Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Quand vient l'heure du départ.

Je regarde Grey s'éloigner. Ma respiration reprend un rythme normal. Je souffre toujours comme un chien, un chien sacrément mal traité d'ailleurs, mais au moins je ne saigne plus. Ce qui est à tout les égards plutôt une bonne nouvelle. Bon …

Je fais quoi ?

Si on regarde les possibilités qui s'offrent à moi, le choix est simple. J'ai la voie du sociopathe, je m'amuse à défoncer du marine jusqu'à plus finir. La voie du pillard, je suis la horde de guignol qui cherche à arracher à la marine un paquet de pacotille en tout genre. Puis la voie du vautour qui consiste à foutre le camps le plus rapidement de ce bordel.

T'en penses quoi toi Vautour ? Qu'est ce qu'on devrait faire ?

Crôaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Le contraire m'aurait étonné tiens … Et merde,c'est bien un bruit de flingue ça. De flingues même. Je me retourne et voilà un demi-cercle de marines qui me braquent fermement mais gentiment la tronche avec leur armes. Je soupire, on leur apprend quoi dans les académies militaires ? Que ces merdes cracheuses de balles ont une quelconque utilité ? Si c'est ça on leur apprend vraiment que des conneries. Des hommes de Posta ou de Garde ? Arf … C'est pas comme si j'allais être capable de le savoir rien qu'en regardant leur uniforme. C'est des troufions de la marine comme il y en a des régiments entiers. Comme il en meurt par régiments entiers.

Rends toi Dyrian. Tu es cerné !


C'est qu'il arrive presque à le dire sans tremblement de peur dans la voix. Ils ont sûrement un paquet de défauts, mais ça on ne peut le leur enlever.  Ces bougres sont sacrément courageux … ou stupides. Ma respiration est lourde et la fumée qui encrasse mes poumons n'aide pas. Le goût du tabac se mêle à celui du sang, je ne rêve que d'une chose. Boire. Ma gorge est désespérément sèche, ce qui est plutôt ironique vue la quantité de flotte qui tombe C'est avec le regard pleine de fatigue que je réponds. Du coup vous me capturez ou on se bat ?

Imaginons que je me rende. Il se passe quoi ? Vous avez du granit marin, un endroit où m'enfermer ? Puis faudra des types pour m'escorter, garder ma geôle. Vous pensez pouvoir vous permettre ce genre de dépense matérielle et humaine au beau milieu d'une bataille ?

C'est que … en fait …

Bon bah, ils sont définitivement plus stupides que courageux. Et je n'arrive pas à déterminer si c'est plutôt une bonne ou une mauvaise nouvelle. Enfin bref. La bouche de leurs armes est toujours pointé sur ma pauvre tête prête à cracher du plomb.

Bon les gars … C'est que j'ai pas toutes la journée moi.

Mon sable file, tranchant net l'embout des canons comme il aurait pu trancher leur carotide. Ils sont loin mais c'est comme si je les entendais déglutir d'ici. Ah en voilà un plus téméraire que les autres qui s'élance sabre à la main dans ma direction. L'attaque est brouillonne et je l'esquive d'un simple pas de côté. Le tranchant de ma main vient frapper sa gorge. Il tombe au sol en s'étouffant.

Si vous voulez faire un truc d’utile … Vous avez une commodore à mettre en lieu sur. Mais si ça vous intéresse on vous pouvez vous amusez à mouliner dans le vent pendant que je vous met au tapis un par un. Le choix est le votre.

Ah le zèle des fonctionnaires. Mon genou foudroie l'un de mes assaillants en plein estomac. Ils sont bien trop lent pour prendre à défaut mon kaki et trop faible pour souffrir mes attaques. Ils tombent les uns après les autres. Les derniers semblent hésiter. Toujours la même chose. Du visage je désigne Hilda Garde qui gît toujours au sol.

Je crois que vous avez compris de qui vous feriez mieux de vous occuper.

Combattre des sous fifres n'a aucun intérêt. La seule chose qui pourrait m’intéresser sur ce maudit rocher, c'est un moyen de le quitter. Et pas l'ombre d'un à vue.


Dernière édition par Galowyr Dyrian le Ven 8 Jan 2016 - 20:06, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3000-fiche-galowyr
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2897-galowyr-le-balafre-en-attente-de-validation
Des navires, des navires et encore des navires. Mais pas l'ombre d'un équipage pour les manœuvrer. Lorsque soudain, un groupe du pirate sort d'un hangar, les bras chargés de camelotes en tout genre. C'est moi où il se tire en direction d'un navire ? La voilà ma porte de sortie. Et je compte bien la prendre. C'est que leur coquille de noix me rappelle vaguement quelque chose, surtout ce tonneau là bas.

- Capitaine ? C'est normal que le clodo de tout à l'heure soit toujours là ?  

C'est de moi qu'il parle là ? Les regards effarés que les types me jettent crient oui. Et le pauvre susurrement de mon amour propre ne parvient pas à les faire taire. Soit, je suis un clodo, je serais bien prêt à être une princesse du moment qu'on me fait sortir de ce trou à rat. Un coup de canon, rappelle les types à la réalité. La baie est dorénavant remplie de cuirassé, dont un qui semble braquer ses canons sur nous. Il fait même plus que sembler car un boulet vient s'écraser non loin de nous.

Si le clodo peut se permettre un conseil … Vous feriez mieux de mettre les voiles et d'armer vos canons pour vous barrer. Sinon me semble que vous allez finir au fond de la baie.

- Tu te prends pour qui à parler comme ça ? Tes conseils tu peux te les garder. Tu crois que tu parles à qui là ? Je suis Ernest Mans, le Taureau d'Inu Town. J'ai même une prime supérieur à 30 millions et tu crois que tu peux monter sur mon bateau sans autorisation et ouvrir ta grande gueule ?

Je m'approche lentement de celui qui semble être le capitaine de l'équipage. Le pirate est pas bien docile, mais il y a une bonne façon de le faire obéir. Je m'approche lentement du type avant de l'empoigner à la gorge. Je le soulève du sol.

Le Taureau d'Inu Town hein ? Si tu veux pas qu'on te surnomme le Boeuf, t'as plutôt intérêt à vite nous faire quitter le coin.

Je le balance au sol, avant de beugler à tout les guignols qui ont dégainé leur arme.  

Bon les ptits pères on va faire vite et simple. Vous alliez partir, je voulais partir. On se sert les coudes et on se casse tous ensemble. Ou vous voulez faire les fiers et je vous casse les dents tous ensemble avant de me tirer avec votre butin avec un équipage un peu plus coopératif ?

Ah le zèle des pirates, les voilà déjà qui affaisse la grande voile que le vent ne tarde pas à gonfler. La pluie battante qui s’abat depuis le début de la bataille semble diminuer d'intensité. Elle cessera sans doute en même temps que la bataille. La main sur ma blessure, je regarde mes camarades d'infortunes s'activer. Et que ça te borde la brigantine, que les types te montent au mat de misaine comme pas deux. Les artilleurs sont déjà à leur canon. Leur chef a l'air d'un sacré débile avec une véritable tête de bovin, mais les petits gars ont l'air d'être de sacrés marins. Le navire est léger, taillé pour la course. Des mecs dont la spécialité est sûrement plus l'opération rapide que la bataille rangée. Des spécialistes en fuite donc … Enfin un bon tirage dans la journée. Les manœuvres commencent pour nous faire sortir de la baie, et c'est là que je l'aperçois comme tout les autres sur le navire. Cette figure sinistre qui se met entre nous et la sortie. Un jolie cuirassé flambant neuf, une jolie connerie à je ne sais combien de milliards de berry. Des centaines d'homme et plusieurs dizaines de canons. Un obstacle de choix.

Vue la taille de notre navire, il doit difficilement aligné les 18 canons. Et des petits en plus, rien en comparaison des énormes batterie de proue qui nous font face. Enfin si, il y a bien cette énorme bombarde que les types viennent de faire monter à l'avant du navire. Nous n'avons pas la puissance feu pour leur tenir tête. Mais le feu c'est bon pour les pauvres types comme Grey. J'ai toujours préféré le sable ….

T'as la même idée que moi Vautour ?

Croooooooooooaaaaaaaaaaaaaaaaa !

C'est bien ce que je craignais …
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3000-fiche-galowyr
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2897-galowyr-le-balafre-en-attente-de-validation
- Que je te tire sur le cuirassé ? Mais t'as un vrai probl …

Mon regard lui fait tout de suite comprendre que je suis pas là pour plaisanter. Même si plus j'y penses, plus je suis persuadé que c'est une idée complètement débile. Si ça foire je fini à la flotte, si ça réussi … Je suis incapable de savoir comment ça va finir. C'est ça ou tenter l'affrontement marin conventionnel. Et les conventions, ça n'a jamais été mon truc.

J'explique le plan calmement au capitaine, je me balance sur le cuirassé d'une manière peu conventionnelle avec la puissance de sa poudre et de mon fruit du démon, lui fonce toutes voiles dehors face aux cuirassés. Je devrais suffisamment distraire leurs artilleurs pour pas qu'ils nous bousillent trop le navire ? Une fois à proximité, les tourelles ne devraient pas trop pouvoir nous atteindre. Je me jette sur le navire et c'est le moment ou nous on fait parler la poudre mais d'escampette. Même si je suis intiment persuadé que l'autre ordure ne m'attendra pas pour prendre la poudre d'escampette. Le taureau fonce tout droit, le vautour s'envole. Simple voir complètement stupide. Des plans comme je les aime.

Puis je sûr que ça va bien se passer.

C'est tout ce que mon pauvre cerveau arrive à penser. Je me le répète comme une vraie litanie, incapable de me sortir cette petite phrase de la tête. Comme un besoin profond d'être rassuré. Plus le temps passe, moins j'ai envie de le faire. Il y a donc une seule chose à faire.

Allons -y !

Me voilà dans la bombarde, les types de l'équipage règlent le tintouin pendant que je crame une cigarette. Le sable tourbillonne autour de ma paume. Je suis prêt, aussi prêt qu'on puisse l'être.

Quand vous voulez les gars.

Ils allument la mèche, et le décompte commence.

10.

D'ailleurs c'est bien gardé un cuirassé ? Non parce que s'il y a un amiral dessus, je me jette dans la gueule du loup là.

9.

Pire que ça je lui mâche même carrément sa bouffe.

8.

Tu me diras s'il y a un amiral suffira que je lui rappelle qu'il y a Red dans le coin et qu'un type de son standing devrait plutôt s'occuper du gros gibier, plutôt que du menu fretin.

7.

Enfin si ça se trouve ils sont plutôt du genre agressif, dans ce cas là faudra que j'esquive ses coups pour qu'il détruise lui même les canons.

6.

Même si là je pars du principe que j'arriverais à bon port. Parce que si je tombe à la flotte, j'ai un peu l'air con. Voir très con même.

5.

Je trouverais bien à truc à quoi me raccrocher, me reste la chaîne de mon crochet après tout. Enfin de mon crochet … ce qu'il en reste.

4.

Faudra d'ailleurs que je m'en retrouve un de crochet. Avoir une seul main c'est déjà pas pratique alors sa prothèse, ça va finir par vraiment être la galère.

3.

Quand j'y penses, on aurais simplement pu hisser le drapeau blanc et en profiter pour se rapprocher avant de les canarder et se barrer.

2.

Bah oui ça aurait était bien plus malin. Aller les gars on arrête tout et on fait ça !

1.

Trop tard.

Desertio huracán !

L'onde de choc de ma technique se mêle à celle dégagée par la poudre du canon. Le souffle me projette en dehors du canon, à pleine vitesse. Ma poitrine semble soudain se rétrécir, mon cœur qui bat plus fort que jamais est comme écrasé par ma propre cage thoracique. J'en perds même la conscience de mon propre corps. Je ne suis plus qu'un cœur qui va beaucoup trop vite. Un cœur effrayé. Je n'avais pas ressenti une peur pareille depuis une éternité.

La silhouette du cuirassé se rapproche à pleine vitesse, à moins que ça ne soit l'inverse. Trop vite même. Si ma peur de finir à l'eau s'estompe peu à peu. L’appréhension de l'impact elle se fait de plus en plus pressante. Mon corps a résisté, aux coups de pieds de Mizukawa, aux lames des rasoirs sur Whiskey Peak, aux coups de poings d'acier d'H.A.L sur Banaro, aux flammes de Grey, et à tant d'autres choses. Je devrais bien pouvoir résister à ça. Alors pourquoi diable, ce mauvais pressentiment ne veut il pas disparaître ?

Sûrement car l'impact est imminent.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3000-fiche-galowyr
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2897-galowyr-le-balafre-en-attente-de-validation
Ma trajectoire en cloche était parfaite. L’atterrissage beaucoup moins. Je viens m'écraser lamentablement sur le pont du navire ennemi dans un fracas épouvantable. J'aurais sans doute traverser le pont d'un bateau classique, mais celui ci est du genre solide, au lieu de ça je glisse lamentablement sur le sol, roulant dans tout les sens avant de m’écraser dans un tas de tonneau. Je dégage les éclats de bois autour de moi et tente péniblement de me relever. La douleur me foudroie. Je sens la chaleur de mon sang sur mon flanc. En plus de m'avoir bien fêlé un os ou deux, la chute a rouvert la vilaine blessure laissée par Hilda Garde. Sans parler de ces abrutis de fusiliers qui sous prétexte qu'un type tombe brutalement sur le pont de leur bâtiment se sente obligés de tous accourir l'arme à la main. A peine debout me voilà déjà dans une situation assez critique.

Pour une idée à la con, c'était une sacrée idée à la con. Mais pas tant que ça. Je devais atteindre le cuirassé m'y voilà. Vautour tourne en cercle autour du navire de guerre, toujours aussi serviable … Enfin si je comptais sur le piaf pour éventuellement me filer un coup de main, je serais sans doute plus en vie depuis un certain temps. Sous le regard affamé du charognard, les marines sont prêt à faire de moi un véritable gruyère. Et si j'étais un fromage, je préférais être un comté (en plus je crois que la place est libre).

Les gars ? Ça vous dirait de nous laisser nous tirer de la baie tranquillement ? La partie est finie ça sert à rien de continuer à s’entretuer. Soyez bon perdant …

- Je crois que ce clodo qui vient de tomber sur notre pont est tombé sur la tête Commandant … On tire ?

- On est des militaires, notre boulot c'est d'exécuter les ordres et ils sont clairs. Faut zigouiller tout ce qui peut ressembler à un pirate.

- Et les clodos ça ressemble à des pirates ?

- Si j'ai bien retenu un truc. C'est que dans la marine quand on a un doute, il faut mieux tirer.

Les armes des soldats crachent en cœur. Les balles sifflent. Le sable danse. J'aurais peut être du ajouter s'il vous plait … La diplomatie, c'est vraiment pas mon truc à moi. Ni le combat d'ailleurs, encore moins la piraterie. Non mon truc à moi c'est de systématiquement, chaque jour me retrouver dans une situation encore plus pourrie que la veille. Combien de types dans l'équipage d'un cuirassé ? Suffisamment pour me poser des problèmes. Trop même.

Mes mouvements m'échappent, dépassant ma pensée, je ne suis plus qu'instinct, réflexes et automatisme. Cette fièvre du combat, que seul les combattants les plus guéris peuvent connaître, m'enivre totalement. La douleur m'assaille à chaque mouvement. Mais je n'ai pas le temps d'avoir mal. Il me faut détruire ces maudits canons. Mais la marée blanche semble sans fin. Mon coude heurte le visage de l'un, alors qu'une lame de sable vient se mettre en le sabre d'un marin et mon dos. Ce qu'il reste de mon crochet le percute au visage afin de l'envoyer voir de l'autre côté du pont si j'y suis. Les types commencent à moins être en confiance alors que l'oxygène me monte de moins en moins bien au cerveau. La fatigue et la douleur engourdissent mes mouvements qui se font moins souples. Je sens mon visage rougir et la douleur lancinante de ma blessure s'aggrave.  Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme. Pas le choix, d'un pas de côté j'esquive de peu un coup de sabre, et j'ouvre la main. Voilà la fenêtre de tir que j'attendais.

La Tormenta.

Le vent se lève, au creux de ma main tout d'abord, puis comme un oisillon quitte le nid, le tourbillon m'échappe. Voilà le sable qui balaye le pont, soulevant tonneaux, armes et marins dans son sillage. Alors oui c'est sur ça claque moins qu'un torrent de flammes, une éruption magmatique ou une pluie d'éclair, mais la tempête de sable, il y a pas à dire je trouve que ça fait le boulot. J'imagine pas le temps que les bougres vont mettre à nettoyer le pont par contre. Parce que c'est bien connu le sable c'est grossier, ça s'infiltre partout … Plutôt, disons le, satisfait, je m'apprête à balancer tout ce que j'ai sur les trois gros cannons de proue du navire pour en finir. Je crois que niveau distraction du personnel du navire j'ai fait le boulot. Lorsque soudain mon haki m'avertit d'un danger. Les restes de mon crochet bloque in extremis un sabre, ma foi un peu trop vindicatif.

Le visage du manieur de l'arme lui ne m’apparaît qu'après dans toute sa relative splendeur. D'abord ses yeux bleus étincelants malgré le sable tourbillonnant me jettent un regard de défis, puis c'est tout le reste du visage, des traits fins dessinant sur un peau blanchâtre voir pâle, ce que l'on appellerait couramment une jolie trogne. Au dessus de son front presque trop grand, ses cheveux blonds tirés en arrière en un catogan restent immobiles malgré la pluie battante et le sable qui tourbillonnent. Un rapide coup d’œil aux vêtements qu'ils portent sous son manteau blanc d'officier pour définitivement conclure que j'ai affaire là à un gosse de riche, ou de noble comme on le dit chez les gens de biens. Ce court interlude de défi, prend fin et le sabre se meut de nouveau. Pendant que son bras gauche manie un peu trop dangereusement son arme à mon goût, son bras droit lui reste derrière son dos. Ses pieds claquent sur le pont du navire donnant le tempo de notre affrontement.

Je comprends que mes chers soiffards n'aient pas pu vous empêcher de mettre un tel bazar sur le pont de mon navire.  

Le voilà qui amorce un mouvement d'estoc, et soudain tourne soudainement sur lui même pour frapper de taille. J'esquive l'attaque d'un bon en arrière.

C'est que vous n'êtes pas mauvais du tout même.

Tu comptes m'arrêter à coups de compliments, ce sont les nouvelles méthodes des capitaines de la marine ?

Capitaine ? Même pas fichu de reconnaître un commodore lorsque l'on lui fait face pirate ? Qui plus est le meilleur de tous Cassandre L. Berthier.

Jamais entendu parler et crois moi, des commodores j'en ai croisé quelques un.

Quoi de plus normal pour un crétin qui saute au beau milieu des ponts des cuirassés.

Et pendant que le mot s'envole, les coups fusent. Je suis bien trop affaibli pour faire face à un tel adversaire. Je dois juste gagner du temps. Histoire que mon moyen de transport se pointe. Ce qui en toute logique ne devrait plus tarder. Ses mouvements sont d'une fluidité parfaite, et il alterne les changements de rythme avec une habilité certaine. Il repousse mes assauts avec virtuosité et souplesse, me maintenant à bonne distance à grand coup d'estocade et de feinte en tout genre. Une escrime académique certes mais maîtrisée à la perfection. Pas de mouvement inutile, chaque coup est porté à escient.

Je ne lui tiens tête que grâce à mon fruit du démon. Mes pouvoirs démoniaques compensent l'état physique pathétique dans lequel je me trouve. Je devrais pouvoir tenir jusqu'à l'arrivé de Mans et de ses hommes. Lorsque soudain, ce visage désagréablement parfait se tort d'un sourire mauvais, un murmure.

Incision …

Puis il disparaît. La technique d'Hilda Garde, le soru … Le temps de réagir et il est déjà bien trop tard. Le sabre du blondinet trace un sillon sanglant sur mon torse, alors qu'il réapparaît derrière moi.

Décevant. Une seule technique du sixième style et vous voilà déjà vaincu. Soit alors …  finissons en.

Le pire dans tout ça, c'est que sa lame est toujours propre. Je lui aurais volontiers écraser la tête à coup de pompe mais j'en suis incapable. Mon corps me lâche. Je titube en arrière, me rapprochant dangereusement du bastingage.

Une. Autre fois. Peut être …

Il comprend trop tard. Le voilà qui se projette une nouvelle fois vers moi à pleine vitesse, mais cette fois ci c'est lui qui est trop lent. Sa lame me manque de peu tandis que je tombe en arrière. Tombant sur le navire de Mans. Vidé. Le navire passe l'entrée de Navaronne filant droit vers l'horizon. Je regarde la base du G-8 adossé au pont. Le soleil commence à percer les nuages et la pluie cesse peu à peu. La tempête est passée. Les pirates commencent à quitter les lieux, ça n'a semble-t-il jamais été leur but et tout les bons raids ont une fin. Je n'éprouve rien, si ce n'est la satisfaction d'avoir survécu à toutes ses conneries et une fatigue immense. Une fois sec, mes capacités de logia devrait me permettre de me remettre vite de toutes ces blessures, mais pour le moment, la meilleure chose à faire c'est de piquer un somme. Pendant que l'embarcation fait voile vers Armada, et que les hommes fêtent leur futile victoire sur le gouvernement et que Vautour semble s'amuser comme il peut avec un bout de viande. Je m'endors.

En me faisant une promesse. Je ne m'endormirais plus jamais sur le pont d'un navire pirate, sans savoir où il va.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3000-fiche-galowyr
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2897-galowyr-le-balafre-en-attente-de-validation