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Officialiser une Rumeur... [FB:Mantle Shoma]

    Suna Land. On en parlait comme l’île touristique la plus populaire de toutes les blues. Un sorte de gigantesque station balnéaire avec vue sur la mer, jeux, détente, baignade, noyade, accidents de barbecues, incendies criminels et cette piraterie sans fin. Oui, une station de détente constamment lorgnée des pirates et révolutionnaires. Une place stratégique pour un QG ? Mon œil, ouais ! Mon grenier ferait une meilleure base secrète ! Et ces forbans voguant sous le pavillon noir qui voulaient en faire la nouvelle tortuga. Y'en avait des pas finis. Franchement, se loger dans un endroit regorgeant de marins tous plus forts les uns que les autres et cet afflux annuel de civils... à part pour une super boucherie mode Ohara, non merci.

    Rachel, dont le menton reposait sur le bastingage, regardait dans le(s) vague(s). Son regard vitreux ne s'accrochait à aucune des mouettes qui laissaient présager le port d'amarrage, à aucun de ces bateaux touristiques, à aucun des membres de son équipage tombant régulièrement à l'eau. Bon, c'était toujours le même, mais le capitaine avait été un parfait imbécile pour aller percher à la vigie un troisième classe narcoleptique. Tous ces éléments dit perturbateurs ne pouvaient sortir Rachel de ses pensées. Elles étaient sombres, comme ses vêtements d'ailleurs. Il faut dire que trois semaines plus tôt, elle avait eu une journée qui avait chamboulé son train-train d'officier de la marine.

    Une rencontre avec un Révo', un interrogatoire foireux, le vol d'un fruit du démon particulièrement puissant, la destruction partielle d'un bâtiment du QG de North et l'assassinat du Colonel Kimura... C'était déjà assez déprimant en soi, mais pour noircir le tableau, ses supérieurs l'envoyèrent vers Suna Land sans même un s'il-vous-plaît. Si encore ils lui avaient donné son rôle de Bosco à bord de l'équipage, mais non, elle n'était qu'une simple briqueuse de pont, interdite d'accès à Black Crow. Notre faucheuse -qui sans son arme n'en était plus réellement une- avait la sensation qu'ils avaient voulu la punir de ce qui c'tait passé, à défaut de pouvoir s'en prendre à feu le Colonel Kimura. Son Colonel. La seule avec laquelle elle aie jamais réussi à se sentir à l'aise depuis son entrée dans la marine.

    A l'évocation de ce souvenir, Le regard du Lieutenant s'assombrit, s'accordant maintenant parfaitement à son humeur, ses vêtements et ses pensées. Elle avait beau accepter sa mort comme un fait irrémédiable, presque divin au vu de la personnification qu'elle faisait de la Mort, elle ne pouvait s'empêcher de regretter les coups de tonfas affectueux de la grande dame. Tout ça à cause d'un pauvre manipulateur de révolutionnaire qui voulait juste brûler quelques documents et voler un fruit du démon. Ces horreurs ! Si jamais elle en avait un entre les mains, il y avait de fortes chances qu'elle le détruise. De sang froid. Ca ne constituait pas un crime en soi, mais beaucoup la tuerait pour ça. Et pourtant, personne ne courait après Damien pour lui reprendre la vie qu'il avait volé. Au final, certains se battent pour les fruits du démon et régulièrement, ces fruits démoniaques prennent plus d'importance aux yeux des gens qu'une vie humaine.

    Dans son dos, les marins qu'on avait assigné à manœuvrer le bâtiment s'activaient comme on discernait de plus en plus l'île aux miles plaisirs. Si encore ils s'y rendaient pour se détendre. Mais non, ils y allaient pour découvrir des informations sur un pauvre pirate solitaire qui, semble-t-il, avait fait parler de lui jusqu'à la mer de North. Ou du moins était parvenu jusqu'aux oreilles de Kimura. Rachel l'entendait presque répéter qu'être la première à un endroit lui vaudrait certainement le mérite d'avoir agi plus vite que les autres. Elle avait ainsi demandé à être mutée sur l'affaire. Mais le bateau que Rachel avait elle-même fait affréter avait du partir sans le Colonel. Remplacé par un Capitaine sans intérêt. Et même pas qu'il avait eu la bonté de la nommer maître d'équipage ! Il devait être de mèche avec les hautes instances de North Blue ! Son voyage à elle s'était donc passé dans un silence presque religieux. Privée de son arme, il avait juste suffi d'un coup d’œil pour éloigner les autres membres. Son regard avait été plus meurtrier durant cette traversée que durant toutes les autres réunies. Et il ne risquait pas de s'atténuer.

    Et pour cause. Le débarquement se fit sans l'aide de Blacrow qui fut mise officieusement aux arrêts. Elle regardait, accoudée au bastingage les mousses en train de faire le travail qu'en général elle ordonnait de faire. Les voiles étaient ferlées, Garcettes et Aussières retenaient les voiles, Taquets et Cabillets servaient de point d'attache des différents cordages. Tous s'activaient sauf Rachel qui les regardaient passer, fusillant de son regard noir tout mousse ayant l'audace de la regarder dans les yeux, donnant silencieusement ses ordres aux matelots actifs et maladroits. Voilà tout ce qui lui était donné à faire. Mais le calvaire ne dura pas longtemps. Ils furent bientôt amarrés au port de Suna Land. Ce fut la première fois que quitter la mer réjouissait autant Rachel.

    Mais son soulagement fut de très, très courte durée. Objectivement, elle aurait préféré regarder les mousses s'occuper du navire sans son aide plutôt que d'obéir aux ordres du Capitaine. Mais elle le ferrait. Elle devait faire c qu'on attendait d'elle. Même si pour une fois, elle aurait même tué le Capitaine pour ne pas avoir à faire ça...

    Dix minutes plus tard, Rachel écumait les rues trop vivantes à son goût pour trouver des infos par le bouche à oreille sur une certaine Mante Shomeur ou quoi ou qu'est-ce -un surnom ? Et ce pour le compte de la marine bien sur. Notre faucheuse arpentait le port pour commencer, toute de noir vêtue dans sa jupe à dentelle blanches. Mais elle savait se contrôler. Elle n’effraierait pas les gens. Car si elle était d'un humeur massacrante, elle gardait une expression joviale, interrogeant tous les passants possible à propos de ce fameux pirate. Si Kimura en avait entendu parler -et même si elle avait le bras long, ça ne devrait pas être difficile de trouver des infos. Seul hic, le capitaine, SON capitaine, ne voulait pas qu'elle attire trop l'attention. Donc comme je le disais plus haut, adieux uniforme marin et surtout, cause de son humeur de pirate enfermé à vie à Impel Down, sans sa gigantesque faux.

    C'était la pire des choses qui avait pu lui arriver...



Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Ven 3 Juin 2011 - 18:09, édité 1 fois
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Shoma n'avait plus aucune attache sur cette terre, enfin si, il devait bien lui rester quelques amis, ils pouvaient se compter suer les doigts d'une seule main, mais ces mêmes amis n'étaient pas de son côté, ils avaient tous une notion différente de la vie et ne partagent pas le choix social que le jeune homme avait décidé de prendre comme voie d'avenir. Shoma n'était pas comme la plupart des hommes de cette terre qui rêvent de vivre une vie sans encombre, de trouver une femme, de se marier, d'avoir des enfants et croire en la fin parfaite, que rabâchent les contes afin de faire croire aux enfants que le monde est parfaits et qu'avec un peu de patience et de bons sens tout ce passera bien dans leur vie. Les gens qui pensent ainsi non rien dans le crane, la vie est pleine de choses magnifiques qui ne demandent qu'à être prise, découverte où encore dérober. Pourquoi des personnes ont plus d'argent que vous ? Pourquoi votre voisin est-il plus heureux que vous ? Pourquoi les autres et pas vous ? Shoma lui avait pris sa décision, s'il voulait une chose il allait la prendre, car il la désirait et s'il n'arrivait pas à l'obtenir c'est qu'une autre personne désire cette même chose plus que lui. La voie de la piraterie, il n'y avait rien de plus noble qu'un pirate, un homme qui quitte la terre afin de vivre sur les mers. Un pirate prend tout ce qu'il veux, ne s'arrête que quand il en marre, personne ne peux lui dire quoi faire, pirate un métier, un avenir des plus radieux et c'est en tant que pirate qu'il perdra la vie, si un jour cela devrait se produire et c'est cette facette de la viedepirate qui déplaisait énormément aux personnes de cette terre, ils voulaient les biens, l'argent, le pouvoir, mais gratuitement, sans le risque, sans le danger, sans la mort, le sang qui vont forcément avec. Monde cruel, réaction cruel tel était le prix à payer pour devenir et être un pirate. Sans trop icôniser les pirates, Shoma savait au fond de lui que ce qu'il voulait se trouvait dans cette voie, rien de plus que la recherche de la puissance et de la renommer, il n'avait pas besoin d'argent, mais afin de parvenir à ses fins l'argent était un complément qu'il ne pouvait écarter.

Voilà déjà plusieurs semaines que le pirate ne savait pas où se rendre, il avait beau arpenter les îles de la mer du sud, il n'avait toujours pas trouvé de personne assez forte et intéressante afin d'entrer dans son équipage, enfin il y avait bien eu une femme, mais il avait perdu sa trace sans même connaître son nom ce qui fessait qu'il était toujours au point mort. Un capitaine pirate sans équipage n'était pas vraiment un capitaine, d'ailleurs il n'avait toujours pas de bateau, il voyageait toujours au frais de la princesse où en tant que passager clandestin. Heureusement pour lui malgré tous ces méfait, la marine n'avait pas encore trouvé bon de lancer des avis de recherche le concernant, mais maintenant qu'il s'attardait sur la question, un pirate sans aucun avis de recherche n'était pas vraiment un pirate, surtout qu'il courrait après une certaine renommée, ce qui fessait de lui un bien piètre pirate. Bien déterminé à faire parler de lui Shoma décida de frapper fort une bonne fois pour toute, le moment de faire parler de lui dans cette mer était venue, il est un pirate dangereux et puissant, alors il fallait qu'il ait lui aussi son avis de recherche, mais pas aujourd'hui, car aujourd'hui il se trouvait au fond d'une cale à nourriture à faire le repas pour un navire touristique qui avait mis les voiles pour l'île touristique de Suna Land. N'ayant pas son propre bateau, ni même une barque le pirate essaya de monter sur un navire touristique afin d'être conduit en toute sécurité sur cette île qui attirait tant les familles quelques peu fortuné des mers bleues, mais alors que le navire n'était plus qu'à trois jours de mer de sa destination finale, les hommes d'équipages trouvèrent le mécréant en train de manger tout ce qu'ils avaient en réserve pour le diner final des passager et comme le jeune homme n'avait pas de quoi payer son billet, il fut forcé de travailler. Dans ce genre de bateau il y avait forcément un Den Den Mushi radio reliée au port de départ ainsi que celui d'arriver et si jamais Shoma éliminait l'équipage, seul il n'avait aucune chance de stopper le capitaine du navire d'avertir qu'un pirate décimait son équipage et sans doute qu'un navire serait envoyé afin de couler le navire si le pirate ne pouvait être neutralisé et qu'il représentait un risque important pour la vie des vaccanciés de la station balnéaire.

Malgré sa condition de cuisinier forcé, Shoma se plaisait, même si de temps à autre des envies de meurtre le prenaient il arrivait quand même à se retenir, il savait ce qu'il voulait et surtout ce qu'il ne voulait pas et il ne voulait surtout pas sombrer au fond de cette mer et terminer sa vie dans l'estomac d'un de ces rois des mers qui grouillent au fond des mers. Entre deux gâteaux trop cuits, deux autres pas assez sucré, Shoma devait se charger de la vaisselle, il n'avait pas le choix, n'étant pas assez bon derrière les fourneaux, il n'avait pas eu d'autre choix que de faire la plonge, mais là encore il n'était pas très doué et brisait assez souvent la vaisselle qu'il devait nettoyer, finalement il leur avoua qu'il était un excellent médecin et qu'il pouvait s'ils le voulaient être le médecin de bord. Shoma était réellement un médecin et même s'il ne figurait pas dans le cahier de l'ordre des médecins, il en connaissait plus sur la médecine moderne et ancienne qu'avec un couteau de boucher et un kilo de jambe de boeuf entre les mains. Dans ce genre de transport touristique, il n'y avait pas souvent de travail pour le médecin de bord et pensant que le jeune homme leur avait avoué être médecin pour ce la couller douce le temps du voyage, l'équipage le chargea de nettoyer les pont inférieurs ainsi que le quartier de l'équipage. Facile à dire, mais le navire était immense et le pirate passa les deux jours à nettoyer, puis le dernier jour, il en avait vraiment ras-le-bol et décida de partir se reposer en douce. S'il n'était pas payé, il n'allait pas travailler. Par chance personne ne réussit à mettre la main sur lui, mais alors que le navire n'allait pas tarder à jeter l'ancre au port touristique de Suna Land, le capitaine trouva le jeune homme dans sa cabine en train de roupiller tranquillement. C'était la première fois qu'il y avait un passager clandestin sur son navire et celui-ci avait même le culot d'entrer dans sa cabine afin d'éviter le travail forcé. Ancien général dans l'armée d'une île aujourd'hui détruite à cause d'un conflit mondial, le capitaine lança un coup-de-pied au jeune pirate directement dans le ventre, réveillant ainsi le jeune homme et détruisant par la même occasion sa couche.

Le coup du capitaine n'était pas un simple coup ordinaire que pouvait effectuer un soldat, non celui-ci exprimait les sentiments que ressentait l'homme pour le jeune homme et heureusement pour lui, Shoma sauta, puis effectua une galipette sur le côté, car celui qui venait de casser son lit allait lui lancer un second coup. L'homme était vraiment très remonté, car il avait permis au jeune homme de rester sur son bateau plutôt que de le jeter par-dessus bord et ainsi nourrir les poissons et en récompense de son geste de bienveillance, le jeune homme se cachait pour ne pas travailler, c'était vraiment une attitude de bandits, Shoma ne méritait qu'une seule chose, une bonne correction afin de comprendre que dans la vie rien n'était gratuit et que s'il esquivait ses devoirs, alors il y avait des conséquences qui en découlaient. Le capitaine ne voulait pas laisser le pirate s'échapper sans recevoir sa correction et la poursuite entre les deux hommes durant plusieurs minutes et quand le navire arriva enfin à destination et que les passagers commençaient à descendre du navire, heureux de leur voyage et content d'être arrivé sur cette île paradisiaque, le capitaine, lui était occupé à chercher dans tous les recoins de son navire le jeune homme. Ne voyant plus le capitaine derrière lui, Shoma se sentait en sécurité et s'apprêtait à rejoindre le pont principal afin de descendre avec les passager, mais alors qu'il longeait la coque inférieure, un couteau qui se planta à quelques centimètres de son nez le stoppa et avant même de pouvoir utiliser son pouvoir pour neutralisé la personne qui venait de faire ça, un pied s'écrasa sur son visage l'éjectant du navire et le jetant directement sur les rebords du quai. Shoma se leva avec beaucoup de mal, il ne s'était pas attendu une minute à quitter le navire de cette manière, c'était la première fois qu'un homme le frappait aussi fort pour lui demander de quitter son navire, il lui ferait payer un jour, mais pour le moment il devait de dépêcher de partir avant qu'une patrouille arrive et pose trop de questions sur ce qui venait de se passer.

Alors que le pirate s'échappait, le capitaine dit à ses hommes de partir à la recherche de ce passager clandestin, car il n'avait pas payé l'intégralité de son voyage et qu'il devait encore rembourser le trou qu'il venait de faire.


"Capitaine, il n'a pas détruit le navire, vous l'avez détruis!!"

"On ne peut pas quitter le quai avec un trou pareil, nous allons devoir rester à quai le temps de réparer."

"La prochaine fois, s'il y à un passager clandestin, il ira nourir les poissons."
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    La journée se dégradait et l'humeur de Rachel allait de mal en pis. L'heure du repas était dépassée depuis un bon moment déjà et elle n'avait rien à se mettre sous la dent, pas même une petite barbe à papa. Elle ne faisait que errer dans les rues en liesse, zieutant les riches vacanciers et les vendeurs ambulants avec envie. Ses pas la guidaient, mais elle ne savait pas où elle allait. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait. Ses émotions occultaient tous ses raisonnements. Elle avait faim, elle en voulait à tout le monde, elle voulait reprendre la mer... Elle avait même pensé l'espace d'un instant tuer son Capitaine pour se défouler. Sa faux lui manquait déjà. Tous ces enfants heureux la rendait malade. Même le soleil au zénith lui tapait sur le système. Et ce n'était pas forcément au sens figuré.

    Elle n'était pas insensible, elle n'était pas antipathique. Elle était juste dans un mauvais jour. Un mauvaise quinzaine. Et elle ne doutait pas que son mois serait pourri aussi. Sa vie peut-être ?
    Dépressive ? Je ne pense pas, mais il faudrait le lui demander.

    Notre pâle faucheuse tournait en rond dans les rues bondées de monde à la recherche d'indices qu'elle ne savait pas identifier. Elle ne pouvait pas non plus se permettre de demander aux personnes qu'elle croisait si ils étaient un pirate ou si ils en avaient vu un. Un mensonge est si indétectable. Et puis, elle risquait de plus se faire remarquer que le ou les pirates. Peut-être cet homme qu'elle cherchait n'était pas seul et avait tout un équipage de son côté. Dans ce cas, que pourrait-elle faire face à pareille force de frappe, surtout sans son arme fétiche. La ruse aurait été de mise si elle n'avançait pas en terre inconnue, si ce n'est en terrain miné. Il lui manquait beaucoup trop d'informations à son goût. Elle se sentait un peu le dindon de la farce sur ce coup. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'était qu'ils avaient le culot de la porter responsable de leurs erreurs !

    Les rues étaient bien trop étroites pour le nombre de touristes qui y marchaient. On ne voyait plus le sol quasiment et on piétinait plus des pieds que des dalles. Soudain à sa gauche, un passage s'ouvrait sur une allée vide. Certes, elle n'était pas très accueillante, mais au moins, le monde ne l'y verrait pas. La petite venelle dans laquelle elle venait de s'engouffrer louvoyait de gauche à droite et de droite à gauche. Elle savait encore moins où elle allait, mais une chose était sure, ce n'est pas là qu'elle trouverait un pirate. Surtout que le passage qu'elle venait de prendre l'emmena jusqu'à un mur de quelques mètres de haut. Là, elle resta immobile pendant près d'une bonne minute. Dans son esprit, un capharnaüm de vents noirs et violent tourbillonnaient, emportant toutes les émotions positives qui auraient encore pu résider en Rachel. En y regardant de plus près, au centre de ce typhon d'émotions négatives, un feu vert s'embrasait et consumait le Lieutenant Blacrow. Colère, désespoir, tristesse refoulée même. Voilà ce qui animait en cet instant notre faucheuse aux yeux émeraude. Elle fit un pas vers le murs avant de donner un violent coup de poing dedans. Le seul résultat notable de cette action fut la vive douleur qui traversa le poignet de Rachel. Elle laissa échapper une exclamation de douleur puis se retourna rageusement.

    Face à elle, se tenait trois hommes. Pas le genre bisounours, hein, non, les trois beaux bandits, gros bras et gros ventre. L'un arborait un sourire carnassier et aurait pu faire froid dans le dos avec sa batte de baseball sur le côté et son crâne rasé. Le deuxième avait une belle bedaine et une très belle chaîne enroulée en bandoulière, et ça n'était pas pour réparer son vélo. Le dernier semblait être un petit morveux, la morve au nez, deux belles dagues au côté et un superbe crochet de boucher dans la main. Rachel était une jeune femme en jupe noire, un Lieutenant de la marine sans son uniforme. Elle ne pourrait pas vraiment impressionner les trois gusses qui ne laissaient aucun doute quant à leurs intentions. Meurtre, viol, passage à tabac ; Rachel aurait dû finir en jambonneau. Enfin, si elle n'avait pas été la faucheuse de la marine. Mais ces pauvres types ne le savaient pas.

    Blacrow L. Rachel eut des sentiments très mitigés. Une partie d'elle se morfondait de sa malchance, une autre moitié se satisfaisait d'avoir de pauvres idiots à qui damer le pion. L'éternel discours des méchants fut craché par les voyous des bas-fonds. Ils la prenait pour une riche vacancière dont ils voulaient dépouiller de ses biens. Rachel les reçut comme il se doit. Elle avait un visage neutre. Mais en elle, tout bouillait. Sa tête s'inclina sur le côté et ses yeux s'écarquillèrent, laissant voir ses pupilles d'un vert infernal. Un air de folie se dépeignait sur son visage comme elle perdait son calme. Il n'était qu'à deux mètres d'elle. C'était bien suffisant pour qu'elle les tue sans qu'elle ne s'en rende compte. Ils la prenaient pour une gamine sans défense. Elle alait leur apprendre que c'étaient eux qui étaient à sa merci. Fallait pas la chercher les mecs, c'est pas sa semaine à notre Lieutenant.

    En un bond, elle était sur crâne d’œuf au milieu et de lui plantait sa lame dans la mâchoire inférieure. Les deux autres n'avaient pas bougés. Comme il s'effondrait en arrière dans un cri étouffé par le sang, ses deux acolytes se retournèrent, mais notre poupée de porcelaine avait déjà pris son envol. Lorsqu'elle redescendit vers la terre, son poignard vint trancher la carotide du moutard au crochet. A son tour, il s'affala, les mains à la gorge tentant vainement de retenir son sang. Deux hommes au sol, en sang, en cris et en pleurs. Rachel se redressa lentement, dans ses vêtements noirs, son arme maculée du sang de ses victimes. Elle plongea ses yeux verts dans ceux, vitreux, du gros voyou, le fusillant du regard. Il était tétanisé, la gorge nouée sur un cri qui ne voulait pas sortir. D'un mouvement vif, Rachel arracha des mains du gosse à l'agonie son superbe crochet. Le ventripotent tomba alors à genoux, les yeux grands ouverts dans une supplique muette, les larmes coulant à flots sur son visage.



-Implorer la Mort ne sert à rien. Quelques soient nos prières, on n'échappe pas à la Faucheuse...


    Son bras armé fusa vers le cœur de l'homme. La seconde suivante, son organe principal était fiché à la pointe du crochet du Lieutenant de porcelaine. Sous son regard impassible, la bedaine s'affaissa sous son propre poids. Puis, les yeux flamboyants se posèrent sur sa dernière victime. C'était lui qui l'avait abordé. Sa batte de baseball reposait à ses côtés. Leurs regards se croisèrent et l'homme ne put que regretter de s'être attaqué à la Faucheuse. Dans un dernier sursaut d'espoir mais totalement mu par la peur, le bandit s'enfuit, ventre à terre. Le Lieutenant à la faux lui laissa trois longueurs d'avance, le temps d'attraper la batte de baseball puis se jeta sur lui, tel un corbeau fond sur un cadavre mutilé. La batte frappa avec une violence inouïe le mec qui se retrouva face contre-terre. Mais Rachel n'en avait pas fini. Elle le retourna sur le dos et, jetant la batte au loin, elle sorti son couteau préalablement rangé pour lui trancher d'un geste les tendons de ses cuisses. Pour le cas où il aurait à nouveau l'envie de s'enfuir. Comme si on pouvait échapper à la Faucheuse. Le cri qu'il poussa vrilla les tympans de Rachel et fit duir quelques rats des poubelles pleines à craquer. Ensuite, elle l'immobilisa en s'asseyant sur lui et entreprit de découper le cœur encore fumant sous les yeux de l'homme, utilisant son torse comme une table. L'air semblait vibrer autour des deux corps. Ce n'était plus Rachel, ce n'était qu'un corps possédé par quelque chose d'inconnu. Comme son père avant elle, elle perdait les pédales.

    Le cœur était maintenant découpé en tranches bien nettes, fines. Son visage dur se tourna vers l'homme gémissant sous elle. Le contact entre les deux regards tétanisa le voyou de bas étage. Avec le crochet, elle ouvrit grand la bouche du bonze, faisait passer la pointe par le trou que son poignard avait déjà fait dans sa mâchoire inférieure. Puis, elle enfourna sans réserve les morceaux du cœur de son ventripotent collègue. Il ne fallut pas longtemps pour que l'horreur que la poupée de porcelaine lui faisait subir et la douleur éprouvée lui fasse tourner de l’œil. Il s'évanouit, l'écume aux lèvres, à moitié étouffé par l'organe sanguinolent au fond de sa gorge.

    Rachel s'immobilisa pendant près d'une minute, le regard dans le vague. Ensuite, elle se redressa lentement et se tint droite au-dessus du corps du voyou. Elle le toisa pendant quelques secondes avant de le marquer d'une double lettre à la pointe de son poignard. Deux R furent tracés sur la joue de l'homme dans le coltar, comme elle ferait plus tard avec le joyeux singe des Gun & Gun's. Puis, elle se releva sans un mot. Elle essuya ses armes et ses mains sur le vêtement du moutard qui baignait dans son sang. Son poignard retourna dans son étui qu'elle avait sur les reins et cala le crochet à sa taille. A défaut d'avoir sa faux, elle s'en contenterait.

    Le Lieutenant Rachel n'éprouvait rien. Elle venait de tuer deux hommes et avait failli en tuer un autre. Et pourtant, elle ne ressentait ni tristesse, ni peine, ni même dégoût. Seule une grande fatigue la terrassait. Elle marcha résignée vers l'autre bout de la rue, inconsciente des regards portés sur elle dans son dos. Un tel acte dans une ruelle résidentielle ne lui apportera pas les mérites de ses supérieurs. Mais elle ignora ce qu'on pouvait bien penser d'elle. La seule chose qui l'obsédait, la seule image, était celle de son père, sur le tas de cadavres qu'il avait tué dans un accès de folie. Son propre équipage, ses frères et amis... Valait-elle finalement mieux que ces pirates de pacotille avec qui elle avait grandi ?

    Mais le passage qui déboucha sur un port en pleine activité la sortit de son état de transe et soudainement elle se rappela qu'elle était là pour un pirate du nom de Shoma. Si sa mémoire était bonne. Elle regarda de tous côtés. Elle ne savait pas ce qu'elle espérait trouver, ce qu'elle espérait voir. Ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne voulait pas tomber sur son Capitaine. Elle prit donc la décision de longer les quais en espérant prendre la bonne direction et éviter le navire avec lequel elle avait débarqué. Au bout quelques minutes, elle s'arrêta devant un bâtiment éventré d'ou sortaient des exclamations. Son esprit était encore embué par ce qu'elle venait de vivre, et si elle n'y pensait déjà plus, sa mine ressemblait à celle d'un insomniaque ou d'un homme en souffrance. Aussi ne comprenait-elle pas ce qui se racontait. Elle se sentait comme dans un brouillard, plongée dans du coton épais. Ses pas la menèrent presque malgré elle vers trois hommes qui se disputaient. A ce moment, son esprit reprit un peu le dessus et, tandis qu'ils passaient près d'elle, elle les interpella, leur demandant ce qu'il se passait.



-Ce qu'il se passe ? Beugla hors de lui celui qui devait être le capitaine du rafiot ou son second peut-être. Un enfoiré de clandestin qui fait fi de ma bonté et qui détruit mon navire sans aucune raison !

-Capitaine, c'est vous qui l'avez détruit !

-Ça n'empêche que c'est d'sa faute si on est immobilisés à quai ! Ce gredin devrait être pendu haut et court !

-Et cet homme, où est-il maintenant ? Demanda Rachel d'une voix trop basse qui ne lui ressemblait pas.

-Il s'est enfui le maudit ! Par cette rue après que j'l'ai j'té par-dessus bord, ce gibier de potence!


    Aucune importance en somme. Le pirate qu'elle cherchait devrait déjà être sur cette île d'après les infos que le Colonel Kimura avait glané. Normalement. Elle ne mettait pas en doute les capacités de recherche et d'intuition de la grande dame, mais elle commençait à se demander si cette mission n'était pas vouée à l’échec. Elle avait eu l'information il y a près de deux semaines, peut-être même un mois. Qu'est-ce qui prouvait qu'il se trouvait encore sur cette île depuis ? Et puis, même s'il y était encore, une île, c'est très grand. Comme l'y trouver ? Seule ? Remerciant le capitaine qui avait déjà tourné les talons en ruminant, elle vit volte face et se dirigea vers l'artère qu'il lui avait indiqué. Elle était découragée de trouver cette fichue Mante maintenant. Alors autant rendre service en rattrapant ce vaurien.

    Le Lieutenant Blacrow fit soudainement halte au milieu des quais, évitant de justesse une cargaison de planches. Les yeux fermés, elle fit craquer sa nuque. Lorsque son regard perça sous ses paupières, on pouvait y retrouver la Rachel de tous les jours. Oublié son passage à vide. Dans peu de temps ou retrouverait les corps et l'affaire serait rapidement classée. Elle l'espérait. Notre poupée de porcelaine se remit en marche et traversa, déterminée, les quelques mètres qui la distançait de l'allée. Elle s'y engouffra. Prends garde, toi qui est sa proie, car on n'échappe pas à la Faucheuse.

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Shoma venait à peine de mettre les pieds à Suna Land et s'était déjà fait remarquer. Bon nombre de personnes sur les quais l'avaient vu quitter le navire d'une manière des plus inapproprié, c'était sans doute le seul dans l'histoire de cette île à avoir quitté un navire en passant directement par la coque du navire. En y repensant il avait eu beaucoup de chance, car s'il s'était retrouvé un pont en dessous et que le capitaine du navire lui aurait donné le même coup-de-pied que celui qui l'avait expulsé, il n'aurait pas eu de chance et serait tombé directement dans l'eau, ne lui laissant aucune chance de survie. Hé oui, il avait mangé un fruit du démon, ce qui lui interdisait d'entrer dans l'eau de mer sous peine de couler tel une enclume, vraiment il avait une chance incroyable. Maintenant qu'il était sur la terre ferme, le pirate se trouvait devant un nouveau problème, il lui était impossible de faire deux pas sans être bousculé par la gauche où la droite par des vendeurs ambulant, des touristes, où des personnes qui devaient à tout prix rejoindre leur navire afin de rentrer chez eux, car c'était la fin de leurs vacances. Vraiment cette île était détestable, trop de monde, pas assez d'espace afin de marcher en paix, tout cela était trop, trop pour le pirate qui ne pouvait pas réfléchir. La présence de la foule n'était le seul problème du pirate, en chutant sur le sol, le capitaine lui avait fait très mal et le jeune homme ressentait une douleur au niveau de son dos, rien de grave, mais assez important pour lui faire tirer une légère grimace derrière son masque. Voilà déjà cinq minutes que le pirate marchait droit devant lui et ne voyait toujours pas la fin des quais, pourquoi le capitaine avait-eu l'idée d'amarrer son navire aussi loin, en plus il y avait des places de libres près de sa position, alors pourquoi se mettre aussi loin, sans doute ne voulait-il pas payer quelques Berrys de plus pour payer le droit d'amarrer son navire au port. Le pirate en avait vraiment assez d'être bousculé toutes les deux secondes et pensait faire un carnage de tous ces touristes et autre parasite qui lui pompait l'air. Gardant son self Control, Shoma sera ses points et décida de ne rien faire pour le moment.

Le jeune homme n'était plus qu'à quelques mètres de la fin du quai. De sa position il arrivait à voir la pancarte qui indiquait la fin du port et le début de la ville et en voyant cela le jeune homme eu un soulagement interne, car c'était la première fois qu'il avait autant marché. Cette île devait vraiment être un lieu important pour les touriste pour avoir un port aussi grand et si on devait prendre en compte que le navire où il avait été expulsé n'était pas le dernier à quai, alors on pouvait se faire une petite idée de l'envergure du port. Que pouvait bien réserver cette île au pirate, c'était une question qu'il se posait, si tout été démesuré ici, il n'allait pas être simple de marquer les esprits, allait-il devoir faire quelques choses de grand afin d'être remarqué ? Shoma n'avait pas envie de se creuser la tête pour le moment, il trouverait quoi faire quand l'occasion se présentera, il n'était tout de même pas désespéré, il était toujours capable de trouver quelques choses de mal à faire. Le pirate allait continuer sa route, quand un bruit de pièce tomba au niveau de ses pieds, coup du destin, il venait à peine d'arriver, qu'il gagnait déjà de l'argent. Se baissant afin de ramasser la pièce, le pirate sentit une odeur qui ne lui était pas étrangère, il s'agissait de l'odeur du sang, une personne, près de lui avait eu du sang sur ses mains, mais avec une foule de personne autour de lui, le jeune homme n'arriva pas à trouver la personne qui avait eu du sang sur ses mains, cela ne fessait aucun doute, une des personnes qui venaient de passer près de lui venait d'avoir un contact avec du sang frais. Oh et puis ce n'était pas son problème, chacun sa merde comme on disait. Quittant le port, le pirate se dirigea vers un plan qui se trouvait au milieu du passage, heureusement pour lui, les routes de la ville étaient bien plus spacieuses que l'avenue du port et il pu jeter un coup d'oeil sur la carte de l'île et après quelques minutes de réflexion, il décida de partir en direction des galeries marchandes qui se trouvaient à quelques kilomètres de sa position actuel.

En chemin, le pirate eu une envie de bonbon, ce n'était plus de son âge, mais devant autant d'enfants avec des bonbons en main et en bouche, lui aussi voulait s'en mettre plein la pense et puis qui avait dit que les bonbons n'étaient que pour les enfants, personne et si une personne avait quelques choses contre cela, qu'il venait lui dire en face. Le pirate entra dans un magasin de bonbon assez grand qui se trouvait à plusieurs mètres du plan géant de la ville, le magasin était vraiment grand et à l'extérieur on aurait pu penser que ce magasin tenait sur trois étages, peut-être même quatre et avec un nom pareil impossible de ne pas y faire escale "Les trésors d'Hansel et Gretel". De nouveau un problème se posa pour le pirate, il était interdit d'entrer dans l'enceinte du magasin avec des chiens, de l'alcool et des masques. Shoma n'avait pas de chien et n'avait pas encore acheté de bouteille d'alcool, mais il avait un masque sur le visage et ne voulait pas le retirer, d'ailleurs il n'allait pas le retirer. Le magasin avait souvent été attaqué par des jeunes qui portaient des masques, maintenant, toutes personnes entrant avec un masque était directement intercepté par la sécurité qui n'hésitait plus à faire usage de la violence afin d'avoir la coopération total des suspects. N'ayant pas peur de trois gardes, Shoma entra dans le magasin tête baisser pour ne pas se faire remarquer, puis quand l'un des gardes lui demanda de se stopper, le pirate ne pouvait plus rester ainsi et se mit à courir dans tout le magasin attrapant tous les bonbons qu'il pouvait, très vite tous les gardes se mirent à sa poursuite. Armée de matraque, les gardes et le pirate courraient à travers le magasin, montant d'étage en étage, sautant dans tous les sens, poussant les clients. Le magasin était semblable à une chambre d'enfant qui n'avait pas nettoyé depuis plusieurs jours ses jouets. Finalement, le pirate réussi à quitter le magasin avec sous les bras assez de bonbons pour donner des caris dentaires à une classe d'enfants.

Ce n'était pas la première fois que le magasin ce fessait volé, mais c'était la première fois qu'un vol de bonbon leur cause autant de dégât matériel, à cause du passage du pirate, le magasin se retrouvait dans l'obligation de fermer et sans doute pour plusieurs semaines. Tout était sur le sol, les bonbons sucrée, les caramels, les tagadas et encore une bonne centaine de type de bonbons et friandises. Tout devait être réaménager et cela à cause d'un seul homme. Maintenant très loin du magasin de bonbon où il avait commis son vol, Shoma s'était posé sur un banc dans une ruelle avec très peu de monde, il allait profiter un peu du calme afin de déguster son butin avant d'aller dans la galerie marchande. Afin de manger, Shoma retira son masque, le posa près de lui et se mit à attaquer ses paquets de bonbons comme un enfant devant son cadeau de Noël, il mangeait encore et encore mélangeant tous les types de bonbons sans retenu, c'était vraiment un délice pour les papilles. Un délice culinaire. Au bout de trois minutes, le pirate n'en pouvait plus de manger des bonbons, il en avait vraiment mangé trop, s'il avalait encore une de ces friandises, son estomac n'allait pas pouvoir le supporter et devrait être hospitalisé dans l'heure. Ne pouvant plus manger le moindre bonbon, Shoma allait jeter sur le sol son butin, mais alors qu'il allait commettre ce gâchis, un jeune homme avec une canne s'avança vers lui et lui demanda s'il n'avait pas quelques choses à lui donner, car il avait très faim et n'avait rien pour subvenir à ses besoins. Le pirate n'avait rien à faire des problèmes de ce jeune garçon, mais quand il remarqua qu'il était atteint de cécité, le pirate se rapprocha du jeune homme qui recula de peur que l'homme qui était en face de lui allait lui faire du mal. Un docteur, même pirate ne pouvait laisser une personne dans le besoin face à ses problèmes sans bouger le petit doigt. Shoma lui expliqua qu'il était médecin et qu'il n'allait pas lui faire du mal, mais bien essayer de voir s'il n'y avait pas un moyen de lui rendre ce que le destin lui avait pris.



"Je n'ai pas de quoi vous payer Monsieur"

"Je ne te demande pas d'argent, je te demande de ne pas bouger, je m'occupe du reste"

En regardant l'état des yeux du jeune garçon, Shoma en conclu qu'il ne pouvait rien faire pour lui, mais ce n'était pas tout, le jeune homme avait de graves problèmes d'alimentation, s'il ne mangeait pas correctement durant les trois prochains mois, son corps ne pourrait plus le tenir debout et il finirait par mourir à petit feu, dans la souffrance. Au vu de sa situation, le jeune homme ne pourrait pas vivre très longtemps, le destin s'était acharnée contre lui et ne pouvait rien faire à part attendre lentement sa mort. Shoma se posa sur le banc de nouveau et donna au jeune garçon tous les paquets de bonbons qui lui restaint, il n'allait pas les manger, alors autant que cela serve une personne qui en avait besoin. Après son repas, Shoma allait offrir au jeune garçon une mort rapide, c'était un moyen pour le jeune homme de quitter ce monde sans souffrance, une alternative à ce qui allait lui arriver dans quelques mois, du moins si son étant ne se dégradait pas plus. Le garçon savoura chacun des bonbons que lui avait offert le médecin, mais avait laissé trois paquets, Shoma lui dit de tous manger, de ne pas s'en faire pour lui, qu'il n'en avait pas besoin. Le garçon lui répondit avec une voix timide, qu'il avait une petite soeur et qu'il était parti à la recherche de nourriture pour elle et donc qu'il ne pouvait pas se permettre de manger tout ce qu'il venait de lui donner. Sa soeur était tout ce qui lui restait au monde et qu'il devait veiller sur elle malgré les problèmes qui rongent son corps. Devant cela, Shoma décida de ne pas tuer le garçon, mais de faire quelques choses pour eux. Shoma expliqua au garçon qu'il était un pirate et que durant son séjour ici, il allait faire quelques choses pour sa soeur et lui, mais avant cela il devait lui faire confiance et le rejoindre avec sa soeur une fois que le soleil sera tombé dans un lieu qu'il avait vu sur la carte. Le garçon connaissait cet endroit et dit au pirate qu'il allait l'y attendre avec sa soeur quand le soleil tombera.

Shoma quitta le jeune garçon après lui avoir fait une promesse, puis se dirigea en direction des galeries marchandes où il allait voir s'il y avait deux, trois choses intéressantes à vole. De son côté, le jeune garçon se mit en route vers sa "maison" où sa soeur l'attendait, mais il ne savait pas qu'à ce moment, que l'un des paquets qu'il avait mis dans sa poche venait de s'ouvrir et laissait des miettes qui indiquaient dans quelle direction il allait.










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    Nager à contre-courant était une chose difficile. Chaque vague cherche à vous repousser, à vous empêcher d'aller plus loin. Et même si vous réussissez à vaincre cette force de la nature en avançant malgré tout, c'est généralement très énervant de s'apercevoir que les éléments cherchent à vous nuire, sûrement par plaisir en plus. Eh bien Rachel ressentait exactement la même chose en remontant l'allée qui devait être l'une des principales de la ville, reliant le centre au port vu la populace qui s'y pressait. Elle avait même carrément l'impression d'être la seule à la remonter alors que tous allaient vers les quais. Tel un galet charrié par les vagues, Rachel progressait en zigzags pour éviter les plus grosses masses de foule. Un exploit à lui tout seul de ne marcher sur personne et d'arriver par-dessus tout à continuer d'avancer. Finalement, heureusement qu'elle n'avait pas sa faux. Dans une telle foule, elle aurait immédiatement repérée. Mais cela n'empêchait qu'elle se sentait étrangement mal sans la présence réconfortante de Black Crow.

    Alors qu'elle avançait sans dévier de son but, même si elle ne savait pas où elle allait, Rachel avait faillit trébucher sur un homme qui refaisait ses lacets. Elle l'évita au dernier moment comme un vide c'était fait autour de lui. Elle avait alors fait un écart pour ne pas lui marcher dessus. Réflexe évidemment ; en ce moment, marcher sur la figure de quelqu'un ne l'aurait pas gênée plus que ça, mais elle était un marine, et les bons marins ne marchent pas sur les civils, c'était une question d'éducation. Et même si son éducation était à refaire, elle l'évita un point c'est tout ! Je ne vois pas pourquoi vous insistez, hein !

    Elle continua sa route, toujours avec autant de difficulté avant de se retrouver finalement bloquée dans un bouchon qu'un pu*** de groupe de musique créait sur le chemin. Plus que ne pas avoir de chance, Rachel pensa vraiment qu'elle était maudite. Elle resta là pendant cinq bonnes minutes, à jeter des regards noirs à chaque musiciens, puis elle fit brusquement demi-tour. Elle ne rattraperait jamais ni le pirate ni le passager clandestin. Elle allait remonter sur le navire et tout expliquer à son Capitaine. Qu'elle soit mise aux arrêts ! Elle n'en avait rien à faire. Tant que la chance décidait de lui tourner le dos, elle préférait aller voir en prison si elle y était. Bien qu'il y eu peu de chance de retrouver la Chance elle-même en cellule. Elle se serait cru frappée par le rayon du Professeur Jinx. Comment ça elle ne le connaissait pas ? Bref, elle se dirigeait vers le port pour tout expliquer à son Capitaine, voire l'envoyer bouler en le mettant au défi de le faire, lui, ce travail si simple. Sans armes qui plus est.

    Sure qu'elle allait se faire jeter...

    Mais contre toute attente, alors que Rachel se trouvait emportée par le flot de vacanciers vers l'estuaire qu'était le quai, une agitation éclata dans une rue transversale à l'artère principale. Une panique prit les visiteurs qui firent soudain un écart pour éviter le croisement avec cette rue. Le Lieutenant Blacrow saisit sa chance et fendit la foule pour s'y précipiter. Il était certain que ce nouveau brigand allait lui échapper, mais elle ne resterait pas les bras croisés, gottferdöm !

    Elle s'arrêta en un dérapage devant un magasin de... bonbons... Même pas une banque, même pas une boutique de luxe, même pas une gigantesque horloge. Non, un confiserie. Elle n'allait tout de même pas courser un gamin en manque de sucre comme d'argent ??? Eh bien si, car se présentant comme un marine auprès des tenants, ils lui demandèrent, que dis-je la supplièrent de retrouver ce jeune homme masqué qui leur avait volé leur étalage et détruit leurs stocks. Qu'ils soit puni pour les pertes qu'il occasionne pour toute la saison. Notre poupée, dépitée, fatiguée, démunie et résignée accepta dans un soupir. Elle était le personnage principal d'un mauvais jeu RPG à la FF ou DG... Ou alors prise dans ce fameux jeu papier où les PNJ s'amusaient à lui fournir les test air-pay les plus déroutants. Et tout ça pour quoi ? Un pirate sans prime, un passager clandestin et un gamin voleur de bonbons. Mais que fait l'Amérique ? ...pardon...

    Toujours était-il que le Lieutenant à-la-faux / sans-faux (rayez la mention inutile) partit en quête d'un gamin masqué avec un sac de bonbons pour un régiment. Bon, ça au moins, ce n'était pas difficile à repérer. Il suffisait qu'elle demande son chemin. C'est ce qu'elle fit d'ailleurs, car avec sa chance, elle aurait été capable de partir dans la mauvaise direction voire de passer à côté sans le voir. Elle progressait donc, de passant en passant, de visiteur en visiteur, de vacanciers en vacanciers qui lui indiquèrent à peu près tous une direction ; sauf une gamine qui lui demanda si elle pouvait mettre son doigts dans le nez de la marine ou d'un pervers qui avait essayé de lui toucher les fesses en passant. Soit dit en passant, ce dernier s'était retrouvé dos au mur, un crochet sur ses attributs. Mais bon, elle l'avait laissé partir avec seulement deux doigts brisés. Tant pis pour lui. Mais revenons à nos moutons égarés. Les bergers qu'elle questionna l'envoyèrent vers une petite rue. Plus Rachel avait avancé, plus les rivières devenaient des ruisseaux. Actuellement, elle suivait le cours d'une ravine. Un petit quartier habitant comme celui où des voyous l'avaient abordés un peu plus tôt. Mais sur sa droite, à défaut d'un trio de loubards, ce fut un gamin avec un sac de bonbon et la mine réjouie qui attira son attention. Mais elle ne bondit pas dessus dès le premier coup d’œil. Car aucun doute, il n'y voyait rien. Et un petit garçon aveugle n'irait pas braquer... une confiserie.

    S'approchant gentiment de lui elle lui demanda avec la douceur dont elle savait faire preuve où il avait eu ce gros sac de bonbon, car il semblait bien pauvre avec ses haillons pour aller s’acheter des sucreries dans une boutique si chère. Il répondit qu'un jeune homme dont la voix était masquée les lui avait donné, pour l'aider, lui et sa sœur. Mais il ne s'arrêta pas là, car tout content d'avoir fait une telle rencontre, il lui avoua qu'il lui donnerait quelque chose d'autre ce soir, à sa sœur et à lui, à la tombée de la nuit. Mais il n'était pas stupide pour autant et il ne révéla pas qu'il s'agissait d'un pirate. Tout heureux, il passa son chemin, mais Rachel se proposa de le ramener chez lui, ce qu'il accepta joyeusement en disant qu'il avait bien de la chance aujourd'hui. Ce qui n'était absolument pas le cas de Rachel. Évidemment, elle aurait pu voir la plus blanche des colombes comme un noir corbeau en ces temps de malédiction, mais tout de même, courir après un Robin des Bois, ce n'était pas franchement le rôle de la marine, enfin il ne lui semblait pas. Elle ne faisait de mal à personne en laissant courir les voleurs de pomme. Elle, elle courait après les pirates. Lesquels se fondaient parfaitement dans de grandes îles comme celles-ci, à son grand malheur, à nouveau.

    Mais bon, elle attendit finalement auprès de la porte du gamin qui l'avait chaleureusement remercié que la nuit tombe. Elle allait le suivre. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait faire une fois devant le voleur de pomme/voleur de bonbon/Robin des Bois ; bref, devant le gamin. Elle ne pensait pas qu'elle le jetterait en prison ; il ne le méritait finalement pas vraiment. Non. Peut-être le remercierait-elle ? Le féliciterait même ? Et puis, elle lui ouvrirait aussi les voies de la marine. Un tel sens du devoir et du don de soi, c'étaient des qualités valorisées en son sein.
    Le soleil déclinait rapidement et la chape d'ombre tomba bien plus rapidement dans cette rue étroite. Mais finalement, le gamin sortit en compagnie de sa sœur. Ils étaient joyeux, avaient le sourire jusqu'aux oreilles et ne faisaient absolument pas attention à ce qui les entourait. Rachel, depuis un balcon, les observait marcher lentement, main dans la main en direction d'un point de la ville connus de seuls eux trois -Shoma comprit-. Mais, si marcher seuls dans des ruelles comme celles-ci était dangereux, surtout pour des enfants si jeunes qui plus est quand le cadet était aveugle, Rachel en avait fait l'amère expérience, elle veillerait à ce qu'ils arrivent sein et sauf au point de rendez-vous. Telle une ombre bienfaitrice, le Lieutenant Blacrow suivait les frères et sœurs.

    Bientôt, ils furent en place et Rachel, que ses vêtements noirs dissimulaient en parti, décrivit un grand tour, contournant les deux enfants. Elle voulait voir cet bienfaiteur. Le soleil allait bon train et bientôt rencontrer le sol, laissant place à la nuit et à sa gardienne blanche.



Spoiler:
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Voilà que Shoma, cruel pirate qui avait déjà fait ses preuves sur plusieurs îles et royaumes de la mer du sud s'était transformé en bienfaiteur, mais dans ce genre de situation, la brute cruel retrouvait un coeur humain et net ne pouvait se résoudre à commettre un acte encore plus atroce. Le jeune homme avait lui aussi vécu une enfance terrible où peu de personnes avaient pris le temps de s'intéresser à lui, maintenant c'était son tour et en tant qu'homme, il se devait d'offrir une alternative de vie à ce jeune garçon et à sa petite soeur, c'était la mission qu'il s'était attribué. Dans un certain sens, tous trois étaient pareils, lui était un pirate, partie de la population détestée par la plupart des hommes, mis à part, recherché comme une bête sauvage et de l'autre côté, deux enfants mis sur le côté, privé d'une vie de bonheur, traité comme des moins que rien. Venu ici afin de commettre un méfait, voilà que Shoma allait faire une B.A, une bonne action de la part d'un pirate cela pourrait être du jamais vu si un pirate du nom de Mugiwara n'avait pas existé il y a longtemps avant lui, mais pour un homme tel que lui cela pouvait sembler assez étrange, mais qu'importe, Shoma était libre de son destin, libre d'écrire son histoire comme il l'entendait et si cela dérangeait une personne, il avait le droit et le devoir d'aller se faire foutre. Sautant de toit en toit afin de ne plus se faire remarquer, le pirate avançait rapidement sans faire attention aux maisons sur lequel il sautait. Sans le savoir le jeune homme se posta au-dessus du commissariat de police local, il s'agissait d'un bâtiment assez haut d'où on pouvait voir une grande partie du quartier le plus chic de la ville. En face du pirate se tenait le quartier des bijouteries de luxe, des marques prestigieuses telles que Louis Siton, Jicci, Baor et Chibel possédaient d'imposant magasin et brassaient des centaines de milliers de Berry par semaines. Dans l'ensemble des mers bleues, Suna Land était le pays parfait afin de faire un braquage, sur plusieurs kilomètre carré, de nombreuses maisons prestigieuses avaient réussi à faire main basse sur la bourse de riches vacanciers.

Shoma avait maintenant l'embarras du choix, avec plus de vingt magasins de bijoux, il avait de quoi remplir de nombreux sacs et partir vivre une vie de prince dans une île très loin, mais s'il braquait un magasin, il n'aurait que très peu de temps afin de passer dans un autre avant que l'alarme ne résonne et avertissent les autres qu'un homme où un groupe commettent des méfaits. De plus la question des alarmes n'étaient pas la seule à poser des problèmes aux pirates, le second problèmes qui fâchaient le jeune homme était la maison sur lequel il était poster, hé oui, il ne pouvait pas agir librement si la police posté à quelques mètres de la première bijouterie décide de ramener son grain de sel dans cette affaire. Ne trouvant pas de solution adéquat, Shoma décida de s'occuper du problème directement à la source, il allait infiltrer le commissariat et s'occuper des quelques hommes à l'intérieur afin de faciliter son futur travail. Tout devait être millimétré, car le prochain post de contrôle se trouvait assez loin et n'était pas un vulgaire post de police local, mais une base de la marine fortifiée expert dans la capture et la maîtrise de fauteur de trouble, autant dire qu'il serait problématique pour le pirate qu'ils débarquent. De puis le toit, le pirate entra dans le bâtiment depuis une fenêtre qui se trouvait près de sa position en contre-bas, coup de bol, le pirate venait d'entrer dans le bureau du chef de la police, celui-ci trop occuper à dormir n'avait pas entendu le pirate entrer dans son bureau. Shoma coupa avec un ciseau qui se trouvait sur la table les câbles qui reliaient un gros bouton rouge au mur avec un message en rouge au-dessus : En cas d'urgence ! Alerte Base de la marine. Maintenant que l'alarme d'urgence n'était plus actif, le pirate attrapa le Den Den Mushi qui se trouvait sur la table et le posa sur le toit avant de neutraliser le chef de la police en le cousan au mur. Vraiment cet homme avait un sommeil très profond, tout c'était passé sans qu'il n'ouvre les yeux, un vrai travail de professionnel.

Maintenant que le niveau supérieur était sous contrôle, Shoma devait s'assurer que les niveaux inférieurs restent tranquille et pour cela il allait simplement attaquer la salle des alarmes, une seule pièce d'où l'ensemble des Den Den Mushi vidéo et alarme étaient connectés en un seul et unique point. Cette salle était après celle du chef un des nerfs principales de cette base et si elle était aussi facile à prendre que la salle du chef, cela n'allait être qu'une question de seconde, avant que le pirate soit en quelques sortes le maître des lieux. Afin de s'assurer du nombre de personne à l'intérieur de la salle et pour ne pas prendre le risque de tomber sur un imprévu, le jeune homme envoya son ombre faire le sale travail. Intangible et capable de passer sous une porte sans se faire remarquer, l'ombre se faufila au troisième étage sans rencontrer un seul policier, mais devant la salle de contrôle, il rencontra un homme armé d'un fusil qui montait la garde, sans doute fallait-il une autorisation spéciale afin de pénétrer dans cette salle. Profitant d'un vacillement d'une lampe du couloir, l'ombre s'infiltra sous la porte et observa la pièce de fond en comble sans que personne ne puisse la remarquer. Dans la pièce se trouvait huit hommes, tous avaient un pistolet au niveau de leur ceinture de fonction, pas de quoi tuer le pirate, mais si des coups de feu étaient tirés, l'infiltration furtive allait être un échec. L'ombre du pirate se posta sous un bureau ce mêlant à l'ombre du meuble et attendit son maître qui avant de se rentre dans la salle de contrôle entra dans l'armurerie afin de récupérer de quoi endormir les hommes sans avoir à les tuer. Dans l'armurerie, l'homme récupéra ce qui ressemblait à deux bombe, il remonta au quatrième afin de munir le chef avec l'un de ces bijoux, puis attendit la relève de la garde afin de profiter de l'occasion pour neutraliser rapidement les deux hommes sans faire le moindre bruit, une opération parfaite qui se conclus par l'emprisonnement des deux hommes inconscient dans l'armurerie.

Une fois débarrassée des hommes posté devant la porte, Shoma frappa à la porte afin qu'une personne qui se trouvait à l'intérieur ouvre le cache afin de vérifier ce que voulait la personne qui frappait à la porte. Une fois le cache ouvert, le jeune homme jeta sur le sol une grande gaz moutarde qu'il avait pris dans l'armurerie et tandis que les hommes commençaient à se débattre et tentaient d'ouvrir la porte, l'ombre fit son apparition, insensible au gaz, elle se mouvait tel un poisson dans l'eau frappant les policiers avant que ces derniers ne puisse user de leur arme où même tenter quelques choses qui pourraient nuire au plan du pirate. Une fois neutralisé, Shoma ce vêtit avec les vêtements d'un des policiers qui se trouvaient dans l'armurerie afin de monter la garde, il ne pouvait pas entrer dans la salle maintenant, le gaz allait l'atteindre donc la seule solution était de patienter un peu, le temps que le gaz ne fasse plus effet. Au bout de dix minutes, l'homme entra dans la salle, déconnecta les Den Den Mushi avant de poser la seconde bombe au milieu de la zone sous un bureau, afin de ne pas être pris dans l'explosion, il régla le détonateur afin de faire tout sauter dans trente minutes de quoi lui donner une marge assez grande pour passer dans trois, voir quatre magasins sans être emmerdé par les forces de l'ordre. Maintenant qu'il n'avait plus rien à faire dans le commissariat, le pirate quitta la salle de contrôle et récupéra ses vêtements afin de quitter le bâtiment par la même pièce par laquelle il était entré, mais cette fois-ci le chef était bel et bien réveiller, mais le pauvre avait la bouche cousue et son corps imposant était cousu au mur, impuissant il ne pouvait qu'observer le responsable de son malheur passer devant lui et quitter son bâtiment. Maintenant qu'il était certain de ne plus avoir la police sur le dos, le pirate descendit dans la rue et marcha en direction des bijouteries. Entrant dans celle qui semblait contenir le plus de monde, Shoma tira un coup avec l'arme qu'il avait subtilisé au chef de la police et déclara qu'il tuerait quiconque bougerait où refuserait de coopérer avec lui, il était un pirate et n'hésiterait pas une seconde à envoyer le premier héros qui décideraient de le stopper.

Déterminé comme Jamais, Shoma fit une razzia dans la première boutique, ne laissant aucun bijoux que ce soit dans les vitrines, les coffres, mais aussi sur les clients, qui de peur de perdre la vie, donnaient absolument tout ce qu'ils possédaient jusqu'aux chaussettes de marques. Une fois sortie de la première boutique, le pirate se mit à courir, afin de ne pas se faire avoir il décida d'aller plusieurs boutiques plus loin afin de refaire le même scénario et pendant ce temps le directeur de la première boutique déclencha l'alarme, mais malheureusement pour lui personne n'arrivait. Deux boutiques, puis trois, maintenant, le pirate n'avait plus de place dans son sac afin d'ajouter le moindre bijoux et devait quitter la scène du crime au plus vite, car le temps passait et dans quelques secondes sa bombe n'allait pas tarder à exploser. Au même moment dans le commissariat, plusieurs policiers inquiets de ne pas voir arriver celui qui devait être remplacé montèrent et trouvèrent leurs compagnons allongé sur le sol. Afin de prévenir leur chef de ce qui venait de se passer, les hommes montèrent à l'étage et trouvèrent leur boss ficeler au mur tel un saucisson, incapable de bouger et de communiquer. Très vite un dispositif d'urgence se déclencha dans la base afin de chercher l'intrus. Incapable de parler, le chef ne pouvait dire à ses hommes que le coupable n'était plus ici et quand la demi-heure arriva, une explosion se produisit dans la salle de contrôle, ravageant le bâtiment et ne laissant qu'un amas de pierre, de poudre et de sang. Le timing était parfait, maintenant, Shoma n'avait plus qu'à disparaitre, mais avant cela, il avait une dernière chose à faire. S'éclipsant dans une ruelle, le pirate sépara son butin en trois, gardant une petite partie pour lui, il se dirigea ensuite vers les bas quartier de la ville et échangea la plus grande partie de sa marchandise contre du liquide, il avait réussi à tirer un bon paquet de ce qu'il avait volé et partit ouvrir un compte dans la plus prestigieuse des banques de la ville au nom du jeune homme. Maintenant qu'il avait accomplie sa B.A, Shoma se devait d'être à l'heure pour le rendez-vous qu'il avait fixé à son jeune compagnon.

Shoma avait de nombreuses choses à dire au jeune homme, mais très peu de temps et avec tout ce qu'il avait fait aujourd'hui, ce n'était qu'une question de temps avant que les soldats de la marine ne comprennent qu'il était derrière tous çà. Heureusement pour lui, après le cas des bijouteries, le pirate s'était fait très petit, n'attirant pas les regards sur lui il avait réussi à traverser la ville en large et en travers afin de régler quelques documents administratifs, chose qu'il n'avait pas l'habitude de faire, mais qui était obligatoire pour une personne ordinaire. Il ne restait plus maintenant que Vingt minutes avant que le pirate ne rencontre le jeune aveugle et sa petite soeur, alors afin de les rejoindre sans attirer l'attention sur lui, il décida de retirer son masque pour ne pas être stoppé par les soldats de la marine qui devaient sans doute rechercher une personne portant un masque. Tout ce passait pour le mieux pour le pirate, sans son masque, personne ne le connaissait et il s'approchait du lieu de rendez-vous sans attirer l'attention sur lui. Une fois à moins de cent mètres du lieu indiqué, Shoma tomba sur une petite patrouille de soldat qui lui demanda s'il n'avait pas vu quelques choses d'étrange où un personnage masqué, Shoma répondit que non et qu'en cas de rencontre étrange il ferait de son mieux afin d'avertir les forces de l'ordre et alors que les soldats commençaient à partir, le jeune homme sortit son masque de son tee-shirt, bandit son sabre et tua ses adversaires dans le dos afin de ne plus être dérangé. Cela semblait trop étrange, une patrouille de trois hommes rodant près du lieu de rendez-vous, Shoma était peut-être trop méfiant, mais c'était quand même mieux que de tomber dans un piège. Jetan le corps des hommes dans une petite ruelle, Shoma sauta au-dessus du bâtiment avant d'arriver devant une grande place où une imposante fontaine dominait en maître. La place était circulaire avec d'une part au centre une fontaine, sur la gauche la statue d'une femme en toge portant dans sa main un flambeau et un rouleau de parchemin. Les bâtiments alentours formaient une imposante muraille autour de la place avec seulement deux entrer possible et au centre près de la fontaine, les deux invités attendaient avec patience la venue du pirate.


"Par ici les enfants"



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    Le ciel se teintait de rouge, d'ocre, de jaune et d'orange. Des couleurs chaudes qui n'annonçaient qu'une nuit froide qu'il faudrait supporter. Comme le soleil disparaissait, dispensant ses derniers rayons sur la fontaine aux reflets clairs, les derniers oiseaux vidaient la place, se réfugiant dans les arbres ou leurs différents abris. Et les Hommes faisaient de même. La place à la fontaine se désemplissait lentement, premiers signes de la marée basse à venir. Il faudrait attendre le lendemain pour retrouver une marée haute et à nouveau se faire charrier par le flux et le reflux de visiteurs. Un ou deux couples occupaient encore l'un des bancs à disposition sur la place, tels des coquillages laissés sur la plage, rejetés par les vagues. Et parmi ces détails, deux perles marchaient vers le centre, impatients de retrouver leur bienfaiteur. Ces deux jeunes êtres étaient les personnages principaux de la toile qu'observait Rachel. La cadette guidait son ainé aveugle et ils s'assirent sur le rebord en marbre blanc pour jouer avec l'eau, et déjouer leu impatience.

    Une telle scène aurait pu refaire tomber notre faucheuse en enfance, troubler son regard avec de la nostalgie inutile, mais elle ne fut pas atteinte par de telles émotions perturbatrices. Elle continuait de contourner la place, regardant partout à la fois et gardant malgré tout un œil sur la fratrie. Tout ce qu'elle ressentit fut une pointe de fierté à l'idée de défendre ces innocents, la veuve et l'orphelin comme on dit, et ce juste par son affectation à la marine. Mais cette idée ne fit que l'effleurer. Elle n'était pas sur cette place, à surveiller deux pauvres enfants, dans le seul but de s'envoyer les fleurs. Faisant fi des ordres de son Capitaine, elle avait voulu rencontrer cette charitable âme, amoureuse des bonbon. Oui, elle avait décidé de le rencontrer, allant jusqu'à défier les ordres d'un supérieur pour cela. En y pensant d'ailleurs, ils n'avaient certainement jamais voulu qu'elle retrouve ledit pirate; même pour les instances auxquelles elle rendait compte, c'était mission impossible. Et ça avait permis de l'éloigner un peu de leurs pattes. En ce sens, l'homme au masque qu'elle recherchait méritait bien plus son respect, en comparaison.

    Au loin, par dessus le mur de bâtiment qui entourait la place, une épaisse fumée noire montait vers les îles célestes en tourbillonnant. On devinait sa source avec aisance. Y'a pas d'fumée sans feu comme on dit. Seulement, la fumée était assez éloignée pour qu'elle n'inquiète aucunement ni le Lieutenant ni les enfants -orphelins? Les pompiers auraient du travail cette nuit. Qu'est-ce que disait Rachel en arrivant? Ah oui, les accidents de barbecues...

    Notre Lieutenant-au-crochet jeta un regard circulaire à la place elle-même ronde. Elle y détailla la statue en plus de la fontaine ainsi que les deux seules rues opposées qui y menaient. Ce ne serrait pas compliqué à surveiller. Un œil à gauche, un œil à droite, un œil sur les enfants... enfin voilà quoi. D'ailleurs, l'œil de droite signala au cerveau gauche que l'un des couples quittait à son tour la place. Plus qu'un, occupé sur un banc public, en s'foutant pas mal des r'gard oblique des jeunes honnêtes, ces amoureux qui s'bécotent sur les banc publics, en s'lançant des « je t'aime » pathétiqe, ont des p'tites gueules bien.... -bon, d'accord, vous avez compris.

    Mais soudain l'œil gauche héla le cerveau droit pour lui signifier qu'un jeune homme venait de faire irruption dans le tableau, marchant en direction de la fontaine et abordant les deux enfants. Ces deux-là même qui jouaient avec patience avec l'eau cinq minutes plus tôt. Il avait a côté quelque chose qui ressemblait à un épée... ou un aiguille. Mais une très grande. Et sans chas. Un point également qui attira son attention est qu'il ne portait pas le masque qu'il avait dû utiliser lors d son « méfait ». Pas fou non plus. Par réflexe, la faucheuse nota chaque détail de ce visage qu'elle voyait encore aux dernières lueurs du crépuscule. Des traits fins, trahissant la paix, le calme, la bonté même. Elle retînt la couleur de ses yeux, tels l'ambre brut ainsi que son sourire décentré. Ça pourrait toujours servir.

    Prenant la tangente, Rachel effectua une courbe pour aller à leur rencontre. Le point de rencontre des deux trajectoires serait alors la fontaine.

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Le jeune homme n'avait finalement pas menti au pirate, il avait bel et bien une petite soeur, soeur qu'il amena avec lui comme lui avait demandé le pirate. La fille n'était pas aveugle, contrairement au grand-frère et même dans une telle situation, le garçon acceptait ses responsabilités et vouait sa vie à la protection de la seule personne qui comptait pour lui, c'était sans doute pour cela que le coeur du pirate se réchauffa quelques peu et décida de faire une chose pour eux avant de partir. Vie cruel où triste sort, qu'importe la raison de leur problème, le garçon n'avait pas l'air de se laisser aller, au contraire, il avait l'attitude d'un garçon prêt à braver le destin afin de sortir de cette situation très difficile. Marchant avec beaucoup d'assurance, le jeune homme et sa soeur se rapprochèrent du pirate. Ne savant pas quelle était la véritable raison de leur rencontre, le garçon attrapa la main de sa soeur et lui demanda de décrire l'homme qui était à l'origine de cet élan de bonté. La jeune fille lui décrit pour son frère, essayant de faire de son mieux pour lui transmettre une description des plus détaillés, mais difficile de d'écrire une personne quand le vocabulaire nous manques et la description de la fille fut quelques peu approximative, mais il y avait déjà assez pour provoquer un sourire chez son frère qui arrivait à se faire une image plus où moins grotesque du pirate. Maintenant à quelques centimètres de Shoma, le garçon lâcha la main de sa soeur et tendis sa main en direction de celui qu'ils attendaient afin de lui serrer la main. Un jour, alors qu'il marchait dans la rue à la recherche de nourriture, il avait entendu des personnes parler et dans leur discussion, il avait entendu, qu'il était normal de serrer la main d'une personne afin de la saluer où la remercier. Dans le cas présent, il voulait lui serrer la main afin de le remercier pour ce qu'il avait fait. C'était bien la première fois depuis longtemps qu'une personne le remerciait, en temps normal, un pirate se fessait insulter, mépriser, mais sans même savoir qui était devant lui, il avait déjà placé une grande confiance en celui qui lui donna quelques bonbons.

Shoma attrapa la main du garçon avec fermeté et lui serra la main avant de la lâcher et lui mettre la main sur sa tête et lui dire qu'il avait un petit quelques choses pour eux, un peu comme un cadeau pour lui et sa soeur afin de rembourser une partie de ce que la vie ne leur avaient pas offert. Avant de sortir de sa poche, l'objet promis, le pirate se baissa et examina la jeune fille, rie de bien méchant, simplement en l'observant. La jeune fille devant l'intérêt que lui portait l'inconnu, attrapa le bras de son frère et lui expliqua ce qu'était en train de faire l'homme, mais son frère la rassura et lui dit que même s'il était un pirate, il n'allait pas leur faire de mal, il était un homme bon. Quand les paroles du garçon arriva dans les oreilles de Shoma, dans sa tête il se dit que le jeune homme était bien naïf, mais pour son bien il n'avait pas besoin de savoir qui était vraiment le pirate qui se trouvait devant eux. S'ils savaient que l'homme en face d'eux avait du sang, beaucoup de sang sur les mains, sans doute n'allaient-ils pas accepter son présent. Se baissant et tout en tendant sa main à la jeune fille, Shoma lui expliqua qu'il n'allait pas leur faire du mal et aussi que tous les pirates n'étaient pas forcément de mauvais pirates comme pouvait le dire certaines personnes, puis afin de retirer la méfiance de la jeune fille à son égard, Shoma lui tandis une friandise et lui dit que maintenant, ils n'allaient plus jamais devoir dormir dans une maison délabré. Bien que cela puisse paraitre étrange, Shoma n'avait pas de mauvaise intention, il n'était pas le genre de personne de profiter de la situation pour x où y raison, il agissait ainsi par bonté d'âme. Se levant, Shoma s'adressa au jeune garçon, lui posant plusieurs questions qui semblaient être d'une grande importance pour lui, du moins pour la suite des évènements. Même s'il ne savait pas pourquoi son bienfaiteur lui posait toutes ces questions, le garçon répondit avec beaucoup de franchise. Jusqu'à aujourd'hui, personne n'avait pris la peine de s'adresser à lui, alors maintenant qu'il avait l'occasion de parler, il n'allait pas rester muet.

Shoma écouta le jeune garçon parler, encore et encore, celui-ci était content de pouvoir s'adresser à une personne, du silence il était devenu un véritable moulin à parole, mais cela ne dérangeait pas le pirate le moins du monde, au contraire donner un peu de joie à une personne pareille était pour lui un moment de bonheur, mais cela il ne le montrait pas c'était à l'intérieur de lui, une chaleur humaine qu'il n'avait pas connu depuis son enfance se mit à brûler. Maintenant adulte, il ne pouvait plus faire marche arrière, mais aucun enfant dans le monde ne devrait vivre comme ce petit garçon et sa soeur. Le temps passait et plus le pirate restait ainsi à découvert et plus il prenait le risque qu'une patrouille de soldat de la marine ne tombe sur les cadavres de leur camarades, alors il allait quand même devoir écourter leur rencontre. Alors que le jeune homme continuait de parler, Shoma jetait des regards un peu partout, il était sur la défensive, il avait eu un mauvais sentiment, pas très grand, mais il devait rester prêt à bouger à la moindre alerte. Une fois que le garçon termina, Shoma sorti une clé de sa poche et la donna à ses protéger. La clé en question était en or et provenait d'une maison très grande qui se trouvait à quelques mètres seulement de la mer et des meilleures institutions de la ville. N'étant pas fait pour la vie sur terre, Shoma expliqua aux jeunes devant lui que maintenant ils étaient les heureux propriétaires d'une splendide maison et qu'il n'avait plus à aller dans la rue afin de chercher de quoi manger, car avec ce qu'il leur avait laissé, ils allaient être nourris, loger et même éduquer pour les vingts prochaines années. L'argent des braquages n'étaient pas suffisent afin de permettre au pirate de payer tout ce qu'il leur laissait en cadeau, mais il était tellement facile de négocier des biens quand on possède un sabre et que l'interlocuteur perdait un doigt où deux. Shoma n'aimait pas perdre du temps avec les chiffres et avait réussi à débloquer plusieurs situations en peu de temps en coupant bras, doigts et autres membres, il n'y avait rien de mieux pour faire aboutir les négociations généralement trop longues.

Afin de s'assurer que rien n'arrive aux jeunes propriétaires, Shoma avait engagé une personne afin de prendre soin de leur personne, la personne en question était une femme qui avait l'habitude de ce genre de travail et avait été malheureusement licencié, car son ancien patron avait fait faillite en investissant dans une entreprise de négoce. La femme attendait maintenant ses nouveaux maîtres dans leur maison et d'après son ancien maître, la jeune femme est parfaite, elle prenait toujours son rôle à coeur, chose importante, car à partir de maintenant, Shoma se chargerait personnellement d'envoyer des fonds discrètement dans le compte des enfants afin de leur permettre de continuer à vivre ainsi. Pour ne pas que la marine et le gouvernement mondial ne bloque l'argent, il avait trouvé quelques personnes de "confiance" afin de se charger de transmettre l'argent. Shoma était un pirate, il n'avait confiance en peu de personnes, mais il n'avait pas confié l'argent au premier venu quand même, cela était bien rôdé. Alors qu'il allait continuer ses explications, le pirate remarqua la présence d'une jeune femme qui marchait dans leur direction. Impossible que la jeune femme puisse ce trompé de chemin, ils étaient les seules à se trouver ici, que pouvait donc bien vouloir cette femme. Le garçon senti une perturbation, car le pirate s'était brusquement arrêté de parler, il devait se passer quelques choses, c'était peut-être le fameux six ème sens du garçon qui se mettait en éveil. La jeune femme était bien trop sûr d'elle pour n'être qu'une femme perdue qui s'approchait pour demander son chemin et Shoma voyait très mal voir le jeune homme le trahir après ce qu'il était en train de faire pour lui, non le jeune homme n'avait rien à voir avec cela, c'était bel et bien cette femme le problème. Refermant discrètement sa veste afin de cacher son arme, Shoma donna un rouleau au garçon et lui dit de suivre les instructions marquer afin de trouver sa maison, parmis toutes celles qui se trouvaient dans son nouveau quartier.

Regardant la jeune femme avancer encore et encore, sortant de la pénombre, le pirate remis son masque sur le visage et lui demanda de ne pas faire un pas de plus.






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    Cet homme était sur ses gardes. Rachel était-elle si impressionnante que ça? Elle n'avait pourtant fait que marcher de manière anodine dans sa direction. Elle n'avait de plus ni sa faux sur l'épaule ni même son regard allumé. Elle était simplement une civile marchant délibérément vers la fontaine. Oui, ce jeune homme était sur ses gardes. Excessivement d'ailleurs. Et ce n'était pas le fait d'avoir braqué un confiseur qui pouvait le tracasser autant que ça. Sauf si l'idée de croupir pendant un moment derrière les barreaux lui faisait horreur. Mais après tout, Rachel comprenait très bien ce robin des bois. Mieux valait être trop prudent que pas assez; les problèmes encourus étaient moins graves en comparaison. Le jeune homme mit fin à la discussion qu'il avait avec le gamin aveugle et sa sœur. Il referma sa veste sur son arme et rapidement, le masque eut retrouvé sa place sur le visage de son porteur. Comme si chacune de ces actions avaient pu avoir une quelconque utilité. Rachel avait déjà détaillé l'un comme l'autre. Mais il ne s'arrêta pas là. Il se tourna vers notre faucheuse sans faux et la héla pour qu'elle ne s'approche pas plus. Doucement, Rachel ralentit l'allure jusqu'à s'immobiliser totalement à quelques pas de l'homme masqué. Elle détailla les fentes du masque pour y discerner une lueur qui aurait pu trahir le regard méfiant du bandit, mais elle ne put voir que la pâleur du masque.

    Alors qu'elle se tenait aussi droite et impassible que la statue qui ornait le parc, elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'elle allait faire. Une part d'elle même lui disait que cet homme n'était pas un mauvais bougre ou du moins ne se laissait pas paraître comme tel et que l'arrêter n'aurait fait que jeter un innocent derrière les barreaux. Pourtant, l'autre moitié lui rabâchait qu'il avait dévalisé une confiserie et qu'il ne s'arrêterait surement pas là. Qui vole un œuf vole un bœuf. Mais le prisons étaient déjà pleines de forbans en tout genre. Les encombrer d'avantage avec les voleurs d'œuf risquait d'être une mauvaise solution. Il faudrait attendre qu'il vole un bœuf pour légitimer sa arrestation. C'était certain, son Capitaine ne serait pas heureux... Mais qu'avait-elle donc fait au ciel pour que sa semaine soit si mauvaise? Elle ne pouvait même pas taper du pirate tranquillement, il fallait qu'elle aie affaire à un robin des bois. Tout du moins, jusqu'à ce qu'ils s'attaquent aux véritables riches et Tenryuubitos. Là, le robin des bois ne serait plus qu'une pâle icône avec un avis de recherche. Mort ou Mort sur ce dernier.

    Rachel sourit. Sans ces apparats qu'étaient son uniforme, ses yeux, sa faux et son crochet, tous hors de vue à l'homme au masque, elle ne semblait être qu'une pauvre adolescente de vingt ans ou presque. Un visage paisible sans une once de sentiments qui auraient pu trahir tous états d'âme et ses réflexions. Car en plus de ses interrogations, une petite épée s'enfonçait relativement régulièrement dans son esprit, lui rappelant qu'elle avait tout de même tué deux civils et traumatisés un autre. Comment pouvait elle rester de porcelaine notre poupée, face à cet individu, tout en luttant contre elle-même? Du coin de l'œil, elle vit les deux enfants battre gentiment en retraite, heureux comme un soir de Noël. C'était cette population qu'elle protégeait. Les hommes qu'elle avait tué n'étaient que des bandits bons pour la corde. Elle n'avait rien fait d'autre que de libérer les rues de l'un de ses nombreux fléaux comme il en existait dans toutes les grandes villes. Mais, lui répétait en boucle sa conscience, avais-tu réellement besoin e les tuer? Les arrêter aurait été suffisant. Non?

    Soudain, Rachel reprit conscience qu'elle n'était pas seule et qu'un regard insistant, quoique masqué, la fixait. Elle avait du rester silencieuse une bonne minute, le regard dans le vague, son sourire devenu crispé. S'en rendant compte, elle secoua lentement la tête et soupira. Puis, elle sourit. D'un sourire doux, amusé presque. Et pourtant, on aurait pu y déceler de la tristesse si quelqu'un avait assez connu Rachel pour s'en apercevoir. Mais personne ne connaissait notre poupée assez bien pour ça.


-Excusez-moi, je n'avais pas l'intention de vous déranger... je vais me débrouiller toute seule.

    En même temps qu'elle avait dit d'une voix basse, presque dans un murmure, cette phrase, elle avait pris la décision de ne pas arrêter cet homme. Elle se souvenait de son visage, elle se souvenait de son arme, elle se souvenait de son masque. Si jamais il commettait l'affront de voler un bœuf, elle serait là pour l'alpaguer à l'angle du chemin. Elle tourna les talons sans plus un regard vers celui qu'elle estimait autant qu'elle éprouvait de ressentiment à son égard. Il allait partir de son côté. Comme elle du reste. Elle s'engouffra dans la rue d'où lui-même était sorti, comme une ombre parmi les ombres du soir et se dirigea à l'aveuglette dans le dédales de chemins.

    Il ne fallut pas longtemps avant que l'officier Blacrow se perde dans les venelles étroites de la ville portuaire de Suna Land. Étonnamment, il ne fallut pas longtemps non plus avant que ne parvienne à ses oreilles des bruits suspects, comme si un groupe de vautours se repaissaient des restes fumants d'une charogne noircie par le soleil. Il ne faut bien sur voir ici qu'une métaphore. Guidée par son ouïe, Rachel fut rapidement sur les lieux. Un attroupement de quelques habitants faisaient une sorte de ronde autour d'un voyou. Soupirant, notre faucheuse se fraya sans mal un chemin au travers du groupe compact pour retrouver un gamin d'une dizaine d'années environ avec sur lui une chemise d'officier de la marine tâchée de sang. Plus ou moins frais d'ailleurs. Dix petites secondes pour se rapprocher, cinq minutes pour comprendre le baragouinement des locaux qui piaillaient tous en même temps. Quelle perte de temps. Ce fut seulement après le cri de guerre/colère bien viril que Rachel ne se connaissait pas qu'ils furent disposer à lui présenter calmement la chose, parlant les uns après les autres. Finalement, elle en imposait la Lieutenant.

    Résumons donc la situation. Les trois mégère quinquagénaires et les deux vieillards accusaient le gamin d'avoir tué trois marins en patrouille. Ce fut là que sa se corsa. Le flot d'informations qu'ils lui livrèrent en un temps record la laissa raide silencieuse de stupeur. La patrouille enquêtait sur un homme qui aurait dévalisé plusieurs banques durant l'après midi -« C'est étonnant que vous n'en ayez pas entendu parler »- et protégeaient également la population d'un mystérieux double homicide. Même si certains parlaient pour le coup d'une femme démoniaque, beaucoup liaient les deux affaires. Le gamin quant à lui, plaidait n'avoir fait que voler les trois cadavres. Il avait soit-disant assisté au meurtre. L'homme les avait planté dans le dos avec un aiguille géante. Ce qu'évidemment ne croyaient pas les autres. Et ils repartirent de plus belle dans leur engueulade de quartier. Mais Rachel n'écoutait pas. Elle tourna lentement la tête dans une direction imaginaire ou du moins connue d'elle seule et fixa les murs sans les voir. La dernière information était de taille. L'assassin et le voleur portaient un masque qui empêchait à quiconque de voir au-travers.

    Alors comme ça, il avait volé un bœuf?

    Cinq autres minutes plus tard, on pouvait voir une jeune fille, à peine sortie de l'adolescence, vêtue de noir et de dentelles courir les rues tel un démon enragé. Son regard aurait laissé des traces enflammées sur les murs qu'elle croisait si on pouvait tuer d'un regard. Des flammes vertes que rien n'aurait pu arrêter. Même la foule compacte des rues marchande ne put la retenir. Elle la fendait tel un brise-glace sur les mers d'une des îles hivernales de Grand-Line. Sa hargne, sa colère, son esprit combatif auraient suffi à faire s'effondrer tous les murs qui auraient eu la bêtise de se dresser contre elle. Et par mur, elle entendait son Capitaine.


-Vous revoilà!
Avait-il hurlé alors qu'elle se ruait dans ses quartiers, l'interceptant. Je suppose que vous avez été d'une inefficacité simiesque au vu de l'heure à laquelle vous rentrez!

-Dégagez le chemin capitaine, avait-elle répondu entre ses dents faisait face sans peur. Il me faut mon arme et mon uniforme. Nous avons un autre souci! Au diable Shoma, nous avons un homme masqué qui fait des siennes et qui semble dangereux.

-Je suis au courant Lieutenant
, tonna-t-il en réponse à son agressivité. Mais vous êtes dorénavant considérée comme trop impulsive. Vous serez consignée à bord!

    Voilà bien une chose qu'elle ne pouvait concevoir. Elle? Inutile? Ce serait totalement contradictoire avec le rôle de directrice du Pénitencier d'Impel Down qu'elle visait! Elle était tout bonnement indispensable. Mais les instances de la marine avaient visiblement jeté leur dévolu sur le pauvre Lientenant Blacrow. Ils voulaient la maintenir à l'écart, en faire un exemple sûrement. Eh bien elle ne se laisserait pas faire. Car elle seule savait à qui elle avait affaire. Un soi-disant robin des bois qui tue des marins dans le dos. Elle seule savait à quoi il ressemblait sans son masque. Car si jamais il lui venait à l'esprit de l'enlever, avec elle à ses trousses, il ne pourrait pas lui échapper, foi de faucheuse. Mais son Capitaine ne lui laissa pas le temps d'argumenter. Il tourna les talons, prêt à donner ses ordres à l'équipage. Faisant voltiger la queue de cheval de cheveux gris qui pendait entre ses omoplates, masquant en partie le pictogramme de la justice brodé sur sa veste d'officier supérieur.

    Malheureusement, Rachel n'était visiblement pas dans son état normal. Sujette ces temps-ci à la paranoïa et à l'impulsivité comme il disait, il ne se trompait pas. Il ne savait pas qu'elle était munie d'une arme en plus de sa faux. En un éclair, le crochet qu'elle avait ramassé bien plus tôt dans la journée se logea au creux du cou de l'officier. L'attaque silencieuse et rapide tua dans l'œuf toute tentative de riposte du Capitaine. Elle l'envoya avec force se fracasser contre les planches du pont inférieur qui se brisèrent sous le choc. Le Capitaine resta ainsi immobile, sonné. Peut-être avait-il perdu connaissance. Rachel ne sur si elle devait se réjouir ou se lamenter. Son regard passa du corps inanimé au sol à ses quartiers où étaient entreposés arme et uniforme. Elle choisit l'option de se réjouir et s'engouffra dans la pièce qu'elle occupait. En deux minutes, elle s'était changée, équipée de sa bonne vieille faux et bondissait déjà à quai.

    Elle ne tourna même pas un de ses regards émeraude en fusion vers le navire ni vers aucun des membres de l'équipage. Et cette fois, sa faux à la main et grâce à son vêtement d'officier de la marine, la foule des vacanciers n'étaient plus qu'une mer rouge face à Moïse. Plaqués contre les murs, ils ne pouvaient qu'être ébouriffés par le passage d'un démon aux couleurs de la marine.

    Numérote tes abatis, Mantle Shoma, car on n'échappe pas à la faucheuse...


Spoiler:


Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Sam 30 Juil 2011 - 0:18, édité 1 fois
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Malgré la méfiance du pirate, la jeune femme ne tenta rien de brusque, elle se contenta d'écouter le jeune homme et de repartir sur ses pas. Même après son départ, le jeune capitaine se demandait toujours ce qui avait conduis la jeune femme dans le même lieu que lui, pourtant à cette heure-ci, la plupart des personnes ordinaires ne traînaient pas dans un parc aussi sombre, la présence du pirate et des deux enfants étaient tout à fait explicable, mais elle, elle n'était pas ordinaire et même si rien ne laissait présager de son statut, au fond de lui Shoma ne pouvait se permettre de baisser sa garde, un étranger reste un problème potentiel. Quand la femme disparue dans la puissante ombre qui dominait la ville, Shoma demanda aux enfants de ne pas bouger, le temps qu'il aille accomplir une dernière tâche, il avait besoin d'aller éclairer sa lanterne, il était très curieux et déterminé quand il s'agissait d'aller à pêche aux informations. Le pirate quitta les deux enfants qui très sage, se posèrent sur un banc et attendaient leur bienfaiteur qui devait revenir. Marchant avec prudence et discrétion, le pirate suivi la jeune femme, au début il trouvait même que son instinct et son sens du danger étaient déréglés, mais quand la jeune femme se mit à foncer dans la direction d'où provenait du bruit, Shoma compris que cette femme, n'était pas si innocente qu'elle le prétendait. Son instinct ne lui avait pas joué de tour, la jeune femme montra très vite son vrai visage en découvrant ce qui s'était passé quelques minutes plutôt, non loin de la scène d'un crime, un crime commis par le pirate lui-même, mais cette fois quelques choses d'étrange ne coïncidaient pas, les femmes qui parlaient à hautes voix parlaient aussi de meurtre de civils, mais sur cette affaire, il n'était pas le responsable. La scène n'était pas une affaire à prendre à la légère et allait demander beaucoup, beaucoup de temps afin d'être réglé, mais Shoma n'avait pas toute la nuit devant lui et pour ne pas faire dormir les enfants à la belle étoile, il décida de retourner les voir, mais de laisser son ombre pister la jeune femme pour en savoir plus sur elle, elle si innocente, mais qui avait quand même l'air d'être une espionne, où une informatrice pour la marine où des personnes assez étranges.

Maintenant séparer de son ombre, le pirate retourna près de la fontaine et retrouva les deux enfants endormis sur le banc, tous deux étaient tombés de sommeil, normal, malgré leur âge, le jeune garçon passait le plus clair de son temps à marcher dans la ville afin de trouver de quoi donner à manger à sa soeur, après une dure journée à marcher, à une heure aussi tardive, il n'avait plus assez d'énergie pour rester éveillé quant à sa soeur, elle s'était gaver de bonbon pour la première fois de sa vie ajoutée à cela la joie d'avoir vu son frère heureux, c'était trop d'émotion en un seul coup. Attrapant les deux mômes et les portant sur ses deux épaules, Shoma s'éclipsa du parc afin de rejoindre les quartiers les plus aisés. Avec deux poids supplémentaire sur lui, le pirate ne pouvait marcher sur les toits et ainsi gagner du temps, il devait marcher normalement à travers la ville afin de rejoindre la ligné d'arrivée. Heureusement pour lui, il n'avait pas mis les pieds dans les quartier bourgeois pour y foutre la merde, ce qui fit que les soldats n'y étaient pas affectés afin d'y protéger la population. Un homme masqué qui porte deux enfants sur ses bras, n'est pas choses courante ici et est souvent pris pour un kidnappeur d'enfant, un monstre à arrêter et à mettre sous les verrous. Après plusieurs ruelles sombres, traversé un large pont, puis passer à un carrefour, pour enfin tourner sur sa gauche, le pirate trouva la maison qu'il avait achetée pour les enfants. Frappant avec discrétion à la porte d'entrer pour ne pas alerter les voisins qui pourraient par peur appeler la police local, même s'il l'avait déjà détruite. Le major-d'homme ouvrit la porte et récupéra ses jeunes maîtres, avant de voir que l'homme qui les avaient amenés avait déjà disparu du quartier. Shoma n'était pas doué pour les adieux, maintenant ils allaient pouvoir jouir de la vie comme jamais. Tandis que le pirate reprenait le même chemin, mais dans le sens inverse, l'ombre se trouvait quant à elle au niveau des dock de la ville, étrange coïncidence, le pirate avait commencé son périple ici-même.

Quand la nuit tombe, l'ombre du pirate deviens alors le seul maître des lieux, quasiment in-détectable, capable de bouger à vive allure sans être remarqué et avec la capacité d'intégrer n'importe quelle autre ombre de son environnement, elle est parfaite pour les missions d'espionnage et de filature. Elle avait rempli sa mission parfaitement, sans être repéré où même donner à sa proie l'impression d'être suivi et quand la jeune femme monta abords d'un navire de la marine, l'ombre décida de ne pas bouger, mais plutôt de rester sur le sol intégrer à l'ombre d'un banc qui se trouvait dans la pénombre, le navire possédant plusieurs sources de lumière auraient facilement fait perdre son avantage à la créature de l'ombre. Le bateau s'anima dès le retour de la jeune femme, à croire qu'elle n'était pas très sociale, mais plutôt une source de problème pour son équipage et quand elle quitta le navire afin de retourner dans la ville, il n'y avait plus de doute possible sur son identité, ce n'était pas une informatrice où un espion, elle était soldat de la marine et avait un certain statut au sein de cette institution à en juger par la veste qu'elle avait sur ses épaules. Une chose était plus ou moins intéressante à observer, la jeune femme, malgré qu'elle n'était pas l'autorité suprême abords du navire avait pris la décision de laisser ses choix personnels prendre le dessus sur les ordres qu'elle avait reçus de son supérieur hiérarchique et pour couronner le tout, elle l'avait littéralement agressé. Dans ce genre de situation, il faut aller jusqu'au bout des choses, c'est-à-dire ne laisser aucun témoin afin d'avoir les mains libres, mais pour un soldat de la marine éliminer ses compagnons signifiait la cour martiale, puis un séjour en prison, mais maintenant que l'information était parvenue jusqu'au yeux de l'ombre, il allait lui faire un cadeau comme jamais elle n'en avait eu. Retournant à son maître, l'ombre ne tarda pas à faire son rapport et à conduire ainsi le pirate devant le navire de la marine. Un simple navire à ses trousses, à peu près une bonne vingtaine de soldat, trente au maximum et par chance l'autorité suprême, celui qui commandait devait être encore dans le monde des rêves, à cause de sa subordonée. Que demander de mieux.

Une bonne demi-heure plus tard, Shoma se retrouvait devant le navire d'où la jeune femme était sortie armée d'une longeu faux ainsi qu'avec son veston de la marine. Malgré qu'il fesait déjà nuit, sur le pont supérieur et à l'intérieur du navire, les soldats s'activaient au nettoyage. Après avoir été la victime de sa subordonnée, le maître de bord, très furieux, avait envoyé ses hommes nettoyer de fond en comble le bateau. Allongé sur sa couche, l'officier supérieur ruminait sa rage envers la jeune femme. Sa tête ainsi que son coup gardaient la marque de son agression. L'homme maintenant âgé de quarante ans, n'avait jamais connu pareil comportement de la part de l'un de ses hommes, c'était la seul à agir ainsi et elle pouvait être certaine qu'il n'allait pas laisser passer un tel comportement sans en référer aux hautes autorités de la marine. Le jeune pirate grimpa abord du navire après avoir échangé sa place avec son ombre qui s'était glissé dans une pièce non loin de la chambre du capitaine. Sur le navire, il y avait une vingtaine de soldat et ils avaient tous troqué leur sabre et fusil pour le balais, la brosse ainsi que l'éponge, rien de mieux pour faire lustrer leur veille bicoque. La mission de l'intrus allait être un jeu d'enfant. Il était le seul à avoir son arme près de lui, quand aux autres, toutes les armes se trouvaient dans l'armurerie du navire situé à quelques mètres de là où se trouvait le pirate, ce qui priverait les soldats de toutes tentatives de riposte. La première victime du capitaine des RED Spectres fut le capitaine, allongé dans son lit, affaibli et sans aucune arme pour se défendre, il n'était pas taille face à la force et à la cruauté de son adversaire qui n'hésita pas une seconde à le frapper en plein coeur avant même qu'il ne puisse comprendre ce qui allait se passer. En mourant, la victime fit tomber sur le sol une bougie, le feu se propageait très vite dans la chambre ce qui ne laissait plus beaucoup de temps au pirate pour s'occuper du reste de l'équipage. Alors qu'il sortait de la chambre, deux soldats passèrent, malheureusement pour eux, avec des éponges en main, ils n'étaient pas de taille pour vaincre leur bourreau.









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    Une foule compacte n'est rien face à l'uniforme et la haine qui suinte à des encablures d'une frêle silhouette menaçante. Les vacanciers s'écartaient d'eux même devant l'expression noire, le visage fermé et les yeux flamboyants du démon. Et s'il arrivait qu'un gamin ne s'écarte pas assez vite, il était dégagé de la voie par un coup d'épaule de l'officier en question. Oh oui, il y a des semaines comme ça où il vaut mieux éviter le Lieutenant à la faux. Fend les flots, on aurait pu la surnommer. Les ombres de la nuit se faisaient plus grandes, plus obscures, plus oppressantes. Il semblait que chaque angle abritait un ennemi invisible. Elle se sentait épiée de tous côtés, et ce depuis qu'elle était entrée en rage. Non contente de devoir retrouver un ennemi de la marine en fuite, elle surveillait également ses arrière. Si quelqu'un couvrait l'homme au masque dans sa fuite, une nouvelle fois, sa tentative serait vouée à l'échec. Comme tout ce qu'elle entreprenait ces temps-ci. Elle avait même assommé son capitaine, un supérieur; sûrement pour des prunes qui plus est.

    Rachel tentait de retrouver le chemin de la place à la fontaine que tous avaient déjà dû quitter. Elle y chercherait une piste. Elle seule savait à quoi ressemblait le meurtrier sans son masque. Elle était indispensable à l'affaire. Il était légitime qu'elle ait usée de force pour s'assurer une place parmi les membres de l'escouade de poursuite. D'ailleurs, dans sa course effrénée, elle croisa un petit groupe de marins de son navire qui la regardèrent passer avec des yeux ronds. C'est à peine si elle leur accorda un regard.

    Dans un dérapage et après dix minutes de course, la faucheuse déboula sur la place. La statue l'épia d'une manière peu amicale et la fontaine la toisait. Haletant, son regard sautant de tous côtés, elle sentait les murs l'emprisonner, l'encercler, l'étouffer. Elle fit un rapide tour de la place, mal à l'aise, sur les nerfs et repartit tel un coup de vent, minée de n'avoir trouvé aucune piste. Elle n'avait nul autre endroit susceptible de lui permettre de retrouver la trace du forban. Elle se surprit une fois dans l'artère principale à prendre au hasard les embranchements, qui ne la menaient que dans des cul-de-sac et de petites venelles. Toujours sprintant, les muscles brulants, les articulations douloureuses, elle ne stoppait sa course que pour interroger les nombreux vacanciers nocturnes. Un homme masqué ne se ratait pas, surtout lorsqu'on savait qu'une telle personne avait braqué, selon les infos locales, plusieurs banques dans la journée. Mais aucune piste ne se dégagea.

    Au bout d'une centième impasse, Rachel s'adossa contre un mur, les yeux fermés. Si elle les rouvrait, elle voyait les ombres tourner autour d'elle. Le sang battait à ses tempes comme un héraut à tambour qui l''exhortait à continuer ses recherches. Faible officier qu'elle était, elle obéit aux ordres muets et ouvrit les yeux. Se décollant du mur, une tache au sol attira son attention. Du sang séché. Impassible, elle détailla la ruelle et la reconnut aussitôt. Quelle imbécile. A courir comme une dératée, elle était retournée sur le lieu de l'horrible meurtre qu'elle-même avait commis. Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de se convaincre qu'elle valait mieux que des pirates et des voyous, un vieille femme aux yeux écarquillés sortit du porche qui l'abritait, vainement retenu par un mari plus vieux encore. Prise d'une folie comme l'avait été le Lieutenant plus tôt, elle la menaça de sa canne, reconnaissant le démon qui avait sévi dans ces rues plus tard. Un regard qui ne s'oublie pas hurlait-elle la voix rouillée.

    Notre faucheuse, elle, n'avait cure de cette pauvre folle et de son mari apeuré. Elle regardait dans la direction du port. Elle le savait pour avoir emprunté ce chemin plus tôt. Et ce qu'elle voyait la glaçait. Au loin, une épaisse fumée noire montait et obscurcissait le ciel déjà éminemment sombre. Les volutes tournoyaient, balayée par les vents (Oui, je décris toujours la fumée de la même façon). Et pendant ce temps, trainant son poids de mari derrière elle, la vieille et moche harpie se rapprochait inexorablement. Et alors que la ridée allait frapper de sa canne le Lieutenant Blacrow, cette dernière la saisit à la gorge et la plaqua contre le mur, la soulevant à un bon mètre du sol sus les supplications de l'homme à la calvitie. Elle aurait pu se contenter de la laisser tomber e de repartir sans un mot, mais Rachel la gratifia d'un sourire carnassier.


-Si vous avez des recommandations, allez trouver quelqu'un d'autre!

    Envoyant s'écraser sur le sol la vieille peau qui n'était déjà plus de toute première fraicheur, l'officier à la faux tourna les talons et reprit sa course effrénée. Dans un nouveau sprint, elle atteint le port. Plus de cinq minutes s'étaient écoulées depuis le début de l'incendie lorsque Rachel atteignit son navire en proie aux flammes. Elle aperçut quelques rares cadavres déjà noircis par le bûcher. Elle bondit à bord. Et alors que le mât craquait sous l'attaque dévorante du feu, Rachel eut une sorte de déclic. Tout ce qui se passait dans cette ville depuis son arrivée n'était l'œuvre que d'une seule personne. Un morceau de son esprit s'en alla vers son Colonel défunt et elle sut, sans savoir comment, que le fameux Shoma après lequel ils devaient courir était bien dans cette ville et qu'il n'avait pas fini de l'en faire baver.

    Debout au milieu des flammes, transpirant d'une part à cause de sa course et à cause de la chaleur, elle se sentait désœuvré. Celui qui la menait en bateau depuis le début e la journée avait à nouveau une longueur d'avance sur elle. Comment pourrait elle le retrouver, sachant qu'il n devait plus se trouver sur un navire enflammé. Dans une grimace qui aurait pu traduire toutes les émotions du monde, elle sauta à quai. Était-il toujours là, tapi à l'observer ou bien avait-il fui dans le but de la faire tourner en bourrique? Peut-être le calvaire de Rachel ne faisait que commencer...

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Shoma venait de finir son cadeau pour sa poursuivante, maintenant, elle n'avait plus personne pour lui donner d'ordre, elle avait les mains libres pour continuer ses petites activités, mais le cadeau du pirate se retourna contre-lui et maintenant il devait de dépêcher de quitter au plus vite le navire, avant que ce dernier ne coule au fond de la mer. Alors qu'il allait reprendre le même chemin afin de quitter au plus vite ce navire, un groupe de soldat, croisèrent le jeune homme en chemin. Le groupe de soldat, composée d'une bonne dizaine d'hommes, ne se trouvaient pas sur le navire quand le pirate avait investi les lieux, ils se trouvaient dehors en pleine nuit dans un poste de surveillance surélever, afin de veiller sur la ville, où du moins éviter les pillages des navires marchands par des voleurs et autres mécréants. Contrairement aux autres soldats de corvée de ménage, inoffensif et sans aucune arme, eux tenaient entre leurs mains des sabres et des fusils. Quand le regard du pirate croisa celui du premier soldat, sa première réaction fut d'ouvrir la première porte à porter de sa main, car tel un réflexe inné, le soldat sorti immédiatement son arme et essaya de stopper l'intrus. La porte fut victime d'un coup de sabre qui la transperça, c'était un coup de chance pour le pirate qui fit demi-tour afin de ne pas finir en brochette. Le chef de la patrouille ordonna à ses hommes de poursuivre l'homme qui prenait ses jambes à son coup au plus vite. Shoma courait à travers le navire sans savoir où il se dirigeait, la seule chose qui l'importait était d'arriver le plus vite possible loin de ses poursuivants afin de ne pas recevoir de plomb dans le corps. S'il ne se trouvait pas dans un navire assez étroit, il aurait affronté ses ennemis, mais dans un espace aussi réduit, il n'avait pas les conditions idéales afin de combattre autant de soldat. Tandis que ses hommes courraient à travers le navire à la recherche de l'inconnu, le chef de patrouille entra dans les quartiers de son supérieur et découvrit le brasier qui consumait le navire de l'intérieur.

Devant l'importance du feu, le chef de patrouille n'avait pas la force adéquat afin de refermer la porte. En ouvrant la porte, il avait créé un appel d'air qui intensifia le brasier et manqua de lui prendre son bras comme tribus. Le sous-officier se retrouvait sur le sol, avec un léger mal de fesse, mais plus important encore, il voyait son officier supérieur sur son lit en proie aux flammes. Il assistait à la fin de l'homme qu'il aimait tant, car depuis le début de sa carrière, le commandant était tel un père pour lui. Se relevant avec beaucoup de mal, le sous-officier partit dans la direction opposée qu'avait emprunté ses hommes et partit au plus vite dans la cabine de communication, attrapa un Escargophone et demanda au plus vite une unité de pompier afin de leur venir en aide, puis il demanda à la police local de cerner le quartier au plus vite. Manque de chance, le commissariat le plus proche avait été la cible d'un attendant dans l'après-midi et le second se trouvait à plus d'une heure de leur position. Le chef de patrouille chercha aussi à contacter l'officier second du navire, la jeune Blacrow L. Rachel, mais elle était visiblement introuvable, ce qui fessait de lui maintenant, le seul homme à pouvoir prendre des décisions. Au lieu de tenter de combattre le feu et de laisser celui qui semblait être l'assassin de commandant s'enfuir, le chef de patrouille activa l'alerte rouge. En quelques secondes, tous les soldats du navire furent envoyer à la poursuite de l'assassin sans exception, négligeant totalement le deuxième problème qui était sans doute tout aussi important. Devant un tel crime, le sous-officier n'allait pas fermer les yeux et allait et impitoyable, pour cet assassin, une seule punition était possible. Pendant ce temps, Shoma se retrouvait confiner dans une pièce sensible du navire, il s'agissait de la salle où se trouvait stocker la poudre à canon sur le navire, ce qui rendait sa position très délicate. De l'autre côté de la pièce, les soldats armés de fusil ne pouvaient tirer à travers la porte, car un seul coup de feu et le navire entier partait rejoindre les abysses du port.

Se retrouvant dans une impasse total, Shoma ne voyait plus qu'une solution, il n'avait pas le choix c'était cela où la prison. Au même moment, le sous-officier qui avait pris les rennes de l'opération, recevait un message, le pirate était encerclé et ne pouvait plus fuir. C'était l'occasion idéal pour prendre sa revanche sur cet homme, l'heure de la punition avait sonné. Enfermer dans la grande pièce où se trouvait la poudre à canon, Shoma préparait activement sa sortie, qui allait être "explosive". Avec son ombre, le pirate réussi à tourner un canon et le dirigea vers la porte. Le canon était armée et afin de faire un maximum de dégât, il avait placé près de la porte deux baril de poudre, de quoi faire sauter une grande partie du navire, sans doute avec lui, mais assez pour un grand "boum". L'officier arriva derrière la porte et tenta un coup de bluff. Il voulait négocier avec Shoma, lui promettant de prendre en considération ses revendications. Si Shoma l'écoutait, son interlocuteur le prenait pour un saint et serait même prêt à lui décrocher la lune à condition qu'il accepte de se rendre sans violence. L'heure défilait et le feu s'était rependu dans les niveaux supérieurs, rendant impossible l'accès à certain quartier du navire. Quelques hommes tentèrent de raisonner l'officier afin de s'occuper en priorité du feu, maintenant que l'intrus se trouvait confiner à l'intérieur de la réserve de poudre. L'officier envoya plusieurs hommes combattre le feu, il ne fallait pas, non plus perdre le navire, même si les dégâts liés au feu étaient déjà assez importants. Etant donné que Shoma ne donnait pas suite à ses négociations, l'officier ordonna à ses hommes de forcer la porte et d'appréhender le criminel, mais au moment où les soldats brisèrent la porte, le pirate était fin prêt pour son évasion. Alors que les soldats de la marine entrèrent afin de mettre la main sur leur cible, celui-ci se trouvait au fond de la pièce derrière deux lourds sacs de riz, tandis qu'à quelques mètres seulement de la porte, maintenant grande ouverte, le canon n'allait pas tarder à faire feu. Quand le canon cracha son boulet en direction des barils de poudres, les soldats tentèrent de faire demi-tour, mais il était déjà trop tard.

Le "boum" tant attendu tua une bonne partie des membres de l'équipage et explosa une bonne partie du navire. Shoma quant à lui derrière ses sacs de riz, fut expulsé du navire par la coque et se retrouva dans la cale d'un petit navire de pêche situé à quelques mètres seulement du navire de la marine qui prenait l'eau de tous les flans. L'explosion avait complètement sonné le pirate. Il était incapable de faire le moindre pas, il était condamné à rester sur le dos, en proie à une douleur impossible à décrire. Ses muscles le déchiraient, un mal de crâne le rongeait le cerveau et pour finir, ses tympans semblaient à la limite de l'explosion. Ajouté à cela une plaie au niveau d'une de ses jambes. Il avait vraiment réussi son cadeau, mais il l'avait payé très cher. Les pompiers, tout comme les forces de la police arrivèrent trop tard, trop tard pour sauver le navire, trop tard pour voir que le corps de celui qui était responsable de ce drame se trouvait à seulement quelques mètres du lieu de l'incendie et dans une nuit noire, éclairé par la seule présence de ce puissant incendie, il était presque impossible de remarquer ce trou d'environ un mètre sur la coque inférieure du navire de pêche qui à son tour prenait lentement l'eau, assez lentement pour passer inaperçu devant l'imposant navire qui n'allait pas tarder à rendre l'âme. Le lendemain matin, le propriétaire du navire de pêche se rendit sur son navire afin de constater s'il n'avait pas eu de dégât, après une information qui disait qu'un navire de la marine venait de couler, il était plus prudent d'aller voir si son navire était toujours intacte. Le pêcheur trouva un homme au fond de la cale de son navire, il n'avait plus de vêtements sur lui et était dans un piteux étant. Il n'était pas rare de voir des personnes battues à mort dans le port, il s'agissait souvent de riches touriste agresser par de vils mécréants qui rôdent dans les ruelles non loin du port et pour cette même raison, le pêcheur pensait qu'il avait devant lui, une victime de ce genre de personne peu fréquentable.

Le pêcheur transporta le jeune homme blesser dans sa maison afin de lui apporter les premiers soins, puis une fois que sa femme serait de retour, elle s'occupera de lui. Médecin en chef à l'hôpital de Suna Land, elle était sans doute la mieux placer pour sauver la vie d'une jeune innocent. Alors que les deux hommes quittèrent le port, des soldats de la marine placardaient un peu partout en ville des affiches de recherches pour des informations concernant un homme qui porterait un masque.

Suite :
2semaines plus tard








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    Déjà lors du trajet à bord du navire du Capitaine, c'était pas la joie pour Rachel. Aucun membre de l'équipage ne lui avait adressé la parole pour lui dire plus que bonjour ou bon appétit. Tous la regardaient de travers, en biais, en cachette et parlaient dans son dos. Elle le savait, bien sur, mais être la cible de tels quolibets, même pour une fausse raison, ne force pas les gens à se rapprocher des autres. Aussi n'avait-elle fait aucun effort supplémentaire à leur encontre que de leur renvoyer des regards noirs lumineux et leur tourner le dos, faisant plutôt face à la mer. Forcément, ça n'aide pas non plus les gens à se rapprocher d'elle. Mais elle, n'en avait cure. On l'avait envoyée à bord de ce vaisseau pour accomplir la volonté de feu son Colonel et devait pour cela se mêler à d'autres qu'elle ne connaissait pas, sans lui laisser le seul plaisir de diriger l'équipage. Elle n'était donc vue que comme un officier profiteur. C'était d'ailleurs ainsi qu'elle avait été présentée dés le départ par le Capitaine à son équipage. Un simple officier qui certes pouvaient mettre l'équipage au tapis d'un simple mouvement, mais qui était méconnue. Un bouche supplémentaire à nourrir gratuitement, voilà ce qu'elle était pour les autres membres. Voilà comment le capitaine du vaisseau voulait qu'elle soit vue.

    Mais depuis que ledit navire avait coulé avec presque la totalité des membres de son bord, c'était devenu pire. Elle-même exclue, il restait dix survivants de la catastrophe. Évidemment, on avait attaqué un navire désarmé et un capitaine somnolent. Mais sur les dix, tous savaient ce qu'elle avait fait avant que le drame ne se produise et presque tous la méprisaient pour ça. Bien sur, vous l’aurez compris, ils la tenaient personnellement pour responsable de ce qui était arrivée. Et puis son air de corbeau, l'oiseau de malheur, n'arrangeait rien. En ayant agi comme elle avait agi, elle avait mené l'ombre dévastatrice à bord, celle qui les avait décimés. Le capitaine, sa femme (le navire) et tout son équipage. Et franchement, ce qu'ils se racontaient entre eux sur L'officier Blacrow fit rapidement le tour de la ville.

    Après seulement une semaine, De nombreux passants, vacanciers et autres enfants, la dévisageaient de travers alors qu'elle les croisait dans la rue. Sa grande faux la rendait reconnaissable entre tous les marins. Et en une malheureuse semaine, une rumeur amplifie rapidement. Et dire qu'il fallait encore tenir une semaine avant que le nettoyeur de la marine ne vienne directement depuis la base de South Blue. D'ici là, elle aurait le temps de se faire lapider trois fois... Ou d'étriper une bonne dizaine de ces civils. Il n'y a rien de pire que d'être accusé à tort de trahison. Le seul élément qui l'eut encore sauvée fut qu'aucun grand nom de la marine ne s'était encore déplacé pour vérifié les dires puisque tout soupçons ne se basaient sur aucune preuve. Logique vu que le forban au masque dont l'affiche était placardée dans toute la ville avait brûlé toutes les possibles preuves en même temps que le navire.

    Mais alors que Rachel était assise sur le débarcadère à regarder distraitement des mouettes se poser sur les planches déchiquetées, dernier souvenir d'un bateau qui avait sombré avec son équipage et son capitaine, une terrible pensée l'assaillit. Et si cette histoire, ces soupçons de trahison, remontaient jusqu'à des personnes plus hautes gradées, ça risquait de lui porter un réel préjudice. « Un soupçon de traîtrise » sur le CV d'une directrice d'un pénitencier gouvernemental risque de faire tâche. Si cette traînée de poudre se répandait, elle pouvait faire une croix sur la direction d'Impel Down, la seule chose qui lui importe, son seul but. Et alors que le soleil se couchait, ruminant ces sombres pensées durant les heures qui suivirent, elle arriva à une conclusion qu'aucun marin ne devrait jamais avoir. Car si aucun des membres rescapés ne pouvaient plus parler de l’événement, la rumeur redescendrait vite au rang de légende urbaine. Rachel s'y voyait déjà : « Si tu ne manges pas ta soupe, Le corbeau aux yeux verts viendra te brûler sur le chemin de l'école ». C'était déjà une perspective plus réjouissante pour Rachel que de se voir refuser le poste tant convoité. Et si cette idée consistait à faire disparaître les témoins, Rachel n'en demeurait non pas moins résolue. Mais en quittant le port ce soir là, l'éternelle question tourna en boucle dans le crâne de Rachel.

    Valait-elle vraiment mieux que ces pirates qu'elle pourchassait ?

    °°°°°

    Je fais volontairement une ellipse de la semaine qui suivit ainsi que des deux empoissonnements, du meurtre maquillé en accident et des deux apparents suicides des marins rescapés. Non seulement car j'ai un temps limité pour écrire ce message, moi, pauvre scribe, mais surtout parce que le visage de Rachel était tellement buriné de peine, de douleur et de détermination, que je vais éviter de remuer le couteau dans la plaie. Et puis les détails ne sont pas très croustillants. Elle les suit, les tue, maquille la scène et repart.

    Sur les dix survivants, seuls six médisaient sur la faucheuse. Et à l'heure actuelle, deux semaines après que le port ne soit le théâtre d'un feu de joie intempestif, nous retrouvons Rachel marchant d'un pas sur et déterminé, mais tendu et rapide sur les quais.. Le soleil d'un milieu d'après-midi se reflétait sur les vagues qui léchaient presque amoureusement les cales émergées des navires et vaisseaux désarmés. Elle marchait, inébranlable, vers une rue piétonne qui allait la mener tout droit dans une boite de jour, relativement proche de ce qu'on pourrait appeler avec classe un bordel. Elle n'y allait pas pour gagner de l'argent -ni même en dépenser- mais pour y retrouver le dernier des six qui menaçaient son avenir de leurs sombres présomptions. Sorti de convalescence, il avait voulu se payer un moment de détente avant de devoir retrouver la mer. De toute façon, les escales ne sont-elles pas faîtes pour ça ? Évitant donc les bouchons de vacanciers et de riches gamins dépensiers, Rachel progressait, telle une anguille au milieu d'un banc de poissons. Elle avait laissé sa faux dans la chambre qu'elle louait, justement pour mieux pouvoir se faufiler. Elle n'était pas une assassin, mais pas idiote non plus.

    Vous vous en doutez, le genre de magasin qu'elle allait visiter ne se trouvait pas dans les grandes allées bondées. Aussi Rachel bifurqua rapidement vers le centre ville, dans ces petites rues pittoresques assez larges et pourtant si peu fréquentées en comparaison des avenues commerçantes. Munie de son poignard et du crochet qui ne l'avait jamais quitté, elle arriva sur une petite place carrée, plantée de quelques arbres et de trois bancs blancs. Juste là, une porte discrète numéroté du 27. Mais Rachel ne traversa pas la rue. Immobile à côté d'un arbre, elle avait les sourcils froncés. Ce n'était pas vis-à-vis des passants qu'elle était gênée. Non, elle avait une drôle de sensation, comme si un poids invisible venait de tomber sur ses épaules à la manière d'un oiseau de mauvaise augure. D'ailleurs, l'un de ces corvidé traversa le ciel en coassant. Dans un instant de lucidité assez poussé, Rachel se retourna brusquement. Mais rien de ce à quoi elle avait pensé ne l'avait préparé à ce à quoi elle faisait face.
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Inconscient depuis maintenant deux semaines, Shoma était à la merci de ses deux habitants qui l'avaient enfermer dans une chambre de fortune aménagée de leur maison au premier étage. Le pêcheur qui avait transporté le jeune homme avait cru bien faire en l'apportant dans sa maison, mais dans l'état où il se trouvait, le transport n'avait fait qu'aggraver son état. Heureusement pour le pirate, sa femme avait passé des jours et des jours à son chevet afin de remuer ciel et terre pour maintenir son état de santé stable. Après plusieurs jours de combat et d'acharnement, la femme réussie à rendre l'état du jeune homme assez stable pour lui permettre d'espérer un jour être de nouveau debout. Durant tous ce temps allongé tel un cadavre, l'esprit de Shoma était complètement chamboulé et lui provoquait de nombreuses chutes de tension. Le pêcheur, contrairement à sa femme, quittait régulièrement sa maison afin de reprendre son travail, il ne pouvait pas se permettre de chômer, alors qu'il avait remarqué un trou béant dans son navire. Trou en question qui laissait entrer l'eau de mer et engloutissait lentement son gagne pain. Après avoir été analysé par un professionnel, l'assurance accorda au pauvre homme une indemnisation. Officiellement ce qui avait causé les dégâts du navire de pêche était bel et bien le navire de la marine. Cela fessait partie des dommages collatéraux. Après de nombreux jours sans avoir donné signe de vie, la jeune femme retourna dans son lieu de travail et expliqua la cause de ses absences au directeur de l'hôpital. Le directeur était un homme très sage et connaissait bien la jeune femme, assez pour lui accorder toute sa confiance. L'homme ferma les yeux sur les absences de sa subordonné et attrapa son Escargophone et tenta de joindre le commissariat le plus proche. Très proche des autorités locales, le directeur était ami avec la plupart des chefs de la police. Ce que la jeune femme venait de lui dire était quelques peux suspect, pas elle bien-surs, elle avait montré plus d'une fois qu'elle était une femme sérieuse dans son travail qui méritait une confiance totale, mais bien ce jeune homme retrouver entre la vie et la mort à deux pas d'un navire de la marine.

Le corps de Shoma était complètement brulé, sa peau si belle et si douce n'était plus que de la chair morte, bonne à être jeté. Avec le temps et beaucoup de patience, il retrouverait sa peau d'avant. Il n'était pas rare avec les progrès de la médecine de voir des cas que l'on croyait critique se rétablir, sans que cela ne provienne d'un miracle. Avec beaucoup de mal, le jeune pirate réussi à ouvrir les yeux. Tous allait bien pour lui, il sentait encore ses jambes, ses bras, tous ses muscles répondaient à ses ordres. Ses os n'était pas brisé et il semblait n'avoir aucune lésion, ce qui pour un tel accident était déjà plutôt pas mal. Le seul bémol qui n'allait pas était que son corps était tel une fournaise, il avait chaud, constamment chaud. Shoma tenta d'attraper un thermomètre qui se trouvait sur une petite commode près du lit où il se trouvait, mais cela était complètement impossible. Pour le moment, faire des gestes simples, comme marcher où bien encore se servir pleinement de ses membres lui était impossible, mais ce n'était qu'une question de temps. Couché sur son lit, Shoma ne pouvait rien faire d'autre que d'observer son nouvel environnement et même si dans sa tête des centaines d'idées d'évasion se créer à vitesse grand V, son état le ramenait toujours à la même conclusion, qu'il ne pouvait en aucune façon lever le camps. Après une heure à ne rien faire, l'homme à qui il devait la vie entra dans sa chambre afin de voir s'il était encore en vie où non. C'est avec beaucoup de surprise que le maître de maison découvrit que son invité avait reprit ses esprit et arrivait à bouger la tête sans trop de problèmes. Shoma ne pouvait pas encore parler, mais comprenait bien tout ce que lui disait son interlocuteur et même s'il était encore très méfiant vis-à-vis de l'homme en face de lui, il n'avait pas d'autre choix que de coopérer. Par de simples mouvements de tête Shoma répondait au quelques questions que lui posait son sauveur et même si les questions que lui posait ce dernier ne correspondait pas à sa véritable histoire, il hochait de la tête quand même.

Ce n'était pas grand-chose, mais pour un homme dans son état, c'était déjà super. La semaine passait lentement et le jeune homme retrouvait lentement ses capacités. Il n'avait pas encore la capacité de marcher, mais il était capable d'attraper des objets, de manger seul ainsi que prendre sa température, sans avoir à recourir à l'aide de la jeune femme. La femme du pêcheur lui affirma qu'il serait capable de marcher comme avant après un mois de repos et deux semaines de rééducation, mais Shoma c'était déjà fait son propre diagnostic et savait qu'il allait pouvoir marcher de nouveau dès qu'il retrouverait la possibilité d'utiliser son fruit du démon. En soit, son fruit ne lui permettait pas de marcher, mais s'il l'utilisait dans le but de voler les ombres des autres, il serait capable de marcher et de redevenir celui qu'il était aussi longtemps qu'il garderait les ombres volées. Ce genre de situation n'était jamais arrivé au pirate, ce qui le rendait assez mal à l'aise, il était dans l'incapacité de bouger et pourtant il avait été recueillie chez une famille sans pouvoir leur rendre la moindre considération. Il n'avait connu ce genre d'attention depuis bien des années et ne savait pas comment réagir, même dire le mot "merci" ne pouvait être prononcé. Shoma n'était pas un pirate gentil, depuis qu'il avait pris la mer, il s'efforçait de ce forger une réputation de pirate et d'après sa très grande expérience de la piraterie, car n'oublions pas il est et restera à jamais un natif de Marineford, un pirate est un homme cruel qui ne cause que destruction et désolation. Il n'était pas une terreur des mers, mais plutôt une petite frappe des mers, mais ce n'était que ses débuts. La fin de semaine arrivait et alors qu'il attendait sa toilette de l'après-midi, un homme frappa à la porte de la maison. Le maître de la maison qui s'apprêtait à aller se poser sur son trône changea de direction afin d'aller voir qui se trouvait de l'autre côté de sa porte. La personne qui se trouvait de l'autre côté de la porte était un agent de police. L'homme était venu au domicile du médecin en chef afin d'identifier l'homme qu'elle avait recueilli. Le policier expliqua au pêcheur, qu'il ne s'agissait que d'une enquête de routine, mais étant donné qu'ils n'avaient pas de retrouver le principal suspect de l'affaire du navire de la marine, ils devaient chercher toutes les pistes possibles. Shoma avait été retrouvé presque mort à un navire à côté de celui qui avait coulé et à part lui, aucun civil ne se trouvait sur les lieux.

Malgré sa condition d'infirme, Shoma ne pouvait rester au lit. Il se mit à réfléchir à un moyen rapide et non douloureux afin de partir au plus vite. Il avait beau tourner son cerveau dans un sens où dans l'autre, il était prit au piège. Shoma accentuait ses efforts afin de faire bouger les muscles de ses jambes et malgré la violence douleur qui lui brulait le corps à chaque tentative, il ne voulait pas se résoudre à se laisser capturer. Après un effort herculéen, il réussi à bouger sa première jambe, puis la seconde, mais il n'en pouvait déjà plus. S'il devait marcher pour fuir, alors il tomberait sur le sol aussitôt. Le policier qui avait pénétré dans la maison, commençait à gravir les marches afin de rejoindre l'étage où se trouvait le jeune homme. Ce n'était plus qu'une question de secondes avant qu'il n'entre dans la chambre. Constatant qu'il n'avait pas le choix, Shoma se coucha de nouveau et même si la douleur était aussi violente que de recevoir un coup de sabre dans le dos, il surmonta la douleur en se mordant les lèvres. Une fois allongée sur le dos, le pirate feinta l'état de sommeil. S'il n'était pas réveillé, il ne pouvait parler. Le policier poussa la porte de la chambre et trouva un homme allongé sur un lit, alors qu'il allait le réveiller afin de lui poser quelques questions, le temps d'éclaircir la situation, le pêcheur lui demanda de laisser dormir le jeune homme, car son étant ne lui permettait pas d'être en mesure de ses pleines capacités. Le représentant des forces de l'ordre qui était un jeune homme droit et gentil, ne posa pas la main sur Shoma et le laissa dormir, avant de partir en disant au maître de maison qu'il allait repasser un autre jour dans la semaine. Une fois l'homme en dehors de la bâtisse, Shoma ouvrit légèrement les yeux, puis les ouvrit normalement. Maintenant que la police savait où le retrouver, cette maison n'était plus une planque idéale pour lui. Quand le moment sera venu, il devra quitter cette maison au plus vite. Allonger sur son lit, le jeune homme attrapa un bocal de pilule rouge qui lui servait d'anti-douleur. Bizarement quand il mangeait une de ces mystérieuses pilules, il ne ressentait plus ses brûlures et pouvait retrouver le temps d'une minute où un peu moins l'usage de ses muscles, mais il ne s'agissait pas d'un remède miracle. La jeune femme avait clairement précisé au jeune homme qu'il ne devait prendre qu'une pilule par heure, s'il augmentait la dose, il y aurait des effets secondaires irréparable. Triste sort pour le pirate qui se trouvait prisonnier de cette île, obliger de regarder par la fenêtre en face de lui, une scène des plus ennuyante. Une jeune femme qui n'avait autre chose à faire que regarder des hommes et des femmes dans la rue.


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    ...En effet, face à elle se tenait un policier qui la saluait comme on salue un officier que somme toute elle était. Elle n'avait pas pris conscience à quel point elle était, maintenant et au sein de cette ile, connue et aussi crainte qu'admirée. Prise un peu de court, elle le salua en retour, d'un geste assez mal assuré mais qui sembla satisfaire son interlocuteur. Mais comme à son habitude, elle garda le silence et se contenta de regarder cet homme, interloquée. Elle était plus détendue et le poids qui avait alourdi ses épaules venait de s'envoler en même temps que ce corbeau qui avait maintenant disparu derrière les bâtiments. Mais face à elle, l'homme qui l'avait interpellé restait muet comme une carpe en tombe et droit comme un piquet avec un balais dans le fondement. Il la fixait comme s'il attendait quelque chose du Lieutenant à la faux. Le regard de cette dernière se fit plus insistant et elle secoua la tête comme elle lui demandait ce qui se passait. Comme si elle l'avait brûlé avec un tisonnier, il sursauta et se remit au garde à vous avant de s'excuser.

    Il lui fallut un moment avant que ses bafouillages ne deviennent de véritables paroles articulées et intelligibles. Était-il impressionné, ou bien effrayé? Si la dernière solution était la bonne, il ne l'avait pas vu le soir de l'incendie de son navire. Et cette pensée étira la commissure de ses lèvres en un rictus presque sadique. Elle aurait aimé voir sa réaction face à elle il y a deux semaines. Toujours étant que le policier finit par l'informer de l'évolution des recherches concernant le fugitif masqué. Sans l'interrompre, Rachel se demanda pourquoi diable lui faire un rapport à elle avant de se souvenir que le Capitaine et son équipage avait été décimé et qu'elle devait sans doute être l'élément rescapé le plus gradé dans cette ville de Suna. Et puis elle avait entendu que le poste de police local avait aussi été détruit plus ou moins consciencieusement. Peut-être les forces de l'ordre locale voulaient mettre de leur côté le Lieutenant. Ou bien profiter de son aide, à défaut de mot plus adapté.



-...par un pêcheur le soir du drame et ramené chez le civil. Il n'est pas masqué mais reste cependant louche.
-Ce n'est pas son absence de masque qui devrait être une preuve de son innocence, je vous l'accorde.
Reprit le Lieutenant en racolant les wagons.
-Cela dit, le pêcheur en question le soigne grâce à sa femme et refuse qu'on le voie sous prétexte qu'il est faible et fatigué.
-Ce n'est pourtant pas un preuve de sa culpabilité. Je doute d'ailleurs fort qu'un citoyen veuille protéger pareil bandit. A moins de n'être totalement stupide et de ne pas remarquer ce qui saute aux yeux.
-Pourtant, si vous voulez mon avis il n'avait pas l'air idiot.


    Rachel soupira le rompant le contact oculaire qui les liait jusqu'alors.


-Bon, où je peux le trouver?
-Le pêcheur?
-Surtout le suspect, je suis, je crois, la seule -hormis une gamine de même pas dix ans- à l'avoir vu sans son masque, je devrais pouvoir le reconnaître, même brûlé aux douzième degré.
-Oh... Il est juste dans cette maison là...


    D'un rapide salut, l'officier en porcelaine oublia tous ses projets, se détournant littéralement du numéro 27 de la rue pour prendre la direction que le policier lui indiquait de l'index.
    Elle marchait dans une légère oscillation des hanches surtout causé par le poids de sa faux sur l'épaule. Elle était détendue, droite et d'un pas calme et mesuré. On n'aurait pas dit qu'elle allait se retrouver face au robin-des-bois qui aurait pu mettre un terme à ses rêves de carrière. Détachée, elle alla frapper à la porte du vieux couple qui même avant d'aller ouvrir pestèrent contre le policier qui revenait, mais ça, Rachel l'ignorait. Comme le vieil homme lui ouvrait, elle lui sourit faussement compatissante. Mais la faux fit l'effet inverse à celui espéré. Première approche: 0 pointé.

    Avec des salutation courtes et juste assez distinguées pour ne pas se faire mettre à la porte, le Lieutenant força l'entrée. Si elle avait attendue une invitation de l'homme ébahie sur son perron, elle aurait aussi bien pu camper devant chez eux. Elle n'avait pas perdu de son charisme au moins.


-Où se trouve l'homme que vous soignez et hébergez?
-Hein? A l'étage,
répondit l'homme comme hypnotisé avant de se rendre compte de ce qu'il disait. Tentant de se reprendre: Mais un homme est venu il y a à peine quelques minutes.
-Mais ce n'était pas moi.
Contra Rachel en gravissant les marches. Moi je serais en mesure de reconnaître le fugitif.
-Vous ne pouvez pas! C'est un malade blessé, endormi qui a besoin de calme et de repos...
-Écoutez monsieur, vous pouvez soit faire obstruction à la marine ou encore me garder chez vous le plus longtemps que vous le pouvez. Vous pouvez aussi me laisser monter, jeter un coup d'œil et repartir. Je n'aurais ni besoin de l'interroger, ni même besoin de le réveiller. Et plus vite je serais repartie.


    Comme Rachel s'était retournée, lui mettant la lame sous le nez, le pêcheur resta silencieux. Comme elle le dira plus tard à Yuji Livingstone, une véritable arme de dissuasion. Faisant demi-tour, elle gravit les dernières marches et se retrouva sur le palier fac à la médecin qui lui obstruait le passage à la chambre.


-Vous avez entendu mon mari, non? Fit-elle menaçante.
-Et vous m'avez entendu. Ce n'était pas une question. Je vais juste tenter de l'identifier. Et si c'est bien notre homme, je vous assure que je lui offrirais un beau lit de pierre et un beau drap dans une belle prison. Ou alors une belle exécution avec de beaux sabres lustrés.

    Mais la femme refusa de laisser un passage à notre faucheuse, et ce malgré l'arme qui dépassait ostensiblement de sa silhouette. D'un mouvement brusque du bras, Rachel dégagea le chemin vers la chambre, envoyant la maîtresse de maison dans les roses contre le mur le plus proche, dans un gémissement de cette dernière et une violente réaction de son mari. Sans une once, ni de remords ni d'hésitation supplémentaire, Rachel ouvrit la porte de la chambre à la volée, entrant sans même frapper dans la chambre d'un convalescent...
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Shoma avait réussi son coup de bluff. Le policier n'y avait vu que du feu et était reparti bredouille. Sans son masque, Shoma n'était qu'un individu ordinaire. Mis à part sa présence sur les lieux de l'incendie, il était impossible de le lié à cette affaire. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que cette affaire ne tombe dans les méandres des dossiers non résolue de la marine. Malgré son coup de bol, quelques choses lui trotait dans la tête.

Il n'avait en aucune façon révéler d'information sur ce qui s'était passé, il n'était pas encore fou, mais un policier était s'était quand même rendu à son chevet, ce qui signifiait qu'il y avait eu une fuite quelques parts. Qu'il s'agisse du pêcheur, de sa femme, où même des voisins un peu trop curieux, une personne avait eu la langue bien pendue. Même s'il avait réussi à berner ce stupide policier, Shoma ne pourrait pas fuir éternellement tant qu'il restait cher ce couple.

Une fois le médicament avaler, le sentiment de brulure qui parcourait encore quelques muscles de son corps disparu. Le médoc était une véritable drogue pour le jeune homme qui ne pouvait s'en passer. Tant qu'il n'avait pas eu sa dose, il n'arrivait pas à trouver le sommeil.

Au même moment, à l'extérieur de la maison, le même policier qui était venu dans le but d'interroger le jeune homme, partit rencontrer la jeune femme isolée qui semblait assez étrange. L'agent des forces de l'ordre se positionna devant la jeune femme masquant par la même occasion son visage quand celle-ci se retourna pour lui renvoyer à sa manière ses salutations.

Avec un regard attentif et méfiant, le jeune blesser observait la scène avec beaucoup d'attention. Quand le policier s'écarta légèrement, Shoma réussi à voir le temps d'un instant le visage du personnage qui se trouvait jusqu'alors caché.

Jamais il n'avait pensé revoir cette femme. Cette même femme qui l'avait pris en chasse se trouvait à quelques pas de sa position sans même savoir que ce qu'elle cherchait tant se trouvait non loin d'ici.

" Haha vilaine petite fouine!! "

Chose que Shoma n'avait pas prévu, le policier montra de la pointe de son indexe la maison où il se trouvait. Maintenant il n'avait plus la possibilité de se cacher, car de tous les habitants de cette île, cette fouine est bien la seule à pouvoir le reconnaitre sans ce masque.

La jeune femme d'un pas ferme et avec beaucoup de détermination se dirigea dans sa direction. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "merde", la jeune femme frappa à la porte de sa maison. La jeune femme força tant bien que mal le palier pour rejoindre la pièce où il se trouvait.

Sur son lit qui pourrait être son lit de mort, Shoma attendait avec impatience celle qui lui devait sa ressente popularité. La jeune femme n'avait vraiment aucun respect pour les habitants de la maison où elle avait fait irruption sans permission.

Ouvrant de nouveau le bocal de pilule, le jeune homme absorba deux nouvelles pilules afin d'améliorer ses capacités de mouvement. Deux précautions en valent mieux qu'une. Après un rejet important de sang, Shoma ressentait en lui une sensation de bien-être qu'il n'avait pas ressenti depuis qu'il avait ouvert les yeux dans ce lit.

La jeune femme entra dans la pièce sans même frapper à la porte. Devant elle, le seul et l'unique Mantle Shoma. Sur son lit, dos contre le mur, le jeune homme observait la jeune femme qui venait de faire irruption dans sa chambre.

Elle venait de mettre la main sur le trésor que la police cherchait avec tant de hargne. L'homme le plus recherché de l'île se trouvait sans défense, à la merci de son ennemie. Derrière la jeune femme, le médecin du pirate entra à son tour dans la chambre, protestant de nouveau contre la jeune femme. Même avec son rang au sein de la marine, elle n'avait pas le droit d'agir ainsi, ce n'était pas normal et indigne de la justice qu'elle devait défendre. Très en retrait, le mari n'osait pas intervenir. Face à une personne armée, il ne pouvait rien faire et puis ce n'était qu'un simple contrôle de routine.

Très furieuse, le médecin se positionna entre le pirate et le soldat de la marine. Cette fois l'officier venait de dépasser les limites de ce qui "ouvrait être tolérable et si elle ne voulait pas quitter son domicile, alors elle se verrait dans l'obligation d'appeler son père, ancien gouverneur de la ville qui avait encore de l'influence en ville.


Médecin -> " Maintenant, je vous ordonne de quitter mon domicile, il n'y a aucun homme rechercher ici, mais simplement un homme qui a grandement besoin de soin médical. "

" Comme on se retrouve! Comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ? "

"Que... Hein!! ha, alors, ce n'était pas un mensonge..."

" Je suis désolé d'avoir abusé de votre hospitalité, mais il vaudrait mieux nous laisser seuls quelques temps. "


Maintenant que le voile sur son identité était levée la femme qui le défendait avec tant de hargne, perdait peu à peu sa vivacité. Elle avait recueilli cet homme dans sa maison, lui avait donné des soins gratuitement et sans le savoir, l'homme qui semblait être une victime était en réalité l'homme le plus dangereux de l'île. S'écartant peu à peu, la femme se rendait lentement en direction de la sortie afin de laisser les deux protagonistes seul à seul dans la pièce.

Pour le moment, Shoma n'avait pas d'autre choix que de rester à sa place et d'attendre la réaction de la jeune femme. Elle devait sans doute avoir de nombreuses questions à lui poser, temps qu'il mettrait à profit afin de trouver une solution pour se sortir de cette mauvaise passe.

Levant les mains en l'air, comme une personne qui se trouvait dans une boutique en plein braquage, le jeune homme montrait à la jeune femme qu'il n'avait rien de suspect sur lui et qu'il était complètement désarmé.

"Deux minutes, j'ai besoin de prendre quelques médocs, ma dernière virée nocturne a été explosive, si tu vois ce que je veux dire. "

Avec prudence et calme, le pirate dirigea ses mains en direction de quelques médicaments qu'il devait prendre, avant de positionner ses mains sur son torse. Baissant le drap, puis retirant une légère partie de ses bandages, il lui montra les conséquences de sa dernière sortie. Une fois le spectacle terminé, le pirate baissa la tête avant de la remonter tous en lui lançant un vicieux sourire.

"Je t'assure, ça en valait la peine. "

Shoma savait qu'en agissant ainsi il ne pouvait que s'attirer les foudres de la jeune femme, mais il ne pouvait se résoudre à rester calme et attendre son arrestation, si arrestation il y avait. Dans ce genre de cas, il n'était pas rare de voir la personne qui devait procéder à l'arrestation, passer outre les ordres qu'il avait reçus afin de faire justice soi-même.

"Alors on fait quoi maintenant ? "

La maîtresse de maison, ouvrit la porte de son placard d'urgence et contacta la police. De l'autre côté du Den Den Mushi, le responsable lui donna quelques consignes à suivre le temps que les forces de polices arrivent afin de mettre le suspect sous les verrous.



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    Rachel était presque déçue. Mais de toute façon, ses émotions étaient généralement trop contradictoires, sa raison affrontant constamment ses envies. Elle trouva allongé dans un lit le type qu'elle avait aperçu sur cette place deux semaines auparavant. Mais il n'était pas assez brûlé pour lui procurer un réel sentiment de satisfaction et pourtant, il l'était trop pour qu'elle puisse véritablement lui régler son compte. Soupirant de ce constat et du petit speech que le fameux pirate lui fournissait pour l'asticoter, Rachel n'en demeura pas moins silencieuse. Elle n'était pas dans le bon état d'esprit pour lui renvoyer ses piques ni même pour en être blessée. Au fond, il lui avait permis de changer d'équipage, même si les conséquences avaient failli être désastreuses pour sa carrière, du moins c'est ce dont elle s'était persuadé. On ne saura jamais si ses craintes étaient fondées ou non.

    Avec un regard entend à la maîtresse de maison -toujours son combiné levé à hauteur du visage- s'assurant qu'elle était bien dans son droit, Le Lieutenant de porcelaine s'approcha du lit du convalescent. Debout devant lui, une phrase dans le genre déblatéré par Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction aurait vraiment pu faire classe, mais Rachel, sortant son poignard, se contenta de se murmurer à elle-même:
    -On n'échappe pas à la faucheuse, avant de frapper le forban à la tempe avec la garde de son arme. Sa faux n'avait même pas bougé de son épaule. Arme de dissuasion...

    Ensuite, Rachel emporta son trophée, transporté comme un baluchon au bout de sa faux, aux hommes en faction dans le port. En effet, le poste des hommes en bleu local ayant été détruit par l'homme masqué en question, la prison avait été transféré sur un navire dont la cale avait été emménagé à cet effet. Juste pour lui. Il pouvait en être fier.

    Rachel déposa le colis devant le navire et les yeux quelque peu abasourdis des personnes en faction. Bien sur, il fallut leur faire un petit discours disant qu'elle était sur qu'il s'agissait de l'homme masqué. Elle l'avait vu, sans son masque, il était brûlé à cause du navire qu'il avait incendié, patin-couffin. Et même s'ils n'était pas convaincus à cent pour cent, du moins pas tous, ils prirent le risque d'enfermer un innocent plutôt que de laisser courir un criminel. Le Lieutenant à la faux leur laissa donc la charge de l'homme en question, leur signalant bien de le prendre en photo sans son masque, mais, même s'ils approuvèrent, elle partit sans savoir s'ils le feraient vraiment ou pas.

    Notre faucheuse apprit un peu plus tard dans la soirée, toujours pas un policier raide et silencieux, que le navire de la marine qui aurait dû venir la chercher, elle et les rescapés, avait eu une avarie de gouvernail. Deux semaines supplémentaires au moins seraient nécessaires pour se rendre sur l'ile où elle servait actuellement. Apprenant cette nouvelle, morose, elle alla s'asseoir sur les docks. L'homme qu'elle avait prévu de faire taire avait appris la nouvelle et prit la décision d'acheter une barque pour rentrer seul. Sa faux sur le côté, Rachel soupira. Si elle avait eu les connaissances en navigation indispensable à tout périple de ce genre, elle aurait surement réalisé la même folie. Elle passa donc le plus clair de son inactif temps sur le port, évitant la foule et les nombreux marins.


[A suivre dans le prochain épisode! \o/
Merci d'avoir lu! drunken ]
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