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Tequila et Tableaux

Son périple avait été douloureux et effrayant. Ces quelques jours en mer, coincée dans un tonneau à attendre qu'enfin, le bateau sur lequel elle avait embarqué clandestinement, s'arrête. Elle avait pleurer, oui beaucoup pleurer. Elle s'était enfuie, elle était sortie de cet enfer, mais elle s'en était réchapper seule. Et elle avait commencer à apprendre à vivre sans la compagnie rassurante de son Lucky pendant son esclavage mais elle n'avait jamais été séparer de lui à ce point depuis qu'elle l'avait trouvé. Elle savait toujours qu'il l'attendait impatiemment allongé quelques part dans la maison ou devant les dojos qu'elle fréquentait. Mais là, elle l'avait abandonné à son triste sort, soit fort ou crève. Elle ne pouvait pas se regarder dans une glace. D'ailleurs les vêtements qu'elle avait emporté elle les avait voler sur sa victime et de toute façon il n'y avait pas de miroir dans ce tonneau, ce qui arrangeait bien son affaire à dire vrai.

Il fallait qu'elle trouve de l'argent pour s'acheter des vêtements, et pour acheter à manger, et se loger. Malheureusement, elle doutait que dans son état et sans ne serait-ce que connaître sa destination, elle trouverait un travail qui rémunérait assez pour qu'elle puisse se rhabiller et se nourrir dans la journée. Et elle ne compterait pas sur la pitié des gens, elle s'était faite entubée une fois, pas deux. Elle ne pouvait compter que sur elle même et sur ses propres capacités. Il n'y avait personne qui avait envie d'aider une esclave en fuite. Et peut être allait-elle atterrir dans un endroit semblable à Rokade. Elle n'avait pas réussi à se faire une très bonne image du monde extérieur pour l'instant.

Lorsque le bateau commença à se calmer et qu'elle entendit qu'on descendait pour décharger le contenue de la cale, elle raidit son corps et on la souleva. Elle fut ballottée de bras en bras comme tous les autres tonneaux, et elle réussit à ironiser en se disant que les tonneaux avaient vraiment une vie pire que la sienne. Elle regarda dans le petit trou quand enfin on ne la bringuebala plus, pour vérifier qu'il n'y avait personne autour. Elle souleva le couvercle et s'extirpa discrètement de sa cachette. Elle se baissa pour ne pas faire tâche au milieu des barils. Elle ne pouvait pas se permettre d'être repérée maintenant.

Arya avait trouver un moyen de gagner de l'argent. Elle avait gardé sa tenue de danseuse, et elle n'était pas suffisamment vulgaire pour qu'elle ait honte de s'habiller comme ça. Mais avant ça elle devait se laver et pour cela elle avait besoin d'argent. Tout se rapporte toujours à l'argent dans ce monde. Elle n'était pas habituée à ça mais elle allait devoir voler quelqu'un. Ses vêtements trop grands n'allaient pas l'aider à passer inaperçue, elle rabattit sa capuche sur sa tête et s'extirpa du local à marchandise.

Elle resta bouche bée. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois qu'elle avait pus apprécier l'embrun marins ni les rayons apaisants du soleil sur sa peau.

Cette île était tout à fait charmante. Rien à voir avec Rokade. Mais même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pas pu se faire une idée positive de cette île sombre qu'elle n'avait parcourue qu'à la tombée de la nuit, ni soleil, ni pavé blanc comme ici. Elle sortit du port en se donnant une démarche des plus naturelle. Elle toucha son cou. Elle avait tellement pris l'habitude de porter son immonde collier de cuir qu'elle n'avait même pas remarqué qu'elle le portait toujours. Elle s'apprêta à l'enlever mais se résigna. Ce collier et cette marque au fer rouge dans sa nuque lui rappelleraient jour après jour ce qu'on lui avait faire subir. Et la jeune femme ne voulait pas oublier. Elle ne voulait pas oublier sa vengeance et qu'était-ce un collier maintenant qu'elle n'avait plus de chaînes ou de fouets pour la faire plier ?

Arya gardait les yeux vers le ciel, elle s'entêtait à glaner les rayons du soleil qui lui avaient tant manqué. Elle butta dans quelques chose et baissa enfin les yeux. Une bourse. Elle n'en revenait pas. Elle regarda autour d'elle pour vérifier que personne ne faisait attention à elle et la ramassa. Elle était bien remplie. Elle n'aurait pas à voler ce jour-ci. Enfin un peu de chance. Elle regarda enfin autour d'elle, c'était pittoresque et absolument charmant. Elle se surprit à sourire. Peut-être n'avait-elle pas commencer ce voyage en vain finalement ? Peut-être que quelqu'un avait voulu tester sa persévérance. Pas de chance pour lui Arya était une vraie tête de mule.  Elle ne devait pas se concentrer sur ce qu'elle n'avait pas mais sur ce qu'elle avait. Et pour l'instant elle avait une bourse bien pleine, des vêtements de danseuses et une tenue, bien que trop grande, qui lui assurait une certaine décence.

Elle avait envie de hurler de joie. Mais elle s'abstint. Il fallait qu'elle trouve une auberge. Elle vit une personne en uniforme de la marine. Et si… Elle secoua la tête, appeler sa famille à la rescousse n'était pas une option. Elle ne pourrait jamais leur faire face avec tous ces échecs à son actif, elle devait trouver un moyen de se racheter, qu'importe le temps que ça lui prendrait.

Il y avait de la vie ici, des marchands, des échoppes, des gens qui s’affairaient, des cris, des rires. Elle n'en revenait pas d'être si heureuse. Elle commença à marcher en s’effaçant. Elle n'était rien ici, mais eux étaient tout, il donnait de la vie à ce lieu, une vie magnifique. Elle s'arrêta près d'une dame pour lui demander l'heure, cette dernière fronça les sourcils en la voyant sale et peu avenante, mais lui répondit tout de même.

« Il est midi à peu près, vous devriez aller dans une auberge, vous n'avez pas l'air de venir d'ici... »

Elle s'arrêta de parler en voyant le collier autour de son cou, mais ne fit aucun commentaire.

« J'en cherche une justement, pourriez-vous me l'indiquer ? »

La femme fronça les sourcils et regarda autour d'elle.

« Si tu tourne par là-bas tu trouvera la moins chères de la ville, ce n'est pas le grand luxe, mais ils ont à boire à manger et de quoi se laver. Bonne journée petite, et bienvenue au Royaume de la Veine »

Arya resta bouche bée. Elle n'avait pas été la proie de tant de mots doux depuis tellement longtemps qu'elle ne releva même pas quand on lui dit Royaume de la Veine. La femme lui sourit et s'éloigna. Elle aurait pu pleurer  de joie mais elle avança vers la destination qu'on lui avait indiqué. Elle se souvînt alors que le Royaume de la Veine était un endroit ou la chance et la malchance avaient presque une conscience propre.

L'auberge n'était pas miteuse, Arya la trouva même charmante à vrai dire, comme le reste de la ville c'était pittoresque et adorable. Elle entra. Il y avait quelques marches qui descendaient vers la salle qui était principalement faite de bois, que ce soit les chaises et tables, ou même le bistro qui était sur sa gauche, la pièce était assez grande et chaleureuse. Il y avait quelques personnes assises à rire, personne ne fit vraiment attention à elle. Elle s'approcha du comptoir.

« Bonjour, j'ai besoin d'une chambre... »

En voyant l’œil sceptique du barman elle sortit sa bourse de sa poche.

« J'ai de quoi payer, j'ai juste besoin d'une douche d'un lit et d'un couvert. Monsieur »

Il acquiesça.

« Très bien tant que tu as de quoi payer tout vas bien. »

Son visage s'élargit d'un sourire franc. Il lui tendit une clef.

« C'est la troisième porte à droite quand tu montes. »

La jeune fille remercia platement et lui laissa quelques pièces en gage de bonne volonté. Elle ne s'attendait pas à ce que tout le monde ignore le collier qu'elle portait autour du cou à ce point. Mais elle comprenait, les gens ne se mêlent pas de sujets qui pourraient les mettre en danger et elle était toujours marquée. Si un jour Barcos lui remettait la main dessus, personne ne pourrait protester car elle avait été marqué comme sa propriété. C'est pour ça qu'elle devait le tuer. Elle monta dans sa chambre, elle n'était pas très grande, mais déjà tellement plus que la cellule qu'elle se partageait avec Juna avant, qu'elle ne pouvait n'être qu'heureuse.

Il y avait une petite salle de bain, l'eau n'était pas très chaude mais c'était tellement mieux que l'eau froide qu'elle en eut presque mal. Elle se décrassa de pied en cape, lava ses cheveux, et remarqua qu'ils avaient poussé. Sa frange cachait ses mirettes à présent, et elle n'avait même pas remarquer. Elle commença à fouiller à la recherche d'un paire de ciseaux pour la retailler. Elle se regarda. Elle avait perdue du poids, c'en était affolant. Arya n'avait pas remarquer que ses côtes étaient si voyantes, ni même que son visage s'était cresué à ce point. Elle ne pouvait pas se trouver belle, elle voyait encore l'esclave sur son visage. Et il fallait qu'elle remédie à ça.

Arya enfila sa tenue de danseuse, qui était violette et orange. Elle répugnait à utiliser ce que son esclavage l'avait obliger à apprendre, mais il serait idiot de se priver de son seul talent connu, danser et faire des acrobaties, et elle ne pourrait rien faire avec les vêtements crasseux de l'homme qui avait voulu la sauter sur Rokade.

Elle ne se trouvait pas vulgaire, elle portait une brassière décorés de paillette et de faux diamants et une pantalon large qui se resserrait aux chevilles et qui était décoré comme le haut. Cette matière était très fluide. Elle avait des petits chaussons aussi, comme des ballerines plus souple qui tenaient parfaitement son pied. Une chose était sûre, on ne s'était pas moquer d'elle quant à son costume, mais personne n'aurait imaginé qu'elle réussirait à s'enfuir avec, et personne n'aurait imaginer qu'elle avait un couteau sur elle. D'ailleurs elle le cacha dans sa brassière, il lui avait porter chance jusque là, il n'y avait pas de raison que ça change.

Elle sortie et le barman fronça les sourcils en la voyant.

« Vous êtes charmante mademoiselle ! Vous dansez ? »
« Oui, mais avant ça je vais manger, si vous saviez depuis combien de temps je rêve d'un steak... »

Il éclata de rire.

« Je veux bien vous croire, et puis ça ne vous fera pas de mal. Sans vouloir être offensant. »

Elle lui sourit et alla s'asseoir à une table un peu excentrée. Elle n'eut pas à attendre longtemps pour qu'une serveuse lui apporte un steak avec des frittes et une chope.

« La bière est offerte par le patron. Bonne appétit ! »

Elle n'était pas très jolie mais avait énormément de charme, elle était un peu trop grande et un peu disgracieuse, mais elle avait un sourire magnifique. Elle s'éloigna et Arya regarda sa chope. Elle n'avait jamais bu d'alcool, une bière, ce n'était pas grand-chose, et de toute façon, après elle allait danser. Elle mangea goulûment mais malgré cela elle ne réussit pas à finir ses frittes. Elle se sentait revivre. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle faisait de l'anémie avant de ne plus en faire. Et la bière, elle trouvait que ça avait bon goût, ça lui avait donner chaud aux oreilles et elle décida que ce soir, avec l'argent qu'elle gagnerait en dansant, elle goûterait plein d'alcools différents. C'était son droit après tout.

Elle régla ce qu'elle devait au barman qui était en fait le patron apparemment, et sortit. Elle devait trouver une place très fréquentée. Peut-être la place du marché ? Elle déambula jusqu'à trouver son bonheur. Il y avait de la musique, jouée par des hommes sur une scènette de bois. Elle était gênée, elle ne savait pas comment commencer, elle ne connaissait pas cette musique, mais malgré tout, elle se fit suffisamment entraînante pour qu'elle commence à bouger sans vraiment s'en rendre compte. Son corps se souvenait des pas. Elle tournoya et  se cambra.

Au début ses mouvements n'étaient pas assez fluides, elle était trop crispée, pourtant peu à peu les gens s'arrêtaient pour la regarder, elle et ses acrobaties. Elle cambra son corps vers l'arrière dans un pont et se releva après en basculent vers ses mains puis de nouveau debout. Elle avait poser devant elle la veste crasseuse qu'elle portait plus tôt pour recueillir les pièces qui fusèrent doucement. Il y avait des enfants, ceux-là semblaient tellement ébahis qu'elle était heureuse de danser pour eux, ils avaient l’œil innocent. Et les applaudissements fusaient, et les regards brillaient, elle était tellement heureuse de gagner sa dignité de la sorte qu'elle ne fit que très peu de pauses pour se rafraîchir, jusqu'au soir.

Elle avait ramasser un petit paquet d'argent quand elle décida qu'elle était trop fatiguée pour continuer, elle avait gagner des sourires et aussi des applaudissements. L'argent était vital pour elle qui était trop loin de chez elle, mais elle aurait pu se contenter d'égayer la journée de ces honnêtes gens sans aucune autre contrepartie que leurs sourires. Lorsqu'elle retourna à l'auberge elle était trempée de sueur et avait fait un détour par une boutique de vêtement pour s'acheter de quoi se vêtir. Elle avait trouver son bonheur et miracle, les prix étaient abordables. Elle salua le patron en passant dans la salle et remonta se laver et se changer. Elle enfila une salopette short noir et un t-shirt rose avec des chaussettes montantes noir et des creepers roses aussi. Elle se recoiffa et fut tellement contente de se préparer comme ça qu'elle gloussait toute seule.

Arya redescendit et commande à manger, et aussi une bière. Lorsque la serveuse lui apporta le tout elle lui attrapa le poignet.

« Qu'est-ce que vous me conseillez comme alcool quand on veut fêter quelques chose ? »

La jeune femme aux cheveux bruns hésita.

«De la tequila ? »

Arya acquiesça bien qu'elle n'ait aucune idée de ce que c'était.

« Très bien, j'en voudrai une bouteille s'il vous plaît. »

Ni une ni deux elle entama son assiette. Elle adorait la viande rouge, et bien qu'avant elle évite la viande parce qu'elle adorait les animaux elle était trop heureuse. Elle vida sa bière d'une traite et on lui rapporta une jolie bouteille avec un crâne joyeux dessus, et un verre en verre. Elle se servit et goûta. Ça n'avait pas bon goût mais ça brûlait agréablement la gorge.

Arya avait descendu à peu près les trois-quart de la bouteille sans se douter un seul instant qu'elle avait l'alcool triste. Elle était à moitié affaler sur la table, la tête appuyée contre son poignet à regarder la bouteille.

« Ouaiiis… C'est vraiment d'la merde tou… HIPS… Tout ça… Ma vie… C'pathétique… J'crois qu'j'aurai mieux fait d'pas partir... »

Elle ne faisait même plus  attention aux gens autour d'elle, mais personne ne faisait attention à elle non plus. Elle ne se sentait pas mal, elle avait une sacré descente, mais malgré toute la joie qu'elle avait ressentie dans la journée, elle avait l'alcool triste, et elle était actuellement en train de parler à une bouteille.


HRP:


Dernière édition par Arya Browneye le Ven 13 Oct 2017 - 23:20, édité 1 fois
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- Ah bah elle a bon dos ma chance ! Royaume de la Veine ?! MON CUL OUAIS ! Quand j'vous dis que j'ai réservé au nom de m'sieur Harvey, c'est que j'ai réservé au nom de m'sieur HARVEY ! Alors vous m'trouvez c'nom là et vous m'faîtes pas perdre mon temps, espèce de sombre crétin, enflure d'mes deux, poulpe à lunet...

   Pulupulupulu... Pulupulupulu...

   Je cesse de m'énerver contre le réceptionniste, un jeunot aux cheveux tentaculaires et à la bouche de carpe, et prend l'escargophone que monsieur Harvey, mon client sur Rokade, m'a confié :

- Silverbreath, j'écoute.
- Ah Dorian ! Écoutez vous allez rire mais...
- Y a intérêt à c'que ce soit drôle ouais. Parce que je suis d'vant l'mec de l'Hôtel d'la Dernière Chance et il connaît pas votre nom.
- ...
- ...
- Je suis désolé, j'ai oublié de réserver pour vous...
- ET COMMENT JE FAIS MOI MAINT'NANT ?!
- Allons allons, calmons-nous : trouvez-vous un lieu, n'importe lequel et prenez-y une chambre. Je rajouterai la note à votre récompense une fois la transaction faite.
- Y a intérêt !

    Je raccroche.
    Monsieur Harvey est un trafiquant et un marchand d'art sur Rokade. Plutôt pacifique de nature, il fait souvent appel à des hommes de main pour effectuer de la récupération dans des habitats luxueux ou des musées d'art pictural. Connaisseur en la matière, il revend des œuvres importantes volées au préalable lors de ventes aux enchères.
    Il y a peu, il m'a contacté parce qu'il n'avait plus personne pour dénicher de nouvelles pièces, son dernier homme de main s'étant fait la malle avec l'un des bijoux de sa dernière collection : La Jouvencelle de Manshon, une peinture de Lady Sadalvor, bourgeoise de North Blue. Il a donc fait appel à mes services pour retrouver le malfaiteur, un certain Faroush, et lui ramener le tableau.

    Après avoir traversé tout le rocher et interrogé de manière musclée la moitié des contrebandiers et des personnes impliquées dans le milieu, j'ai enfin découvert la destination du voleur et me voilà au Royaume de la Veine. J'y ai découvert la planque de Faroush, l'ayant reconnu par hasard dans les rues de Leg's of Rabbit suite aux descriptions que m'en avait fait monsieur Harvey : une grande teigne de deux mètres, le teint halé, les sourcils taillés en éclair, la barbe tressée et deux doigts en moins à la main gauche. Je l'ai pris en filature jusqu'à atteindre un manoir à la sortie de la ville. Une demeure entourée d'une haie avec un portail unique, une cour herbeuse et une porte d'entrée gardée par deux armoires à glace.
    En voyant la chose, j'ai décidé de ne pas faire de vague avant la nuit, peut-être même pas avant d'avoir passé du temps à observer le mouvement des résidents à l'intérieur. Seul, j'aurais du mal à m'en sortir sans attirer l'attention... Et je ne pense pas que monsieur Harvey ait prévu ce genre de problème. J'allai devoir me débrouiller.

    Mais pour l'instant, il me faut trouver un endroit où loger. Et vu que mon client a malencontreusement oublié de me réserver une chambre dans l'un des hôtels les plus modestes de la ville, je me suis dit qu'il était mon droit de me trouver l'un des logis les plus onéreux du coin ! Quitte à m'improviser cambrioleur solitaire dans un manoir, autant m'habituer au luxe et au confort dès à présent ! Si l'employeur rembourse les frais de mission en plus, pourquoi se priver ?

    C'est dans cette optique que je parcours les rues de la ville, pittoresque à en vomir, et que je tombe sur le Gîte de l'Aventurier Hasardeux. Réputé, l'endroit fait tâche au milieu des maisons à colombage et des habitats colorés : Un grand bâtiment blanc avec un porche fleuri en guise d'entrée. Les colonnes sont finement sculptées et les cadres des fenêtres sont recouverts de dorures.
    Je réserve donc l'une des meilleures chambres à l'intérieur, avec lit double et large fauteuil. Vue sur la campagne et, par chance, sur le manoir où se cache Faroush. Le hasard fait bien les choses ! Je vais peut-être me plaire sur cette île tout compte fait...

    Mais très vite, je m'ennuie. Rester dans une chambre si confortable seul, à observer une grosse baraque au loin alors que le soleil commence à se coucher, ce n'est pas amusant. En plus, la faim commence à se faire sentir.
    Je décide de sortir. Parce que manger dans cet hôtel ne me convient pas et parce qu'avec un peu de chance, je trouverai bien quelqu'un prêt à partager ce lit foutrement grand pour la nuit. Parce que le travail c'est bien, mais si on peut se détendre un peu, autant en profiter !

   Je rentre dans une auberge non loin. A l'intérieur, beaucoup de bruit. Des marins parlent ça et là de leurs voyages et des habitués rigolent en se racontant des bêtises du quotidien. Le comptoir se trouve à gauche.
   Une serveuse s'approche de moi :

- Bonsoir ! Souhaitez-vous vous restaurer ?
- Ouais, c'est ça. Une table pour manger.

    Je suis froid. Mais l'autre reste professionnelle et me lance un sourire tellement large et que je manque presque de la trouver belle. Sauf que ce n'est pas le cas. Dans le noir, encore je ne dis pas. Elle a un peu de charme et mesure presque ma taille, mais l'ensemble est un peu trop disgracieux à mon goût.
    Elle m'indique une place où m'asseoir et j'y pose mon arrière-train. Je regarde la carte qu'elle me tend et prend commande. Alors qu'elle s'en va, je continue à scruter l'intérieur de la pièce : un décor boisé très simple en soi, avec pour seule chaleur celle des bougies de part et d'autre, d'une cheminée au fond de la salle et des clients qui semblent tous être de bons vivants.

    Tous sauf une, assise à une table en face.

    Une jeune femme, peut-être même encore une fille, avachie sur sa chaise et retenant sa tête oscillante, entre ses deux mains tremblantes, plus par miracle que par volonté. Elle a des yeux violets et embués de larme et semble regarder le vide. Ou plutôt... A travers le verre de sa bouteille, presque entièrement terminée. Ses lèvres remuent... Elle parle. Seule. Ou à elle-même. Enfin pour ce que ça change de toute manière...
    Par contre, un détail me fait réagir : le collier de cuir qu'elle porte autour du cou. Le genre d'objet qu'on donne aux animaux. Ou aux êtres considérés comme semblables à des bêtes.

- Une esclave hein... Qu'est-ce qu'elle fout là ?

    Je me lève. La petite a attiré ma curiosité et je ne peux pas m'en empêcher : il faut que je vienne mettre mon grain de sel dans ses histoires :

- J'crois qu'j'aurais mieux fait d'pas partir...
- Eh beh ! Tu m'as l'air bien perdue ma grande, à parler toute seule !

   La petite lève les yeux vers moi. Du moins elle essaie. Elle marmonne alors dans la barbe qu'elle n'a pas des trucs du style "Ma bouteille" ou "Ça n'te r'garde pas". Elle est belle et bien torchée, au point d'en taper la discute avec sa tequila, et je la dérange visiblement. Malheureusement pour elle, je ne compte pas en rester là. Et le mieux à faire dans ce genre de situation, c'est de profiter de la sincérité que lui procure l'ivresse pour parler cru et franchement :

- Toi t'es pas d'ici. Et vu c'que t'as au cou, j'parie aussi que t'avais pas l'droit de venir ici y a quelques temps, j'me trompe ?

    Je réfléchis en la dévisageant. Elle est loin d'être vilaine. Je dirai même qu'elle est sacrément mignonne, bien qu'un peu jeune. Ses vêtements assortis mettent en valeur ses yeux en plus de l'éclat sombre de ses cheveux. Je remarque toutefois le creux de ses joues et les peaux mortes sur la paume de ses mains... J'en suis certain : sa liberté est récente. Très récente. Et je veux comprendre. Pourquoi ? Parce que je n'ai rien d'autre à faire ce soir. Je lui tends la main, d'un geste qui se veut amical :

- Dorian Silverbreath, travailleur libre. J'te dis mon nom, histoire d'réduire la distance. Ca aide à la causette y parait ! A toi d'me dire le tien et ce qu'un joli brin d'fille dans ton genre vient faire dans les parages.

    Voyant qu'elle hésite, je continue :

- T'sais, moi c'que j'aime, ce sont les histoires. Et crois-moi j'suis plutôt doué pour les raconter ! Pour les entendre aussi d'ailleurs. Et puis ça fait pas d'mal de s'lâcher : t'as l'air toute triste là. Alors parle-moi d'toi et j'te parlerai d'moi s'tu veux après.

   Je souris de toutes mes dents, faisant un effort monstrueux pour paraître sympathique. L'autre me regarde vaguement et je suis certain qu'elle réfléchit à mes paroles. Jusqu'à ce que...

- T'façon... J'VAIS M'SUICIDER !

   ... Plaît-il ?!
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"Eh beh ! Tu m'as l'air bien perdue ma grande, à parler toute seule !"

Arya mit quelques instants à comprendre qu'on lui parlait, elle ne s'attendait pas à ce que quiconque fasse attention à elle. Sauf peut-être la serveuse, elle venait régulièrement lui demander si elle allait bien, elle était gentille, dommage pour elle, elle n'avait pas un physique attrayant. La jeune fille trouvait ça injuste, on lui avait souvent dit qu'elle était belle, ou qu'elle serait une femme vraiment charmante, elle s'était juste trouvée gâtée par la nature, elle trouvait ça injuste que cette femme qui avait certainement travailler dés qu'elle en avait eu l'âge et qui était un amour ne puisse pas profiter des louanges de dame nature.

Elle se souvînt alors qu'on lui avait parler. Elle plissa un peu les yeux pour s'aider à faire la mise au point et le scruta. Il avait les cheveux en bataille et un look de canaille. Elle pouvait les repérer à dix-milles kilomètres ceux-là, après tout, elle avait été bien formée pas sa famille. Elle grommela quelques mots inintelligible pour qu'il la laisse tranquil, au lieu de quoi il s'installa encore plus confortablement et la regarda encore, Elle en fit de même, puisqu'il décidait de ne pas partir, et que c'était son droit le plus stricte, elle ne pouvait que faire avec, et puis, elle pouvait toujours l'ignorer.

Arya serait bien monter se coucher, si elle était sûr de tenir debout après s'être levée, ce dont elle ne se sentait pas non plus capable en fait.

Ce gars là, il avait trop d'angles, comme des soucis par dizaine, son visage était tordu, les muscles et les os apparants, pourtant il n'était pas maigre, il était bien battit, et vraiment grand, beaucoup plus grand qu'Arya. Il n'était pas laid non plus, juste un peu trop voyou. Et apparement il aimait se donner un genre. Lorsqu'il descendit les yeux pour apercevoir son collier, elle se dit qu'il allait enfin la lâcher, et pourtant !

"Toi t'es pas d'ici. Et vu c'que t'as au cou, j'parie aussi que t'avais pas l'droit de venir ici y a quelques temps, j'me trompe ?"

La jeune femme resta de marbre. Et de quoi j'me mêle du con ?  Elle ne pouvait pas lui dire ça elle allait encore s'attirer des problèmes bêtement. En règle général elle n'avait pas sa langue dans sa poche, mais ce soir elle était libre comme le vent et elle ne voulait pas que Belle Gueule gâche sa petite soirée en tête à tête avec son côté pathétique, et bine qu'elle soit complètement bourrée, elle avait encore assez de cerveau pour se dire ça. Elle avait besoin de récupérer des forces. Une p'tite bière ce serait pas de refus.

- Dorian Silverbreath, travailleur libre. J'te dis mon nom, histoire d'réduire la distance. Ça aide à la causette y parait ! A toi d'me dire le tien et ce qu'un joli brin d'fille dans ton genre vient faire dans les parages.

Sa réflexion sur la bière s’interrompit. Travailleur libre ? Sous-entendait-il qu'elle ne l'était pas ? Elle l'était, sinon, que ferait-elle ici ? Elle remarqua alors qu'il lui tendait la main. Il voulait quoi ? La charité ? Après tout peut-être qu'il avait raison, elle ne serait jamais vraiment libre tant qu'elle n'aurait plus aucune responsabilité ? Nan mai sérieux, qu'est-ce qu'une gamine de dix huit ans allait s’imaginer qu'elle allait sauver son chien transformer en bête assoiffée de sang ainsi que tous les esclaves de Rokade.

Arya se sentait ridicule comme un poussin dans un terrier de renards. Elle allait se faire bouffer toute crue, et le pire c'est qu'elle en avait conscience.  Elle soupira. Misérable pathétique…. Elle était trop bourrée pour trouver d'autres mots, mais deux c'était bien suffisant pour tourner et rebondir dans sa tête comme une balle de tennis.  Quelle horreur. Elle était partie, toute seule. Elle les avait tous abandonné, et elle était là à se soûler… (elle vérifia le nom de l'alcool sur la bouteille). A se soûler à la tequila. Elle avait même abandonné sa famille, et elle osait profiter de son argent si facilement gagner. Alors que Monsieur Barcos vivaient en liberté à continuer de frapper impunément les autres. Et Gahal ? Et Juna ? Que deviendraient-ils ?

Elle se gratta le menton.

" T'sais, moi c'que j'aime, ce sont les histoires. Et crois-moi j'suis plutôt doué pour les raconter ! Pour les entendre aussi d'ailleurs. Et puis ça fait pas d'mal de s'lâcher : t'as l'air toute triste là. Alors parle-moi d'toi et j'te parlerai d'moi s'tu veux après."

Bordel et celui-là, il arrêtait jamais de parler ? Nan vraiment jamais, elle avait besoin de se concentrer là, et ce n'était déjà pas facile alors qu'elle avait l'impression que la pièce entière tanguait, mais alors s'il continuait à l'ouvrir sans aucune autre raison. Elle tourna la tête vers, lui pour pouvoir voir quand ses lèvres commençaient à bouger pour lui envoyer son verre dans la tronche avant qu'un son n'ait le temps de sortir de sa bouche. Elle avait réussi à faire abstraction du reste de la salle en se mettant dans un coin un peu isolé, et lui il était venu tout gâcher.

Elle fronça les sourcils, il tendait toujours sa main bêtement. Ouais c'était sans doute un idiot. Et c'était la bourrée qui le disait. Même son sourire sonnait faux, et elle y connaissait en faux sourire.

Bien rapidement ses idées noires refirent surface. Elle était tellement faible que même ses senseis avaient abandonné l'idée qu'elle monte en grade. Et elle avait la prétention de vouloir sauver tout le monde. Ridicule.

« T'facçon… J'VAIS M'SUICIDER »

Elle l'avait dit en même temps qu'elle l'avait penser, ce qui n'était pas forcément la meilleure idée du siècle. L'autre, le Dorian tira une tronche de six pieds de longs. Bon au moins il la fermait. C'était pas une mauvaise idée.  Personne ne s'en rendrait compte de toute façon, bon ok sa mère serait dévastée que sa fille ne revienne jamais, mais elle en avait déjà deux, pis elles, elles étaient compétentes, et gradées s'il vous plaît ! Arya éclata de rire.

« T'trouves pas ça drole que j'sois là à déblatérer alors qu'eux ils sont là-bas ? »

Elle plongea la main dans son soutien gorge pour en sortir son couteau qu'elle eut du mal à ouvrir. Et ce qu'elle disait n'était malheureusement cohérent que pour elle

« Pis en plus, j'ai buter l'autre connard, mais c'était pas le bon connard, c'tait juste un connard ? T'connais M'sieur Barcos ? Nan… T'dois pas connaître, lui c'est l'gros connard. »

Elle n'était plus très bien sûre de si elle s'adressait à la bouteille ou au Dorian, mais en tout cas elle avait envie que quelqu'un entende ses dernières paroles avant de prendre ce couteau pour se trancher la gorge. Elle s'appuya sur la table pour s'approcher de Dorian en le pointant avec son couteau.

« Tu sais c'que c'est l'plus drôle ? »

Elle éclata de rire.

« Même Lucky il paie ma faiblesse. »

L'autre en face la regardait avec des yeux de fouine. Il avait bien calculer son coup, la faire parler parce qu'elle était bourrée. Pour la peine elle allait lui dire ce qu'elle pensait de lui.

« Tu t'es jamais trouver trop grand ? Pis tes ch'veux là, ça t'coûterait quoi d'y passer un peigne de temps en temps ? Boarf laisse tomber, t'façon tu causes trop et tu sens mauvais, comme les gars sur le rocher. Alors bonne soirée ! »

Elle s'attendait à ce qu'il réponde ou qu'il s'en aille mais certainement pas à ce qu'il reste muet. Elle remua son couteau devant les yeux du grand. Il était devenu muet en quelques secondes ? Bon tant pis. Elle leva le bras et interpella la serveuse.

« Eh, Crèce, je voudrai bien une bière, pour noyer la tequila dedans »

La serveuse sourit. Elle avait appris son nom en entendant de clients le crier.

« Et un verre d'eau, il faut que tu t'hydrates aussi »

La jeune fille acquiesça et s'avachit contre sa chaise. Niveau confort, on pouvait trouver mieux, mais elle adorait cet endroit. Pour un dernier soir c'était charmant.


HRP:


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- ... Eh ben. Si j'm'attendais à ça.

    Non mais elle est sérieuse ?! Qu'est-ce que c'est que cette folle qui agite son couteau à moitié torchée ? Et je n'ai rien compris à son charabia. A part "Barcos" et "Lucky".
    Pour le premier, je ne sais pas, mais l'autre... C'est clairement un nom qu'on donne aux animaux de compagnie. Ou alors un de ses copains esclaves, mais j'en doute un peu. Le dernier point qui me titille, en plus de me donner envie de lui coller une, c'est qu'elle a parlé du "rocher". Hors, quand on parle des gens du rocher, on ne fait allusion qu'à un seul endroit sur South Blue : Rokade.

- T'viens de Rokade alors... Tséhéhéhé. Que le monde est p'tit !

    D'un geste vif, je lui attrape le poignet et lui retire le couteau qu'elle tient. Faudrait pas qu'elle se blesse, surtout après les quelques propos qu'elle a tenus auparavant. Surtout que je veux en savoir plus. Sortie de la quiétude dans laquelle elle venait de se plonger, la jeunette s'énerve :

- Nah mais... OH ! C'est à moi ça ! J'en ai besoin !
- Besoin ? Pour quoi faire ? T'tailler les veines ?! Commence par finir d'manger ! Ça au moins ça d'vrait éponger c'que t'as bu. Tiens en parlant de ça...

    Je me tourne vers la-dite Crèce qui revient avec la commande de ma dépressive en tapant du poing sur la table, manquant de lui faire renverser la bière :

- ET MON PLAT ? IL ARRIVE QUAND ?!
- T-toutes mes excuses ! Nous l'avons posé sur votre table là-bas... Je l'amène !

    Je grogne un coup et me tourne à nouveau vers ma préoccupation du moment. Celle-ci me dévisage comme si j'étais la pire des crapules :

- Hé oh... C'pas très gentil ça ! T'pourrais faire de plus de tact avec les dames !
- Mais de quoi j'me mêle ? J'suis pas venu pour causer d'ma façon d'faire.
- Goujat !
- Respecte tes aînés, petite.
- J'suis sûr que t'as pas d'copine, toute façon.
- MAIS TU VAS T'CALMER OUI ?!

    Je me lève de ma chaise et menace de la frapper. Celle-ci se protège la tête par réflexe, les yeux embués de larmes. Presque tous les clients de l'auberge nous regardent du coin de l'oeil, d'un air inquiet. Crèce est là, debout, ne bougeant plus.
    Je les regarde tous un à un et, conscient de la boulette, tente de paraître plus doux : j'étire mes lèvres en un sourire forcé et pose délicatement la main sur la tête de la jeunette, comme un père le ferait pour son enfant. Du moins je crois :

- Tséhé... Héhé... Ah les enfants, v'savez c'que c'est... Toujours à trop vouloir en faire...

   Certains haussent les épaules, mais aucun n'est convaincu par ma prestation, surtout elle avec ses yeux violets et ses cheveux sombres. Elle semble ne pas trop comprendre ce que j'essaie de faire et se moque même de moi, d'un air dégoûté. Ce qui m'échauffe encore plus, mais je souffle un coup pour faire baisser la tension. Restons calme, restons calme...
    Au moins, j'ai détourné un temps son attention. Espérons qu'elle cesse avec ses idées noires le temps qu'elle me parle de ses problèmes.

- Bon. Du coup, t'viens de Rokade, c'est ça ? Ça tombe bien, moi aussi !

    Oh que oui, ça tombe très bien. Je vais peut-être pouvoir faire d'une pierre deux-coups...

- Et ton nom c'est ? Bah ! Remarque t'es pas obligée d'me l'dire si tu veux pas. Et puis j'suis désolé pour c'qui vient de s'passer. Les nerfs tout ça...

    J'évite son regard, faussement navré. Malgré l'ivresse, elle ne me semble pas aussi crédule que ça. Je tente tout de même d'enchaîner :

- Écoute : j'suis pas idiot. J'vois ce que t'es, d'où tu viens tout ça. J'parlais d'mon travail tout à l'heure, nan ? Bah il s'trouve que j'bosse pour des gens. N'importe qui en fait. Du moment qu'ils paient...  Euh t'fais quoi là ?!

    Alors que je parlais, la jeune femme s'est levée de sa chaise et s'est mise à marcher, ou tituber, entre les tables, les yeux dans le vague. Puis d'un coup elle se remet à chialer. Et je la vois accélérer, se rapprochant de la fenêtre du fond. Celle devant laquelle il n'y a aucun obstacle.

- J'en ai ras l'bol d'tout ça !
- Wow ! Reviens par là... Hé ! J'TE CAUSE !

   Je commence à la courser. Elle s'élance en direction de la surface de verre.

- ARRÊTE TES CONNERIES !

    Je me jette sur elle et l'agrippe avant qu'elle ne fasse la pire connerie du siècle.
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"Wow ! Reviens par là... Hé ! J'TE CAUSE !"

Ouais c'est ça, parle à mon cul ma tête est malade, c'est tout l'amour qu'elle exprima dans son majeur lorsqu'elle le dressa devant son nez avant de tanguer maladroitement, pour autant son pas restait silencieux, même si moins léger qu'à l'accoutumée. Bordel pourquoi est-ce que la pièce s'obstinait à tourner ? Elle était vraiment pas pratique. Il fallait qu'elle sorte prendre l'air elle n'en pouvait plus d'entendre l'autre crétin raconter n'importe quoi. Ah et en plus il en était fier de venir de Rokade ? Quel crétin. Elle ne l'aimait pas. Pis en plus il avait voulu se faire passer pour son père, ok il était pas de première fraîcheur mais elle n'avait plus douze ans.

S'aérer. La fenêtre. Bonne idée, elle était au rez de chaussée aucun danger dommage, mais elle était plus près que la porte et y'avait moins de table entre elle et son objectif.

" ARRÊTE TES CONNERIES !"

Elle s'élança un peu plus vite, un peu plus en confiance avec son environnement, en plus il était vraiment chiant. Il l'attrapa. Nan mais sérieux là ? Elle se débattit et le repoussa.

« T'es con ou tu l'fais exprès ? Ras l'bol de t'entendre jacasser, pis en plus on est au rez de chaussée grand-père, desserre ton string ça va l'faire. D'ailleurs, vu qu't'u m'prends la tête, si t'as une clope sur toi l'moindre des choses ce serait d'm'en filer une. »

Elle tendit la main pour quémender.

« ........... C'pas pour les gamines. Alors sois gentille et évite d'me r'demander ça à l'avenir. Si jamais j'te vois avec une clope au bec, j't la fais bouffer en croutons dans ta soupe ! »

Putain mais quel rabat-joie. Elle tapa du pied. Nan mais sérieux ? Même maintenant on venait lui dire qu'elle n'était qu'une gamine ? C'était la dernière phrase que son père lui avait dite avant qu'elle s'enfuit. Elle l'ignora. D'ailleurs elle aurait dû le faire depuis le début. Elle ouvrit la fenêtre et s'assit les pieds dans le vide de l'autre côté. Elle soupira et il vînt s'installer  à côté d'elle.

Il était collant, comme un sangsue en encore plus glaucque. Pourquoi est-ce qu'il ne lui foutait pas la paix ? Et puis d'abord, elle en avait fini avec les gars d'Rokade, pis en plus il pensait qu'il la connaissait juste parce qu'il avait compris qu'elle était une ancienne esclave, sauf qu'il avait rien capter du tout. Il avait aucune idée d'qui elle était et encore moins son nom. D'ailleurs il lui avait dit qu'elle pouvait le garder pour elle, comme si il lui fallait son autorisation. L'air frais lui fit reprendre un peu ses esprits, même si ce n'était toujours pas fameux.

« J't'ai dit que j'étais entrepreneur libre et... »

Elle le coupa.

« Ouais-ouais, qu'tu bosses avec tout ceux qu'ont du fric, t'as pas d'bol j'en aie pas. »

« Nan tu comprends pas... »
« T'sais c'que j'comprends ? »

Elle se dressa face à lui, la situation était comique mais personne ne pourrait lui en vouloir d'avoir essayer.

« J'en aie rien  taper d'ton histoire, ou d'ce qu'tu fais avec chais pas qui, tu m'les brises sévères et ça c'est non négociable, s'tu veux m'péter les dents, vas-y j'l'habitude »

Vérité vraie elle aurait pue jurer ça devant un tribunal. Elle soupira. Elle releva ses cheveux et lui montra sa marque.

« T'vois ça ? Elle est même pas encore cicatriser, pense c'que tu veux, mais j'causerai pas plus longtemps avec un criminel qui vient du rocher, ça pue c'est glauque et y'a que des gros pervers. »

Elle se releva et retourna à sa table en ne rentrant même plus dans les chaises vides ou occupées, signe qu'elle n'était plus assez bourrée, pis sa commande était arrivée. Elle ne savait pas très bien ce qu'elle avait chercher à lui dire en lui montrant sa marque. Elle bus un peu de bière pour vider un peu le verre et vida le reste de la bouteille de tequila dedans. Il l'avait suivit sans rechigner, apparement il n'était pas hostile, ce qui lui faisait un problème de moin, mais Irina non plus n'avait pas sembler hostile à première vue, et elle avait fini parla dépouiller et les vendre elle et Lucky au plus offrant. Elle soupira vida la moitié de sa chope cul sec avant de tendre sa main.

« Rends-moi mon couteau »
« Dans tes rêve, pas envie qu'tu nous tapes un suicide d'ado dépressive en public »
« Ouais bah c'sont pas tes affaires tête de gland »

Il tapa du poind sur la table, sans pour autant lui rendre son arme. A bah voilà qui sortait son vrai visage d'hystérique fou à lier. Elle éclata de rire.

« Y'en faut pas beaucoup pour t'nerver toi, j'cris qu'c'est à ça qu'on sait qu't'es taré »
« J't'ai déjà dit d'respécter… Eh toi là Ramène moi une bière ! Plus vite que ça ! Bref ! »

La serveuse était tétaniser. Arya balança sa semelle épaisle dans le tibia de Dorian qui grimaça.

« Faut pas lui parler comme ça, c'pas parce que t'es un célibataire frustré qu'faut emmerder toutes les gentilles filles qu'tu croises mon vieux »
« Mais bordel tu vas m'laisser PARLER ?! »

Son visage figer dans un sourire composé s'était alors craqueler. Il se râcla la gorge alors que tout le monde les regardaient de nouveau. Elle leva les yeux au ciel et tînt sa chope prêt de son visage pour éviter d'avoir à faire de trop grands mouvement psour boire.

« J'ai pas besoin d'ton fric, t'dois être plus fauchée qu'moi, par contre j'ai besoin d'une associée ! Une apprentie si tu préfères »

Il avait basculé son corps massif cntre le dossier de sa chaisse. Elle pouffa, mais il avait l'air sérieux. Et pourquoi elle d'abord ? A cause du collier, si ça lui attirait ce genre de connard trop couvent elle allait devoir le retirer. Bon, elle se dit que la moindre des choses était de réfkechir sérieusmeent à la situation.

Après quelques secondes intenses elle posa sa chope et se rapprocha de lui.

« Même pas en rêve vieux Shnock. Pis tu m'connais pas, j'te connais pas, j'pas envie d'te connaître et j'te serai d'aucun utilité. »


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- J'étais sûr que t'allais dire ça. Je m'attend pas à c'que t'acceptes aussi facilement. Mais laisse-moi continuer : comme je l'ai dit, on voit que t'es en galère. On voit qu'tu viens du même trou à problèmes que moi. Et j'parle pas d'ma mère... Enfin bon ! D'mon côté je bosse. Pas forcément pour des gens biens c'est vrai, mais je bosse ! Toi qu'est-ce que t'fais ici ? Tu mendies ? Tu vends des babioles ? Tu joues de l'harmonica en espérant faire danser un singe ? Tout ça pour dire que j'ai eu l'occasion d'en voir des nénettes dans ton genre, qui croyaient trouver la liberté et qui s'rendent compte au final que c'monde est pourri. Et ton projet là-dedans ? J'suis certain qu'il est même pas défini. "Survivre" ? Bah si ça consiste à parasiter cet endroit jusqu'à la fin d'tes jours t'es bien partie. Mais j'pense pas qu'le moral tienne jusque là. T'auras pas besoin d'être bourrée pour vouloir mettre fin à tes jours.
-J'suis pas bourrée...
- S'tu l'dis. En attendant tu sais que j'ai raison. Et si j'suis venu t'voir, c'pas pour m'foutre de ta gueule, c'pas juste par curiosité. J'suis pas l'genre de type qui s'intéresse au malheur des autres sans raison. Peut-être une déformation professionnelle. Peut-être l'opportunisme, qui sait ? Parce que ouais, j'vais pas t'mentir : j'profite de tout c'qui vient. Tout est matière à marchander. Tout s'discute. "Business is business" comme dirait un grand sage que j'ai lu. C'est pas la leçon d'vie la plus classe qui soit, mais c'est la plus vraie selon moi. Alors voilà l'truc : t'as rien pour toi, j'ai tout pour c'qu'il faut. Viens avec moi, petite. Viens et tu seras assurée d'avoir un toit, d'la bouffe, de quoi t'payer ta nouvelle garde-robe et construire un vrai projet.

    Je n'ai pas l'habitude de parler autant. Généralement je me contente de gueuler mes intentions et d'obliger l'autre à fermer sa gueule et à obéir. Mais là, la gamine ne représente ni un danger ni un profit de grande importance. Cette petite a quelque chose. Un je-ne-sais-quoi qui fait que je ne veux pas la laisser partir sans une réponse positive. D'ailleurs il vaudrait vraiment mieux pour elle qu'elle réponde de manière positive : elle ne sait pas de quoi je suis capable une fois contrarié... Ce serait sincèrement dommage de l'abîmer. Y penser me donne presque mal au cœur. C'est bien la première fois que je fait dans le sentimentalisme...
    Bah ! C'est de l'intérêt ! Ni plus ni moins ! Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit !
    En attendant, la gamine paraît songeuse. Pas sûre d'elle... Elle me regarde, détourne la tête, triture ses couverts... Elle est nerveuse et méfiante. Tu m'étonnes qu'elle aie du mal à faire confiance aux gens, vu son ancien statut :

- J'vais rester honnête avec toi : si tu m'suis, tu seras mon assistante. Une associée dans l'affaire. Et c'que j'fais n'a rien de saint, c'est sûr. J'fais pas dans la dentelle. Mais voilà, si t'veux te débrouiller dans c'monde de brutes, faut s'accrocher. J'te donne un coup d'pouce, et en t'y efforçant tu m'en donnes un. C'est gagnant-gagnant ! Alors ? Qu'en-dis-tu ?

    Je finis mon assiette le temps qu'elle réponde. La viande est froide. Et elle reste enfermée dans son mutisme. Je suis presque étonné de ne pas l'entendre déblatérer ses quatre vérités encore et encore. Elle songe sérieusement à la question et ça me suffit.
    Je me lève, vais payer au comptoir mon plat, je retourne vers elle et lui dit :

- Je t'te laisse réfléchir. Mais sache que c'est la seule fois où j'te tendrai la main. Du moins le temps que t'acceptes. Si tu acceptes, il te suffit de m'le prouver en m'rejoignant au Gîte de l'Aventurier. Tu n'auras qu'à d'mander Monsieur Silverbreath. Je t'y attendrai. Mais ne tarde pas trop : demain je reprends l'travail. Ton destin est entre tes mains, à toi de saisir ta chance... Sur ce !

    Je lui rend son couteau en lui lançant un regard sombre qui signifie "A la moindre connerie je tue ton cadavre une deuxième fois, je le découpe et le brûle !", puis sors de l'auberge.
    La psychologie est une arme redoutable pour qui sait la manier : le meilleur moyen de tester la détermination et la résolution de quelqu'un est de lui donner un choix qui lui paraît être le bon et, rajouté à cela, de le contraindre à faire un effort pour l'accepter. Pourquoi ? Parce que le simple fait d'avoir un point de rendez-vous, autrement dit un objectif, est un pas vers le progrès, vers l'avenir. Si elle vient, elle aura réellement accepté et n'osera plus faire demi-tour. Le doute en elle se sera dissipé. Certains peuvent croire que je lui viens en aide. La vérité, c'est que j'éprouve du plaisir à contrôler ainsi la volonté des gens...
    Il ne faut pas qu'elle dise non.

[...]

    Je suis installé sur le fauteuil de ma chambre, bras croisés derrière la tête. Les yeux levés vers le plafond, je songe à ce que je dois faire demain : approcher le manoir et dénicher un point d'accès discret ; contourner les deux gardes à l'entrée ; dénicher le tableau et le récupérer ; trouver Faroush et le descendre.
    Le tout paraissait simple, mais je ne sais pas combien de personnes vivent dans ce manoir, à qui il appartient, ni même à quoi ressemble l'intérieur. Tant d'informations primordiales... Si j'avais quelqu'un en soutien, je me sentirai plus à l'aise. Si la petite décidait de me rejoindre, alors je saurais exactement quoi faire.
    Au loin, un panneau immense découpe le paysage, comme pour délimiter l'espace entre la nature et le monde des hommes :

- "Bienvenue au Royaume de la Veine" hein...
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« J'étais sûr que t'allais dire ça. Je m'attend pas à c'que t'acceptes aussi facilement. Mais laisse-moi continuer : comme je l'ai dit, on voit que t'es en galère. On voit qu'tu viens du même trou à problèmes que moi. Et j'parle pas d'ma mère... Enfin bon ! D'mon côté je bosse. Pas forcément pour des gens biens c'est vrai, mais je bosse ! Toi qu'est-ce que t'fais ici ? Tu mendies ? Tu vends des babioles ? Tu joues de l'harmonica en espérant faire danser un singe ? Tout ça pour dire que j'ai eu l'occasion d'en voir des nénettes dans ton genre, qui croyaient trouver la liberté et qui s'rendent compte au final que c'monde est pourri. Et ton projet là-dedans ? J'suis certain qu'il est même pas défini. "Survivre" ? Bah si ça consiste à parasiter cet endroit jusqu'à la fin d'tes jours t'es bien partie. Mais j'pense pas qu'le moral tienne jusque là. T'auras pas besoin d'être bourrée pour vouloir mettre fin à tes jours. »

Élucubration et sornettes, elle ne trouva rien de mieux à répondre.

« J'suis pas bourrée... »
« S'tu l'dis. En attendant tu sais que j'ai raison. Et si j'suis venu t'voir, c'pas pour m'foutre de ta gueule, c'pas juste par curiosité. J'suis pas l'genre de type qui s'intéresse au malheur des autres sans raison. Peut-être une déformation professionnelle. Peut-être l'opportunisme, qui sait ? Parce que ouais, j'vais pas t'mentir : j'profite de tout c'qui vient. Tout est matière à marchander. Tout s'discute. "Business is business" comme dirait un grand sage que j'ai lu. C'est pas la leçon d'vie la plus classe qui soit, mais c'est la plus vraie selon moi. Alors voilà l'truc : t'as rien pour toi, j'ai tout pour c'qu'il faut. Viens avec moi, petite. Viens et tu seras assurée d'avoir un toit, d'la bouffe, de quoi t'payer ta nouvelle garde-robe et construire un vrai projet. »

Arya baise les yeux, qu'est-ce qu'il l'agaçait à croire qu'il avait tout compris alors que c'était faux. Elle posa ses mains sur sa table pour tripoter ses couvert. Elle hésita un instant. Et si elle lui plantait ce couteau dans la main et qu'elle s'enfuyait ? C'était idiot, elle n'eut pas besoin d'y réfléchir à deux fois pour le comprendre. Il parlait beaucoup, pourtant il n'en avait pas l'air comme ça. Et elle, de son côté, elle devait avoir l'air inquiète. Elle ne l'était pas, enfin si, un peu, il avait l'air dangereux, mais par dessus tout elle était en colère.

"J'vais rester honnête avec toi : si tu m'suis, tu seras mon assistante. Une associée dans l'affaire. Et c'que j'fais n'a rien de saint, c'est sûr. J'fais pas dans la dentelle. Mais voilà, si t'veux te débrouiller dans c'monde de brutes, faut s'accrocher. J'te donne un coup d'pouce, et en t'y efforçant tu m'en donnes un. C'est gagnant-gagnant ! Alors ? Qu'en-dis-tu ? »

Ouais bien sûre et trahir de nouveau la confiance de son père ? S'engager dans des mission hors la lois ? C'était tentant présenté comme ça, et pourtant. Premièrement, Son père allait la tuer, deuxièmement, Angel allait la tuer, et si elle n'y parvenait pas, ce dont elle doutait fort, ce serait Verra qui s'en chargerait. Dans tous les cas cela lui paraissait une mauvaise idée.

Et puis, elle ne pouvait pas niée qu'il avait eu raison sur quelques points, d'accord ce n'était pas un singe qui dansait, mais elle ne comprenait pas pourquoi un loubard dans son genre lui demandait de l'accompagner, elle n'avait pas vraiment la tronche de l'emploi. Et l'alcool ne l'aidait pas vraiment à se concentrer. Quelle idée aussi de picoler autant alors qu'elle n'avait jamais bus !

Il avait fini son assiette.

« Je t'te laisse réfléchir. Mais sache que c'est la seule fois où j'te tendrai la main. Du moins le temps que t'acceptes. Si tu acceptes, il te suffit de m'le prouver en m'rejoignant au Gîte de l'Aventurier. Tu n'auras qu'à d'mander Monsieur Silverbreath. Je t'y attendrai. Mais ne tarde pas trop : demain je reprends l'travail. Ton destin est entre tes mains, à toi de saisir ta chance... Sur ce ! "

Il se leva et lui tendit son couteau avec un regard qui lui glaça le sang. Pas de doute il était dangereux. Il s'en alla. Et elle avait un choix à faire.

Elle ne voulait plus être seule, et il marquait des points, elle n'arriverait jamais à s'en sortir seule dans l'état où elle était, elle était faible, peureuse, recluse et seule. Personne n'avait montrer autant d'intérêt dans sa petite personne depuis fort longtemps. Une chose en son temps. Un verre d'eau ne lui ferait pas de mal. Elle hêla la serveuse qui lui apporta un verre avec un grand sourire.

Bon, et ensuite ? Elle était sensée faire quoi ? Aller pactiser avec le diable incarner ? Hors de question, et en plus il pensait des choses d'elle infondées. Elle ne lui en avait que très peu dit, en fait, et sa tirade lui avait fait un peu reprendre ses esprits. Mai sans doute pas assez pour l'empêcher de s'énerver toute seule. Elle n'était pas desespérer ou à la recherche de liberté, elle était libre ! Bordel ! Ais qu'est-ce qu'il voulait celui-là avec sa coupe à couche dehors ? Elle tapa du poing sur la table.

Elle commença à se sentir nauséeuse. Elle alla régler son addition, et sortit prendre l'air. Elle n'irait pas le rejoindre, la vie était bien trop courte pour retourner sur ce rocher.

Elle se figea alors, elle devrait bien y retourner si elle voulait récupérer Lucky, et puis elle n'avait même pas pu se faire d'idée sur le genre de traitements qu'on lui faisait subir. Elle avait besoin de voir ça de ses propres yeux. Elle leva les yeux au ciel. Elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait pu regarder un ciel si beau. Elle se mit à déambuler, profiter de l'embrun pour faire passer ses nausées, pourtant, elle se pencha en avant et lâcha ses tripes dans un recoins. Elle s’effondra contre le mur d'une maison colorée masquée par la nuit.

Elle eut envie de pleurer, et c'est ce qu'elle fit, à longs sanglots, enfin. Elle put libérer sa frustration, qui boursoufla ses yeux et rougit son nez en s'échappant.

Et l'autre abrutis de Dorian, qu'est-ce qu'il lui voulait à la fin ? Il ne la connaissait pas, il n'avait rien à lui dire !  Our qui est-ce qu'il se prenait d'abord ? Il croyait qu'elle n'était pas au courant ? Qu'elle tait faible et idiote ? Sans doute que si, il avait jute voulu enfoncer le couteau dans la plaie pour la faire culpabiliser de qui elle était. Il ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui dise non celui-là, mais c'était facile pour lui, il est grand, fort, et il a de la préstence, en soit, tout ce pour quoi Arya se battait depuis des années en vain. Elle était la fille de l'ombre, celle qu'on ne voit pas, qui est là pourtant.

Et en plus, il osait remettre en doute sa liberté si durement acquise, quel goujat.  Elle se releva tant bien que mal, le gîte de l'aventurier qu'il avait dit ? Très bien, elle allait lui dire ses quatre vérités ! Sauf qu'elle n'avait aucune idée d'où ça se trouvait. Elle déambula en tanguant dans les rues jusqu'à décider qu'elle en avait marre de marcher en vain, elle s'affala de nouveau contre un bâtisse. Elle s'était perdue. Elle leva les yeux et resta figée. Bon ok, peut-être qu'elle n'était pas si perdue que ça, le gîte en question se trouvait juste en face d'elle, quelle chance.

Elle entra, le bâtiment n'avait rien à voir vec son auberge à elle, qui était déjà plus que raisonnable, ça respirait le luxe. Elle s'approcha de l'homme à l'accueille.

« Euh… Bonsoir »

Il la dévisagea avec un sourcil levé.

« Je cherche Dorian… Silver quelques'chose »

Il leva les yeux au ciel et soupira.

« Chambre Pâquerette sauvage, au bout de couloir à gauche, premier étage »

Il la congédia d'un regard et se replongea dans son journal. Elle fit des grimace en se retournant. Quelle tête de nœud. C'était jolie, et bien éclairé, elle n'eut pas de mal à trouver la chambre. Elle hésitaet finit par toquer. Dorin la fit entrer et elle entra.

Elle resta là, pantelante, elle était pleine de bonne volonté en arrivant et là, elle se sentait comme une petite souris face à un gros chat tout noir.

« Bah alors, t'as perdue ta langue ? »

Il n'avait même pas prit la peine de se lever. Ce qui eut pour effet de rappeler à Arya pourquoi elle était venue.

« J'suis pas là pour la raison qu'tu crois, en fait… J'avais deux trois trucs  te dire. »

Et comme il nesemblait pas vouloir répondre et la laissait parler elle enchaîna rapidement.

« Sincèrement, je sais pas ce que t'as contre l'humanité toute entière, mais ça t'donne pas l'droit de me parler comme tu l'as fait, tu penses me connaître, d'après ce que t'en as déduit, sauf que t'as rien compris du tout. J'suis pas partie en quête de liberté, et je fais pas danser des singes. T'as aucune idée d'où je viens. Je sais que j'suis pathétique mais pas encore assez pour te suivre ! »

Il s'était levé, l'avait attraper au col et l'étincelle de la folie s'était allumé dans ses prunelles sombres. Il allait cogner. Elle releva le menton, il pensait qu'il allait lui faire peur en brandissant son poing ? Avait-il oublier ce qu'elle avait été ? Et si elle, après deux mois s'était déjà habitué à pire, de quel droit prenait-il les esclaves de haut ?

« Vas-y frappe-moi. Que d'honneur à frapper une gamine, une ancienne esclave, sans le sous parce que t'es énervé. Tu crois que j'avais pas compris ton p'tit manège de psychologie inversé ? J'étais torché, mais peut-être pas assez. Ok je suis toujours torchée, et c'est sans doute pour ça que je me tiens devant toi. »

Il hésita un bref instant, et la lâcha, elle tituba et tomba sur les fesses. Elle ne s'était pas rendue compte d'à quel point il lui avait collé le trouillomètre à zéro avant d'entendre son coeur battre dans ses oreilles.

« T'as aucune idée de c'que tu fais ! Personne proposera un taffe à une ancienne esclave qui pèse pas plus de trois grammes ! »

Elle se redressa avec peine.

« Ah ouais ? Et qu'est-ce t'en sais que j'peux pas bosser d'abord ? »

Ok elle avait réussit à être plutôt rationnelle jusqu'à présent mais la tequila le remonta au cerveau sur le coup de la honte.

« Chiche, j't'embauche pour la mission de demain »

Elle se remit sur pied.

« Chiche ! »

Elle avait parler avant de s'en rendre compte, ce qui était à la fois ridicule extérieurement et fort embarrassant intérieurement. Elle se promit alors de ne plus jamais boire, surtout pas s'il se trouvait à moins de huit kilomètres d'elle. Quelle enflure. Et quelle idiote.


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- Eh bah voilà... C'est pas compliqué tu vois ? Tséhéhéhé...

    Je lui souris de toutes mes dents, d'un air qui veut dire "Je t'ai eu ma biche". Vexée, elle semble plus en colère contre elle-même que contre moi. Victorieux, je m'étire avant de lui faire signe de me suivre. Nous faisons le tour de la chambre :

- Tu l'auras remarqué, c'est la pièce principale. Ici t'as la douche et les sanitaires. Dans l'encadrement, t'rêves pas, c'est la chambre à proprement parler.
- Et qu'est-ce que j'en ai à faire ?
- T'vas dormir ici.
- Et pourquoi ?!
- Parce que maintenant t'bosses pour moi et t'es encore saoule. C'qui est une raison suffisante pour que j'prenne pas l'risque de t'laisser filer.
- Mais c'est toi qui m'a dit d'venir...
- Et alors ?! Au moins t'as trouvé la motivation pour le faire ! Et puisque t'as accepté : tu obéis. T'restes là cette nuit. On pourra attaquer d'emblée demain matin comme ça.
- Ouais... D'accord.

   Nous passons l'ouverture menant au grand lit. La jeune femme a les yeux mi-clos. Elle semble lasse de sa journée... En bon seigneur, je me dirige vers l'armoire dans laquelle je trouve comme je l'imaginais une couverture supplémentaire. En la sortant, je lui demande :

- Au fait, tu m'as toujours pas dit : c'est quoi ton nom, gamine ?
- ... Myst.
- Ohoh... "Myst" ? C'est pas courant. C'est pas d'ici. C'est pas l'nom que je t'aurais donné.
- C'est pas fait pour t'plaire.
- ... Recommence pas à m'chauffer, gamine. Et va donc t'installer sur l'fauteuil là-bas si t'es crev... OH ! T'FAIS QUOI LA ?!
- Arrête de crier... Ma tête...

   Sans gêne, la prétendue "Myst" s'est affalée de tout son long sur le lit, telle une larve. Je lui lève un bras, lequel retombe aussitôt après l'avoir lâché, mou et sans force. Je sers les dents : il faut que je respire un coup.

- Tu... T'comptes bouger ou pas ?
- Mmh...
- Hé.
- ...
- Oh !
- Mais chut...
- Bordel de m... D'accord, t'as gagné !

   Je la soulève en la prenant sous la tête et les genoux et commence à l'emmener en direction du fauteuil. Je regarde son visage du coin de l’œil, énervé. Puis je m'arrête, afin de mieux la fixer.
   La jeunette s'est déjà endormie. La tête à moitié penchée en arrière, mon bras sous sa nuque. Sa bouche est à moitié ouverte et ses yeux sont clos. Des poches sombres sont visibles en dessous, signes de la fatigue qu'elle a accumulée jusque là. Sa poitrine se soulève doucement à chaque inspiration. Dans cet état, elle paraît tellement innocente que c'en est troublant. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de visage, doux et candide. Du moins je ne l'ai plus : il est loin le temps où je regardais les enfants de Suna Land s'amuser dans les attractions, profitant de l'instant présent en ignorant tout des dangers de l'extérieur. Ces petites têtes d'herbivore qui me fascinaient autant qu'elles me révulsaient.
   Aujourd'hui j'ai la trentaine et je suis victime de la nostalgie. Mais ne croyez pas que cela m'émeut le moins du monde... Cette petite en a bavé, je peux le sentir rien qu'au contact de sa peau. Et elle est si belle. Je serai étonné d'apprendre que personne n'aie tenté de la toucher.
   
    Ne voyez pas cela comme de la pitié. Plutôt comme une assurance : je fais demi-tour et la pose sur le lit. Je place la couverture à hauteur de ses épaules, hausse les miennes et m'écarte. Si elle passe une bonne nuit, elle sera plus efficace demain matin. C'est ce que je me dis. Rien d'autre.
   Je m'installe donc sur le fauteuil et ferme mes paupières en songeant à ce que je pourrais lui faire faire...

[...]

- J'te déteste...
- Allons ! T'avais qu'à pas être si feignasse du matin !

   Il faut avouer que sa descente de lit au réveil, lorsque je lui ai gueulé dans les oreilles en frappant mon bâton contre sa table de chevet, était magistrale. J'ai beaucoup ri jusqu'à ce qu'elle se mette à mal parler, ce qui nous obligea à prendre un petit déjeuner dans un silence des plus pesants.

    Nous sommes finalement sortis du Gîte, après que je me sois approché du réceptionniste et que je lui ai collé une gifle. Il fallu l'intervention d'Arya et d'un groom pour m'empêcher de le rosser alors qu'il était par terre. En même temps, vu le nom de ma chambre ! "Pâquerette sauvage" ? Sérieusement ?!
    J'ai reconduit "Myst" jusqu'à l'auberge où se trouvent ses affaires. Le patron la voyant se sentit rassurée de la savoir en vie. Il n'a pas osé me regarder dans les yeux une seule seconde.
    Tout en marchant, je lui ai expliqué ce que je faisais ici : l'histoire de mon client, monsieur Harvey ; le vol du tableau par Faroush ; ma mission de le récupérer.

- En fait, t'es le "gentil" dans l'histoire ?
- Y a pas d'gentil. Ça n'existe pas. Mais c'est une façon d'voir les choses ouais.
- Et donc ? T'as prévu quoi ?

    Nous sommes arrivés devant le manoir et nous tenons à côté de la grille du portail, derrière la haie, afin que les gardes ne nous repèrent pas.

- J'vais rentrer là-dedans ce soir. Pour l'instant, on surveille.
- Mais t'as pas besoin de moi pour ça !
- Si : j'peux rater un truc à force d'me concentrer sur un point, alors une paire d'yeux supplémentaires, ça mange pas d'pain.
- Non mais : pour le vol en général !
- T'es pas grande, t'as la peau sur les os et en plus t'as dit "chiche". Ça fait trois bonnes raisons de t'avoir sous la main. C'est un grand manoir, et même à deux, ça s'ra pas d'la tarte de s'y infiltrer et d'trouver ce qu'on cherche sans s'faire pincer.

    Je laissai à la gamine le temps d'intégrer l'information. Moi ? Je suis excité comme un gosse. Le cambriolage est l'une de mes activités favorites après la torture, l'assassinat et l'échange commercial entre crapules. Aucun ne se ressemble, la surprise est toujours au rendez-vous ! Le pied total !
   
    Nous passons ainsi la journée à observer les lieux, faisant le tour du domaine, calculant le temps de pause des gardes, notant l'heure à laquelle ils se déplacent, les surveillant même depuis le balcon de la chambre d'hôtel alors que nous mangeons... J'ai également montré à mon assistante comment préparer sa panoplie du parfait petit cambrioleur. Et elle s'est montrée plutôt bonne élève.
    Au final, nous nous retrouvons à l'arrière du bâtiment, protégé par sa haie, ayant mis en relation nos observations du jour et un détail que j'avais remarqué la veille en jetant un coup d’œil par ma fenêtre : hier soir vers vingt-deux heures, les gardes ont cessé de surveiller et sont rentrés à l'intérieur ; toutes les trois heures environ, ils font une ronde et échangent avec d'autres. Nous savons donc qu'ils sont au moins quatre hommes en plus de Faroush et qu'ils surveillent l'endroit jusqu'à vingt-deux heures.
    Pourquoi sont-ils là ? Pour intimider. Mais aussi parce qu'en fin de journée, des individus viennent rendre visite à mon voleur de tableaux. Sans doute d'autres brigands. Ils subissent une fouille avant d'entrer. Pourquoi ne pourrions-nous pas faire de même ? Parce que je suis prudent : si ça se trouve, ce sont des gens qui viennent quotidiennement, pour différentes raisons que je ne connais pas. Si je devais me justifier auprès des armoires à glace, je risquais de compromettre le boulot à cause d'une mauvaise réponse.

    Du coup nous voilà en train de tailler la haie... De sorte à y faire un trou suffisamment grand pour passer.

- Et ensuite on fait quoi ?
- Y a une petite porte qui mène à la cave, là-bas.
- T'as la clé ?
- Non. Mais je t'ai toi.
- ... C'est à dire ?
- A côté d'la porte, y a une petite fenêtre qui coulisse. Plutôt étroite. Vu ta carrure, j'suis sûr que t'passes.
- T'es pas sérieux ?!

   Elle se raidit : elle a su au moment où elle a prononcé ces mots que j'étais le plus sérieux du monde.
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Après s'être effondrée de fatigue sur le lit sans laisser le temps à Dorian de réagir, elle avait passer une des meilleurs nuits de sa vie, jusqu'à ce qu'il décide qu'il fallait se lever tôt. Il avait ensuite adorablement frapper le concierge, ce qu'elle avait trouver vraiment en trop, elle avait même dû le retenir de lui remettre sa main dans le visage. Elle était ensuite aller chercher ses affaire à la taverne, elle avait embrassé la serveuse et remercier le patron. Puis, elle avait insisté pour passer acheter une tenue adaptée à un cambriolage, non sans râles et soupirs.

Et après tout cela il commença enfin à lui expliquer la mission. C'était pas trop tôt.

" En fait, t'es le "gentil" dans l'histoire ?"

Cela la rassurait un peu de voir les choses comme ça.

" Y a pas d'gentil. Ça n'existe pas. Mais c'est une façon d'voir les choses ouais."
" Et donc ? T'as prévu quoi ?"

Apparemment le tableau avait été dérobé en premier au Gars pour lequel il travaillait. Il s'était arrêté à côté d'un portail devant un grand manoir. Mais qu’est-ce qui lui avait prit de dire « chiche » ? D'autant qu'elle se demandait pourquoi ils n'avaient pas tout simplement contacté les autorités, après tout le premier voleur c'était l'homme chez lequel ils allaient s'infiltrer. Enfin bref, Dorian avait tendance à faire les choses à sa manière, et ce n'était pas toujours la meilleur des solutions aux yeux de la jeune fille, quoiqu'elle ne le connaissait sans doute pas depuis suffisamment longtemps pour juger de ses méthodes.

" J'vais rentrer là-dedans ce soir. Pour l'instant, on surveille."
" Mais t'as pas besoin de moi pour ça !"
" Si : j'peux rater un truc à force d'me concentrer sur un point, alors une paire d'yeux supplémentaires, ça mange pas d'pain."
" Non mais : pour le vol en général !"
" T'es pas grande, t'as la peau sur les os et en plus t'as dit "chiche". Ça fait trois bonnes raisons de t'avoir sous la main. C'est un grand manoir, et même à deux, ça s'ra pas d'la tarte de s'y infiltrer et d'trouver ce qu'on cherche sans s'faire pincer."

Évidement, il devait bien y avoir un couille dans le potage. Elle qui avait espéré récupérer de sa cuite et effacer cette vilaine barre au front. Pourtant, elle n'eut pas de répit, même quand ils retournèrent manger, elle se changea, enfila un pantalon noir moulant et un débardeur tout aussi sombre qui avait tendance à remonter sur ses hanches si elle ne faisait pas attention et qui dévoilait ses cicatrices dans le dos, qu'elle acceptait autant que ce collier autour de son cou, puis, il lui fit préparer tout un tas de petits truc, elle dû même mettre un miroir de poche dans sa poche. Elle avait l'impression de se préparer pour aller à une soiré,e mais c'est quand il lui demanda si elle avait bien son couteau sur elle qu'elle comprit qu'elle n'allait pas à une fête, mais commettre une infraction dans une propriété super bien gardée.

Et il retournèrent observer, elle acheta une glace au chocolat à un marchand ambulant et gémit en la mangeant. Bordel. Qu'est-ce que ça lui avait manquer le chocolat. Elle acheta aussi des tranches de bœuf séchées à grignoter plus tard sous les yeux consternés du grand.
Ils avaient compter quatre gardes plutôt costauds, pas plus. Mais elle était déjà entrer dans ce genre de baraque quand elle vivait sur Marie-joie pour des soirées, il y avait certainement plus d'hommes à l'intérieur. Quand vînt enfin la nuit il n'y avait plus que des rondes. Il était passé devant elle pour lui ouvrir un chemin à travers la haie, elle regretta de ne pas avoir penser  à prendre un pull, pas qu'elle ait froid, mais les buissons griffaient sa peau et toute ces petites lacérations la grattaient.

" Et ensuite on fait quoi ?"
" Y a une petite porte qui mène à la cave, là-bas."
" T'as la clé ?"
" Non. Mais je t'ai toi."
" ... C'est à dire ?"
" A côté d'la porte, y a une petite fenêtre qui coulisse. Plutôt étroite. Vu ta carrure, j'suis sûr que t'passes."
" T'es pas sérieux ?!"

Elle se raidit. Quel connard. Elle frémit et plissa les yeux. Il y avait au moins cinquante mètres entre le buisson et la maison. Elle regarda à droite et à gauche. Elle n'était pas rassurée, et pourtant il n'y avait aucun garde et même pas une seule fenêtre allumée de ce côté de la la demeure. Il était sérieux. Il voulait qu'elle rentre par la fenêtre. Elle regarda autour d'elle et fit un pas. Pas d'alarmes, rien, elle avança encore un peu suivit du grand. Elle se figea en entendant des grognements et tourna la tête vers la gauche. Un rottweiller. Elle avala sa salive. Ses dernières approches de chiens l'avaient laissés sur ses gardes. Il grogna de plus belle mais n'aboya pas. Il était bien dressé. Elle se tourna lentement vers lui.

« Bouge pas gamine, ce truc a de super grandes dents ! »
« Chhht ! »

Elle avait vu Lucky se transformer en monstre, lui il était dangereux, celui-là était dressé pour dissuader, il n'était pas fou. Et puis elle avait recueillis plus d'un chien errant agressif pour les soigner celui-là n'était pas une menace et puis elle connaissait deux trois trucs. Elle se redressa et releva la tête. Elle devait lui montrer qu'elle n'avait pas peur de lui.

Arya fit un pas, puis un autres, tout en ignorant royalement Dorian. Le chien grogna plus fort, lorsqu'elle fut assez proche elle tendit le bras. Le chien baissa la tête et l'arrière train, se faisait plus menaçant. Elle applatit son avant bras rapidement, son coude sur son museau et son poignet entre ses deux oreilles. Une position de dominance qui calma le chien instantanément. Il arrêta de grogner et elle lui gratta la tête.

« C'est bien mon gros, t'es un bon chien toi… Oh ! Regarde ce que j'ai pour toi »

Elle sortit une lamelle de bœuf séchée et la lui jeta il l'attrapa et la dévora.

« Pas bouger ! »

Le chien s'assit lorsqu'elle leva l'index et elle se retourna vers Dorian.

« Bon dieu tu recommences plus jamais ça ! Il aurait pu te bouffer ! »
« Si il avait été dressé pour attaquer tout ce qui bouge il serait enchaîné, et puis il ne nous aurait pas grogner dessus pendant cinq minutes ! »

L'autre lui ébouriffa les cheveux.

« Aller vient on n'est pas là pour jouer avec les toutous je te rappelle! »

Il s'approchèrent de la fenêtre et il la fit glisser. Il l'aida à grimper et elle passa sans difficulté. Elle ouvrit la porte de l'intérieur.

« Et maintenant ? On fait comment pour savoir où on doit aller ? »
« On y va au feeling »

Elle acquiesça pas plus avancée. Il était mignon lui, il pouvait très bien y avoir huit embranchements après cet escalier sombre et étroit ! Et puis c'était bien mignon d'être entré sans carte pour les guider mais elle n'était pas sûr que déscendre à l'aveugle était la meilleur idée du siècle, pourtant c'est ce qu'ils firent. Elle s'étira rapidement et avança sans un bruit à la suite de Dorian. C'était calme, ils avançaient sans un bruit le long de portes fermées mais pas toute à clef, il certaines portes, sans doute pour voir si les tableaux n'étaient pas entreposés plus près ou s'il y avait autre chose à voler de valeur, il avait la tête plongé dans une nouvelle pièce lorsqu'elle lui tapota l'épaule.

« Euh… Patron... »
« Je t'ai dit pas de bruit bordel ! »
« J'crois qu'on à de la compagnie... »

Il sortie la tête en jurant. Au bout du long couloir une lumière vacillante qui s'approchait. Il râla. Il la tira dans a pièce et referma la porte discrètement. Le coeur de la jeune fille dansait la salsa dans sa poitrine. Elle gémit, elle n'était pas vraiment fan de l'idée d'être prise au piège et prisonnière en sous-sol, elle avait suffisamment donné dans le domaine. Il y avait deux hommes, à en juger aux bruits de pas, pas très discrets d'ailleurs. Lorsqu'ils passèrent devant la porte Dorian attendit quelques secondes et la rouvrit. Elle gémit de nouveau, trop apeurée pour bouger le petit doigt. Dieu seul savait ce qu'ils auraient pu leur faire ! Pas de chance pour eux, Dorian attrapa leurs deux tête dans ses mains et les cogna si fort qu'ils effondrèrent. Puis, il les traîna dans un placard et lui fit signe de sortir de sa cachette d'un mouvement ample de bras. Le couloir était peu éclairé mais maintenant ils avaient les bougies des gardes en plus des quelques lampes à huiles disséminées un peu partout.

« Putain de taré ! »
Elle ne cria que dans un chuchotement mais assez fort pour que Dorian lui mette un petit coup sur la tête pour la faire se taire.


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- Plus tard les éloges. Pour l'instant on avance... Y a un truc qui m'paraît bizarre : j'veux bien qu'une bâtisse de c'genre soit sous surveillance mais, là, on s'croirait dans un musée.

   Effectivement, Dans presque toutes les pièces que nous avons visitées jusqu'à présent : pas le moindre tableau. Cependant, il y avait des tas d'objets divers et variés entreposés. Certains semblaient plutôt onéreux. Malheureusement, impossible d'y toucher : je n'avais pas le loisir de me trimballer toute la quincaillerie du coin avec une nouvelle assistante candide dans les pattes ! De quoi j'aurais l'air si je me mettais à jouer les pique-assiettes pendant le travail et sous ses yeux ? Pas très professionnel... Surtout que je n'ai entre les mains que mon bâton, mon couteau et un épais tissu faisant office de sac de récupération pour le tableau. Sans parler de la bougie que je lève devant moi pour éclairer.
   "Myst" fait de même et nous continuons le long du couloir jusqu'à tomber, à l'embranchement, sur un escalier. Là d'où viennent les deux gardes.

- Bon. Plus qu'à monter maintenant.
- Euh... Là ? Comme ça ?
- Quoi "comme ça" ? Bah oui "comme ça" ! On va pas s'éterniser dans la cave... Pi t'parles d'une cave. C'est la caverne d'Ali Dada ici... J'me demande où ils se sont procurés tout ça...
- Ali qui ?
- Un éleveur de chèvres devenu riche. Une d'mes histoires préférées ! Bref, allons-y.

   Je monte lentement les marches, sensible au moindre bruit suspect à l'étage supérieur. Une marche grince et nous grimaçons, la gamine et moi. Mais au dessus, rien. J'arrive enfin à la porte et colle mon oreille contre le bois. J'attends ainsi quelques secondes, afin d'être certain que personne n'approche.
   J'entends vaguement des gens parler au loin, mais la distance me rassure et j'ose entrouvrir.
   D'abord je ne vois rien, puis la lumière de ma bougie révèle la présence d'un petit corridor permettant de rejoindre la cuisine et la salle à manger sur la droite, les salons et la porte de derrière sur la gauche. Comment je le devine ? Parce que la cuisine est éclairée et que les salons se ressemblent dans presque tous les manoirs : de grandes pièces n'ayant pour entrée qu'une ouverture arrondie. Ni porte ni cloison. Il me vient alors une idée.

    Je me tourne vers l'embauchée du mois et lui dis en souriant :

- T'sais que c'est une sacrée grosse baraque ici.
- Et alors ?
- Si je t'ai prise, c'est aussi pour aller plus vite. T'saisis ?
- ...
- Du coup on s'sépare ?
- Quoi ?! Mais ça va pas la tête ? J'vais pas m'balader toute seule là-d'dans ! Si j'me fais prendre...
- T'as ton couteau nan ? Reste discrète et y t'arriv'ra rien. T'passes par la gauche. Moi j'vais sur la droite. Si tu trouves rien, essaie de monter à l'étage. Je t'y rejoindrai. Tu t'souviens c'que j'ai dit sur le tableau ?

    Elle me fait signe que oui, ce qui me conforte dans mon idée. Elle appréhende et c'est bien normal. Mais c'est aussi ma manière de la tester. Avec moi, on commence comme dans la plupart des entreprises : stagiaire. Et il n'y a qu'un seul moyen d'être considéré comme salarié : faire ses preuves. Dans le cas contraire, on est mort.
   Je lève le pouce dans sa direction pour l'encourager alors qu'elle commence à s'éloigner du côté des lieux de vie. Je lui fais signe de rester dans la pénombre et souffle sur la mèche de ma bougie tout en m'approchant de la cuisine. Une fois devant la porte, je me retourne et constate que "Myst" est partie. Je lui souhaite bonne chance intérieurement.

   Par contre, j'ai oublié de lui dire quoi faire pour prévenir lorsque l'un de nous a le tableau. Merde.

   Les paroles que je croyais entendre plus tôt viennent de la salle à manger. Je me rapproche de la pièce et essaie de voir au travers de la serrure. Au son, je constate la présence de deux personnes. En plissant les yeux, j'en perçois trois, dont un qui ressemble au portrait fait par mon client. Faroush est là.
    J'ai bien fait d'envoyer la gamine plus loin : ça lui fera déjà un danger de moins à surmonter...
    Je ne m'inquiète pas pour elle ! J'ai juste envie que la mission réussisse !

- Qu'a dit Lloyd Hale aujourd'hui ? Va-t-il apporter de nouvelles antiquités ?
- Non monsieur, il pense qu'avec la vente qui approche nous devons cesser de faire de la récupération.
- Mmh... Ouais. Il a pas tord. Et puis, avec la Jouvencelle de Manshon que j'ai prise sur le rocher, on devrait avoir notre produit phare !

    Oui, c'est bien mon homme. Et il semblerait qu'il prépare une vente aux enchères. Où ? Je l'ignore et je n'en ai strictement rien à carrer. Je reste là pour en entendre davantage :

- Est-ce que nous avons reçu l'autorisation du maire ?
- Oui, il est prêt à nous envoyer les tentures pour monter les chapiteaux dans le jardin. Il viendra même enchérir.
- Parfait ! On va pouvoir remonter les derniers stocks du sous-sol et descendre les tableaux.
- Bien monsieur.

   Les tableaux sont en haut... C'est juste l'information qu'il me fallait ! Merci Faroush, je n'ai plus qu'à m'y rendre.
   Je m'éloigne et passe par la cuisine pour atteindre le hall principal. De là, je vois un immense escalier central permettant d'atteindre l'étage. De l'autre côté, la partie gauche du manoir, où déambule encore certainement "Myst". Je décide de la rejoindre pour l'informer de ma découverte quand j'entends un :

- OH ! QU'EST-CE QUE TU FOUS LA TOI ?!

    Aussitôt après, des bruit de pas et de porcelaine brisée.
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Arya soupira en regardant Dorian s'éloigner. Et si par miracle, elle mettait la main sur le foutu tableau qu'état-elle sensée faire ? Elle soupira de plus belle et partie donc dans le direction opposées. Débarras et bureau, des pièces nombreuses dont elle se demandait l'utilité, aucune trace du tableau cependant. Elle soupira de pus belle. Elle avançait à pas feutré sur ses gardes et près des murs. Toute la maison n'était pas illuminée mais elle ouvrait chaque pièce pour vérifier que le tableau n'y était pas.

Bijoux, œuvre d'arts en tout genre étaient parfois exposés. Elle ne se priva pas de se remplir les poches en entrant dans un débarras où étaient entreposés d'innombrables pierres précieuse et d'autre bijoux. Elle était déjà là pour voler, et elle n'avait aucune idée de la part qui lui reviendrait grâce au tableau qu'ils étaient venus volée, elle n'allait certainement pas cracher sur quelques milliers de Berrys en plus. D'autant qu'elle ne pouvait pas se vanter d'être à l'aise financièrement. Elle était plutôt droite dans ses bottes habituellement mais elle devait dire que l'homme, ce Faroush là, chez lequel elle était, lui ne l'était pas forcément.

Elle continua son chemin en étudiant un peu la physionomie de la maison. Tout était fait en sorte de tomber sur l'escalier principal. Elle commença à freiner sa marche en apercevant de la lumière et des éclats de voix. Elle regardait toujours dans les pièces et tomba sur un débarras d'alcool, près de ce qui semblait être la cuisine, cela devait être la réserve journalière car ils avaient trouver une pièce au sous-sol qui servait de cave. Elle continua sa route et aperçus Dorian. Elle fut presque rassurée jusqu'à le voir se faire 'interpelle. Elle se raidit en voyant deux colosses approchés de lui. Ils étaient face à l'escalier, il n'avait rien dû trouver au rez de chaussée non plus.

Son cœur battait fort dans sa poitrine, comme une tambourin. Elle suait. Et si on l'attrapait ? Qu'allait-elle pouvoir faire ?! Elle essaya de se concentrer. Il fallait qu'elle trouve une distraction, quelques chose qui leur laisserait le temps de monter et de s'en aller ! Elle ferma les yeux très fort.

« Je fais juste un p'tit tour du propriétaire… »

Dorian, avec son sourire narquois. Elle n'avait qu'une envie et c'était de fuir. Elle ne pourrait jamais redevenir captive, avoir de nouveau des chaînes aux poignets… Et ce gars là traitait avec les gars du rocher, il pourrait la renvoyait chez Barcos pour la punir ! Elle frissona en faisant un pas en arrière, elle savait où aller si elle voulait s'enfuir, mais elle ne pouvait se résoudre à s'enfuir seule de nouveau ! Et elle devait agir vite car les premiers coups de baton avaient fusés et si les deux colosses avaient envie d'appeler de l'aide, les salon n'était pas très loin.

Elle eut une idée, sans doute pas la meilleur idée de sa vie, mais c'était une idée… Elle retourna sur ses pas jusqu'à la réserve d'alcool. Elle essaya de trouver quelques chose de fort, elle tomba sur une bouteille de… Tequila, elle leva les yeux au ciel en acquiesçant. Elle Déchira le bas de son débardeur, ouvrit la bouteille et y enfonça la moitié du bout de tissu. Une briquet, un briquet. A côté de la boîte à cigare. Elle secoua la têt ene essayant de se convaincre que c'était une bonne idée, sans vraiment y parvenir.

La jeune femme fonça de nouveau jsuqu'à l'escalier, richement paré et se racla la gorge après avoir mis le feux au tissuqui n'avait pas mis longtemps à s'embraser.

« Excusez-moi, c'était ici la soirée feux de camp ? »

Elle jeta la bouteille dans le couloir qu'elle venait de quitté, une une explosion attira l'attention encore plus que son intervention oral. Les deux colosses ouvrirent grand les yeux.

« Mais bordel qu'est-ce t'as foutu ?! »

La jeune femme haussa les épaules, hypnotisée par les flammes qui commençaient à lécher les murs. Les deux gardes, salement amochés jaillirent devant elle pour aller éteindre le feux. Elle se mit à courir et attrapa la main de Dorian pour le faire grimper les escaliers avec elle.

« Aller dépêche, je ne veux aucune remarques, je viens de te sauver la mise !! »
« J'étais en train de me les faire ! »
« J'ai paniqué!! »
« Et toi quand t'paniques t'fous l'feux à des maisons ?! »
« J'ai paniqué je t'ai dit ! »
« Tu connais le sens du mot cambriolage ?! »
«Ah ne me parle pas de discretion c'est toi qui t'est fait repérer ! »
« Bordel et maintenant on fait quoi ?! »
« On cherche putain ! »

Cette échange comique était entrecoupé d'halètements due à leur course dans les escaliers.

Il se séparèrent de nouveau et elle se rendit compte de l'énorme boulette qu'elle venait de faire. Elle n'était peut-être pa sortie indemne de cet escalavage comme elle le pensait. Elle allait devoir redéfinir les notions de bons et mauvais quand elle en aurait le temps. Pour l'instant, il fallait qu'elle trouve un foutu tableau d'une foutue nana qu'elle n'avait jamais vu de sa vie, dans une maison qui allait prendre feux s'il personne ne faisait rien pour empêcher ça.

D'ailleurs, aux éclats de voix et aux cri hystériques qu'elle avait entendu, peut-être que la maison n'allait ps prendre feux finalement. Mais eux ils étaient grillés comme des poulets et si ce Faroush décidait d'aller voir la marine ils allaient être dans de sales draps.
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- Bordel à cul d'putain d'merde ! Faut vraiment que t'arrives à gérer ton stress !
- Mais j'ai paniqué j't'ai dit !
- Ouais ben c'est pas une raison ! Ca devient n'importe quoi alors si en plus tu t'mets à brailler on va pas s'en sortir !
- PARCE QUE TU BRAILLES PAS TOI ?!
- JE BRAILLE PAS JE T'EXPLIQUE !

   Et nous courrons comme deux biches affolées dans le couloir de l'étage, cherchant davantage à mettre de la distance entre le feu et les gardes qu'à retrouver le tableau. Au bout d'un moment je finis par reprendre contenance et j'arrête "Myst" en lui fichant ma paluche sur le visage, étouffant un piaillement de surprise. Je regarde derrière et constate que la fumée monte... Un type est en train de gueuler en contrebas pour qu'on éteigne au plus vite. Sans doute Faroush qui a peur pour ses œuvres volées.
   Je fais signe à la pyromane de fouiller dans les parages. Elle est sur le point de s'exécuter quand je la rattrape par l'épaule et manque de la faire trébucher en la retournant vers moi. Outrée, elle affiche ensuite une mine circonspecte lorsque je lui tends une corde que j'avais gardé dans ma sacoche. Ne suis-je pas un voleur prévoyant ?

- Si jamais tu tombes sur un os, sers-t-en comme comme rappel.
- Comme rappel ?
- T'prends un truc lourd dans l'coin, t'fais un nœud et ça t'fait un grappin. Pour descendre en rappel par une fenêtre. T'as compris ?
- Mais...

   Elle me lorgne d'un air gêné. Pensant qu'il s'agit là d'un manque de confiance, je lui dit que n'importe qui peut y arriver, animé par l'envie de s'en sortir :

- C'est pas ça, c'est juste que toi, t'vas faire quoi ?
- Le chef fait toujours une entrée fracassante. Et qui dit entrée dit porte.
- Sauf que c'est pour sortir en l'occurence.
- Dès que t'as fini d'faire de l'esprit tu m'dis, qu'on puisse avancer !

   Et je fonce dans l'autre direction, là où se trouvent la fumée et les voix.
Dire que j'ai le feu en horreur... Cette petite m'aura fait passer par tous les états ! C'était censé être une opération discrète et sans conflit ! Paie ta journée pourrie...
   Je passe devant l'escalier et ouvre une à une les portes du côté droit du couloir. Ci et là, des salles d'attente, des placards à balai grandeur nature, des chambres... Mais rien de ce qui ressemble à un entrepôt ou à un bureau. Pas même d'atelier d'artiste ou de réserve de bibelots. Les seules dorures que je vois sont celles qui ornent le bois des lits ou les reliures des livres. Les seules couleurs proviennent du papier peint et des fresques complexes sur les murs.

   La dernière pièce que je découvre est une salle de bain. Immense qui plus est. Mais pas la moindre trace d'un quelconque tableau. Je fais alors demi-tour en courant et...

   PAN !

   Une balle me passe sous le nez et m'oblige à retourner me planquer dans l'entrebâillement de la porte de la salle de bain. Deux hommes foncent vers moi, pistolet au poing. L'un d'eux n'a plus que trois doigts à la main gauche et une barbe tressée : c'est Faroush.

- Espèce de sale petite fouine ! Sors de là !

   Il agrémente ses propos d'un autre coup de feu qui vient se ficher à quelque centimètres de mon oreille, contre la jointure de la porte. J'ai nettement moins envie de quitter mon couvert maintenant !
Je regarde dans la pièce si je ne peux rien trouver qui pourrait me servir et mes yeux se posent sur du savon et des flacons de parfum. Je me rappelle alors la sensation de brûlure qu'offrait le contact des bulles sur la rétine pendant le lavage. J'en récupère deux-trois et retourne à ma position, risquant un regard vers le couloir : les deux hommes sont à moins de cinq mètres de ma position.
   Je les laisse tirer une nouvelle fois avant de sortir à moitié de ma planque et de jeter le savon sur le sbire de droite. Celui-ci se la mange en pleine face. J'enchaîne avec un flacon ouvert en direction de Faroush qui écarte l'objet d'un simple revers. J'en profite pour bondir sur lui et lui jeter directement le contenu d'un autre flacon dans les paupières, ce qui a pour réaction de le faire reculer en gueulant, les mains sur le visage.

   Son acolyte s'est ressaisi et appuie sur la détente au moment où je me tourne vers lui. La balle me râpe l'avant-bras et me fait grimacer. Je dégaine Argument et lui en flanque un coup dans les dents avant d'empoigner son patron par les cheveux, l'étranglant avec mon bâton.

- Lâche ton arme ou j'le tue !

   L'autre ne sait pas comment réagir. Il regarde Faroush se débattre, les yeux mi-clos et rougis par le parfum. L'odeur imprègne l'air sur trois mètres à la ronde, facile ! Finalement, il finit par poser délicatement son pistolet au sol. Je m'approche avec mon otage de l'arme, prépare un coup de pied pour l'écarter et, changeant d'avis, l'envoie dans la mâchoire du sbire qui se mord la langue avant de chuter.
Je ressers mon étreinte sur le voleur d’œuvres d'art et sors mon couteau. Je l'enfonce dans son flanc et tourne dans la plaie, conservant ma prise le temps qu'il cesse de se débattre...
C'est sans compter sur l'intervention de son compère qui se redresse et se jette sur moi pour me repousser, la bouche en sang. Je recule et desserre mon étreinte, juste assez pour que Faroush me glisse des mains et tombe à terre.

   J'esquive quelques assauts du garde avant de le contrer et de répliquer en lui plantant ma lame sous l'aisselle, puis dans l'estomac. Je me retire et laisse les deux hommes agoniser là, en courant en direction de l'endroit où j'avais laissé ma partenaire plus tôt.
   Elle devait avoir trouvé le tableau maintenant... Du moins je l'espère, parce que si ces deux gus sont arrivés, c'est que les flammes ont été maîtrisées en bas. D'autres types pouvaient arriver d'un moment à l'autre.
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