"Quand tu seras arrivé à Loguetown, trouve La Trinquette, un petit bistrot sympatoche pour un boui-boui loin du carré touristique. Vas-y fringué en grouillot, avec ta gueule de joueur de roller ball, t'as déjà un pied dans l'ambiance. Si le patron ne sait pas qui fabrique les faux berries, il pourra te mettre sur la piste d'un qui sait. Il a une salle de jeu à l'arrière. Sers-t'en pour faire monter la pression si jamais celle qu'il te sert ne te plaît pas."
Loguetown, la plus Grandline des villes des Blues. Comme là-bas, les éléments s'agitent en d'imprévisibles bourrasques qui brassent avec elles la chance et l'infortune d'un revers indistinct. La Marine y règne en maître incontesté, mais les terres sont vastes et les rats dans chaque coin d'ombre. Aussi, dès lors que l'on s'éloigne des zones commerciales où les touristes butinent innocemment les nombreux services proposés, la flétrissure gagne peu-à-peu les lieux et l'air se gorge des odeurs du crime et de l'admiration du personnage historique Gol D Roger. Un gang local, abonné aux cellules de la prison, a même adopté le nom des Rogers. Loguetown se présente belle et sécurisée sur le mondial, mais elle est, comme toutes les villes colossales, un foyer de contrastes et de diversité.
Ces deux Marines déambulant dans le quartier sont à eux seuls d'excellents exemples. L'un est grand, lourd, bronzé, barbu de bonne humeur. L'autre est petit, léger, pâle, glabre et constamment contrarié. Gharr a voulu Lou avec lui pour ses talents d'investigateur. Quand il faut faire parler l'intelligence et la perception, le Commandant Trovahechnik est le semi-homme de la situation. Il classe tout, chaque détail, chaque anomalie. Laissez ce petit corps déambuler chez vous et vous pouvez être sûr qu'il détectera les objets dont vous vous êtes servi et que vous avez mal rangé, la valeur de ce que vous avez eu le mauvais goût d'acheter, les infractions dues au manque de respect des 2417 pages sur les normes basiques de sécurité. Lou n'était pas un grand guerrier ni même une compagnie très agréable, mais sa nature exceptionnelle en faisait une perle de l'investigation, un chien pisteur de la faille, un vautour de l'imperfection humaine.
Le Capitaine porte un pantalon marron virant sur le roux aux genoux maintenu par des bretelles. Il a une chemise beige à larges carreaux et un gavroche plus foncé que sa barbe. Comme éléments de coquetterie, il s'est trouvé des chaussures autrefois vernies dont un des lacets n'est pas coupé par l'usure et un médaillon porté en pendentif contreplaqué or avec des reliefs baroques, limite rococos. Dans ce médaillon figure une photographie de l'une de ses filles. Hadoc a également rempli sa poche d'objets divers. Un mouchoir en tissu chiffonné, deux capsules de bière, des peluches, un fond de paquet de gomme parfumée, un opinel et quelques berries. Il a aussi pris la désagréable habitude de cracher dans chaque coin de rue après quelques renâclements de gorge qui ne sont pas sans déranger son compagnon de marche. Gharr s'appelle Gaston. Il a passé la trentaine, travaille au chantier navale ou ailleurs et doit sa carrure à des petits extras de gros bras ou de boxeur clandestin. Lou est d'ailleurs son Mickey, son manageur grincheux qui le traite de tocard parce qu'il n'étale jamais assez vite ses adversaires.
La Trinquette surgit d'une ombre de la rue et fait face au duo improbable en dehors de Loguetown. Ils entrent.La première porte mène à un hall d'immeuble classique, avec les escaliers en bois au bout du couloir. Un panneau d'avertissement de travaux reconverti en pancarte de bienvenue indique d'un doigt dessiné que le bar commence derrière le gros rideau pourpre tout de suite à gauche en entrant. Ca sent la lavande synthétique et la fumée de cigarette. Les tapisseries sont vertes et pleines de fioritures affreuses, mais c'est une marque de confort d'avoir de la tapisserie à peine jaunie en ce lieu. Lou et Gharr s'infiltrent derrière le rideau, l'odeur de cigarette s'intensifie.
Pour un endroit si mal situé, il n'a pas à rougir de sa respectabilité. On sent le crime chez la plupart des autochtones, mais pas seulement. Quelques habitués viennent boire un verre et profiter de l'ambiance. Sûr que c'est de loin l'endroit le plus chatoyant du pâté de maisons. Deux grisonnants enflés par l'alcool se lancent des "Poupouille" en grommelant sur leurs lancers de fléchettes. Quelques jeunes portant les couleurs d'un probable gang local rigolent en détaillant l'imbécilité d'une femme que plusieurs d'entre eux ont apparemment déjà besognée, certains en même temps. Le tout dépeint un endroit sans lois, mais pas sans tenue. Personne ne renverse, personne ne brise son verre ni n'insulte le barman. L'absence de quelqu'un fait planer l'ordre. En parlant du barman, il s'acharne sur un escargophone qui ne lui transmet pas assez distinctement les résultats du second tour du Davy Back Fight OPR. Les nouveaux trouvent une table libre et bien vite l'hôte vient vérifier qu'ils ne sont pas venus que pour vérifier la régularité discutable des pieds de chaise. Avant qu'il ne salue ses deux nouveaux clients avec toute la courtoisie qu'on lui devine, Gaston roule des épaules pour occuper le décor et, en se calant le dos au mur, commande.
Patron, sers-moi une mousse. Et pour le mickey, un verre d'eau sans bulles, sans glace, sans paille et, si possible, sans goût.
Loguetown, la plus Grandline des villes des Blues. Comme là-bas, les éléments s'agitent en d'imprévisibles bourrasques qui brassent avec elles la chance et l'infortune d'un revers indistinct. La Marine y règne en maître incontesté, mais les terres sont vastes et les rats dans chaque coin d'ombre. Aussi, dès lors que l'on s'éloigne des zones commerciales où les touristes butinent innocemment les nombreux services proposés, la flétrissure gagne peu-à-peu les lieux et l'air se gorge des odeurs du crime et de l'admiration du personnage historique Gol D Roger. Un gang local, abonné aux cellules de la prison, a même adopté le nom des Rogers. Loguetown se présente belle et sécurisée sur le mondial, mais elle est, comme toutes les villes colossales, un foyer de contrastes et de diversité.
Ces deux Marines déambulant dans le quartier sont à eux seuls d'excellents exemples. L'un est grand, lourd, bronzé, barbu de bonne humeur. L'autre est petit, léger, pâle, glabre et constamment contrarié. Gharr a voulu Lou avec lui pour ses talents d'investigateur. Quand il faut faire parler l'intelligence et la perception, le Commandant Trovahechnik est le semi-homme de la situation. Il classe tout, chaque détail, chaque anomalie. Laissez ce petit corps déambuler chez vous et vous pouvez être sûr qu'il détectera les objets dont vous vous êtes servi et que vous avez mal rangé, la valeur de ce que vous avez eu le mauvais goût d'acheter, les infractions dues au manque de respect des 2417 pages sur les normes basiques de sécurité. Lou n'était pas un grand guerrier ni même une compagnie très agréable, mais sa nature exceptionnelle en faisait une perle de l'investigation, un chien pisteur de la faille, un vautour de l'imperfection humaine.
Le Capitaine porte un pantalon marron virant sur le roux aux genoux maintenu par des bretelles. Il a une chemise beige à larges carreaux et un gavroche plus foncé que sa barbe. Comme éléments de coquetterie, il s'est trouvé des chaussures autrefois vernies dont un des lacets n'est pas coupé par l'usure et un médaillon porté en pendentif contreplaqué or avec des reliefs baroques, limite rococos. Dans ce médaillon figure une photographie de l'une de ses filles. Hadoc a également rempli sa poche d'objets divers. Un mouchoir en tissu chiffonné, deux capsules de bière, des peluches, un fond de paquet de gomme parfumée, un opinel et quelques berries. Il a aussi pris la désagréable habitude de cracher dans chaque coin de rue après quelques renâclements de gorge qui ne sont pas sans déranger son compagnon de marche. Gharr s'appelle Gaston. Il a passé la trentaine, travaille au chantier navale ou ailleurs et doit sa carrure à des petits extras de gros bras ou de boxeur clandestin. Lou est d'ailleurs son Mickey, son manageur grincheux qui le traite de tocard parce qu'il n'étale jamais assez vite ses adversaires.
La Trinquette surgit d'une ombre de la rue et fait face au duo improbable en dehors de Loguetown. Ils entrent.La première porte mène à un hall d'immeuble classique, avec les escaliers en bois au bout du couloir. Un panneau d'avertissement de travaux reconverti en pancarte de bienvenue indique d'un doigt dessiné que le bar commence derrière le gros rideau pourpre tout de suite à gauche en entrant. Ca sent la lavande synthétique et la fumée de cigarette. Les tapisseries sont vertes et pleines de fioritures affreuses, mais c'est une marque de confort d'avoir de la tapisserie à peine jaunie en ce lieu. Lou et Gharr s'infiltrent derrière le rideau, l'odeur de cigarette s'intensifie.
Pour un endroit si mal situé, il n'a pas à rougir de sa respectabilité. On sent le crime chez la plupart des autochtones, mais pas seulement. Quelques habitués viennent boire un verre et profiter de l'ambiance. Sûr que c'est de loin l'endroit le plus chatoyant du pâté de maisons. Deux grisonnants enflés par l'alcool se lancent des "Poupouille" en grommelant sur leurs lancers de fléchettes. Quelques jeunes portant les couleurs d'un probable gang local rigolent en détaillant l'imbécilité d'une femme que plusieurs d'entre eux ont apparemment déjà besognée, certains en même temps. Le tout dépeint un endroit sans lois, mais pas sans tenue. Personne ne renverse, personne ne brise son verre ni n'insulte le barman. L'absence de quelqu'un fait planer l'ordre. En parlant du barman, il s'acharne sur un escargophone qui ne lui transmet pas assez distinctement les résultats du second tour du Davy Back Fight OPR. Les nouveaux trouvent une table libre et bien vite l'hôte vient vérifier qu'ils ne sont pas venus que pour vérifier la régularité discutable des pieds de chaise. Avant qu'il ne salue ses deux nouveaux clients avec toute la courtoisie qu'on lui devine, Gaston roule des épaules pour occuper le décor et, en se calant le dos au mur, commande.
Patron, sers-moi une mousse. Et pour le mickey, un verre d'eau sans bulles, sans glace, sans paille et, si possible, sans goût.