Shalyne avait vu la fin de sa permission avec un soupçon d’appréhension. Depuis sa promotion en tant que Caporale d’élite, elle attendait sa nouvelle affectation comme l’on attendait une tempête de sable.
Les fesses sur une chaise, les pieds nus sur le bastingage, la cigarette à la bouche et les lunettes de soleil sur le visage, Shalyne attendait sur son affectation, relaxée. ‘La petite princesse à Papa’, frégate de transit de la marine régulière, faisait régulièrement le tour des Blues pour y déposer officiers et soldats en fonction de leurs missions. En de rares occurrences, des marines d’élite pouvaient s’en servir comme navette discrète, ou s’il n’y avait pas de vaisseau d’élite dans le coin.
L’espace entre ses deux jambes lui permettait d’entrevoir une partie de la mer. C’était beau, la mer. Ça lui rappelait la corniche de Marijoie, les promenades avec son grand-père... Elle haussa un sourcil. Quelque chose clochait. Elle leva négligemment ses lunettes de soleils pour avoir une vue plus claire du point noir, avant de se lever et signaler la chose au capitaine, occupé à discuter navigation avec son second.
« Mon capitaine, venez voir ça. »
A la longue vue, on pouvait voir un espèce de petit bateau... Avec des arbres sur la dunette. Le capitaine murmura :
« Est-ce que c’est une blague ? Regardez ça...»
Un pavillon noir familier. Très familier, même. Un pavillon noir, avec une tête de mort ornée d’un chapeau de paille. Le capitaine jura.
« Ca m'emmerde, mais vaut mieux leur couper l'herbe sous le pied avant que ça ne finisse comme avec l'affaire Saloude.»
«L'affaire Saloude?»
Le capitaine fixait le vaisseau, observant les étranges arbres semblant pousser sur la dunette du petit navire.
«Il y a 50 ans, un gars, le capitaine Saloude, a décidé de prendre pour modèle le tristement célèbre Monkey D. Luffy. Au début, on le prenait pas au sérieux, mais quand il a prit d'assaut une base militaire avec le fruit du démon -comme par hasard- du Caoutchouc... Ben y'a eu des centaines de morts, dont la sienne. C'est l'exemple typique du petit feu de bois qu'on laisse sans surveillance, et puis sans même s'en rendre compte, on se retrouve avec un incendie de forêt incontrôlable. »
Le capitaine soupira.
«Quels cons... Pourquoi n'ont-ils pas baissés leur maudit pavillon noir ? (il s’éclaircit la voix et s’adressa à tout le monde sur le pont).Tous à vos postes, branle-bas de combat, allez, allez, allez ! (il se tourna vers Shalyne). Et dites à votre ami de se mettre en état de combat. On a un sergent et un caporal d'élite à bord, mieux vaut s'en servir, hein? »
La caporale haussa un sourcil, avant d'acquiescer.Elle savait bien qu’il y avait autre membre de l’élite dans le vaisseau, mais de là à dire qu’ils étaient amis... Un salut bref et une poigne d’acier trempée furent les seuls contacts entre la caporale et le sergent d’élite Edwin Morneplume. Elle avait déjà traité avec des gens de son acabit. Taciturnes, ils n’étaient pas peau de vache, pour peu que l’on ne dérange pas leur espace vital.
C’est pour ça que, lorsqu’elle frappa à la porte de sa cabine puis entra, elle avait cette désagréable impression d’avoir donné un coup de pied dans un nid de guêpe.
« Sergent Morneplume ? Fit-elle, saluant au garde-à-vous. Le lieutenant Pratt vous attend sur le pont. Nous allons aborder un navire pirate. »
Les fesses sur une chaise, les pieds nus sur le bastingage, la cigarette à la bouche et les lunettes de soleil sur le visage, Shalyne attendait sur son affectation, relaxée. ‘La petite princesse à Papa’, frégate de transit de la marine régulière, faisait régulièrement le tour des Blues pour y déposer officiers et soldats en fonction de leurs missions. En de rares occurrences, des marines d’élite pouvaient s’en servir comme navette discrète, ou s’il n’y avait pas de vaisseau d’élite dans le coin.
L’espace entre ses deux jambes lui permettait d’entrevoir une partie de la mer. C’était beau, la mer. Ça lui rappelait la corniche de Marijoie, les promenades avec son grand-père... Elle haussa un sourcil. Quelque chose clochait. Elle leva négligemment ses lunettes de soleils pour avoir une vue plus claire du point noir, avant de se lever et signaler la chose au capitaine, occupé à discuter navigation avec son second.
« Mon capitaine, venez voir ça. »
A la longue vue, on pouvait voir un espèce de petit bateau... Avec des arbres sur la dunette. Le capitaine murmura :
« Est-ce que c’est une blague ? Regardez ça...»
Un pavillon noir familier. Très familier, même. Un pavillon noir, avec une tête de mort ornée d’un chapeau de paille. Le capitaine jura.
« Ca m'emmerde, mais vaut mieux leur couper l'herbe sous le pied avant que ça ne finisse comme avec l'affaire Saloude.»
«L'affaire Saloude?»
Le capitaine fixait le vaisseau, observant les étranges arbres semblant pousser sur la dunette du petit navire.
«Il y a 50 ans, un gars, le capitaine Saloude, a décidé de prendre pour modèle le tristement célèbre Monkey D. Luffy. Au début, on le prenait pas au sérieux, mais quand il a prit d'assaut une base militaire avec le fruit du démon -comme par hasard- du Caoutchouc... Ben y'a eu des centaines de morts, dont la sienne. C'est l'exemple typique du petit feu de bois qu'on laisse sans surveillance, et puis sans même s'en rendre compte, on se retrouve avec un incendie de forêt incontrôlable. »
Le capitaine soupira.
«Quels cons... Pourquoi n'ont-ils pas baissés leur maudit pavillon noir ? (il s’éclaircit la voix et s’adressa à tout le monde sur le pont).Tous à vos postes, branle-bas de combat, allez, allez, allez ! (il se tourna vers Shalyne). Et dites à votre ami de se mettre en état de combat. On a un sergent et un caporal d'élite à bord, mieux vaut s'en servir, hein? »
La caporale haussa un sourcil, avant d'acquiescer.Elle savait bien qu’il y avait autre membre de l’élite dans le vaisseau, mais de là à dire qu’ils étaient amis... Un salut bref et une poigne d’acier trempée furent les seuls contacts entre la caporale et le sergent d’élite Edwin Morneplume. Elle avait déjà traité avec des gens de son acabit. Taciturnes, ils n’étaient pas peau de vache, pour peu que l’on ne dérange pas leur espace vital.
C’est pour ça que, lorsqu’elle frappa à la porte de sa cabine puis entra, elle avait cette désagréable impression d’avoir donné un coup de pied dans un nid de guêpe.
« Sergent Morneplume ? Fit-elle, saluant au garde-à-vous. Le lieutenant Pratt vous attend sur le pont. Nous allons aborder un navire pirate. »
Dernière édition par Shalyne Nelson le Dim 18 Jan 2015 - 1:00, édité 1 fois