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Trouble-fête


Hier soir, un assassinat annonça un braquage dans une soirée mondaine. L'auteur vola pour environ cinquante millions en vêtements, bijoux et luxueuses décorations. Il travailla de manière efficace mais il n'est pas le seul dans son genre. Avec un autre, ils forment une équipe. Une équipe sans nom car ceux qui leur proposent les casses s'imaginent qu'ils travaillent seuls. Ainsi, par deux contacts différents, les deux assassins voleurs faisaient un même braquage en étant payé deux fois. Après, il revendaient le butin à leurs fournisseurs d'adresses et se partageaient les bénéfices du paiement en secret. Sauf qu'hier, l'un s'est fait arracher sa cagoule noire par un chien et le gouvernement mit au courant entama la procédure pour son avis de recherche.

Mes forces m'avaient tellement abandonnées que mon corps, de lui-même, décida tomber là. Au beau milieu de la nuit, sur une rue pavée de Logue Town. Les enfants, les grands et n'importe quels passants n'ont pas du faire grand chose à part m'éviter tel un élément du décor. Si vous auriez demandé l'avis de mes vêtements, ils vous auraient dit avoir eu l'impression d'avoir été piétinés tant la poussière des passage humains les avaient recouverts. Le premier jour de mon somme, ils ont du penser que c'était encore une sans-logis à l'ivresse excessive et qui s'était appropriée cette rue peu passante. La seconde journée fut si secouée par le vent qu'il décida aussi de me prendre pour un aimant à poussière. Vint la troisième journée, celle de mon réveil, où mon déguisement non désiré fut si convainquant qu'il me faisait ressembler à un rocher.

Soudain.

Je reçus un coup de pioche.

En réalité, telle fut ma propre perception du choc à cause d'un objet qui me touchait. D'un bond je me leva. Mon premier réflexe d'autodéfense fut de prendre, sur moi, des poignées de poussières pour les offrir en toute amitié à la vue de mon agresseur. L'homme fut tant surpris que sa respiration en inhala tellement que ses yeux en étaient épargnés. Tombé à genoux, larmes au regard, mains sur la gorge comme s'il s'étranglait. Assisté de mon indifférence, il mourut étouffé en silence. Mon regard d'acier parcourut le sol à la recherche de la pioche, mais la seule chose qui traînait était une brindille. Afin d'éviter d'avoir cet accident sur le dos mes jambes devaient déguerpir mais elles ne répondirent pas. Mon intuition me conseillait vivement de rester là et de fouiller le corps. Après une rapide inspection des poches mes mains possédaient une lettre, une pince à linge, des cigarettes et un trombone. J'entrepris une nouvelle fouille plus calme pour trouver le briquet. J'entendis des rires s'approcher, mon pouls s'intensifia. La pression sanguine fut telle que se sentais l'adrénaline me pétiller dans les doigts. Plus que les rires, j'entendis aussi leur pas. Ils étaient proches. Dans quelques secondes... Avec intensité, mes mains frottèrent le sol afin d'en lever un nuage de poussière. Pour répondre à ma curiosité la lettre fut mienne et s'ensuit ma fuite rythmée au pas de course.