Robina se réveilla au lendemain de sa soirée mouvementée. Elle avait commencé à poursuivre la piste du primé qu’elle cherchait, Lee Agaa. Dans la première moitié de cette nuit qui fut agitée, elle avait fait deux rencontres. La première Virok, le premier membre de la Confédération, le gang qui avait à sa tête l’homme que la cuisinière recherchait. La seconde avait été amicale, Rey Bolgarski, elle ne savait pas encore quoi penser de lui. Il l’avait aidé et lui avait même sauvé la vie durant la fin de cette obscure nuitée. Mais sa façon de faire ne rentrait pas dans l’état d’esprit du coq qui comprenait bien son point de vue cependant, elle ne l’approuvait pas.
Virok, un homme au crâne rasé et portant un manteau de fourrure blanc, leur avait donné des informations sur son supérieur, Wolfer Binaro, c’était lui qui récupérait les gains qu’il lui remettait. Il leur avait aussi fourni le lieu de leur rencontre. Un établissement du nom de « Goéland Rieur », une auberge du côté du port. Néanmoins, absolument rien concernant la cible des deux personnes. Ils avaient ainsi décidé de poursuivre cette nuit en allant quérir son supérieur.
Durant la seconde partie de l’obscurité, qui s’était installée sur Cocoyashi, ils avaient fait équipe pour trouver et rencontrer le supérieur hiérarchique du proxénète. Il leur avait fallu attendre longtemps au point de rendez-vous avant de voir une personne entrer dans l’établissement qu’ils avaient investi. Grâce à un habile subterfuge, Rey avait dupé l’homme en costume gris et donné Robina comme si elle était une femme aux mœurs légères. Un court combat ainsi qu’une course-poursuite s’en était suivis. Alors que la cuisinière était en train d’interroger l’homme blessé par Rey plus tôt dans la chambre, il avait sorti un poignard de la doublure de son costume pour égorger l’apprentie chasseuse de primes.
C’est à ce moment-là que Rey intervint en sautant sur Wolfer Binaro, lui brisant la colonne vertébrale au passage. Robina se souvint qu’elle n’avait même pas remercié le révolutionnaire de lui avoir sauver la vie. Elle réparerait cela dès aujourd’hui. Et maintenant elle se remémora aussi qu’elle se trouvait maintenant plus riche d’une bourse de berries soutirée par le jeune homme qui accompagnait maintenant la cuisinière et qui lui avait donné avant qu’ils ne retournent à leur logement.
Elle était maintenant en train de regarder la sacoche qui était tombée au sol durant le sommeil de la demoiselle. Elle soupesa la gibecière, mais il ne semblait rien y avoir dedans, cependant quand elle l’ouvrit elle put voir son erreur. Plusieurs billets se trouvaient pliés en quatre dans le fond. De quoi se payer plusieurs semaines dans l’établissement que la néophyte chasseuse de primes occupait. Elle ne voulait pas s’en servir, mais les mots de Rey lui revinrent à l’esprit et il avait raison sur un point, si elle voulait survivre durant sa traque elle allait devoir utiliser cet argent.
Elle se leva enfin de son lit après avoir vagabondé dans son esprit. Pas de batailles contre les draps aujourd’hui, elle s’était effondrée sur le lit et endormi presque dans l’instant avec la fatigue qu’elle avait accumulé durant la journée. Elle se remémora l’affiche pour le recrutement au sein des chasseurs de primes. Sur l’instant, elle avait voulu la jeter, devenir chasseur de primes n’était pas dans ses objectifs.
Elle avait lu ce qu’il y avait d’écrit sur celui-ci. Encore un coup du sort, après toutes les maladresses qui lui étaient arrivées ce jour-ci, elle n’avait plus de patience. Mais elle réfléchie un instant, elle voulait faire le tour du monde et garder sa liberté. Or, devenir pirate était hors de question, cela briserait le cœur de sa mère et son père la renierait à coup sûr.
S’engager dans la marine alors pour se mettre à l’abri des difficultés financières alors ? Impossible, elle n’aurait aucune liberté mise à part obéir aux ordres qu’on lui donnerait. Certes, elle aurait gagné en marge de manœuvre en grimpant les échelons de la hiérarchie. Mais il aurait fallu des mois, des années pour arriver à ce résultat et elle ne voulait pas perdre de temps.
Travailler pour le gouvernement mondial alors ? Elle n’aurait eu qu’à passer un coup de fil à sa mère pour que cela soit possible. Mais elle s’était refusé cette option, elle voulait faire ses preuves par elle-même et appeler à la première accroche ne lui disait rien. Elle préférerait donner des nouvelles seulement pour en donner de bonnes quand elle aurait réalisé quelque chose. De plus, travailler pour le gouvernement mondial ne voulait pas forcément dire qu’elle pourrait vadrouiller au gré de ses envies et des nouvelles saveurs qu’elle recherchait.
Il ne lui restait que trois options à cet instant. Trouver un travail de cuisinière dans la ville, ce qui allait être difficile vu que toute les portes s’étaient refermées devant elle. La misogynie avait encore lieu et pignon sur rue sur l’île, il semblerait. Elle n’avait pas croisé une seule femme dans les laboratoires où elle s’était rendue. La deuxième option était de combattre le gouvernement en rejoignant la révolution, elle avait rayé cette option aussi vite qu’elle était venue.
Il ne lui restait donc que la dernière option, devenir une chasseuse de primes, c’est la mort dans l’âme et avec une pointe d’excitation qu’elle avait commencé ses recherches. Elle savait que les chasseurs de primes n’étaient pas dans le cœur de ses parents. Ils étaient rudes, brutaux et ne se souciaient que d’une seule chose, la prime qu’ils traquaient, elle s’était promis de ne pas devenir comme cela si elle en devenait une.
La voilà maintenant dans sa chambre contente de sa soirée, elle n’était pas partie avec autant d’enthousiasme qu’elle avait espéré. Mais elle avait adoré les bouffées d’adrénaline qui l’avait parcouru durant toute la nuit jusqu’à se reposer dans sa chambre. Vu qu’elle venait de retrouver une santé financière et qu’elle pouvait souffler un peu elle se permit de prendre une douche dans sa chambre, un supplément, encore. Elle s’était résolue à devoir utiliser l’argent de Binaro, alors autant en profiter un peu en se permettant de ne pas sentir la mort.
Une fois lavée, deux passages avaient été nécessaires pour enlever toute la crasse, elle se changea pour mettre une longue jupe verte ainsi qu’une chemise blanche. Elle descendit alors les marches, l’esprit rafraîchi par la douche et de l’énergie à revendre en pensant à ce qui l’attendait aujourd’hui, encore de l’action et peut être même retrouver Lee Agaa.
La salle était presque vide, il ne restait que quelques clients qui bavardaient devant un verre ou en prenant leurs petits-déjeuners, ce que Robina venait de commander. Il était plus de dix heures, ce qui expliquait l’absence des clients. Le membre du personnel en cuisine dut refaire une tournée de café pour la nouvelle et c’est avec une grimace qu’il déposa son bol ainsi que les tartines devant la cliente. Vu l’état de ses nouvelles finances, elle se permit de payer le supplément de quelques berries pour avoir droit au beurre pour ses toasts.
En avalant une conversation, les élections prochaines, le maire de Cocoyashi se présentait bien sûr pour un nouveau mandat. Mais l’arrivée d’une native de la ville du nom de Vinara remettait en cause sa nomination, en effet, elle s’était inscrite en temps que concurrente. Elle représentait un vent de fraîcheur sur l’île, certains approuvaient et d’autres non, la majorité. La conversation était animée sur les chances de victoire des deux postulants et la possibilité d’élections. Le maire en charge partait favori. Il avait l’appui de ses pairs, celui des notables et des riches commerçants. Un fait parlait en sa faveur auprès de ses électeurs potentiels : il avait toujours vécu à Cocoyashi. Contrairement à Vinara, dont les gens ne savaient que peu de chose. La jeune femme Mandarina était jeune, bien jeune pour prétendre non seulement gérer les affaires de la ville, mais plus encore prendre le siège de Maire.
Peu intéresser par ces histoires de votes et de batailles politiques, Robina se leva et paya ce qu’elle venait de prendre en plus, sa douche ainsi que le beurre et c’est avec un clin d’œil de la part de la tenancière qu’elle sortit de l’établissement et se dirigea vers la place du marché. Vingt minutes plus tard, elle arrivait à destination. La place des Mandarines, en plein centre. L’esplanade tirait son nom du fruit phare cultivé dans la région. Elle était rehaussée en son centre par une fontaine en marbre cernée d’un carré de fiers roses en buisson aux larges fleurs jaunes, rouge et orange. Les promeneurs des deux sexes s’attardaient sur les terrasses des auberges, profitant de la chaleur du soleil. Tandis que les étales vantaient la fraîcheur de leurs produits, leurs parfums, les saveurs et différents critères.
Après avoir localisé le « Hibou Rouge » elle se dirigea vers son entrée et vit Rey Bolgarski accoudé au comptoir en train de la regarder arriver. Elle le rejoignit et le salua d’un hochement de tête. Elle se tourna vers lui alors un peu penaude.
Tu sais, j’ai oublié de te le dire hier soir, mais je te remercie de m’avoir sauvé. Je sais que j’aurais dû le faire avant mais avec toutes ses émotions ça m’est sorti de la tête désolée.
Un sourire s’afficha sur le visage du jeune homme à qui elle parlait.
Pas de problèmes. Tu m’en dois une, on va dire. Pour ta peine, c’est toi qui paies la première tournée.
Avec un sourire sur le visage, elle se tourna vers le barman derrière son bar.
Virok, un homme au crâne rasé et portant un manteau de fourrure blanc, leur avait donné des informations sur son supérieur, Wolfer Binaro, c’était lui qui récupérait les gains qu’il lui remettait. Il leur avait aussi fourni le lieu de leur rencontre. Un établissement du nom de « Goéland Rieur », une auberge du côté du port. Néanmoins, absolument rien concernant la cible des deux personnes. Ils avaient ainsi décidé de poursuivre cette nuit en allant quérir son supérieur.
Durant la seconde partie de l’obscurité, qui s’était installée sur Cocoyashi, ils avaient fait équipe pour trouver et rencontrer le supérieur hiérarchique du proxénète. Il leur avait fallu attendre longtemps au point de rendez-vous avant de voir une personne entrer dans l’établissement qu’ils avaient investi. Grâce à un habile subterfuge, Rey avait dupé l’homme en costume gris et donné Robina comme si elle était une femme aux mœurs légères. Un court combat ainsi qu’une course-poursuite s’en était suivis. Alors que la cuisinière était en train d’interroger l’homme blessé par Rey plus tôt dans la chambre, il avait sorti un poignard de la doublure de son costume pour égorger l’apprentie chasseuse de primes.
C’est à ce moment-là que Rey intervint en sautant sur Wolfer Binaro, lui brisant la colonne vertébrale au passage. Robina se souvint qu’elle n’avait même pas remercié le révolutionnaire de lui avoir sauver la vie. Elle réparerait cela dès aujourd’hui. Et maintenant elle se remémora aussi qu’elle se trouvait maintenant plus riche d’une bourse de berries soutirée par le jeune homme qui accompagnait maintenant la cuisinière et qui lui avait donné avant qu’ils ne retournent à leur logement.
Elle était maintenant en train de regarder la sacoche qui était tombée au sol durant le sommeil de la demoiselle. Elle soupesa la gibecière, mais il ne semblait rien y avoir dedans, cependant quand elle l’ouvrit elle put voir son erreur. Plusieurs billets se trouvaient pliés en quatre dans le fond. De quoi se payer plusieurs semaines dans l’établissement que la néophyte chasseuse de primes occupait. Elle ne voulait pas s’en servir, mais les mots de Rey lui revinrent à l’esprit et il avait raison sur un point, si elle voulait survivre durant sa traque elle allait devoir utiliser cet argent.
Elle se leva enfin de son lit après avoir vagabondé dans son esprit. Pas de batailles contre les draps aujourd’hui, elle s’était effondrée sur le lit et endormi presque dans l’instant avec la fatigue qu’elle avait accumulé durant la journée. Elle se remémora l’affiche pour le recrutement au sein des chasseurs de primes. Sur l’instant, elle avait voulu la jeter, devenir chasseur de primes n’était pas dans ses objectifs.
Elle avait lu ce qu’il y avait d’écrit sur celui-ci. Encore un coup du sort, après toutes les maladresses qui lui étaient arrivées ce jour-ci, elle n’avait plus de patience. Mais elle réfléchie un instant, elle voulait faire le tour du monde et garder sa liberté. Or, devenir pirate était hors de question, cela briserait le cœur de sa mère et son père la renierait à coup sûr.
S’engager dans la marine alors pour se mettre à l’abri des difficultés financières alors ? Impossible, elle n’aurait aucune liberté mise à part obéir aux ordres qu’on lui donnerait. Certes, elle aurait gagné en marge de manœuvre en grimpant les échelons de la hiérarchie. Mais il aurait fallu des mois, des années pour arriver à ce résultat et elle ne voulait pas perdre de temps.
Travailler pour le gouvernement mondial alors ? Elle n’aurait eu qu’à passer un coup de fil à sa mère pour que cela soit possible. Mais elle s’était refusé cette option, elle voulait faire ses preuves par elle-même et appeler à la première accroche ne lui disait rien. Elle préférerait donner des nouvelles seulement pour en donner de bonnes quand elle aurait réalisé quelque chose. De plus, travailler pour le gouvernement mondial ne voulait pas forcément dire qu’elle pourrait vadrouiller au gré de ses envies et des nouvelles saveurs qu’elle recherchait.
Il ne lui restait que trois options à cet instant. Trouver un travail de cuisinière dans la ville, ce qui allait être difficile vu que toute les portes s’étaient refermées devant elle. La misogynie avait encore lieu et pignon sur rue sur l’île, il semblerait. Elle n’avait pas croisé une seule femme dans les laboratoires où elle s’était rendue. La deuxième option était de combattre le gouvernement en rejoignant la révolution, elle avait rayé cette option aussi vite qu’elle était venue.
Il ne lui restait donc que la dernière option, devenir une chasseuse de primes, c’est la mort dans l’âme et avec une pointe d’excitation qu’elle avait commencé ses recherches. Elle savait que les chasseurs de primes n’étaient pas dans le cœur de ses parents. Ils étaient rudes, brutaux et ne se souciaient que d’une seule chose, la prime qu’ils traquaient, elle s’était promis de ne pas devenir comme cela si elle en devenait une.
La voilà maintenant dans sa chambre contente de sa soirée, elle n’était pas partie avec autant d’enthousiasme qu’elle avait espéré. Mais elle avait adoré les bouffées d’adrénaline qui l’avait parcouru durant toute la nuit jusqu’à se reposer dans sa chambre. Vu qu’elle venait de retrouver une santé financière et qu’elle pouvait souffler un peu elle se permit de prendre une douche dans sa chambre, un supplément, encore. Elle s’était résolue à devoir utiliser l’argent de Binaro, alors autant en profiter un peu en se permettant de ne pas sentir la mort.
Une fois lavée, deux passages avaient été nécessaires pour enlever toute la crasse, elle se changea pour mettre une longue jupe verte ainsi qu’une chemise blanche. Elle descendit alors les marches, l’esprit rafraîchi par la douche et de l’énergie à revendre en pensant à ce qui l’attendait aujourd’hui, encore de l’action et peut être même retrouver Lee Agaa.
La salle était presque vide, il ne restait que quelques clients qui bavardaient devant un verre ou en prenant leurs petits-déjeuners, ce que Robina venait de commander. Il était plus de dix heures, ce qui expliquait l’absence des clients. Le membre du personnel en cuisine dut refaire une tournée de café pour la nouvelle et c’est avec une grimace qu’il déposa son bol ainsi que les tartines devant la cliente. Vu l’état de ses nouvelles finances, elle se permit de payer le supplément de quelques berries pour avoir droit au beurre pour ses toasts.
En avalant une conversation, les élections prochaines, le maire de Cocoyashi se présentait bien sûr pour un nouveau mandat. Mais l’arrivée d’une native de la ville du nom de Vinara remettait en cause sa nomination, en effet, elle s’était inscrite en temps que concurrente. Elle représentait un vent de fraîcheur sur l’île, certains approuvaient et d’autres non, la majorité. La conversation était animée sur les chances de victoire des deux postulants et la possibilité d’élections. Le maire en charge partait favori. Il avait l’appui de ses pairs, celui des notables et des riches commerçants. Un fait parlait en sa faveur auprès de ses électeurs potentiels : il avait toujours vécu à Cocoyashi. Contrairement à Vinara, dont les gens ne savaient que peu de chose. La jeune femme Mandarina était jeune, bien jeune pour prétendre non seulement gérer les affaires de la ville, mais plus encore prendre le siège de Maire.
Peu intéresser par ces histoires de votes et de batailles politiques, Robina se leva et paya ce qu’elle venait de prendre en plus, sa douche ainsi que le beurre et c’est avec un clin d’œil de la part de la tenancière qu’elle sortit de l’établissement et se dirigea vers la place du marché. Vingt minutes plus tard, elle arrivait à destination. La place des Mandarines, en plein centre. L’esplanade tirait son nom du fruit phare cultivé dans la région. Elle était rehaussée en son centre par une fontaine en marbre cernée d’un carré de fiers roses en buisson aux larges fleurs jaunes, rouge et orange. Les promeneurs des deux sexes s’attardaient sur les terrasses des auberges, profitant de la chaleur du soleil. Tandis que les étales vantaient la fraîcheur de leurs produits, leurs parfums, les saveurs et différents critères.
Après avoir localisé le « Hibou Rouge » elle se dirigea vers son entrée et vit Rey Bolgarski accoudé au comptoir en train de la regarder arriver. Elle le rejoignit et le salua d’un hochement de tête. Elle se tourna vers lui alors un peu penaude.
Tu sais, j’ai oublié de te le dire hier soir, mais je te remercie de m’avoir sauvé. Je sais que j’aurais dû le faire avant mais avec toutes ses émotions ça m’est sorti de la tête désolée.
Un sourire s’afficha sur le visage du jeune homme à qui elle parlait.
Pas de problèmes. Tu m’en dois une, on va dire. Pour ta peine, c’est toi qui paies la première tournée.
Avec un sourire sur le visage, elle se tourna vers le barman derrière son bar.