L'Ayatollah venait d'arriver au port de Logue Town, enfin le voyage de Keiran allait s'arrêter. Ou plutôt prendre une pause. En effet, le mécanicien souhaitait se rendre sur Grand Line, la zone de tous les dangers. La bande maléfique du monde. Son objectif était d'attendre Water Seven, une ville remplie d'ingénieurs navals doués. Il espérait pouvoir trouver là-bas un travail à bord d'un navire qui nécessiterait un mécanicien. Il faut dire que les navires à moteur n'étaient pas très nombreux sur les Blues, donc autant viser directement au bon endroit.
Le navire était amarré et ses marins déchargeaient ce qu'ils avaient à décharger. Keiran, engagé alors comme moussaillon à bord, participait aux procédures. C'était là sa dernière tâche. Une fois la pause déjeuner atteinte, il prendra son dernier repas en compagnie de ses camarades de voyage et sera libéré de ses obligations. Enfin ! Il était arrivé à Logue Town sans dépenser un centime pour la route, un bonheur pour lui qui était pauvre. Tout du moins... Il l'était avant cet intrigant babysitting qui lui rapporta beaucoup plus d'argent qu'il n'escomptait. Trois millions... Comment un travail aussi simple et mal payé normalement pouvait rapporter plus d'argent qu'un mois de travail classique ?
- D'ailleurs en parlant d'argent, va falloir que j'aille voir combien me coûterait le trajet jusqu'à Water Seven... La Translinéenne, ça doit pas être donné non plus...
Deux marins, membre de l'équipage de l'Ayatollah, se tournèrent en entendant Keiran parler. Ils croyaient peut-être qu'il s'adressait à eux ? En tout cas, quand ils virent qu'il parlait tout seul, ils haussèrent les épaules et reprirent le travail. Il semblerait que les deux semaines de bateau aient permis aux employés de s'habituer un peu à cet intrigant personnage qui parle tout seul. Certains en étaient même venus à penser qu'il était fou et qu'il pourrait se mettre à les attaquer d'un coup. Autant dire que ceux-là étaient heureux d'être arrivés à Logue Town sans encombre, ils allaient se débarrasser de lui.
La matinée s'écoula sans encombre, tout le monde avait suffisamment à faire pour ne pas avoir le loisir de parler plus de deux minutes. La dernière caisse fut sortie de l'Ayatollah. Tous les employés eurent droit à un soda générique, offert par le capitaine Bronson. Keiran but le sien d'une traite, la matinée l'avait épuisé. Il essuya son front ruisselant de sueur avec son avant-bras gauche, une fois la boisson terminée. Le moussaillon pour quelques minutes encore chercha des yeux son ami Ailbeart. Il ne parvint pas à le trouver des yeux. Sans doute était-il caché par un des nombreux marins...
Le capitaine accompagné de l'Intendant Grinvert vinrent vers Keiran, une fois les autres marins félicités et remerciés. Ils lui tendirent la main l'un après l'autre, le mécano les serrant.
- Keiran Valerius ! Nous voici à Logue Town. Comme convenu. Nos routes vont se séparer ici.
- Effectivement, capitaine. Je voudrai vous remercier de m'avoir accueilli à bord et de m'avoir permis de voyager avec vous.
- Aucun problème ! Qu'est-ce que tu comptes faire à présent ?
Keiran remarqua que l'exclamation du capitaine n'était pas totalement de bon cœur. Le capitaine devait savoir que des membres de l'équipage n'appréciait pas totalement le noiraud. Ce devait également être pour ça qu'il ne lui proposa pas de revenir à bord.
- Je vais voir combien me coûterait le trajet jusqu'à Water Seven, réunir les fonds et m'y rendre.
Le mécanicien ne remarqua pas mais des marins ricanèrent dans leur coin, deux autres s'échangèrent même des billets, sans doute un résultat de pari. Il perçut très légèrement une phrase ressemblant à "Je t'avais bien dit qu'il était fou" mais Keiran n'était pas sûr d'avoir bien compris et préféra ne pas créer d'esclandre sur la fin de son périple avec cet équipage. Le capitaine haussa les sourcils d'un air surpris.
- Mais... Tu es sûr de vouloir aller là-bas ? Je sais que la Translinéenne permet un trajet théoriquement sécuritaire, mais tu ne seras pas à l'abri des dangers de Grand Line. Je ne veux pas te vexer mais tu ne m'as pas l'air extrêmement costaud ou débrouillard.
- Je comprends ton inquiétude. Mais ne t'en fais pas, je trouverai bien un moyen d'arriver à bon port.
Il sourit.
- Comme tu veux... Mais fais attention, ça reste dangereux avec les créatures marines, les pirates et que sais-je encore ?
Keiran remercia l'intendant et le capitaine pour leur sollicitude. Il se leva ensuite, remercia l'équipage pour l'accueil, serra la main de ceux qui l'appréciaient. Il finit par trouver Ailbeart.
- Alors... Bonne route, le forçat.
- Merci. À toi aussi, le navigateur.
Ils se serrèrent la main pour la dernière fois. Peut-être pour toujours ?
- Si tu passes par Cocoyashi à nouveau, viens me dire bonjour !
- Je ne sais pas ce que le narrateur prépare, mais je lui dirai de m'y faire passer si j'en ai l'occasion !
Keiran salua une dernière fois Ailbeart et prit congé. Il ne souhaitait pas manger avec l'équipage, il voulait savoir le plus vite possible comment avancer dans son voyage. Pour obtenir cette information, le mécano désormais libre d'engagement se rendit aux bureaux de la Translinéenne. En route, le mécanicien en profita pour visiter un peu la ville, découvrir des architectures, parfois se perdre dans les ruelles. Il fit une pause sandwich en route, la faim commençant à se faire sentir. Il parvint à atteindre le bureau des renseignements pour le voyage vers quatorze heures.
- Une heure et demi de recherche, c'est long... Mais bon, au moins l'histoire est assez calme pour me conduire où je veux.
Le noiraud entra dans les locaux. Il comptait faire la file pour les renseignements mais, en voyant la longueur de celle-ci, il regarda autour de lui si des fascicules contenant les prix n'étaient pas disponibles. Bien lui en prit car les documents étaient posés sur un présentoir, contre un des murs près de l'entrée. Le visiteur s'empara d'un des papiers et alla s'assoir sur un banc dans une rue à proximité.
- Donc... Si je calcule bien, il me faudrait dans les trois millions de berries pour accéder à Water Seven. Voilà qui est... Plutôt commode, vu que j'ai gagné trois millions sur Cocoyashi. À croire que ça a été fait exprès pour me simplifier la vie... Enfin ! J'ai au moins de quoi payer le trajet. Je pourrai... Non. Avant de partir, je dois me préparer. Il y a des risques à prendre en compte ; d'éventuelles taxes, des affaires chaudes, de la nourriture, à boire, des frais de logement et que sais-je encore ? Il serait bon que je me prépare un petit pactole supplémentaire. Partir avec quatre millions me semble être une bonne solution. Un peu plus d'un million me permettrait de couvrir d'éventuels événements inattendus et, si besoin, je ne pense pas qu'il soit impossible de trouver un travail sur une île ! Allez ! On va se chercher... Sept cent mille berries !
Le navire était amarré et ses marins déchargeaient ce qu'ils avaient à décharger. Keiran, engagé alors comme moussaillon à bord, participait aux procédures. C'était là sa dernière tâche. Une fois la pause déjeuner atteinte, il prendra son dernier repas en compagnie de ses camarades de voyage et sera libéré de ses obligations. Enfin ! Il était arrivé à Logue Town sans dépenser un centime pour la route, un bonheur pour lui qui était pauvre. Tout du moins... Il l'était avant cet intrigant babysitting qui lui rapporta beaucoup plus d'argent qu'il n'escomptait. Trois millions... Comment un travail aussi simple et mal payé normalement pouvait rapporter plus d'argent qu'un mois de travail classique ?
- D'ailleurs en parlant d'argent, va falloir que j'aille voir combien me coûterait le trajet jusqu'à Water Seven... La Translinéenne, ça doit pas être donné non plus...
Deux marins, membre de l'équipage de l'Ayatollah, se tournèrent en entendant Keiran parler. Ils croyaient peut-être qu'il s'adressait à eux ? En tout cas, quand ils virent qu'il parlait tout seul, ils haussèrent les épaules et reprirent le travail. Il semblerait que les deux semaines de bateau aient permis aux employés de s'habituer un peu à cet intrigant personnage qui parle tout seul. Certains en étaient même venus à penser qu'il était fou et qu'il pourrait se mettre à les attaquer d'un coup. Autant dire que ceux-là étaient heureux d'être arrivés à Logue Town sans encombre, ils allaient se débarrasser de lui.
La matinée s'écoula sans encombre, tout le monde avait suffisamment à faire pour ne pas avoir le loisir de parler plus de deux minutes. La dernière caisse fut sortie de l'Ayatollah. Tous les employés eurent droit à un soda générique, offert par le capitaine Bronson. Keiran but le sien d'une traite, la matinée l'avait épuisé. Il essuya son front ruisselant de sueur avec son avant-bras gauche, une fois la boisson terminée. Le moussaillon pour quelques minutes encore chercha des yeux son ami Ailbeart. Il ne parvint pas à le trouver des yeux. Sans doute était-il caché par un des nombreux marins...
Le capitaine accompagné de l'Intendant Grinvert vinrent vers Keiran, une fois les autres marins félicités et remerciés. Ils lui tendirent la main l'un après l'autre, le mécano les serrant.
- Keiran Valerius ! Nous voici à Logue Town. Comme convenu. Nos routes vont se séparer ici.
- Effectivement, capitaine. Je voudrai vous remercier de m'avoir accueilli à bord et de m'avoir permis de voyager avec vous.
- Aucun problème ! Qu'est-ce que tu comptes faire à présent ?
Keiran remarqua que l'exclamation du capitaine n'était pas totalement de bon cœur. Le capitaine devait savoir que des membres de l'équipage n'appréciait pas totalement le noiraud. Ce devait également être pour ça qu'il ne lui proposa pas de revenir à bord.
- Je vais voir combien me coûterait le trajet jusqu'à Water Seven, réunir les fonds et m'y rendre.
Le mécanicien ne remarqua pas mais des marins ricanèrent dans leur coin, deux autres s'échangèrent même des billets, sans doute un résultat de pari. Il perçut très légèrement une phrase ressemblant à "Je t'avais bien dit qu'il était fou" mais Keiran n'était pas sûr d'avoir bien compris et préféra ne pas créer d'esclandre sur la fin de son périple avec cet équipage. Le capitaine haussa les sourcils d'un air surpris.
- Mais... Tu es sûr de vouloir aller là-bas ? Je sais que la Translinéenne permet un trajet théoriquement sécuritaire, mais tu ne seras pas à l'abri des dangers de Grand Line. Je ne veux pas te vexer mais tu ne m'as pas l'air extrêmement costaud ou débrouillard.
- Je comprends ton inquiétude. Mais ne t'en fais pas, je trouverai bien un moyen d'arriver à bon port.
Il sourit.
- Comme tu veux... Mais fais attention, ça reste dangereux avec les créatures marines, les pirates et que sais-je encore ?
Keiran remercia l'intendant et le capitaine pour leur sollicitude. Il se leva ensuite, remercia l'équipage pour l'accueil, serra la main de ceux qui l'appréciaient. Il finit par trouver Ailbeart.
- Alors... Bonne route, le forçat.
- Merci. À toi aussi, le navigateur.
Ils se serrèrent la main pour la dernière fois. Peut-être pour toujours ?
- Si tu passes par Cocoyashi à nouveau, viens me dire bonjour !
- Je ne sais pas ce que le narrateur prépare, mais je lui dirai de m'y faire passer si j'en ai l'occasion !
Keiran salua une dernière fois Ailbeart et prit congé. Il ne souhaitait pas manger avec l'équipage, il voulait savoir le plus vite possible comment avancer dans son voyage. Pour obtenir cette information, le mécano désormais libre d'engagement se rendit aux bureaux de la Translinéenne. En route, le mécanicien en profita pour visiter un peu la ville, découvrir des architectures, parfois se perdre dans les ruelles. Il fit une pause sandwich en route, la faim commençant à se faire sentir. Il parvint à atteindre le bureau des renseignements pour le voyage vers quatorze heures.
- Une heure et demi de recherche, c'est long... Mais bon, au moins l'histoire est assez calme pour me conduire où je veux.
Le noiraud entra dans les locaux. Il comptait faire la file pour les renseignements mais, en voyant la longueur de celle-ci, il regarda autour de lui si des fascicules contenant les prix n'étaient pas disponibles. Bien lui en prit car les documents étaient posés sur un présentoir, contre un des murs près de l'entrée. Le visiteur s'empara d'un des papiers et alla s'assoir sur un banc dans une rue à proximité.
- Donc... Si je calcule bien, il me faudrait dans les trois millions de berries pour accéder à Water Seven. Voilà qui est... Plutôt commode, vu que j'ai gagné trois millions sur Cocoyashi. À croire que ça a été fait exprès pour me simplifier la vie... Enfin ! J'ai au moins de quoi payer le trajet. Je pourrai... Non. Avant de partir, je dois me préparer. Il y a des risques à prendre en compte ; d'éventuelles taxes, des affaires chaudes, de la nourriture, à boire, des frais de logement et que sais-je encore ? Il serait bon que je me prépare un petit pactole supplémentaire. Partir avec quatre millions me semble être une bonne solution. Un peu plus d'un million me permettrait de couvrir d'éventuels événements inattendus et, si besoin, je ne pense pas qu'il soit impossible de trouver un travail sur une île ! Allez ! On va se chercher... Sept cent mille berries !