Son périple avait été douloureux et effrayant. Ces quelques jours en mer, coincée dans un tonneau à attendre qu'enfin, le bateau sur lequel elle avait embarqué clandestinement, s'arrête. Elle avait pleurer, oui beaucoup pleurer. Elle s'était enfuie, elle était sortie de cet enfer, mais elle s'en était réchapper seule. Et elle avait commencer à apprendre à vivre sans la compagnie rassurante de son Lucky pendant son esclavage mais elle n'avait jamais été séparer de lui à ce point depuis qu'elle l'avait trouvé. Elle savait toujours qu'il l'attendait impatiemment allongé quelques part dans la maison ou devant les dojos qu'elle fréquentait. Mais là, elle l'avait abandonné à son triste sort, soit fort ou crève. Elle ne pouvait pas se regarder dans une glace. D'ailleurs les vêtements qu'elle avait emporté elle les avait voler sur sa victime et de toute façon il n'y avait pas de miroir dans ce tonneau, ce qui arrangeait bien son affaire à dire vrai.
Il fallait qu'elle trouve de l'argent pour s'acheter des vêtements, et pour acheter à manger, et se loger. Malheureusement, elle doutait que dans son état et sans ne serait-ce que connaître sa destination, elle trouverait un travail qui rémunérait assez pour qu'elle puisse se rhabiller et se nourrir dans la journée. Et elle ne compterait pas sur la pitié des gens, elle s'était faite entubée une fois, pas deux. Elle ne pouvait compter que sur elle même et sur ses propres capacités. Il n'y avait personne qui avait envie d'aider une esclave en fuite. Et peut être allait-elle atterrir dans un endroit semblable à Rokade. Elle n'avait pas réussi à se faire une très bonne image du monde extérieur pour l'instant.
Lorsque le bateau commença à se calmer et qu'elle entendit qu'on descendait pour décharger le contenue de la cale, elle raidit son corps et on la souleva. Elle fut ballottée de bras en bras comme tous les autres tonneaux, et elle réussit à ironiser en se disant que les tonneaux avaient vraiment une vie pire que la sienne. Elle regarda dans le petit trou quand enfin on ne la bringuebala plus, pour vérifier qu'il n'y avait personne autour. Elle souleva le couvercle et s'extirpa discrètement de sa cachette. Elle se baissa pour ne pas faire tâche au milieu des barils. Elle ne pouvait pas se permettre d'être repérée maintenant.
Arya avait trouver un moyen de gagner de l'argent. Elle avait gardé sa tenue de danseuse, et elle n'était pas suffisamment vulgaire pour qu'elle ait honte de s'habiller comme ça. Mais avant ça elle devait se laver et pour cela elle avait besoin d'argent. Tout se rapporte toujours à l'argent dans ce monde. Elle n'était pas habituée à ça mais elle allait devoir voler quelqu'un. Ses vêtements trop grands n'allaient pas l'aider à passer inaperçue, elle rabattit sa capuche sur sa tête et s'extirpa du local à marchandise.
Elle resta bouche bée. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois qu'elle avait pus apprécier l'embrun marins ni les rayons apaisants du soleil sur sa peau.
Cette île était tout à fait charmante. Rien à voir avec Rokade. Mais même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pas pu se faire une idée positive de cette île sombre qu'elle n'avait parcourue qu'à la tombée de la nuit, ni soleil, ni pavé blanc comme ici. Elle sortit du port en se donnant une démarche des plus naturelle. Elle toucha son cou. Elle avait tellement pris l'habitude de porter son immonde collier de cuir qu'elle n'avait même pas remarqué qu'elle le portait toujours. Elle s'apprêta à l'enlever mais se résigna. Ce collier et cette marque au fer rouge dans sa nuque lui rappelleraient jour après jour ce qu'on lui avait faire subir. Et la jeune femme ne voulait pas oublier. Elle ne voulait pas oublier sa vengeance et qu'était-ce un collier maintenant qu'elle n'avait plus de chaînes ou de fouets pour la faire plier ?
Arya gardait les yeux vers le ciel, elle s'entêtait à glaner les rayons du soleil qui lui avaient tant manqué. Elle butta dans quelques chose et baissa enfin les yeux. Une bourse. Elle n'en revenait pas. Elle regarda autour d'elle pour vérifier que personne ne faisait attention à elle et la ramassa. Elle était bien remplie. Elle n'aurait pas à voler ce jour-ci. Enfin un peu de chance. Elle regarda enfin autour d'elle, c'était pittoresque et absolument charmant. Elle se surprit à sourire. Peut-être n'avait-elle pas commencer ce voyage en vain finalement ? Peut-être que quelqu'un avait voulu tester sa persévérance. Pas de chance pour lui Arya était une vraie tête de mule. Elle ne devait pas se concentrer sur ce qu'elle n'avait pas mais sur ce qu'elle avait. Et pour l'instant elle avait une bourse bien pleine, des vêtements de danseuses et une tenue, bien que trop grande, qui lui assurait une certaine décence.
Elle avait envie de hurler de joie. Mais elle s'abstint. Il fallait qu'elle trouve une auberge. Elle vit une personne en uniforme de la marine. Et si… Elle secoua la tête, appeler sa famille à la rescousse n'était pas une option. Elle ne pourrait jamais leur faire face avec tous ces échecs à son actif, elle devait trouver un moyen de se racheter, qu'importe le temps que ça lui prendrait.
Il y avait de la vie ici, des marchands, des échoppes, des gens qui s’affairaient, des cris, des rires. Elle n'en revenait pas d'être si heureuse. Elle commença à marcher en s’effaçant. Elle n'était rien ici, mais eux étaient tout, il donnait de la vie à ce lieu, une vie magnifique. Elle s'arrêta près d'une dame pour lui demander l'heure, cette dernière fronça les sourcils en la voyant sale et peu avenante, mais lui répondit tout de même.
« Il est midi à peu près, vous devriez aller dans une auberge, vous n'avez pas l'air de venir d'ici... »
Elle s'arrêta de parler en voyant le collier autour de son cou, mais ne fit aucun commentaire.
« J'en cherche une justement, pourriez-vous me l'indiquer ? »
La femme fronça les sourcils et regarda autour d'elle.
« Si tu tourne par là-bas tu trouvera la moins chères de la ville, ce n'est pas le grand luxe, mais ils ont à boire à manger et de quoi se laver. Bonne journée petite, et bienvenue au Royaume de la Veine »
Arya resta bouche bée. Elle n'avait pas été la proie de tant de mots doux depuis tellement longtemps qu'elle ne releva même pas quand on lui dit Royaume de la Veine. La femme lui sourit et s'éloigna. Elle aurait pu pleurer de joie mais elle avança vers la destination qu'on lui avait indiqué. Elle se souvînt alors que le Royaume de la Veine était un endroit ou la chance et la malchance avaient presque une conscience propre.
L'auberge n'était pas miteuse, Arya la trouva même charmante à vrai dire, comme le reste de la ville c'était pittoresque et adorable. Elle entra. Il y avait quelques marches qui descendaient vers la salle qui était principalement faite de bois, que ce soit les chaises et tables, ou même le bistro qui était sur sa gauche, la pièce était assez grande et chaleureuse. Il y avait quelques personnes assises à rire, personne ne fit vraiment attention à elle. Elle s'approcha du comptoir.
« Bonjour, j'ai besoin d'une chambre... »
En voyant l’œil sceptique du barman elle sortit sa bourse de sa poche.
« J'ai de quoi payer, j'ai juste besoin d'une douche d'un lit et d'un couvert. Monsieur »
Il acquiesça.
« Très bien tant que tu as de quoi payer tout vas bien. »
Son visage s'élargit d'un sourire franc. Il lui tendit une clef.
« C'est la troisième porte à droite quand tu montes. »
La jeune fille remercia platement et lui laissa quelques pièces en gage de bonne volonté. Elle ne s'attendait pas à ce que tout le monde ignore le collier qu'elle portait autour du cou à ce point. Mais elle comprenait, les gens ne se mêlent pas de sujets qui pourraient les mettre en danger et elle était toujours marquée. Si un jour Barcos lui remettait la main dessus, personne ne pourrait protester car elle avait été marqué comme sa propriété. C'est pour ça qu'elle devait le tuer. Elle monta dans sa chambre, elle n'était pas très grande, mais déjà tellement plus que la cellule qu'elle se partageait avec Juna avant, qu'elle ne pouvait n'être qu'heureuse.
Il y avait une petite salle de bain, l'eau n'était pas très chaude mais c'était tellement mieux que l'eau froide qu'elle en eut presque mal. Elle se décrassa de pied en cape, lava ses cheveux, et remarqua qu'ils avaient poussé. Sa frange cachait ses mirettes à présent, et elle n'avait même pas remarquer. Elle commença à fouiller à la recherche d'un paire de ciseaux pour la retailler. Elle se regarda. Elle avait perdue du poids, c'en était affolant. Arya n'avait pas remarquer que ses côtes étaient si voyantes, ni même que son visage s'était cresué à ce point. Elle ne pouvait pas se trouver belle, elle voyait encore l'esclave sur son visage. Et il fallait qu'elle remédie à ça.
Arya enfila sa tenue de danseuse, qui était violette et orange. Elle répugnait à utiliser ce que son esclavage l'avait obliger à apprendre, mais il serait idiot de se priver de son seul talent connu, danser et faire des acrobaties, et elle ne pourrait rien faire avec les vêtements crasseux de l'homme qui avait voulu la sauter sur Rokade.
Elle ne se trouvait pas vulgaire, elle portait une brassière décorés de paillette et de faux diamants et une pantalon large qui se resserrait aux chevilles et qui était décoré comme le haut. Cette matière était très fluide. Elle avait des petits chaussons aussi, comme des ballerines plus souple qui tenaient parfaitement son pied. Une chose était sûre, on ne s'était pas moquer d'elle quant à son costume, mais personne n'aurait imaginé qu'elle réussirait à s'enfuir avec, et personne n'aurait imaginer qu'elle avait un couteau sur elle. D'ailleurs elle le cacha dans sa brassière, il lui avait porter chance jusque là, il n'y avait pas de raison que ça change.
Elle sortie et le barman fronça les sourcils en la voyant.
« Vous êtes charmante mademoiselle ! Vous dansez ? »
« Oui, mais avant ça je vais manger, si vous saviez depuis combien de temps je rêve d'un steak... »
Il éclata de rire.
« Je veux bien vous croire, et puis ça ne vous fera pas de mal. Sans vouloir être offensant. »
Elle lui sourit et alla s'asseoir à une table un peu excentrée. Elle n'eut pas à attendre longtemps pour qu'une serveuse lui apporte un steak avec des frittes et une chope.
« La bière est offerte par le patron. Bonne appétit ! »
Elle n'était pas très jolie mais avait énormément de charme, elle était un peu trop grande et un peu disgracieuse, mais elle avait un sourire magnifique. Elle s'éloigna et Arya regarda sa chope. Elle n'avait jamais bu d'alcool, une bière, ce n'était pas grand-chose, et de toute façon, après elle allait danser. Elle mangea goulûment mais malgré cela elle ne réussit pas à finir ses frittes. Elle se sentait revivre. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle faisait de l'anémie avant de ne plus en faire. Et la bière, elle trouvait que ça avait bon goût, ça lui avait donner chaud aux oreilles et elle décida que ce soir, avec l'argent qu'elle gagnerait en dansant, elle goûterait plein d'alcools différents. C'était son droit après tout.
Elle régla ce qu'elle devait au barman qui était en fait le patron apparemment, et sortit. Elle devait trouver une place très fréquentée. Peut-être la place du marché ? Elle déambula jusqu'à trouver son bonheur. Il y avait de la musique, jouée par des hommes sur une scènette de bois. Elle était gênée, elle ne savait pas comment commencer, elle ne connaissait pas cette musique, mais malgré tout, elle se fit suffisamment entraînante pour qu'elle commence à bouger sans vraiment s'en rendre compte. Son corps se souvenait des pas. Elle tournoya et se cambra.
Au début ses mouvements n'étaient pas assez fluides, elle était trop crispée, pourtant peu à peu les gens s'arrêtaient pour la regarder, elle et ses acrobaties. Elle cambra son corps vers l'arrière dans un pont et se releva après en basculent vers ses mains puis de nouveau debout. Elle avait poser devant elle la veste crasseuse qu'elle portait plus tôt pour recueillir les pièces qui fusèrent doucement. Il y avait des enfants, ceux-là semblaient tellement ébahis qu'elle était heureuse de danser pour eux, ils avaient l’œil innocent. Et les applaudissements fusaient, et les regards brillaient, elle était tellement heureuse de gagner sa dignité de la sorte qu'elle ne fit que très peu de pauses pour se rafraîchir, jusqu'au soir.
Elle avait ramasser un petit paquet d'argent quand elle décida qu'elle était trop fatiguée pour continuer, elle avait gagner des sourires et aussi des applaudissements. L'argent était vital pour elle qui était trop loin de chez elle, mais elle aurait pu se contenter d'égayer la journée de ces honnêtes gens sans aucune autre contrepartie que leurs sourires. Lorsqu'elle retourna à l'auberge elle était trempée de sueur et avait fait un détour par une boutique de vêtement pour s'acheter de quoi se vêtir. Elle avait trouver son bonheur et miracle, les prix étaient abordables. Elle salua le patron en passant dans la salle et remonta se laver et se changer. Elle enfila une salopette short noir et un t-shirt rose avec des chaussettes montantes noir et des creepers roses aussi. Elle se recoiffa et fut tellement contente de se préparer comme ça qu'elle gloussait toute seule.
Arya redescendit et commande à manger, et aussi une bière. Lorsque la serveuse lui apporta le tout elle lui attrapa le poignet.
« Qu'est-ce que vous me conseillez comme alcool quand on veut fêter quelques chose ? »
La jeune femme aux cheveux bruns hésita.
«De la tequila ? »
Arya acquiesça bien qu'elle n'ait aucune idée de ce que c'était.
« Très bien, j'en voudrai une bouteille s'il vous plaît. »
Ni une ni deux elle entama son assiette. Elle adorait la viande rouge, et bien qu'avant elle évite la viande parce qu'elle adorait les animaux elle était trop heureuse. Elle vida sa bière d'une traite et on lui rapporta une jolie bouteille avec un crâne joyeux dessus, et un verre en verre. Elle se servit et goûta. Ça n'avait pas bon goût mais ça brûlait agréablement la gorge.
Arya avait descendu à peu près les trois-quart de la bouteille sans se douter un seul instant qu'elle avait l'alcool triste. Elle était à moitié affaler sur la table, la tête appuyée contre son poignet à regarder la bouteille.
« Ouaiiis… C'est vraiment d'la merde tou… HIPS… Tout ça… Ma vie… C'pathétique… J'crois qu'j'aurai mieux fait d'pas partir... »
Elle ne faisait même plus attention aux gens autour d'elle, mais personne ne faisait attention à elle non plus. Elle ne se sentait pas mal, elle avait une sacré descente, mais malgré toute la joie qu'elle avait ressentie dans la journée, elle avait l'alcool triste, et elle était actuellement en train de parler à une bouteille.
Il fallait qu'elle trouve de l'argent pour s'acheter des vêtements, et pour acheter à manger, et se loger. Malheureusement, elle doutait que dans son état et sans ne serait-ce que connaître sa destination, elle trouverait un travail qui rémunérait assez pour qu'elle puisse se rhabiller et se nourrir dans la journée. Et elle ne compterait pas sur la pitié des gens, elle s'était faite entubée une fois, pas deux. Elle ne pouvait compter que sur elle même et sur ses propres capacités. Il n'y avait personne qui avait envie d'aider une esclave en fuite. Et peut être allait-elle atterrir dans un endroit semblable à Rokade. Elle n'avait pas réussi à se faire une très bonne image du monde extérieur pour l'instant.
Lorsque le bateau commença à se calmer et qu'elle entendit qu'on descendait pour décharger le contenue de la cale, elle raidit son corps et on la souleva. Elle fut ballottée de bras en bras comme tous les autres tonneaux, et elle réussit à ironiser en se disant que les tonneaux avaient vraiment une vie pire que la sienne. Elle regarda dans le petit trou quand enfin on ne la bringuebala plus, pour vérifier qu'il n'y avait personne autour. Elle souleva le couvercle et s'extirpa discrètement de sa cachette. Elle se baissa pour ne pas faire tâche au milieu des barils. Elle ne pouvait pas se permettre d'être repérée maintenant.
Arya avait trouver un moyen de gagner de l'argent. Elle avait gardé sa tenue de danseuse, et elle n'était pas suffisamment vulgaire pour qu'elle ait honte de s'habiller comme ça. Mais avant ça elle devait se laver et pour cela elle avait besoin d'argent. Tout se rapporte toujours à l'argent dans ce monde. Elle n'était pas habituée à ça mais elle allait devoir voler quelqu'un. Ses vêtements trop grands n'allaient pas l'aider à passer inaperçue, elle rabattit sa capuche sur sa tête et s'extirpa du local à marchandise.
Elle resta bouche bée. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois qu'elle avait pus apprécier l'embrun marins ni les rayons apaisants du soleil sur sa peau.
Cette île était tout à fait charmante. Rien à voir avec Rokade. Mais même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pas pu se faire une idée positive de cette île sombre qu'elle n'avait parcourue qu'à la tombée de la nuit, ni soleil, ni pavé blanc comme ici. Elle sortit du port en se donnant une démarche des plus naturelle. Elle toucha son cou. Elle avait tellement pris l'habitude de porter son immonde collier de cuir qu'elle n'avait même pas remarqué qu'elle le portait toujours. Elle s'apprêta à l'enlever mais se résigna. Ce collier et cette marque au fer rouge dans sa nuque lui rappelleraient jour après jour ce qu'on lui avait faire subir. Et la jeune femme ne voulait pas oublier. Elle ne voulait pas oublier sa vengeance et qu'était-ce un collier maintenant qu'elle n'avait plus de chaînes ou de fouets pour la faire plier ?
Arya gardait les yeux vers le ciel, elle s'entêtait à glaner les rayons du soleil qui lui avaient tant manqué. Elle butta dans quelques chose et baissa enfin les yeux. Une bourse. Elle n'en revenait pas. Elle regarda autour d'elle pour vérifier que personne ne faisait attention à elle et la ramassa. Elle était bien remplie. Elle n'aurait pas à voler ce jour-ci. Enfin un peu de chance. Elle regarda enfin autour d'elle, c'était pittoresque et absolument charmant. Elle se surprit à sourire. Peut-être n'avait-elle pas commencer ce voyage en vain finalement ? Peut-être que quelqu'un avait voulu tester sa persévérance. Pas de chance pour lui Arya était une vraie tête de mule. Elle ne devait pas se concentrer sur ce qu'elle n'avait pas mais sur ce qu'elle avait. Et pour l'instant elle avait une bourse bien pleine, des vêtements de danseuses et une tenue, bien que trop grande, qui lui assurait une certaine décence.
Elle avait envie de hurler de joie. Mais elle s'abstint. Il fallait qu'elle trouve une auberge. Elle vit une personne en uniforme de la marine. Et si… Elle secoua la tête, appeler sa famille à la rescousse n'était pas une option. Elle ne pourrait jamais leur faire face avec tous ces échecs à son actif, elle devait trouver un moyen de se racheter, qu'importe le temps que ça lui prendrait.
Il y avait de la vie ici, des marchands, des échoppes, des gens qui s’affairaient, des cris, des rires. Elle n'en revenait pas d'être si heureuse. Elle commença à marcher en s’effaçant. Elle n'était rien ici, mais eux étaient tout, il donnait de la vie à ce lieu, une vie magnifique. Elle s'arrêta près d'une dame pour lui demander l'heure, cette dernière fronça les sourcils en la voyant sale et peu avenante, mais lui répondit tout de même.
« Il est midi à peu près, vous devriez aller dans une auberge, vous n'avez pas l'air de venir d'ici... »
Elle s'arrêta de parler en voyant le collier autour de son cou, mais ne fit aucun commentaire.
« J'en cherche une justement, pourriez-vous me l'indiquer ? »
La femme fronça les sourcils et regarda autour d'elle.
« Si tu tourne par là-bas tu trouvera la moins chères de la ville, ce n'est pas le grand luxe, mais ils ont à boire à manger et de quoi se laver. Bonne journée petite, et bienvenue au Royaume de la Veine »
Arya resta bouche bée. Elle n'avait pas été la proie de tant de mots doux depuis tellement longtemps qu'elle ne releva même pas quand on lui dit Royaume de la Veine. La femme lui sourit et s'éloigna. Elle aurait pu pleurer de joie mais elle avança vers la destination qu'on lui avait indiqué. Elle se souvînt alors que le Royaume de la Veine était un endroit ou la chance et la malchance avaient presque une conscience propre.
L'auberge n'était pas miteuse, Arya la trouva même charmante à vrai dire, comme le reste de la ville c'était pittoresque et adorable. Elle entra. Il y avait quelques marches qui descendaient vers la salle qui était principalement faite de bois, que ce soit les chaises et tables, ou même le bistro qui était sur sa gauche, la pièce était assez grande et chaleureuse. Il y avait quelques personnes assises à rire, personne ne fit vraiment attention à elle. Elle s'approcha du comptoir.
« Bonjour, j'ai besoin d'une chambre... »
En voyant l’œil sceptique du barman elle sortit sa bourse de sa poche.
« J'ai de quoi payer, j'ai juste besoin d'une douche d'un lit et d'un couvert. Monsieur »
Il acquiesça.
« Très bien tant que tu as de quoi payer tout vas bien. »
Son visage s'élargit d'un sourire franc. Il lui tendit une clef.
« C'est la troisième porte à droite quand tu montes. »
La jeune fille remercia platement et lui laissa quelques pièces en gage de bonne volonté. Elle ne s'attendait pas à ce que tout le monde ignore le collier qu'elle portait autour du cou à ce point. Mais elle comprenait, les gens ne se mêlent pas de sujets qui pourraient les mettre en danger et elle était toujours marquée. Si un jour Barcos lui remettait la main dessus, personne ne pourrait protester car elle avait été marqué comme sa propriété. C'est pour ça qu'elle devait le tuer. Elle monta dans sa chambre, elle n'était pas très grande, mais déjà tellement plus que la cellule qu'elle se partageait avec Juna avant, qu'elle ne pouvait n'être qu'heureuse.
Il y avait une petite salle de bain, l'eau n'était pas très chaude mais c'était tellement mieux que l'eau froide qu'elle en eut presque mal. Elle se décrassa de pied en cape, lava ses cheveux, et remarqua qu'ils avaient poussé. Sa frange cachait ses mirettes à présent, et elle n'avait même pas remarquer. Elle commença à fouiller à la recherche d'un paire de ciseaux pour la retailler. Elle se regarda. Elle avait perdue du poids, c'en était affolant. Arya n'avait pas remarquer que ses côtes étaient si voyantes, ni même que son visage s'était cresué à ce point. Elle ne pouvait pas se trouver belle, elle voyait encore l'esclave sur son visage. Et il fallait qu'elle remédie à ça.
Arya enfila sa tenue de danseuse, qui était violette et orange. Elle répugnait à utiliser ce que son esclavage l'avait obliger à apprendre, mais il serait idiot de se priver de son seul talent connu, danser et faire des acrobaties, et elle ne pourrait rien faire avec les vêtements crasseux de l'homme qui avait voulu la sauter sur Rokade.
Elle ne se trouvait pas vulgaire, elle portait une brassière décorés de paillette et de faux diamants et une pantalon large qui se resserrait aux chevilles et qui était décoré comme le haut. Cette matière était très fluide. Elle avait des petits chaussons aussi, comme des ballerines plus souple qui tenaient parfaitement son pied. Une chose était sûre, on ne s'était pas moquer d'elle quant à son costume, mais personne n'aurait imaginé qu'elle réussirait à s'enfuir avec, et personne n'aurait imaginer qu'elle avait un couteau sur elle. D'ailleurs elle le cacha dans sa brassière, il lui avait porter chance jusque là, il n'y avait pas de raison que ça change.
Elle sortie et le barman fronça les sourcils en la voyant.
« Vous êtes charmante mademoiselle ! Vous dansez ? »
« Oui, mais avant ça je vais manger, si vous saviez depuis combien de temps je rêve d'un steak... »
Il éclata de rire.
« Je veux bien vous croire, et puis ça ne vous fera pas de mal. Sans vouloir être offensant. »
Elle lui sourit et alla s'asseoir à une table un peu excentrée. Elle n'eut pas à attendre longtemps pour qu'une serveuse lui apporte un steak avec des frittes et une chope.
« La bière est offerte par le patron. Bonne appétit ! »
Elle n'était pas très jolie mais avait énormément de charme, elle était un peu trop grande et un peu disgracieuse, mais elle avait un sourire magnifique. Elle s'éloigna et Arya regarda sa chope. Elle n'avait jamais bu d'alcool, une bière, ce n'était pas grand-chose, et de toute façon, après elle allait danser. Elle mangea goulûment mais malgré cela elle ne réussit pas à finir ses frittes. Elle se sentait revivre. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle faisait de l'anémie avant de ne plus en faire. Et la bière, elle trouvait que ça avait bon goût, ça lui avait donner chaud aux oreilles et elle décida que ce soir, avec l'argent qu'elle gagnerait en dansant, elle goûterait plein d'alcools différents. C'était son droit après tout.
Elle régla ce qu'elle devait au barman qui était en fait le patron apparemment, et sortit. Elle devait trouver une place très fréquentée. Peut-être la place du marché ? Elle déambula jusqu'à trouver son bonheur. Il y avait de la musique, jouée par des hommes sur une scènette de bois. Elle était gênée, elle ne savait pas comment commencer, elle ne connaissait pas cette musique, mais malgré tout, elle se fit suffisamment entraînante pour qu'elle commence à bouger sans vraiment s'en rendre compte. Son corps se souvenait des pas. Elle tournoya et se cambra.
Au début ses mouvements n'étaient pas assez fluides, elle était trop crispée, pourtant peu à peu les gens s'arrêtaient pour la regarder, elle et ses acrobaties. Elle cambra son corps vers l'arrière dans un pont et se releva après en basculent vers ses mains puis de nouveau debout. Elle avait poser devant elle la veste crasseuse qu'elle portait plus tôt pour recueillir les pièces qui fusèrent doucement. Il y avait des enfants, ceux-là semblaient tellement ébahis qu'elle était heureuse de danser pour eux, ils avaient l’œil innocent. Et les applaudissements fusaient, et les regards brillaient, elle était tellement heureuse de gagner sa dignité de la sorte qu'elle ne fit que très peu de pauses pour se rafraîchir, jusqu'au soir.
Elle avait ramasser un petit paquet d'argent quand elle décida qu'elle était trop fatiguée pour continuer, elle avait gagner des sourires et aussi des applaudissements. L'argent était vital pour elle qui était trop loin de chez elle, mais elle aurait pu se contenter d'égayer la journée de ces honnêtes gens sans aucune autre contrepartie que leurs sourires. Lorsqu'elle retourna à l'auberge elle était trempée de sueur et avait fait un détour par une boutique de vêtement pour s'acheter de quoi se vêtir. Elle avait trouver son bonheur et miracle, les prix étaient abordables. Elle salua le patron en passant dans la salle et remonta se laver et se changer. Elle enfila une salopette short noir et un t-shirt rose avec des chaussettes montantes noir et des creepers roses aussi. Elle se recoiffa et fut tellement contente de se préparer comme ça qu'elle gloussait toute seule.
Arya redescendit et commande à manger, et aussi une bière. Lorsque la serveuse lui apporta le tout elle lui attrapa le poignet.
« Qu'est-ce que vous me conseillez comme alcool quand on veut fêter quelques chose ? »
La jeune femme aux cheveux bruns hésita.
«De la tequila ? »
Arya acquiesça bien qu'elle n'ait aucune idée de ce que c'était.
« Très bien, j'en voudrai une bouteille s'il vous plaît. »
Ni une ni deux elle entama son assiette. Elle adorait la viande rouge, et bien qu'avant elle évite la viande parce qu'elle adorait les animaux elle était trop heureuse. Elle vida sa bière d'une traite et on lui rapporta une jolie bouteille avec un crâne joyeux dessus, et un verre en verre. Elle se servit et goûta. Ça n'avait pas bon goût mais ça brûlait agréablement la gorge.
Arya avait descendu à peu près les trois-quart de la bouteille sans se douter un seul instant qu'elle avait l'alcool triste. Elle était à moitié affaler sur la table, la tête appuyée contre son poignet à regarder la bouteille.
« Ouaiiis… C'est vraiment d'la merde tou… HIPS… Tout ça… Ma vie… C'pathétique… J'crois qu'j'aurai mieux fait d'pas partir... »
Elle ne faisait même plus attention aux gens autour d'elle, mais personne ne faisait attention à elle non plus. Elle ne se sentait pas mal, elle avait une sacré descente, mais malgré toute la joie qu'elle avait ressentie dans la journée, elle avait l'alcool triste, et elle était actuellement en train de parler à une bouteille.
- HRP:
- si c'est trop petit, trop long, trop illisible ou quoique ce soit n'hésite pas à me le dire!
Dernière édition par Arya Browneye le Ven 13 Oct 2017 - 23:20, édité 1 fois