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On reprend depuis le début, enfin presque

Bonjour ! Je serai votre nouveau narrateur dès à présent. L'ancien est parti à la retraite, il en avait bien besoin. Je vous prie de me pardonner, je débute à tout ceci... Allez, en piste !

C'est donc sur Inu Town que notre histoire reprend. Cid Romel, l'ancien esclave, s'en est sorti à merveille de sa rencontre avec les pirates du Chameau de mailles. Comment ? Hé bien... Je ne vais pas vous gâcher la surprise, vous découvrirez comment il s'y est pris quand la suite du RP sera faite !

Inu Town en mille six cent vingt... Euh ? Sept ou huit ? Un instant... Mille six cent vingt sept voilà ! Il fait un peu frais, sans doute que nous sommes en automne vu les manteaux que portent les gens et les nuages dans le ciel grisé. L'avancée du soleil dans le ciel indique clairement que la journée est déjà bien entamée. Notre héros, enfin le type qu'on suit parce que jusque là c'est pas franchement un héros dans tous les sens du terme, est en train de nettoyer la vitrine d'un établissement spécialisé dans le rempaillage de chaises. Non, ce n'est pas son travail habituel, mais il ne peut pas se permettre de faire le pitre tous les jours dans une même ville le petit ! Les gens se lasseraient, ne viendraient plus, ne donneraient plus d'argent. Déjà qu'il arrive à faire ses pirouettes gratuitement suivant les événements... Bref, il doit trouver un autre moyen de s'enrichir !

Cela fait trois jours que Cid travaille pour des commerces, à nettoyer les vitrines, réarranger les stocks ou déplacer des caisses lourdes. Pour ces jours de labeur différent, le natif du Nouveau Monde laisse son camarade à quatre pattes au centre d'élevage dans lequel il loge le temps d'avoir de quoi partir ou vivre. La journée fut épuisante, ce rempailleur a des vitrines immenses et les laver convenablement est un véritable enfer. Heureusement, il arrive au bout.

- Enfin ! J'arrive au bout !

Sur ces belles paroles, il s'essuie le front de son avant-bras. En se relevant, Cid appuie le bas de son dos et s'étire. Sa colonne émet un craquement de satisfaction tandis que la douleur s'en va. Un léger soupir s'échappe de sa bouche.

- Pas mécontent d'en avoir terminé avec ces vitres. Faut dire qu'elles étaient sacrément s... Oh merde...

La stupeur ressentie par Cid est due à un élément qu'il ne remarque que maintenant : les nuages dans le ciel. En effet, ce dernier a l'air bien parti pour lâcher son armée aquatique sur l'île d'Inu Town d'ici quelques heures, grand maximum. Un nouveau soupir s'échappe, de tristesse cette fois. Son travail n'avait probablement servi à rien. Soudain, une idée lui percute les tempes. Les vitres seront de nouveau sales, donc il faudra de nouveau les nettoyer. À lui l'argent facile ! Bon, il aura aussi mal au dos de nouveau, donc ça ne fait que moyennement plaisir, mais les Berries couleront comme cette eau céleste. Bon OK, les proportions ne sont peut-être pas appropriées pour ma métaphore, mais vous saisissez.

Le laveur de vitres retourne donc à l'intérieur du magasin pour y retrouver Jason Welt, le rempailleur.

- Voilà, monsieur Welt ! Vos vitres sont resplendissantes.

Monsieur Welt est un homme de petite taille plutôt fluet. Il est dégarni sur le dessus du crâne mais une broussaille grise couronne son sommet chauve. Son costume vert foncé d'un tissu épais pas très joli dont j'ai oublié le nom représente bien le personnage : il est vieux et usé, tente de paraître encore à la mode mais au final ne renvoie que du ridicule.

- Allons voir ça !

La voix nasillarde achève le tableau.

Le petit sexagénaire sort, regarde ses vitrines puis fait la même chose de l'intérieur de l'établissement. Il réitère l'opération deux ou trois fois avant de hocher la tête en un signe de satisfaction. Il revient vers Cid, un grand sourire aux lèvres, en lui faisant un signe de la main, le pouce levé vers le ciel.

- Bravo mon grand ! Ces vitres sont magnifiques ! Tu as bien mérité ta paie.

Jason Welt sort alors quelques billets de mille et les tend au nettoyeur assidu. Cid prend l'argent et compte discrètement, il y a quatre feuilles, soit quatre milles berries. Ce n'est pas une somme astronomique, mais c'est toujours quatre milles de plus qu'hier. D'ailleurs, c'est même cinq cents de plus que ce qui avait été convenu. Cid hésite mais finalement se retient de le signaler à son patron du jour, par peur de le blesser ou par peur de se voir retirer une partie de la somme ? Je ne sais pas trop, mais le résultat est le même.

- Merci, monsieur Welt ! Content que ça vous aille ! Si jamais vous avez encore besoin de moi, vous savez où me trouver.

Nous allons passer la suite du dialogue, ennuyeuse au possible. Les habituels remerciements, souhait de bonne journée et ainsi de suite. Ces échanges qui traînent en longueur sont barbants, non ? Surtout qu'au final tout le monde sait que les deux interlocuteurs s'en fichent éperdument et ne font ça que par politesse selon les normes sociales et bla et bla.

Passons à la suite ! La soirée est arrivée, il fait sombre, un peu plus frais que la journée ne l'a été. Une pluie légère commence à humidifier lentement la ville et les champs avoisinants. Cid, qui s'est lavé entre deux, et Walter mangent un ragoût, un feu crépitant dans la cheminée. Babus est couché près du foyer tandis que ses deux sœurs et son frère jouent un peu plus loin. Il a passé la journée à s'agiter vu que Cid n'était pas là, il en fait les frais désormais. Les chiens s'amusent en chahutant gaiement ; cherchant à se mordiller, s'attraper tour à tour, se tendant parfois des embuscades. Enfin, ça y ressemble quoi.

- Et donc, quoi de neuf ?

- Pas grand chose. Il paraît qu'un tournoi de Sheepballs est en préparation sur Tanuki, comme d'habitude en un sens. Des ragots de comptoir par-ci par-là, Madame Jenson aurait décidé de tuer son mari, mais comme c'est la sixième fois que j'entends ça depuis le début de l'année et que Monsieur Jenson va bien, je suppose que c'est juste une énième rumeur. Sinon...

Cid devine au regard lancé par son ami qu'il s'agit d'un sujet sensible.

- Ca ne concerne pas Babus, toi ou l'élevage ?

- Non. Plutôt... Tes "origines".

- Pas besoin d'en parler alors.

Le jeune homme a toujours réagi comme ça. Dès qu'on mentionne Alba, il se braque. Ce ne sont pas vraiment ses origines mais plutôt là où il a eu une sale vie. Enfin, si vous voulez savoir le détail, lisez l'histoire du personnage, elle n'a pas été écrite pour les moineaux !

Pour relancer la conversation, Cid reprit un des thèmes abordés par Walter.

- Tu parlais d'une compétition de Sheepball ?

- Oui, en gros c'est le sport typique de Tanuki, une île pas très loin. Les règles sont un peu particulières, peu les comprennent. Une chose est sure, ce sont les moutons qui décident du vainqueur.

- Les ... Moutons ?

- Ouais, je sais. En gros, tu entres dans une arène remplie de moutons Angoras de Tanuki, tu deviens leur meilleur ami et tu gagnes en attaquant les autres participants avec tes moutons. Au final, ce sont les bestiaux qui décident qui est digne de la victoire.

- Hé ben... Quel spor-

- Le premier prix est de quinze millions de berries.

-t soudainement très intéressant ! Tanuki tu disais ?

- Oui. Si tu veux y aller, il faudra que tu trouves un transport. Mais vu que la compétition accueille plusieurs équipes, tu devrais sûrement trouver un bateau de fans qui s'y rendent. Tu as gagné combien ces derniers jours ? Renseigne-toi, t'as peut-être assez pour te payer le trajet.

Cid regarde la pluie tomber, pensif. Il n'a pas tellement d'argent que ça, dix milles tout au plus. Le trajet va sûrement lui coûter plus du double. La pluie, ayant grandi en puissance au fil de leur discussion, venant se heurter avec fracas contre les vitres de la maison rappelle à Cid son travail de cet après-midi. Il vaudrait trouver mieux si le tournoi approchait.
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Bon ! Reprenons, voulez bien ?

La nuit est passée, la pluie aussi mais a laissé sa marque sur la ville et la verdure avoisinante. En effet, l'herbe est mouillée, la terre boueuse par endroit et ça ne m'étonnerait pas qu'un kappa en ait profiter pour piquer deux ou trois cornichons durant l'obscurité.

Cid est levé, en train de promener Babus avec un manteau. Donc sur lui le manteau, hein, pas sur le chien. L'animal gambade et se salit gaiement dans la boue. Il s'élance à la poursuite de petits insectes puis revient vers son maître sans être parvenu à attraper sa cible mais en s'étant bien amusé. La balade dura bien une heure et demi mais devait se terminer. Arrivé à la maison de Walter, Cid rappelle son chien et entre, prenant soin de soulever l'animal et d'aller le laver immédiatement.

L'animal sec, Cid alla chercher son matériel d'artiste de rue, en simple : un large sac contenant des massues de jonglage, des balles inflammables au bout de longs fils ignifuges, une balle de contact réfléchissante, une paire de buugengs, et un set de trois sabres de jongle, qui ne sont pas aiguisés. Une fois son matériel prêt, il s'habille, optant pour des habits chauds mais facilement ôtables. Deux bouteilles d'eau en plus et le bougre est prêt.

Babus est déjà au niveau de la porte d'entrée. Cid le soulève et le met dans le sac, laissant sa tête à l'air libre. Comme ça, il ne sera pas salit trop vite et pourra respirer quand même. L'artiste quitte la maison après avoir salué Walter en criant, sans savoir si ce dernier a entendu quelque chose. En route pour la ville !

Une fois dans un lieu soigneusement choisi pour sa fréquentation massive, Cid se met en place. Il dépose son sac, Babus étant déjà dehors depuis que les pavés de la ville ont été atteints, et commence à s'échauffer. Cid se surprit à espérer être reconnu par certains passants, lui accordant ainsi un public de départ. La réalité étant plus dure que les rêves, aucune personne ne s'arrêta pour le regarder, parler à ses voisins de lui. L'artiste une fois prêt sort ses massues de jonglage, en pose trois devant son sac et commence à réaliser quelques figures simples avec une seule. Babus est assis, en face de son maître, et suit l'objet des yeux, curieux et désireux de l'avoir pour lui seul. Quelques personnes jettent un œil à l'artiste mais ne s'arrêtent pas. Après quelques minutes de jongle, le métis prend une seconde massue et jongle avec les deux cette fois-ci.

On va accélérer un peu les choses, ça devient long. Quelques enfants viennent l'observer, certains appellent leurs parents pour qu'ils viennent voir le monsieur qui jongle. Petit à petit, un groupe d'une quinzaine de personnes s'est formé. Un des enfants demande s'il peut prendre une des massues par terre, l'artiste accepte et lui propose même de la lui lancer. Avant que l'enfant ne s'exécute, Cid met un genou à terre, pour qu'il soit plus aisé pour l'enfant de viser. La massue lancée, il l'attrape au vol et l'inclut dans son enchaînement, tirant une expression à mi-chemin entre la surprise et la joie à l'enfant. Suite à ça, il se relève et poursuit, ajoutant le dernier objet de manière similaire, avec un adulte cette fois.

Babus n'est pas en reste, les enfants passent beaucoup de temps à le caresser, surtout entre deux variantes de représentation, pour son plus grand bonheur. Après plus d'une heure d'acrobaties et de jongles, Cid fait une pause et boit un peu d'eau. Avant de commencer à sauter partout et faire des figures aériennes, il a pris la peine de déposer son manteau par terre afin que les gens puissent déposer des sous dedans. Il constate avec plaisir que quelques pièces s'y trouvent déjà.

- Mais c'est Cid !

Première fois qu'on donne son nom lors d'une représentation, une surprise pour l'interpellé. La personne l'ayant appelé n'est autre que Jason Welt, le petit homme du jour précédent. Et tac ! Je vous avais pas introduit le personnage pour une seule utilisation. Le frêle personnage se fait une place dans la petite foule présente pour regarder l'artiste. Il vient serrer la main du nettoyeur d'hier.

- Alors comme ça, tu fais des spectacles de rue ?

- Bonjour, monsieur Welt. Oui, ça m'arrive, je ne fais pas que nettoyer des vitres.

- Je vois ça ! Mais dis-moi... Tu aurais du temps cette après-midi ? À cause de la pluie, mes vitrines sont de nouveau sales... Et tu es plus grand que moi, tu sais faire le nett-

- D'accord, je viendrai. Même tarif qu'hier ?

Jason hoche la tête pour montrer son accord. Il lui donne une petite tape sur l'épaule avant de repartir.

La pause achevée, Cid se remet au travail, sortant cette fois les buugengs. L'objet n'étant pas courant pour les gens de l'île, la forme en S de l'objet les surprend.

- Mesdames, messieurs ! Je vous prie de bien regarder ces objets ! Laissez vous aller au rythme de leurs ondulations !

Tout en parlant, l'artiste fait tourner lentement les deux objets chacun d'un côté de lui. Puis, il les rapproche et les place l'un devant l'autre. L'illusion d'optique qui s'en dégage décroche un air surpris à plusieurs spectateurs. Faut dire que c'est pas courant comme machin, et quand on connait pas ça peut impressionner ou encuriositer, d'accord ce mot n'existe pas... Rendre curieux, voilà ? Je peux reprendre ?

Evidemment, l'effet est mieux rendu quand une musique un peu ésotérique ou mystique est jouée, que la pénombre guette, mais l'artiste n'a pas les moyens pour se payer un barde ou une obscurité sur demande. Les personnes subjuguées ne disent plus rien ou murmurent quelques mots d'interrogation à leur voisin. Les autres semblent s'ennuyer et regardent ailleurs. Après quelques minutes de buugengs, Cid effectue un mouvement similaire au premier : il éloigne lentement les outils et les fait tourner sur les côtés. Il salue ensuite et range les curieux objets.

Afin d'impressionner ceux qui s'ennuyaient, et sans doute leur faire cracher un peu d'argent, l'artiste sort les sabres. Il remarque que des parents ont des gestes protecteurs envers leurs enfants.

- Ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien !

Pour leur montrer qu'il a raison, l'artiste se met à jongler avec un seul sabre à bonne distance des spectateurs. Quelques instants après, il ajoute une deuxième arme puis une troisième. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que les armes sont inoffensives. Cela ajoute au spectacle de croire que l'artiste peut se trancher quelque chose à la moindre erreur. L'attirance morbide de l'humanité prend le dessus en général, et les gens restent ou affluent, sans des fois savoir trop pourquoi. Ici, on le voit bien car la quinzaine de personnes est devenue une trentaine. Cid n'entend rien de ce qu'ils disent, de ce qu'il se passe autour, trop concentré sur son jonglage. Il exécute parfois de légères figures, faisant passer une des armes sous un de ses bras ou jambes.

Enfin, l'artiste conclut en lançant un sabre après avoir fait un tour sur lui-même, l'arme partant de sa main placée sur le bas du dos pour l'occasion. Une fois l'arme en l'air il lance les deux autres, moins fort, et fait un salto arrière sur place. Ayant eu l'habitude de faire ce tour des centaines voire des milliers de fois, il est rodé quant au timing et la force nécessaire pour que tout se passe bien. Une fois le saut effectué, il tend les bras et attrape les sabres, faisant mine de ne pas les regarder en fixant le sol. En réalité, l'artiste observe l'ombre des deux armes au sol afin de placer ses bras au bon endroit et au bon moment. Le dernier sabre retombe, il place les deux armes dans une seule main et tend la vide pour attraper l'arme au dessus de lui avant qu'elle ne le touche. Cid salue ensuite sous un tonnerre d'applaudissement.

- Merci ! Merci à tous !

L'artiste range ses sabres avant d'essuyer la sueur de son front et de boire un peu d'eau. Il entend les pièces s'entrechoquer sur son manteau. Il sent un contact se faire sur sa jambe. Il regarde et voit Babus, tirant la langue et agitant la queue d'un air heureux. Cid sourit à son camarade et se baisse pour lui faire quelques caresses et lui donner la fin de sa bouteille d'eau.

L'artiste se redresse, remercie encore les gens d'avoir assisté au spectacle et leur promet qu'il sera de retour prochainement en ville, avec des tours spectaculaires et curieux. Il mentionne même un tour avec du feu, le petit filou ! D'ailleurs, il ne s'est pas servi de ses espèces de fléaux enflammés. Pour une prochaine fois !

Il ferme son sac et va à son manteau avec. Il se penche et ramasse l'argent, il comptera plus tard, puis son manteau. Cid en profite pour attacher Babus avec sa laisse. Après un regard à son compagnon à quatre pattes, ils se mettent en route.

** Ca s'est bien passé cette fois. Personne pour m'agresser ou semer le chaos. Parfait ! Je dois avoir gagné au moins dix milles, non cent milles ! **


***************


Quatre milles berries. C'est face au résultat de son calcul que Cid mange une assiette de pâtes, déçu. Il devrait se dire que c'est toujours quatre milles de plus mais bon, les gens sont désabusés et dépressifs pour rien de nos jours ! Enfin, ce petit bonhomme a un total de quatorze milles berries, c'est déjà pas mal pour un type qui ne paie pas de loyer et a accès à une baignoire et un lit. Après manger, il range ses gains du jour avec le reste de son pécule dans une bourse, rangée elle-même dans un tiroir de sa table de nuit. En route pour le second boulot.

Pour éviter que vous ne pensiez que j'écrive que pour le faire bosser, on va passer à la fin de journée directement. En résumé : Cid est arrivé vers Monsieur Welt, a nettoyé ses vitrines, s'est fait mal au dos, comme d'habitude, et a été payé trois milles cinq cent berries. Bah quoi ? J'avais pas fait attention mais je lui fais gagner quatre milles berries sur quatre milles berries, fallait bien que ça change.

Maintenant qu'il a presque vingt milles berries, Cid va être très heureux. J'espère. Bref, il va se dérouler une semaine comme ça, où il travaillera à gauche et à droite, fera de temps en temps des représentations.

Il y a un élément que l'on a zappé pourtant ; le bateau de transport ! Au milieu de cette semaine, on dira le jour après la représentation décrite plus haut, Cid s'est rendu au port. Il a investigué, demandé, marchandé, négocié, marché, dégoisé, écouté, râlé et tout un tas de verbes en "é" pour obtenir un trajet pas trop cher pour Tanuki. Entre les rejets d'office, les capitaines patibulaires et les ivrognes, Cid en a bavé. Il est quand même parvenu à trouver une personne qui l'écouta.

Il s'agit d'une femme-poisson qui se présente elle-même sous le nom de Lady, et de ce qu'a compris Cid elle tient à ce que tout le monde l'appelle comme ça. Lady donc est d'accord d'emmener Cid à Tanuki pour la somme de cinquante milles berries, tarif plutôt exceptionnel. La raison ? Elle doit déjà y aller pour du commerce et la somme demandée n'est là que pour couvrir quelques frais en plus de la location d'une couchette.

L'accord fut oral et hop, un Cid en quête de cinquante milles berries ! Bon, en réalité il vise plutôt les septante milles... Pardon ? Ah oui, excusez-moi. Il vise plutôt les soixante-dix-sept milles berries afin d'avoir un peu de marge une fois sur Tanuki.

Et, pour éviter de devoir écrire encore des pavés de travail car Cid n'a pas d'autre moyen pour l'instant de gagner de l'argent qu'en faisant ça, j'espère qu'on acceptera que le bonhomme puisse atteindre au moins les cinquante milles avec ce qui a été écrit précédemment.
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