Sweet Stan

A première vue, Stanley est ce qu’on pourrait appeler un Colosse. Le corps glabre, grand avec des jambes et des bras qui paraissent interminables, ainsi qu’un torse robuste quadrillé de tablettes de chocolat qui redéfinissent la définition du mot musclé et un visage carré et dur au menton bien affirmé et débordant de virilité. Oui, Stanley en impose avec ses 2m20 et ses 140 kilos de chaire musculeuses, il semble facilement faire 5 ans de plus que son véritable âge

Il n’en a pas moins un regard doux, ses yeux marrons clair à la limite du jaune possèdent cette petite touche de douceur que l’on ne s’attend pas à voir chez une personne de cette carrure.

Sa coupe de cheveux est sa plus grande fierté, principalement coupée à la brosse, il peut passer de longues heures à se recoiffer pour qu’ils aient l’air de se dresser sur sa tête. Quand à sa démarche, elle dénote grandement avec son allure de grosse brute tellement elle en ait féminine. Stanley se déplace avec une grâce quelque peu étonnante avec ce léger déhanché qui peut faire rougir de honte la plupart des hétéros. Sa voix bien que très grave déborde de tendresse sans être véritablement caricaturale. Quand il ne fait rien, Stan à tendance à se tenir dans des poses invraisemblables. Il exagère toujours, pensant ainsi éviter de faire ressortir la femme qui est enfouis sous les épaisses couches de virilité que possède son corps.

Niveau vestimentaire, Sweet Stan considère que plus on voit de peau, mieux c’est. Il se contente ainsi du strict minimum. Un petit plastron en cuir qui pourrait limite passer pour un soutient gorge de sport lui sert de haut. Comme pantalon, il se contente d’un léger string en tissus noué qu’il peut défaire pour le transformer en mini-jupette

De longues sandalettes lui montant jusqu’au genou lui servent de chaussures et pour protéger sa magnifique coupe de cheveux, ils portent souvent un petit turban. Le tout est bien sûr orné de nombreux bijoux pour la plupart en or dont notamment un petit diadème qui laisse voir 5 bijoux devant son front. Le diadème est aussi équipé de cinq tresses en cuire qui permettent d’attacher son turban. Il possède aussi trois piercing dont deux énormes anneaux aux oreilles et un troisième plus petit au niveau de la lèvre inférieur. Il a aussi six gros bracelets en or à chaque poignets et de nombreuses parures incrustées au niveau de son plastron et de ses sandales.

Au niveau Maquillage, Sweet Stan n’est pas vraiment dans l’excès comme la plupart des Okamas de Kamabaka, il se contente de légères couches de fard à paupière couleur chair et de mascara pour rehausser son regard.

Il possède au niveau du visage un tatouage en forme de rectangle, qui recouvre une partie de son nez et qui s’arrête sous ses yeux. Signe de son rang en tant que sang neuf Rétalien.

Stanley est à la fois discret, très coquet et complètement excentrique, torturé par ses instincts d’okama qu’il tente plus ou moins de réfréner et un physique qui ne lui convient pas. En grandissant, il est devenu quelqu’un de calme et de doux qui connait sa propre force et qui n’utilise la violence que par nécessité ou pour sauver sa vie. Il donne aussi beaucoup d’importance aux traditions d’esclavagiste de sa famille et de son pays. Ainsi il déteste toutes les races qui ne sont pas clairement humaines pour la simple raison qu’il doit le faire et que l’homme est une race supérieure. Il croit aussi profondément en la justice du gouvernement mondiale et en l'utilité de la marine. Pour lui les pirate et révolutionnaire sont des pues-la-pisse qui ne méritent que la potence ou de devenir des esclaves.

Il se veut aussi très proche de sa famille et surtout de sa mère à qui il voudrait ressembler. mais il à conscience que son comportement peut leur poser préjudice. Du coup, il joue le rôle de l’homme que son père voudrait qu’il soit. Au Niveau sexualité, Sweet Stan a du mal à se définir comme totalement hétérosexuel. Il possède trop peu d’expérience dans ce domaine là pour réellement le savoir. Mais il a conscience qu’avoir été avec Tompetty pendant trois ans sans que rien ne soit passé entre eux est assez bizarre.

Stan a souvent des postures excentriques dues au fait qu’il essaye de se contrôler pour avoir l‘air virile. Il ne sait juste pas réellement comment faire et donc il se force. Les regards extérieurs et les rumeurs sur son compte sont des choses qui comptent réellement pour lui. Ses bijoux en or, sa tenue et sa coiffure lui importent le plus dans la vie.

L’histoire de Stanley Steel ne commence pas à Kamabaka comme la plupart des Okama. Non, bien au contraire elle commence en Rétalia, à des lieux de cette ile de cauchemars. C’était une ile située dans South Blue, il y eut la chance de naitre en tant qu’homme libre et n’y posa jamais le pied. Benjamin de deux sang- neufs esclavagistes nommé Rick Steel et de Marcy Pendolton. Stan n’eut pas vraiment une enfance particulièrement difficile, il eut au moins la chance de ne jamais allé à l’Ecole et évita le lavage de cerveau que les esclaves y subissent. Scolarisé à domicile avec ses 3 frères, il passa son enfance à mépriser les autres races, à faire du commerce d’esclaves, lire, écrire et à capturer des gens sans avoir besoins de réellement se battre. Destiné à reprendre l’entreprise familiale avec ses frères, Stanley s’y consacra avec applications. Il apprit aussi à se déplacer dans les rues à cheval ou le long des parois, laissant le sol aux pue-la-pisse et aux esclaves comme le voulait la tradition. Il reçut son tatouage à 8 ans quand il vendit son premier esclave.

Adolescent, Stan vit son corps se développer au delà de ce qu’il attendait. Il se mit à grandir rapidement et à prendre beaucoup de masse musculaire pour la plus grande fierté de son père. Lui qui jusque là avait été assez faiblard, il fut assez dérouté du changement. Beaucoup plus proche de sa mère, il aurait largement préférer lui ressembler que devenir le clone de son père. Perturbé l’adolescent commença à devenir assez maniéré, il commença à s’intéresser aux maquillages et aux vêtements de sa mère. A 14 ans, un de ses frères tomba sur lui en train de s’appliquer du maquillage. Stanley se rappelle encore de la raclée qu’il reçut ce jour là. Son père et ses frères le prirent à l’écart et le frappèrent pendant vingt minutes pour lui faire passer l’envie de recommencer. Mais le plus douloureux fut le regard dégouter que lui jeta sa mère quand elle apprit ce qu’il s’était passé. Ce regard le brisa, il comprit rapidement qu’il ne devait pas recommencer si il ne voulait se mettre les pieds à l’école et jeter la disgrâce sur sa famille. Ainsi, Stanley apprit à refréner ses instincts féminin, mais le naturel était dur à contrôler, il comprit qu’il devait apprendre à se faire discret pour ne pas subir un lavage de cerveau et perdre son rang d’homme-libre.

Deux mois plus tard, il fit la rencontre de sa vie au marché aux esclaves, elle était magnifique avec ses longs cheveux orange sa peau de velours. Issue d’un débarquement de futurs esclaves qu’avaient capturés ses frères, Tompetty, originaire de Suna Land, avait à peu prés son âge et le jeune homme ne put se résoudre à la laisser partir. Au moment où elle allait être proposée à la vente, Stanley la réclama pour son propre compte et proposa même à Rick de la lui acheter. Surpris, son père fut d’abord retissant, mais finit par accepter de lui vendre l’esclave en se disant que son fils devenait enfin un homme.

La relation entre le maitre et l’esclave fut assez froide au début, mais Stanley fit en sorte de lui éviter d’aller à l’école. Décidé à en faire son amie, Stan redoubla de gentillesse pour lui faire comprendre qu’ils n’auraient jamais une relation traditionnelle de maitre et d’esclave en privé. Au début, Tompetty crut qu’il voulait la conquérir, mais elle se rendit rapidement compte que ce colosse était fait en guimauve et qu’il ne lui voulait pas de mal. Elle fut la première à l’appeler Sweet Stan. Pleinement conscient de ses actes et un peu désespéré à force de refréner son instinct de travesti, Stanley en vint à trahir ses propres convictions et sa famille quand il demanda à Tompetty de lui apprendre à être une jolie femme comme elle. Leur complicité grandit rapidement, devenus proches Stanley finit par promettre à la jeune femme qu’il lui rendrait sa liberté dés qu’il le pourrait et lui apprit à se battre.

A 17ans, l’occasion se présenta enfin. Rick pensait que son fils était apte à diriger son propre navire de marchand d’esclave et lui donna pour mission de partir en mer pour capturer des marins. Son équipage se composa de 7 marins dont un cartographe, il fit aussi en sorte que Tompetty l’accompagne et partage sa cabine.

Ils prirent la mer et naviguèrent pendant 6 mois à la recherche d’un bateau assez en retrait pour pouvoir l’aborder mais le réel plan de Stan était de permettre à Tompetty de se faire passer pour morte afin qu’elle puisse retrouver sa liberté. Il préféra cependant ne pas lui en parler pour ne pas la décevoir si l’occasion ne se présentait pas.

Ce furent les 6 mois les plus pénibles de leur vie, rapidement à court de provisions à cause d’un champignon qui s’était développé dans la soute, plusieurs hommes tombèrent malade et hélas pour eux le cartographe faisait parti du lot. Trop loin de Rétalia, ils décidèrent de faire leurs provisions à la prochaine ile ou sur le prochain bateau qu’ils croiseraient mais ils finirent par se perdre en mer.

Aucun bateau. Aucune ile et avec pour toute horizon la mort et une étendue d’eau sans fin, l’équipage affaibli ne subsistait que grâce aux quelques poissons qu’il arrivait à pécher. Mais une colère discrète grondait au sain de l’équipage. On blâmait le capitaine pour ce qu’il venait de se passer. Dans son dos, on le traitait d’incompétent et certain lui reprochaient de garder pour lui la seul femme à bord. Ce qui sauva le jeune homme au début, ce fut sa carrure et son autorité, mais rapidement cela ne suffit plus quand le navigateur mourut des suites de son intoxication.

Une nuit, l’équipage envahit sa cabine pendant que Stan dormait, les hommes se jetèrent sur lui et sur Tompetty. Ils les séparèrent avant de les mener sur le pont. Stan essaya de se débattre mais il fut rapidement assommé. Quand il reprit connaissance, il était attaché, son équipage discutait de son sort et parmi eux, il y avait Tompetty qui semblait être celle qui dirigeait la mutinerie. Stanley était hors de lui, trahi, il ne hurla pourtant pas, il se contenta de pleurer sur son sort en se disant qu’il allait mourir et se mit à les supplier de le laissait en vie tandis que certains hommes d’équipage se moquaient de lui en le traitant de femmelette.

Mais ses suppliques furent soudainement interrompues par la vigie. Au loin, la silhouette d’un bateau découpa l’obscure horizon et se dirigeaient vers eux, les mutins se préparèrent au combat. Après une longue explication, Tompetty demanda à Stanley si il voulait se battre à leur cotés ou si il préférait mourir. Le jeune homme, blessé par la trahison récente de celle qu’il considéré comme son amie, décida qu’il tenait trop à la vie pour l’achever aussi vite et pris les armes dans l’espoir de pouvoir se venger plus tard.

Ils se rapprochèrent rapidement de leur proie laissant clairement paraitre leur attention. Quand le premier coup de canon retentit, Stanley se rendit très vite compte qu’il s’agissait d’un navire de la marine. En un instant, Stanley venait de rompre les lois fondamentales de son peuple, il était devenu un hors la loi. Ils s’attaquaient au Gouvernement Mondial. Ses hommes, affaiblis par la faim, ne faisaient clairement pas le poids. Trois d’entre eux moururent rapidement et Stan fut le premier à se rendre, il lâcha son arme au bout de 5 minutes de combat et se mit à genoux en signe de reddition. Regardant sur la droite, il vit avec tristesse Tompetty être embrochée par trois sabres avant de se faire lui-même assommé.

Quand il rouvrit les yeux, il était en cage. En face de lui, il y avait une silhouette assise qui le regardait froidement et qui attendait visiblement des explications sur ce qu’il venait de se passer.

Alors que Sweet Stan était enfermé dans la cellule de la marine, des souvenirs revinrent en mémoire. Mélancolique et voyant sa fin proche il se rappela de la fois ou sa vie aurait pu prendre un autre tournant…

Un mois était passé depuis que Rick et ses fils avaient castagné le jeune Stanley. Et si son corps d’adolescent de 14ans et demi n’en montrait plus les marques, le souvenir de la douleur et le regard de sa mère, à ce moment là, restaient vivaces. Depuis un mois, elle l’ignorait totalement et le jeune Stan savait qu’il en était responsable. Il l’avait tellement déçue, il regrettait de lui avoir piqué son maquillage mais il voulait tellement lui ressembler et qu’elle lui pardonne. Cependant, il ne pouvait pas vraiment en parler aux autres. Ils seraient capables de lui rappeler les conséquences de ses actes. L’idée d’aller à l’école le terrifiait, ce serait porter sa famille, son propre noms, en disgrâce.


Ces simples mots, prononcés par son père au moment de l’envoyer quelques jours  à Suna Land avec un de ses frères, sonnaient à répétition dans son esprit. Comme un avertissement qu’il ne pouvait pas se permettre de trahir. Puis en même temps, il n’y avait rien de plus simple. Il en avait été un toute sa vie…

Mais aujourd’hui c’était lèche-vitre !

Stanley se pencha pour attraper les lunettes de soleil qu’il avait repéré en arriver dans le magasin. Ça faisait du bien de se changer les idées et Suna Land était vraiment l’ile idéal pour ça. Ca faisait bizarre de se promener normalement dans la rue. A part les immondes hommes poissons de Toon,  il n’y avait pas de pue-la-pisse ici et le temps était idéal en cette période de l’année. Stanley s’amusait beaucoup, l’ile parc d’attraction était faite pour ça. Entre les toboggans interchangeables et le manège à sensations fortes, les Saunas et les soins de peau étaient ses activités préférées.

Jamais le jeune colosse n’avait eut une peau aussi douce et aussi bronzée. C’était tellement bon de ressentir les rayons de soleil caramélisaient peu à peu son corps de dieu et il faisait bien attention à ne pas avoir de trace de maillot. Se retournant régulièrement comme un poulet sur une broche afin de carboniser son épiderme. Mais le problème, c’est qu’il n’avait pas de quoi se protéger les yeux.

Et là, il venait de trouver les lunettes parfaites. Bien grosses, en plastique bleu turquoise, avec un petit dégradé mauve-bleu sur les verres. Mais ce qui lui plaisait le plus c’était les strass sur les branches. Stanley les enfila  et se mit à poser devant le miroir. De face, les jambes écartées, les bras levés vers le haut mais ses avant-bras étaient repliés vers son visage, les mains grandes ouvertes, la paume tourné ver l’extérieur, il pencha légèrement la tête et le torse sur le côté et laissa échappa un petit:

« Han…. Trop Canon »

Tandis qu’il s’admirait, il en profita pour se recoiffer avant de changer de posture, il se tourna sur le coté pour mieux voir les strass, mais sursauta en voyant un adulte à moitié chauve qui s’était glissé silencieusement pour lui dire sur un ton taciturne.

« Un conseil jeune homme ? Elles vous vont bien, mais vous trouverez surement plus votre bonheur dans l’autre rayon, c’est celui pour les femmes ici et… »

« Le rayon… pour… Femme ? »

Stanley se mit à rougir d’un coup et enleva prestement la paire qu’il avait sur le nez en jetant un rapide coup d’œil vers l’autre rayon. Tout y semblait plus morne et triste. Il redonna les lunettes précipitamment au jeune homme qui travailler dans le magasin. Il ne pouvait pas se les acheter, il ne voulait pas aller à l’école. Il se contenta de marmonner " Pardonm’sieurjfaisk’r’garder " et s’en alla la tête basse, le visage rouge de honte.

Il se hâta de quitter le magasin... que dis-je, la rue. Il ne fallait pas que son frère le voit. Il traversa la rue, certaines personnes se retournaient à son passage en rougissant. Stan avait l’habitude, ils devaient surement admirer son corps d’athlète. Arrivé sur le trottoir, il se dirigea vers son hôtel. Mais soudain, il entendit une voix masculine suraiguë avec un léger accent s’exclamer.

« Hoho hooo, ma Chérie ! Ce déhanché ! J’a-dore ! »

Stanley se retourna dans un mouvement rapide et agile, n’oubliant pas de se recoiffer habilement pour remette en place une de ses mèches. Il n’eut pas le temps de voir la personne que celle-ci s’exclama en tournant sur elle-même avec grâce, en prenant une pose de ballerine. Elle tournait si vite.

« Oui, Ma belle ! C’est comme ça qu’on tourne !!! Fait comme moi! Looooliiiiii- Pop ! »

On venait de l’appeler chérie et ma belle. Stanley ne savait pas trop s’il devait lui coller une baffe comme le ferait son père ou lui sauter dans les bras. A la place, il sursauta quand la silhouette s’arrêta d’un coup hurlant la dernière syllabe de sa phrase. Le jeune ado ne sut pas vraiment dire ce qu’il avait devant lui. Il s’agissait visiblement d’un homme d’une soixantaine d’année. Pas spécialement grand, il portait des cheveux long, rouge et soyeux ainsi qu’une barbe de quelque heures. Il portait une robe décolletée rouge, diaphane, qui laissait peut de place à l’imagination et permettait de voir un torse et des mollet velus rongeaient par la vieillesse. Son visage pas vraiment beau, ridé et rongé par l’eau de mer et les années, était recouvert d’une épaisse couche de maquillage. Rouge à lèvre, fard à paupière tout y était présent en excès et avait un cet aspect un peu repoussant sur lui.

Stanley eut un mouvement de recule devant la laideur du monsieur. De fortes effluves de parfum se mirent à l'agresser. Non décidément il n’avait plus envie de lui sauter dans les bras. Il finit par demander en mettant ses bras devant lui pour se protéger.

«  Euh vous êtes… »

L’homme se mit à sourire encore plus, levant les mains et croisant les jambes pour former une sorte de Y avec son corps

« Je suis la grande, la belle, la talentueuse Michoooooou ! Propriétaire du Petit Joueur! » Il fit une révérence et attrapa la main de Stanley pour lui faire un baisemain et continua de dire « Et toi, ma belle ! Je veux que tu fasses partie de mon cabaret ! Tu vas y faire un malheur ! Quand je t’ai vu marcher dans la rue, j’ai su tout de suite ! Ce déhanché, ma petite Lollipop ! Tu as ça en toi! »

Stanley retira sa main qu’il s’empressa d’essuyer sur son pagne, mi surpris, mi enthousiasmé par la proposition du vieil homme… femme. Peu importe ce que c'était au final, mais il avait quand même besoin de demander.

«  Mais vous êtes quoi ? C’est quoi cette histoire de cabaret »

« Mais enfin ma belle ! Tu es un Okama ! Comme moi ! Tu as beau essayé de te cacher ! Ça se voit tout de suite ! Crois-moi, j’ai l’œil pour ça ! Je recrute de jeune qui comme toi sont perdus et je leur apprends à s’épanouir par la danse ! »

La danse ? Stanley ne savait pas danser, se battre par contre... Mais il n’aimait pas ça, peut être que la danse… il se souvenait de sa mère qui jouais à danser avec lui parfois quand il était petit, mais il avait dû arrêter en grandissant. Son père ne voulait pas d’une mauviette comme fils. Est-ce que danser faisait de lui une mauviette?

«  Euh c’est quoi un Okama »

Michou eut un petit sourire et lui pinça délicatement la joue. Stanley fut encore surpris par sa vivacité. Il ne fit aucun geste pour le repousser, la joie de Michou s’intensifia, il avait gagné. Le petit Stanley était à lui.

« Je suis un Okama, comme toi ! Délicate et fragile comme la fleur qui vient de naitre, Quand tu seras prête,  je te donnerais un nouveau nom ! »

Michou adorais cette phrase, ça marchait toujours sur les refoulés. Et celui la n’était pas différent des autres.

« C’est quoi cette histoire de Cabaret ! Écoutez! Je ne sais pas vraiment si je peux, vous savez j’ai mes parents. Et… »

Michou sortit son arme secrète en lui tendant un paquet cadeau « Tiens c’est pour toi, Je t’observe depuis hier et j’ai vu qu’elle te plaisait ! Tu n’as pas de honte à avoir sur ce que tu es »

Stanley se saisit du cadeau et se mit à l’ouvrit délicatement sans arracher le papier. «Han !!! Un cadeau pour moi ? Ce n’est pas vrai… Vous saviez ?… Han… Vous… Merci »

Stanley mit les lunettes de soleil qu’il n’avait pas osé acheter plus tôt et embrassa délicatement Michou sur la joue. Il venait de comprendre la proposition de Michou, il lui proposé simplement d’être lui-même.
Soit un homme, mon fils… la phrase de son  père lui revenait en tête. Tu parles c’était quoi exactement être un homme ? Si il n’avait pas envie d’en être un finalement. Stanley avait envie de dire oui à l’étrange Okama qui se remit à tourner comme une ballerine en l’invitant à faire de même. Envoyer balader son père, son frère qui risquait d’arriver, les lois de son pays… Ne plus avoir peur de se retrouvé à l’école ou de se prendre des coups…

Dire merde à sa mère, celle qui était son exemple, sa muse.

Michou n’avait pas besoin de paroles, le regard et le sourire, qu’affichait l’adolescent, valaient tout les oui du monde. Il lui prit la main en lui disant que ses lunettes lui allaient bien, qu’elle faisait ressortir son teint. Il lui expliqua qu’il allait lui apprendre à danser, à bouger… A vivre en femme, Stanley était au ange et le suivis avec légèreté, des papillons dans les yeux et le cœur léger à l’idée de pouvoir être ce qu’il voulait le plus au monde.

Une jolie femme, libre et indépendante

Alors qu’ils arrivaient au cabaret, Michou lui bloqua les portes, excité à l’idée de lui montrer où il allait travailler dans les prochains jours. Il avait de grands projets pour lui et les lui révéla.

«  Je vais te présenter mon antre, mais avant d’aller sur scène et de faire tourner les tête, tu devras t’entrainer ! Pas Beaucoup, je sais que tu as ça en toi ! Je t’emmènerais aussi voir ma reine à Kamabaka. Tu verras, tu y seras comme chez toi ! Je t’apprendrais aussi à te maquiller, on va tellement se ressembler ! Tiens prends ce rou… »

Stanley acquiesça une nouvelle fois, mais se bloqua d’un coup. Il se redressa. Son corps semblait booster par un excés de testostérone. Les muscles saillants, il repoussa le tube de rouge à lèvre qu’il avait sous les yeux. Il observa d’un air outré le visage du vieux Michou.

« Pourquoi est-ce que je voudrais te ressembler, vieux clown ? Tu me dégoutes ! »

Il était hors de question qu’il le suive, il avait déjà sa mère comme modèle et Michou était loin de lui ressembler! Son corps était vieux, frêle, à la limite d'être répugnant. Il préférait encore aller a l’école, se faire frapper par sa famille ou s'ouvrir lui même les veines. Il fit un pas en arrière puis deux. Il venait de réaliser qu'il avait de nouveau faillit plonger sa famille dans la disgrâce. Stanley entra dans une colère noire, peut être la seule qu’il eut de toute sa vie et dit violemment à Michou.

«  Je n’ai pas envie que tu me dises comment me comporter ! Je n’ai pas envie que tu m’apprennes à me maquiller, je sais déjà comment on fait ! J’ai pas envie que tu sois mon modèle et je ne travaillerais pas pour toi ! »

Avant qu’il s’en aille, Michou blessait le regarda sans comprendre comment il avait pu le perdre de la sorte. Les larmes aux yeux, il baissa la tête, ne voulant pas insister, et lui dit doucement,

« C'est ton choix! Peu importe qui tu prends comme modèle petit, je te souhaite de te trouver ! Ma porte te sera toujours ouverte et Kamabaka sera ton refuge ! »

Stanley courut, son père serait fier de lui! Son fils avait décidé d’être un Homme.


Sweet Stan se rappelait être rentré à l’hôtel en pleurant à l’époque, serrant contre son cœur les lunettes de soleil que lui avait offert le vieil Okama. Avec le recul, il avait finit par se dire que c’était les conseils du vieux Michou qui l’avaient poussés à se rapprocher de Tompetty… Son regard se posa sur sa cellule et il finit par se demander ce qu'il serait devenu si il avait suivit le vieux.

Au moins, il ne serait pas dans cette prison et Tompetty ne l’aurait jamais trahi de la sorte. Seul dans le noir, le jeune Okama se mit à pleurer en repensant à son passé. Au final avoir essayer d'être un homme ne lui avait apporter que des problèmes. Cependant même maintenant, la voix de son père le hantait toujours.