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Le Début d'une Grande Aventure

Voilà maintenant six mois que Shoma était devenu un pirate, il était capitaine pirate, mais au lieu de recruter les premiers venus, il s'était laissé du temps afin de trouver les bons éléments qui pourraient naviguer avec lui sous son étendard. Au cours des six derniers mois, le jeune homme avait vécu bon nombre d'aventure, seule où avec plusieurs personnes, bravant la mer, le destin, la furie de certains hommes, se mettant déjà à dos la marine, des royaumes et même des personnes susceptibles de le rejoindre, mais toutes ces aventures étaient bénéfiques pour le jeune homme et renforçait ses convictions de pirate, il ne s'était pas trompé de voie. Aujourd'hui marquait la fin de sa période de recherche. Six mois jour pour jour après sa décision de partir à la recherche d'un équipage avant d'aller sur les mers de Grandline, il allait enfin revoir les personnes qui allaient naviguer à ses côtés, enfin la seule personne qui allait naviguer avec lui, car même s'il avait navigué et visiter des îles et des royaumes à la recherche de personnes intéressantes, il n'avait proposé une place dans son équipage qu'à deux personnes, deux femmes, l'un avait accepté la requête du pirate et la seconde avait disparu sans donner de nouvelle, ce qui devait sans doute être pareil à un refus. De plus il avait rencontré une autre femme, celle-ci bien plus brutal que les deux premières, mais tout aussi intéressante, cette femme il l'avait connu après l'avoir combattu et perdu l'affrontement, mais après le combat il n'avait pas pu lui demander de devenir son compagnon, mais Shoma ne désespérait pas, un jour où l'autre leur route était forcée de se croiser, le pirate en était certain, ce n'était qu'une question de temps et de patience. Shoma n'avait pas de chance avec les hommes, lui qui avait pensé créer un équipage composé exclusivement d'homme, n'avait finalement rencontré que des femmes, des femmes de valeur et le peu d'hommes qui avaient croisé sa route étaient soit des brute sans cervelle soit de pure imbécile incapable et qui ne pourraient pas faire de mal à une mouche.

Maintenant Shoma n'avait plus qu'une chose à faire et ce n'était pas la plus simple, en effet il avait donné rendez-vous à la première des jeunes femmes dans une île très spéciale, cette île allai être le point de départ pour le jeune homme et son équipage. La particularité de cette île était qu'elle se trouvait à seulement quelques minutes de navire d'une grande base de la marine, la plus grande base de la marine de la mer du sud. Cette base située en bordure de mer comptait plus de 500 hommes. Avec 500 soldats et plus de huit navires de la marine, cette base était la plus imposante qui soit, ce bastion de la marine était la fierté de cette mer, mais à cause de la proximité de cette base, l'île de la tortue n'était pas le lieu de prédilection des pirates qui forcés de passer par ici afin d'atteindre Grandline se regroupaient au niveau du versant opposé de l'île afin de ne pas se faire acculer par les forces de la marine qui travaillent dur dans la chasse et l'arrestation des pirates. De plus ce qui fait de cette île un joyau pour les touristes est que l'île est entouré par un monstre marin "légendaire" pour les habitants de l'île et c'est d'ailleurs cette même raison qui poussa le pirate à venir ici bas, aussi près du danger. La tortue géante qui protégeait cette île était vraisemblablement un seigneur des mers de la race des tortues marine, mais contrairement aux autres monstres marin, ce roi des mers considéraient toutes personnes, tous navire et tous poissons approchant à plus de quatre kilomètres du rivage comme un ennemi et les prends pour cible, voilà pourquoi tous les navires voulant approcher l'île où même quitter l'île doivent attendre que la bête décide d'aller dormir. Il n'est pas rare de voir deux, voir trois navires terminer leur voyage dans la bouche de la bête où détruis par son imposante carapace. Sur cette île pour ne pas perdre son navire il fallait réussir à atteindre les lagons peu profond, car en eau profonde, la bête se révélait bien plus dangereuse que la marine elle-même.

Shoma avait bien essayé de se renseigner sur la bête afin de savoir où elle partait dormir, mais personne n'était au courant, tout ce qui concernait cette créature était que pour une raison où pour une autre elle protégeait cette île avec acharnement et il n'était pas rare de voir d'imposant rois des mers flottant au-dessus de la mer avec sur le corps des morsures provenant d'un monstre bien plus gros et puissant. S'il savait où dormait la bête il aurait pu tenter de l'attraper, mais quand la bête plongeait, il était impossible de savoir où elle allait faire son apparition et c'était pour cette même raison que le plan du pirate était de faire de ce monstre le moteur de son équipage, il lui fallait un navire et il l'avait tout trouver avec cette créature, mais pour s'en emparer, il allait avoir besoin de beaucoup, beaucoup de monde, où du moins il allait devoir besoin d'une très grande puissance de feu pour faire sien un monstre qui fessait même peur aux vaisseaux de la marine. Marchant à travers la ville touristique, Tortue Town, Shoma n'était qu'à quelques mètres seulement de la plage, lieu où il se rendit afin d'observer la mer. De sa position, il pouvait voir au loin une seconde île, c'était las-bas que se trouvait la base de la marine, mais entre ces deux positions, une chose qui se trouvait dans l'eau et qui pouvait s'apparenter à un aileron bougeait sous la surface de la mer, Shoma n'avait aucune certitude, mais si ce que les gens racontaient étaient vrai, alors cela ne pouvait être que son futur vaisseau qui continuait encore et encore à faire le tour de son île. Se baissant afin de ramasser une pierre sur le sable de la plage Shoma pointa son bras dans la direction de l'aileron qui venait de disparaitre sous la surface de l'eau avant de jeter ce qu'il tenait en main en se jurant de réussir et de faire sien cette créature quelques sois les sacrifices nécessaires. Levant la tête vers le ciel, Shoma se tourna et se mit en route pour le bar où il avait rendez-vous avec son destin. Alors qu'il marchait en direction du bar "La perle" le pirate remarqua une activité importante de soldat de la marine, c'était bien la première fois qu'autant de soldats courraient un peu partout en ville. Ce qui n'était pas normal, car la ville des pirates situés de l'autre côté de l'île n'était pas accessible par voie terrestre, ce qui laissait présager qu'ils n'étaient pas ici pour tenter un assaut sur la ville de leur ennemi.

Pour une fois qu'il y avait de l'agitation quelques parts et qu'il n'était pas responsable de ce qui se passait, Shoma n'allait pas prendre part dans ce qui arrivait en ville, il avait d'autre chat à fouetter et des pirates à rencontrer. Alors qu'il marchait en direction du bar où il devait rencontrer son amie, Shoma tomba sur le sol à cause d'un soldat qui avait perdu son groupe, relevant le pirate sur le sol, l'homme demanda pardon au pirate qui décida de ne rien faire et de laisser partir l'homme sans représailles, mais avant de partir il allait en profiter pour lui poser quelques questions, il lui devait bien deux où trois réponses. Le soldat n'avait pas beaucoup de temps, car une opération assez importante allait être déclenché dans très peu de temps et son capitaine n'était pas le genre d'homme à laisser la moindre erreur dans ses plans, voilà pourquoi il ne pouvait pas trainer du pied en ville, alors que les autres ce m'étaient en place, mais le pirate insista et lui promis que cela n'allait pas prendre beaucoup de temps. Le jeune soldat âgé de vingt ans, peut-être un peu moins ne savait sans doute pas ce que voulait dire secret défense où top secret, car il expliqua au pirate tout ce qu'il savait sur ce qui allait se passer. Sans même savoir ce que pouvait bien faire l'homme avec ce genre de renseignement, le soldat délia sa langue et expliqua au pirate que la marine comptait lancer une attaque par la mer et par la terre afin de capturer la tortue qui protégeait l'île. Selon le jeune homme cette tortue pourrait être une arme très puissante entre les mains de la marine afin de s'en servir comme arme de destruction contre les pirates en mer. Shoma n'avait pas prévu cela dans son plan, il avait prévu de se rendre dans la base de la marine et voler leur navire afin capturer la bête, mais si la marine comptait faire le gros du travail pour lui, alors il n'allait pas cracher dans la soupe, mais il allait quand même devoir superviser cette opération, car il ne voulait pas se faire voler la vedête. L'opération avait lieu à quinze heures, soit trois heures après le rendez-vous avec les futurs membres de son équipage, ce qui lui laissait largement le temps de préparer un autre plan.

Shoma remercia le jeune homme et le laissa partir, il ne voulait quand même pas que le plan de son chef ne marche pas à cause de lui. Une fois le jeune homme loin, le pirate se frotta les mains, il était tombé sur une information qui ressemblait à de la dynamite, s'il se servait bien de la marine, il n'aurait pas trop de problèmes. Marchant dans la rue, il ouvrit la porte du bar où il avait rendez-vous, il avait trois minutes d'avance, il se mit au fond et attendit avec à sa table cinq bouteilles d'alcool. Tic Tac le rendez-vous approchait à grands pas.







Dernière édition par Mantle Shoma le Dim 15 Jan 2012 - 23:33, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
Bordel, voilà qui commençait bien mal la journée : Crow était toute trempe !

Ayant pour on ne sait qu'elle raison la sublime idée de venir paresser un peu à Classic Town, Crow, tout en cuvant son saké, vit au loin la petite île de Tortle Town. Ignorant l'histoire du protecteur de fortune, et d'une humeur à vouloir péter des dents, elle se dégota un petit bateau. Elle cherchait un coin tranquille sans emmerdes... Disons que des marines sur le dos, ça ne lui tentait pas trop. Bien que ça grouillait de ses ordures, sur la p'tite île, mais ça, elle l'ignorait, comme toujours.
Jusqu'alors, rien ne l'empêchait de sourire, elle qui était prête à déchaîner sa furie contre tabac et alcool. Néanmoins, le vieux pêcheur à qui Old Crow décida « d'emprunter » son embarcation lui laissa sans rouspéter lorsque la belle lui intima de se rendre à Tortle Town. Enfin, vous connaissez Crow, elle ne fit que hausser les épaules, se disant que le pauvre bonhomme ne devait plus avoir toute sa tête.
Jusqu'alors, rien ne l'empêchait de sourire, elle qui faisait aller ses muscles tout en ramant d'un rythme soutenu. Le ciel était bleu, les nuages blancs, le soleil tapant. Il faisait chaud. Un bon temps pour la castagne ! De plus, il y avait, sur le quai qu'elle venait de quitter, un puceron coiffé de la casquette blanche à la mouette lui envoyant le bras. Il était bien gentil, bien que son comportement irritait au plus haut point la brute. Si sa rame n'était pas aussi utile, elle le lui aurait bien envoyé dans le front volontier ! Surtout qu'avec ses cris distants et incompréhensibles, il lui cassait les esgourdes. Qu'elle tortue ? Où ça le danger ? Baka va !

Continuant de ramer comme elle le sentait, elle s'arrêta un moment, reposant ses rames dans l'embarcation. Plongeant sa main dans son décolleté, elle en ressortit une petite bouteille de saké, qu'elle prit soin de déboucher avec les dents. Portant le goulot à ses lèvres, elle but la moitié à cul sec. S'essuyant ensuite la bouche du revers de sa main, elle replaça son saké pour qu'il soit bien au chaud. Car elle l'aimait chaud ! Elle porta ensuite sa pipe à son bec, et pompa quelques bouffés. Mouais, c'était jamais fameux ce petit goût de tabac après une bonne rasade de jus divin. Ça asséchait la bouche... Elle devait boire. Old Crow finit donc sa bouteille, tout sourire.
L'embarcation glissait sur les flots, laissant les ondulations se perdre dans la mer calme. C'était silencieux. Quand soudain, la belle regardant au loin, des bulles se mirent à éclater le long des contours de la barque. D'abord lentement, à petite densité, puis de plus en plus rapidement, le nombre augmentant sans cesse. Voyant bien que cela était étrange, la belle se pencha au dessus du bastingage. Air faussement idiot, sourcils froncés, lèvres retroussées, elle sonda le fond marin. Elle semblait sombre, cette eau, bien qu'elle ne comprenait pas pourquoi.
Ça ne devait pas être grand chose. Après tout, elle approchait d'une île, et le sol risquait d'être proche... Mais en voulant retourner à ses rames, Old Crow sembla voir une paire de petites lumières. Elle se pencha d'avantage au dessus de l'eau, son corps tanguant dangereusement vers la surface miroitante. Il y avait quelque chose qui rôdait sous son navire, elle en était presque sûr.... Mais quoi ?

La bouche se referma brusquement sur l'embarcation, propulsant une masse d'eau imposante par le fait même. N'ayant d'autre choix que de sauter, la belle s'élança de tout son long, criant de surprise. La grosse tortue n'immergea pas complètement, son corps retombant lourdement dans l'eau, provoquant d'immenses vagues. Prête pour le plongeon le plus médiocre de son existence, bras tendu vers l'avant, position complètement idiote, la brute allait faire un plat monumental lorsqu'un des tsunamis jr. vint la récupérer. Roulant dans le tonneau, elle finit submerger, crachant des bulles, un air d'incompréhension totale se peignant sur son faciès...

Elle se réveilla, voyant la masse imposante de l'espèce de monstre marin passer à ses côtés. Elle se mit à paniquer. Elle gaspilla son oxygène... Et merde ! Bouchant d'une main son nez et sa bouche, elle battit des pieds et se propulsa à la surface.
Ses cheveux suivirent le tracé de sa tête lorsqu'elle immergea, tentant le plus rapidement possible d'emplir ses poumons d'air frais. La civile finit par se calmer, pataugeant tout en regardant le ciel, les lattes de bois de son embarcation l'entourant. Le soleil était beau. Qu'est-ce qui pourrait lui arriver de pire ?
Une ombre rapide masqua l'orbe céleste.
Une roche s'écrasa de plein fouet sur le front de la belle, qui coula de nouveau à pique, sonnée.

« Blullurpblll (c'est pas ma journée !), dit-elle avant de sombrer. »


Traînant les pieds au sol, les épaules montées, les poings serrés ; Crow cherchait de quoi à boire. Mâchouillant sa pipe tournée vers le bas, du tabac mouillé et inutilisable tombant à chacun de ses pas, elle tuerait le premier gars qui lui ferait remarquer qu'une marque rouge ornait son front. Un aura désagréable l'entourait, et on l'évita, par chance... pour eux...
Elle arriva enfin à une petite taverne agréable, La Perle. De sa force traditionnelle, elle défonça la porte, qui vint claquer contre le mur, ses charnières à jamais détruites. Le silence se fit, regardant la silhouette nouvelle s'immiscer dans l'aire des ivrognes. Puis des sourires se tendirent, voyant le corps encore tout dégoulinant, aux courbes sensuelles incroyables et aux vêtements ne laissant plus grand place à l'imagination. Une femme, une vraie !
Sa tignasse en désordre, son sourcil sautillant, la belle regarda chacun des visages présents. Puis elle inspira un bon coup, et lâcha !

« TU VEUX MA PHOTO !!??? »

Tous se retournèrent, et la belle, mains sur les hanches, s'avança vers le fond de la taverne. À son passage au côté du patron, ce-dernier glissa à ses meilleurs clients : « Laissez tomber, c'est Old Crow, réputée pour sa force et... son mauvais caractère. En plus, on dit qu'elle serait considérée comme la nouvelle prodige du dojo... heu... Ben, de Rey Baka là ! » Ce fut convaincant.

Crow avait reconnu, parmi tous ses regards de pervers à foutre une claque, une vieille connaissance. Il avait un autre masque depuis la dernière fois, mais son épée si étrange ne s'oubliait pas. Se traînant vers lui, elle prit une chaise de la table voisine et la posa brutalement devant Shoma, dossier vers l'avant. Elle s'y posa sans aucune espèce de délicatesse. Puis elle tapa du poing la table. Son sourire lui revint, et elle éclata d'un rire franc ! Elle ne s'attendait pas à retrouver le gamin !

« Et bien, Baka !, si je m'attendais à te voir ici ? T'es encore v'nu chercher d'la baston ? Si tu veux, chuis partante ! dit-elle entre deux larmes de bonheur. »
    Allez savoir comment je suis tombée sur ce pingouin géant au fin fond de cette foutue montagne. D'ailleurs je me demande bien ce que j'y faisais, dans cette montagne. A la base, si j'en crois la lettre que m'avait laissé mon Capitaine-Couturier, on devait se retrouver à Turtle Town. Jolie théorie. POURQUOI CE DEMEURÉ A OUBLIÉ DE CAUSER DE LA TORTUE GÉANTE ? Le navire qui devait m'amener à cette foutue île a faillit se faire avaler par cette créature gigantesque lorsque les marchands ont voulu accoster juste avant la sieste du monstre...en se plantant de deux minutes sur l'horaire. Sur cette planète l'avarice tue, surtout lorsque sa conséquence directe est la rencontre avec un Roi des Mers blindé et visiblement affamé. Heureusement qu'un marin a eu la présence d'esprit de jeter l'ancre par dessus bord, provoquant ainsi un virage en catastrophe de l'embarcation qui allait finir entre les mâchoires de la créature. Perturbé par la soudaine disparition de son repas, la tortue ne chercha pas très loin: elle fit l'équivalent reptilien d'un haussement d'épaules et s'enfonça dans les abysses faire l'une de ses 8 siestes journalières. Son rythme biologique est inchangé depuis une siècle et, même si elle est vexée, elle ne le changera pas juste parce qu'un déjeuner a décidé de ne pas coopérer. Logique chelodinée...


    Bon, maintenant, que vient faire le pingouin dans cette histoire me diriez-vous.

    Hé bien suite à la perte (salvatrice, il faut le reconnaitre) de notre ancre débarquer au port était devenu hors de question car on risquait de s’écraser sur les quais à la première vaguelette mal intentionnée. Étant la seule passagère l'équipage a donc démocratiquement décidé (en m'excluant du vote) qu'il allait me laisser à deux cents mètres d'une crique avec une petite barque presque étanche. Cette "délicatesse" contrebalançant le fait que j'allais me retrouver à l'exact opposé du point de rendez-vous avec Shoma: moi qui comptais arriver en avance j'allais sans doute arriver en dernière, ça m'apprendra à vouloir faire du zèle. Je parie que le Cap'taine n'aura même pas eu la présence d'esprit de repérer les lieux, de définir des itinéraires de fuites, de baliser les zones dangereuses et ce genre de travail préparatoire qui ont tendance à allonger ma durée de vie. Pourquoi je suis toujours la seule à faire des plans ? A tout les coups il va encore nous arriver des trucs tordus et on aura rien préparer...
    Bref, perdue à l'autre bout de l'île je n'ai eu d'autres choix que de m'enfoncer dans la forêt locale puis de grimper sur la première montagne venue, histoire de me repérer. C'est là que j'ai rencontré cette charmante créature au détour d'un chemin.

    Lorsqu'on se balade dans une forêt de pommiers, sur un joli sentier montagneux aussi droit qu'une lame de scie (le gars qui l'a tracé devait pas être sobre, ou ne jamais avoir pigé le concept de "ligne droite") et qui plus est par une journée ensoleillée on ne s'attend pas à croiser un palmipède. Surtout un palmipède aussi gros et qui est censé vivre dans un océan connu pour ses icebergs et ses ours polaires. Au début je pensais que j'avais une insolation, mais après avoir rebondis contre le gros bidon de ce tas de plumes bicolore je due me rendre à l'évidence: cette chose est bien réel. Et très pressée.

    Me retrouvant sur le postérieur j'ai échangé un regard surpris avec la bestiole venue du froid qui prit un air aussi gêné que possible (essayez d'avoir des expressions faciales correctes lorsque vous êtes dépourvus de zygomatiques).

    Héééé lorgne un peu où tu vas toi ! J'ai faillis perdre un noeillet à cause de ton bec, fait gaffe quoi !

    La bestiole cligna des yeux puis me contourna en se dandinant sans m'accorder plus d'attention.

    Où est-ce qu'il va celui là ? Crénom d'un dial tu pourrais au moins m'aider à me relever espèce de...de...de quoi en fait ? C'est quoi comme animal. Mmmmh...Une démarche caractéristique. Une bidon blanc. Un dos noir. Un bec orange. Des ailes atrophiées. Deux yeux noirs et stupides. Environ un mètre soixante de haut. Y m'semble que je suis bien en face d'un célèbrissime Grand Pingouin Royal de North Blue. Qu'est-ce que ce truc fait là, en pleine montagne, qui plus est avec un air totalement paniqué ? Alors là je n'en ai aucune idée...

    Ah...si...
    J'en ai quand même eu une lorsque une meute de chien a déboulée par l'autre bout du chemin. Le genre miteux, pleins de dents et sans doute couverts de puces. Je vous ai parlé des yeux rouges, de la bouche baveuse et des grognements affamés ? Non ? Ben c'est fait.

    D'ordinaire j'aurais envoyés ces toutous à la niche à grand coups de balles explosives cependant mon matériel a été mouillé, et c'est un sacré euphémisme, lorsqu’une vague plus grosse que les autres m'a fait chavirer alors que j'allais atteindre le rivage avec ma barque. A croire que cette saloperie attendait le pire moment pour montrer le bout de son nez, il doit y avoir une sorte de retour karmique là dessous...reste que je ne vois toujours pas en quoi j'ai mérité d'avoir la bouche remplie d'eau salée. Enfin soit, le fait est que présentement je n'ai aucun moyen de défense contre les chiens qui en ont visiblement après les fesses dodues de Gupidon (oui, je lui ai déjà donné un ptit nom). Et visiblement ils viennent de m'inclure moi aussi dans le repas du jour, histoire de varier les plaisirs.

    J'ai dû être particulièrement odieuse avec la gente canine dans une autre vie pour chaque fois me retrouver avec une bande chiens à mes trousses. Mon salut résidait donc dans la fuite, pour pas changer. Et là j'ai fait preuve d'imagination.


    J'ai choppé Gupidon par la gorge et je l'ai plaqué ventre-à-terre sans ménagement, avant de lui poser un pied sur le dos. Ma deuxième jambe profita de l'appui de la première pour m'élancer moi et ma planche de surf improvisée dans une direction perpendiculaire à la meute de prédateurs à poils courts. Le Pingouin, surpris par l'opération, n'était pas vraiment prévu pour manœuvrer sur ce genre de terrain boisé mais c'est pas comme si je lui avait demandé son avis. Il en va de sa peau et de la mienne, il allait pas discuter non-plus ce drôle d'oiseau ! Surfant sur la bête-à-bec j'ai dévalé la pente que j'avais mis tellement de temps à monter sur un autre versant.

    Les branches basses me fouettent le visage
    Les racines font régulièrement bondir mon véhicule dans les airs
    Je fais régulièrement des dérapages "presque" contrôlés lorsque des arbres se mettent inopinément sur mon chemin
    Et derrière moi j'entends les jappements de la meute affamée

    Les meilleurs amis de l'homme, mon...

    *PAF*

    Ce qu'il y a de bien avec les arbres c'est qu'ils sont magnanimes: toute erreur de trajectoire entraine un choc assez violent propre à arrêter un taureau en pleine charge. Et à provoquer une petite averse de pommes, la gravité aidant. Surpris par mes multiples tournant-au-dernier-moment plusieurs chiens entrèrent en contact avec ce qu'ils considéraient auparavant comme un urinoir, et c'est généralement le pommier qui eut le dernier mot. Allant à l'encontre d'une bonne douzaine de lois sur la conduite en terrain dangereux je me suis retournée pour admirer le spectacle:

    Et PAN ! En plein dans l'pomme-de-terrier ! Ça t'apprendra à regarder devant toi mon loulou ! YAAA-HAAA fonce Gupidon fonce, on les a presque semailler hahahaha ! Au revooooir bande de naaaaaaazes ! Hééé, en fait, à cette vitesse, j'arriverai même en avance à mon rendez-vous tout compte fait ! Comme quoi cette journée est pas complètement...Heu...Hééééé pingouinffre...NAAAAAN.... PAS PAR LÀÀÀÀ !!!

    Essayant de manoeuvrer en plantant les griffes de ses pattes arrières dans le sol, ma monture a brutalement changé de direction. Et ce ne serait pas drôle si ce n'était pile-poil vers ce qui semblait être l’horizon. Ce que mon cerveau comprit avant le sien c'est lorsque qu'on est sur une montagne et qu'on voit l'horizon, c'est qu'on va droit vers une falaise que je devine exagérément grande et abrupte (les montagnes sont du genre traditionalistes)


    J'ai eu un grand moment d'excitation en me souvenant que je chevauche un oiseau. Suivant d'un grand moment d'abattement en me rappelant que je suis tombée sur l'un des seuls volatiles qui ne sait absolument pas voler. Autant pour mon jour de chance. Nous voilà, ange et pingouin, filant à vive allure dans les cieux dépourvus du moindre nuage. Ce qui ne dura pas longtemps vu que la gravité a décidé que, tout bien réfléchis, je ne suis pas assez mignonne pour faire un exception à l'Ordre des Choses. Gupidon ne put que battre inutilement des ailes quelques secondes avant que l'on passe sans préavis du vol horizontal à la chute verticale:

    - KwakwakwaAAAAAAAAH !!!!!
    - C'est pas à moi qu'il faut demander ! C'est toi le piaaaAAAAAAAAAAAAAAH

    En contrebas je peux apercevoir une ville. Et de plus en plus précisément une maison au toit rouge. Non, pas une maison. Vu la taille ça doit être un restaurant ou ce genre de chose. Peut-être une mairie. Un bâtiment important en tout cas. Au moment où j'ai pu distinguer les tuiles je me suis dit que c'était le bon moment pour apprendre à voler. J'ai déboutonné ma veste en cuir ornée de flamme qui m'échappa des mains sous la force du vent. Mes petites ailes à plumes blanches tentèrent de ne serait-ce que ralentir ma chute...avec autant de résultat que le Pingouin un peu plus tôt.

    Un ange qui ne sait pas voler. Un oiseau qui ne sait pas voler. Pas de parachutes. Il me semble que la logique à franchement choisie d'emmerder son monde là....

    Puis, soudain, l'éclair de génie, comme seule des gens à deux doigts de la mort en sont capables. On appel ça l'instinct de survie cependant moi je l'appelle plutôt une Grande Blague de la Vie: le génie ce serait d'avoir l'idée avant d'en avoir besoin. Mais ce serait tellement moins drôle.

    Dial Atlama !


    Je n'ai aucune surface dure pour enclencher les ventos dials de mes bottes, forcément on est à grosso modo trois cents mètres d'altitude. A part le Pingouin. Sans aucune considération pour l'animal je lui donné un grand coup d'pieds avec mes jambes ce qui déclencha (enfin !) mes précieuses bottes-à-réaction. Je me suis mise tant bien que mal dans une position verticale et j'ai attrapé et serré très fort Gupidon contre moi. Miracle, on ralentit ! Sans le savoir je viens d'inventer le principe des rétrofusées. Problème inhérent à toute idée soudaine: elle n'est souvent qu'expérimentale. De fait le toit de tuile rouge se rapproche toujours malgré notre légère perte de vitesse.




    *BAM*





    S'ensuivit un bref moment de confusion fait de morceaux de tuiles, de copeaux de bois, de cris apeurés et d'un nuage de fumée propre à toute catastrophe aéronautique. Les yeux dans les vagues, je repris peu à peu contact avec ce qu'on appel communément "la réalité". Et je me suis retrouvé face à un masque que je connais bien, pas forcément parce que je l'aime bien mais plutôt parce qu'il indique un lien hiérarchique plus fort que n'importe quelle médaille rutilante. Je me retrouve dans les bras de Mantle Shoma, alias Le Couturier, alias Shobaka, alias tout un tas de choses grossières. J'ai tournée la tête vers la personne assise à côté de lui. Illustre inconnue avec un air que l'on peut sans conteste qualifié de "vulgaire", à la petite nuance qu'il ne viendrait jamais à l'esprit de quelqu’un de lui en faire la remarque. Paradoxalement le Pingouin qu'elle a sur les genoux, avec une étrange marque de botte sur le visage, ne la rend pas plus sympathique. C'est plutôt comme si il SOULIGNAIT le manque de bonne manière de son siège improvisé. Bon, je pense que je suis arrivée. Je ne sais pas comment, je ne sais même pas "où", mais j'y suis.

    J'ai levé les yeux vers le trous dans le plafond où une veste en cuir (MA veste en cuir) voleta élégamment avant d’atterrir sur mon visage avec une légèreté inversement proportionnelle à la puissance de mon propre emplafonnisage. D'une voix étouffée par le tissu je dis simplement:

    Gnalu Gnatron..

    hrp:





          Instinct de Survie






          « La vie m'a été prêtée il me faudra la rendre. »



            Qu'on m'y reprenne plus. Je ne reviendrais plus sur cette île, enfin si j'arrive à en partir. Avec cette saleté de tortue, c'est pas sur.. Et puis mer**, qui a inventé des animaux aussi grand hein ? C'est juste hors norme. Ça ne devrait pas exister un monstre comme ça. Je sais pas comment j'ai fais pour être encore en vie. Il a dus se passer un miracle, ou alors je suis aidée sincèrement par un Dieu mystérieux. Bordel, je suis trempée. Non, je ne suis pas tombée dans l'eau. Cette bestiole à émerger de l'eau en nous éclaboussant de la tête au pied. Bon ça, ça peut passer. Mais elle été vraiment obligé de couper ce petit bateau en deux ? J'avais galéré à trouver un gentil monsieur qui voulait bien m'emmener jusqu'à South Blues. D'ailleurs, il est où celui la ? Mer**, je l'ai totalement zappé en m'enfuyant du bateau. Bon tant pis.Heureusement qu'on été vraiment près de la cote, sinon je m'en serais pas sortie.

            M'en suis-je vraiment sortie ? J'étais couverte d'eau jusqu'aux os, mais à part ça. Je suis où ? E suis peut-être morte ? C'est ça le paradis ? Pas terrible. Non, je ne suis pas morte, je me pince la peau. Aille ! Confirmation. On reprend donc la question : où suis-je ? Après avoir scruté les horizons, je pouvais affirmer que j'étais sur une île. Bien joué Yûna, mais ça n'aide pas trop. Bon, réfléchir. Sur une île qu'est ce qu'il y a ? Des arbres, des cailloux, sûrement de la bouffe. Ouais, ça sent la bouffe. DE LA BOUFFE. Là où il y a de la bouffe, il y a des gens. Et les gens, ils savent où ils sont. Eux. Oui, bon beh bref. Il serait temps d'avancer, aller chercher les gens, ceux qui savent ce qu'ils foutent la.

            « - Woah, bordel »

            Instabilité soudaine.
            Ok. Si ce n'est le fait que je suis sur une île inconnue, que je suis frigorifiée, que mes vêtements sont à la limite du transparent, et que effectivement le seul truc que j'ai devant moi c'est un immense gouffre, tout va bien. Enfin non, c'est pas un gouffre. Je suis une parcelle de l'île qui est en surélévation par rapport aux restes, et que ça ressemble à un montagne. Sauf que s'en ai pas une. Comment j'ai pus me démerder pour arriver la ? Entre le moment où la gueule de cette saloperie - j'avais promis d'arrêter d'être grossière pourtant - et le moment j'ai ouvert les yeux. C'est le trou noir, oui oui, le néant. Le grand noir, appelez ça comme vous voulez, ça arrive à tous le monde, mais la j'avais que ça me met dans le caca le plus profond. Et comme par hasard il n'y a personnes aux alentours. Beh non. Ça arrive jamais qu'il y ai des gens quand on en a besoin. Récapitulatif : je suis on ne sait où, j'ai froid, j'ai toujours mes deux armes, le katana de Yuiichy, ma petite bourse de berrys dans ma pochette. HEY ! Mais où est ma valise ! Et mes vêtements ?

            Assise sur le carré d'herbe qui m'entoure, jouant à faire tourner une fleur entre mes doigts, je suis en situation critique. ''Va à South Blues, tu trouveras un équipage''. Ojiisan avait raison. Aller à south Blues était une su-per idée. Pfiou. Je vais crever ici. Graouuu. En plus j'ai faim. Je lève la tête vers le ciel. Même pas midi passé. Réfléchir, réfléchir. Aller ! Avant j'étais intelligente, et je le suis toujours. En supposant, qu'il n'ai pas plut depuis quelque temps ( je ne me salirai pas trop au moins). Je me levai, et observai le terrain en pente qui s'offrait à moi. Peut-être, que … Je rangeais ma bourse dans la pochette, j'attachais ma pochette à ma taille, attrapais mes pistolets et les collais dans leurs étuis, posais mon katana dans mon dos. Go. De toute façon, c'est crever en faisant rien, ou crever en essayant de s'en sortir.

            « -KYAAAH »

            Mes pieds glissaient contre la terre sèche. Le vent se collait contre mon visage, emportait mes cheveux avec lui. Sensation de liberté. Sensation de vitalité. Adrénaline ? L'air qui se collait contre moi me remplissait de frisson. Ça me ferait sécher plus vite. On va dire ça. J'ouvre les yeux. Oh mon dieu. Je vais mourir. Je vais si vite. Pitié qu'aucun cailloux, de pierres, de racines déracinées ne viennent se mettre sur mon chemin. Je vais mourir. Je vais mourir. Je vais mourir. J'écartais les bras pour rester debout. J'essayais de respirer, de garder mon sang froid. Tout irais bien. Garder les yeux ouverts, je devrais bien m'arrêter un jour. Je peux voir la fin du chemin, non pas la mort. La vraie fin. Essayant de garder l'équilibre, chose où je me débrouillais pas mal pour l'instant, je respire un bon coup. Au pire, je me ferais mal.
            Envol.

            Chute.
            Puta** ça fait mal. Bon d'accord, j'ai pas gérer ma réception. Je me suis effondrée comme une grosse... enfin voilà. Mais mon saut était superbe. Étape un : s'enfuir de mon isoloir, réussite. Étape deux : retrouver ma valise,tout de même. Le point facile de cette étape, c'était la plage juste à coté. La plage … L'odeur salée, insupportable pour certain, délicieuse pour d'autre. les oiseaux qui hurlent, qui volent, qui se pose, qui s'envolent et qui s'en vont loin. Le sable fin qui vient s’incruster sur la plus petite et plus infirme partie de notre corps, qui cache de nombreuses curiosité, des coquillages, des crabes, des méduses... La mer, qui va et qui vient, qui va et qui revient. Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, ce n'est pas grave. Elle sera toujours aussi belle.
            Et puis, elle est toujours avec moi. Elle ramène toujours ce dont on a besoin. Comme par exemple, ma valise échouée sur le sable doré. Je cours, je m'agenouille, j'ouvre, je soupire. Tout est la. Inutilisable car trempé mais tout est la.

            Bon, je passe le passage du ''je ferme ma valise, je fais demi tour. Je trouve un sentier. Je regarde le ciel cinq minutes, je regarde autour de moi, je vois un village, enfin non, pas un village, une maison avec un toit rouge, d'ailleurs qui ne ressemble pas non plus à une maison, mais plutôt à un restaurant. Hmmm, restaurant. Je compte le peu de berrys qui me reste, et me dirige vers le restaurant. Celui ci étant beaucoup plus loin que ce que je pensais. Je m'assois à une table, commande un bon repas, et commence l'essorage de mes habits. Bon, c'est clair c'est pas très classe en public, mais hein j'ai pas le choix : je vais pas les laisser moisir tranquillement. Bon, voilà j'ai évité ce passage.

            Bon si on évite aussi le passage émouvant de la retrouvailles de deux personnes dans ce restaurant, tout semble normal. A part moi, passionnée par mon essorage. Enfin, ça attendrait un peu, car mon repas venait d'arriver. Enfin ! Hungry ! J'avais une faim de loup. Mais n'oublions pas qu'on est en public, alors une bonne tenue s'impose. J'attrapais mon couteau dans la main droite et ma fourchette dans la gauche et entreprenais le découpage de ma viande. J'avais de bonnes manières tout de même. Alors que les grands amis riaient à cœur joie, sans oublier de faire du bruit – ce qui m’agaçait au plus haut point- je finissais de manger. Rassasiée, ou presque, je m’apprêtais à partir. Et puis. BAM

            « - Putai*, un peu de calme c'est trop demandé ? » murmurais-je

            Je me retournais, et une jeune femme avait rejoint les deux personnes bruyantes. Comme ci deux ne suffisait pas. Graouuu. Je me demande où je mettais toute cette nourriture ingurgitée. M'enfin, mon porte-monnaie n'allait pas apprécier. Tant pis, autant manger tant qu'on le peux encore. Je recommandais donc un repas et me remis à mon essorage. J'avais trop de fringue, je m'étais fait un petit plaisir à Ohara avant de léguer ma fortune honnêtement -hum hum- gagnée. Maintenant, il me restait que l'étape trois et quatre : trouver où j'étais, puis me faire embaucher dans un équipage en tant que navigatrice.






        Tout avait bien commencé pour Shoma, vraiment cette journée s'annonçait un peu comme l'accomplissement d'une longue, très longue route, il n'était plus qu'à quelques mètres de la ligne d'arriver qui devait signifier son entrer sur la route de tous les périls, mais comme il y a toujours un "mais" dans les belles histoires, un évènement inattendu arriva et perturba quelques peu le jeune homme. Shoma avait accoster sur cette île sans couler au fond de la mer grâce à la patience d'un pêcheur qui venait vendre ses poissons au port de pêche de la ville, bien loin des eaux profondes où règne le seigneur des mers, il avait ensuite trouvé sur le sol une bourse contenant assez d'argent pour se permettre d'aller à l'auberge "La Perle" et s'offrir un rafraîchissement de cinq bouteilles d'alcool le plus cher, puis il avait obtenu sans user de la force des informations concernant les plans de la marine vis-à-vis de son futur navire, vraiment il ne pouvait rien demander de mieux, il était dans un grand jour certainement. Très content de lui, le jeune homme s'était posé dans la taverne et attendait patiemment la jeune Yasmeen qui n'allait sans doute pas tarder à pointer le bout de son nez, mais avec la chance qu'elle avait, Shoma avait un léger doute sur la manière dont la jeune femme trouverait le moyen de faire acte de présence. Le jeune homme n'eut même pas le temps de réfléchir à la manière dont la jeune femme entrerait dans le bar qu'une personne assez irritante pointa le bout de son nez. Ce n'était pas possible, il avait pensé à elle quelques minutes plutôt, mais ne s'attendait vraiment pas à ce qu'elle montre sa sale tête aussi vite. Quand le tavernier évoqua le nom de "Old Crow", Shoma n'avait pas pris cette affirmation en compte, il était trop occupé à boire son alcool, mais quand la femme se posa à sa table sans y être invitée, le jeune homme compris, alors que le tavernier ne s'était pas trompé, qu'il s'agissait bel et bien de cette garce qui l'avait fait mordre la poussière, cette même sorcière qui aime se mêler des affaires qui ne la regardait absolument pas.

        En parlant d'affaire qui ne la regardait pas Shoma pense à sa rencontre avec la jeune femme, quand elle avait provoqué un combat avec lui, alors qu'elle se trouvait en dehors de l'affaire qui énervait le jeune homme. Maintenant qu'il avait un rendez-vous assez important dans cette même taverne, Shoma se demandait ce qui pouvait bien attirer une brute pareille ici-bas et surtout ce qu'elle pouvait bien lui vouloir, car aux dernières nouvelles, il ne lui devait rien, ni argent, ni alcool, absolument "Quedal", alors si elle voulait simplement se poser près de lui et parler du passé, alors elle n'avait qu'à prendre un tiquer et attendre son tour, un peu comme à la sécurité sociale. Shoma n'avait pas remarqué, mais depuis que la jeune femme c'était posé près de lui, de l'eau coulait sur le sol et cela provenait directement de son corps, vraiment cette femme n'avait aucune éducation, elle ne savait donc pas que venir dans une taverne où n'importe quelle bâtisse en sortant d'une piscine était très impoli et représentait un manque de respect envers son propriétaire, mais devant la jeune femme qui avait déjà au-dessus de sa tête une lourde réputation, le patron préféra fermer les yeux et faire comme s'il n'avait rien vue, il enverrait simplement l'un de ses serveurs nettoyer le bordel provoquer par la femme. Old termina à peine sa phrase qu'un garçon de table arriva avec deux bouteilles de la même marque que les bouteilles qui se trouvaient déjà sur la table, le jeune homme expliqua qu'il s'agissait d'un présent de la part du patron afin que la jeune femme ne tente rien de brusque où de sauvage à l'intérieur de son établissement, il ne voulait pas de combat, pas d'embrouille. Sa réputation était vraiment plus rapide que son ombre et derrière son masque Shoma avait un léger sourire, il n'était pas le seul à penser qu'il avait devant lui une véritable calamité humaine, mais devant un tel cadeau, le jeune capitaine n'allait pas mâcher ses mots, alors il tendit ses bras afin de récupérer les bouteilles et s'apprêtait à dire deux, trois mots à celle qui venait de gâcher sa journée.


        Tu as entendu le jeune homme, alors va poser tes fesses ai.....

        Shoma n'eut même pas le temps de finir sa phrase que le plafond se déroba et tomba sur lui. Quand il disait que Old lui portait malheur, ce n'était pas un mensonge, elle venait à peine de montrer le bout de son nez qu'un malheur lui arriva, elle représentait vraiment le mal rien que par sa présence. En quelques secondes, le jeune homme perdit plus de trois cents berry d'alcool, heureusement pour lui la seule chose qui pouvait encore le sauver de cette infortune était les deux bouteilles qu'il avait en main. Baissant la tête afin de regarder ses deux trésors, Shoma n'en croyait pas ses yeux, de ses deux millésimes, il ne lui restait plus que des bouts de verres incrusté dans les mains et le corps d'une jeune femmes qui était responsable du sang qui coulait de son corps. Alors qu'un léger rideau de poussière empêchait le pirate de voir le visage de son bourreau, la jeune femme se présenta et le salua. Lâchant le corps de la jeune femme sur le sol, Shoma était bien plus préoccupé par l'état de ses mains plutôt que par la présence de celle qu'il attendait déjà depuis trois minutes. Déjà qu'elle n'était pas à l'heure et en plus elle avait trouvé un moyen de se faire remarquer en mal, elle avait vraiment le don de se mettre dans des situations assez étrange cette Yasmeen. Shoma retira les éclats de verres qui lui provoquait des saignements, puis regarda la jeune femme, c'était bel et bien Yasmeen. Levant la tête vers le ciel, Shoma se demandait bien comment elle avait encore réussi son coup, mais ne voulait pas le lui demander, de peur qu'elle ne lui raconte encore une de ses histoires invraisemblables. Maintenant que tout le monde était réuni, Shoma pouvait enfin parler de son plan à la jeune femme, mais avant cela il allait avoir besoin de boisson, car les bouteilles qui ornaient sa table étaient un peu comme un pot de bienvenu, afin de fêter le début de leur aventure, mais avec son atterrissage de fortune, la jeune vice-capitaine venait de tout faire foirer, voilà pourquoi avançant avec prudence, Shoma partit demander au tavernier quelques bouteilles de plus offert par la maison. L'homme devint rouge de colère en voyant le toupet du jeune homme après ce qu'ils venaient de faire à son bar. Voyant qu'il ne pouvait rien obtenir de la part du tavernier, le jeune homme frappa au niveau de la tête un ivrogne qui avait près de lui deux bouteilles de marque de premiers prix avant de récupérer son alcool et le boire.

        Devant le jeune homme qui lui manquait de respect en lui volant sa bouteille, l'ivrogne se leva, un verre en main bien décidé à apprendre à ce gringalet le respect de ses ainés. L'homme toucha l'épaule du pirate masqué qui se tourna et écrasa la bouteille sur le crâne de son propriétaire avant même que ce dernier ne puisse attaquer. La pauvre homme déjà bien saoul tomba en arrière, écrasant par la même occasion une table où se trouvait trois hommes. Réaction en chaîne les hommes voulaient à leur tour obtenir réparation, mais Shoma préféra ignorer la bande de moustique qui rouspétaient afin de donner toute son attention à Old et Yasmeen. Le but de ce rendez-vous était de réunir toutes les personnes exceptionnelles qui devaient faire partie de l'équipage du jeune homme, mais s'il ne se trompait pas dans ses calculs, il n'y avait personne mise à part lui, capitaine et Yasmeen, vice-capitaine. Shoma se demandait si la jeune femme avait réellement compris la mission qu'il lui avait donné avant de se séparer sur l'île du karaté, leur but étaient de réunir des personnes capables de les suivre et vu que la jeune femme était venue à dos d'une chose bien étrange, Shoma n'eut d'autre conclusion, que la jeune femme n'avait trouvé personne, dans ce bas monde pour être des leurs. S'il voulait capturer le roi des mers qui habitent cette île, Shoma allait devoir faire des sacrifices et le premier de cette longue série de sacrifice allait être de prendre dans son équipage cette sorcière de Old Crow. Ne voyant pas d'autre solution et ayant besoin d'une grande combattante avec lui, le jeune capitaine tandis la dernière bouteille d'alcool qui lui restait à femme qui ne connaissait pas les serviettes. Au moment ou son bras était tendu en direction de la femme qui l'avait battu, une démangeaison assez importante frappa le jeune homme, s'il devait voyager avec elle jusqu'au OnePiece, il devait lui rendre au moins la monnaie de sa pièce. C'était une réaction un peu puéril de sa part, mais il allait d'une manière où d'une autre obtenir réparation.


        "Tu es des nôtres, vieille peau ? "

        Trop occupé à régler les admissions au sein de son équipage, le pirate en herbe n'avait pas remarqué que dans la taverne, la tension était montée d'un cran et que la situation, n'allait pas tarder à éclater. D'une part le tavernier qui perdait patience et d'autre part les hommes qui n'acceptaient pas que par sa faute, ils avaient perdu leurs boissons, tous les quatre ne demandaient qu'une chose : la vie de cet enculé.



        • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
        -J'ai encore gagné! »

        Chapelier levait les bras en l'air, très content de lui. Il était en pleine partie de poker, assit à une table de La Perle, une taverne de Turtle Town, nom original s'il en est pour un village niché sur l'île de la Tortue. Il avait échoué ici trois jours plus tôt, et logeait depuis dans une chambre de La Perle, payant sa chambre en plumant la plupart des clients du commerce. Cherchant toujours à rejoindre un équipage pour partager avec lui diverses aventures – et surtout pour la protection qu'il lui assurerait contre ses poursuivants – le jeune homme s'était naturellement dirigé vers cette île, sur laquelle la plupart des pirates passaient sur le chemin de Grand Line. Cependant, il avait complètement oublié la fameuse histoire de la tortue gardienne.

        Celle-ci l'avait surprit en train de faire une sieste bien tranquille au soleil sur le pont de son petit navire. Ce n'était qu'en sentant son haleine fétide qu'il s'était éveillé, juste à temps pour plonger et éviter ses mâchoires. Malheureusement, Le Chapelier était un médiocre nageur. Il ne dû son salut qu'à un navire plus gros et plus intéressant que lui qui passait par là, au même moment. De ce qu'il pu juger en regagnant tant bien que mal le rivage, aucun des fiers pirates au coquelicot – puisque c'était ce qui ornait le crâne de leur drapeau noir avant qu'il ne sombre – n'en avait réchappé. Une fois arrivé sur la plage, l'homme au chapeau avait insulté la tortue de tous les noms en se rendant compte que son jeu de cartes avait prit l'eau et qu'il était inutilisable. Heureusement, après quelques parties à la taverne, il avait réussit à en gagner un nouveau – l'homme avec qui il jouait n'ayant plus que ça et sa chemise crasseuse à parier – et tout allait à nouveau pour le mieux dans le meilleur des mondes.

        Enfin, pas tout à fait. Certes, il se retrouvait dans une ville fréquentée, dans une taverne agréable, fréquentée par des jolies jeunes femmes, et tout un tas de personnes pour jouer avec lui. Il n'empêche. Chapelier avait toujours le colonel O'Connor aux trousses. Et il n'avait plus d'embarcation pour fuir. De plus, trois jours, c'était long, quand on était poursuivit. Le garçon s'attendait à voir surgir le féroce marine à n'importe quel moment. Il ne lui restait que deux solutions. Soit prendre à nouveau en otage de malheureux pêcheurs pour emprunter leur embarcation et aller voir ailleurs. Mais il aurait aimé éviter. Déjà, parce qu'il risquait de se mettre la communauté des pêcheurs de South Blue sur le dos, à force. En plus, quitter l'île seul avec cette monstrueuse tortue qui en gardait les côtes aurait été plutôt imprudent, même lui s'en rendait compte. Mais surtout, il ne voulait pas se retrouver à nouveau seul en mer pendant des jours. C'était bien trop ennuyeux.

        Amassant ses richesses, il écarta ces considérations de ses pensées pour le moment. Jouer était trop agréable pour gâcher un tel moment en réflexions stériles. Il jeta un œil à son adversaire et se rendit soudain compte que celui-ci se levait de table, écœuré.

        -Hey! » s'affola-t-il en entassant les billets devant lui. « Pars pas! On s'amuse bien! 
        -Ouais, ouais, c'est ça. » de répondre l'autre, hargneux. « Toi, sûr que tu t'amuse bien, gars. Moi, j'viens de perdre toute ma solde! Avec quoi j'vais les nourrir, mes six gosses?
        -Bah justement! Reste, peut-être que tu vas t'refaire!
        -Avec la veine que t'as? Y'a que les tricheurs, qui gagnent autant. Si j'avais la moindre preuve...
        -Hey! J'suis pas un tricheur! J'te permets pas! »

        Le Chapelier prit un air offensé convainquant, tout en riant intérieurement. Évidemment qu'il trichait, mais beaucoup trop bien pour que des idiots dans une taverne s'en rendent compte. Il l'avait toujours fait, et ne s'en priverait pas. Où est le plaisir de jouer si c'est les autres qui gagnent, d'abord? Mais bon, il était vrai qu'il valait mieux jouer et perdre que de ne pas jouer du tout. Et jouer seul, ses journées en mer sur sa coque de noix l'en avaient écœuré. Il hella donc son partenaire qui lui tournait le dos.

        -Allez! Reviens quoi! J'te rends 500 berrys si tu veux! »

        Mais l'autre quittait déjà La Perle. En désespoir de cause, Chapelier se tourna vers les personnes l'environnant, mais il n'y avait que des habitués qu'il avait déjà plumés ou qui avaient été témoins de sa « chance ». Aucun ne releva son défi, même pour une partie amicale, sans enjeu. Déprimé par si peu d'enthousiasme, le jeune homme finit par se dire qu'il ferait peut-être mieux de changer de taverne. Il compta ses gains de la journée, et avait assez pour se payer une autre nuit, un autre repas. Alors seulement lui revinrent en mémoire ses déboires. Il lui fallait partir au plus vite de cette île. Trouver un équipage, c'est ça... Enfin, s'il pouvait faire ne serait-ce qu'une toute petite partie avant... Rien qu'une, rapide... Il devait bien y avoir des nouveaux venus dans cette taverne, des voyageurs, des pirates, des marines, n'importe quoi... Quelqu'un qui ne le connaîtrait pas. Il rassembla son argent, et se leva pour observer les tables alentours. Au même moment, le plafond s'effondra. C'est du moins l'impression qu'eurent la plupart des gens dans la salle. Le jeune homme au chapeau resta un moment stupéfait, comme tout le monde autour de lui. Puis un grand sourire éclaira son visage. Si ça, c'était pas marrant! Après examen, il se rendit compte que c'était une jeune femme qui avait traversé la charpente pour atterrir sur les genoux d'un homme masqué. Une splendide jeune femme rousse... Qui lui disait étrangement quelque chose. Soudain, la lumière se fit.

        -Yaf Yaf! » hurla-t-il si fort dans la salle que la plupart des personnes présentes baissèrent la tête en pensant que le plafond leur tombait sur la tête.

        Les bras grands ouverts, le jeune homme s'approcha d'un pas rapide de son amie et avant de lui laisser le temps de réagir, l'étreint suffisamment fort pour lui couper le souffle. Il la relâcha légèrement après deux ou trois secondes, mais sans la lâcher.

        -Mais qu'est-ce que tu fais là? Ca fait des années! » s'exclama-t-il, radieux. « T'es toujours aussi bien roulée! » ajouta-t-il en profitant de l'avoir contre lui pour lui peloter les fesses.

        Et tout ceci sans accorder la moindre attention aux personnes qui l'accompagnaient. Ou presque. Il finit par remarquer la superbe brune à coté d'elle. Yasmeen avait toujours été amusante, il lui arrivait toujours tout un tas d'histoires, Chapelier aimait beaucoup en rire. si en plus elle était accompagnée d'autres jeunes femmes tout aussi jolies, il n'allait que l'apprécier d'autant plus.
          Ho Chapi quelle bonne surprise...

          Si ma voix avait été de l'acide elle aurait fait fondre une plaque de titane de dix centimètres d'épaisseur, aurait traversé trois étages (et autant de couches de briques) avant de se diriger résolument vers le centre de la planète. Je me suis abstenue de m'écarter du Chapervers, car je sais très bien que quand il a trouvé une poulette ce type ne la lâche pas avant une bonne journée. Deux si elle est à vraiment à son goût. Et bon dieu je sais que MOI je suis à son goût. Cependant je ne suis pas restée inactive pour autant et mes mains firent quelques mouvements compliqués qui modifièrent subtilement la situation. Tout d'abord j'ai serré très fort le Chapelier contre moi, en prenant grand soin de placer son cou à l'intérieur de mon coude gauche histoire que mon étreinte soit la plus étouffante possible. Ensuite mon pistolet sembla se téléporter directement dans ma main droite et je l'ai braqué sur l'entrejambe de mon ancien compagnon de voyage, histoire de lui montrer que c'est pas forcément lui qui a le plus gros calibre dans cette pièce. Et enfin, pour parfaire le tableau, j'ai soigneusement écraser les orteils de cet arnaqueur professionnel avec mes bottes en cuir. Je lui ai ensuite chuchoté à l'oreille:

          Essaye encore d'infiltrer tes mains dans mon short et je fais jouer les maracas façon Alabasta. Juste après t'avoir rendu nettement moins "masculin" bien entendu...


          J'ai essayé de ne pas me souvenir de la première mission en duo qu'on a faite ensemble. J'ai essayé de penser à des choses tristes, ennuyeuses, sans importance, tout mais pas à ça. Et évidemment ça ne marcha pas. Comment se sortir de la tête un truc aussi...con !

          Saleté de Glandeur à Bretelles ! J'pensais t'avoir vu pour la dernière fois de ma vie il y a trois ans mais non, t'es comme un boomerang démoniaque, il FALLAIT que tu t'remettes sur mon chemin...au pire moment de ma vie ! Tu vas tout faire foirer !

          Alabasta. La Royaume des Sables. Monarchie héréditaire qui a toujours eu un peu de mal à appréhender le concept de monogamie et d'égalité des sexes. Bref, un pays où le moindre gouverneur régional à un harem d'au moins vingt femmes, encore que ça c'est pour les plus traditionalistes mais je vais passer les détails techniques. Qu'est-ce que je faisais là bas, à suer comme une éponge pressée et à manger des dattes jusqu'à en être dégoutée ? Mon job pardi: mercenaire. Il faut dire qu'après avoir causé, de manière totalement involontaire, la destruction du bateau de mon premier équipage j'avais de sacrées dettes en cours. De temps en temps je faisais une mission avec un partenaire histoire de, si pas partager les gains, au moins diviser les risques. Fatalement il a fallu que je tombe sur LE cas classique que toute personne saine d'esprit aurait refusé de prendre. Mais j'avais besoin de berrys, alors fatalement j'ai été la seule idiote à accepter de m'introduire dans le harem d'un émir du coin. Pourquoi ? Parce que la 19e épouse de ce fonctionnaire enturbanné est une cleptomane notoire qui a volé je ne sais quelle relique importante à un petit noble très mécontent.

          Autant vous dire qu'en discuter avec sa seigneurie de mari n'étais pas à l'ordre du jour, il a donc fait appel à des gens connus pour leurs compétences et leur discrétion. Il a donc fait appel à moi. Pour des raisons...hum...évidentes je pense. Pas de chance pour moi ce fut la croix et la bannière pour entrer dans le palais de Sa Graisseuse Majesté. Pour passer librement il fallait soit être eunuque (solution écartée d'office), avoir les bons contacts chez les serviteurs (je n'en avais aucun) ou se faire passer pour une épouse potentielle. C'est là qu'est intervenu ce taré, ce pervers, cet arnaqueur, cet égocentrique de Chapelier Fou ! Je pense que le terme "incrusté" serait d'ailleurs le terme le plus adéquate. Allez savoir comment cet urluberlu a su ce que je préparais mais il a proposé de m'aider, enfin juste après avoir tenté le coup du "ho-j'ai-laissé-tomber-un-berry-dans-votre-corsage-ne-bougez-pas-je-vais-le-chercher", tentative qui se solda par quelques changements topologique sur son visage hilare. Usant de je ne sais quel moyen il m'a fait entrer, se disant prêt à confier sa pauvre fille à l'émir obèse contre une modeste contribution pour soigner ses six enfants malades et son épouse si laide que les chèvres pleurent rien qu'à la regarder. Jusque là le plan marcha à merveille.

          Ce qui n'étais parcontre pas prévu c'est qu'il lâche à la fin de la négociation: "bon, 'videmment, elle est un peu viril sur les bords...". J'ai dû fuir le palais avec la moitié des forces de sécurité locales aux fesses pendant le Chapelier profitait de la confusion pour s'introduire dans le harem de son ex-futur-beau fils. Trois jours. TROIS JOURS QU'IL Y EST RESTÉ ! Et je l'ai attendu tout ce temps à notre point de rendez-vous, espérant que n'étant pas très "jeu collectif" il tiendrait au moins parole. Et effectivement il est revenu. Avec cinq tiers des soldats de la région qui voulaient lui dire deux mots (les deux tiers supplémentaires ayant été appelé en renfort. On ne rigole pas avec les cocufieur récidiviste dans ce pays). Enfin deux mots...Disons peut-être juste un, particulièrement vulgaire au demeurant. Une fois n'est pas coutume on a dû fuir sur le dos d'un chameau qui m'a donné le mal de mer. Autant vous dire que pendant tout le trajet -qui nous mena de l'autre côté de l'île, histoire d'être sûr d'avoir semé les excités avec leurs sabres- je l'ai frappé avec les maracas, instruments dont je m'étais servie pour faire une démonstration de dense du ventre à mon ex-futur époux. A la petite différence qu'entre temps je les avais remplis de pierres bien lourdes. C'est ÇA le "coup des maracas". Et pourtant ça ne lui a pas servit de leçon, car on a vécu d'autres aventures ensemble. Ho oui, plein d'aventures...

          Et si tu mentionne les mots "émir", "dense du ventre", "lapin" ou "thé" je te jure que ton jeux de carte -et je sais que tu as un jeu de carte- ton jeu de carte donc finira à un endroit de ton anatomie où le soleil ne brille jamais...

            Old Crow était de ce type de femme qui brisait toujours l'ambiance lorsqu'elle se trouvait sur les lieux. Encore une fois, elle ne dérogeait pas à la règle. Néanmoins, comme toujours, elle ne s'en rendit point compte, bien que c'était fort visible. Shoma ne voulait surtout pas de la brute ici, et encore moins le patron du bar. Le petit cadeau du tavernier ne la fit même pas réfléchir à son arrivée soudaine, ni à son comportement excessif. Bah, c'est vrai que l'alcool faisait oublier pas mal de chose... Et c'était deux belles bouteilles qu'on lui offrait là donc... Elle serait sûrement amnésique pour un petit moment. Débouchant de ses dents l'un des contenants, qu'elle put à goulot, s'essuyant par la suite la bouche du revers de la main. La moitié au moins coulât le long de son menton et sur son haut de poitrine. Crow décrocha ensuite un rot gargantuesque et posa la bouteille sur la table. Moyen cet alcool, c'était une vulgaire bière ; ce qu'elle voulait, c'était son saké. Enfin, à cheval donné, on ne regarde pas la bride comme on dit ; on ne crache pas sur ce que l'on te donne, si ?
            Bah oui, si t'aime pas. Crow allait quand même être courtoise pour une fois ! Déjà, elle n'avait pas encore fracasser la bouteille sur la tête du serveur qui s'en retournait... Assez de gentillesse, elle allait dire ce qu'elle pensait vraiment !

            « C'quoi cette merde ! T'as pas mieux ?! beugla-t-elle sans ménager les tympans de personne. »

            Son sourire revint, chassant cette moue bien désobligeante qui gâchait son si beau minois. Elle regarda un instant son futur capitaine, levant le doigt pour dire quelque chose. Malheureusement, le plafond craqua avant qu'un mot ne puisse quitter son gosier. Kesser ? Une panoplie de tuile rouge lui tomba sur la tête avant qu'elle ne puisse continuer son questionnement mental, un nuage de poussière se soulevât, de quoi lui tomba dans les bras. Toussant, elle cracha au sol ; les yeux lui piquaient. Mais qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi lorsqu'elle croisait ce pirate, toute peinarde, ça craquait et tombait de partout... Bon, O.K., juste une fois qu'elle l'avait croisée, mais c'était en masse pour faire des généralités, non ? Bon, peut-être pas, mais bon, Old Crow était de ce type de femme qui faisait des généralités, que voulez-vous.
            Lorsque la poussière retomba enfin, et que la tête d'enterrement du barman apparut, Crow découvrit avec stupéfaction ce qui se trouvait dans ses bras... Un gros poussin blanc et noir, qui la fixait avec ses petits yeux noirs et ronds. Old Crow faisait de même, et ils restèrent un instant ainsi, Prince volatile dans les bras de Princesse brutalité...
            Situation cocasse, vous comprendrez, qui ne plut aucunement à la belle. Se levant d'un coup, elle empoigna par le col l'animal et le souleva, l'envoyant vers le haut en le lâchant. Il battit ses petites ailes ! Est-ce qu'il volait ? Enfin ?
            Bah non, enfin, si, ça dépendait du point de vue. Crow abattit sa paume dans l'estomac du piad, et d'un cri guerrier, l'envoya valser dans le décor, fauchant par le fait même une petite brune qui dégustait son repas (Yûna, est pour toi : catches it ! catches it !). Ce fut simple, droit et puissant. Voilà qui était caractéristique à la grande brune.
            Sa rage calmée, la couleur pourpre redescendant, elle se tourna vers son aimable compagnon. Lui, il avait reçu une petite demoiselle aux cheveux rouges, mini ailes dans le dos. Le regard de Crow coula vers la table. Elle ne dirait pas non à un petit rafraîchissement, bien que le goût triturait les boyaux... Zut, une poutre écrasait maintenant ses deux belles bouteilles...

            Poing levé, on aurait dit que l'atmosphère s'embrasait autour d'elle, alors qu'elle regardait d'un regard plongé dans l'ombre la responsable de tout ce bazar ! Veine dans le cou, sourire mauvais, elle l'éclaterait pour son erreur ! Dommage, la belle humeur de Old Crow toute gâchée par un vulgaire accident. Bah, elle se ferait une joie, après tout, à écraser la petite tête de Yasmeen !
            Non, pas cette fois... Un autre jeune garçon se joignit au groupe. Il semblait connaître le petit ange, et ne se ménagea pas pour la serrer très fort. Ne voulant s'en mêler, la mère se rassit, s'accoudant à sa table. Vraiment, ce n'était pas sa journée. Pas moyen de s'éclater, dans ce bled pourri... Et dire qu'elle avait crut qu'elle trouverait de quoi d'intéressant. Quelques chieurs qui accepteraient de se frotter à la civile. Non, elle devait supporter les gamineries des autres là, qui se pinçaient les fesses et s'amusaient à dire des bêtises... Non mais, parfois, il faut vieillir !
            Et c'est elle qui disait ça, alors qu'elle boudait. C'est vrai qui son alcool gouttait sur l'un des rebords de la table.

            Mais Shoma savait parler aux femmes, et c'est lui qui la sortit de son marasme. L'insultant ouvertement, Crow s'alluma, et sa paume vint fracasser en deux le reste de table encore solide. Les morceaux de bois volèrent hauts, et le regard enflammé de la belle tomba dans celui du masqué, signifiant qu'elle n'attendait pas à rigoler.
            Une chose qu'elle détestait, c'était bien de se faire rappeler son âge, surtout de la part d'un môme tel que Shoma. Encore en train de sucer son pouce, à s'amuser à porter son masque de chat, croyant avoir le droit d'insulter ses aînés ? Laissez la rire !

            « Répètes-moi un peu ça, Baka !? J'vais t'faire voir c'qui la vieille peau ! »

            Elle avança encore d'un pas, au travers des débris de la table et du toit. Elle s'imposa, passant les bras sous son énorme poitrine et la remontant d'avantage. Sa pipe entre les dents, si il osait répéter, elle lui briserait le crâne !




                  Colère






                  « Je n'ai jamais dis que j'étais une enfant calme. »






                    Essorage terminé ! Ouf. Il fallait juste que je trouve un endroit pour mettre tout ça à sécher, et attendre. Mais je n'ai pas vraiment le temps... Je replace tout mes habits à leur place, quelque chose humide vient se coller contre ma paume de main, Oh mon dieu! Mes cartes ! Je les avais enveloppées dans on ne sait quoi, merci Ojiisan, j'espère qu'elles ont tenues. Je déplie la substance inconnue, et dévoile ma magnifique carte du ciel. Pfiou, elle n'a rien. Tout va bien. Je referme ma valise, et continu de manger. J'ai une drôle d'impression, comme si il manquait quelque chose. Niah ! J'attrape l'ours en peluche de mon enfance et ouvre mon bagage, je fourre l'ourson vite fait. Personne n'a dus voir. J'espère, quelle réputation je vais me faire sinon... Pourtant, cette sensation d'oubli était toujours la.

                    Bon, enfin bref, tant pis. La situation n'est pas au mieux. J'ignore toujours où je suis. Et ça, c'est pas cool. Tu te rappelles pourquoi tu es venue ici, Yûna ? Manger ? Oui, mais parce qu'il y a … Des gens ! Mais bien sur, je suis bête. Merci la petite voix dans ma tête, celle qui me fait flipper. Je parcours le tour de la salle de mon poste d'observation – pour peu dire, ma table -. Boaf, les gens font peur ici. Entre le mec saoul, l'autre qui regarde sournoisement tout ce que je fais – merci le soleil d'avoir séché ma tenue -, et celui qui montre pas son masque. Moi je dis que c'est pas glorieux. Assise sur ma chaise, je me retourne à la table derrière moi. Eux ils ont l'air normaux !

                    « -Hm, excusez moi ? On est-où ici ? Enfin je veux dire, quelle île ?

                    Turtle Town ? Où c'est ça sur South Blues ? Bordel, pourquoi j'ai pas la carte de cette mer sous la main ! Je remercie le gentil monsieur qui m'a gentiment informé, tout en me reluquant du mieux qu'il pouvait. M'enfin, au moins j'avais un point de départ. Après, comment trouver un équipage pirate, bonne question. Poser la question à la table derrière moi serait vraiment mal vu. Puis zut, au pire qu'est-ce-que j'ai à perdre ? Quelques mois dans une prison, parce que c'était un marine. Nan, pas glop du tout. Bon tant pis ! Je me re-retournais

                    «- Excusez moi à nouveau, mais il n'y a pas de pirates dans le coin ? »

                    Sur ce, il se mit à exploser de rire. Ok. Bon, je suppose que la réponse est soit oui, soit non. Ou alors, qu'il en est un lui même. Retour à la case départ. J'ai cas me faire arrêter par un marine, jetée en prison et dénicher un capitaine là dedans. Oui, mais non. Trop dangereux, et les probabilités pour qu'il sorte lui aussi, sont … nulles. Bon, faut que j'arrête de dire ''bon'', ça devient lassant à la fin ! B... rah ! Puis les boulets dans la salle peuvent pas faire un peu moins de bruit ? Mer**, j'ai besoin de silence pour respirer. Pfiou, respirons. Calme. RAH, je vais péter un câble.

                    BAM.
                    C'EST QUOI CE TRUC QUI VIENT DE ME TOMBER SUR LA GUEULE? Un gros piaf blanc et noir. Je dirais bien un pingouin, mais qu'est ce qu'il fout ici ? Il a surgit de nul part, comme apparut par magie. En plus il fait mal cet abruti ! Mais il est trop mignon ! Avec ses petits yeux tout choux. Je devrais le garder avec moi. Mais c'est pas possible. D'ailleurs, si il était ici c'est qu'il devait avoir propriétaire. D'ailleurs, avec un peu de chance il appartenait la troupe bruyante. M'enfin, c'était pas très important. Je tapote le haut de sa tête et le pose par terre. Pauvre bête.
                    Je ne suis pas énervée. Non, tout va bien.

                    (...)


                    C'est vrai que la situation aurait put être meilleure. Entre la bande de boulets bruyants et la petite bande de joyeux lutins sautant dans la prairie enchanté, il y aurait pus avoir une meilleure ambiance. En même temps, ce n'est pas mes affaires. Tant qu'ils m'embarquaient pas dans leur histoire. Il est vrai que si super-mec-masqué n'avait pas ''emprunté'' la bouteille de l'alcoolique. Il est vrai que si M. Masqué - bon, ok j'ai pas son nom mais je pourrais éviter l'ironie dans mes pensés – n'avait pas explosé la bouteille sur le crane de l'autre, la salle n'aurais pas commencé à se déchaîner. Mais bordel, j'me suis prise des putains d'éclats de verres, et des gouttes d'alcool puants. C'était trop.

                    « - Vous pouvez pas faire gaffe aux gens qui se trouvent autour bordel ? »



                    Je devais avoir l'air classe, quelques gouttes qui tombent de mes mèches, un morceau de verre sur le haut de la tête. Que j'expédie aussi tôt au fond de la pièce avec un coup de main. Pfiou, j'aimerais bien une bonne douche. Déjà l'eau de mer, maintenant l'alcool. Classe. Et NON, je ne suis pas énervée. Enfin, presque pas. Peut-être un peu ? Beaucoup même. Raah ! Il a intérêt à s'excuser ! À se mettre à genoux. Je déteste les gens mal-poli. Je n'ai pas tendance à m'énerver pour rien, mais aujourd'hui c'est une longue et dure journée. Enfin, je me serai quand même énervée si j'avais bronzé toute la journée, mais c''est une autre histoire hein.

                    La pression montait d'un cran. Les gens de la salle ne semblent pas non plus très content par ce dérangement, eux ils sont plutôt ''je murmure discrètement et j'agirais en groupe plus tard''. Moi, je suis plutôt grande gueule, je ne l'étais pas avant mais ça c'était avant. Je suis du genre, tant pis si il me massacre la gueule, il n'a aucun mérite car je une fille et que je pas très puissante. Certaines filles pourraient le battre, mais soyeux sérieux il a pas la dégaine des gens de las camp – les petits truands des fonds de rues-. C'est tout. J'ai plus qu'à espérer qu'il s'excuserait et non qu'il le prendrait mal. Pas que je suis trouillarde, mais ça m'éviterai quelques ennuis, dont je n'ai pas besoin pour l'instant.





                  ( je reposte, merci Yasmeen pour m'avoir réveillée ^^ )

                [Désolé de l'attente, je pensais pendant un moment que je devais attendre le PNJ. >< Pis la vie IRL, toussa. Possible qu'il y ait des fautes, j'ai tapé vite et j'me suis pas relu. La flemme. =p]


                A vrai dire, Chapelier ne comprit pas vraiment ce qu'il se passait. Mais c'était souvent le cas, lorsqu'il... témoignait son affection pour Yasmeen. Une seconde plus tôt, il la tenait contre lui et profitait allègrement de ses rondeurs. La suivante, il était immobilisé, et une arme de taille conséquente menaçait de rendre son attrait pour la gente féminine à jamais platonique. Avec un sourire crispé, et toujours bloqué par le bras puissant de la jeune femme, l'homme au chapeau plaida sa cause sans quitter de son regard inquiet le canon pointé sur... lui.

                -Allons, Yaf Yaf! Tu sais bien que je plaisantais! Et juré, je ne parlerai pas d'Alabasta... »

                La brune à la même table qu'eux envoya alors voler un pingouin géant à travers toute la salle. Le Chapelier profita de la diversion pour se dégager de l'étreinte de son amie, se redressa, ajusta son chapeau, et avec un sourire nettement plus serein, ajouta:

                -C'est bien dommage d'ailleurs, parce que tu danses super bien! »

                Et avant de laisser le temps à la rouquine de lui asséner quelques coups, il ajouta très rapidement:

                -Qui sont tes amis? Ils ont l'air marrants! Je connaissais pas le lancer de pingouin! »


                Le jeune homme en violet détailla pour la première fois les personnes qui discutaient avec Yasmeen. Il y avait d'abord un homme mystérieux, portant un masque étrange, semblant déplorer la perte de ses bouteilles par l'apparition inopinée d'un ange traversant le plafond. Rien de bien intéressant, donc, en comparaison de la beauté qui l'accompagnait. Une superbe jeune femme brune aux formes avantageuses et à l'air passablement énervé qui, après s'être fait traité de vieille peau, vint fracasser la table devant elle du plat de la main. Ce qui eut pour effet de faire éclater de rire le jeune homme. Enfin de l'action, venant briser la routine. En plus de ça, il sentait la tension grimper dans l'auberge, et toute cette agitation allait sans doute dégénérer très bientôt. De quoi s'amuser, quoi!

                -Yaf Yaf, on rigole bien avec tes copains! »

                Chapelier avança donc vers les deux autres et se présenta.

                -Salut, j'suis un ami de Yasmeen. On m'appelle Le Chapelier. »

                Puis il ajouta, en se tournant vers Old Crow:

                -Mais vous pouvez m'appeler Chapelier si vous voulez, mademoiselle. Permettez-moi de vous dire que vous êtes magnifique. Quelle grâce! Et quelle force! Peu de femmes ont votre tempérament! »

                Il semblait presque avoir oublié tout ce qui l'entourait à présent, et il n'avait d'yeux que pour la jolie brune, devant laquelle il fit une gracieuse révérence en tentant d'attraper sa main pour y déposer un baiser. Il remarqua à peine la jeune fille qui vint leur demander de baisser d'un ton.
                  Du bruit. Oui, un vrai tintamarre. Là, juste à côté. Et cela venait de le réveiller. Nan mais franchement, pour qui ils se prenaient ces moustiques ? Il y avait là de quoi mettre Arthy bien plus en colère que d'habitude. N'avaient-ils pas entendu en ville parler du boucher ? Ce pirate légendaire avec une grosse prime sur le dos ? À moins que ce soit parce qu'ils venaient juste d'arriver... Dans tous les cas, cela les mèneraient à la mort. On ne réveillait pas ainsi un Capitaine, et encore moins un fier combattant, une vraie terreur, devenue légende par ici. Oui, avec seulement une quinzaine d'hommes, notre protagoniste avait réussi à se hisser au rang des meilleurs challengers de ce monde. Il en était persuadé. Et ce n'était pas une petite bande d'avortons comme celle qui campait non loin de là qui allait l'arrêter. Cela aurait eu été une bonne blague.

                  Arthy se leva, suivi de ses hommes. Chacun s'était déjà muni de son arme favorite. Le cœur de notre personnage principal balançait vers deux magnifiques couteaux, aiguisés à la perfection ce qui lui avait valu le surnom par lequel il était maintenant connu de part les mers du monde. Ces petits grains de poussière allaient retourner bien vite de là où ils étaient venu, à savoir le néant le plus totale. Mais bien évidement, le boucher allait s'occuper d'eux tout seul, peu importe leur nombre,ils périraient tous de toute façon.

                  La fête est finie !
                    Spoiler:


                    Quel capharnaüm de monde, c'était horrible pour une personne comme Crow. Alors que la petite réunion entre vieille connaissance s'annonçait être rigolote pour la brune, d'abord débarqua ce drôle d'animal et la rousse en maillot, puis ce pervers de Chapelier et enfin la gamine d'à côté. Une panoplie de zouaves haut en couleur, et c'était à se demandé si la seule saine d'esprit n'était Old Crow...
                    Bah quoi ? C'vrai, elle tapait tout ce qui bougeait, défonçait les pingouins trop aventureux, se calait des bouteilles de rhum et d'alcool en tout genre, jurait comme un charretier et n'insistait pas pour se faire plus belle. Vraiment, la sainte femme qu'était Crow devrait être idolâtrée...

                    Alors que son poing venait pour se lever et fracasser le front de Shoma, elle tourna un regard mauvais vers le guignol au chapeau. Yeux injectés de sang, comme guidé par l'esprit divin, l'intérieur de sa main changea de direction, visant maintenant les lèvres de cet importun. Ses dents, il n'en aurait plus d'besoin dorénavant... C'est vrai, Crow connaissait une bonne recette de potage à base de cervelle et de bile de Chapelier. C'est bien non ? Une grosse marmite, une longue cuillère, des poings pour écraser le tout, on laisse mijoter durant trois bonnes heures et le tout est prêt. Ne pas oublier de mettre bien de l'amour lors du pétrissage de la bouillie.
                    D'un sourire maniaque, son buste tangua vers le petit homme, et elle partit, sa paume fusant rapidement. Sa main se faisant baiser, elle moulina du poignet, agrippant l'un du Chap' et le retint ainsi. Il ne résisterait pas à sa joyeuse fessée.

                    Elle s'arrêta, sa main à quelques pouces du nez de l'autre con. Quelqu'un lui avait souhaité bonne fête. Pourquoi bonne fête ? C'était pas sa fête ! Qu'est-ce qu'il disait lui ? Pourquoi il voulait être gentil avec elle... Il voyait qu'elle n'aimait pas les gens tentant de s'en faire une amie... Ou une petite-amie.
                    Enfin, bref, elle délaissa le Chapelier, se tournant lentement vers Arthy et ses couillons lui servant d'équipage. Une humeur à péter des dents, c'était mauvais.
                    De l'index et du majeur, elle tint sa pipe et tira un peu (elle avait finit par sécher... Et oui, elle s'était miraculeusement allumée... Magie opriesque !), puis d'une grâce qui ne lui était pas familière, tourna la tête et cracha la boucane. Du coin de l'oeil elle observait le gars en armure et riait de lui. Un sourire carnassier se dessina sur son faciès, la défigurant quelque peu. Mauvaise pioche mon p'tit gars.

                    Il se présentait au futur équipage avec une belle paire de couteau. La belle les observa, surprise. Pourtant, il n'avait pas de gâteau, qu'est-ce qu'il voulait couper avec ça ? En plus de crier bonne fête, il voulait découper un gâteau imaginaire. Mais quel idiot, il était rare d'en trouver ainsi, en état libre. Un vrai trésor, un trophée rare.
                    Elle récupéra sa pipe entre ses lèvres et son poing vint frapper sa paume. Elle passa devant le petit groupe, allant au devant des pirates cherchant les mouises. Croisant encore une fois les bras. Ses sourcils froncés, le tavernier vit bien qu'il se passerait de quoi de peu cool. Il se cacha donc derrière son comptoir.

                    « Allez mon gros, viens voir un peu maman. J'vais t'montrer pourquoi il faut pas dire bonne fête aux inconnus ! Allez, cognes-moi juste ici, j'verrai si tu es digne de ma force, beugla-t-elle, pointant du pouce sa poitrine. »

                    Arthy ne résista pas à la provocation et il fonça, bêtement. Mais au lieu d'user de ses poings, comme le pensa initialement Crow, il pointa ses lames. La belle fut insultée, et d'un pas glissé, esquiva la lame, qui vint lui glisser sur le poitrail. Une marque rouge avec quelques gouttes. Puis elle leva le bras, fendant l'air d'une pichenette en plein milieu des deux yeux du pirate. Le corps du primé recula sous l'impulsion. Simple Flick Nothing Less venant encore de prouver sa valeur.

                    Mais il ne devait pas avoir mal, dû à son armure. Il serait sûrement coriace... Quoi qu'il était foutrement prévisible ! Allez, on va faire joujou, toi et moi, huhuhu...

                    Spoiler:
                      La petite réunion était maintenant gâchée. En quelques minutes, la taverne si calme et paisible venait de perdre une partie de ses fondations, une partie de son équipement et en échange venait de gagner une flambée de pirate et de bruit pas possible. Shoma pourtant élément clé dans cette "réunion" n'était pourtant pas responsable de la malchance qui frappait le tavernier. Cette fois le jeune homme était lavé de tous soupçon dans cette affaire et n'était qu'une victime, au même titre que le tavernier et le reste des clients qui se trouvaient à l'écart et observaient la scène qui venait troubler leur paisible moment. Par manque d'effectif, le jeune pirate avait demandé à la jeune femme de les rejoindre, mais avant même que la jeune femme ne puisse donner une véritable réponse, elle enchaîna avec une réaction assez violente. Par chance, elle détourna la cible de son attaque pour viser un autre homme qui venait de faire irruption dans la scène de ménage entre un capitaine et son subordonné. L'intervention du jeune homme était assez osé et impoli de sa part, car d'une part il n'était pas invité à prendre part à cette réunion et secundo, il avait osé faire des attouchements sur la jeune Yasmeen, ce qui était totalement inacceptable. Si les jeunes femmes n'avaient pas eu assez de cran pour remettre en place ce petit gigolo, gringalet, Shoma, lui se serait porté garant afin de le corriger comme il se doit. Mais parmi tous ce désordre pas possible, une chose avait le don de mettre le jeune capitaine hors de lui. Cette chose impardonnable, sortait de la même bouche qui venait de sauver la peau de ce pauvre Shoma. Hé oui! En intervenant, cet étranger venait de se mettre à dos, Old, mais aussi son nouveau capitaine. Chacun ayant ses propres problèmes à régler avec lui. Comment avait-il pu dire à Old qu'il s'agissait d'une "mademoiselle", avait-il encore les yeux à la bonne place? Comment un jeune homme comme lui ne pouvait pas voir les quelques rides qui parcouraient le visage de cette brute sauvage.

                      Alors qu'il attendait un gros "Bang" dans la figure de l'homme qui venait de taper l'incruste, Old, femme guenon, dont la force spectaculaire avait déjà manqué de tuer Shoma décida de stopper ses pulsions agressive pour faire volte face et regarder ailleurs. Shoma en profita pour imiter le speudo-gentlemen qui, il y a moins d'une minute fessait la cour à son nakama. Imaginé un peu le pirate prendre un air stupide tout en effectuant des mouvements stupides et alors vous obtenez une très belle imitation de la scène qui venait de se jouer sous les yeux de l'ensemble des clients de la taverne. C'était vraiment à mourir de rire. Alors que le pirate était encore en mode imitation, une bouteille de bière se brisa sur le sommet de son crâne. L'homme qu'il avait frappé précédemment avait retrouvé une partie de sa mobilité et avait utilisé une bouteille vide qui se trouvait sur le comptoir afin de prendre sa revanche. Cette taverne abritait de véritables cas sociaux, mais c'était ça qui lui plaisait, de l'action. Rien de mieux qu'une bonne bagarre pour calmer ses nerfs après avoir perdu autant d'alcool. Le coup en lui-même n'avait pas assez de force pour jeter le jeune homme sur le sol, mais avec l'aide de la flotte qui jonchait le parquet, ses pieds partirent en arrière, entrainant ainsi le haut du corps en direction du sol. Par chance, Shoma réussi à se mettre sur le dos avant la chute, évitant ainsi de manger le sol. En se levant, un éclat de verre lui coupa un peu de peau et fit couler un peu de sang. Rien de bien grave comparer à ce qui ne va pas tarder à tomber sur cet impudent. Le jeune pirate laissa de côté son tempérament calme et réfléchi afin de laisser parler son penchant bestial et belliqueux. Se levant avec la ferme intention de prendre sa revanche, Shoma attrapa fermement les restes de la table détruite par Yasmeen et ensuite Old et décrocha un terrible coup à celui qui avait osé le frapper. Shoma avait utilisé ce bout de bois comme une batte de Baseball et coucha son adversaire sur le sol.

                      Après un simple coup, l'homme ne se relevait pas. Shoma se pencha et lui donna quelques claques afin de le réveiller, maintenant qu'il était chaud, il voulait de l'action, mais il allait devoir se faire une raison, il avait mis son adversaire K.O une bonne fois pour toute. Shoma devait se faire une raison, il n'allait pas pouvoir poursuivre son combat avec cette loque, il avait trop bu et maintenant il ne pouvait même plus se battre comme un homme. Le tavernier derrière son comptoir commençait à avoir des sueurs froides, non pas à cause de Shoma où du désordre qui commençait à rendre son établissement sens dessus dessous. La véritable raison de la panique qui grandissait chez le tavernier est l'intervention d'une armure. Le jeune capitaine comprenait que voir une armure bouger et parler était assez étrange, mais dans un monde où tout est possible, ce genre de choses qui pouvaient s'apparenter à un phénomène paranormale n'était guère effrayant, de plus Shoma en était certain, derrière cette lourde armure de combat se trouvait un corps humain. Le tavernier s'éclipsa ensuite sous son comptoir ne laissant dépasser que ses cheveux trop hauts pour le cacher entièrement. Afin de comprendre ce qui pouvait pousser un homme de sa trempe à paniquer autant, Shoma sauta par-dessus le long bout de bois vernis et se posa près du froussard et lui posa quelques questions tout en buvant une bouteille qu'il avait attrapée au vol. En s'occupant du tavernier, Shoma avait délaissé Yasmeen ainsi que le pervers, il n'avait pour le moment rien d'intéressant à leur dire. Selon le pauvre homme, derrière cette armure parlante se trouvait un pirate assez connu sur l'île, il s'agissait de Arthy dit Arthy le boucher. Le pirate était arrivé sur l'île il y a moins d'une semaine et comptait se rendre sur Grandline, mais comme de nombreuses personnes, son navire a été engloutis sous les flots à cause du puissant roi des mers qui rôde autour de l'île et depuis de jour, il terrorise les habitants de cette île dans l'attente de dérober un navire digne de ce nom.

                      Ce n'est qu'une fois la bouteille vide que le tavernier remarqua que le jeune homme venait de boire sans même payer et la bouteille qu'il avait vidée n'était pas une simple bouteille, il s'agissait de la commande d'Arthy. Le vieil homme tomba littéralement dans les pommes en voyant sa dernière bouteille de saké de cerise vide par la faute d'un inconnu, maintenant, il en avait la certitude, une fois qu'il se serait débarrassé de Old, Arthy allait lui trancher la tête pour ne pas avoir honoré sa commande. Shoma n'en revenait pas il avait mis le tavernier K.O sans même se battre et se disait qu'il devait avoir un talent secret qu'il ne connaissait pas. Maintenant qu'il n'y avait plus personne pour contrôler la cave, Shoma s'éclipsa un court instant afin de faire le plein d'alcool. Il n'avait pas fêté ses retrouvailles avec Yasmeen à cause de...ben à cause de Yasmeen, mais ce n'était pas grave maintenant que le tavernier n'était plus conscient, ils allaient pouvoir fêter leur retrouvailles avec un maximum d'alcool et quand Old en aurait fini avec ce petit rigolo, alors elle aussi pourrait se joindre à la fête si elle jurait de rester correcte. Le pirate n'était pas resté très longtemps dans la cave, mais à son retour, Old avait un léger saignement et un écho assez gênant provoqua chez le voleur un léger mal de tête. Shoma détestait ce genre de bruit, pour lui c'était comme griffer un tableau de bois, vous imaginiez un peu le bruit, ben, dans ce cas il ressentait la même sensation. Une fois l'ordre remis dans sa tête, le pirate parti retrouver sa vice-capitaine afin de lui donner les quelques bouteilles qu'il avait soigneusement choisi pour sa petite partie. Au passage il avait discrètement fait les poches du tavernier et en avait extrait l'argent des consommations de sa clientèle. Il en brassait de l'argent ce vieux avec sa taverne, c'est qu'il avait de l'argent en poche, assez d'argent pour en partager et Shoma ne tarda pas à lancer une petite liasse à une jeune femme qui c'était plaint du bruit occasionner. Avec ce qu'il venait de lui donner, la jeune femme venait de récupérer sans doute l'équivalent de toutes ses consommations.


                      "Yasmeen on fait la fête ? (Yasmeen)
                      Old Termine avec ce tas de ferraille et rejoins-nous ! (Old)
                      Encore désoler pour le dérangement, mais les tavernes ne sont pas faites pour les petites filles. (Yûna)
                      Toi le pervers, je ne t'aime pas trop...tu es pervers. (Chapelier)"






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                          Intuition



                          « J'ai moi aussi des jokers dans mon jeu. »


                            Avant même que l'un d'entre eus l'audace de s'excuser, un espèce de lampion en armure vint perturber ma plainte. C'était certainement un pirate, il avait l'air furax. En tout cas, malgré ses couteaux, il n'avait pas l'air bien méchant. En fait, moi il me faisait flipper. Non, mais sans déconner, vous avez vu sa tronche de cake ? C'est flippant d'être comme ça, j'en ferais une dépression. Heureusement qu'il ne peut pas lire dans mes pensés, parce que j'aimerais éviter une bagarre contre lui. Je suis faible, rappelons le. Heureusement, un des compagnons de la bande à laquelle je me suis adressée s'est occupée de lui, oui c'est une femme. Enfin, vu sa force on pourrait se poser des questions. Elle a éjecté le moche en moins de cinq secondes, mais celui ci ne semblait pas d'avis à se laisser faire comme ça.

                            Debout dans le centre de la salle, j'ai tendance à voir tout ce qui se passait. Le mec au masque venait de remettre K.O l'alcoolique, d'ailleurs il a essayé encore de le réanimer. Apparemment, ça a pas marché. Puis le tavernier s'est évanouis, on ne sait pas trop pourquoi. Moi pendant que le temps passe, j'esquive les bouteilles vides qui volent dans la taverne, qui ne ressemble plus à grand chose. En effet, la taverne accueillante d'il y a encore vingt minutes n’existe plus. Elle a laissé place à un débarras, des tables cassées, des chaises renversées, des éclats de verre éparpillés sur le sol. Une bagarre commence entre pas mal de gens, ils sont tous sur les nerfs. C'est désespérant. Si je pouvais faire quelque chose …

                            Un homme bourré s'approche de moi, il put et ressemble à rien. Je recule, il m'attrape. Il me murmure d'être calme, qu'en restant avec lui, je serais en sécurité. Je le repousse. Non mais oh ! Je sais me défendre toute seule, faut pas croire. Oups. Il a l'air furieux, il revient à la charge, sauf qu'il est un peu plus violent. Il sort un couteau de sa manche. Il le pointe vers moi. Ah ah, si il savait qu'on ne gagne pas ma confiance en me menaçant cherche contre mes hanches mon pistolet. Je l'attrape, je n'ai pas besoin des deux. Je le pointe vers lui

                            « - Un pas de plus, et je tire. »

                            Pan. Quoi ? Il a fait un pas en trop ! Ne vous inquiétez pas, j'ai tiré dans la jambe. Il se retrouve juste par terre à pleurer de douleur. Quel tape... enfin voilà. Je me baisse rapidement, me relève. Regarde à droite, à gauche. Un mec vient de re-balancer le pingouin à travers la salle. Pauvre bête. Je vais le voir, il a l'air d'aller bien, il est juste un peu sonné. J'aimerais bien que cette taverne redevienne comme avant, silencieuse- quoi qu'elle ne l'a jamais été – et tranquille. Mais la, c'est mal parti, très mal parti. Pas mal de civils, et même de pirates sont partis sans payer la note, le tavernier allait avoir des soucis pour remettre tout ça en état. Profitant de ce brouhaha, je me faufile vers là où le tavernier cache ses recettes. Je l'enjambe, et fouille le lieux.
                            Pas d'argent.

                            PAS DE BERRYS ? Impossible ! Où sont passé tout l'argent qu'il a récolté. Zut, une autre personne à eut donc la même idée que moi, plus trop tôt. Raaah ! Quand je pense à tout ces berrys perdus, ça me rend malade. Bon, je pense qu'il est temps pour moi de partir. Je traverse ce chantier total, quand, comme par magie, une liasse de billet me tombe sous le nez. Je tombe à terre, mes jambes pliée en arrière, j'attrape la liasse, mes yeux brillent comme des diamants. Des berrys ♫ Des berrys ♫ Des berrys ♫ Si le monde n'est pas beau, qu'est-il alors ? Vénérons ce monde où l'argent tombe du ciel, vénérons l'inventeur de la monnaie ! Je lève les yeux, le mec au masque est encore la. Il m'adresse la parole. Je me relève. Le toise, même si je suis sûrement plus petite, et lui répond

                            « - De un, euh, c'est ok. De deux, je ne suis PAS une petite fille. De trois, merci pour l'argent ♪. »

                            J'avais prononcé la dernière phrase sur un ton limite euphorique. J'entasse donc les berrys dans ma poche, attrape ma valise qui se cachait sous une poutre, et sort de la taverne, même si les combats battent leur plein. J'emprunte le chemin qui mène au port. Puis je m'arrête. Je lâche la valise. Que je suis bête ! Mais que je suis bête ! Je fais demi-tour en courant. J'ai fais un bout de chemin, c'est dingue, ou alors je cours au ralenti. Arrivée à a porte, je me stoppe en attrapant les extrémités. Je cherche le mec masqué, et puis, le trouve finalement. Je met le plus de voix possible

                            « - Hey, le mec masqué. Tu serais pas pirate par hasard »

                            Je jouais un coup de poker. Soit mon intuition me trompait, soit au contraire elle m'aidait à me rapprocher de mon but ultime.



                          [ HRP : je poste maintenant, car je pars en vacance après, désolée Yasmeen j'ai sauté ton tour =/ ]

                        On avait osé... oui, on avait osé le toucher lui, Arthy le boucher. Ces gens ne méritaient que la mort, c'était assuré. En plus ils osaient se foutre de lui. Franchement, ces misérables pirates de pacotilles qui se prenaient déjà pour des grands. Nan, là il fallait vraiment qu'ils aient leur leçon, qu'ils souffrent et qu'ils l'implorent ensuite de leur laisser la vie sauve, ce que bien entendu, le cruel homme en armure ne ferrait pas.

                        La fête est finie.

                        Euh chef... Vous l'avez déjà dit chef...

                        La ferme ! C'est moi qui commande ici, je vais tous me les faire, en même temps alors restez derrière et fermez-là ! De toute façon vous servez qu'à ça !

                        Maintenant, il était hors de question que ne serait-ce que l'un d'entre eux s'en sorte indemne. Ils allaient tous crever comme des chiens et ensuite Arthy détruirait ce bar miteux tout entier. On s'en prenait pas à lui comme ça. Il était partit avec toutes ses armes et avait sans doute bien fait d'ailleurs.

                        Demon edge !

                        Des centaines de lames sortirent d'un peu partout au niveau de l'armure du boucher. Il aimait bien commencer par ça quand il était énervé, ça lui permettait de gouter rapidement au sang et puis cette technique avait aussi l'avantage d'avoir une grande portée et comme notre homme voulait faire un rôti contenant plusieurs personnes, ce n'était que du bénéfice. Il sortit ensuite un grand hachoir qui devait bien faire un mètre de long et une dizaine de kilos qu'il ne maniait pas encore parfaitement bien. Ceci dit, il réussissait quand même à donner des coups puissants, bien qu'ils ne furent pas très rapides ou précis. D'ailleurs, le protagoniste venait d'envoyer sa lame écraser le plancher qui craqua sur plusieurs mètres, soulevant un nuage de poussière.

                        On fait moins les malins hein ?



                        [Hors rp : Comme vous demandiez plus d'actions, j'ai décidé de l'armer un peu plus le petit Arthy. Si ça convient pas vous connaissez le chemin ! Et puis si il y a encore pas assez d'action aussi d'ailleurs.]
                          Ca commençait à sentir le roussi. Sorti de nulle part, un abruti balançant des couteaux sur tout ce qui bouge attaquait le groupe. Celui-ci se défendit, et cela tourna rapidement en bataille générale. Et très honnêtement, le Chapelier n’était pas d’humeur à se battre aujourd’hui. Aussi pensa-t-il qu’il était temps de filer.

                          -Bon, bah, salut Yaf-Yaf ! A la prochaine, hein ? »

                          Il fit un signe de la main à son amie et sortit de la taverne en esquivant chaises et autres projectiles volants. Une fois à l’air libre, il s’étira et c’est en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire à présent qu’il entendit le cri :

                          -LE VOILA ! CHOPPEZ LE MOI ! »

                          Sur sa droite, tout un contingent de marines déboulait dans la rue, avec à leur tête leur boss, celui que le jeune homme avait cocufié.

                          -Mais merdeuh ! Tu vas pas me foutre la paix, ouais ? »

                          Le Chapelier prit ses jambes à son cou et se dirigea vers le port. Il parvint à atteindre une petite barque de pêcheur – elles sont terriblement pratiques, n’est-ce pas ? – sans qu’aucune balle ne le touche, et il se dit que c’était sans doute son jour de chance. Tendant la voile, il prit le large en lançant un grand sourire à ses poursuivants, ainsi qu’un signe de la main.

                          -Ce s’ra pour la prochaine fois, patron !
                          -Regarde derrière toi, abruti ! »

                          Chapelier fit un demi-tour et se retrouva nez à nez avec la gueule de la tortue géante qui longeait les côtes de l’île.

                          -Aïe. Je suppose que parier sur ton sommeil était trop risqué, hein…Finalement, la chance m’a quitté… »

                          Il sortit son paquet de carte de nulle part et les étira en éventail d’une main, les tendant vers le monstre.

                          -Alors, t’en dis quoi ? On fait une partie tous les deux ? »

                          Il eut tout juste le temps de faire un grand sourire avant que la bête ne le happe entièrement, plongeant vers les profondeurs pour ne plus remonter.


                          [This is the end pour le Chapelier. Il m'inspirait pas tant que ça, du coup j'vais changer de perso. Voilà voilà, on rpra ensemble une prochaine fois. ;p]
                            La bonne ambiance qui régnait dans la salle avait disparu pour ne laisser que tension et colère.

                            Les âmes faibles et non violente se fessaient très petit, pour ne pas dire qu'il tentait de ramper sur le sol afin de quitter le bar. Tous avaient déjà entendu parler au moins une fois du boucher, voilà pourquoi, ils ne voulaient pas le voir en action.

                            Le boucher des mers du sud, le seul homme avec une prime sur sa tête qui ose venir dans cette moitié de l'île tous en sachant qu'elle était une chaise gardée des forces de la marine. Ceci n'est évidemment qu'un des innombrables exemples que peuvent vous donner tous les poltrons de cette salle.

                            Le dernier homme qui tentait de quitter en douce l'établissement fit les frais de celui dont il craignait le nom.

                            D'ailleurs si Shoma n'avait pas eu le temps de renverser une table afin de s'en servir comme bouclier, lui aussi aurait sans doute terminé ses jours six pieds sous terre.

                            L'armure vivante, n'était pas un petit joueur. Non seulement il venait de tous les bluffer par cette attaque surprise, mais avait aussi réduit le nombre de client à une poignée de personne.

                            Mis à part son groupe, les autres personnes n'avaient plus toute leur tête et c'était le cas de le dire, car deux femmes venaient d'être décapité par les projectiles lancer par ce pirate fou. Sur le sol, un homme tentait de fuir, laissant derrière lui une longue coulée de sang.

                            Devant ce spectacle, Shoma était impuissant. Il ne pouvait rien faire pour aider ce pauvre homme. Sans matériel de soin, impossible de pratiquer une opération et puis avec tout le sang qui coulait de ses blessures, il n'en avait plus pour très longtemps.

                            Le boucher n'avait pas volé son nom. Tel un barbare, il ne laissait derrière lui que sang et victime, mais sa légende prend fin là où commence celle des RED Spectres.

                            Alors qu'il avait toujours les yeux figer sur le cadavre ambulant qui tentait par tous les moyens d'échapper à la mort, Shoma se mit à méditer sur une chose des plus banal et très peu constructif.


                            "Donc si nous tuons cette armure, nous aurons sans doute une meilleure réputation que lui!! C décider, nous allons le farcir cet emplumer "

                            Old Crow avait déjà lancé les hostilités, c'est d'ailleurs une fois de plus à cause d'elle que le combat avait débuté, mais qu'importe le pourquoi du comment. Shoma ne voulait pas de coupable dans cette histoire, mais simplement la renommer qui découlerait de la chute du boucher.

                            Ainsi il débuterait l'histoire de sa légende ici sur cette île. Même s'il avait déjà visité de nombreuses villes et royaumes en laissant une preuve de son passage, mais cette île était la plus proche du passage qui menait tous les navires sur Grandline.

                            Il n'avait pas vraiment fait attention à cela, mais dans le feu de l'action, trois des personnes qui gravitaient autour de son groupe avaient disparu.

                            Ce genre de personnes qui avaient le dons de disparaitre plus vite que leur ombre arrivaient toujours à le mettre de mauvaise humeur. Même si la situation devenait critique, la fuite n'était jamais une option à envisager. Après cette pensée plutôt méprisante à leur égard, le pirate baissa la tête et se sentit tout aussi méprisable. Il s'était souvenu avoir lui aussi pris la fuite face à un officier de la marine, un certain Alheïri S. Fenyang. Une fois cette défaite chasser de son esprit, Shoma se dressa sur ses pieds afin de faire face à son adversaire qui avait décidé de les affronter seul, sans l'aide de ses hommes.

                            Le combat était clairement inégale. Six contre un, il n'avait aucune chance. Après le calcul de ses nouvelles troupes, il ne restait plus que deux personnes à ses côtés. D'une part Old Crow et Yasmeen. Enfin la position de la jeune spiner dans cette histoire était encore trouble, il lui arrivait parfois d'être du côté de son capitaine et des fois contre ses agissements. L'homme qui s'était présenté sous le diminutif de "Chapelier", un certain ami de Yasmeen, n'était plus présent, pareil pour ce pauvre pingouin où une créature identique qui avait très vite sentit le roussi dans cette affaire et avait opté pour la retraitre. Quant à la jeune fille qui avait reçu de la part de Shoma un peu d'argent avait quitte l'établissement avant où après les jets de couteaux ? Shoma ne le savait plus, mais ce n'était pas important.


                            "A L'attaqueeee"

                            Alors qu'il allait se lancer sur son adversaire, Shoma se stoppa.

                            La raison, très simple, la jeune fille qu'il comptait déjà dans ses rangs et qui avait disparu se trouvait maintenant de l'autre côté du bar. La jeune fille lança à travers la salle une question au jeune homme. Voilà pourquoi il avait stoppé son attaque.

                            Alors qu'il allait répondre à cette question par un puissant "oui", l'armure lança cette fois-ci une attaque d'une toute autre envergure. Dans les mains du boucher ce n'était plus des couteaux de cuisine, mais un hachoir. Un hachoir géant de plus de dix mètres, de quoi en faire trembler plus d'un.

                            L'espace dans l'établissement était grand, mais pas assez pour pouvoir bouger librement face à une arme de ce niveau. Pour pouvoir bien se mouvoir afin d'atteindre son adversaire, Shoma allait avoir besoin d'espace. Beaucoup plus d'espace.


                            "oh merde !"

                            Avec sa nouvelle arme, l'armure perdait en rapidité, mais gagnait largement en puissance brut. Ce type d'adversaire était idéal pour Crow. Brute contre brute, un combat parfait.

                            Mais cette fois-ci, s'il restait simplement à l'écart, il n'allait pas pouvoir sauver sa vie. S'il voulait s'en tirer, ils allaient tous devoir travailler ensemble.

                            La lame tomba sur le plancher découpant par la même occasion le sol sur l'ensemble de la salle. Heureusement pour lui, en réponse à cette attaque, il avait jeté son corps en arrière, évitant ainsi le triste sort d'une personne qui était sans doute morte sous le coup.

                            Un nuage de poussière masquait maintenant toutes les personnes qui se trouvaient dans la pièce, mais les tâches de sang qu'il avait reçues au visage ne le trompait pas. Une personne était bel et bien morte. Sans doute devait-il s'agir de cet homme qui rampait sur le sol.

                            Hors de porté du hachoir, Shoma reculait lentement afin de prendre ses distances. N'oubliant pas que de l'autre côté de la pièce se trouvait la jeune femme, il haussa la voix et lui dit :

                            "Affirmatif, nous sommes des pirates! Pourquoi cette question ?"

                            Ce n'était pas le temps de faire la causette.

                            Shoma fit une roulette en direction de son ancienne table et ramassa deux des couteaux du boucher avant de s'en servir à son tour comme projectile. Dans son armure, le boucher ne craignait rien, mais ce jet de poignard n'était qu'une diversion.


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                            Planquée derrière une table j'en suis encore à me demander ce qui se passe. Des lames grandes comme mes mains ont traversé ma barricade improvisée, la parsemant de bouts de métals bien aiguisés. Assise dos à la table, je n'ose pas bouger, de peur de perdre mon étanchéité en me frottant par inadvertance contre un des projectiles du Boucher. Alors que la poussière dégagée par sa première attaque commence à s'estomper je tente quand même de tourner la tête vers la droite. Une rousse aux cheveux ébouriffés me retourne un regard ahuris. J'ai froncé les sourçils et mes yeux se sont légèrement déplacés pour constater qu'il s'agit de mon reflet dans un des couteaux de l'homme-armure. Gasp. Pas passé loin. Je tourne la tête dans la direction opposée et je croise de nouveau le regard d'une rousse perplexe. Autre couteau. Re-Gasp. J'ai jetté un coup d'oeil au reste de mon corps et j'ai poussé un gémissement qui tient plus du couinement de souris. Des grosses lames bien tranchantes m'entourent le corps en formant une silhouette grossière autour de moi. Je me dis que, tout bien réfléchit, il y a peut-être bien un ange pour les anges. Et qu'il m'a à la bonne.

                            Je me suis précautionnieusement écartée de ma cachette, transformée en parodie de champ de mine. J'ai dégagé mon bras droit, tenant toujours mon fusil, en me faisant quelques estafilades au passage. Aya ! J'ai réprimé l'envie de plaquer mon autre main sur les deux zébrures rouges près de mon coude. Pas de mouvement brusque. Pas toucher les méchants couteaux. Calme. Lentement, j'ai dégagé mon deuxième bras, sans y laisser de morceau de peau cette fois. C'est bon. Maintenant il n'y a plus qu'à plaquer mes mains au sol à me "tirer" vers un endroit moins létal. Le dos courbé, j'allais me sortir de ce mauvais pas lorsque le Boucher décida que ma table l'insultait par sa présence. Ou toute autre raison farfulue impliquant une tentative de meurtre:

                            *DZOUM*
                            Déplacement d'air au dessus de ma tête
                            Un énorme hachoir traverse ma table en diagonale, manquant de peu de me faire une coupe de cheveux ultra-méga-courte. Là j'ai pas réussi à retenir mon cri:

                            NYAAAAA !

                            Envoyant valser toute considération sécuritaire, j'ai fait une roulade pour échapper à mon destin sauce tartare. Les deux morceaux du meuble mutilé sont catapultés dans le bar comme des météores, chacun d'eux semant son propre sillage de destruction dans la pièce déjà bien chaotique. Finissant ma culbute- avant je me suis retrouvée face à l'auteur des dernières agitations. Des yeux rouges dans un casque de métal. Un hachoir géant dans deux mains en titane. Une créature qui tiens plus du char d'assaut que de l'humain moyen. L'homme-blindé me contemple comme un boulanger qui regarderait de la farine. Comme si j'étais de la matière première. Le Boucher. J'ai la désagréable impression d'être perçue comme l'équivalant mobile d'un salami.

                            iiiiiik comment on arrête ce truc ? J'vais mourir j'vais mourir j'vais mourir ! J'ai pas de balles perce-blindage moi !

                            J'ai tenté la solution diplomatique, au cas où:

                            Mais...mais...j'ai rien de frais moi !

                            Aucun effet
                            J'entend soudain un gémissement métalique, comme des plaques de métal qui frottent l'une contre l'autre. Comme si il s'apprêtait à...

                            Dial Atlama !


                            Je ne compte pas voir la suite des évènements, mais alors pas du tout. Faisant une nouvelle roulade arrière, je me suis rétablie bien campée sur mes pieds avant de violamment claquer des talons, déclanchant ainsi les Vento Dials situés dans les talons de mes bottes. Je décolle comme une fusée et dans un bruit ressemblant vaguement à celui d'un sèche-cheveux. Direction: le plafond, bien que ce ne soit pas vraiment mon objectif. Non ce que je veux c'est attraper une de ces grosses poutres qui servent de charpentes au toit. Du bois noir, massif, comme si on avait directement abattu l'arbre et qu'on s'était contenté de lui donner une forme vaguement rectangulaire. Un truc bien solide. Et surtout bien loin des ennuis. Comme dirait l'autre: "Quand la situation t'échappes prend de la hauteur". Même si dans le cas présent c'est plutôt MOI qui veut échapper à la "Situation". Je suis bien partie pour atteindre mon perchoir lorsque...il n'y a plus eu de son. Plus de sèche-cheveux. Plus de bruit caractérisant deux Vento Dials fonctionnant à plein régime. Un silence de...panne.

                            Hééé fluteeeeu j'ai oublié de recharger les diaaaaaals !!!

                            Le fait est connu: dans le vide, tous les corps conservent leur état de repos ou de mouvement jusqu'à ce qu'une force tiers agissent sur eux. Comme...disons...la gravité. Lancée à pleine vitesse dans les hauteurs du bar je prie pour que cette dernière ne se rappel pas que j'existe. La poutre se rapprochent. Elle grossit...grossit...grossit...alors que je sens que je commence à ralentir. Autant pour le coup de pouce de la gravité, saletés de lois de la physique ! Je tends les bras en l'air en espérant que cette allonge supplémentaire sera suffisante. Oui ! Alors que mon ascension était en passe de devenir une dégringolade j'ai attrapé la grosse poutre noire de toutes mes forces, mais guère plus. Je suis pendue dans le vide. Et j'ai pas des masses de forces dans les bras. Brusquement il me semble faire vingt kilos de plus et je manque de tomber dans la vide. Qu'est-ce que...

                            KWAAAAH !

                            Une sorte de gros canard noir et blanc se trouve accroché à mes bottes. A bien y réfléchir je n'ai jamais vu de canard noir et blanc. Gupidon ! Qu'est-ce qu'il fou là ce pingouin ? Ce gros pingouin. Ce pingouin obèse. Lourd. Argl je gliiiiisse !

                            HAAAAA dégage Gupindon dégage ! Au nichoir ! LARGUE MWAAAA !

                            J'ai dégagé ma jambe et je lui ai donné des coups de bottes sur le front

                            Je veux pas tomber ! Je veux pas retourner en baaaaas !

                            HRP:


                            Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Jeu 8 Sep 2011 - 18:12, édité 1 fois




                                  Abandon



                                  « La vie est faite de choix. De bons, comme de mauvais.
                                  Il suffit de les assumer. »


                                    Finalement, le demi-tour serait une meilleure solution. Une boucherie, il n'y avait rien d'autre à dire sur ce que je venais de voir, ce que je voyais plutôt. Le sang, beaucoup de sang. Trop de sang. Des cadavres, beaucoup de cadavre. Ce qui se passe sous mes yeux est juste horrible. Que faire ? C'est si dégueulasse, je vais vomir. L'homme en armure, c'est un fou. Il veut tuer tout le monde ou quoi ? Le tiers des personnes présentes sont mortes. Les autres sont en mauvaise posture. Et les derniers se sont enfuis. Je suis en état, je pourrais participer. Je pourrais essayer d'arrêter le meurtrier. Mais à quoi bon ? Ce massacre, ce n'est pas moi. C'était toi, il y a quelques années encore. Tais toi, toi ! Je ne veux plus t'entendre ! Pourtant, la voix a raison, il y a à peine deux ans, je tuais sans crainte. Sauf qu'à cette époque, j'étais un monstre. Je ne le suis plus, et je ne le redeviendrais pas. Jamais !

                                    « - Affirmatif, nous sommes des pirates ! Pourquoi cette question ? »

                                    Des pirates ... C'était donc ça. Les pirates, ce sont des criminels. C'est eux qui crée ça, ce genre de situation. Tout est de leur faute, pourtant ils sont ma seule chance de parvenir à mon but. Je ne peux pas devenir l'un deux, non pas pour l'instant. Je ne peux pas. C'est impossible. Mon esprit, il est encore trop fragile, il ne tiendrai pas. Si je m'engage maintenant, aucune chance de revenir en arrière. Oui, c'est ça. Si je commence maintenant, le bateau ne fera pas marche arrière pour me déposer au départ. Non. Je dois me retrouver, retrouver celle que je suis. Je dois me cerner moi même, retrouver une personnalité solide, une qui ne tangue pas entre la lumière et l'ombre. Je dois trouver le juste équilibre. Oui, c'est ça, bien sûr....
                                    Je dois avancer, mais hors du chemin que je me suis définie. Pour l'instant, en tout cas.

                                    J'évite un couteau lancé droit vers moi, de justesse comme toujours. Je n'affronterai pas ces barbares et je ne rejoindrai pas non plus les autres. Cachée derrière ce qui reste de la porte de la taverne, je me demande que faire. M'enfuir ? Oui c'est ça. Je dois m'enfuir, pour l'instant en tout cas. Je sens une pointe contre mon dos. Elles'est enfoncée dans le bois, juste assez profonde pour me chatouiller la peau. J'ai eu chaud. Je prends ma tête entre mes paumes de mains. Ma décision est prise. Je dois me casser de cette île, et au plus vite. Mais dans un sens, je ne vais pas laisser ces pauvres gens se faire massacrer ? Non ? Rah ! Je ne sais plus... Je ne sais pas plutôt. En même temps, c'est du massacre. Si j'y vais, je me fais trucider. Tant pis pour eux.

                                    Je reprends le chemin du retour, sans prendre la peine de répondre à l'homme masqué. Tant pis. Sur la voie, je récupère ma valise laissée sur place quelques minutes auparavant. Que faire maintenant ? Je n'ai plus vraiment de but. Si, j'en ai un. Bien plus important que de devenir pirate ou que de venger mon frère. Je dois maintenant savoir qui je suis. Oui après tout, qui suis-je ? Moi, Yûna Nakyuu, je ne sais pas qui je suis. Je suis une voie qui n'est peut-être pas la mienne. Je continue à suivre un fil qui me fait chavirer de deux côtés lorsque je perds l'équilibre. Je dois contourner ce qui m'a été donnée, s'il le faut je couperai à travers le chemin qui m'a été tracé.
                                    Je me retourne une dernière fois. Je prends la bonne décision. Je le sais, je le sens. Au loin un jappement me sort de mes pensées. Le gros chien blanc qui me suit partout m'attend, comme s'il savait que j'allais prendre cette décision. Mais, quelle décision ? Celle de ne pas partir sur les mers, celle de ne pas devenir une criminelle, pour l'instant, ou celle d'échouer si près du but. Peu importe. Je tapote la tête du chien et me dirige vers le port. Que faire maintenant ?



                                  [ HRP : Désolée, je dois réussir à bien maîtriser Yûna avant de rejoindre un équipage, de plus je trouve que l'équipage traine depuis trop longtemps ... ]

                                Ces imbéciles savaient se battre mais leur nombre se réduisait progressivement et bien que le boucher eut voulu les abattre un à un, il trouvait que ça aurait trop réduit sa nuit, et ça c'était intolérable car il ne fallait oublier oublier que la principale raison pour laquelle il était ici était de réduire au silence cette petite troupes d'amateurs qui se disait être des pirates, il n'y avait pas d'autres buts... Mais bon, tant qu'à y être et à être réveillé, autant faire du bon boulot. Peut être pourrait-il laisser à ses gars le soin de brûler le village. Ça semblait être une bonne idée. Le protagoniste donna quelques ordres à ses sous fifres qui s'exécutèrent en sortant du bar en trombe. Quand le boss donnait quelque chose à faire, il ne fallait jamais tarder, plusieurs équipiers avaient perdu la vie en trainant.

                                Deux couteaux ricochèrent sur l'armure du Capitaine. Apparemment ces types étaient aussi assez malpolis pour pas attendre qu'il finisse ses phrases. M'enfin, c'est vrai que notre homme aurait fait pareil, ce qui n'était absolument pas pareil. Comment cet avorton osait-il ?... Il crèverait le premier. Arthy en donnait sa parole, quoi qu'elle n'eut pas grande valeur, c'était toujours mieux que rien, ensuite de quoi il dégaina de nouveaux couteaux *il en sortait vraiment de partout* et s'élança à l'assaut du ce pauvre gars. Comme réagiraient ses compagnons et lui même alors qu'il prévoyait d'ouvrir les entrailles de leur chef ?
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