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Un navire pour un équipage !

Inu Town ! Cette petite ville respirant la joie de vivre que Moka connaissait si bien, avec ces tavernes accueillantes, ses habitants chaleureux, sa station thermale où tous les voyageurs de passage se détendaient après de longues semaines en mer. Cependant, loin d’être venu ici pour se reposer, Moka était à la recherche d’un bateau, une première acquisition sur la route qui le menait inexorablement vers la fondation de son propre équipage. D’équipage, Moka n’en avait que le noyau, l’esquisse, avec Nikolas et Kazan, deux amis qu’il s’était fait lors de ses aventures. Deux amis qui avaient, à plusieurs reprises, risqué leur vie pour lui. Sans eux, son rêve de régner un jour sur Totland n’aurait été qu’une chimère, une illusion porté par un cadavre, le corps d’un homme ayant échoué dans l’accomplissement de ses aspirations. Une couronne est lourde à porter, lourde de responsabilités, mais j’assumerai cette charge car tel est mon destin, songea Moka, le regard perdu.

- Encore en train de rêvasser gamin ? souffla une voix qui tira Moka de ses songes, et qu’il reconnut immédiatement comme celle d’Henry, le propriétaire d’un petit magasin de navigation avec lequel il s’était lié d’amitié lors de sa carrière de contrebandier.

- Pas du tout ! Je réfléchissais…Tu m’as dit connaître quelqu’un qui pourrait m'aider à avoir mon propre bateau, c’est bien ça ?

- Exactement, dit Henry en prenant place sur son éternel fauteuil de cuir usé, une tasse de café à la main. Cependant, il y’a un petit problème Moka.

- Lequel ? L’argent ? Ça ne devrait pas être un problème avec ce qu’on a ramené de Manshon.

- Il n’est pas question d’argent, les gens avec lesquels je vais te mettre en contact appartiennent au monde du crime, ce sont des gens peu fréquentables, et leur patron est très dangereux.

- Henry, j’ai été contrebandier, et tu conviendras que cette activité est à la limite de la légalité. Tes « amis » ne me font pas peur.

- Tu ne lui feras pas changer d’avis Henry, tu sais à quel point Moka est têtu, crut bon d’intervenir Nikolas, avec un sourire en coin.

- Bon sang tais-toi Nikolas ! Il faut se concentrer sur ce que nous allons faire désormais.

- D’accord ! Écoutons-tous Moka et son plan génial, s’esclaffa Nikolas en s’appuyant sur le dossier de sa chaise, l’air moqueur.

Maintenant qu’il avait l’attention de tout le monde, Moka posa son regard successivement sur Nikolas et Kazan, ses deux amis auxquels il comptait donner deux missions bien différentes. Nikolas était discret, furtif, apte à une mission d’infiltration, de filature, ou de recueillement d’informations. Kazan, quant à lui, était un combattant hors-pair, quelqu’un dont l’apparence atypique attirait les regards, un artiste de l’ocarina et de l’acier.

- Nikolas, à l’aide des informations que te fourniras Henry, tu iras récupérer le plus d’informations sur les chantiers navals susceptibles de construire un sous-marin.

- Un…sous-marin ? questionna Nikolas, qui n’avait décidément plus envie de rire.

- Oui, tu sais, je ne veux pas que nous soyons repérés à chaque fois que nous arrivons quelque part, ni que les vents nous dictent leur loi, il faut pouvoir naviguer librement, et discrètement.

- Voilà une idée audacieuse, ajouta Nikolas, pas encore rassuré. Ensuite ?

- Quand tu auras trouvé le bon chantier naval, tu passeras la commande d’un sous-marin pouvant abriter aisément une dizaine de personnes, puis tu me rapporteras les plans, histoire que je les valide ou pas. Si les plans sont convenables, nous paierons immédiatement.

- C’est tout ?

- Je pense que oui.

Moka se tourna alors vers Henry et, d’un bref hochement de tête, celui-ci sut ce qu’il avait à faire. Déposant sa tasse de café sur la table, le vieux boutiquier se leva et alla farfouiller dans les tiroirs situés derrière lui. Il en sortit une feuille et un stylo, puis griffonna quelques choses en marmonnant dans sa barbe.

- Et voilà Nikolas, dit-il en lui tendant le bout de papier. Je t’ai indiqué l’adresse des deux principaux chantiers navals d’Inu Town, le nom de quelques personnes de confiance, et le tarif moyen pratiqué pour un bateau de la taille que vous souhaitez car les arnaques vont bon train dans ce secteur d’activité.

- Je vous remercie vieil homme, répondit Nikolas en s’inclinant par respect, avant de quitter la boutique à grands pas.

Au moment où Nikolas quitta la pièce, une autre sonnerie retentit et indiqua qu’un client venait d'entrer dans la boutique. Grimaçant d’exaspération, Henry quitta la pièce, refermant la porte derrière lui. Kazan était désormais seul, et cela facilitait les choses car Moka ne voulait pas qu’Henry entende la tâche qu’il allait lui confier.

- Kazan, tu es un guerrier plutôt doué et une personnalité...flamboyante. Je pense que tes capacités peuvent nous servir.


En disant cela, Moka tira de sa poche une affiche pliée en six et, la posant sur la table à la vue de Kazan, dévoila son avis de recherche. La Marine voulait sa tête désormais et, fort de cette nouvelle popularité, Moka voulait recruter quelques hommes afin de pouvoir se constituer un début d’équipage. Pour manœuvrer un sous-marin du calibre imaginé par Moka, au moins cinq hommes étaient nécessaires : il fallait trouver des marins assez courageux pour naviguer aux côtés de pirates, assez compétents pour naviguer dans un sous-marin, et assez fous pour le suivre dans son ambition de conquête du trône d’un royaume situé dans les mers agitées du Nouveau Monde. Pour mener à bien cette mission, Moka avait choisi Kazan, et il le savait capable d’y arriver sans encombre.

-  Si tu le veux bien, tu écumeras les tavernes de la ville avec mon avis de recherche dans le but de recruter des hommes. Si jamais des petits malins veulent te « tester », tue-les, tout simplement. Réussir à convaincre, ne serait-ce qu’un homme, serait un beau début, pas vrai ?

Kazan n’avait aucune obligation d’accepter cette tâche : après tout, ils n’étaient que compagnons de route. Cependant, leur amitié tissée au fil du temps laissait à Moka la possibilité de croire qu’il rejoindrait un jour son équipage. Tapotant nerveusement la table de ses doigts, il attendait la réponse de son ami.


Dernière édition par Moka Charlotte le Ven 30 Déc 2016 - 3:46, édité 3 fois
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Je courrais, j'étais libre. Cette île déserte à l'abri de toute civilisation était vraiment exceptionnelle. Je n'avais plus de responsabilité, plus de combat à mener ni de berries à gagner. Seul face à la nature ! C'était là ce que j'espérais de tout mon être. Un espace ayant pour seul barrière la mer , et ayant comme seule bruit les vagues qui viennent mourir sur la berge. Cela m'inspira une chanson mais c'est alors que je vis avec effroi que je n'avais rien apporter pour composer ! Malédiction ! Maintenant que j'avais enfin une idée de génie je n'avais nulle part où la noter ! Je fonçais vers la plage de sable et je dessinais une partition rapidement puis une clé de sol. J'entrais en transe avec la musique, et les notes s'écrivaient toutes seules. Des ré, des sol , des koda, des changements de rythme, des croches noires, des blanches etc.. Je contemplais mon oeuvre. Avais-je réussi à enfin écrire le requiem pour ma soeur ? J'étais en extase devant ma partition. Je m'apprêtais à le jouer quand une bourrasque de vent vint effacer la partition sur le sable. Non ! C'était injuste ! Je ne pouvais pas échouer si près du but ! Une main géante sortie du ciel et m'aggripa à l'épaule. Bon sang mais qu'est ce que s'est que ce truc !

"Kazan, réveille toi, On a une affaire à règler !"

J'ouvrais les yeux, ce n'était qu'un rêve. A peu de chose près j'aurai touché au but ! Je ne pouvais pas croire que j'étais passé si près du but. Je bondis du lit et attrapait la première partition vierge qui me tombait sous la main. Je fis la clé de sol dont je me rappelais puis vint le moment où je dûs me rendre à l'évidence, les rêves ne sont pas tous fait pour que l'on se rappelle d'eux. Ce qui me rassura d'un côté, c'était de me dire que la partition était là quelques part dans ma tête, mais d'un autre côté, elle était inaccessible de par mon mental. Je regardais qui venait de me reveiller et je découvris le visage de Nikolas qui devait sans doute se demander ce que je fichais en caleçon au reveil à vouloir écrire une partition. Je n'eus pas le coeur de lui expliquer toutes les spécificités de la créativité, cette nymphe facétueuse qui peut venir vous voir dans vos rêves, vous éclairer pendant un songe d'une nuit d'été, et après ne plus vous donner de signe de vie pendant plusieurs mois. Je le vis quitter la pièce et je lui emboitais le pas après m'être habillé. Nous marchâmes jusqu'à une boutique quand j'eus le sentiment d'être suivie. Quelqu'un nous regardaient et cela m'interpellait. Quand nous primes une ruelle suffisamment dégagée, je laissa partir devant Nikolas et je me mis en embuscade dans la ruelle. Mais au lieu d'un espion ou d'un assassin, je tombais sur ...

"Kira ... Je peux savoir pourquoi tu nous suis ?"

"Et bien, je sais que c'est pas dans tes habitudes de te lever si tôt donc je me suis dis que vous auriez peut être besoin d'un coup de main ?"


Elle n'avait pas tord, c'est vrai que ce serait suspect de me voir partir au milieu de la nuit. Je soupirais puis finalement je l'autorisais à nous accompagner. Suivant ce que voulais Moka, elle pourrait être utile. En plus de cela, je suis sûr qu'il y aura moins de mercenaire à ses trousses si elle est avec nous. Je sais que Moka et Nikolas sont plutôt du genre à faire profil bas en ville et donc il n'y a pas de raison que Kira se fasse blesser par une quelconque brute épaisse. Remarque, je dis ça mais notre première rencontre a été soldée par un combat face à trois brutes. Le fait étant que, si la mission était trop périlleuse, je lui dirais de rester à l'écart ! Nous suivâmes Nikolas qui nous mena à une boutique à l'apparence tout ce qu'il y a de plus banal. Le nobliau s'était mis au hold up de boutique ? Non, c'était pas son genre. Il avait un autre standing quand même le petit prince. Je fis signe à Kira de rester dehors et je rejoignais tout le monde à l'intérieur. Après un salut de la tête vers Moka qui était en pleine discussion avec le marchand, je m'adossais à un coin et attendait que l'on me dise quoi faire.

La discussion tournait autour d'une embarcation qui était sans doute le prochain achat de Moka. Un bâteau ? Très bonne idée, car squatter des embarcations et soudoyer des contrebandiers c'est pas le top pour aller naviguer sur Grand Line ou dans le nouveau monde. J'affichais un sourire satisfait qui disparu aussitôt que j'entendais le mot "Sous-marin". Cette petite boite de torture des claustrophobes. Moi qui avait une sainte horreure des espaces trop confinés, j'allais être mis à l'épreuve. J'espère vraiment que ce sera un grand sous marin et pas une petite boite de conserve. Je ne dis rien et je me mis à contempler la dague que j'avais entre les mains. Je les écoutais en plongeant mon regard sur la lame de ma dague. J'entendis un bref échange entre le dénommé Henry et Nikolas puis ce dernier s'éclipsa suivi de près par Henry. Moka m'adressa la parole pour la première fois aujourd'hui. Ah enfin ! Je pensais que j'étais passé à la trappe ! Il me complimenta sur mes capacités au combat, c'était plaisant et je le remerciais d'un mouvement de tête. Quand j'entendis ensuite ma mission, je ne pus m'empêcher de sourire. Je rangeais ma lame dans son fourreau à côté de sa lame soeur.

"Moi qui pensais que tu allais me dire de ne pas faire de vague, je suis ravi ! Kira attend devant la porte, je l'embarque pour cette mission. Je vais faire de mon mieux."


Je récupérais l'avis de recherche qu'il me tendait et après avoir vu sa mise à prix je souriais. C'était pas extraordinaire comme mise à prix, mais pour un début c'était pas mal ! Ecumer les tavernes c'était mon fort, mais c'est vrai que je n'avais encore jamais fais de recrutement. Cela allait être assez marant en fin de compte. On s'ennuie pas avec Moka, c'est pour ça que j'aime bien voguer sur les mers avec lui. En plus, j'aime bien choisir moi même les gars avec qui on va aller sur les mers. Je veux pas des petites frappes ! Je veux des gars qui gagneront leurs ors à la sueur de leurs fronts ! En écumant les tavernes, j'avais déjà repéré quelques personnes qui pourraient correspondre au profil, et il y avait déjà les gars qui m'avaient déjà donné un coup de main dans une précédente affaire. Et il y avait plusieurs gars avec qui j'ai sympathisé durant une partie de poker. Bref, autant de piste qu'on avait à exploiter ! Je regardais Moka avant d'ajouter

"Et toi ? Que vas tu faire durant notre absence ? J'ai vu que tu m'avais confié cette mission que lorsqu'Henry est sorti. Tu veux que je laisse Kira en faction pour être sûr qu'il ne tente pas un coup tordu ?"

    Comme Moka le savait si bien, rien n’échappait à Kazan : le joueur de poker qu’il était analysait souvent la situation sans dire un mot, attendant le moment propice pour agir. Quelques minutes auparavant, il était resté parfaitement immobile, écoutant attentivement la discussion entre Moka et ses comparses. Cet esprit de déduction et ce calme, Moka comptait bien les mettre à profit et Kazan était bien placé pour devenir le futur second de son équipage. Sans protester, il avait accepté la mission que lui confiait le jeune noble, certainement mû par l’idée de voguer un jour sur les mers sous un même pavillon, le sien. Cependant, il se posait des questions et se demandait ce qu’allait faire Moka lorsqu’il serait en train d’haranguer quelques âmes courageuses ayant fait des tavernes leurs quartiers à terre.

    - Je réunirai les fonds nécessaires, avait simplement répondu Moka, accordant un dernier regard à Kazan avant son départ.

    De retour à l’arrière-boutique, Henry s’était longuement plaint du client qu’il avait eu juste avant, un « incapable » ayant décidé de donner des leçons à un homme qui avait passé près de quatre décennies en mer. En écoutant Henry, Moka se rendit compte qu’il ne connaissait rien du passé de son ami avant l’ouverture de cette petite boutique sur Inu Town. Ainsi se risqua-t-il à poser quelques questions au vieil homme avant de prendre congé.

    - Dis-moi, Henry, avant d’être bien installé ici, tu faisais quoi ?

    - J’étais sur les mers, dit-il, en se rasseyant nonchalamment, et crois-moi, cette vie me manque parfois.

    - Tu étais dans la Marine ?

    - Tu rêves ? Moi ? Dans la Marine ? T’es vraiment un gros con parfois Moka, répondit Henry en riant à gorge déployée.

    - Pardon ?

    - Avant de venir ici, j’étais comme toi, un contrebandier. Je naviguais souvent sur les Blues, mais pour tout te dire, North Blue a toujours eu ma préférence.

    - La mer est moins agitée ici ? Je t’ai toujours cru assez courageux pour braver toutes les tempêtes, ricana Moka, bien décidé à provoquer Henry pour en savoir plus.

    - Du tout ! J’avais une femme avant, et un fils…sur Boréa, dit Henry, le regard assombri. Mais bon, elle est morte aujourd’hui, et mon Bord a disparu…

    - Tu as dit Bord ? questionna Moka, en cachant son malaise.

    - Ouep, mais bon, il a été enlevé il y a longtemps par des salauds. Un brave petit, pas très futé, mais si gentil…Dis-toi que je l’ai recherché des années, même la Marine n’a pas pu trouver la cache du mec qu’ils appelaient le Baron Rouge, ou un truc du genre. Avec le temps, j’me suis fait à l’idée de sa mort, et je n’ai plus jamais remis les pieds sur ce satané glaçon.

    Ce Bord, Moka l’avait sans doute déjà rencontré quelques semaines après les événements de Manshon, alors qu’il fuyait les sbires des Tempiesta. A l’époque, il avait fait la connaissance d’un homme, pas très brillant, mais avec un bon fond. En quête d’un refuge temporaire, Moka avait élu domicile dans le village de ce Bord, il avait mangé à sa table, blagué avec lui, et surtout, il l’avait libéré de l’emprise d’un immonde baron du crime local qui, par ses actes, terrorisait la petite bourgade. En quittant Boréa, Moka avait laissé Bord à la tête d’une petite bande de bandits, la petite bande qu’il avait dirigé plusieurs mois durant contre la Marine, dérobant les richesses des opulents habitants de Bourgeoys pour les redistribuer aux pauvres. Si Bord était effectivement le fils d’Henry, il devait lui en parler, et lui assurer que tout allait bien, qu’il était en vie, marié, père de deux bambins.

    - Ecoute Henry, tu te souviens lorsque je t’ai dit m’être caché à Boréa pendant plusieurs mois ?

    - Oui, et ?

    - Bah il se trouve que mon hôte, durant ce joyeux séjour en terre glacée, était un certain Bord. Un mec très gentil, et pas très futé. Certes, des mecs gentils et un peu bêtas se trouvent partout, mais il était bien le seul Bord de la région, ce qui est normal puisque ce prénom est…discutable. Enfin bref, tout ça pour dire que j’ai peut-être rencontré ton fils.

    Henry resta un moment silencieux, sous le choc, ses mains de vieillards toutes tremblotantes sous l’effet de cette nouvelle qui avait frappé son cœur tel un boulet de canon. Ses yeux, écarquillés, fixaient Moka comme s’il était quelque monstre sorti de l’histoire la plus rocambolesque : Moka pouvait y lire de la stupeur, mais aussi de l’appréhension, comme si Henry n’était pas vraiment sûr de la véracité des dires de son ami.

    - Tu ne me mens pas Moka ? finit-il pas dire, toujours quelques peu secoué.

    - Non.

    - Alors qu’est-ce que tu fiches encore ici ? Va retrouver immédiatement mes contacts au vieil entrepôt situé sur les quais, près d’une taverne, le gîte de Devan, et tu dis que c’est Henry qui t’envoie.

    Sans attendre plus longtemps, Moka se leva, enfila son manteau de soldat aux couleurs de Totland, et, au moment de quitter la pièce, jeta un dernier regard en arrière. Debout, la mine farouche, Henry le fixait droit dans les yeux.

    - T’as intérêt à ramener mon fils et sa famille ici.

    - S’il veut te voir d’abord.

    - Allez, dégage.

    Un rendez-vous pour l’avenir était pris, et Moka ne comptait pas le manquer.
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    Moka semblait satisfait que j'accède à sa requête. Pourquoi aurais-je refuser ? Je n'y voyais que des avantages ! Non seulement cela me donne le loisir d'écumer les tavernes de mon choix, mais en plus j'avais la possibilité de choisir les personnes avec qui prendre la mer, sans compter que je peux tuer si le besoin s'en fait ressentir. Quand il parla de recruter du monde, je me mis à réfléchir. J'avais rencontré plusieurs pirates mercenaires durant mon premier forfait à Chom City, ils avaient l'air d'être de bon éléments mais je ne les avais pas recroisé depuis. Ils avaient sans doute été payé par un autre contrebandier pour assurer sa sécurité et partir en mer avec lui. Malgré tout, je sais que je n'aurai pas proposé ni à Raquam ni à Cyrak de venir en mer avec nous. Je les ai trouvé trop craintif et pas assez engagé dans ce qu'ils font. Pour ce qui est de Bronn et Daryl par contre, leurs compagnies ne m'auraient pas déplu. Bronn parle très peu et Daryl a plein d'histoire intéressante et d'anecdote croustillante sur la vie en mer. En plus de cela, ils avaient l'air d'un bon niveau en baston, et je pense que là où on ira avec Moka, il y aura toujours des cadavres qui joncheront le sol. Si on peut éviter que ce soit celui des membres d'équipages du bateau, ça sera toujours bon à prendre.

    Je fûs tiré de mes pensées par Moka qui m'expliqua qu'il allait rassembler les sommes demandaient. Bien evidemment que le jeune nobliau le devait, on paye pas un bateau avec un sourire et une promesse de remboursement. Il avait éludé ma question vis à vis d'Henry. Sans doute était il déjà en train de tester le commerçant. Bien, ce n'est pas tout ça mais j'ai une mission à accomplir. Je saluais Moka de la tête et je sortais finalement de la boutique. Je vis Kira adossée sur un mur un peu plus loin, guettant l'arrivée d'une quelconque personne voulant nous atteindre. Son regard toujours alerte me fit plaisir, elle avait bien pris compris son prochain rôle. Je ne fais pas dans le baby-sitting et je la pense assez débrouillarde pour prendre ses propres initiatives. Je ne veux pas d'un pion à mes côtés mais d'un second point de vue, libre et sans regrets. Lorsqu'elle me vit, elle se désolidarisa du mur et soupira

    "Et bien, c'était rapide, qu'est ce qu'il voulait ?"


    "Oh Moka n'est pas connu pour être un moulin à parole, il parle peu mais il va droit au but. Pour ce qui est de sa requête, nous avons du pain sur la planche Kira."

    "Je vois, tu peux m'en dire plus ?"

    "On va écumer les tavernes pour le moment et repérer les profils intéressants, on veut recruter de l'équipage de qualité."


    "On est des inconnus sur Inu Town, tu crois qu'il va suffir qu'on se pointe la bouche en coeur pour obtenir leur aide ?"

    "Dans le pire des cas, si tu veux qu'il soit réactif, tu n'auras qu'à leur faire un strip-te..."


    Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'elle me mit un énorme taquet derrière la tête, qui par la même occasion, fit une superbe rencontre avec le sol. Je sentais une bosse grandir au dessus de ma tête tandis qu'une veine vint apparaitre sur l'arcane droite de la jeune médecin. Elle n'avait pas d'humour celle là ! Je me décidais donc à rattraper le coup en lui tendant lae bout de papier que m'avait confié Moka. Elle resta interloqué et le déplia tandis que je me massais le haut du crâne encore endolori par ce coup. Elle avait de la force la bougresse. Quand elle eut fini de regarde l'avis de recherche de Moka, elle me regarda avec incompréhension

    "Et ça leur fera quoi aux gars que le gars qu'ils vont accompagnés soient primés ?"


    "Honnêtement, j'ai pas l'impression que ça va nous être d'un grand secours. Par contre, le fait de les confronté à un gars recherché par la marine, ça fera fuir les plus peureux d'entre eux. Les contrebandiers n'aiment pas qu'on parle trop de leurs affaires. Ils fuient la marine. Les vrais loups de mers et les intrépides en mal d'aventure s'en fichent pas mal d'être traqués."


    "Parfait, il y a une taverne à deux patés de maison. On a qu'à commencer nos recherches là bas."


    On se dirigeait donc vers la taverne en question. Il y avait peu de monde dans les rues et j'espérais qu'il en était de même pour les tavernes. Quand ces dernières sont trop bondés, les gens hésitent à discuter piraterie. Et je suis pas du genre à discuter métaphores pour me faire comprendre. Nous poussâmes la porte de la taverne. Il n'y avait qu'une demi-douzaine d'individu. Mon regard se posa sur une table vide où nous nous installâmes. Après avoir commandé une boisson non-alcoolisé (et oui je suis au travail là), je dévisageais les personnes présentes. J'attendais de voir qui allait soutenir mon regard pour pouvoir engager la conversation avec. Aucun ne soutint mon regard sauf un, que je reconnu directement. Alors comme ça il était dans les parages ? Je le vis s'installer à notre table sous le regard inquisiteur de Kira qui avait déjà mis une de ses mains sur son arme. Je lui fis signe de ne rien faire et lorsqu'il s'asseya enfin, il me lança :

    "Oh, que le monde est petit, Kazan."

    "Je m'attendais pas vraiment à tomber sur toi ici, c'est vrai. Maintenant qu'on est là, je peux te servir quelques choses à boire, Léon ?"
       
      - Patron, y a un blanc bec qui prétend v'nir d'la part d'Henry.
      - Qu'il entre.


      La silhouette pas commode du Punk t'attire en premier lieu. Il est tatoué de partout mais les dessins dissimulent mal les innombrables cicatrices de combat qui marbrent sa peau. Il lève vers toi un regard neutre et d'un geste nonchalant, t'invite à t’asseoir. La pièce ressemble à une cave de bibliothèque. Sombre, uniquement éclairée par des cristaux luminescents ; elle sent le moisi et le papier humide surement à cause des milliers de parchemins enroulés dormant sur les étagères qui décorent les murs en bois. Par terre règne un mélimélo indescriptible de caissons, de dame-jeanne, d'armes neuves et de prothèses cybernétiques.

      - Moka Charlotte, 8 millions de Berry. Quel bon vent t'amène dans mon antre ?  

      Le sourire est d'abord aimable avant de devenir carnassier, celui d'un chasseur attendant de bondir sur sa proie quand tu lui expliques ton problème. Tu as besoin d'un submersible et pour cela, il te faut des fonds. Tes récents faits d'armes ne lui sont pas inconnus et c'est pour cette raison précise qu'il sourit de plus belle. Depuis trop longtemps, des ordres de missions trainent dans son bureau, et aujourd'hui, il a peut-être de quoi les pourvoir.

      - Je ne fais pas dans l'usure, qu'on se comprenne, dit-il en se redressant, les mains jointes. Ce que j'ai par contre, c'est la main mise sur un certain nombre d'activités dans ce coin ci des mers du nord. Tu ne trouveras aucun chantier naval digne de construire un submersible ici à Inu. Par contre, à Zaun, j'ai une très bonne amie qui dirige la seule compagnie à même de satisfaire tes envies de sous-marin. Mais Malfada est très chère. Cela dit, tu peux rapidement devenir liquide si tu acceptes de travailler pour moi...

      Qui ne dit mot consent, alors il continue. Ceci est l'usine Novartis sise à Luvneel, dans la principauté de Luvneelgraad, t'explique-t-il. En réalité, cette firme faisant partie des plus grandes corporations pharmaceutiques de North Blue n'est qu'une couverture pour la puissante famille Bambana, alliée indéfectible des Tempiesta de Manshon. La mission que te propose le Punk est simple. Réduire cette usine à un tas de tôles froissés avec la plus grosse boule de feu qu'ait vue Luvneel depuis longtemps.

      - J'ai ouï-dire que t'avais réglé son compte à Dreamwalk Jarod de la famille Tempiesta. Désormais, tu auras non seulement la Marine mais les familles alliées aux Tempiesta sur le dos. Dont les Bambana. Cette mission est une sorte de prolongement de tes faits. Ça te dirait de continuer sur cette lancée ?

      Ce qu'il désire, c'est t'embarquer dans l'enfer des trainées de sang et de la guerre intestine qui dévore les Sept Familles les plus puissantes de la mafia de North Blue depuis trois ans. Il te précise tout de même le prix du job : trente millions de Berry et en sus, tu pourras disposer d'une unité spéciale de dix hommes armés et entrainés au plasticage. Et pour compléter cette avalanche d'informations, il extirpe d'un tiroir un coffret contenant une montre qu'il t'offre. Le cadran est frappé d'un emblème que tu peines à reconnaitre.


      - Nous sommes Shadow Law. Le Gouvernement nous qualifie de pirates esclavagistes. Pour toi, nous serons juste ton employeur. Enfin, si t'acceptes la mission.

      Dix hommes cagoulés entrent dans la pièce. Peut-être ta future équipe, peut-être tes futurs bourreaux. Et le sourire goguenard du Punk souligne bien la scène.
        Henry avait raison, les hommes que Moka avait décidé de rencontrer étaient des bandits de la pire espèce. Sans même une once de respect pour son statut de prince, ils l’avaient dévisagé, tutoyé, et pris sur un ton de condescendance qui irrita le jeune homme au point qu’il dû serrer les poings pour ne pas se saisir de son arme. Confortablement installé sur un siège d’ébène magnifiquement orné, le chef des malfrats proposa annonça derechef à Moka qu’il ne faisait pas d’usures, mais qu’il pourrait lui faire parvenir le sous-marin qu’il désirait si jamais il coopérait. La mission qu’il lui proposa alors était audacieuse, mais plut immédiatement à Moka puisqu’elle le mettait de nouveau sur le chemin de ses vieux ennemis : les Tempiesta ! Selon toute vraisemblance, l’homme assis en face de lui ne portait pas Manuel Tempiesta dans son cœur puisqu’il proposait à Moka de s’attaquer à l’une des familles mafieuses alliées à ce baron du crime dont la simple évocation faisait trembler les âmes de Manshon. L’objectif de son mystérieux vis-à-vis était une usine située à Luvneel et appartenant aux Bombanas, usine qu’il fallait absolument détruire.  

        - Une mission comme je les aime, murmura tout bas Moka, l’ombre d’un sourire sur ses lèvres témoignant d’une assurance retrouvée.

        Visiblement pressé d’en finir avec cette histoire, l’homme qui était désormais le nouvel employeur de Moka sortit une montre d’un tiroir dérobé et lui en fit cadeau. Sur le cadran de celle-ci figurait un emblème que Moka avait déjà vu, sans doute lors de ses années au service de Bonifacio et sa famille. Ce signe était celui de Shadow Law, pirates esclavagistes d’une renommée au moins égale à celle des Tempiesta pour ceux qui avaient côtoyé le milieu de la pègre assez longtemps pour en connaître les codes, les représentations, et les pontes. Derrière lui, un groupe d’hommes venaient d’entrer dans la pièce, les futurs « collègues » de Moka, mais la réalité du monde mafieux lui avait enseigné de toujours se mettre sur ses gardes. Ces hommes venaient d’entrer pour l’assister, ou l’éliminer s’il refusait la mission. De la pure intimidation, Moka en était sûr, l’homme en face de lui bluffait. Son petit sourire, il risquait de le regretter.

        - J’accepte votre mission, dit Moka, sur un ton neutre, ses traits figés ne trahissant aucune émotion. J’espère que nous collaborons maints fois à partir de maintenant, je suis fidèle dans mes engagements, et un partenariat entre nous ne peut-être qu’une bonne chose.

        Moka marqua une pause, le temps de fouiller dans sa sacoche pour en sortir la relique de l'Eglise de la Manée qu'il avait dérobé à Manshon : un magnifique crucifix d'or massif de près de 19 pouces, sertie de pierres précieuses, un savoir-faire ancien.

        - Je cherche à vendre ce crucifix, une véritable relique de la Manée. Il est à vous pour 30 millions...Tempiesta donnerait bien plus pour s'en saisir, dit-il en le posant sur la table, à la vue de son interlocuteur.

        Il se leva alors et, la main posée sur le pommeau de son épée, considéra un à un les hommes postés devant lui. Assurément, il s’agissait de vétérans, de truands qui n’étaient pas à leur premier coup d’essai, ce qui rassurait Moka en quelques sortes, lui qui haïssait la médiocrité et les plans mal préparés. Cependant, un détail de la discussion l’avait dérangé : l’absence de chantiers navals sur l’île. Henry avait indiqué deux adresses à Nikolas, quelques heures auparavant…

        - Messieurs, avant de nous en aller pour Luvneel, il y’a une affaire que je dois régler. Vous m’accompagnerez lorsque nous aurons réglé la vente de ce trésor.

        Moka avait prononcé ces paroles sur un ton impérieux, qui laissait peu de places aux protestations. Le temps pourrait lui manquer désormais.


        Pendant ce temps-là, ailleurs sur l'île...

        - Alors comme ça, tu cherches un bateau ? questionna le vieux charpentier, tandis qu’il faisait mine d’inspecter des plans posés sur sa table de travail.

        - Oui, on m’a donné votre adresse et des recommandations. Nous cherchons un artisan capable de nous fabriquer un sous-marin, répondit Nikolas en posant ses yeux aveugles sur son interlocuteur.

        - Un sous-marin ? Carrément ! Et pour quoi faire ?

        - Cela ne vous regarde en rien. Il nous faudrait un sous-marin pouvant transporter une dizaine de personne, bien équipé, répartit Nikolas de son calme habituel.

        - Répondez à mes questions mon gars, je ne travaille pas pour des mauvaises personnes.

        - Mon boss n’est pas méchant, ne vous en faites pas.

        - Bon, d’accord, assied-toi un moment, on va discuter, dit le vieil en indiquant une chaise à Nikolas, sans même avoir remarqué qu’il était atteint de cécité.

        Un bruit attira l’attention de Nikolas, quelqu’un venait d’entrer dans la pièce. Non, ils sont plusieurs, rectfia Nikolas en lui-même. L’un des nouveaux arrivants s’avança en direction de Nikolas, en se plaçant juste derrière lui. Le pas lourd, et les vibrations que Nikolas ressentait indiquaient que cet homme était plutôt imposant. Un coup fusa, Nikolas se baissa et l’air engendré par la puissance du poing de son adversaire fit voler son chapeau de feutre. Nikolas saisit à deux le bras de son adversaire, et d’un simple mouvement en volte-face, lui fit une clé de bras, avant de fracasser sa tête contre le bureau.

        - Ne résiste pas, tu es seul, ricana le faux charpentier.

        - C’est plutôt à vous de me laisser partir…Auquel cas, il vous en cuira.

        - Attrapez-le vivant les gars, finit par dire le vieil homme, sur un dernier soupir navré.

        Nikolas n’était pas du genre à laisser l’inititive à l’ennemi, aussi bondit-il en avant, bien décidé à se frayer un passage par la force. D’un puissant coup d’épaule, il envoya valser son premier vis-à-vis, qui s’écroula en poussant un juron. Un second homme tenta de l’arrêter avec un coup de gourdin à la tête, mais son coup, porté avec lenteur, permis à Nikolas de se saisir de son arc en pleine course et d’intercepter le gourdin avec la partie dure de l’arme de trait qu’il affectionnait tant. Presque immédiatement après, un coup de pied sur le thorax dégagea le passage pour Nikolas.

        - Sale con, souffla une voix derrière lui.

        Un coup porté à l’arrière du crâne fit chanceler Nikolas, qui s’écroula, le voile de ses yeux se porta alors à son esprit tout entier.
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        Léon prit par à notre table mais me fit signe qu'il ne voulait rien boire. Kira regardait Léon, puis moi, ne comprenant pas qui était cet homme qui avait installé une tension. Cette dernière n'était pas dût à la présence de Léon, je savais bien que ce n'était pas le genre de personne à être hostile. Ce qui m'inquiétait, c'était sa présence ici. En avait il après Kira ? Lui qui cherche l'argent ? Ou bien est ce que c'est plutôt Moka qui l'intéresse ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'il n'est pas venu en personne pour demander des nouvelles. Alors que fait il ici ? Il savait bien que pour me trouver, le simple fait d'écumer les tavernes devait permettre de me localiser. Je passe rarement inaperçu dans ces eaux là. Quand il se décida enfin à crever l'abcès, il fini par désigner Kira d'un signe de tête.

        "T'as confiance en elle ?"

        "Plus qu'en toi en tout cas ..."

        "Quel animosité ! Je suis vexé ! On avait pourtant de bon rapport toi et moi ! On est des vieux copains !"

        "Tu m'as volé, et tu parles de confiance ?"

        "Rhôo, ça y est. Après je te les ai rendu non ? En plus de ça, j'ai même payé le gars qui t'as loué une barque ..."

        "Bref, on est pas ici pour parler du passé, dis moi ce que tu fiches ici ?!"


        Léon soupirait. Bien que je sois joueur, je dois avouer que je n'avais pas envie de jouer avec lui. Léon avait une tête mise à prix, une coquette somme qui faisait qu'il ne se déplaçait pas personnellement en règle générale sauf s'il y était obligé. C'est pas pour rien qu'il se déplace toujours avec ses nakamas. Il me regardait avec attention puis finalement attrapa la bouteille de vin qu'amenait la serveuse à un autre. Il se servit un verre comme si de rien n'était. La serveuse s'apprétait à dire quelques choses, mais elle se ravisa. L'expérience avait dût lui apprendre à ne pas embêter les pirates quand ils avaient soif. Il but son verre de vin et ajouta d'un ton calme

        "Tu sais que je te surveille, et récemment. J'ai appris que tu t'entendais bien avec un jeune homme qui m'intéresse beaucoup. Il se nomme Moka Charlotte, et je suis sûr que tu vois de qui je parle ..."

        "Jamais entendu parlé ..."

        "Te fiches pas moi, tu l'as aidé dans une taverne. Les hommes de Tempiesta me l'ont dit. Ils ont parlé d'un saltimbanque maniant des dagues dans une taverne. Pour l'instant ils ne savent pas que c'est toi. J'ai gardé ton petit secret, on dira que c'est un gage de confiance ... Bref, ce que je veux, c'est que tu m'amènes le petit Moka sur un plateau d'argent. Tu sais bien que je fricotte pas avec les marines, mais Tempiesta offre une coquette somme pour qu'on lui livre ce prince déchu. Si tu acceptes, je ferai en sorte que nous partageions la récompense et en plus de ça, tu pourras travailler pour les Tempiesta. J'ai ouie dire qu'ils recrutent beaucoup de monde pour faire des sales besognes. Si tu leurs raménes la tête de Moka, je suis persuadé qu'ils sauront se montrer compréhensifs. Par contre, si tu refuses, je vais être obligé de me salir les mains moi même. Je sais où il se planque actuellement, et tu sais pertinemment que tu n'es pas de taille à m'affronter. Ni moi, ni mes hommes. Alors dis moi ta réponse."


        Je croisais mes doigts devant mon visage. Il était fort le dénommée Léon. Il avait commencé à se faire une réputation de coupeur de tête dans South Blue. Et le fait qu'il se déplace ici ne présageait rien de bon. On a dût lui promettre une belle somme. Les Tempiestas avaient vraiment dût avoir envie de mettre la main sur Moka s'ils avaient mis un juteux contrat sur la tête du jeune prince. C'est vrai que si le combat démarait contre Léon, nous n'aurions aucune chance. Même à quatre contre un, nous n'aurions que très peu de chance. Je savais que Léon était quelqu'un de raisonnable et extrèmement vénale. Il vallait mieux la jouer plus fin avec lui. Je fixais Léon et fini par dire

        "Je refuse de faire quoi que ce soit contre Moka. C'est le seigneur légitime d'une île du nouveau monde. Et pas n'importe laquelle, c'est une île très riche. Tu te ferais avoir de te faire payer si peu par Tempiesta alors qu'il vaut bien plus que ça. Ton but est de t'enrichir ? Mise sur le bon cheval. Tempiesta est un gros poisson dans une petite mare. Espionnes le, et dis nous ce qu'il sait sur nous. En échange, je suis sûr que Moka sera généreux avec toi pour ce service rendu quand il sera redevenu maître de ses terres

        "Les promesses ne payent pas, Kazan. Il va me falloir plus que ça."

        "Je n'ai rien à t'offrir pour l'instant, mais tu sais que je m'acquitte de mes dettes."

        "Bien, dans ce cas tu m'es redevable. Un jour, j'aurai peut être besoin de tes talents pour une mission. Et tu n'auras pas le droit de me le refuser ... Au fait, dis moi, qu'est ce que tu fais dans ce trou perdu ?"

        "On cherche un bâteau, bref, c'est pas tes oignons ..."


        "Un bâteau à Inu Town ? Haha, tu as de l'humour. Toute personne qui connait un temps soit peu les environs sait qu'il n'y a pas de chantier naval dans le coin ! Appart des chasseurs de primes qui essaient de pieger les petits pirates de pacotille avant qu'ils partent sur Grande Line."


        Sur ces mots, mon sang ne fit qu'un tour. Cet enfoiré d'Henry, il a osé nous la mettre à l'envers ? Je ne vais pas laisser ça impuni. S'il dit vrai, alors il semblerait que Nikolas soit dans de beaux draps. Et bien, on a l'air fin. On se fait prendre pour des idiots par des chasseurs de primes. Je ne sais pas qui a fait les présentations entre Henry et Moka, mais c'est un bel escroc ! Les chasseurs de primes, ces gens là ne sont que des pourritures avides de berries. Quand elle a entendu le mot "chasseur de prime", Kira s'est immédiatement raidit. Je peux comprendre que cela l'effraie, et si elle refuse d'y aller, je ne la forcerais pas. Je sais ce qui l'attend si elle se fait prendre, et à choisir, je préfererais mourir que de devenir esclave d'un Tenryu ...

        "Oh, une dernière chose mon petit Kazan. Il y a une femme qui est venue me poser des questions sur toi. Elle n'a pas arrêter de questionner mes hommes et semble visiblement bien renseigner sur toi dors et déjà. Méfie toi, il y a quelque chose qui tourne pas rond dans cette affaire. Elle semble assez puissante, donc assures bien tes arrières. A une prochaine, Kazan!"

        Il se leva et disparut d'un pas pressé dans les ruelles avoisinantes. Une femme qui me poursuivait ? Je ne comprends pas pourquoi moi ? J'ai pas l'impression que mes écarts de conduite à Inu Town soit suffisamment impressionant pour mobiliser quiconque à ma poursuite. Et pourtant, si l'information vient de Léon, c'est forcément quelques choses de sûr. Je vois pas quel intérêt il aurait à me mentir sur cette information. Il y avait quelques choses de plus important encore, si Léon avait pu retrouver notre trace, Tempiesta ne doit pas être loin. Et en plus de ça, Nikolas était en danger. On passe le récupéré puis on s'en va. Je me levais et Kira m'interrogea.

        "On fait quoi du coup ?"


        "Les éléments ont changé, on est pas loin de Moka, on va lui demander ce qu'il pense de cette situation. En plus Henry doit être avec lui donc on en profitera pour lui soutirer les adresses où est partie Nikolas."

        "Merde, on fait quoi du coup pour la mission qui nous a été confié ?"

        "Prudence est mère de sûreté, je demanderai à Moka ce qu'il en pense de ses nouveaux éléments mais à mon avis on a d'autres priorités."


        Sur ces mots, nous quittâmes la taverne et nous primes la direction de la boutique. J'avais rallongé le trajet sciemment pour être sûr de ne pas être suivi, passant dans des ruelles peu fréquentés pour démasquer d'éventuelles poursuivants. Il semblait qu'il n'y avait personne. Je ne pouvais m'empêcher de penser aux dires de Léon. Qui est cette femme ? Pour qui bosse t'elle ? Pourquoi moi ? Et surtout ... ami ou ennemi ? Quand Léon en parlait, il mentionnait une femme puissante. Pour que même lui, qui est plutôt du genre à se vanter, parle d'une personne puissante, c'est qu'effectivement elle doit être coriace. Assez tergiverser, nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve. Je vis une silhouette familière et je fis signe à Kira de me suivre discrêtement. Je désignais l'homme qui marchais dans la rue. Et amplifiais le mouvement de mes lèvres sans qu'un son n'en sorte pour qu'elle puisse lire dessus "Henry". Cet enfoiré s'est joué de Moka. Il avait dû lui fausser compagnie quand Moka parlait affaire. Qu'est ce qu'il mijote ? Il va s'en doute rejoindre ces compères, et si on arrive à les localiser, nous pourrons aller prêter main forte à Nikolas.

        Nous arrivâmes à ce qui semblait être un entrepôt. Il y avait une petite office ainsi qu'un dépôt derrière qui semblait être un vrai labyrinthe de caisses entreposés, de plaques de taules et d'objet en tout genre entreposé. Il y avait même des débuts de bâteau qui avait été crée sans doute pour accentué l'illusion. Ces mecs là n'étaient pas à leurs premiers coups d'essaies. Quand je m'apprêtais à rentrer pour voir ce qui se tramaît à l'intérieur, je vis la porte s'ouvrir. Je me mis à couvert pour observer. Je vis un colosse tenir sur son épaule un corps que je reconnûs aussitôt comme celui de Nikolas. L'avait il tué ? Non, probablement pas. Si leur but s'est d'attirer Moka ici, ils préféreront se servir de lui comme appât. Je m'apprêtais à les suivre quand soudain je les vis s'arrêter devant le labyrinthe

        "Bordel, il m'a pas loupé cet idiot !"


        "T'es faible, tu sais bien que les pirates sont dangereux et tu as baissé ta garde."


        "C'est à force d'arrêter des pirates de pacotilles, je me suis rouillé. Mais t'inquiètes pas que si j'avais été au top de ma forme je l'aurai dérouillé"


        "Cause toujours, bon on le calle où cet idiot ?"

        "Fou le à l'arrière, on verra avec Henry ce qu'il en pense."


        Je les regardais faire, j'aurai bien profité de l'occasion pour leur voler le corps de Nikolas, mais j'avais d'autres projets pour ces gens là. Ils ont osé s'en prendre à nous ? Très bien, il est temps pour eux de payer pour leurs actes. Mes yeux étaient devenus injectés de sang, ma colère montait et je trépignais d'impatience. Mon corps tout entier semblait me demander du sang en guise de paiement pour cet affront. Je m'apprétais à partir en folie meurtrière mais je me ravisais. Je ne savais pas combien ils étaient ni s'ils étaient habiles. Je n'aime pas la prudence que je considére comme une marque de doute, mais bon. Je vais agir en conséquence, car cela m'ennuierais de ne pas partir pour le nouveau monde à cause de quelques mercenaires de pacotilles. Je me tournais vers Kira et lui dit

        "Retourne à la boutique, et conduit Moka jusqu'ici"

        "Et toi dans l'histoire ?"


        "Moi je vais m'assurer que Nikolas soit encore en vie ..."

        "Oui, en gros tu as juste envie de te défouler ..."

        "Tu commences à me connaître."


        Je m'approchais tandis que Kira prit la direction de la boutique pour avertir Moka. Je rentrais donc dans le labyrinthe avec mille précaution. Ce ne serait pas étonnant que ce soit piégé ce genre d'endroit. En plus de ça , de nombreux ennemies pourraient se trouver à chaque coin. J'avançais en territoire inconnu. Je fini par trouver la place centrale de ce dédale. Il y avait une vingtaine d'homme autour d'un homme attaché à ce qui semblait être un mât d'un bateau coupé en deux. Malgré le fait qu'il soit inconscient, je devinais une respiration. Bien, c'est toujours ça de pris. Je tentais le duel à 20 contre 1 ? Non, je vais attendre Moka pour le clou du spectacle. Je les entendais parler entre eux quand l'un d'eux fini par dire

        "C'est bon on le tient, vas y Henry, à toi de faire ton numéro pour appâter le poisson ici. Fais lui ton numéro de chien battu ça marche toujours."

        "Parfait, à nous les 8 millions de berries ! Tenez vous prêt à lui sauter dessus !"


        Il s'avançait tout fier. Ce petit prétentieux pensait sans doute que tout allait se passer comme il l'avait prévu. Mais Kira était allé prévenir Moka, donc il ne se ferait pas avoir. Cependant, un petit détail me génait. J'étais en plein milieu de son chemin pour arriver jusqu'à Moka. Je cherchais rapidement un abri. Mince, y a pas grand chose ! Attends c'est quoi ça ? Une caisse ? Parfait, elle semble assez grande. Sans doute s'en servait il pour se planquer en attendant le poisson. Le piégeur piégé à son propre jeu, j'aime énormément ces paradoxes de la vie. Je m'installais dedans et quand je l'entendis passer tout près de moi. Je levais le couvercle de la caisse et lui assenait un violent coup dans la nuque pour l'assommer. Il s'écroula mollement. Avec un coup pareil, il était bien parti pour plusieurs heures dans les vappes. Je sortais de la caisse et planquait le corps d'Henry dans la caisse. Je vis chaque homme se planquait tout autour de Nikolas pour préparer leur assaut avec l'effet de surprise. L'un des sbires d'Henry voulu rentrer dans sa planque, c'est à dire : La caisse. Je me glissais derrière elle en le voyant arriver et dès qu'il ouvrit la caisse, je ne lui laissais pas le temps de comprendre ce qui se passait. Mon bras droit se glissa sous sa gorge, tandis que mon bras gauche vint faire levier derrière sa tête pour le neutraliser. Il se débattit l'espace de quelques secondes puis tomba inconscient. J'aurai pu le laisser là, il ne nous aurait pas gêné pendant le combat mais j'avais une cruelle envie de faire couler le sang. Ma lame se planta dans sa gorge tandis que mon autre main se posait sur sa bouche pour empêcher tout cri. Je le regardais dans les yeux tandis que son dernier soupire fût poussé. Il rejoignis ensuite son compère dans la caisse.

        Pourquoi ne l'avais je pas tué ? Et bien pour deux raisons. En premier lieu, j'estimais que ce n'était pas à moi de lui ôter la vie. C'est vrai, je pense que c'est plutôt au principal interessé de faire justice lui même. Le goût de la vengeance doit être savouré, et je pense pas avoir les papilles suffisament affûté pour cet homme là. En deuxième lieu, il pourrait nous apporter des informations sur leurs commanditaires : Tempiesta ou Marine ? Dans le premier cas, il nous sera utile. S'il peut nous informer sur ce que Tempiesta sait sur nous, ou sur les forces qu'il a engagé, cela sera déjà pas mal pour préparer au mieux notre défense. Assez parlé d'après, je pense que l'instant est venu pour moi de préparer le terrain. Je posais une charge assez lourde sur la caisse pour éviter qu'Henry ne s'échappe en cas de réveil soudain. Je me faufilais parmi les objets en tout genre et m'avançais près de Nikolas. Si leurs attentions est capté par autre chose, nulle doute que je pourrais libérer l'archer. Quand ils verront qu'ils n'ont pas l'avantage face à nous, ils essayeront d'utiliser Nikolas comme otage. C'est ça ce que j'appele préparer le terrain. Moka étant averti, ils perdent l'avantage de la surprise. J'ai assomé leur leader, ils perdent l'avantage tactique. Je les ai vu se planquer, donc ils perdent cet autre avantage. Et enfin, si je récupère leur otage, je fais un sans faute. Il n'y aura plus que le combat, et encore on peut même l'éluder. Vas y mon petit Moka, montre moi ce que tu as dans le ventre.
          Décidément, les nouveaux associés de Moka avaient la main lourde sur leur porte-monnaie. De la relique sacrée dont il vantait l’éclat de l’or, la rutilance de ses joyaux, il n’en avait reçu que trente millions de berrys alors qu’il en attendait au moins quarante. Déçu, mais seulement à moitié puisqu’il avait l’assurance de recevoir son sous-marin après la réussite de sa mission, il marchait, accompagné de ses nouveaux compagnons aussi avares en paroles que leur supérieur l’était en argent.

          - Vous comptez me suivre comme mon ombre sans rien dire ? commença Moka, qui n’aimait pas le silence gênant qui s’était installé depuis leur départ du repère de Shadow Law.

          - Nous sommes avec vous pour accomplir une mission précise et non pour être vos amis, répondit du tac au tac l’un des malabars qui constituaient le groupe.

          - Navrants, vous êtes navrants.

          Arrivé devant la boutique d’Henry, Moka s’aperçut qu’elle était fermée, chose inhabituelle pour cet homme qu’il connaissait comme étant peu enclin à abandonner des clients potentiels au milieu de la journée. Adossée contre un mur, Kira, la femme-médecin qui, selon Moka, s’était entichée de Kazan, semblait l’attendre, les bras croisés, le regard inquiet.

          - Salut, je ne t’attendais pas ici, Kira, dit Moka, en s’approchant avec un sourire charmeur.

          - Moka, Nikolas et Kazan sont en danger, nous n’avons pas le temps de nous éterniser ici.

          - Quoi ???

          - Suis-moi, vite, je t’expliquerai en route, répondit Kira en s’élançant à toute allure vers le port.

          Des problèmes, toujours des problèmes, pensa Moka en serrant les poings, avant d’emboîter le pas à Kira. Sans même attendre quelques ordres de sa part, les hommes qui constituaient sa petite équipe le suivirent du mieux qu’ils purent en bousculant les passants, renversant les étals de marchands de rue, et en recueillant injures et malédictions. En lui-même, Moka espérait que ces hommes se révéleraient plus discret sur Luvneel, lui qui aimait rester dans l’ombre là où d’autres attaquaient frontalement.

          - Donc, tu disais ? demanda Moka, haletant.

          - Nikolas s’est fait capturer par des chasseurs de primes !

          - Des chasseurs de primes ? Ici ?

          - Oui ! Ils se servent de faux chantiers navals pour appâter les idiots.

          - Les idiots…

          Au bout d’une course effrénée qui parut durer une éternité pour Moka, ils arrivèrent devant une large bâtisse de bois que le jeune prince examina à peine, tant il était occupé à reprendre son souffle, la tête penchée en avant, et les mains posées sur les genoux.

          - C’est là, il doit y avoir une quinzaine de types qui se cachent en attendant de te tomber, il faut éviter de…

          Kira s’interrompit soudainement en voyant Moka, l’épée tirée, qui s’apprêtait à entrer avec fracas. Du bout des doigts, il examinait la paroi du bâtiment, cherchant un point faible dans les fondations qui lui permettrait de bénéficier de l’effet de surprise sur ses ennemis. A quelques pas de la porte d’entrée, sa main toucha une faiblesse, un ensemble de planches qui, à première vue, formait un mur solide, mais était en réalité envahie par les termites.

          - Je vais entrer par-là, dit-il à l’adresse de Kira. Tu restes ici.

          Moka se mit en garde, et en quatre coups portés en étoile, affaiblit la structure de manière imperceptible…et il chargea, enfonçant le mur comme du papier glacé. Dans l’éclat d’échardes, de morceaux de planches, et de poussière qui annonça son arrivée, un homme se trahit en toussotant bruyamment. La lame de Moka ne lui laissa aucune chance puisque, la seconde d’après, sa tête vint rouler sur le sol en déversant des flots de sang.

          - Allons, ne soyez pas timides, sortez de vos cachettes.

          L’un des chasseurs de primes, visiblement plus malin que son compagnon, s’efforça de s’approcher derrière Moka en se servant du nuage de poussière soulevé par l’arrivée du pirate, mais sa botte crissa sur un morceau de verre, ce qui signa sa perte. Moka fit volte-face quasi-immédiatement et, discernant la silhouette de son ennemi, fit un bond en l’air, pour se retrouver sur les épaules de ce dernier, parfaitement en équilibre.

          - Slow Ballad…

          L’épée de Moka, en un geste lent mais précis, scinda le crâne du pauvre bougre en deux, et ses hurlements glacèrent le sang de ceux qui étaient encore cachés. Le cadavre de l’homme s’affaissa après que Moka eut finalement attint la mâchoire inférieure, et le pirate corrigea son atterrissage en s’efforçant de ne pas glisser sur la flaque de sang qui s’était formée à l’endroit de la macabre besogne.

          - Kazan ? Tu peux sortir hein ? J’aurai besoin de ton aide très bientôt.

          D’autres hommes s’étaient rassemblés autour de Moka, qui en comptait une vingtaine environ. Derrière lui, les hommes de Shadow Law firent irruption, lames tirées, prêts à en découdre.
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          Moka, mon cher ami, tu n'es pas difficile à anticiper. Je savais qu'en envoyant Kira lui demander un soutien, il n'aurait pas prit la peine de la jouer "infiltration". Je connaissais bien la demoiselle, et je savais que si elle me pensait en danger, elle en rajouterait suffisamment pour inciter le nobliau à se pointer. Il a toujours eu un petit esprit chevaleresque dans sa manière d'agir. Lui et moi étions différents, dans une situation pareille je préferais tenter une approche plus discrète pour tuer petit à petit chaque mercenaire. Le principe étant que cela prenait beaucoup plus de temps, et que par conséquent l'otage avait plus de chance de se faire tuer. Quant à la méthode de Moka, cela consistait à foncer dans le tas et tuer tout le monde. En plus du facteur chance inhérente à chaque combat, il y avait une part de stratégie qui était plutôt compromettante. A la place de l'ennemi, j'aurai pris l'otage en bouclier humain.  Si Moka se rend, ils libéreront un otage qui n'a aucune valeur pour la marine, et ils récupéreront un otage à 8 millions de Berries.  S'ils n'obtempèrent pas, la perte de son ami fera un coup au moral suffisant pour neutraliser l'individu.  Voilà pourquoi je suis content de pouvoir compter sur Moka pour être prévisible.

          Il y avait de l'agitation dans la bâtisse de bois. La cours extérieure semblait plus tendu. Les mercenaires sont sortis de leurs cachettes et se sont rapprochès de la porte. Epée au poing, et en position pour attaquer en masse Moka, ils étaient prêt à en découdre. J'avais plus de la peine pour eux qu'autre chose, s'ils savaient à quoi ils s'exposaient en faisant ça.  Maintenant, je n'avais plus qu'à attendre qu'ils attaquent Moka pour libéré l'archer, le mettre en sécurité, puis aller prêter main forte.  Ils avaient sans doute oublier leur otage, c'était bien ma veine.  Je m'apprêtais à sortir de ma planque quand l'un des mercenaires interpella un autre en faisant volte-face. J'eus le bon réflexe de me jeter en arrière ce qui les empêcha de me voir, le bruit de ma chute ayant été caché par le bruit du combat dans le hangar de bois. Je réussi malgré tout à entendre le gars gueulait.

          "Not' gars dit qu'sont nombreux, va récupérer l'ot', on va l'calmer l'minet !"

          J'entendis le groupe se diriger vers l'intérieur tandis que je me risquais à un regard prudent. Un individu assez sec était en train de couper les liens de Nikolas tout en le gardant son arme pointait sur lui. L'archer était sonné mais conscient, il avait dût reprendre connaissance juste après avoir été attaché. Je le vis avançais de façon assez peu courante.  Il était groggy comme un boxeur se relevant d'un K.O.  Je me glissais derrière le mercenaire et ma bouche lui murmura à l'oreille.

          "Trop tard ..."

          Il eut à peine de le temps de tourner la tête que mon avant bras frappa le poignet qui tenait son arme pour devier sa trajectoire. Un bruit sourd et un éclat de balle à même le sol pu faire comprendre à Nikolas qu'il était temps qu'ils prennent  les jambes à son cou. J'enchainais le pistolier en l'entourant le bras droit avec mon bras gauche, puis je l'assaillais à grand coup de poing dans la tronche faisant voler ses plus belles molaires. Puis quand je fus sûr qu'il ne répondait plus, je lui brisais la nuque.  Je vis Nikolas s'aidant de la caisse à côté de lui pour se relever. Je lui lançais sur un ton de plaisanterie

          "J'aime secourir les demoiselles en détresse."

          "C'est ça, fout toi de moi. File moi mon arc au lieu de dire des conneries."

          "Je viens tout juste d'arriver, comment veux tu que je sache où se trouve ton arc ..."

          "Et merde, sans mon arc je vais être moins performant du coup ..."


          "Reste derrière, tu es groggy de toute façon, tu pourrais louper ton tir même si tu avais ton arc. Prend ça en attendant, cela te sera toujours utile pour te défendre."


          Je lui lançais le pistolet du mercenaire qu'il saisit au vol et je me dirigeais vers la porte. Prendre l'ennemi à revers avait toujours été une technique utile en cas de conflit armé. Les hommes prient entre deux fronts ont tendance à perdre leurs moyens et à garder un oeil sur ce qui se passe derrière eux, les rendant moins attentifs à leurs propres combats. C'est pour ça que l'angle d'attaque frontal de Moka était une aubaine pour moi. Un bon passage derrière les forces ennemies allaient les mettre dans une situations de plus défavorables. Alors que je m'approchais, je vis la porte s'ouvrir et un homme essouflé la refermer aussitôt derrière lui. Au vue de son air essouflé et de la peur qu'il transpirait à pleine goutte, je devinais qu'il avait fuit le combat. Ces gens là me répugnent, ça préfère les stratagèmes douteux pour se faire de l'argent, mais ça n'assume plus dès qu'il s'agit de se battre. Il se rendit compte de ma présence et vit le cadavre de son ami. Il devint blanc puis il bégaya avec une voix tremblottante.

          "Mais ... Mais ... T'es qui .. toi ?"

          "Moi ? Je suis Lucifer en personne ..."


          Suite à ces mots, je ne lui laissais pas le temps de prendre peur et je fonçais sur lui. Je lui fis un plaquage assez fort pour le décoller du sol.  J'avais sous-estimé la puissance que j'avais mis là dedans car nous passâmes à travers la porte. Alors que je me relevais je lui assénais un coup de paume de main  sur le front pour être sûr de l'assomer. Je me relevais et découvris le jeune prince au prise avec deux épéistes. Je passais derrière eux agilement et abattait mes deux mains sur leurs clavicules. J'avais visé les bras  qui tenais les épées. Nulle doute que le coup à soit cassé leurs clavicules, soit fracturé. Dans les deux cas, cela laisse tout le loisir à Moka de s'occuper de ses  deux adversaires qui n'ont plus leurs bras de prédilections et qui vont être incapable de parer quoi que ce soit  durant les dix prochaines secondes.  Je me retournais et tombais sur un autre bretteur qui tenait son épée derrière lui prêt à m'assénait un coup vertical du haut vers le bas. Je plongeais dans ses jambes et le soulevais pour le déséquilibré. Je le projetais ensuite vers le groupe derrière moi  pour laisser le coup à final au groupe composé de Moka et de ... sbires ? Mais qu'est ce qu'ils font là ? C'était pas à moi d'aller recruter ? Je ne comprends pas ? Je vis un groupe de bretteur s'approchait encore de moi. Trop de monde d'un coup, je suis du genre prudent. J'éxecute un petit salto arrière pour me retrouver au niveau de Moka. Je fini par dire d'un ton plaisantin.

          "C'est gentil de venir à ma petite fête, j'avais prévu de meilleures animations, mais l'improvisation c'est tout aussi bien ! Nikolas est en sécurité. Je m'en suis chargé pendant votre diversion. Et c'est qui ces gens ?"

          Je me tenais prêt au côté de Moka, il était temps pour nous de raser cet endroit et de repartir vers un autre lieu où nous pourrons acheter ce diable de sous-marin.  Mais d'abord, allons danser avec nos hôtes, une danse de balles, de fer, et surtout ... de sang !
            En les voyant se battre, Moka eu un soupir de soulagement. Les hommes qu’on lui avait gentiment « prêtés » étaient d’une férocité peu commune, même pour des pirates. Quelques minutes leur avaient suffi pour se débarrasser des vils chasseurs de primes…et de l’entrepôt. Alors que l’acier chantait, un malheureux avait fait tomber une lampe huile contre la paroi du bâtiment qui prit feu immédiatement. La fumée et le brasier se propageant trop rapidement au goût des personnes présentes ici, l’on avait décidé instinctivement de déplacer les hostilités jusqu’à une petit cour adjacente au faux chantier naval, laquelle donnait sur une ruelle que les passants avaient déserté en entendant le cliquetis des armes.

            - Tu te débrouilles bien pour un novice de la piraterie, s’écria l’un des compagnons d’armes de Moka en éclatant le crâne de son adversaire avec une masse.

            - Oh, tu t’es décidé à me parler de ton propre chef ? Louable, vraiment, répondit le prince en parant un coup de hache, avant d’exécuter une botte qui envoya son vis-à-vis en enfer. J’espère que les autres suivront ton exemple.

            De son côté, Kazan ne chômait pas et ses dagues firent un tel travail que les imbéciles qui, quelques instants auparavant, voulaient leur faire la peau, se débandèrent dans la confusion et le chaos. D’un geste de la main, Moka indiqua à Kazan qu’il était inutile de les poursuivre lorsqu’une forte quinte de toux attira son attention.

            - Tiens, te voilà Nikolas, et pas seul, dit Moka en posant un regard assassin sur un Henry à moitié hébété, tout couvert de suie, qui s’agrippait à l’archer pour ne pas tomber.

            - Je me demande bien ce qui m’a pris pour me laisser capturer aussi bêtement, désolé, souffla Nikolas en laissant tomber Henry au sol alors qu’il était secoué d’une nouvelle quinte de toux.

            - Il a respiré énormément de fumée provenant de l’intérieur, Kira va l’examiner intervint Kazan, tandis que la jeune femme s’approchait de Nikolas pour l’aider à s’asseoir quelque part.

            - Quant à toi…

            Moka s’approcha d’Henry en souriant, lui tendit une main amicale, et l’aida à se relever. Le vieil homme, visiblement sous le choc, était tout tremblant et ses yeux larmoyants indiquaient qu’il avait sans doute peur que le pirate ne l’exécute sur le champ. Le jeune prince épousseta du mieux qu’il put les vêtements du boutiquier avant de le considérer d’un air las.

            - Kazan ?

            - Oui Moka ? répondit l’intéressé en s’approchant des deux hommes, lui aussi décochant un regard hostile à Henry.

            - Kira m’a fait part de la ruse du faux chantier naval qu’utilisaient ces chasseurs de primes. La fumée de l’incendie risque d’attirer l’attention et je gage que la marine sera présente ici dans moins de dix minutes. Peux-tu me dire ce que Henry faisait ici ?

            - Il nous a trahis, tout simplement. Il est de mèches avec ces chasseurs de primes, sans doute pour toucher une partie des primes sur nos têtes, dit Kazan en haussant les épaules.

            - Que devrions-nous faire de lui ? Le tuer ? Je lui ai fait la promesse de lui ramener son fils, et je suis un homme de parole.

            - M-m-merci Moka…je…je, balbutia Henry en pleurnichant.

            - Tais-toi, Henry. Tu as trahi ma confiance et tu dois payer pour cela.

            - Tu suggères quoi du coup ?

            - De l’emmener à sa boutique, nous aviserons ensuite.

            - Entendu, je propose que l’on prenne des chemins différents pour y parvenir. J’entends déjà du bruit de ce côté-là, ajouta Kazan en pointant du doigt le côté de la ruelle qui menait directement aux quais.

            Après avoir donné des instructions à ses hommes afin qu’ils puissent tous se retrouver au point de rendez-vous en un seul morceau, Moka héla Kazan. Ce dernier, accompagné de Kira, portait Henry sur son dos à la manière du vulgaire paquet.

            - Kazan ! Tu m’as demandé ce que fichaient ces types avec nous…

            - Oui, tu as recruté de ton côté ? Je croyais que c’était ma mission, ricana le musicien aux cheveux écarlates.

            - Pas vraiment, ce sont les hommes que l’on m’a confié pour une mission, je t’expliquerai plutard.

            - Bien, et arrête de gigoter le vieux ! répartit Kazan en s’engageant dans un passage peu avenant, disparaissant à la vue du pirate.

            Encapuchonné dans son manteau d’officier totlandien, Moka passa à côté d’une patrouille de soldats de la marine qui se dirigeaient vers le lieu de l’incendie en courant comme des forcenés, ne daignant même pas jeter un regard sur le fugitif qu’il était. Des novices, cette ville est pleine de marines en devenir, pensa Moka. Arrivé devant la boutique, il s’aperçut que la porte d’entrée était légèrement entrouverte. Pénétrant à l’intérieur, il traversa d’un pas rapide le hall pour atteindre l’arrière pièce, où s’étaient déjà rassemblés les membres de son groupe. Henry était assis sur son fauteuil de cuir usé, le regard morne, tandis que les hommes de Shadow Law se servaient dans ses affaires.

            - J’ai trouvé un Log Pose et des cartes de navigation qui nous aideront pour atteindre Luvneel, dit l’un d’eux en montrant ses trouvailles à Moka.

            - Très bien, mets-moi tout ça dans nos paquetages, nous partons dans quelques minutes.

            - Et pour Henry ? Tu as dit qu’on réglerait son cas ici, crut bon d’intervenir Kazan, toutes dagues sorties.

            - Ah oui…Je l’oubliais.

            - Par pitié…je ferai tout ce que vous voulez…Moka…, supplia le vieil homme qui semblait se ratatiner sur son fauteuil.

            - Ne crains rien Henry, je ne vais pas t’occire, dit Moka en posant ses mains sur les épaules d’Henry.

            - Merci…

            - Cependant, je suis un pirate. Un pirate doit savoir se faire respecter, n’est-ce pas ?

            - Ou-oui, évidemment…

            - Bien, nous nous comprenons. Kazan ? Kira ? Emmenez Henry à l’étage.

            - Par pitié Moka…

            - Kazan, tu lui couperas les doigts de la main droite à l’exception du pouce. Kira, tu traiteras sa blessure, puis nous nous en irons.

            - On va bien s'amuser toi et moi, on jouera à pierre feuille ciseau et je te couperai un doigt à la fois. Bon, à la fin, il ne te restera que le ciseau mais bon…je serai fair play en coupant les deux derniers en même temps, ricana Kazan à l’adresse d’Henry qui était tétanisé par la peur.

            En disant cela, Moka avait tourné les talons pour rejoindre Nikolas et finaliser les derniers préparatifs du départ, alors que Kazan emmenait un Henry pleurnichard en le tenant fermement par le bras. L’heure d’après, Moka et les autres étaient sur un bateau fourni par Shadow Law, en route pour le Royaume de Luvneel…
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