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Du sang sur le cou du chat.



Elle était seule dans cette salle de théâtre où les lumières s’éteignaient une à une. Elle avait assisté à un spectacle quelques minutes plus tôt et était restée dans son siège à attendre doucement que tout le monde s’en aille et que le théâtre se ferme. Puis elle sorti une bougie de son sac, l’alluma et se dirigea vers la scène. Elle posa la bougie par terre et commença à danser et se défouler, elle réalisait en partie son rêve… Elle était danseuse mais n’a jamais eu la reconnaissance qu’elle méritait, elle n’avait jamais eu la chance de danser devant un public et sur scène comme celle-ci. Tout à coup, elle entendit des applaudissements venants du public. Elle distingua une silhouette d’homme, mais la seule luminosité provenant de la torche était bien trop faible pour bien voir qui c’est. Il s’approcha et monta sur la scène, offrant sa main droite à la jeune femme. Maintenant qu’il était plus près, elle arrivait à percevoir ses traits, un jeune homme d’à peu près son âge, 20 ans peut-être, avec les cheveux en bataille et en survêtement mais il était quand-même beau et ses yeux étaient magnifiques. Elle posa sa main dans celle de l’inconnu et il lui fit un baise-main avant de poser son autre main sur son dos et l’attirer vers lui. Il commença à bouger dans un rythme long, sous le regard choqué de la belle qui le suivait dans ses mouvements. Ces petits gestes au hasard se transformèrent en une valse parfaite, et dans l’absence de musique, leurs battements de cœurs et leurs souffles entremêlés faisaient guise de mélodie !

***
La guerre battait dehors comme un dragon acharné, j’étais sous mon lit terrorisé et pétrifié par la peur. Mes parents étaient sûrement cachés quelque part dans la maison. Soudain, la vitre de ma chambre éclata sous mes yeux et je sursautai… Ils étaient là. Mon père pénétra dans la chambre en trombe et me chercha nerveusement des yeux. Je sorti ma tête de ma cachette pour qu’il me voit. Dès qu’il me vit, il me prit la main et courrait à travers la maison ! Je ne demandais pas où on allait, je m’en foutais en vrai, je voulais juste fuir. Il ouvrit la porte du sous-sol où ma mère était déjà. J’y pénétrai pendant que mon père fermait la porte derrière moi et s’en allait. Mais était-il devenu fou ? Ils allaient le tuer s’il restait dehors. J’essayai d’ouvrir la porte pour le rattraper, mais ma mère me serra contre elle pour m’arrêter.

Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit sur une dizaine de marines, je remarquai que mon père attaché à une chaise un peu plus loin, les yeux bandés. Un soldat me prit et m’arracha des bras de maman, qui pleurait déjà. Mon père s’agitait dans sa chaise pour essayer de se détacher, mais en vain. Les marines m’ont traîné à un navire où d’autres enfants étaient… Mes futurs compagnons de guerre. C’est comme ça que ça marche ici, on prend les enfants qui atteignent un âge mature et on les entraîne pour la guerre. C’est cruel !
***
Je suis pour l’instant dans une grotte au beau milieu de nulle part et ce n’est vraiment pas la joie. Je dois trouver une certaine épée en bronze capable de ressusciter les morts.

Le seul problème c’est que cette grotte est énorme et je ne sais pas où chercher exactement, mais je dois la trouver coûte que coûte. Ma petite sœur, ma raison de vivre, la seule personne qui me restait avait été tué par pure injustice. Prise au piège dans une prise d’otages, les pirates l’avaient assassinée sous la pression. Je sais que c’est stupide de chercher une épée qui ne me garantit rien, mais c’est mon seul espoir, je ne suis pas prête à laisser tomber ma sœur, elle me manque terriblement. Elle avait beau être plus petite que moi, elle prenait très soin de moi et je pouvais toujours compter sur elle. Un cul-de-sac, je suis arrivée au bout et je ne trouvais rien. Énervée, je me mis à frapper les parois de la grotte jusqu’à ce qu’une stalactite tombe du plafond, se transformant sous mes yeux en la fameuse épée en bronze. Je la pris soigneusement dans mes mains et fermai les yeux, je murmurai le prénom de ma sœur et l’épée se mit à briller, le fantôme de ma sœur apparaissant. Au fur et à mesure que les secondes passaient, le fantôme devenait réel et humain, fait de chair. Ma sœur était là devant moi et je ne pus contenir mes larmes.
***
Un cadre qui se brise en mille morceaux par terre, un sourire sur le visage de l’adolescente qui se
transforme tout de suite après en larmes. Elle s’effondre par terre essayant de récupérer la photo parmi tous les débris de verre. Elle la prend et la serre fortement contre elle. Les morceaux de verre la blessent, des jointures apparaissent sur ses fines mains et du sang en sort, mais elle ne s’attarde pas là-dessus. Elle est toute seule dans cet orphelinat où elle avait passé 16 ans de sa misérable vie. L’unique personne qui compte à ses yeux est sa meilleure amie. Cependant, elle était partie. Elle a été adoptée par une riche famille qui vit à l’autre bout de North Blue, elle n’a aucune chance de la revoir… Jamais…

La photo les représente toutes les deux, se serrant dans les bras et riant aux éclats, heureuses. Pourtant, la photo ne date que d’une semaine, quand tout allait encore "bien". En vrai, on ne peut pas être bien dans un endroit aussi sombre qu’un orphelinat, mais elles étaient ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Elles se soutenaient et empêchaient l’autre de craquer, c’était beau, tellement beau. Mais maintenant elle est partie, la traîtresse… Cette traîtresse qu’elle aimait profondément, sa seule famille. Elle promet de la trouver, de ne plus jamais la quitter, peu importe les circonstances, elle le promet…



Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Dim 3 Jan 2016 - 17:42, édité 2 fois


    Le jour bien attendu. Je n'allais pas au travail de la journée et courrais à toute vitesse en direction de l’hôpital. Mon grand frère m’avait appelé une demi-heure auparavant pour me dire que c’était le moment. Mon cœur menaçait de sortir de ma poitrine mais je continuais ma course. Arrivée à l’hôpital, une femme m’indiqua la salle d’attente et me dis d’attendre. Mon frère et quelques proches étaient là, je me contentais de hocher la tête comme signe de "salut", et m’assis loin d’eux. Je ne supportais pas qu’ils me fassent la conversation, j’étais assez sur les nerfs comme ça ! Je crois bien qu’une heure de stress et de tension s’était écoulée avant qu’une infirmière petite de taille ne se dirige vers nous, un sourire sur le visage.

    -C’est une fille. Vous pouvez entrer la voir.

    Dès que j’entendis ces mots je m’empressai d’entrer dans la salle où ma mère, un peu pale, se trouvait, tenant dans ses bras un bébé que je devinais être ma petite sœur. Je serais ma mère fort dans mes bras et la félicitais, les larmes aux yeux avant de prendre ma sœur contre moi…

    ***
    Il lisait tranquillement un livre en attendant son tour chez le docteur. Le livre n’avait rien de spécial, une simple histoire de piraterie. Il ne s’y intéressait pas vraiment mais ça l’aidait à faire passer le temps. A un moment, il oublia les pirates… Et se focalisa sur ma trogne de malade en s'approchant et enjoué me disait s'il voulait qu'il me raconte une histoire... Et commença...

    Le jeune garçon traversait le quartier silencieux, il était pensif et perdu dans ses pensées. Il tomba sur une canette vide posée par terre et la fit virevolter en un coup de pied, elle atterrit dix mètres plus loin. Il soupira fortement et s’y approcha avant de la prendre dans sa main et la jeter dans une benne à ordures. Soudain, il entendit le son d’une batterie qui provenait de l’arrière d’une maison en face de lui. Pris de curiosité, il contourna la maison et découvrit un garage à moitié ouvert d’où sortait la mélodie. Il s’agenouilla pour entrer, et là il vit une jeune fille blonde en train de s’acharner sur une batterie.

    Elle était tellement absorbée par son jeu de baguettes qu’elle ne remarqua pas sa présence. Il resta un bref moment à l’admirer, elle était adorable mais paraissait perturbée. Elle avait surement eu une mauvaise journée et se défoulait en jouant de la batterie. Elle s’y prenait tellement bien, comme si elle était née pour faire ça. Il remarqua plusieurs instruments à côté de lui, il prit une guitare et commença à suivre la musique. La jeune fille leva la tête vers lui, surprise, il lui offrit un sourire chaleureux pour l’insister à continuer de jouer. Elle ne se fit pas prier et reprit sa bataille
    musicale. Il n’arrêtait pas de l’admirer, maintenant elle avait l’air épanouie, il se sentait bien parce que d’une manière ou d’une autre, c’était grâce à lui qu’elle se sentait mieux.

    ***
    On l’appelait la Rose Meurtrière. Elle était connue dans le monde entier par ses meurtres interminables. Ni la marine ni le gouvernement n’avait d’informations sur elle, personne ne connaissait son visage ni son vrai nom ni son île d’origine. Elle ne tuait pas dans un endroit précis, chaque fois dans une île différente. Les gens la craignaient et vivaient dans la terreur d’être un jour face à elle. Elle ne punissait pas les pirates et les gens mauvais, elle a donné l’impression au monde entier qu’elle tuait au hasard. Certaines personnes ont même abandonné toute vie sociale et se sont enfermés chez eux, ils ne sortaient plus croyants que la Rose Meurtrière tuait tous ceux qu’elle croisait. La Rose Meurtrière était un surnom que les autorités lui avaient donné parce qu’elle avait une façon bien à elle de tuer.

    Elle tuait toujours à main nue, aucune de ses victimes ne fut touchée par un couteau ou une arme à feu, ce qui laissait croire qu’elle était un as des arts martiaux. A la fin de sa mission, quand son adversaire est par terre, elle jette sur lui des pétales de roses rouges. C’était le même scénario à chaque fois. Des psychologues voient en cette Rose Meurtrière, une maladie psychologique encore inconnue, la rose rouge était symbole d’amour alors qu’elle n’exprimait que de la haine envers l’humanité.


      Comment vous appelez-vous ? Je vous ai demandé comment vous vous appelez. Vous êtes belle, diablement. Avez-vous  des papiers ? J'ai une tante, elle est conne. L'est simplement fêlée de la tête, ça arrive. petit trésor, maintenant il faut que tu me déclines ton identité, pour que je l'enregistre et que je puisse te laisser repartir, sans ça, plus de tête. T’appelles-tu... Maria ? Magdalena ? Marion ? Marina, MERDE ! Tout le monde a des papiers. Quelqu'un qu'a pas de papiers, je l'ai appris, ça n'existe pas. Enfin, ouvre ta gueule, espèce de connasse, sans ça je cogne. Ok, ça s'appelle refus d'obtempérer. Ça démange toujours ? Ok.. Ça c'est des lois de la nature, je connais ça. Mais.. Les lois auxquelles je dois me tenir, ce ne sont pas les lois de la nature, ça se trouve dans les manuels. Alors j'ouvre une page et je dis pour ma part... Vagabondage... Ou, fais bien attention, tu as pour l'air tout à fait intelligente. La robe à l'air d'être de la haute couture, tu es lavé, peignée. Tu dois tout de même savoir ton nom.

      ***

      J'ai bien aimé une jeune fille, elle était très jeune et avait des cheveux noirs. Le vendredi soir, j'allais la chercher chez elle et on allait se promener. Alors je n'étais plus seul. J'ai pu travailler avec plaisir toute la semaine parce que j'ai pensé, le vendredi eh bien là je ne suis plus seul. J'avais un maître, il m'a battu alors j'avais dix-huit ans. Alors les pensées m'ont aidé ou les rêves. Et puis un vendredi, elle n'est pas descendue, je suis rentré chez moi, c'est qu'elle est malade j'ai pensé ou empêchée. Mais elle n'est plus descendue le vendredi, alors j'ai pleuré. Depuis je n'ai plus été capable d'aimer aucune fille. Maintenant je sors tous les vendredis et me paie une fille. J'ai quelque fois essayé, pour mon argent, de parler un peu. Mais les putains n'aiment pas parler, car elles n'ont en tête que des idées noires et d'argent.

      ***

      Puissante vierge, tu es le miroir de justice. Source de notre joie, calice de l'esprit. Mystérieuse rose, tour d'ivoire. Maison d'or, arche d'alliance. Porte du ciel, étoile du matin. Prie pour nous...