si nous passions outre l'épreuve qui se dirigeait vers nous sans aucune retenue. L'avant garde du Capitaine était plutôt friande de mise en scène si je devais en juger les accoutrement des deux mastodontes qui arrivaient dans notre direction. L'un était vêtu d'une armure et d'un casque à crête, avec un bouclier pour le moins massif, style ancien romain ou ancien grec. Quant à l'autre, d'une stature tout aussi impressionnante que son compère, était muni dans la main gauche d'une épée à deux mains, et dans la droite, d'une massue métallique assez impressionnante. Enfin... cela aurait pu être impressionnant si son unique vêtement n'avait pas été une peau de bête, lui laissant les jambes et les bras dénudés. Sa chevelure était assez hirsute et, à en juger l'apparence pour le moins crasseuse qu'elle avait, il y avait fort à parier que la notion de bain n'était pas connue de cet homme. Sans parler de son pagne... car il n'était pas difficile d'en deviner la provenance. A l'odeur, c'était du poil de yack. Bref, j'aurai sans conteste préféré me confronter à notre ami Romain qu'à son frère l'homme des cavernes. A croire que ces deux là désiraient nous jouer un remix de Théodose contre les Huns. Je fus cependant pris de vitesse par mon homologue épéiste qui prit le morceau le moins rebutant, me laissant seul, aux prises avec l'homme des cavernes.

      Je n'avais néanmoins pas de quoi me plaindre, moi qui espérais depuis tout ce temps trouver un adversaire intéressant. J'espérais que la force de ce monstre était aussi grande qu'elle le paraissait. Je pouvais entendre Alucard commençait son affrontement, alors que le mastodonte poilu et moi nous jaugions, lui avec un air on ne peut plus sûr de lui, moi en haussant un sourcil perplexe, dissimulant au mieux l'euphorie que me produisait l'idée d'un bon combat. Finalement, le claquement métallique de l'épée de mon confrère sur le bouclier de son adversaire fut le signal de départ pour le début du combat entre moi et mon prétendu adversaire. M'élançant vers lui, d'une puissante impulsion des ailes pour gagner en célérité, je donnais un large coup horizontal, ma lame brandie sur mon côté pour donner encore plus d'ampleur et de force à l'attaque. Mais celle-ci fut irrémédiablement parée par l'immense épée de fer de mon opposant, alors qu'il abattit d'un coup excessivement vif sa masse sur mon flanc, me propulsant sur le côté pour me laisser m'échouer dans une bâtisse qui vola en éclat sous la force de l'impact. A n'en pas douter, cet individu n'était rien d'autre qu'une masse de muscles ambulante, et la force de ses coups était loin d'être négligeable. Si je n'avais pas eu mon Tenshi no Koutetsu, je pouvais être sûr et certain que la moitié de mon corps ayant reçu l'impact aurait terminé en marmelade peu ragoutante. Me redressant, expulsant le monticule de bois qui me recouvrait d'un simple battement d'ailes, je crachais le peu de sang que j'avais dans la bouche, tout en resserrant mon étreinte sur mon épée. Sentant que l'une de mes côtes me chatouillait la chair, sans doute parce qu'elle était brisée, je me dis qu'il valait mieux essayer la méthode subtile et technique que de défier Tarzan dans un duel de force pure.

      Les trois paires d'ailes tendues à leur extrême vers l'arrière, je m'avançais à travers les débris pour réapparaître à la lumière du jour, un léger filet de sang coulant du côté droit de ma bouche, alors que mon visage sévère et sérieux ne donnait pas l'impression que cela me gêne outre-mesure. Prenant alors une grande inspiration qui laissa une douleur lancinante se propager dans mon corps à l'endroit de ma côte cassée, je m'avançais à nouveau vers le pachyderme en face de moi, mon épée tendue à nouveau derrière moi vers le bas, mais avec la lame retournée. A cet instant déjà, j'avais constaté la faiblesse particulièrement visible comme le nez au milieu du visage qui allait coûter cher à ce cher Attila. Au lieu de relever mon épée, je laissais l'une de mes ailes se diriger droit vers son épaule, de manière à tenter de la trancher, le monticule de plumes faisant office de lame des plus imposantes. L'attaque fut alors inéluctablement stoppée, la devanture de l'aile se heurtant face à l'épée du géant dans un bruit de métal assourdissant, laissant une légère onde de choc se propager. Comme je m'y attendais, l'imposante massue allait à nouveau s'abattre sur moi. Plus que tout autre chose, il semblait que mon adversaire se contente uniquement de contre-attaquer, parant avec sa lame, pour écraser avec sa masse. Cependant, il était rare que je fasse deux fois la même erreur. Alors que le coup horizontal de son immense amas de métal filait à nouveau vers mon flanc, mon autre aile se planta dans le sol, faisant office de rempart, renforcé par les deux autres du même côté. Relevant ma tête avec un large rictus arrogant, faisant fi de ma douleur et de mes égratignures, j'émettais un rire narquois très bref avant de prendre la parole sur un ton des plus ironiques et provocateurs.


      - On manque de bras dirait-on ?!

      A peine eussè-je fini ma phrase que je relevais mon épée d'un coup sec, témoignant d'une absence totale d'hésitation dans mon mouvement. Tranchant dans tout le sens de la hauteur le Goliath, depuis son aine gauche jusqu'à son épaule, la force donnée dans ce coup suffit à le faire reculer en arrière, dans un dérapage qui laissa une légère traînée de poussière. Certes, je ne l'avais pas coupé en deux comme je l'avais espéré, mais il fallait avouer que ce n'était pas du gras qu'il trimballait sous sa peau, mais bel et bien du muscle, plus difficile à trancher que la chair d'un individu quelconque. Néanmoins, le coup restait loin d'être anodin. L'entaille était assez profonde pour laisser une grande quantité de sang s'écouler au moment de la déchirure des tissus. Me fixant en haletant, son air confiant avait laissé place à un faciès qui incarnait à merveille la rage et la frustration. Être ainsi blessé par un gosse d'apparence chétive, cela devait être difficile à encaisser pour son égo. J'étais certain que ce coup me donnait tant un avantage physique que psychologique, car maintenant qu'il était à bout de nerf, sa faiblesse principale pourrait être exploitée à son maximum. A savoir que si j'avais pu jouer sur celle-ci lors de mon précédent assaut, j'avais préféré attendre, afin de pouvoir l'exploiter au maximum et ainsi mettre fin au combat de manière bien plus rapide en lui assénant un coup dont il aurait du mal à se relever. Ce talon d'Achille était on ne peut plus évident lorsque l'on observait l'équipement du mastodonte. Une épée, une masse d'acier, mais en aucun cas une quelconque protection. Comme je venais d'en faire l'expérience un peu plus tôt en recevant son attaque, je pus dire avec aisance que notre homme misait tout sur son imposante puissance de frappe tout en mettant de côté sa défense pour augmenter celle-ci.

      Si je voulais le mettre à terre le plus vite possible, je devais anéantir cette puissance d'attaque plus que gênante. Néanmoins, sans doute à cause de l'énervement, il semblerait que cet homme ait décidé de l'augmenter plus qu'autre chose. Jetant son épée dans ma direction, je la déviais d'un simple battement d'aile, la laissant tourbillonner au loin pour se planter dans le sol avec violence et netteté. J'avais peur de comprendre pourquoi il venait de se débarrasser de l'une de ses armes de cette manière... et malheureusement pour moi, j'avais apparemment raison. S'il venait ainsi de libérer l'une de ses mains, c'était pour mieux pouvoir empoigner sa main, la force de frappe qu'il avait avec celle-ci étant décuplée par le fait qu'il la manie de ses deux énormes paluches. Poussant un rugissement de colère, il abattit l'énorme instrument devant lui, laissant alors le sol se craqueler et se fendre d'une manière pour le moins impressionnante. Inéluctablement, je haussais un sourcil assez gêné, lâchant un simple
      " Oh-Oh..." qui en disait long sur mes appréhensions quant à la suite du duel. Même s'il était visiblement trop énervé pour réfléchir, sa colère l'empêchait apparemment de sentir la douleur de sa plaie béante, en plus de le pousser à utiliser sa force destructrice dans toute sa grandeur. Indubitablement, je me disais que j'allais devoir mettre les bouchés doubles si je désirais survivre au prochain assaut, car oui, j'avais bel et bien l'intention de me mettre aussi à utiliser la contre-attaque après avoir paré l'offensive de mon adversaire. Mais il me fallait à mon tour mettre toute la gomme pour résister au premier coup.

      Prenant solidement mes appuis, mon visage se fit alors plus sérieux, mes sourcils se fronçant davantage. L'adrénaline mélangée à l'endorphine m'empêchait de sentir la douleur, sans doute aussi grâce à la chaleur du combat. Mes muscles s'étaient raidis, et à n'en pas douter, j'allais me montrer on ne peut plus sérieux pour mettre fin à cette farce. Pour preuve de ce fait, mon œil gauche commença à lui, laissant une lueur azurée en émaner, à la manière d'une flamme, témoignage suprême de la concentration extrême dont je faisais preuve, et de la mobilisation de toutes mes ressources. A cela, on pouvait voir que je donnais aux trois paires d'ailes dans mon dos la longueur maximale qu'il m'était possible de les faire déployer, le plumage se rembourrant et les faisant s'allonger pour atteindre une taille d'environ quatre mètres chacune. Après un bref regard, plein de colère pour l'autre et plein de concentration pour moi, nous nous élançâmes tous deux l'un vers l'autre. Alors qu'il levait son imposante masse pour l'abattre de toute sa force d'un coup vertical dévastateur, je positionnais l'ensemble de mes ailes au-dessus de moi, les unes repliées sur les autres, formant un imposant barrage de six couches d'acier trempé, ainsi que mes bras sous celle-ci. L'impact fut pour le moins violent, un son métallique extrêmement grave résonnant, le tout dans une onde de choc alors que je sentais le sol se craquer sous mes pieds. Recevoir l'attaque avait provoqué un cratère circulaire autour de moi et mon opposant, le sol se fissurant sous mes pieds. La pression qu'avait exercée l'autre sauvage avait été des plus difficiles à soutenir, même au maximum de la densité que je pouvais déployer pour mes boucliers de fortune.

      Finalement, je déployais les deux premières ailes d'un large mouvement, obligeant mon adversaire à relever sa masse et ses bras, m'offrant l'ouverture que j'attendais. Sans une once d'hésitation ou d'attente, je laissais les deux autres ailes se planter dans la jonction entre son épaule et son corps, avant de les relever d'un coup brusque en hurlant toute la rage et la force que cela m'avait demandé. Les deux bras du mastodonte volèrent de chaque côté avant de s'abattre lourdement sur le sol dans un fatras poussiéreux. Alors que notre homme laissait le sang gicler de ses plaies béantes, je m'élançais vers lui, n'ayant plus grand chose à craindre, pour enfoncer mon épée dans sa poitrine, au niveau du cœur. Tenant la poignée de l'arme de la main gauche, et appuyant sur l'extrémité du pommeau pour renforcer ma poussée, je laissais le sabre pénétrer le corps de mon adversaire, coupant ainsi net son cri de douleur qui disparut, alors qu'ainsi élancé vers lui, je le faisais chuter en arrière pour terminer à genou sur son imposant torse. Son dernier râle me confirma que j'avais bien atteint le cœur, alors que ses yeux se révulsèrent, le laissant sans vie... et accessoirement sans bras. Retirant ma lame, je descendais alors de son corps, donnant un coup d'épée dans le vide pour en expulser le sang qui risquait d'en émousser le tranchant. Au même moment, je vis Alucard se redresser, son adversaire étant lui aussi dans une mare de sang qui attestait de sa non-vie. Quel excellent timing.

      Néanmoins, bien qu'il ait du mordant, ce "tapis rouge" n'avait pour vocation que de nous amener à la cérémonie, au plat de résistance. Une chance que mon coéquipier s'en soit sorti sans trop de mal, car même si nos opposants semblaient de même force, j'avais visiblement eu plus de difficultés à m'en sortir. Ce simple fait témoignait d'une disparité évidente entre la force de Yukiji et la mienne. J'étais encore très loin du titre de meilleur bretteur et les obstacles étaient encore nombreux, mais l'un dans l'autre, je venais quand même de venir à bout de mon adversaire sans me faire réduire en morceau, ce qui était déjà un bon point. Mais comme indiqué précédemment, le principal sujet de préoccupation fit son entrée une fois qu'il vit ses précieux seconds étalés dans un bain de sang qui, de toute évidence, n'était pas le nôtre... du moins, pas majoritairement. Alors que le capitaine des pirates s'avança vers nous, sa carrure fit apparaître sur mon faciès un air des plus blasés, alors que sans même regarder Alucard, je m'adressais à lui avec une voix des plus ironiques et lasses.


      -Encore un gros plein de muscles...

      Je commençais sérieusement à croire qu'une salle de gymnastique pour bodybuildés avait ouvert quelque part dans East Blue et que les pirates du coin s'y étaient donnés rendez-vous pour leurs petites conférences. Même s'il était moins imposant que ses prédécesseurs, notre nouvel ami avait tout de même un certain embonpoint qui était loin d'être constitué de gras. Une masse avoisinant la centaine de kilos pour une taille relativement raisonnable, le tout couvert de plusieurs cicatrices dues à des armes en tout genre. A n'en pas douter, celles-ci me laisser penser qu'il avait une certaine expérience du combat, ce qui était loin de me plaire. Contrairement au gros benêt que je venais d'occire, il était difficilement possible d'imaginer cet homme commettre de telles erreurs tactiques, ou même simplement se laisser emporter par son énervement. De toute évidence, un combat difficile s'annoncer, à plus forte raison parce que notre adversaire était frais comme la rose alors que de notre côté, nous avions une légère accumulation de fatigue à force de frapper ses chers confrères, mais aussi parce que la prime qui était sur la tête de notre gaillard me laissait à penser que sa force n'avait aucune commune mesure avec le reste des pirates que nous venions de combattre. L'un dans l'autre, mieux valait que je laisse Alucard être le fer de lance de nos actions offensives, lui servant davantage de soutien qu'autre chose. J'étais certain que me lancer dans la bataille risquait de me faire être mis hors-course avant d'avoir compris. Si je laissais mon collègue l'affronter, alors, de mon côté, je me chargerais d'attendre le moment opportun pour frapper, mais aussi pour le secourir en cas de danger. J'étais en quelque sorte la bouée de sauvetage et le Sniper embusqué, prêt tant à protéger celui qui mènerait l'offensive qu'à porter un coup décisif à la moindre ouverture qu'il pourrait me créer. Affichant une léger grimace de douleur à cause de ma côte cassée, j'espérais que Yukiji avait encore de l'énergie à revendre...

      Car il allait être le principal acteur du combat à venir.


      Dernière édition par Damien Reyes le Lun 2 Mai 2011 - 17:25, édité 1 fois
        Je leur avais donné quartier libre à mes fichus lascars, bordel on n'avait pas eut de concurrence dans le coin depuis des mois, avec cette fichue prime que le gouvernement venait de doubler sur ma poire, je dépasse les 30.000.000. Ils ont pas loupé leur opération, les Rookis de toutes les horizons se pressent à ma porte pour trancher ma gueule d'ange. Jusqu'ici j'ai toujours sus en faire mon affaire mais là ...

        Comme d'hab, l'équipage se déchaine on commence tranquillement avec de la dynamite en bar qu'on envoi pour éparpiller la population, bordel c'que j'aime les cris des femmes qui jouissent mais je préfère de loin celui de celles qui ont peur. Tout s'est bien passé et j'étais si confiant que j'ai envoyé mes malabars en seconde vague d'assaut. Enfin quoi, pas que je sois mauvais stratège mais quand on pie un village, on craint les 3 fermiers qui sortiront les fourches mais c'est tout, et ce n'est pas parce qu'un de vos gars un peu chiffe molle vient pleurer dans vos jupons parce qu'un vilain garçon l'a un peu s'coué qu'on va employer les grands moyens ...

        Mine de rien, mine de chacal on n'est pas venu participer à la tombola du Dimanche après midi, mon équipage a subit un affront et comme tous pirates qui se respectent, nous partons gaiement le lavé par le sang de nos offenseurs. C'est notre manière de pardonner à nous les moches à la gâchette facile. Mais voilà que le champ de bataille ou j'ai lancé mes hommes s'obscurcit. La fumée dégagée par nos soins m'empêche de piger ce qui les fait crier. On dirait des affrontements qui tournent au vinaigre. Mes gars les plus costauds sont arrivés derrière et pourtant la situation ne se débloque pas. J'voudrais pas insulter mes camarades, ils sont partis en guerre et se sont faits plumer. Je les laisse gérer en espérant qu'ils en finissent rapidement et pourtant quand je vois Fredo pourtant si balèze tomber au sol, je comprends que je n'ai plus le choix.

        Je les aient observés malgré la fumée. L'un des deux est bien plus costaud que l'autre qui détient malgré tout un Fruit du démon dérangeant. Le plus violent est un sabreur, peut être a t'il le pouvoir d'un fruit maudit mais si c'est le cas il n'a pas encore vue l'utilité de l'utiliser. Fichu rookis prétentieux, comment à deux ils ont put décalquer toute ma clique ? Je me met à espérer qu'ils ont étés fatigués par l'assaut de mes hommes mais je me reprends, il n'y a que les perdants pour penser comme ça, moi je vais les dérouiller et ça ne va pas trainer. Je pète la forme et leurs têtes de minots m'amusent déjà. Je sors mon précieux Colt de mon futal et le pointe vers le sabreur qui a le démon au corps. Peut être qu'une once de politesse rassurera ce mioche qui va mourir ...

        -Trou duc, ranges ton couteau c'est une exécution, tu t'es farcit ces minables mais je suis le Capitaine Allandro. T'as pas vue ce foutu gueule quelque part ? Si sur l'une des primes les plus élevées d'East Blue, la mienne quoi.

        Je m'approche de lui en blablatant et à peine ais je terminé ma phrase que je tire. Aucune balle ne sors de ma fichue arme. Je souris.

        -Non je déconne j'utilise pas ces merdes en combat.

        Sur ce je lève ma main gauche vers le jeune type déconcerté et projette avec un seul doigt un clous à une vitesse digne de celle d'une balle. je fais ce coup à chaque fois, et tout le monde s'y laisse prendre. Ca m'a permit de calciner des types plus costauds que moi par le passé, bordel si j'utilise cette feinte sur ce Rookie c'est que j'ai les miches ou quoi ? Et puis surtout, j'ai le mauvais pressentiment d'avoir vue sa tronche quelque part et elle ne m'inspire rien de très réjouissant.
          Qu'elle était donc cette sensation de satisfaction qui comblait l'esprit de notre jeune héros. Il semblerait qu'il était fier de ses actes. Il venait tout juste d'exécuter un fabuleux combat pour une cause noble. S'était une première pour notre jeune pirate, il y prendrai peut être goût. Une page de sa destinée venait d'être tournée, celle-ci était blanche comme la neige. Pour une fois, cette page n'était pas maculée de sang, le sang des ses victimes innocentes. Il souriait doucement au milieu du champ de bataille. Reyes se trouvait à proximité de lui, il était un peu essouffler. Al' sentait également une petite douleur dans son épaule droite, il semblerait que ce combat fut plus rude qu'il ne lui parut. Qu'elle honte pour notre jeune homme ! Il devrait rapidement reprendre l'entrainement afin d'être plus athlétique et plus résistant. D'un autre côté, on pouvait les comprendre étant donné qu'ils s'étaient battu seul contre un équipage entier. Il était rare de voir de telles prouesses, car habituellement dans une telle situation les deux héros meurt.

          Plusieurs corps de pirates gisaient sur le sol. Al' devait donc quitter légèrement le champ de cadavres, afin de ne pas trébucher sur l'un d'eux durant son prochain affrontement. Il s'écarta sur la droite et remarqua qu'un seul homme leur faisait encore face. Qui était-il ? Une aura meurtrière émergea de cet individu. L'homme se prénommait comme étant le capitaine de l'équipage. Il sous-estimait nos deux compères et semblait être sûr de lui. Il était également connu pour avoir la plus grande prime de East Blues. Al' ne put s'empêcher de s'esclaffer à vive voix. Il rangea sa lame et se mit également à applaudir. L'individu dégaina alors deux pistolets, mais ne tira point. Soudainement une force émergea de celui-ci et tel un petit coup de vent, un clou s'extirpa d'un de ses membres pour foncer tête la première vers notre jeune pirate. Al' eut le seul réflexe de bouger son crâne sur la gauche. A cet instant un courant d'air frôla sa joue. Il eut l'impression que toute sa mâchoire allait être emportée par la puissance de cet attaque surprise. Cet individu n'allait pas se battre à la loyale, parfais cela permettrai à Al' de faire comme bon lui semble. Il dégaina alors rapidement l'une de ses armes et tira trois salves. Durant ses détonations, il prit ses jambes à son cou pour se rapprocher au plus près du soit disant capitaine.

          Arrivé à quelques mètres de lui, il extirpa sa lame de toute ses forces et lui occasionna un coup tranchant au niveau de son abdomen. En appuis sur ses jambes, il était se désengagea rapidement de son adversaire. Ainsi il pourrait plus aisément contré une éventuelle riposte de sa part.


          Je me nomme Yukiji Alucard petit insecte et je suis le pirate le plus primé des quatre Blues. Ce n'est donc pas un vulgaire avorton comme toi qui va m'arrêter.

          Al' positionna alors sa main sur son fourreau, il avança légèrement et utilisa l'un de ses techniques favorites:


          Rashômon !!!

          Al' ouvrit de quelques centimètre son fourreau et le referma. Cette technique permet de dégainer rapidement son épée, de porter un coup et de la ranger. Mais ce capitaine avait-il anticiper une telle attaque ?
          • http://oprannexe.onepiece-forum.com/t773-yukiji-alucard-pride
          • https://www.onepiece-requiem.net/t118-yukiji-alucard-une-vie-un-but-un-hommetermine
          Respirant par accours rapides, afin d'éviter que la douleur qui me lançait au niveau du thorax ne se manifeste trop violemment, j'observais notre nouvel invité. Néanmoins, j'avouais volontiers ne pas être dans le meilleur de ma forme. Maintenant que l'engourdissement de la blessure était passé, la douleur pointait le bout de son nez. Qui plus est, l'introduction quelque peu longue de notre ami laissait encore plus la chaleur du combat se dissiper au profit de la souffrance de ce dernier. Le fait que ce prétendu capitaine n'arrive que maintenant, s'étant tenu à l'écart du combat, en disait long sur lui. Si je devais émettre un avis mêlant mes observations à son sujet ainsi que mon simple instinct et mon expérience de ce genre de situation, j'avancerai qu'il s'agissait de quelqu'un d'assez dur, calculateur, n'ayant que du mépris pour les plus faibles que lui, y compris les membres de son équipage. A écouter sa tirade, il semblait plus blessé dans son orgueil de voir ses hommes battus, que soucieux de leur sort. Le fait qu'ils se soient tous si joyeusement fait botter les fesses ne laissait pas transparaître autre chose qu'un écueil dans sa fierté, plutôt qu'un quelconque soulèvement de rage suite à l'état de ses camarades. En résumé, il était plus énervé de se voir ridiculiser, comme quoi l'image qu'il avait maintenant était celle du capitaine des tocards aux fesses rouges. Tout bon meneur d'homme aurait immédiatement pris part à la bataille aux côtés de ses soldats, afin de limiter les risques pour ces derniers. Cet humanisme dans le commandement, cet homme ne l'avait pas, et ne l'aurait sans doute jamais.

          Pour ce qui était de son talent combattif, je me doutais qu'il devait bien être plus fort que ses deux gardes maintenant à terre, ce qui n'était pas très bon pour moi étant donné mon état après la confrontation face à l'un d'eux. Néanmoins, peut-être était-ce l'instinct du guerrier, ou simplement la constatation de voir qu'Alucard était en meilleur état que moi, mais cet Allandro concentra son attention sur mon équipier de fortune, tout simplement parce qu'il semblait sentir que de nous deux, c'était lui qui possédait la force la plus grande. Bon instinct... mais mauvaise tactique. Définitivement, qu'il soit ou non puissant, ce pirate de bas-étage n'était rien d'autre qu'un idiot qui cachait son manque d'intellect derrière une force brute. N'importe quel combattant avec de l'expérience affirmerait qu'il est préférable d'éliminer les insectes nuisibles autour d'une proie avant de se concentrer uniquement sur celle-ci, à plus forte raison lorsque la proie est plus grosse que ce qui était prévu.

          Alors que le combat semblait enfin s'engager, Allandro brandissant de quoi faire feu, un léger temps mort se créa, lorsqu'il sembla qu'il n'allait finalement pas faire feu. A quoi jouait cet idiot ? Sur une déclaration qui se voulait sans doute amusante, il leva alors sa main pour laisser un projectile en émaner, frôlant très légèrement Yukiji qui n'eut pas vraiment de mal à esquiver cette légère sommation. Néanmoins, l'objet ainsi projeté traversa la rue derrière nous pour briser deux pilier de bois sur les quatre soutenant le réservoir d'eau de la ville. Lequel, ainsi déséquilibré, s'effondra dans un brouhaha plus qu'audible, laissant se déverser plusieurs centaines de litre d'eau devant lui. Le liquide ne tarda pas à se répandre sur une bonne centaine de mètres, à peine à une vingtaine de nous, avant d'être absorbé par le sol poussiéreux de la ville. Jetant un bref regard en arrière, je constatais que ce genre d'amusement de la part d'Allandro n'était pas à prendre à la légère. N'ayant aucun objet sur lui au moment de la projection, il y avait fort à parier qu'il s'agissait des pouvoirs d'un Fruit du Démon. J'affichais un léger sourire à cet instant, car si tel était le cas, étant donné le peu que l'on avait vu, je soupçonnais ce dernier d'être du même acabit que le mien, à savoir un créateur de projectiles. Si tel était le cas, je disposais d'un certain avantage tactique, me doutant pertinemment du genre de technique que pouvait utiliser notre nouveau compagnon de jeu. J'ignorais néanmoins quel type de jouet pouvait produire le capitaine, mais j'étais bien décidé à le découvrir, et ce plus rapidement qu'il ne l'aurait cru.

          Alors que je pensais à cela, j'observais le déroulement des hostilités, bien décidé à analyser ce pouvoir et ainsi lui trouver une quelconque parade. Revêtant mon Tenshi no Koutetsu, recouvrant mon corps entier d'une armure de plumes à densité renforcée, j'attendais patiemment. Alucard se rua alors sur notre opposant, lâchant quelques coups de feu pour se protéger alors qu'il courait dans sa direction. Une fois assez proche, il fit une déclaration assez solennelle qui ne m'étonnait nullement, avant d'entrer dans le vif du sujet, usant à nouveau de la même technique que précédemment. Pour un individu dangereux, on ne pouvait pas dire qu'il soit très original dans sa manière de combattre. Mais au moins, cela marchait, du moins jusqu'à présent. Dans le doute, et toujours avec la ferme intention de découvrir le pouvoir de notre invité, je tendis à mon tour la main vers lui, laissant plusieurs plumes se projeter en continue dans sa direction. S'il disposait véritablement des capacités d'un Fruit du Démon comparable au mien, alors sans doute viendrait-il à recouvrir les zones exposées de son corps comme je le faisais, nous dévoilant ses capacités une fois pour toute. Continuant à lancer des volées de plumes tout en restant immobile, je souriais légèrement, bien décidé à l'énerver encore plus que ne l'avait fait Yukiji, afin que sa colère ne le fasse commettre des erreurs que mon équipier saurait parfaitement exploiter.


          - Tu pensais réellement être si unique et si fort que cela ? Tu as devant toi un meilleur combattant que ta personne, et un autre disposant du même genre de faculté. Quel pitié de voir tes croyances et espoirs être aussi facilement brisés...

          Le rictus narquois, la voix hautaine feignant la pitié et la moquerie... c'était sans conteste ce qu'un homme aussi orgueilleux devait haïr par-dessus tout. Dans tous les cas, il viendrait à devoir cesser la pluie de plumes s'abattant sur lui. A l'instant où il se lancerait sur moi, cela permettrait sans aucun doute à Alucard de faire une percée significative, tant au propre qu'au figuré. La provocation et la nuisance devaient sans doute jouer avec les nerfs du pauvre Allandro que je ne plaignais pas vraiment... car c'était justement le but recherché.

          Spoiler:
            Malgré mon avertissement musclé qui causa plus de ravages que je ne l'avait prévu, ce type brun ne semblait pas disposé à se laisser démonter. Ma démonstration de force n'avait pas été suffisante puisqu'il sortit une arme à feu de sa veste et courut dans ma direction en me tirant 3 balles. Autant de projectiles qui ricochèrent contre ma peau qui se cloutait lors des impacts. Il ne l'avait pas vue mais à chaque tir j'avais créer une petite attaque cloutée discrète masquée par le bruit et la fumée qu'il produisait. Trois de mes clous devaient l'avoir atteints dans sa course. Ce n'est rien, un type comme lui n'en souffrirait pas mais à la longue mes clous enfoncés dans sa chair le gêneraient d'autant plus qu'il ne comprendra pas comment ils l'ont atteints. Le bretteur à mon niveau et sortit sa lame pour me trancher au niveau de l'abdomen. Bien que j'ai une solide carapace, la puissance de son coup me signalait bien qu'il valait mieux pour moi que je garde mes distances avec ce pirate. Je me jette donc sur le côté. Son attaque est d'abord puissante avant d'être rapide et il a prit son élan assez loin pour que je puisse prévoir sa trajectoire. Je me jette donc sur ma gauche et il frôle ma carapace en la faisant grincer. J'opère une roulade moyennement athlétique sur le côté quand ce petit trou du cul commence l'histoire de sa vie :

            Je me nomme Yukiji Alucard petit insecte et je suis le pirate le plus primé des quatre Blues. Ce n'est donc pas un vulgaire avorton comme toi qui va m'arrêter.

            A peine avait il terminer qu'il rangea sa la me, paradoxalement, il semblait préparer une nouvelle attaque. Je ne vais pas me laisser trancher sans broncher. Pris d'une panique soudaine, je prend mon ennemi au sérieux qui hurle le nom de sa prochaine technique.

            Rashômon !!!

            J'ai levé mes deux mains pour tirer une salve de clous afin de l'arrêter mais il est allé trop vite. Quelques clous l'ont atteints et ont dut ralentir sa course mais à son passage, bien que je me sois mis en avant pour qu'il touche mon épaule et non mon torse, je sens ma carapace transpercée. Une giclée de sang jaillit de mon épaule droite. La blessure n'est pas trop gravement profonde grâce aux pouvoirs de mon fruit. Il m'a bien eut mais je l'ai usé à petits feu en effet, ses attaques sont rapides précises et puissantes mais j'en ai découvert la faille. les trajectoires sont terriblement prévisibles. Ce gamin s'est retrouvé derrière moi et je sais précisément dans quel angle si bien qu'à peine ma blessure s'est ouverte qu je ne lui ait laissé aucun répits en laissant une vague de clous sortir de mon dos dans sa direction. A la fin de son mouvement, il recevra une petite surprise qui viendra s'ajouter aux 2 assauts cloutés précédents.

            Son corps doit déjà être en sale état. Ce combat m'a tellement absorbé que j'en ai oublié son pote toujours debout un peu plus loin. Contre toute vraisemblance, plusieurs projectiles me foncent dessus depuis sa direction. Je plonge en avant pour la deuxième fois je dois décidément avoir l'air d'un idiot mais instinctivement malgré mes incommensurables pouvoirs, je prend les leurs au séireux. je suis d'autant plus ridiculisé que je m'aperçois en échouant partiellement dans mon esquive que ce ne sont que des plumes. Solides et ferrailleuses certes mais projeté avec une puissance bien trop faible. Cet utilisateur du démon aurait donc un fruit similaire au mien mais son niveau actuel n'est pas comparable. Ce gamin ose me dire ceci :

            - Tu pensais réellement être si unique et si fort que cela ? Tu as devant toi un meilleur combattant que ta personne, et un autre disposant du même genre de faculté. Quel pitié de voir tes croyances et espoirs être aussi facilement brisés...

            Quelque chose monte en moi depuis mes entrailles et ce que je pensais être une nausée était un rire profondément ressortit. J'hurlais de ce rire imprévu à la vue de ces stupides gamins trop sures d'eux.

            -Byuhuhahuahuahuahua ! Ne vous foutez pas de moi bande de Rookis prétentieux ! Vous êtes aussi légers que ces frêles plumes que tu viens de m'offrir. Je vois bien que vous n'avez pas assez bouffé de vagues et que vos voyages ont tous étés trop courts. Vous ne savez strictement rien du monde dans le quel vous êtes destinés à mourir. J'ai été sur Grand Line, des ramassis de gamins imprudents comme vous j'en ai croisé beaucoup et les fonds des océans sont chargés de leurs dépouilles ! C'est terminé, je n'en peut plus de vos face de marmots. Sayonara ...

            Je suis sérieux. Je ne peux pas blairer les mômes imbus. La mer et notre monde mérite d'être pris au sérieux. Je vais leur enseigner ceci au moins avant de les achever. Je lève mes bras pour exécuter ma technique la plus ravageuse. D'un coup, mon corps se transforme en d'innombrables piques qui sont les têtes des clous qui me constituent. Une salve gigantesque et répétée propulse dans toutes les directions des centaines de clous en d'interminables rafales. Ces deux enfants sont morts ...
              Al' courait droit sur son adversaire tout en tirant plusieurs salves de ses armes. Il était enfin à proximité de celui-ci pour opérer avec sa lame. Al' décocha un grand coup sur son adversaire. Sa lame transperça l'épaisse armure du capitaine qui fut touché au niveau de l'épaule. Al' était ravis de cette attaque, mais le problème vint qu'il était dans l'angle de l'individu. Le capitaine comprit rapidement que Al' était à sa merci et utilisa l'une des ses techniques. Alucard n'avait aucunement réfléchis à une quelconque retraite, pas le choix sur ce coup il devrait improviser. Il prit directement une grande impulsion sur ses pieds afin de s'envoler dans les airs. Cela lui permit d'éviter la majeur partit des projectiles, mais certains vinrent tout de même le toucher. Pour l'instant la douleur était tenable, enfaite il ne la sentait quasiment pas. Mais cet homme était tout de même terrifiant. Al' commençait à souffrir de ses combats passés. Le fatigue imprégnait tout son corps et ses muscles devenaient de plus en plus raide. Il ne fallait pourtant pas baisser les bras, avec l'aide de Damien il arriverait à vaincre se dernier obstacle. Enfin il l'espérait de tout son coeur, car dans le cas contraire il serait sous un lâche soit mort. Il ne pouvait mourir contre un être aussi abjecte que celui-ci ! Cet homme était cruel et il ne méritait plus d'arpenter les chemins de ce monde. Al' devait mettre fin à son longue série de meurtres. Cela sonnait un peu faux pour notre jeune pirate, lui qui avait mis fin à tellement de vie et sans aucune raison valable.

              Puis une douleur vint le quérir dans son avant bras droit, puis plusieurs autres émergèrent un peu sur tout le corps. Il avait donc été touché, mais quand ? Quel était ce pouvoir ? Cet homme n'était pas un amateur, il lui faudrait être plus vigilant à l'avenir. Mais sa seule faculté résidait au corps à corps, il n'avait donc pour l'instant aucune autre alternative. Quelle connerie d'avoir défendu ce village ? Non, il ne fallait pas penser aussi négativement ! Il était là pour racheter ses fautes passées et il savait que cela ne serait pas simple. Il devait donc prendre son courage à deux mains et continuer le combat jusqu'à que la mort vienne quérir l'un des deux adversaires. Pour l'instant ses clous ne le gênait plus qu'autre chose, mais un coup bien placé pourrait lui être fatal. Le corps humain était très fragile et son anatomie était vraiment très complexe. Tout était lié en un seul et même être, il suffisait d'un défaut pour que tout le reste ne fonctionne plus. Il opta par la suite à une nouvelle approche et se rapprocha de son compagnon d'arme du jour. Reyes avait également des dons, s'était maintenant à son tour de passer devant. Al' lui n'avait aucun moyen de protéger son corps contre de telles offensives. Par la suite il arracha plusieurs clous de son corps. Il perdait un peu de sang, mais les endroits étaient souvent stratégique car ils ne tarderaient pas à gêner notre jeune homme. Il souffrait au niveau de l'avant bras droit, de son épaule gauche et d'une jambe. Pas simple pour manœuvrer maintenant. Il dégaina son fourreau, qu'il empoigna fortement dans sa main libre. Les armes à feu n'avaient aucun effet sur lui, autant donc passer directement aux choses sérieuses. Puis l'individu prit la parole.

              -Byuhuhahuahuahuahua ! Ne vous foutez pas de moi bande de Rookis prétentieux ! Vous êtes aussi légers que ces frêles plumes que tu viens de m'offrir. Je vois bien que vous n'avez pas assez bouffé de vagues et que vos voyages ont tous étés trop courts. Vous ne savez strictement rien du monde dans le quel vous êtes destinés à mourir. J'ai été sur Grand Line, des ramassis de gamins imprudents comme vous j'en ai croisé beaucoup et les fonds des océans sont chargés de leurs dépouilles ! C'est terminé, je n'en peut plus de vos face de marmots. Sayonara ...

              Le pirate leva alors ses bras vers le ciel et de nombreux piques apparurent sur tout son corps. Al' n'avait pas d'autre choix, il lui fallait utiliser son compagnon pour ne pas finir à l'état de cadavre de fer. Soudain un dôme de plumes vint recouvrir les deux individus. L'impacte des clous résonnait fortement dans les tympans de notre jeune héros. Telle la pluie qui tombe, l'attaque du capitaine retombait lourdement sur nos deux jeunes Rookis. Al' souriait doucement, il avait déjà un plan d'attaque. Sur ce coup, il allait faire des dégâts non négligeables. Il suffisait que Damien marche avec lui. L'offensive du vieux roublards dura plusieurs minutes. Puis se fut le calme absolut, une telle attaque devait surement l'avoir épuisé. Il serait vulnérable durant un cour laps de temps. Cela devrait être suffisant pour créer une ouverture. Mais ces probabilités pouvaient facilement s'avérer fausses. Al' se mordait les lèvres, cet homme commençait vraiment à lui taper sur le système. Puis il prit la parole et discuta de son plan avec son partenaire. L'homme acquiesça et le dôme partit en fumée. Al' sortit comme une bille en direction de l'homme. Il avait récupéré une planchette sur le sol, il fallait faire avec les moyens du bords. Sa vie ne dépendait sur ce coup !

              Al' fonçait à grande enjambée vers le capitaine. Reyes lui devait le couvrir d'une manière comme d'une autre. Il lui fallait cette couverture sinon tout tombait à l'eau. Hélas sa jambe commençait à le faire souffrir. De plus son bras directionnel était également touché, il lui faudrait être encore plus précis sur ce mouvement. Cette fois-ci se serait un coup ascendant, enfin il n'était pas encore certain mais il y avait de forte chance que ce soit cette option. L'homme n'était plus qu'à quelques mètres de lui. Al' était concentré sur sa cible, il ne pouvait le quitter des yeux. Un nuage vint masquer la lueur du soleil. A cet instant Al' venait de trouver une nouvelle option en cas d'échec. Bien sur il lui faudrait survivre à cette offensive voir à la contre attaque de l'utilisateur de fruit du démon. Plus qu'un ou deux mètres. Damien devait encore être en couverture. 3, 2, 1, ... Go ! Reyes devait être rentré en action. Le capitaine devait surement être à nouveau concentré sur notre jeune pirate. Al' souriait à nouveau. Il lâcha sa planchette et sortit un couteau d'une de ses poches. Cette fois-ci, il allait donner tout ce qu'il avait. Il amassa une grande quantité d'énergie dans son biceps et décocha un grand coup ascendant sur son adversaire. Mais son coup était subtile, car il décocha en même un coup avec son bras gauche. La lame du couteau partait directement dans la carotide du vieux loup de mer. Sur ce coup, Al' était impatient de voir sa réaction.
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              Continuant d'envoyer en continue le maximum de plumes que je pouvais dans la direction du capitaine pirate, j'attendais de sa part une certaine réaction vis-à-vis de ma tirade. Avec un peu de chance, il se mettrait assez en colère pour commettre une erreur suffisamment grande qui lui coûterait la victoire. Néanmoins, sa réaction ne fut pas véritablement celle que j'avais espéré. Plus que tout autre chose, au lieu d'un quelconque hurlement primaire, c'était un rire tonitruant qui émana de la bouche du mastodonte. Mais même si cela n'était pas ce que j'avais anticipé, je devais avouer que c'était encore mieux. La longue tirade du "vieux loup de mer" était on ne peut plus facile à comprendre. Derrière ce rire pour le moins atypique se cachait une certaine colère, comme je l'avais désiré, mais également un complexe de supériorité encore plus grand que je ne l'aurais cru. A ces yeux, Alucard et moi n'étions que des moucherons qu'il pensait pouvoir balayer d'un seul geste. Quant à la colère, celle-ci provenait sans doute du fait que malgré tous ses mouvements de bras, coups de journal roulé et chaussures frappant les murs... les moucherons en question continuaient de graviter autour de lui en tirant la langue et montrant leurs fesses pour le narguer. Il faut dire que même si la force est plus grande de son côté, ne pas réussir à abattre ce qu'il prenait pour des insectes devait être potentiellement énervant.

              Je baissais ma main en cessant mes attaques à répétition, sachant très bien que les mots de notre invité indésirable allaient sans doute donner suite à une démonstration de force qui se voudrait des plus violentes. Après tout, si les méthodes conventionnelles ne marchent pas, le réflexe pour un individu manquant cruellement de patience comme Allandro, était de chasser les mouches avec un bazooka. Inutile d'être un expert dans la lecture des expressions du visage pour en arriver à cette conclusion. Notre arsouille comptait frapper, et frapper fort ! Si de mon côté, je pensais ne rien avoir à craindre, je réalisais que ce n'était pas véritablement le cas pour Alucard. Certes, les capacités du Fruit Séraphique pourraient me protéger contre les offensives de notre pirate, mais je doutais que Yukiji n'ait sous ses vêtements une cuirasse d'acier. Cependant, je me demandais en quoi allait pouvoir consister l'offensive ennemie. Selon toute vraisemblance, le capitaine pirate n'avait fait rien d'autre que d'utiliser son mystérieux pouvoir. Il y avait donc fort à parier qu'il soit de ceux qui usent et abusent de ce dernier, misant trop de confiance en celui-ci et oblitérant toute autre forme d'affrontement.

              Mes yeux s'écarquillèrent brutalement lorsque je le vis se tenir droit, raide comme un piquet, les bras levés. Cette posture... ça n'était sûrement pas pour baisser son pantalon et crier "Pudding". Cette manière de ce tenir m'était assez familière à dire vrai. J'utilisais la même lorsque je déclenchais les pouvoirs de mon fruit autour de moi, dans un Hane Hane no Tatsumaki dont j'étais le centre. Malheureusement, je doutais fort du fait que notre ami n'aille juste balancer quelques plumes. D'un geste qui tenait plus du réflexe conditionné par l'esprit d'équipe, je déployais mes ailes pour arriver devant Alucard, faisant dos à l'ennemi lorsqu'il lança son imposante salve meurtrière de projectiles pointus. Mes ailes étaient repliées de manière à faire bouclier, tandis que j'essayais de maintenir un niveau de résistance suffisant pour nous protéger, moi et mon coéquipier. Néanmoins, le combat précédent m'avait déjà trop épuisé, et je sentais mes forces décliner au fur-et-à-mesure que les clous venaient mitrailler mes ailes. La puissance de projection d'Allandro était nettement supérieure à celle que j'avais à l'heure actuelle. Il y avait fort à parier que son couplet sur sa grande expérience était loin d'être du pipeau. Je sentais à chaque impact le choc violent, manquant de me faire chuter.

              Telle une pluie létale, les attaques continuent arrachaient à chaque contact de plus en plus de mes précieuses plumes, parfois par pans entiers. Au bout d'à peine une demi-douzaine de seconde, ma première paire d'ailes avait disparue, ayant été pratiquement pulvérisée et disséminée aux quatre vents. La seconde ne tarda pas à suivre et, tout en me concentrant du mieux que je le pouvais, je tentais d'écouter les paroles de Yukiji. Ce dernier m'exposait son plan comme si nous prenions le thé alors que... Hé mon gars, je ne sais pas si tu remarques, mais là, je suis en train de déguster sévèrement ! Trop concentré pour lui parler de vive voix, je fis un geste de tête pour lui montrer mon approbation concernant son plan d'attaque, tout en serrant les dents, sentant que le dernier rempart entre moi et la vague meurtrière n'allait pas tarder à céder à son tour. Poussant un gémissement qui tenait à la fois de la douleur et du râle de concentration, mes deux dernières ailes volèrent d'un seul coup en éclat, laissant une explosion de plumes qui disparurent rapidement me laisser en proie à l'offensive d'Allandro. Néanmoins, je ne devais pas laisser Alucard se faire toucher. Il était le fer de lance de notre plan d'action, et le seul avec véritablement assez de force pour terrasser le pirate qui nous faisait face. Je restais dos à ce dernier, juste devant mon équipier, tendant les bras pour éviter qu'un projectile perdu ne l'atteigne, laissant mon corps être la proie des attaques ennemies.

              Je sentais alors plusieurs clous s'enfoncer dans mon dos, perforant jusqu'à mon armure, celle-ci ayant pratiquement disparue en même temps que mes ailes. Chaque pic qui s'enfonçait dans mon corps laissait derrière lui une vive douleur. Mais je ne devais pas céder, pas encore. Évitant de crier ma douleur, je serrais les dents, n'ouvrant alors la bouche que pour cracher une gerbe de sang qui tomba aux pieds de Yukiji. Bon sang... ce n'était pas bon... je commençais à ne plus sentir mes jambes. Je chutais... lentement, vers l'avant, sous la pluie de coups. Mais allez savoir, peut-être était-ce une manifestation de ce que certains nomment l'esprit du guerrier, ou une simple réminiscence de tout ce qui m'avait jusque-là donné la volonté de continuer à avancer, mais pourtant, mon pied droit bougea de lui-même, se plaçant devant moi, mon genou se fléchissant alors que je m'appuyais dessus pour faire cesser ma chute. L'offensive d'Allandro continuait, et une nouvelle salve de clous vint perforer mon corps. Cette dernière attaque me fit alors tomber au sol. Je sentais la douleur parcourir tout mon dos, ainsi que l'arrière de mes jambes. Si je n'avais pas baissé la tête en tenant cette position en croix précédemment, sans doute aurais-je fini par rendre l'âme en voyant celle-ci perforée de toute part.

              Un long filet de sang coulait le long de ma bouche. Sur le sol poussiéreux de la petite ville, j'étais là étendu, ne pouvant constater les dégâts qu’avaient générés les attaques continues du forban. Les bâtiments n'avaient plus de vitres, les deux bâtisses situées de part et d'autre du pirate s'étaient effondrées, le bois ayant cédé à cause de la puissance de projection de ses attaques, alors que le reste des édifices étaient parsemés de clous. Je voyais ma vie défiler devant mes yeux à vitesse grand V, ce qui, en général, est loin d'être bon signe. Bordel, voilà que ma vue se trouble et que je distingue à peine Alucard en face de moi. Bien que flou, je peux constater qu'il est encore entier. Au moins, j'aurai réussi à lui éviter le trépas... mais qu'est-ce que je viens de penser moi ? "Au moins" ? Comme si j'allais mourir... suis-je réellement si défaitiste ? En plus de cela, je n'ai pas le droit d'abandonner maintenant... pas alors que les gens de cette ville comptent sur nous pour les protéger. Pas alors que plusieurs peuples souffrent et attendent d'être libérés. Des clous partout dans le dos ? Peuh... j'avais connu pire chez les nobles de Mariejoa ! Bon sang, qu'est-ce que je fiche étendu par terre ! Si seulement je pouvais encore sentir quelques forces dans mon corps. Ce n'était pas comme si je n'avais jamais été sur le point de mourir. Comment avais-je fait pour m'en sortir avant cela...


              Alors que je me posais cette question, la réponse me vint tout naturellement à l'esprit. Dans tout ce brouhaha qui s'estompait autour de moi, comme si plus aucun son extérieur ne pouvait m'atteindre, comme si j'étais en train de mourir... je finis finalement par l'entendre. Un son électrique, battant en rythme. Faible au début, plus je me rendais compte de sa présence et plus il s'amplifiait. Comme pour me montrer que rien n'était encore fini, que le concert était loin d'être fini, j'entendais ce son s'amplifier de plus en plus, comme si cette musique cherchait à me botter les fesses pour me pousser à me relever. Sans vraiment que je ne m'en rende compte, mon corps se contracta au moment où j'entendais la guitare débuter le véritable morceau en trombe. Cette musique... c'était grâce à elle que j'avais survécu tout ce temps, c'était elle qui m'avait toujours poussé à me relever quoi qu'il arrive. Plus qu'une simple chanson, il s'agissait du rythme de ma propre vie. Peu importait les difficultés rencontrées, j'avais toujours entendu résonner ce son dans mes entrailles. Ce son m'avait toujours donné la volonté suffisante pour ne jamais baisser les bras. Peu importaient les épreuves par lesquelles j'étais passé, ce rythme entraînant m'avait toujours poussé à me dépasser... et je ne comptais pas arrêter tout cela aujourd'hui. Alors que je gisais sur le sol, j'avais en mémoire le visage des habitants de cette ville qui me revenait, ainsi que celui de mon équipier. Bien que pirate, il n'avait pas hésité à risquer sa vie pour défendre de parfaits inconnus. M'évanouir maintenant reviendrait à l'abandonner. Tant qu'il m'était encore possible de respirer, je devais continuer à combattre.

              Mes doigts se crispèrent sur le sol, éraflant la terre poussiéreuse pour finalement se refermer, laissant mon poing se serrer. Malgré le sang qui envahissait ma gorge, je pris une profonde inspiration, sentant le liquide visqueux entraver ma respiration, alors que les blessures à mes côtes me lancèrent de nouveau. Mais tant que j'avais mal, cela voulait dire que j'étais encore en vie, et encore conscient. Levant mon poing droit, je l'abattis sur le sol au niveau des premières phalanges, afin de m'en servir comme appui, tandis que j'essayais de me relever. Mon avant-bras gauche se plaça sous mon torse, me servant également à surélever la partie supérieure de mon corps. Levant la tête, je regardais Alucard et lui fis brusquement signe d'y aller en faisant aller mes yeux sur le côté. Les prochaines secondes seraient sans nul doute celles qui clôtureraient ce combat. Dans tous les cas, si je me relevais dans mon état, il y avait de grands risques que mes plaies s'ouvrent encore davantage. Si je me redressais, ce serait pour la dernière fois avant un long moment, car le sang que j'avais déjà perdu laissait planer sur moi le risque d'un évanouissement imminent. Même si ce n'était que pour dix secondes, il me fallait rester conscient.

              Yukiji parti alors comme une balle de fusil vers le forban, tandis que de mon côté, je me relevais, me retrouvant à genou, me tournant alors légèrement pour apercevoir Allandro. Posant ma main droite au niveau de mon coude gauche, je brandissais le poing vers lui. Aussitôt, une volée de plumes résistantes se dirigea vers lui en continue. Il s'agissait de mes dernières forces, il me fallait les utiliser de manière réfléchie. Si auparavant, j'avais attaqué tout son corps, là, je dirigeais mon assaut uniquement vers son faciès, faute d'énergie. Qui plus est, j'avais pour principal objectif de l'empêcher de discerner les actions d'Alucard. Plus que son visage, je visais plus précisément son regard. Tout en continuant ma croisade désespérée dont je savais pertinemment qu'elle manquait de puissance pour percer les défenses de ce monstre, je relevais successivement un genou, puis le deuxième. Les clous enfoncés dans mon dos me faisaient souffrir le martyr, mais je me concentrais sur mon attaque... ma dernière attaque. Plus je lançais de plumes, qui au final, n'avait plus qu'une consistance normale malgré la force de projection, et plus je me concentrais pour en lancer davantage. A la manière d'une flamme qui devient plus forte avant de s'éteindre, je mettais mes dernières forces dans cette entreprise qui n'avait pour but que de gêner magistralement Allandro. Criant de toutes mes forces comme pour me maintenir éveillé, alors que ma vue se troublait de plus en plus, ce fut avec un excellent timing que je fis cesser la pluie d'ornements séraphiques, à l'instant même où mon équipier arriva au niveau du forban pour tenter de l'occire.


              Un Inconnu [Pv Damien Reyes] Evilrebornbyfuyumine87d

              La suite ne dépendait que de cette unique combinaison d'assauts, car pour moi, le combat était terminé. Un instant après que j'eus cessé de me vider de mes forces en finissant mon offensive, je sentais toutes mon énergie disparaître, ma vue se couvrant d'un voile noir alors que je sombrais dans les Ténèbres. Mon corps tomba à nouveau sur le sol poussiéreux, brisant le silence qui suivi l'attaque d'Alucard, soulevant un léger nuage de poussière. Bien qu'inconscient, j'espérais que cette dernière tentative avait porté ses fruits. Le timing avait joué un grand rôle et j'osais attendre de mon équipier de fortune qu'il ait été plus productif que ce que j'attendais, n'ayant pas porté un simple coup prévisible, mais bien une feinte comme il me l'avait annoncé un instant plus tôt. Les yeux fermés, je reposais alors paisiblement par terre, étendu de tout mon long, avant que le sang ne teinte complètement le dos de mon manteau, chaque impact de clou ayant généré un saignement abondant. Bien que non-croyant, en mon fort intérieur, je priais pour que Yukiji ait réussi... non seulement pour moi, mais aussi pour tous les habitants de cette ville.
                Les clous ricochèrent durant de longues minutes sur la protection du révolutionnaire, mais à ce rythme il ne tiendrait plus longtemps. Al' courrait à grande enjambée vers son ennemi, sa cible. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Reyes qui avait offrit son corps comme défense. Il ne lui avait jamais demander un tel sacrifice et pourtant ce jeune garçon venait peut être de donner sa vie pour Al'. Il ne l'oublierait jamais et de ce faite il ne perdrait pas face à cet homme. L'individu continuait de ce défendre comme il le pouvait, mais Al' avait réussit son coups. Son attaque ultime n'avait pas eut l'effet escompté et il perdrait la vie sous peu. Cet idiot s'était que trop joué des deux gaillards, il courrait donc droit à sa propre perte. il s'était trop reposé sur son fruit du démon, une faute très grave. L'arrogance et la narcissisme sont souvent deux facteurs qui peuvent vous coûter la vie dans un combat. Il ne faut jamais sous-estimer un ennemi tel qu'il soit, mais cela reste tout de même une des tâches les plus compliquées de la vie humaine. L'homme est par nature un loup pour l'homme. Il désire toujours avoir plus de pouvoir et surtout il désire toujours ce que les autres possèdent et que lui n'a point. C'est ainsi que l'on commença à s'entre tuer pour des conneries. Al' passa rapidement ses pensées pour se concentrer son son principale objectif: la mort du capitaine pirate. Reyes venait de débuter le plan, une nuée noirâtre de plumes fonçait droit sur leur adversaire commun. Al' ce trouvait à quelques mètres de lui, son attaque serait la dernière. Les plumes ricochaient sur la protection du barbare, mais certaines d'entre elles passèrent à travers sa défense. Deux d'entre elles vinrent finir leur course dans l'une de ses jambes. Puis une dernière vint se loger dans le flan gauche de l'individu. Celle-ci perfora son poumon et brisa plusieurs de ses côtes. Il était mal en point et du sang coulait abondement de ses plaies. Al' avait le sourire aux lèvres, leur était venue l'heure de ce quitter.

                Le capitaine esquiva la lame de son couteau en sacrifiant son avant bras. La lame transperça aisément la chaire et lui brisa l'os. Mais le second coup était bien trop rapide et précis pour qu'il puisse tenter quoi que ce soit. Il était très mal en point et la douleur pulmonaire lui serait fatale. Il ne réussit rien contre la seconde offensive de notre jeune Al'. Il ne put que écarquiller les yeux sous la douleur de la lame. Son abdomen fut littéralement transpercé par le katana de Yukiji. Il venait de lui broyer la cage thoracique, l'individu était mort sur le coup. Aucun gémissement, seulement une grande grimace sur son visage alors que son âme ce faisait emporter dans les abysses. Al' était comme cet homme il a peut de temps, hélas tout le monde n'a pas la chance d'être sauvé. Al' avait donc du prendre le rôle du bourreau afin de lui faire quitter ce monde. Il sait très bien que cet homme allait l'attendre en enfer, il ce devait donc de tout faire pour racheter ses pêches et surtout pour ne pas le rejoindre à son tour. Il avait livré bataille pendant plusieurs heures, ses jambes commençaient à trembler. Sous l'effet de la pression il tomba à genoux, mais réussit à ce retenir sur ses bras usés et blessés. Il avait encaissé pas mal de coup et autre attaque de la part de ce cadavre, mais une seule chose persistait dans son esprit: Damien ! Il roula sur le dos et s'approcha de lui en rampant. Le jeune révolutionnaire était dans un profond sommeil, il dormait le sourire aux lèvres. Al' sourit et se releva tant bien que mal. Il prit le jeune compagnons d'armes sur le dos et partit en direction du centre ville.

                Là ils furent rapidement prit en charge par les citoyens de la citée. Plusieurs médecins et docteurs vinrent s'occuper d'eux, ils avaient une dette et comptaient bien la payer en leur permettant de rester en ce monde. Certes c'était pas le top de vivre une vie misérable, mais on ne peut laisser mourir ses sauveurs. La ville avait tout de même un peu souffert du combat entre les deux forces. Par chance la majeur partie de la ville avait été préservé des assauts de l'équipage pirate. Al' ce réveilla quelques heures plus tard, il avait déjà récupéré. Il avait l'habitude de finir dans des états pas possible, mais on lui conseilla tout de même de rester allongé encore quelques temps. Il écouta et attendit le milieu d'après midi. A cet instant, il prit une simple cape et se camoufla du mieux qu'il put. Tirant une ficelle et rejoignit un office marine pour y amener le corps du défunt pirate. Il était encore reconnaissable et Al' prit comme identité un chasseur de prime. A un moment, il crut être découvert, mais par chance ce n'était qu'une simple erreur de jugement. Al' transpirait grandement, s'il était découvert avec ses blessures il serait surement exécuter dans les heures qui suivent. Par chance, les marines ne furent guère attentif à ses gestes et mimiques. Ainsi Al' put quitter l'office, les bras charger de berrry's. Il n'avait jamais eut une telle somme et pour l'instant il ne savait même pas quoi en faire. Certains ce serait surement enfuit avec toute la récompense, mais Al' était devenu quelqu'un de respectable. Il divisa le tout en deux et le posa au pied du lit où dormait Reyes. Cette bataille lui avait coûter chaire, mais le jeu en valait la chandelle. Il regarda une dernière fois en arrière, avant de quitte l'île les gains en mains. Il reviendrait surement un jour ici, une retraite en ses lieux serait surement très bénéfique pour notre jeune pirate. Il était maintenant temps pour lui de rejoindre les Nigawarai's, il espérait qu'un jour il recroiserait la route de ce jeune révolutionnaire. Espérons juste qu'il n'est pas à dégainer sa lame face à celui-ci.
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                Je n'aurais pas vraiment su dire combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais chuté. Mais le fait que je me réveille était déjà une preuve en soi de la victoire qu'Alucard et moi avions obtenue face au capitaine Allandro. J'ouvrais les yeux, découvrant le plafond d'une bâtisse qui me rappelait étrangement un hôpital. L'odeur qui se dégageait de la pièce, son caractère austère, le bruit des machines qui évaluaient le rythme cardiaque. Tout cela me fit comprendre dès mon réveil que j'étais toujours dans la petite ville qui venait d'échapper au carnage. Quant à mon état, je sentais mon dos qui me lançait toujours autant. Néanmoins, j'aperçus sur ma table de chevet une bassine en métal dans laquelle reposaient plusieurs dizaines de clous en acier. Étant donné la quantité de sang qui se trouvait sur ces derniers, il était aisé d'affirmé qu'il s'agissait de ceux qui avaient été extraits de mon dos. Tournant ma tête dans l'autre direction, j'aperçus alors mes effets personnels disposés sur une chaise. Mon manteau à capuchon avait été changé, l'ancien étant en trop mauvais état pour être juste rafistolé. A côté de la chaise, sur la table de chevet, je vis un vase en céramique dans lequel des fleurs fraîches avaient été disposées.

                Désireux de me redresser, je sentais une douleur lancinante se manifester là où j'avais été blessé au cours de l'affrontement. Soulevant lentement mes draps, j'aperçus alors plusieurs bandages assez serrés au niveau de ma taille, sans doute pour soigner mes côtes fêlées. J'étais cependant assez gêné de constater que l'on avait autant pris soin de moi, n'étant pas très à l'aise avec ce genre de traitement. Il fallait bien avouer que la plupart du temps, j'étais pourchassé avec des fourches et des torches. Lorsque l'on avoue être révolutionnaire et appartenant à l'organisation la plus dangereuse de ce monde, il est rare d'être accueilli en héros, excepté dans les patries que l'on a libéré. Autant dire que vu l'état de l'Armée Révolutionnaire à l'heure actuelle, c'était loin d'être chose courante. Poussant un profond soupir, je fermais les yeux, bien décidé à en profiter tout de même un peu. Après tout, j'avais quand même besoin de repos après un tel combat. J'ignorais cependant combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais sombré dans un sommeil profond.

                Cherchant un peu partout dans la chambre éclairée par la lumière du soleil qui passait à travers la vitre, je passais outre la coupe de fruits frais et me concentrais plutôt sur le journal déposé sous celle-ci. En l'ouvrant, je constatais que l'évènement avait été répertorié par le journal. Pris d'un soudaine crise de panique à l'idée que la Marine puisse débarquer ici à tout moment pour m'embarquer, je finis par retrouver mon calme en voyant qu'il s'agissait d'une gazette locale. Visiblement, il n'y avait pas eu de victimes parmi les civils. Une chance que ces derniers aient suivi ma consigne leur indiquant de se réfugier à l'autre extrémité du village lors de l'attaque. Même si quelques récalcitrants avaient refusés, apparemment, seuls des dégâts matériels étaient à déplorer. Je fus soulagé en lisant ces nouvelles, car indubitablement, elles témoignaient du succès de la dernière offensive conjointe entre moi et Yukiji. Baillant à m'en décrocher la mâchoire, je m'étirais, jusqu'à faire craquer mes articulations encore fragiles, ce qui me laissa émettre une exclamation de douleur assez intense.

                Je savais néanmoins que je ne pouvais pas demeurer sur cette île trop longtemps après tout le raffut provoqué. D'ici peu, peut-être qu'une escorte Marine viendrait constater l'ampleur des dégâts. Dans ce cas, mieux valait que je file avant que tout l'archipel ne soit encerclé par des navires de guerre. En me relevant, je constatais la présence d'une épaisse mallette juste devant mon lit. Toujours relié aux moniteurs de santé, je m'avançais vers celle-ci avant de me rassoir dans mon lit après l'avoir saisie. Ouvrant celle-ci, je haussais un sourcil perplexe en constatant la jolie somme qui se trouvait dedans. Il y en avait pour plus de sept millions de Berrys après un rapide décompte. Sans doute s'agissait-il de la prime pour le capitaine Allandro. Je me demandais alors comment Alucard avait pu obtenir l'argent sans se faire passer les menottes aux poignets. Après tout, il avait la prime la plus grande de tous les Blues et était assez célèbre pour ce simple fait. Réussir à extorquer l'argent du Gouvernement Mondial avec un tel handicap relevait d'un niveau de chance pour le moins exceptionnel.

                Cherchant dans les tiroirs de ma table de chevet si je ne pouvais pas trouver de quoi écrire, je rédigeais un petit mot, avant de me lever et d'enrouler deux millions et demi de Berrys dans mes draps. Les dégâts subis par la ville avoisinaient le million et demi et, je devais avouer que, bien que nous l'ayons sauvée d'un pillage, tout cela n'aurait pas eu lieu si Alucard et moi-même avions laissé les choses se dérouler sans notre intervention. Certes, une fille de Marine aurait probablement été violée, peut-être même le père de celle-ci se serait-il lancé dans une vengeance futile qui l'aurait conduit à la mort... non, en définitive, je savais que nous avions fait le bon choix. Mais je me sentais tout de même coupable de la tournure qu’avaient prises les choses. Voilà pourquoi je laissais également un petit supplément comparés à l'estimation des dégâts, le tout avec un mot exprimant ma gratitude pour le soin que les habitants m'avaient porté après le combat. Je signais le tout de mon nom que ces derniers ignoraient sans doute, à savoir Reyes Damien, officier révolutionnaire en chef.

                Débranchant alors les fils reliés aux moniteurs, je laissais ces derniers s'affoler, ne sentant plus mon rythme cardiaque. J'entendais alors à l'autre bout du couloir les médecins et infirmières qui se précipitaient dans la direction de ma chambre, alors que j'ouvrais la fenêtre. Au final, je déployais une paire d'ailes pour m'envoler en direction de la base Révolutionnaire la plus proche, pour y prendre un repos sensiblement plus sécurisant. J'avais tout de même gardé le reste la prime en ma possession et je devais déposer cela à mon coffre assez rapidement. Tout en m'envolant, je vis que les travaux de rénovation avaient déjà commencé. J'avais sans doute dû m'endormir pendant plus de quatre à cinq jours. Vue du ciel, la vie dans le petit village semblait reprendre son cours avec un entrain renouvelé, ce qui me fit assez chaud au cœur et me laissa afficher un sourire à peine perceptible, tandis que je volais en direction de ma prochaine destination.