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Mon royaume pour une liqueur !

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Mon royaume pour une liqueur !

« Chapitre 1 : l'île aux requins»





Les douces vagues bleutées bercées la barque d'Orwen tandis qu'il naviguait sagement sur une mer des plus calmes, l’alizé transportait avec aisance les délicates effluves marines dans une ambiance paisiblement mélodieuse. Seul le clapotis des rames et le ronronnement des vagues rythmaient la traversé du jeune homme, c'était une scène presque contemplative tandis qu'au loin un crépuscule mélancolique étendait ses larges branches d'airains sur l'horizon .

La navigation à East Blue était sans aucun doute la plus simple de toute les eaux et certainement la plus reposante, le cadre idyllique pour tous passionnés de siestes et autres affres de la relaxation . Cela faisait maintenant plus de cinq heures que notre jeune amis voguait vers sa prochaine destination, la petite île d'Orange et déjà son ventre criait famine . En effet n'ayant rien mangé depuis le tragique accident quelque heures plus tôt Orwen dérivait sur ses émotions, c'était ce genre de petite faim obsédante qui malgré une tentative d’abnégation totale vous rappeliez très vite à l'ordre par le biais de divers grognements gastrique .

*Gra....oooo....* Orwen mit la main sur son estomac :

-" J'ai tellement faim, qu'est-ce-que je donnerais pas pour un plateau de Yakitoris, ou bien de délicieuses escalopes de veau .... * Gra...ooooOO !* .... J'aurais du me diriger vers le Baratie .... "

En prononçant ces mots, les étranges sons provenant de l'estomac du jeune homme s'intenssifièrents. Il n'avait plus rien sur lui, seulement ses armes, un briquet, 300 berrys et une carte des blues, aucune nourriture en somme.
Soudain, tel la providence croisant le chemin des valeureux, un semblant d'île se dessina au loin, suivit très bientôt du raillemant distant des goélands. L'énergie avec laquelle Orwen ramait fût subitement intensifié, un amalgame entre la faim, la curiosité et l'envie de se reposer dans un lit douillet l'avait en un instant infusé d'une furieuse détermination à poser le pied sur l'îlot. N'écoutant que sa fougue ( Et surtout son ventre ) l'hardis jeune homme torpillait en direction de la rive la plus proche .

Il ne lui fallut pas moins d'une bonne heure pour atteindre la courte grève sablonneuse, la frêle barque s'enfonça dans le sable avec ennuie suivis succinctement par le pied droit du louveteau.  
Une ambiance apaisante englobait la totalité de l'île plongé dans une quasi-obscurité, les seuls lumières visibles étaient celle depuis les habitations un peu plus loin. La lune, ce magnifique astre d'argent trônait timidement sur la sombre toison aérienne, éclairant faiblement la berge ainsi que la foret environnante. La sempiternel mélodie des grillons stridulants entre les feuilles apportait une touche nostalgique à l'oreille du jeune homme .  

Par delà le sable, reposant sur la terre ferme, un étroit chemin de pierres taillés serpentait à travers le paysage dans la direction de la petite ville d'Orange, c'est en toute quiétude, la marche souple et discrète, qu'Orwen entama sa courte ascension vers la tranquille bourgade.
Une brise légère sifflée entre les arbres tel un maître d'orchestre faisant répéter ses musiciens, le doux bruissement des feuilles, le craquement sourd de branches, mêlés au léger crissement de l'herbe boueuse glissant sous les bottes de l'aventurier lui offraient un concerto privé, comme pour signaler l'honneur de la présence du jeune garçon. Le paysage se succéda rapidement, jusqu'à l'orée extérieur du bois, le calme se dissipant, laissant faire l'oeuvre de la légère symphonie accompagnant la civilisation nocturne .

De sympathiques et coquettes maisonnettes pointées le bout de leurs frimousses, éclairées par une rangé de lampadaires en laiton stylisés, vêtus de pierres blanches caractéristiques des milieux chaud, coiffées de fines briques abricots, les édifices se tenaient posément, comme de bons amis discutant autours d'un délicieuse choppe de bière :

*Abricot .... Bière ..... *bave*

Toute cette réflexion sur la beauté du paysage avait emplit Orwen d'une violente pulsion meurtrière à l'encontre des boissons et des aliments. N'écoutant plus que ses instincts primaires, la bête enragée se dirigeait inconsciemment vers la première masure à l'allure d'auberge. En quelques minutes l'affaire était pliée, traversant les rues vides du village, il ne tarda pas à apercevoir un petit attroupement de personne discutant joyeusement à l'extérieur d'une imposante bâtisse. Ce qui étonna en premier lieu Orwen fût l'architecture du bâtiment dont la partie inférieur était composée d'un savant mélange de grès et de chaux flanqués en chaque coin par quatre poutres massives en chêne le tout soutenant une imposante structure en bois.

*Une belle auberge, c'est souvent gage de bonne bière héhé !* Pensa-t-il le sourire aux lèvres. Dans un élan de joie, la jeune fripouille ouvrit avec un entrain non dissimulé la porte à double-battant donnant au sein de l'auberge, celle-ci s'écarta violemment suite à l'impulsion des paumes du pirate. Manque de chance, un jeune villageois se situait juste de l'autre coter au moment de l'impacte, surprit le garçon fût projeté en arrière s’effondrant lourdement sur le parquet de l'enseigne :

" Excuse-moi petit, je suis vraiment désolé, rien d'cassé ?

-Oui .... enfin je crois ... bah...c'est rien...ça peut arriver à tous l'monde monsieur...." répondit avec confusion le jeunot allongé sur le sol.

Orwen lui tendit la main pour l'aider à se redresser, un large sourire affectueux étalé sur son visage, celui-ci accepta la poigne vigoureuse de l'homme et fût, à sa grande surprise en instant redressé sur ses deux jambes. Timidement le garçonnet lui rendit la politesse d'une étrange révérence avant de s'en allait d'un pas mal assuré vers l'extérieur de l'auberge. * Les habitants de ce village ont l'air tout du moins bien sympathiques, j'en connais qui auraient voulus me fracasser la gueule pour moins que ça. * Pensait-il fortement, tandis que les souvenirs de crapules vindicatives lui revenait à l'esprit .



L'aventurier fît un pas en avant *Cling !* Il venait d'heurter quelque chose de dur, abaissant son regard il fût néanmoins relativement surprit, lorsqu'une petite bourse en cuir marron semblant remplit de pièces vint miroiter à sa vue. Un coup d’œil à droite et à gauche de la salle, puis Orwen s'en empara discrètement . *C'est mon jour de chance ! Ça doit-être la bourse de l'autre gamin que j'ai poussé sans faire exprès ... Bah ! Je vais m'excuser pour lui en mangeant à sa santé ! * Jaugeant rapidement l'aumônière rondelette, elle devait bien contenir au bas mot, plus d'une dizaine de milliers de Berrys, une somme largement suffisante pour se payer de quoi boire et manger ainsi qu'une chambre agréable pourvus d'un lit douillet pour la nuit .

C'était une aubaine inespérée pour le jeune homme, il s'avançait d'un pas fier et assuré vers le comptoir faisant sautiller son pécule dans le creux de sa main. Extatique à l'idée de pouvoir pour une fois profiter d'un vrai repas et d'une vrai chambre à coucher, Orwen s'assit nonchalamment sur le premier tabouret qu'il tira vigoureusement jusqu'à lui depuis la console du bar. Un grand gaillard un peu mochard, à la peau tannée par le soleil, lui adressa un sourire chaleureux avant de l'engager d'une voix roque :

-"Alors j'vous sert quoi l'amis ? Vous prendrez bien la spécialité de la région, la délicieuse liqueur de jasmin ! "


Orwen leva les sourcils d'un air interrogateur, de la liqueur de jasmin ? Il n'avait jamais encore goûté un tel breuvage dans une auberge, il n'en avait n'y même, jamais entendus parlait sur aucune des Blues. C'était sûrement une de ces spécialités locales, peu coûteuses et surtout très riches en saveurs .

" -Bien sûr que j'en veux ! Mettait moi en un grand pichet ! Et aussi mhh ...

Son regard se posa sur un petit tableau en ardoise sur lequel était écrit à la craie blanche les différents plats proposés par le chef cuistot, il y avait un choix plutôt consistant en matière de nourriture dans la région : Coq au vin - Ragoût de lapin - Steak au poivre - blanquette de veau - filet de saumon - salade de poulpe - Et d'autres merveilles culinaires faisant trépigner d'impatience l'estomac du jeune homme .

" Le steak au poivre ! Avec une salade de poulpe !

-Hé bien on a une faim de loup à ce que je vois jeune homme ! ALLEZ ON ENVOIE UN STEAK AU POIVRE ET UNE SALADE DE POULPE LES GARS ET UN PICHET DE LIQUEUR DE JASMIN !

-Ça marche ! " Répondit prestement une voix plus loin dans les cuisines .

-Vous inquiétez pas, pour l'alcool c'est offert héhé ! Les affaires marchent bien en ce moment alors on fait plaisir aux clients !


-Ha ... ? Heu .. ? Merci ! "


Était-ce un cadeau du ciel ? La lumière au bout du tunnel ? La félicité avant l'heure ? Orwen bien plus que surpris par cet élan de générosité de la pars du tavernier se sentit tout à coup en plein émoi, une larme aurait même pu lui échapper si tentait que le tenancier lui aurait également offert le repas .  

" En parlant d'affaires qui marchent bien, c'est vrai que j'ai remarqué un grand nombre de personnes devant votre auberge, ça roule autant que ça ?


-"Ben oué ch'ti gars ! C'est l'alcool il coûte presque plus rien à acheter ! Regarde derrière, j'ai eu tout ça pour seulement 20000 Berrys !


Le tenancier pivota, laissant apparaître devant le visage déconfit du jeune pirate d'immenses caisses de Rhum, Vodka, Whisky et autres gnôles tout plus diverses et variées s'étalant sur la totalité de l'arrière-comptoir, il devait y en avoir au bas mot pour un bon millier de bouteilles . Malgré la stupéfaction du garçon, une suspicion émergea parmi ses rêves alcoolisés, comment cet homme avait pu se procurer toute ces bouteilles si peu chèrement ? Il n'était pas rare de croiser des cargaisons bradées à cinquante pour cent du prix, mais cela reste dans la limite du rentable pour le vendeur à savoir, 10000 berrys pour 100 bouteilles d'alcools et donc 100000 pour 1000 galons . On se retrouve donc avec 90% de réduction, soit un bénéfice totalement ridicule chez le vendeur pour une telle quantité d'alcool . Il était clair que, derrière ses allures de gentil tavernier ( un peu moche ) bourrue au grand cœur, devait se cacher une personne aux actions des plus douteuses.

-Ha bah put...Incroyable ! Mais comment avez-vous pu vous procurez autant d'alcool à un prix si ridicule ? Demanda-t-il d'une voix simulant la naïveté.

-Secret d'la maison mon gars ! Héhéhé " lui répondit l'aubergiste dans un rire gras .

Orwen feignis un rictus bruyant, tandis qu'il se mettait à réfléchir intensément, ses doigts claquant en cadence avec les petits coups de talons qu'il donnait inconsciemment contre les barreaux en bois de son tabouret. Sa concentration fût de courte durée quand ses plats arrivèrent finalement, une odeur alléchante émanait depuis les deux fines assiettes en porcelaines dans lesquels reposaient son steak au poivre et sa salade de poulpe .

-"Et voila pour vous monsieur ! Vos commandes, ainsi que votre liqueur de jasmin en supplément ! "

Un adorable bout de femme brune pointa le bout de son nez, bien en chair ( et en belles courbes ) elle arborait un visage scintillant sur lequel reposait avec grâce de jolies lèvres pulpeuses roses comme les fesses d'un porcelet, ainsi que deux prunelles bleutées aux reflets argentées et, trônant majestueusement au milieu de ce décors, un nez court et svelte des plus raffinés .

Elle s'approcha du jeune homme lui déposant ses victuailles sous le nez, un grand sourire aux lèvres . Le garçon n'arrivait pas à se décider entre ce qu'il voulait le plus dévoré, depuis grâcile demoiselle à son délicieux repas. Finalement Orwen choisit le repas, car il fallait l'admettre, la faim le tiraillait depuis trop longtemps déjà. Posant alors son regard carnassier sur les délicieux mets qui s'offraient à lui, le gredin fût ô combien surpris quand à qualité de la nourriture, le steak avait l'air relativement bien cuit, l'odeur qui s'en dégageait signifié qu'il avait était flambé au cognac afin de caraméliser la sauce, la sauce elle, était étalé avec parcimonie sur l'ensemble du délicat morceau de viande, s'écoulant savoureusement sur les cotés du pavé. Quand à la salade de calamar, c'était un mélange frais de thym, de romarin, de basilic et de persil englobant de minuscules calamars blancs recouvert d'un filet d'huile d'olive et de petites échalotes.

Trop c'était trop ! Le garçon se rua alors sans retenus sur ses plats tel une bête affamée déchiquetant sa proie après des jours de jeûnes, oubliant les bonnes manières, il se mît à renverser de la sauce sur le comptoir, ses vêtements, des morceaux de nourritures fusèrent depuis le centre de ses auges jusqu'au tavernier, qui s’efforçait de les esquiver avec une agilité non dissimulé, il enchaîna par la suite en attaquant le pichet de liqueur de jasmin, qu'il descendit d'un trait sans même se servir un verre et enfin, quand il eut finit sa ripaille , le jeune homme s'étala de tous son long sur le comptoir, laissant échapper un soupire de satisfaction .

"-C'était vraiment délicieuuuuuuuuuuux.... A plus faim ....  glissa-t-il entre ses lèvres. * Baille lourdement* Je crois que je ferais mieux d'allez me coucher ... C'est possible d'avoir une chambre dans votre auberge mon brave ? " Lança-t-il mollement tout en se relevant, la bouche pleine de sauce et la chemise constellée de taches.

-"Hé ben ... C'est un sacré appétit que vous z'avez la mon gars ! Si vous voulez j'ai une petite chambre tranquille en haut, allez donc vous-y reposer ! Par contre le repas plus la nuit ça vous feras 10 000 berrys tout rond ! " Dit-il en tendant la main, un large sourire placardé sur son visage .

Orwen se mît à fouiller dans ses poches tandis qu'il ressortait la bourse du garçonnet rencontré un peu plus tôt, détachant les petits cordons en cuir cerclant le paquetage, il se mît à compter les pièces et les billets contenus à l'intérieur, il y en avait pour un totale de 9 632 berrys, Orwen y ajouta ses propres économies restante pour un totale de 9 932 berrys .

"-Je crois qu'il me manque 68 berries, lui dit-il avec une gène palpable.

"-Vas donc falloir que j'me charge de toi .... Lui répondit sombrement le gaillard, le pirate eu en un instant le réflexe de mettre la main à son épée longue et de raidir ses muscles, une étrange tension s'était installée dans la pièce, comme si un froid mordant et déchirant c'était subitement abattus dans la zone, il n'y avait plus aucun bruits, simplement les battements de son cœur et le regard oppressant du tenancier, braqué contre le sien. Il déglutit avec lenteur, tandis que sa respiration s’accélérait progressivement, s'il fallait agir, il fallait le faire maintenant !

.....En t'offrant gratuitement le reste du repas héhé ! " Finit-il avec entrain. Ces chaleureuses paroles dissipèrent soudainement l’atmosphère oppressante entre les deux hommes, Orwen prit d'un rictus nerveux, versa le contenus de sa bourse sur la paume de l'aubergiste, tandis que celui-ci recomptait tranquillement les pièces.

En vérité le jeune homme était toujours sur ses gardes, la main au fourreau prêt à dégainer * J'ai vraiment sentie une aura meurtrière émanant de lui, et plusieurs personnes attablées ce sont retournées discrètement dans ma direction * Pensait-il anxieux. * Il y à quelque chose de pourrie par ici ... *

" Tien voila tes clés ! Chambre 3 deuxième étage, passe une bonne nuit !  Finit-il d'une voix mélodieuse. Le garçon saisit prestement les clés.

-Merci ... Bonne nuit à vous aussi .... " Répondit-il d'une voix empreinte de suspicion.

Le regard en alerte, la marche précipitée, Orwen grimpait à présent les épaisses marches en bois menant à l'étage supérieur du bâtiment, ses mains moites glissant le long de la froide rembarde cirée. Dans son dos coulant tel un liquide glaciale le jeune pirate ressentait le regard de plusieurs dizaines d'autres personnes braqués contre lui . Faisant mine de ne pas les avoirs remarqué, il se dirigeait d'un pas décidé vers son lieu de repos .

* Il faut que je me calme * se répétait-il en boucle tandis qu'il passais la main sous sa chemise pour compter les battements de son cœur * Faut que j'aille me reposer ou sinon je vais finir par faire une crise cardiaque ! * Effectivement le cœur du jeune homme battait la chamade, mais rien de bien grave en somme un simple coup de stress bénin, sauf bien sûr lorsque l'on est névrosé à ce sujet . La névrose c'est tout un état d'esprit, une certaine forme de maladie en sois, le sujet na rien, tous semble le plus normale du monde chez lui et pourtant la complexe machine de réflexion qu'est l'homme fait qu'une douleur bénigne ou une maladie futile déclenche chez le malade une réaction exagérée conduisant bien souvent à de réelles problèmes d'ordres psychologiques voir dans le pire des cas, physiques .

Tremblant de tout son corps, Orwen traversait maladroitement le court corridor donnant sur l'étage supérieur, celui-ci était faiblement éclairé par le biais de quelques lampes à huiles, dont les frêles flammes orangées à demi-étouffées, faisaient danser l'ombre du jeune homme sur les murs avoisinants.

*Chambre 3...chambre 3.... C'est ici !* Une porte en bois d’ébonite affublée d'un petit écriteaux en étain gravé d'un 3 grossier se tenait fièrement entre lui et sa destination, le lit douillet pour lequel il avait du ramer pendant 6 heures sans interruption dans le froid et l'humidité n'était plus qu'a quelques mètres de distance. Les jambes flageolantes, les mains chevrotantes Orwen s’efforçait de garder son calme tandis qu'il essayait de faire rentrer les clés de ses appartements dans l'étroite serrure en bronze.

Après plusieurs tentatives maladroites, il sortit finalement vainqueur de ce terrible affrontement, la porte glissa légèrement dans un silence presque fantomatique révélant grâce à la lumière du couloir une petite chambre agréable et spacieuse, composée d'un lit double aux draps écarlates élégamment fait, d'une petite commode stylisée, d'un bureau pourvus d'une chaise en bois simple ainsi que d'une étroite fenêtre recouverte mollement par de court rideaux en fils de lin donnant sur l'extérieur de l'auberge .

La pièce aux murs en bois blanc d'albâtre, était elle même flanqué par deux lampes à gazes dont les tubes de verre transparent, d'une propreté remarquable, sans aucune trace de brûlure, démontrés un changement récent du mobilier. Orwen fermas la porte derrière lui d'un coup sec, la refermant presque sans s'en rendre compte d'un foudroyant coup de clé bien placé, puis le jeune homme s'effondras mollement sur sa couchette, tombant dans un bruit sourd.




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Dernière édition par Orwen Snow le Dim 10 Jan 2016 - 19:14, édité 15 fois
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    Mon royaume pour une liqueur !

    «Chapitre 2 : Un cheveu dans la soupe.»





    D'étranges rayons blafards perçaient le fin voilage recouvrant la fenêtre, s'étalant chaudement contre le visage du jeune homme assoupis. Il ouvrit difficilement les yeux, s'étirant de tout son long sur l'intégralité de sa couchette, pour un fois qu'il avait passé une nuit convenable il n'allait pas se priver de faire la grasse matinée.
    Il lui fallut quelques minutes avant de sortir complètement de sa torpeur, ses paupières étaient lourdes et son esprit embrumé, mais la délicieuse sensation du repos réparateur l'avait complètement apaisé, éludant intégralement les événements de la nuit dernière.

    Se levant non sans quelques difficultés, le garçon las se dirigea vers la fenêtre, ouvrant le battant d'un mouvement engourdi. Un air frais et revigorant s'engouffra dans la pièce, dehors le village se réveillait à peine, un splendide ciel aigue-marine étendait son large voile sur l'immense toit du monde, les oiseaux chantonnaient timidement, tandis qu'un peu plus bas, quelque villageois discutaient silencieusement de sujet triviaux, assis sur un banc en pierre à coter de l'auberge .

    Orwen huma l'air un court instant, le regard fixé sur un point inexistant, il ne pensait plus à rien, profitant du simple fait de ne rien faire, d'être la, accoudé contre le bois sec les cheveux virevoltant en douceur suivant la douce brise d'été et de pouvoir observer calmement la chaleureuse passivité du village d'Orange.
    Il resta dans cette position pendant un bon quart-d'heure avant d'enfin se décider à enfiler quelques vêtements, de ré-équiper ses armes et de se diriger d'un pas décidé hors de l'auberge.
    N'ayant plus un sous en poche, il s'était convenus de ne pas tenter de commander quelque chose dans l'enseigne avant de s'enfuir sans payer, il était déjà suffisamment connus dans plusieurs villages pour avoir accidentellement incendié de nombreux bâtiments par erreurs et il ne comptait pas en plus rajouter le vol à la liste de ses griefs, surtout que pour couronner le tout, des rumeurs parleraient d'un nouveau contingent de marines ayant élu-domicile à Orange et il était donc fort malvenue de s'attirer des ennuies.  
         
    Orwen prit son mal en patience, il descendit rapidement les escaliers passant la main dans ses cheveux en batailles afin de leur donnaient un semblant de coiffure, traversant la pièce il jeta un vif coup d’œil derrière lui constatant ainsi, que les imposantes caisses d'alcools étaient toujours la. Une dizaine de personnes, en majorité des paysans quinquagénaires semblaient discuter sagement un peu plus loin . * Faudrait vraiment que je sache d'ou provient une si grande quantité d'alcool pour un si petit village * se disait-il, tout en se dirigeant vers l'épaisse porte à double-battant.
    Les rues d'Orange était tout du moins vides compte tenus du cadre matinale accompagnant le réveille du pirate, c'était sans surprise que la majorité des gens dehors n'étaient guère plus que les anciens du village se racontant leurs histoires d'antan, observant avec une certaine pointe de nostalgie les lieux ayant accompagnés leurs vies. Et étonnamment, comme en parallèle à ce cadre relativement vide des villages aux petits-matins, un groupe d'étrange personnages dans la trentaine, coupes militaires mais tenus civiles discutaient tranquillement devant l'auberge, riant de bon cœur .

    Orwen n'y prit pas gare, car la première priorité du garçon était de se ravitailler en équipement, il savait qu'il n'irait pas bien loin sans quelques rations de survies et un sac à dos et il ne s'attendait pas non plus  à trouver une échoppe digne de ce nom dans une petite bourgade tranquille comme Orange mais à minima une simple épicerie lui suffisait.
    S'étant convenus qu'il serait possible de persuader le vendeur de lui faire charité de quelques provisions proche de la péremptions, Orwen arpenta donc les doucereuses rues d'Orange à la recherche d'un semblant de boutique alimentaire.
    Il aurait pu certes, demander à un passant ou se situait l'échoppe la proche, cependant il n'avait pas la moindre envie d'écouter les histoires du temps passé du premier pécore sénile qu'il interrogerait.

    Il ne fallut pas moins d'une dizaine de minutes au jeune homme avant d'apercevoir ce qui ressemblait à une modeste épicerie. A travers de grandes vitres peu entretenus, sur de petit présentoirs en bois, s'étalaient quelques viandes sécher, du pain, des confiseries, pâtisseries, et autres provisions .
    Orwen poussa une fine porte en verre raccordée à une petite clochette en cuivre qui se mît à tinter joyeusement tandis qu'il pénétrait à l'intérieur de la boutique.

    *Tingling ! Tingling ! Tingling*

    -"Bonjour, ce serait pour....

    -Donne moi ta caisse tout de suite Jarvis ! Ou je te promet que je ... je ..... JE TE FERAIS DU MAL ! "

    Orwen se raidit, ses cuisses se contractèrent prestement, il prît puissamment appuie sur la pointe de ses pieds dégainant spontanément ses lames avant de bondir électriquement à l'intérieur de l'échoppe, traversant d'une foulée le pas de la porte jusqu'au centre de la boutique.
    Devant lui se tenait à sa grande surprise une scène des plus inattendus, un garçonnet de dos, couteau à la main menaçait d'une poigne tremblante l'épicier, visiblement abasourdis quand à la violente requête du jeune délinquant.    

    -Louis tu est devenus complément fou ?! Pourquoi fait-tu ça ?! Enfin mon grand je ...

    L'homme s'interrompit quand il aperçu le pirate bondissant depuis le seuil de son magasin, prêt à découper en tranches le vide-gousset d'1m50 son visage déconfit était à l'image de ses cheveux gris, tombant pitoyablement depuis le contour de son crâne défraîchit.
    Le garnement à son tour se retourna d'un coup sec arme en main, frémissant de tout son petit corps, les jambes flageolants en cadence, soudain Orwen se remémora le visage du jeune imprudent, c'était celui à qui il avait " emprunté " de l'argent depuis sa bourse hier soir. Le garçon déglutit bruyamment tandis qu'il croisait le regard impartial de l'aventurier avant d'annoncer d'une voix chevrotante :

    -" Qui ... que ... ne... ne...ne t'approche pas ou je te .. te .. tue !  

    L'enfant semblait totalement désemparé, ses petits yeux humides étaient encerclés par de profondes cernes, sa bouche tordue comme un vieux fil de fer montrait avec tristesse qu'il était sur le point de fondre en larme et ses cheveux sales et en bataille démontrait un piètre entretien . Ce qui frappa Orwen, ce n'était pas le couteau entre les mains du jeune homme n'y le fait qu'il était totalement terrifié à la vue d'un adversaire bien plus puissant que lui, c'était la couleur de ses yeux qui, entre le brumeux rideaux de larmes apparaissaient comme deux fantômes d'émeraudes.
    Ces yeux, c'était les mêmes que les siens, à vrai dire, le gosse ressemblait étrangement à Orwen quelques années auparavant.



    Un petit pincement au cœur, Orwen reconnus les traits de ce visage, ce visage plein de détresse hurlant à l'aide du mieux qu'il le pouvait, c'était la figure du tourment, un tourment pesant, bien trop dur à porter pour un si jeune enfant.
    Le jeune pirate lâcha son épée et sa dague qui tombèrent sur le sol dans un claquement de fer sonore, puis il s'approcha de la petite chose effrayé, vêtus du plus beau sourire qu'il pouvait offrir, dégageant une aura de bienveillance .  

    "Je...Je ne le répéterais pas deux fois ! Pas un pas de plus ou ...


    Orwen l'attrapa entre ses bras, le serrant affectueusement comme un frère enlace avec amour son petit protégé.

    -C'est fini maintenant, tu n'a plus rien à craindre ... "
    Dit le jeune homme d'une voix chaude et rassurante.

    *Cling !* L'enfant lâcha subitement l'arme depuis ses petites mains tremblotantes, fondant en sanglot entre les bras du pirate. Il pleurait à grand flot, expulsant toute la douleur qu'il pouvait exprimé depuis l'intérieur de son petit cœur. Il attrapa le torse d'Orwen, recouvrant de larmes sa belle chemise blanche. Le garçon pleura pendant de longues minutes toute en essayant de s'exprimer d'une façon incompréhensible du aux petits hoquets qu'il émettait, non loin d'eux le marchand observait la scène, silencieux.

    "Raconte moi ce qu'il t'arrive bonhomme, tu n'a l'air ni pauvre ni en mauvaise santé pour voler, et tu na pas non plus l'attitude d'un méchant garnement .... c'est très dangereux ce genre de choses tu sais * il pointa le couteau de cuisine reposant sur le sol* Qu'est ce qu'il se passerait si tu blessé quelqu'un ? Ce serait-terrible .... Allons .... sèche moi donc ces larmes, un grand garçon comme toi ne devrais pas pleurer.... "

    Orwen lui adressa un nouveau sourire avant de tendre sa main en direction du vendeur, celui-ci compris directement, attrapant un torchon sec pendant sur le dossier de sa chaise il le tendit à l'étrange personnage au grand cœur, celui-ci essuya délicatement les joues du garçonnet avec.  

    "-C'est ... c'est ....c'est Konrad... le méchant aubergiste *snif*  .... Il.... Il... ma dit que si je trouvais pas l'argent pour lui ... il ferais du mal ... du mal ... à mon Papaaaaaa

    L'enfant se remit à sangloter de plus belle, Orwen interrogateur par le fait qu'un enfant doive de l'argent à un tenancier de bar le questionna de plus belle :

    -Ce Konrad, c'est pour ça que tu était allez le voir hier soir n'est-ce pas ? Pour lui donner de l'argent ?


    Le petit être renifla fortement avant de répondre en serrant contre lui Orwen :

    - Oui ... mais ... mais il me manquait un peu d'argent ... alors il s'est mit en colère et ma... ma demandé d'allez en trouver avant ce soir .... sinon ... sinon ... il feras du mal à mon papa .... le problème c'est que ... *Snif* ... que j'ai perdu ma bourse .... donc j'ai ... j'ai ... voulus .... voulus.... trouver de l'argent ... *renifle* ... facilement ....

    - Donc tu voulais voler de l'argent ... ?
    Répondit sagement le pirate, tandis qu'un petit frisson parcourait son dos quand il se rendit compte que c'était de sa faute s'il n'avait pas pu honorer son paiement .

    -Oui ...

    -Quoi ? Konrad une tel brute ? J'ai toujours crus que c'était une personne de bonne compagnie ! Cela fait longtemps que l'on le connais dans le village, pour ma pars ça doit bien faire 5 ans ! il s'est installé tout seul ici après avoir déménagé de logue town, ça à toujours était un brave type trimant pour faire fonctionner son auberge du mieux qu'il pouvait ...

    Orwen se retournas vers le marchand qui à sa grande surprise n'était plus derrière sa caisse mais juste à coter d'eux.

    -Pourquoi voulait t'il que tu lui donne de l'argent petit .... ?
    Repris Orwen .

    -Par ce que ... que ... *snif* un jour .... je jouais à cache-cache avec Emric et Emma, et on à décidé de *renifle* se cacher dans l'auberge .... et ... et .... moi j'ai vue la trappe derrière le comptoir ouverte ..... alors je me suis dit ... dit ... que c'était une chouette cachette ... alors ... je me suis rentré dedans ... et .... et ... *snif * il y avait plein de machines bizarres dedans la cave ..... et ... ça .... ça sentait pareille que quand papa il rentre le week-end avec ses copains .... tout ... tout heureux *snif* Puis.... Puis ... moi j'étais étonné... alors j'ai un peu touché à tout.... puis je me suis dit que j'allais appeler mes copains pour ... leurs montrer *s'essuie*...sauf que Konrad il est rentrer dedans .... alors moi ... moi je me suis excusé .... mais il s'est énervé et à dit que si j'en parler à qui que ce soit, il allez tué mon papa .... et ensuite .... il à dit que pour m'excuser .... je devais lui donner 10 000 berrys ....  


    Un terrible silence s’abattit sur la pièce.

    -...Laisse moi faire .... je vais le payer à ma manière....





    Les yeux d'Orwen s’assombrir. Une colère froide, glaciale, que dis-je ... polaire ! S’emparât de lui. Le jeune pirate bouillonnait soudain d'une furieuse haine envers l'homme en question, ses mains se crispèrent, sa mâchoire se contractant si puissamment, qu'il en avait mal au dents, tout son corps était prêt à en découdre.
    Il en avait vue des fils de putes, mais des gars comme celui-là qui s'en prenait à des petits enfants sans défenses pour assouvir leurs cupidités ainsi que leurs trafiques mesquins d'alcools, c'était la première fois qu'il en trouvait un .
    Orwen relâcha l'enfant de ses bras, ramassant ses armes d'un geste violent, il savait ce qu'il lui restait à faire.

    -" Ou vous allez comme ça mon gars ? "

    -" J'ai une petite affaire à régler, occupe toi du gamin en mon absence .... petit * il se retourna vers l'enfant * Dit à ton père que je suis désolé pour les week-ends entre potes, je pense que c'est terminé "

    Orwen d'un pas haineux et décidé se dirigeait à présent vers le trou de l'immonde salopard, il ne savait pas vraiment pourquoi il voulait aider ce petit garçon plus que servir ses propres intérêts, peut-être était-ce par ce que il n'avait jamais eu quelqu'un pour le défendre quand il était plus jeune, ou bien car il savait ce que l'on ressentait lorsque l'on se retrouvait seul dans une situation nous semblant impossible à résoudre. Orwen ne pouvait pas accepter que l'on utilise un enfant, aussi mesquinement, il fallait crevé l’abcès avant qu'il ne s'infecte.


     




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    Dernière édition par Orwen Snow le Dim 10 Jan 2016 - 18:51, édité 6 fois
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      Mon royaume pour une liqueur !

      « Chapitre 3 : Le bon, la brute et le truand . »



      Le temps c'était soudainement refroidit, la luminosité baissait d'un cran tandis que de petit cumulus noirâtres se regroupaient tout autours de la masse lumineuse du soleil, il allait pleuvoir.
      Le décors semblait se tordre à chaque pas presque mécaniques du jeune homme, comme influencé par l'aura destructrice émanant depuis sa personne. Les oiseaux s'étaient arrêter de chanter, le village plongeait dans un obscure état cathartique d'ou plus aucun sons ne provenaient.
      Un vent violent commençait à se lever, faisant danser les carreaux des petites maisonnettes dans une sarabande funèbre.
      Quelque gouttes glacées tombaient depuis l'amas menaçant fulminant dans le ciel, un grondement vibrant tonna depuis l'éther, une atmosphère électrique s'était installé, foudroyant de colère les infâmes et infusant les vertueux d'une fureur vengeresse.

      Orwen poussa d'un mouvement glaciale le porche de l'auberge, une étrange lumière emplissait la pièce principale, une lumière austère, une lumière d'hiver.
      Ses yeux se rétrécirent quand il le vît, l'infâme bâtard, un immense sourire étalé sur son immonde figure d'homme mal rasé, son visage était une sorte d'arrangement hasardeux comprenant un gros nez écrasé recouvert de points noires, de minuscule oreilles en choux-fleurs lui donnant l'air d'un vil rat d'égout, de deux sourcils épais en brosses soulignant le regard caverneux et porcin du tenancier et pour finir d'une misérable touffe de cheveux blond crasseux dégoulinants tel une éponge de mer sur sa figure reflétant un caractère mauvais.

      L'homme discutait bruyamment avec plusieurs autres villageois, s’esclaffant grassement ils ne semblaient pas savoir à quel type de personnage ils avaient affaires. Konrad avait du pendant toute ces années cultivés leurs confiances avant d'installé son minable petit atelier de contrebande dans l'auberge, il était même fort probable que cette personne eu du quitter LogueTown pour des faits similaires.
      Les petites crapules de bas étages, Orwen les connaissaient bien, c'étaient un peu son quotidien depuis maintenant plus d'un ans et demie, il appréhendait leurs méthodes basses et fourbes, leurs petits esprits étriqués et pleins de préjugés. Ces personnes la, possédaient une fourberie malsaine et pouvaient faire preuve d'une violence rare quand l'occasion s'en présentait, opportunistes et mauvais ces salopards la était le fond d'raclure des chiottes du banditisme, exactement le genre de personne pouvant profiter d'un gosse pour lui faire chanter un peu de fric se basant sur la nature faible et fragile du mentale des jeunes enfants afin de pouvoir jouer les gros bras.

      Orwen traversa le palier en direction de l'immonde personnage.

      -"Bien le bonjour !
      Dit-il avec entrain * Je vais te tuer* Ha mais je vous reconnais z'êtes le gars d'hier soir héhé ! *Je vais faire rentrer ton immonde pif dans ta face porcine sale merde* Désolé la maison n'fait crédit qu'une fois et ...

      -Ça c'est pour le gosse, fils de pute !



      *Bang* Dans un rugissement sonore semblable à celui d'un coup de feu, Orwen décocha un violent coup de poing au visage du contrebandier.
      Son avant-bras, ses biceps ainsi que ses triceps étaient contractés à leurs maximums, le poing enserré, tel un marteau de justice, son coup s’abattait d'une violence inouïe contre la figure du malfrat. Semblable à un vieux sac de frappe mou, ses traits rentrèrent à l'intérieur même de son crâne, son nez se brisa dans un craquement sonore, deux dents s’échappèrent entre ses lèvres explosées, du sang gicla depuis les phalanges du pirate allant s'étaler sur ses vêtements.

      L'homme décolla du sol, son visage se détachant de l'emprise du jeune homme comme un vieux gâteau raté sortant d'un moule trop étroit.
      Incapable de contrôler ses mouvements, le bandit s'écrasa lourdement contre le présentoir à alcool, faisant s'écroulaient une vingtaine d'épaisses bouteilles en verre, s'éclatant dans un fracas assourdissant sur le sommet du crâne du pitoyable tavernier, finissant de l’assommer piteusement.

      Devant la démonstration de force hors-du-commun d'Orwen, les quelques villageois accoudés au comptoir observèrent bouches bées la scène s'étant déroulé sous leurs yeux en une fraction de seconde.

      *Clic*"-ON NE BOUGE PLUS ! Marine d'orange ! "  
      Fît un voix impérieuse derrière le forban.

      Sans même prendre le temps de réfléchir, aussi rapide que son corps puisse le permettre, Orwen se fît basculer en arrière, ses mains touchèrent le sol puis d'une intense impulsion des paumes il se servit des ses appuies pour crée un effet de balancier, projetant sa jambe gauche en avant, il expulsa sa chaussure en direction de la voix du marine derrière lui, celui-ci reçu la bottine en pleine figure faisant dévier sa mire. *PZIOU* Une balle siffla par dessus l'épaule du jeune homme s'écrasant dans un éclat d'échardes contre le comptoir.

      Tel un piston, Orwen fît une seconde pulsion, bien plus violente que la précédente projetant le reste de son corps dans un demi salto arrière, retombant agilement contre le parquet, devant lui se tenait ce qui semblait être un marine habillé en civile.
      Électriquement l'aventurier fît un balayage, fauchant les jambes du marine celui-ci s’effondra à son tour sur le sol. Orwen lui souffla rapidement au creux de l'oreille :

      "Si ta envie de prendre du galon, vas donc vérifier la cave de face de cul, tu serais très surpris de savoir ce qu'il y à dedans. "

      Succinctement, Orwen se mît à courir à l'extérieur du bâtiment, dès que l'agresseur ne fût plus en vue les paysans se mirent à hurler :

      -" AU MEURTRIER ! A L'ASSASSIN ! LA MARINE A NOUS ! "



      Une pluie battante, suivie d'un furieux coup de tonnerre déchira l'air, de nombreuses personnes dans la rue se retournèrent, dévisageant Orwen de long en large, leurs regards oscillaient entre l'inquiétude et la terreur, plusieurs villageois, surtout des hommes de fortes carrures, se précipitèrent sur sa personne. C'était sans surprise qu'il se rendit compte que la présence d'un nouveau contingent de marine parmi les civiles n'était pas qu'une simple rumeur .

      -" MARINE D'ORANGE !  JOUE PAS AU PLUS MALIN AVEC NOUS ! REND TOI !   Braillèrent-ils, tandis que 4 d'entre eux se jetaient sur lui .

      Orwen glissa agilement entre deux brutes des quatre brutes, prenant ses jambes à son cou sans se retourner.

      "FEU !" Entendait-il dans son dos.

      *BANG* *BANG* *BANG* les canons des fusils crachaient avec fougue leurs balles en direction du jeune homme, zigzaguant nerveusement de droite à gauche, Orwen tentait d'esquiver les tires.
      Traversant hâtivement les étroites rues du village en catastrophe, une immense chaleur de satisfaction envahis le corps du garçonnet, le transcendant de ses pieds jusqu'à la pointe de ses fines mèches brunes * Il l'a bien mérité ce sale con !*se répétait-il tout en tentant d'échapper tant bien que mal à la marine lui collant au trousse.
      En vérité Orwen aurait pus facilement échapper à ses poursuivants, mais le fait de courir avec une unique botte sur un sol humide et glissant ne lui facilité pas la tache.

      *BANG* * BANG* *BANG* Une nouvelle rafale fût tiré dans sa direction.

      " -Aie ! " Une balle érafla son épaule, lui brûlant la peau dans un sifflement aigu.

      *Faut que je me débarrasse d'eux !*
      Pensait-il, tandis qu'il traversait une petite rue crasseuse dans lequel plusieurs conteneurs orduriers en métal remplis à raz-bord, longés les parois des bâtisses. Il s'arrêta dans sa course, soulevant avec une rapidité ahurissante une immense poubelle avant de l'envoyer sur les marines derrière lui, la rue étant trop étroite ils devaient arrêtaient le projectile sans quoi il n'y avait pas moyen de l'esquiver .

      -" Attrapez-ça les gars !"


      *Cling ! clang ! dong !* Un imposant cylindre en fer traversa en largeur la petite rue étriqué, venant s'écraser avec perte et fracas entre les rangs des marines.

      -"ATTRAPEZ LE BON SANG !"Aboya un soldat.

      Tournant vélocement à l'angle de la rue, Orwen donna son maximum, s'élançant avec toute l'énergie dont il disposait il filait aussi vite que le vent, le paysage à demi-flouté autours de lui se succéda rapidement, les maisons réduisaient progressivement en nombre jusqu'au moment ou enfin lui apparaissait l'orée de la forêt, après dix bonnes minutes de course endiablé, Orwen avait finalement quitté le village, semant au passage les tireurs de la marine.

      *Haaa.....Haaaa....Haaa....*

      Reprenant son souffle avec difficulté, le jeune pirate courrait sous la pluie battante à travers l'épaisse forêt d'Orange.
      Une brève pensée lui traversa l'esprit, il était venus dans ce village dans le but d'acheter des provisions et de l'équipement et le voila à présent hors-la-loi encore une fois, tous ça car il avait agit sur un coup de tête. * Je suis vraiment un imbécile * Se disait-il exaspéré, *Vas falloir que je me rende d'urgence à l'île la plus proche.... ou bien .... je pourrais allez tenter de faire le service au Baratie histoire de gagner un peu d'argent .... *

      -"Brrrrrrr...." Un frisson parcourut l’entièreté de son épiderme.

      Orwen était trempé, ses vêtements humides lui collaient à la peau et pour finir son pied gauche couvert de boue et d'éraflures lui semblait complètement congelé. Malgré tout cela il ne pouvait se permettre de faire une halte ou de perdre du temps de quelque manières que ce soit, pour peu que les marines soit encore à ses trousses il ne tarderait pas à le trouver, trop affaiblis pour pouvoir se défendre, il se ferait capturer et jeter en prison.
      L'allure d'un chien errant, l'odeur d'un chien errant, le regard d'un chien errant, la démarche d'un chien errant ! L'animal mouillé arrivait enfin à destination, sa petite barque toujours profondément enfoncée dans le sable. Grimpant difficilement à son bord le jeune garçon se laissa tomber à l'intérieur dans un soupire de soulagement * Enfin je vais pouvoir m'asseoir tranquillement, j'ai vraiment mal aux jambes à force d'avoir courus*.

      Le temps était des plus désastreux, Orwen dans un état pitoyable, sans aucune provision n'y argent les vêtements pleins de boue et de sang, il languissait avec ennuie, le regard vide, plongé dans ses pensées sous l'averse torrentielle.
      Ou qu'il aille on le prendrais pour un vagabond, mais qu'importe ! Il avait fait ce qu'il lui semblait juste, et même si cela n'avait rien d'épique ou d'extraordinaire, et qu'au final ses recherches de provisions s'étaient soldés par un échec, un grand sourire transparaissait au milieu de son visage luisant.
      Il savait qu'il avait bien fait et que même si cela ne paraissait pas aux autres, pour le petit garçon il serait ce héros l'ayant libéré de son triste fardeau.

      -" En route vers d'autres aventures ... " Murmura t'il entre ses lèvres tandis qu'il attrapait les rames de sa frêle barque.





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