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Le premier jour du reste de ma vie [LKDL].

♫ ~ Apocalyptica.

Partout ou son regard se pose, il n'y a que ruine. Des bâtiment qui dégueulent de pavés, des pavés perchés sur les toits, des cadavres jonchent le sol. Il boite, il a mal. Chaque pas est souffrance. Tout son être n'est que souffrance. Partout ou son regarde se pose, il n'y a que ruine. Et son corps ressemble à une épave. Les rues de Goa la nuit passées sont devenues pire que des coupe gorges. Les nobles et les bourgeois toujours barricadés derrière leur barreau dorée se délectent du spectacle ; Les rats s'entre-dévorent, n'ayant pas voulu quitter le navire et les pauvres souffrent. Rien de nouveau sous le soleil de Dawn, si ce n'est une diminution drastique de sa population. Les rues sont désertes le jours, et les caniveau débordent de sang des victimes la nuit, quand vient l'heure du crime. Il regarde ce paysage, et y puise du courage ... Toujours en vie. C'est ce qui importe le plus non ? Il serait tout temps de se poser des question une autre fois, un autre jour, sous un astre plus clément que le soleil, qui faisait bouillir le peu de sang qu'il restait dans son crâne. Il n'est ni solaire, ni lunaire cet homme là. Cette carcasse qui ne marche encore que par un miracle ; Celui de l'espoir, cette petite étincelle de vie qui restera toujours  nichée quelque part. Il le sent dans ses tripes, il l'avait senti plusieurs fois même. Que ce soit la douleur, l'euphorie de la survie, ou bien l'instinct, chacun à leur tour il avaient illustrés les bienfait de la nature humaine. Celle qui se rapproche le plus de la bête, celle qui reste car elle est primaire, pas une de ses réactions métaphorique ayant été obtenu d'une philosophie alambiquée. C'est ce qui prend racine au plus profond de nous qui nous définit, et qui peut nous rendre plus fort. Il suffit de croire en son potentiel.

La rue faisait exactement huit cent quatorze pas, détroussée de ses pavés par une volée de boulet, elle devenait presque une montagne infranchissable. Je lève la jambe. Des débris jonchaient la rue, rendant impraticable les routes de la ville basse, offrant un répit inattendu aux ennemis du gouvernement. La pose en douceur. Une douleur sourde s'empare de ma cuisse gauche, d'ou je sens pulser le sang et la vie. Tant que ce morceau de métal restera fiché dans ma cuisse, je pourrais éviter le pire, alors je prie pour pouvoir rester debout. Je lève la jambe droite à son tour. Douleur. Devant moi une carcasse de char est éventrée par un boulet encore intact, des cadavres l'entourent comme s'il faisait une ronde autours de l'animal. Bizarrement, leur expression n'indique aucune douleur,  ni aucune souffrance, comme s'ils avaient été figés avant de mourir. Je pose la jambe, douleur encore. Je m'appuie sur ma hache pour déambuler dans les rues désertes de la capitale. Jadis si bien mise, si vivante et puissante, elle jonche maintenant devant moi comme une ville ordure, ce qui correspond mieux à l'image que je me fais d'elle à l'origine. J'admire la vue même si j'ai mal. Un petit pousse de chaos, et voilà le travail. Juste une petite poussée, et tout avait dérapé vers un destin funeste et noir comme un ristretto. Rafaelo et moi avions fait de notre mieux pour rattraper le coup, et tandis que je courais au quatre coin de la ville pour rattraper les pillards et les assassins, lui courait à sa perte. Préparant le combat de sa vie, celui ou il perdit la vie pour me sauver.

C'est une dette qui entâche mon honneur, et qui me pousse à avancer. Je vous l'avait dis, juste une petite poussée, et vous verrez ce qu'on peut faire d'un homme. Donnez lui un objectifs, puis donnez lui des épreuves, donnez lui une souffrance qui coupe le souffle à chacun de ses pas, et voilà le travail. C'est aussi simple que de provoquer une guerre, j'espère que nous l'avions prouvé ses derniers temps. Je remarque assez vite que je pense à Rafaelo comme à un nous, et ça m'choque. Je pensais pas être sentimental, mais c'est le genre d'mecton assez attachant. Toujours à brailler, toujours à douter, toujours à vouloir faire plus. Capable d'mourir pour les autres. Pour moi aussi. Alors qu'on se connaissait la peine, il a fait ce que peu aurait osé, s'élever. Maintenant, pour moi il fait partie de ce cercle des grands hommes, capable de se sacrifier à une cause. Sa m'fascine moi, qui ait pas mal bourlingué en pensant qu'à ma pomme. Faut dire qu'elle est juteuse, y'a matière à s'occuper comme dirait l'autre. Seulement, j'peux pas m’empêcher d'éprouver un pincement au cœur, j'ai toujours agis pour aider les plus démunis, pour aller dans le bon sens. Et j'ai toujours éprouvé les pires difficultés, parce qu'en face il y'avait une marine permissive et démissionnaire. Putain de système, tu t'engraine contre les mauvais gars, et t'enrôles pas les bons ... T'as déjà fait quelque chose d'bien au moins une fois ? Tout ça n'arrête pas de tourner dans ma tête, prisonnier de mon corps en souffrance. Mes habits déchirés, mes traits tirés, la poussière, tout ça me permet d'échapper aux marines pour le moment. Mais il suffira de pas longtemps pour qu'ils me reconnaissent et m'embarque sur le champs. Un suspect comme moi sa court pas les rues, surtout si on y regarde de plus prêt. Trop embrouillé j'ai même pas encore eu la présence d'esprit de  me changer, toujours dans les restes d'armure que m'a prêté l'Auditore. Vu l'état des guenille, c'est difficile, mais si on creuse un peu mon déguisement de mendiant risque de tourner vinaigre.

De toute façon, ce déguisement va tourner au vinaigre. Moi je cherche une tronche amie dans l'horizon désolé, mais je vois que des cadavres ou des voleurs. Des tueurs aussi. Pas la force de les tenir à l'écart, même si ma taille les décourage (malgré tout le sang qui couvre mon habit blanc, ou peut-être à cause de lui). Je suis si misérable qu'on me prend pour un esclave. Un de ceux là. Les rebelles. La cause de toute cette folie et du malheur de tout les nobliaux. J'arrive à mon huit cent treizième pas, un coin de ruelle, trois hommes sortent des ombre de droite, et pareil à gauche. Je ne résiste pas au rapt. ma hache tombe par terre et résonne tandis qu'on me traîne plus loin en me mettant un sac sur la tête.

***
Je sens qu'on me traine sans ménagement à travers un réseau. Impression de déjà-vu, comme disent les français (de l'île des franches, pas loin de mon île d'origine) avec leur accent bizarroïde et leurs poèmes. Parait même que Rimbaud en vient, pour te dirait notoriété locale, et supposition erronés... Ce bruit qui court la rend presque célèbre, si ce n'est difficile à aborder. Faudra juste voir ce qu'en pense l’intéressé quand il en aura vent. Les rançons de la gloire, mettons. Je reste serein, parce que j'ai vécu sa un million de fois dans ma vie. Etre enchaîné, pris dans une bataille, emmené sur un champ de bataille, forcé à se battre pour survivre. C'est mon pain quotidien, et je commence à comprendre ma peine. Qu'importe d'être un homme puissant si on ne connaît jamais la paix ? C'est ce genre de question, et la souffrance tout autours de moi qui me décida. La révolution, c'est une bande de type prêt à tout pour faire cesser de nombreuses injustices. J'peux qu'appuyer l'initiative. Et puis les pourris sont pas légion dans cette caste, malgré ses méthodes parfois drastiques. j'ai jamais été avare en méthode brutale. Et puis j'lui dois pas mal de vie à la cause.
Avance, chien! On me jette depuis une sorte de ponton, et le contact de la boue amorti le choc. Mes liens étant défait, j'en profite pour enlever mon bandeau. Je suis au centre d'une arène boueuse de sang, de sueur, de pisse et bien d'autre liquide visqueux. Des gradins aménagés dominent le centre d'une cave, petit tour de passe passe rendu possible par l'effondrement d'un étage. J'admire le travail de l'architecte, quelle vision ... Au centre, déjà deux cadavres encore chaud. Et j'serais surement le troisième, vu mon état lamentable. Les nobles s'en fichent, ils ne veulent pas d'un combat loyal. Ils veulent nous voir souffrir comme des animaux infidèles. Je le sens d'ici : C'est un combat de violence pure, pour la survie. Sans certitude qu'ils ne te tueront pas à la fin, que j'me dis.
La lumière m'aveugle un peu, le toit n'a toujours pas été réparé. M'fait pensé à un Colisée ... Quand je vous disais du déjà-vu.

- A MORT !
- OUAAAAAI, BATTEZ VOUS
- DU SANG ! DU SANG !
- LA JUSTICE POUR MON FILS !


que gueule le publique, tandis que rentre quatre homme sur le terrain. Je comprend que là, tout le monde à souffert. Parfois on peut pas faire d'omelette sans casser des oeufs, et toute guerre possède son lot d'injustice. Maintenant si on additionne toutes celles de toutes les mers et océans, et on comprend pourquoi une incision chirurgicale est nécessaire. Les deux premiers s'empoignent tandis que le troisième, un mec encore plus grand que moi, feint de se tourner vers ma personne. Mon épave est-elle plus attirante que j'le pensais ? Faut dire que sous les croûtes on voit pas trop ma gueule ni mon gabarit. Je ne suis qu'une plaie géante sur laquelle vont pousser d'autres plaies. Le temps se suspend alors qu'il attrape un des gourdin qui traîne au sol, envoyé depuis les gradins pour plus de piquant. Il ramasse l'objet. Il l'arme vers moi. Encore une commotion, et j'sais plus si j'vais pas y passer.
Un petit miracle c'est trop demandé, siouplait ?


Dernière édition par Judas le Dim 1 Mar 2015 - 16:03, édité 1 fois
    La famille débarque au port de Goa. Ils sont tous excité de voir le grand et puissant royaume. Le battement de leurs cœurs et à l’unisson à une allure titanesque sauf pour Heimdall. Le jeune frère de Lazarus est en plein sommeille et cela est bien normal car c'est la journée. Le spectacle qui leur est offert n'est pas à la hauteur de leur espérance. Des ruines un peu partout plombe rapidement l'ambiance et leurs enthousiastes. Yianoc se met même à genou comme pour implorer le seigneur.

    Yianoc : BABYYY ! Pourquoi ?! Pourquoi !! Je sentais que c'était ici que j'allais devenir une star ! Mais mon coeur me dis que le monde va entendre parler de moi. Lazarus ! Crois-tu en l'âme des cartes?

    L'oncle se relève subitement et pointe du doigt Lazarus en prenant une pose élégante. Sa tête est légèrement pencher en arrière et il attend que son neveu le fasse rêver. Grâce à ses dons de medium notre protagoniste s'aide de ses cartes pour voir la probabilité de sucés. L'oncle garde la pose jusqu'à obtenir sa réponse et le grand sourire du ténébreux le rassure.

    Lazarus: Je vois que c'est sans doute ton jour de chance. Mais je te préviens

    Pas besoin d'en entendre plus que le chanteur attrape le medium et se rue vers la ville.

    MEEES PRREEEDDICCCTION SOOOONT PAAAAAS TOOUUUUJJOUUURRS BONNEEE

    Lazarus termine sa phrase alors qu'il est emporter par la futur star qui n'écoute que ce qui va dans son sens. Le duo est rapidement séparé du groupe et se retrouve en ville. Yianoc monte sur des décombres et s'apprête à faire parler de lui quand une meilleur idée lui vint. Dans un royaume il y a des nobles. Autant épater ceux qui ont de la popularité et de l'argent. Sans attendre l'avis de son neveu, il se précipite encore en l'entrainant avec lui. Ils s'aventurent dans des ruelles jusqu'à tomber sur des personnes assez bien vêtu. Un couple de noble se rendant dans un réseau souterrain pour voir des combats. La beauté de la femme tape rapidement dans l'oeil de se bon vieux Yianoc qui lui attrape la main et met un genou au sol. Sa deuxième mains est placé sur le coeur.

    Yianoc:
    Un tremblement de terre qui m'a fait chavirer
    Une nouvelle atmosphère qui me fait respirer
    Vous êtes plus que tous mes mots
    Tout simplement vous êtes.


    Le mari donne un soufflet à ce brave coureur de jupons. Lazarus a l'habitude de voir ce genre de scène mais là il préfère intervenir. Se mettre un noble à dos est dangereux et pour un peureux comme notre protagoniste, le léchage de botte c'est pas mal !

    Lazarus: Nos excuses messire. Ce n'est qu'un modeste chanteur qui s'entraine en déclarant ses vers à ceux qui croise son chemin. Pour vous dédommagez, il peut aisément chantez pour vous a une fête. C'est aussi un excellent musicien.

    Le sourire pleine dent du riche avec l'espoir en attente des pauvres. C'est un véritable agent ce ténébreux. Le noble semble pressé et finis par leur demander de les accompagner. Une petite idée lui vient. Profité des talents du chanteur pour se faire de l'argent. Le vendre comme un esclave. Le quatuor s'aventure dans plusieurs chemin jusqu'à tomber dans des souterrains qui mènent à une zone de non droit. Des combats clandestin. Le trajet est sinistre et Lazarus panique de plus en plus. Le regret le gagne rapidement et maintenant il réfléchit à un moyen de fuiiiir ! Une fois arrivé à destination, il y a foule et même si la personne dans l'arène semble mal en point, Yianoc voit qu'une chose. Tous les regard convergent vers les hommes dans la boues. Le chanteur se met sur le pont juste au dessus des combattants et hurle comme un rockeur. Pendant ce temps Lazarus tente de négocier un départ mais lorsque l'hurlement atteint ses oreilles, c'est la catastrophe. L'envie de pleureur le gagne.

    Yianoc : OUAAAAAAAAAAOUUU ! Je vous sens chaud bouillant

    Si insulté son oncle était autorisé, il le ferrait à moult reprise.

    Yianoc: Du combat en musique ça vous dis ? C'est partie mon KIKI !

    Des gardes se précipitent sur lui pour l'interpeler tandis que Lazarus est pétrifié dans son coin. Des hommes arrivent rapidement vers lui pour l'emmener à son tour. Pour faire honneur à son oncle il reste droit et fait penser au gens qu'il n'a pas peur même sur le bruit de claquement qu'on entend depuis quelques minutes provient de ses jambes qui s’entre choc. Le duo est conduit vers le responsable du lieu qui fume une cigarette et à un aspect similaire à Lazarus. Environ deux mètres aussi, les cheveux noirs plaqué en arrière tout en étant assez fin.

    Patron : C'est pas du noble ça. Lancez ces merdes avec les autres ça va pimenter la chose.

    Lazarus a envie de se mettre à quatre patte et l'implorer mais il ne peut avoir un tel comportement indigne devant un membre de sa famille. Ses yeux sont grand ouvert et regardent partout en espérant de l'aide venue du ciel. Pas besoin de chercher plus loin. L'âme d'un rockeur est dans le coin. Être traité de merde sa passe pas pour Yianoc qui réussis à se libérer des hommes qui le tient et entre en collision avec le patron. Les deux roulent jusqu'à tomber en bas dans la boue.

    Yianoc: Si j'suis une merde, je t'emmerde et en plus t'es dans la merde.

    Maintenant c'est du grand n'importe quoi une trappe s'ouvre pour faire sortir le chef, des gardes arrivent et donne des coups de pied à Yianoc. Si seulement Lazarus avait du courage. Le pauvre et au sol pétrifié. Ses membres tremblent de peur. Plus son oncle en prend plein la poire plus il se dit qu'il doit agir. Fumer comme son courageux de père lui donnera la force nécessaire se dit il. Zippo main droite, clope main gauche. Hélas trop lent. L'un des gardes qui le neutralisé précédemment l'attrape de nouveau et lui plaque la tête au sol. Qui doit sauvé qui hein ?
      Franchement, depuis tout ce temps, il suffisait de demander ? Des bruits de lutte et des cris nous parviennent d'en haut, figeant mon assaillant. Remarque, dans l'état que je me traine on dirait plutôt meurtrier. Je tiens à peine sur mes guiboles. Quand le bruit s'intensifie, je lève la tête, à moitié aveuglé par le soleil qui transperce l'assemblée. Des corps tombent et roulent, fauchant le gars au gourdin comme d'un rien, comme un fétu de paille battu par le vent. Fini les emmerdes, Judas. Je souris mais c'est pas beau à voir sous les plaies. Toute façon j'suis pas là pour plaire au patron qui vient bien malgré lui de me sauver la mise. Avec lui une sorte de moine (en tout cas il a une coupe qui y ressemble), qui porte des lunettes noires et gueule partout commence à foutre le bordel. Une trappe s'ouvre pour extraire le Noble en chef, et des tas de gardes viennent pour taper dans le tas pour leur part. Je sens qu'on va pas épargner les pauvres gars dans mon genre qui n'ont rien fait sinon d'être au mauvais moment, au mauvaise endroit.
      La justice ça n'a pas trop l'air de leur parler, les droits de l'homme non plus, alors au nom de l'habeas corpus j'vais passer un sale quart d'heure. Ils arrivent, je sens déjà la douleur battre mon dos et me mettre à terre. Je connais bien cette sensation, celle de la fracture ou même de la déchirure. Un peu comme si on forçait tout ton corps à changer, à s'adapter, à se transformer en une bête qui a peur. La souffrance c'est un moyen de pression vieux comme le monde, on peut soumettre des civilisations en se basant là dessus. On peut aussi détruire le peu d'humanité qui nous reste, et tomber par péché d'orgueil. Je suis l'exemple parfait qu'à un moment, elle ne suffit plus, et qu'on est capable d'outrepasser cette violence par une haine bien plus pure que n'importe quelle torture physique ou psychologique.
      Le moine se relève et commence à courir dans ma direction, en même temps que les gardes. Comme si je pouvais faire quelque chose dans cet état. J'essaye de lever mes bras, comme pour me proteger de ce qui arrive, mais je n'arrive pas à garder la position en place. Mon sauveur continue de courir, avec la passion de l'innocent, et le regard du désespoir. Il me rappelle des concepts vaguement familier, que j'me suis juré de combattre ou de protéger. Je sais qu'il existe un moyen de briser le cycle et l'enfer dans lequel je me trouve. Je l'ai toujours su, mais je refusais d'en avoir conscience, car ça me transforme en une bête monstrueuse. Je ne vaudrais alors pas bien plus qu'eux, mais ai-je vraiment le choix ? Je ramasse la bête qui sommeille en moi, utilisant la douleur que mon corps garde en stock pour friser avec les limites de ma conscience.

      La transe arrive. Mes yeux se vident de leurs expression, et ce n'est plus un homme capable d'avoir peur qui se dresse en face des gardes. Avant de sombrer, je me vois  me mettre en position de réceptionniste, plantant mes pieds au sol et créant des petits cratère. Je ne ressens bientôt plus la douleur ni la pitié, ni rien d'autre que le noir complet. Judas arrive.

      Une jambe, croc. Un bras, crac. Une tête, splatch. La bête frappe sans distinction. Ce n'est plus qu'un corps sans conscience qui réagit inconsciemment aux pulsions meurtrière. Dès qu'elle trouve quelque chose à briser, elle s'exécute. Dès qu'elle voit une cible, elle la réduit en pièce.
      C'est bien  ça, ce que fait Judas.
        Dans le monde il existe des hommes semblables au Lion. Lorsqu’on les rencontres, on ne se pose pas la question de : qui commande ici ? Qui est le plus dangereux ? On le remarque avec une simple observation. Ce Judas qui était au bord du précipice, prêt à se lancer dans le vide infini de la mort n'est autre que le maître de céans. Tout être qui l'entoure n'est pas le bienvenue dans sa demeure qui est pour le moment la zone de combat.

        La peur contrôle chaque mouvement de Lazarus. Autrement dit, il ne bouge pas. Ce n'est qu'un modeste voyageur qui ne sait même pas combattre. Sa petite sœur peut lui mettre une raclée à n'importe quelle heure. La diplomatie lui va mieux. Cependant, en ce moment la diplomatie n'existe pas. Dans la loi du plus fort le diplomate est tout en bas de la chaîne. Un simple esclave de guerrier. Ses yeux fixent la bête humaine et sa volonté de protection prend rapidement le dessus sur sa peur qui le paralysé jusqu'ici.

        Lazarus : Mon ONCLE ! FUISS !!

        Judas écrase d'un coup de revers le patron du lieu, et fait face à ce pauvre Yianoc qui ne peut que placer ses petits bras frêles devant lui en guise de protection. Quand la nature le veut, elle peut déraciner un arbre. Alors une petite branche comme Yianoc... Elle se voit projeter contre le mur dans un bruit de fracas.

        Lazarus : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!

        Le garde le plaque plus violemment pour éviter un nouveau fauteur de troubles en action. La clope précédemment sortie est tombée et se trouve proche de sa tête. Il en a besoin. Sa clope contient tout son courage. Il lui faut ce courage pour entrer dans la fosse au lion et sauver son oncle avant que Judas ne termine ce qu'il a commencé. Les larmes coulent de son visage, il tire la langue pour attraper ce petit papier enrouler. Sauf qu'elle est loin, trop loin. Le garde a un pied sur sa tête et tient le bras gauche pour l'immobiliser. Alors le droit agi rapidement. Il souhaite agir rapidement mais les tremblements de sa main l'obligent à prendre son temps. Le garde est obnubilé par Judas ce qui laisse une ouverture.

        FSSSSSSSHH

        Il tire un bon coup. Toute sa peur, sa crainte disparaît subitement. Même son regard est différent. Plus confiant mais surtout plus agressif. Son style ténébreux ne lui colle pas à la peau d'habitude, mais lorsqu'il fume ça lui va comme un gant. Tout comme Judas qui c'est transformé, Lazarus en est capable aussi. Les deux sont spéciaux, c'est une évidence. Pas besoin d'attendre une seconde de plus pour réagir. Le ténébreux se retourne brusquement ce qui surprend le garde et Bim. Coup de pied pour écarter la sangsue. Son regarde vient rapidement fixer Judas mais le garde vient et lui donne un coup de barre de fer.

        Technique : Esprit du Roi
        Lazarus ne se protège jamais en combat. Sa force physique en est décuplé

        Un coup qui aurait pu être évité. Mais ce Lazarus n'a pas peur de recevoir. Il donne un violent coup dans l'estomac du garde qui se recroqueville suite à l'impact. S'ensuit un coup de pied qui l'envoie sur Judas. Comme un Roi, il se tient droit, digne et fait ce qu'il a à faire.

        Technique : La charge de l'empereur
        Lazarus concentre sa force dans ses jambes l'espace d'un instant. Il se met sur ses appuis et se propulse à très grand vitesse. Le déplacement est rectiligne.

        Le ténébreux de deux mètres charge de toutes ses forces sur Judas. Grâce au fait qu'il était en hauteur, la charge est amplifié. Le Lion n'a pas vu venir le Roi. Loin d'être un combattant stupide, Lazarus préfère fuir avec son oncle au lieu de rester combattre. Car ce combat n'a pas lieu d'être. Mais c'est déjà trop tard. Pas le temps de quitter ce lieu que Judas est déjà sur pied et vient cogner avec son poing. Chance ! Ce Judas est tellement mal en point et subjuguer par la violence qu'il laisse une ouverture. De toute façon Lazarus ne se défendra pas ! Il décide d'attaquer en même temps. Judas lui colle son poing gauche au visage, Lazarus lui envoie le poing droit.

        Même dans un sale état, ce monstre cogne fort. Le nez ainsi que la bouche du ténébreux saignent. Un coup d'une puissance phénoménal qui aurait pu le tuer ! Sa clope est toujours à sa place et lui tire encore un coup.

        Technique : Le Roi meurt mais ne se rend pas
        S'il doit protéger une personne, Lazarus se relèvera toujours tant qui lui reste un souffle de vie.

        Le voilà debout face à son destin !
         
          Les sons ne parviennent presque plus, comme étouffé par la colère qui anime corps. Je ne sens plus ce dernier, comme si quelqu'un d'autre l'utilisait et que je restais en retrait dans mon esprit. Mon propre corps considère que ma psyché est un frein à ses performances. Risible pas vrais ? Que l'echec me suive comme une guigne depuis quelques temps commence sincèrement à me souper. J'vais pas faire dans le délicat, j'vais pas faire dans le fin, je vais laisser le colosse prendre la relève. Pour un show unique, autant user de ses qualités dès le départ, pour écraser toute résistance.

          Je me laisse envahir et aveuglé par le voile rouge et barbare de ma haine. Je suis plus qu'un bloc de violence, un artisant de la destruction près à tout repeindre en pourpre. Mes mains comme pinceau, et une arène comme tableau. J'allais laisser ma marque encore une fois dans la noblesse de Goa, comme un dernier pied de nez avant de mourir.
          Mes blessures commencent à se rouvrir, mais ça ne m'entrave pas. La bête est lachée, et elle ne s'endormira qu'au terme d'un massacre. Amis, ennemis ? Qu'est-ce qu'on en a foutre ? Personne ici va m'être sympathique, et même ceux qui sont embarqués dans la même galère que moi me tuerait pour pouvoir vivre quelques secondes de plus. Pas que je déchante sur la nature humaine, on a toujours été comme ça, sa changera pas. Depuis que mon paternel m'a fait des leçons sur ce qu'on était capable de faire, des choses qu'il avait vu (et maintenant que je savais pourquoi, auquel il avait sans doute participé aussi), je suis méfiant. J'préfère suivre mon instinct et la direction du vent. Et pour l'instant c'est une tempête, une pluie de coup et du sang en pagaille. J'aime l'odeur de la souffrance au petit matin, sa me donne une petite faim.

          J'dois en finir vite. Même si on s'amuse drôlement de là ou j'suis. Enfin, c'est mon corps qui garde tout pour lui, et parfois il fait des conneries ... Mais j'vous jure, m'souviens pas du tout de c'qui c'est passé ... J'ai lu quelques parts qu'on appelait ça des ... des ... machins collatéraux là. Désolé, j'ai l'esprit tout embrumé, et j'sens que le maigre lien qui me relie à mon corps me titille. Un peu comme une laisse sur laquelle on tire trop fort. Sa m'fait geuler. Les sens encore tout flou, j'vois une montagne se dresser entre moi et un autre corps. J'sais pas s'il est encore en vie, ni si c'est moi qui ait fait ça. J'me souviens juste qu'ils venaient pour moi, vers moi, et pas qu'avec des attentions louables. Maintenant le mec en face de moi venait de recevoir pas mal de gnons, et j'reconais ma marque de fabrique. J'lui frappe encore une fois dessus pour être sûr, mais il a pas l'air du tout de vouloir riposter, ce qui voulait dire... C'est une posture de défense ! J'comprends alors plus ou moins ce qui a du se passer, et que le mec en face de moi fait partie d'une autre catégorie que tout ceux que j'ai croisé aujourd'hui.

          Je me dirige vers le brun à l'air ténébreux, la gueule défoncée, les mains en miettes. J'ai mal partout, cette satané douleur ne veut pas passer ... Et le mal de crâne ... J'vois tout comme avec des œillères, et mon nez à trop reçu pour m'être utile. J'avance lentement la main vers le rempart, et m'arrête à mi chemin entre son bras et son torse.

          - Putain mec, t'aurais pas une clope steuplait ? je souffle, comme si l'effort avait été dificile. Il l'avait été. Mes poumons sont en vrac, mes côtes douloureuses, et j'ai l'impression de voir moins bien d'un oeil.

          Autant, ses séances d'inconscience m'avaient toujours laissé dans des états difficiles, là c'était pire. Jamais je n'ai vu mon corps se mettre dans ce genre de merdier. J'devrais peut-être commencer à faire quelque chose pour maîtriser ça. En attendant, j'regarde le mec avec un brin de pitié. J'aurais pas dû faire ça, putain, Judas t'déconnes. Je me mets à la hauteur du mec et me frotte l'arrière du crâne, un peu gêné.

          - Hum, hé ... Désolé, j'sais pas si c'est ma faute tout ce merdier ... 'fin c'est possible, j'me souviens d'rien putain ...

          Au fur et à mesure que je parle, j'deviens de moins en moins compréhensible et ma voix diminue. J'suis crevé et j'ai pas les idées claires. Sinon, j'aurais peut-être pensé aux conséquences. Et pt'être qu'on serait partis plus tôt.

          Mais là, c'était carrément trop tard, la cavalerie allait débarquer.

            On a pour coutume d'appeler notre protagoniste Lazarus. Son premier prénom. L'être qu'il devient lorsqu'il fume peut porter son second prénom, Ken. Une personne totalement différente de la première. Le fumeur voit tout de la vie de Lazarus et sait que celui-ci n'est pas encore assez fort d'esprit pour voir ce que fait Ken lorsqu'il contrôle le corps. C'est peut-être la même chose qui se passe avec Judas. Le faible qui reprend conscience après le carnage du côté fort de l’âme.

            Ken : Quelle insolence … Évitez les familiarités avec moi. Vous avez failli tuer mon oncle et moi-même. Je ne peux faire semblant d'oublier cet affront.

            Ken n'est pas Lazarus. Il est froid, sans craint ni peur. Il se tient droit et reste digne face au spécimen devant lui. Pour lui l'homme se moque littéralement de lui. Demander une cigarette à l'individu que l'on vient de massacrer, ça n'a rien de logique. Ken sort une clope et la met dans sa bouche juste avant de terminer l'autre. Il l'allume comme une provocation gratuite. Les excuses sonnent faux. Pas de temps à perdre avec la personne mentalement instable devant lui. Notre protagoniste porte son oncle sur son épaule et emprunte une trappe utilisée par les gardes. L'une est restée ouverte grâce aux dégâts de Judas. En haut d'autres gardes, hommes de main des nobles arrivent en renfort.

            Les dommages reçus par Ken sont considérables mais il ne flanchera pas. Le voilà dans le sous-sol où de nombreuses cages lui apparaissent dans l'obscurité. Des hommes sont enchaînés à l'intérieur de chacune d'entre elles. De simple torches illuminent ces couloirs. Le voilà au pas de course cherchant une issue. Mais du bruit est entendu dans une direction. Le fumeur change son orientation et fait en sorte de ne croiser personne. Malheureusement il finit par se trouver dans un cul-de-sac. Le pire c'est que les détenus donnent des directives aux gardes qui finissent par le retrouver. Ken dépose délicatement son oncle au sol et leur fait face.

            Il est plus fort que chacun d'entre eux. Mais, ils sont plus nombreux et dans un bien meilleur état physique. On ajoute à cela le bruit que causera le combat et on obtient des renforts à presque l'infini. Un combat jusqu'à l'épuisement d'un des deux camps.

            La bataille commence. Un, un seul homme doit être stoppé. Ken frappe comme une brute chaque personne. Sa technique de combat est impressionnante. Il ne se défend jamais, toujours en train d'attaquer. Lorsqu'une personne lui lance un coup de poing, il attaque le bras voire même le poing. Il préfère même encaisser un coup et en donner un plutôt que bloquer un coup et de ne pas frapper.

            Les soldats crient pour se donner du courage et effrayer l'ennemi mais ils sont plus effrayés que leur adversaire. Un grand ténébreux de deux mètres qui les écrase les uns après les autres. Même s'il reçoit, même s'il encaisse, même s'il finit par se retrouver au sol. L'esprit royal de Ken le lèvera.

            Technique : Le Roi meurt mais ne se rend pas
            S'il doit protéger une personne, Lazarus se relèvera toujours tant qui lui reste un souffle de vie.

            Pour l'instant, il a encore la force de frapper. Pour l'instant. Ce qui est impressionnant est la façon dont il protège son oncle. Personne n'a réussi à atteindre le chanteur pour faire du chantage à Ken. Comme un Roi qui protège son peuple, le ténébreux va de l'avant et se bat fièrement.
              Cant Kill us~

              Serieusement ... Ce gamin ? Je rage intérieurement. Je ferme ma bouche extérieurement. Il est ni l'heure ni le temps de m'attarder sur les détails. Surtout qu'on coopère malgré nos différents, et c'est ce qui fera la différence. Les soldats n'avaient aucune idée dans quelle gueule du loup ils entraient, puisque depuis l'occupation marine, tout trafic d'humain avait été interrompu sur l'île de Dawn. C'est normal, jusqu'à présent la politique humaniste et philantrope du GM lui avait attiré les faveurs de ses habitants. On ne change pas une vieille équipe qui gagne. Il suffit de fermer les yeux sur certains de ses membres. Et la noblesse était tout indiqué pour ça, puisse qu'avec ses droits, son argent, son "pouvoir" en somme, elle profitait largement des pauvres hères qui avaient survécu à l’holocauste tout récent. Tout ça pour dire qu'ils ne s'attendaient pas, en tant que soldats mal informés de la marine, à rencontrer des hommes se battant encore pour leurs libertés. Et surtout pas à des types du calibres du chanteur et sa clique.
              Ce grand type a de la ressource, bien qu'il manque encore d’expérience et de maturité. Il n'a pas encore vu de champs de bataille, ni connu le frémissement que cela peut créer en l'homme. L'alchimie singulière et sanguinolente d'un duel à mort, ou même la chaleur indescriptible d'une femme lorsque l'on a gagné contre un adversaire plus fort, plus violent ou goguenard. Des sensations qui manquent quand il faut charger un poing en émotion (surtout en ressentiment, le plus fort de tous). Pourtant, c'est ce manque qui en fait quelqu'un de singulier, se battant au limite de la mort et ne faiblissant jamais. J'admire. Une vraie muraille ce garçon. Espiègle, je me cache derrière sa forteresse quelques instants pour décider d'un plan d'attaque. Au dessus de nous, il en arrive par dizaines, et ceux qui prennent pieds les premiers sur l'arène ne sont pas les meilleurs. Les derniers sont toujours ceux qu'on envoi nettoyer, et bien entendu les morceaux de choix que je ne peux laisser au neveux de mon trouble-fêtes de troubadour.

              Je décide de monter directement par la paroi, étant à l'abris des quelques tireurs posés là en embuscade, prêt à frapper à n'importe quel ouverture. Ouverture que je ne leur laisserai pas exploiter, ma masse de deux mètres cinquante et cent cinquante kilos se présentant dans leurs champs de vision, et à une distance bien trop proche.  

              Alors la première flèche n'a même pas le temps d'être envoyée que j'ai déjà fait un sort à la première équipe de cinq tireurs. Dévorer serait un terme plus exacte. Pourtant, je suis pas à l'aise pour autant. Ma présence à présent dévoilée, une escouade de dix marines armés de sabre se jettent sur moi sans attendre. J'esquive en sautant par dessus la troupe, plus préoccupé à sauver mes camarades en bas d'une volée de flèches. Les tirs commencent à être nourris, et mes petits amis risquent de finir en pature. Je m'élance, aussi rapide qu'une flèche qu'on décoche d'un arc trop tendu. Je frappe le groupe comme une boule du célèbre jeux de Boo-ling, natif d'une région paumée d'East Blue.

              - S.T.R.I.K.E que je m’écris en faisant un X avec mes bras, comme de coutume dans ce jeu hilarant.

              Et j'fais un clin d'oeil à la poignée d'homme qui me sautent dessus, alors qu'ils ont les jambes qui tremblent. Y'a pas à dire ça c'est du courage ou je ne m'y connais pas. On peut au moins leur laisser ce genre de fleurs ! Du reste, ils tardent pas à manger les pissenlits par la racine, étant vraiment inadaptés à la force que j'emploie. Et j'abat mon bras d'une vengeance terrible, bla bla bla. Fin de l'histoire.

              Enfin, pas tout à fait car sur ma droite arrivait ...

              [Je te laisse me surprendre si t'en as envie, histoire que tu t'occupe de tes ennemis ou bien même de relancer l'action, tchu ! ]
                Une déflagration sur ma droite, tandis que ce qui reste des ruines explose en millier de cailloux et de poussières aveuglantes. C'est l'enfer, un enfer de poudre et de pierre. Tout autours de moi, les gens crient, les esclaves fuient et je me retrouve tout seul, comme un con. Au milieu d'une troupe d'élite, armée d'un canon plus gros que ma cuisse et qui fait des trous dans les murs comme les souris dans un fromage. Damn ! La fuite me semble une bonne idée, surtout dans mon état... J'ai encore les séquelles du combat avec Fenyang senior, et les jambes qui tremblent. Le bras moins assuré qu'à l'accoutumé, je me dis qu'il faut relativiser, parfois, on peut rien y faire.

                On essaye de me stopper, mais je suis comme un cheval fou sans ornière. Je retourne dans l'arène sans hésiter, m’accrochant aux excroissances qui dépassent pour ne pas me briser le cou. Je suis devenu plus vif depuis notre rencontre, il faudra que je pense à remercier notre assassin national. Suis-je bête, il est mort pour nous autres, comme un martyr. Je serre les dents, car j'ai encore perdu un ami à cause du gouvernement. Parce qu'il s'est sacrifié pour les autres sans jamais penser à sa santé. Je serre les dents, parce que je commence à souper de ses lois inégales et injustes, faites pour profiter des plus faibles et donner au fort encore plus d'armes pour persécuter les petites gens. Cette arène, et le débarquement de la marine, font écho à mes paroles. Tous des salauds, pas de distinctions possible.

                Quand on ferme les yeux sur les crimes des autres, ne devient-on pas un criminel soit même ? Je suis prêt à devenir un paria, mais la marine l'est-elle ? J'adorerai voir la situation se retourner, et que les chats deviennent des souris. On verrait alors comment ils prendraient toutes ses lois inégalitaires et ses abus de faiblesse. Mais pour l'instant, la fuit est ma seule alternative. Je m'enfonce dans les couloirs par lesquels je suis arrivé, poursuivi par une dizaine de soldats en colère. Ils ont dû intervenir, et comptent bien avoir leur tribut de sang et de chairs fraîches. C'est des loups qui me prennent pour un agneau. Jusqu'au jour ou le mouton décide de se retourner, et d'utiliser les couloirs à son avantage.

                L'obscurité me camoufle, et le couloir me protège. Ils ne peuvent pas utiliser leurs armes à feu sans risque de toucher un allié qui fonce sur moi, l'épée à la main. Et ils ne peuvent pas utiliser le surnombre comme facteur décisif, car la largeur ne leur permet pas grandes manœuvres. Je fais un sort aux inconscients qui se sont engouffrés dans les ténèbres avec moi, et continue ma fuite. Je me rappelle pas du tout de la configuration des lieux, seulement qu'il y'a une sortie dans la direction que je prend.

                J'arrive à un égout, qui termine à ciel ouvert. Sa pue quand je m'enfonce dans l'eau sale, et j'imagine déjà les milliers de bactéries qui fondent sous ma peau, par mes blessures.

                - *Glou glou gloup*

                J'arrive à une grille. Si elle croit pouvoir me retenir, elle me connaît très mal. Les barreaux cèdent devant ma toute pouissance, et je suis enfin libre.

                Prêt à recommencer mes actes déraisonnables pour devenir un homme meilleur.