Inu Town, cela faisait un bail que Moka n’avait pas remis les pieds dans cette bourgade qu’il connaissait presque comme sa poche. A l’époque, il servait un contrebandier spécialisé dans les gemmes et les métaux précieux, et celui-ci ne rechignait pas à le payer grassement pour chacune de ses courses. Cependant, une sombre affaire de détournement de marchandises l’avait poussé à changer d’employeur, le réduisant à une pauvreté avec laquelle il n’était pas coutumier. Fort heureusement, les habitants de cette île le connaissaient et l’aidaient du mieux qu’ils le pouvaient : les jeunes lavandières lavaient son uniforme en riant de ses plaisanteries, les enfants passaient leur temps à lui demander de raconter ses aventures sur les Blues, les vieux rouspétaient à chacune de ses apparitions. Les seules personnes que Moka ne supportait pas ici vivaient dans la caserne au centre de la ville. Il s’agissait de ces maudits soldats de la Marine, toujours prompts à empêcher le bon déroulement du business de la contrebande, alors que tant de criminels bien plus dangereux que Moka arpentaient les mers. Poussant un soupir las, Moka poussa la porte du petit magasin de navigation où il était venu chercher un log pose ayant mémorisé la localisation de Zaun, l’endroit où il devrait se rendre prestement avec la marchandise cachée dans son petit bateau amarré au port. Le pas léger, il s’approcha du comptoir et, ne voyant pas le boutiquier, commença à tapoter nerveusement le comptoir. Moka n’aimait pas attendre, et l’ennui le pousser à tripoter les objets décoratifs posés près de la caisse lorsqu’une voix rauque l’interpella :
- Hey, toi ! Pas touche ! Ce sont mes petits trésors !
- Je sais, tu m’as raconté les histoires de chacune de ces babioles des milliers de fois, répondit Moka, le sourire aux lèvres, tandis que le marchand remontait de la cave de la boutique par une trappe dérobée.
- T’as besoin de quoi cette fois ? Bon Dieu Moka ! On ne t’a pas vu depuis longtemps, t’étais passé où ? Certains te croyaient mort, dit-il, tout en remettant ses petites lunettes sur le nez.
- Et bien, mon cher Henry, il m’ait arrivé une crasse avec la cargaison que je devais rapporter à mon ancien boss. J’avais décidé d’augmenter ma solde, et il n’a pas apprécié, si tu vois ce que je dire, ajouta Moka, le ton empreint d’ironie.
- Bah ! Encore à te fourrer dans des ennuis pas possibles espèce de gros con…Bon, tu veux quoi ?
- Je cherche à me rendre sur Zaun, tu connais ?
Un moment, Henry demeura songeur, marmonnant dans sa barbe tout en farfouillant l’un des innombrables tiroirs à cartes de son étagère poussiéreuse. La réputation de cette île était mauvaise, si bien que l’on parlait d’une terre de non-droit dans laquelle le Gouvernement Mondial n’avait aucune assise. Le vieux boutiquier se questionnait sûrement sur les motivations de Moka, mais celui-ci n’en avait cure, tout le monde savait que l’univers de ce jeune prince déchu était celui de la piraterie. Déposant méticuleusement une carte et un log pose, le marchand lança un regard pétillant de malice à Moka, avant d’ajouter :
- T’es vraiment un voyou derrière tes grands airs de prince. Enfin bref, voilà le log pose et la carte de Zaun. D’habitude je les fais à 1000 Berries les deux mais, pour toi, je peux négocier.
- Je n’ai pas beaucoup d’argent…
- Ton bateau, il y a des choses intéressantes à son bord, non ?
- La cargaison pour Zaun, et quelques objets sans intérêts, soupira Moka.
- Tu n’as qu’à me filer des objets entreposés dans ton bateau en échange de la carte et du log pose. Je te mets ça de côté le temps que tu reviennes.
Dos au mur, Moka était contraint d’accepter la proposition du vieil homme. Néanmoins, cela l’embêtait de devoir marchander comme un vulgaire négociant de bazar, et de livrer des objets qui ne lui appartenaient pas. Le bateau appartenant à la compagnie de son boss, les contrebandiers à son service laissaient souvent des objets personnels dans celui-ci, confiant en la camaraderie ambiante qui régnait tous les jours au QG. Tournant les talons pour gagner la sortie, Moka se décida à ne pas accepter la proposition d’Henry. Il réussirait à trouver Zaun seul.
- Hey, toi ! Pas touche ! Ce sont mes petits trésors !
- Je sais, tu m’as raconté les histoires de chacune de ces babioles des milliers de fois, répondit Moka, le sourire aux lèvres, tandis que le marchand remontait de la cave de la boutique par une trappe dérobée.
- T’as besoin de quoi cette fois ? Bon Dieu Moka ! On ne t’a pas vu depuis longtemps, t’étais passé où ? Certains te croyaient mort, dit-il, tout en remettant ses petites lunettes sur le nez.
- Et bien, mon cher Henry, il m’ait arrivé une crasse avec la cargaison que je devais rapporter à mon ancien boss. J’avais décidé d’augmenter ma solde, et il n’a pas apprécié, si tu vois ce que je dire, ajouta Moka, le ton empreint d’ironie.
- Bah ! Encore à te fourrer dans des ennuis pas possibles espèce de gros con…Bon, tu veux quoi ?
- Je cherche à me rendre sur Zaun, tu connais ?
Un moment, Henry demeura songeur, marmonnant dans sa barbe tout en farfouillant l’un des innombrables tiroirs à cartes de son étagère poussiéreuse. La réputation de cette île était mauvaise, si bien que l’on parlait d’une terre de non-droit dans laquelle le Gouvernement Mondial n’avait aucune assise. Le vieux boutiquier se questionnait sûrement sur les motivations de Moka, mais celui-ci n’en avait cure, tout le monde savait que l’univers de ce jeune prince déchu était celui de la piraterie. Déposant méticuleusement une carte et un log pose, le marchand lança un regard pétillant de malice à Moka, avant d’ajouter :
- T’es vraiment un voyou derrière tes grands airs de prince. Enfin bref, voilà le log pose et la carte de Zaun. D’habitude je les fais à 1000 Berries les deux mais, pour toi, je peux négocier.
- Je n’ai pas beaucoup d’argent…
- Ton bateau, il y a des choses intéressantes à son bord, non ?
- La cargaison pour Zaun, et quelques objets sans intérêts, soupira Moka.
- Tu n’as qu’à me filer des objets entreposés dans ton bateau en échange de la carte et du log pose. Je te mets ça de côté le temps que tu reviennes.
Dos au mur, Moka était contraint d’accepter la proposition du vieil homme. Néanmoins, cela l’embêtait de devoir marchander comme un vulgaire négociant de bazar, et de livrer des objets qui ne lui appartenaient pas. Le bateau appartenant à la compagnie de son boss, les contrebandiers à son service laissaient souvent des objets personnels dans celui-ci, confiant en la camaraderie ambiante qui régnait tous les jours au QG. Tournant les talons pour gagner la sortie, Moka se décida à ne pas accepter la proposition d’Henry. Il réussirait à trouver Zaun seul.
Dernière édition par Moka Charlotte le Sam 17 Sep 2016 - 13:50, édité 1 fois