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Le trèfle ensanglanté

Je n’ai vraiment pas de chance.

Voilà ce que se disait Robina en étant accoudé au bar. Depuis son arrivée au port de Lokail, la chance l’avait perdu. Non, pas qu’elle en avait d’habitude, mais là toutes les entourloupes qui pouvaient lui arriver, lui tombaient sur le coin de la figure. La mer avait été plutôt calme en venant sur l’île, elle avait quitté le Sultanat de Pétales, il y avait quelque temps. Un navire marchand l’avait pris en se dirigeant vers South Blue.

Le Sultanat de Pétales, elle s’en rappelait bien. Le concours de cuisine avec Farros et Aleister avait été magnifique, même si le marine n’avait servi qu’à éplucher les légumes et à faire quelques petites besognes sans grandes importances. Et la ville de Verminia avait été un choc pour la Sanderrienne, des colonnes d’acier montaient haut dans le ciel. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi laid et d’aussi impressionnant en même temps. La main de l’homme avait créé la ville sans faire attention à la nature à côté. Elle n’avait trouvé que des personnes cherchant à survivre par tous les moyens. Et la plupart du temps en travaillant dans les usines où ils se tuaient la santé. Elle s’était promis d’y revenir.

Elle avait un peu entendu parler du Royaume depuis son île natale. Des gens extrêmement chanceux vivaient là. Elle pouvait ainsi apprendre de nouvelles choses sur le métier qu’elle pratiquait, mais aussi essayer de trouver un porte-bonheur pour contrer la guigne familiale qui l’accompagnait tous les jours.

Mais le premier pas, qu’elle avait fait sur le Royaume de la Veine, fut le plus malchanceux depuis longtemps. À peine débarquée, elle glissa sur une flaque de boue que personne de la voirie n’avait enlevé, elle avait atterri dans une meule de foin qui continua son chemin avec son passager. Pour finir dans une ferme à une heure de la ville. Elle avait bien essayé de se dégager par la force, mais les cordages qui tenaient la meule en place n’avaient pas voulu la laisser partir. Ils s’étaient sûrement distendus avec la force d’impact quand sa tête avait pénétré à l’intérieur, mais rien à faire elle ne pouvait pas sortir. C’est du foin dans les cheveux et dans le nez qu’elle fit le voyage.

Il fallut l’aide du cultivateur et éleveur ainsi que de son fils pour la dégager de la situation dans laquelle elle était. Ensuite, il avait fallu faire deux heures de route à pied pour revenir à la ville de Lokail. Et personne ne passa à côté d’elle pour l’aider. Pas une charrette, un piéton pour faire la conversation, un cavalier. Personne. Moribonde, elle grommelait entre ses dents d’être dans cette situation. Elle n’avait absolument rien fait pour mériter ça. Elle frappa dans un caillou, qui se trouva être un pavé qui ressortait légèrement du sol et se fit mal aux orteils. Furibonde, elle mit ses mains dans ses poches, réajusta les lanières de son sac et continua son chemin.

Le soleil était haut dans le ciel quand elle arriva de nouveau à Lokail, par une autre entrée. Elle ne connaissait pas trop son chemin et c’est à un jeune homme d’à peu près son âge qu’elle demanda son chemin. Voyant qu’elle n’était pas de la région, il lui proposa de l’accompagner. Ils pourraient ainsi faire connaissance et la guider. Mais elle refusa avec fermeté. C’est légèrement penaud qu’il lui indiqua la direction. Il ne s’était pas attendu à une telle réponse. Lui, qui était sûr de lui, grand, musclé et qui avait l’habitude d’un simple regard faire tomber les filles, s’était heurté à un mur.

La cuisinière prit le chemin après avoir remercié le jeune homme aux cheveux noirs. C’est alors qu’une des lanières de cuir de son sac lâcha. Le wok qui y était attaché tomba sur les pavés avec différentes poêles et casseroles. Le concert qui suivit vrilla les tympans des passants ainsi que de l’ancienne seconde de Sanderr. C’est en pestant contre sa malchance et contre l’univers qu’elle récupéra ses affaires. Elle n’aurait jamais dû venir sur cette île. Le résultat qu’elle avait espéré, était pour le moment loin d’être arrivé, et la situation inverse se présentait lentement, mais sûrement.

Grmbl.

C’est avec son bric-à-brac d’ustensile de cuisine sous le bras que Robina continua son chemin. Quelques-uns tombèrent au sol, mais elle les récupéra calmement. En tout cas en apparence, elle bouillait à l’intérieur. Quelle idée l’avait prise pour venir ici ? Elle devait forcément choisir cette satanée destination ? Toutes ces questions, pour une seule réponse, vouloir combattre sa malchance. Elle arriva cependant enfin à sa destination. Le quartier commerçant de la ville.

Elle se posa sur la terrasse d’un café. Elle n’avait pas la tête à continuer sa marche, et elle devait trouver une solution pour réparer son sac. Elle commanda de quoi manger un morceau. Un ragoût de pomme de terre avec des morceaux de poisson pêchés du matin. Elle regarda comment elle pourrait se sortir de la situation avec son paquetage à moitié arraché. Enfin ; presque une routine pour Robina. Mais elle pestait quand même contre sa mauvaise fortune.

Elle fit avec les moyens du bord et elle noua la lanière cassée à celle qui était encore intacte pour qu’elle passe à l’avenir en travers de son torse. Ça n’était pas forcément pratique pour le mettre, mais au moins elle n’aurait pas ses ustensiles qui tomberaient au moindre mouvement brusque. Ce fut sur ses faits que le plat de la Sanderrienne arriva. Elle trempa sa cuillère dans le ragoût quand une mouette se posa à quelques pas d’elle.

De quelques bonds, elle se rapprocha de la nouvelle chasseuse de primes. Elle la fixa de ses grands yeux noirs. Elle transportait un paquet qui semblait plutôt imposant. Elle la picora légèrement sur sa jambe droite. Ce qui irrita la femme aux cheveux bleus, elle ne pouvait même plus manger en paix. Il fallait que la faune vienne l’emmerder pendant ses repas maintenant. Mais le volatile n’en voulait n’y à Robina, ni à son repas, enfin peut-être un peu, mais ça ne faisait pas vraiment parti de l’équation. L’animal regarda le paquet, puis la nouvelle chasseuse de primes.

L’idée que la mouette venait pour lui remettre un colis fit son chemin dans l’esprit de la cuisinière. Elle attendit que le coursier se calme légèrement pour prendre le paquet de feuilles qu’il transportait. La mouette battit d’appréciation des ailes avant de commencer à courir partout et de s’envoler. Elle était venue et repartit en quelques instants, sans que la cuisinière ne devine de qui cela venait. Néanmoins, elle se trouvait maintenant avec une pile volumineuse de papiers dont elle ne savait rien. Elle ouvrit ainsi le paquet et se retrouva avec un monceau d’avis de recherche sur la table.

Une note avait été laissée devant le premier d’entre eux. Les avis venaient de la BNA, l’agence de chasseur de primes pour qui elle travaillait maintenant. Ils lui avaient communiqué les primes de tout le monde sur les mers ou quoi ? La curiosité la piqua en voyant toutes ces primes. Elle devait voir les plus grosses, c’était tellement jouissif de se dire qu’on pouvait se faire de l’argent facilement en attrapant l’un d’entre eux.

Les quatre empereurs, dépassaient le milliard de berries chacun. Elle rêvait de pouvoir se faire de l’argent aussi facilement, mais ils étaient très loin de sa portée. Elle continua en regardant les supernovas et autres pirates qui se trouvaient sur la liste. Des membres de la révolution contre le Gouvernement mondial se trouvaient aussi dans le tas, mais elle n’avait pas l’envie ni le temps de toute les regarder. Ce fut la faim qui la fit s’arrêter de lorgner sur toutes les grosses primes et continuer son repas.
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Le royaume de la veine, et c'était le petit matin lorsque Rhei s'éveilla dans le lit de l'hôtel. Grommelant qu'il était encore trop tôt, elle avait du mal à se remettre du fait qu'elle avait laissé s'échapper une bonne prime, tout ça parce qu'une vague avait décidé de l'embarquer en dehors du navire pirate sur lequel elle avait accosté. Plusieurs millions de berries venaient de passer à côté d'elle alors qu'elle était aux bords de l'île de la Veine. Mais il fallait comprendre qu'elle avait décidé d'aider l'autre camp et elle avait atterri sur l'île, apprenant son nom, se disait peut-être que ces gens étaient en train de lui voler sa chance, et que maintenant elle allait devoir travailler dur là où d'autres semblaient trouver des pépites d'or en creusant au hasard.

A l'hôtel, le personnel n'était pas trop présent, occupé à compter son argent, espérant que cette date de péremption ne soit pas la dernière, et que leurs produits restent délicieux et comestible. Et ça marchait ! Ils faisaient le strict minimum et tout se rangeait  presque immédiatement. Si quelqu'un faisait tomber son plateau, les liquides ou la nourriture ne tombaient pas par terre, ils restaient respectivement dans leurs plats, et atterrissaient au lieu désiré. C'était comme si une certaine chance englobée la majeure partie de la ville, et Rhei n'était pas incluse dedans. Son bol de chocolat chaud se reversa sur sa tête, ne gouttant jamais au sol, ses fruits avaient une sale odeur et un ver plutôt imposant avait décidé d'en sortir pour plonger dans le gosier de la Chasseuse de Primes, qui s'était mise à tousser et tenter de recracher l'animal.

« Hahaha ! Voilà une étrangère qui est bonne à aller à Dastrino ! »

Maugréant des insultes, Rhei regarda d'un œil mauvais l'homme qui venait de dire ça, qui était le propriétaire de l'hôtel et qui portait tout un attirail d'or et de diamants. Il se pencha pour y trouver une liasse de un million de berry.

« Quelle chance ! Je vais pouvoir aller prendre un petit congé alors. »

Et il partit, laissant certains clients de l'hôtel avec de mauvaises intentions libre de service. Sauf qu'au moment de se lever, tous glissèrent sur le sol propre, se brisèrent quelque chose, et se rassirent sur leur chaise, qui bascula, les faisant tomber à nouveau pendant que les meubles se remettaient d'aplomb... Rhei était stupéfaite, autant que les deux filles qui avaient une sale mine à côté d'elle. Plutôt des femmes, qui virent la pistolero, et la reconnurent à son visage, plus fin que leurs souvenirs. La chance n'étant pas non plus de leur côté, elle ne leur donna pas le temps de cacher leur surprise.

« Awawa ! C'est l'autre garde folle de Luvneel ! »

« Hein ? Z'êtes qui ? Ça fait un bail que j'y suis plus allée ! »

« Tu te souviens pas de nous ? On est les assassins que vous avez arrêté ! On en a chié jusque là et on a eu que des mauvais coups depuis ce moment... Alors on se disait qu'ici on allait peut-être pouvoir avoir de la chance. »

« Ouais ben c'est raté. Après z'avez une prime ? »

« Ah non, nous n'avons pas de primes bien sûr, sinon notre statut d'assassins en serait grandement touché. Te rends-tu compte de la bêtise que tu viens de prononcer ? »

« Nan c'est juste que là-bas j'me suis retrouvée embarquée dans leur truc à la con. Si vous êtes pas primées, vous m'intéressez pas trop. »

Les deux femmes, plus âgées et plus matures que la première fois où elles s'étaient rencontrées, prirent cet argument en compte et commencèrent à croire en leur chance. S'en suivit une discussion de voyage entre les trois, puis sur leurs propres expériences malchanceuses depuis qu'elles étaient arrivées ici. L'une des deux avait brisé un miroir en se levant. Mais ce n'était pas un problème pour  les habitants, et alors que le duo avait décidé de quitter la chambre en précipitation, se coupant avec du verre qui trainait, les clients suivants, habitants de l'île, avaient trouvé des trésors inestimables qui étaient cachés à l'intérieur de l'objet. Elles se concertèrent sur un facteur chance beaucoup trop important pour des personnes banales.

« Et du coup, vous êtes allées sur Grand Line ? Il paraît que c'est n'importe quoi là-bas. »

« Ça l'est ! Un équipage nous a demandé de les rejoindre là-bas. Mais le temps de les rejoindre ils avaient déjà coulé à cause de la météo, et sans les talents de celui qui devait nous amener à eux, on ne serait plus là. Faut croire que des fois, la vie nous demande de changer de métier. Alors vu qu'on arrive pas à tuer même pas une mouche dans ce monde, on a décidé de prendre quelques vacances et de vendre nos services au gouvernement mondial. Au moins on aura une paie fixe. »

Ah le monde était petit quand-même, les rencontrer ici après plusieurs années où elles s'étaient affrontées. Cette île de la veine en montrait un peu parfois, et même, elle se montrait cruelle envers les habitants. Ce fut ce qu'il se passa lorsque Rhei, désireuse de prendre l'air et de se balader au loin, put voir que quelqu'un semblait totalement désemparé... Un mec en uniforme qui ne savait pas quoi faire, tout en répétant

« C'est terrible ! C'est Affreux ! C'est abominable ! Que dois-je faire ? Je suis inspecteur mais que dois-je faire ? »

Il fallait savoir que sur cette île, normalement, les crimes n'existaient pas vraiment, et s'il y en avait, le coupable tombait rapidement à cause d'un coup de chance pour les chercheurs, ou de malchance pour les autres, du coup ils ne savaient pas comment réagir lorsqu'un homicide était réalisé. Il remarqua l'air un peu hors-norme de Rhei, qui était en train de l'observer comme on observe un fou, et elle avait toutes ses raisons de le faire lorsqu'il piqua un sprint en sa direction.

« Vous ! Je sens que vous êtes la chance qu'il me faut ! »

Hein que quoi ?! Rhei se mit à rougir presque immédiatement après avoir entendu tous ces mots, et le type était plutôt beau gosse en plus. Elle allait commencer à jouer la modestie lorsqu'elle fut ramenée un peu à la raisons par un ordre un peu plus sec.

« Suivez-moi ! Vous êtes chasseuse de primes non ? J'vous reconnais, vous êtes celle que ce vieux marchand a arnaqué... »

« Hein ? Quoi arnaqué ? C'est un nouveau style de drague ? Parce que c'est blessant ! »

« Oui oui, vous lui ressemblez trop pour que je fasse un détour. Vendre une si belle lame pour un prix aussi bas. Il faut vraiment ne penser qu'aux primes comme gagne pain ! Suivez-moi ! Mais cette ville n'est pas faite pour des personnes comme vous ! Les gens ici vont vous emmener vers Dastrino, mais vous semblez être plutôt à aller à Lokail, vous êtes une chasseuse de primes non ? Et bien là nous recherchons des personnes pour élucider un meurtre ! Et personne ici ne veut donner sa chance afin de nous permettre de retrouver le meurtrier ! Sa marque de fabrique est celle d'un Monroe ! Vu le crime réalisé, il s'agit d'un Monroe primé pour 10 millions de berries ! Mon acolyte est dans l'autre ville afin de trouver des personnes comme toi, histoire de pouvoir élargir notre zone d'impact ! »

Les yeux de Rhei se transformèrent en berries rouges comme un cœur battant d'amour pour cet homme. Alors elle accepta du visage et le suivit rapidement jusqu'au "poste". Et surtout discutailler avec ce magnifique inspecteur rentre-dedans. Vendre une lame... Il voulait parler de cette vieille épée qu'elle avait retrouvée à la place d'un trésor inestimable ? Il se foutait de sa gueule ? Comme si une épée pouvait avoir de la valeur.
    Robina était attablée sur la terrasse, les rayons du soleil lui chauffait le visage et les bras. La chaleur était douce, le vent la rafraîchissait tandis que la lumière de l’astre la réchauffait. Elle appréciait ce petit moment rien qu’à elle. Les avis de recherche sur la table avaient été rangés pour ne pas qu’ils s’envolent. Son ragoût était bon, des pommes de terre juste cuite à l’eau assaisonné avec un peu de thym et de laurier. La viande de poisson était du Zeus Faber, un poisson à la chair délicieuse, malheureusement pour lui, il ne se vendait pas très bien. Le problème, le fait que le poisson ne soit pas beau. Plein de piquants, de petites taches noires et avec une énorme mâchoire garnie d’énormes dents, il était boudé par quatre-vingt-dix pour-cent de la clientèle, seul ceux qui se connaissaient en poisson en prenaient.

    La cuisinière appréciait ce choix. Il n’en avait que rarement manger, les eaux de son royaume natal étant trop froides pour que les Zeus Faber puissent vivre près d’elle. Mais certains pêcheurs s’aventuraient plus profondément pour en récupérer. Ils le faisaient rarement et n’en ramenaient que quelques pièces, mais Robina adorait travailler ce poisson. Mais là n’est pas le sujet, n’est-ce pas ? Elle appréciait donc ce moment qu’elle avait bien mérité. L’estomac dans les talons, suite à son aventure non voulue dans une meule de foin et à une heure de marche de la ville, elle venait de s’installer.

    Quelqu’un en uniforme courait dans la rue. Il regardait partout, autour de lui. Il semblait angoissé, ne sachant pas quoi faire. Il était sur le point de continuer sa course quand son regard se posa sur la cuisinière en train de manger. Il se rapprocha alors de la dame assise à la terrasse. Sa chance lui soufflait qu’elle était la solution à son problème. Il ne devait pas la laisser partir. Il se racla donc la gorge pour attirer son attention, quand elle tourna la tête pour voir d’où venait le bruit, il en profita pour se présenter.

    Madame, je pense que la chance vous a mis à travers mon chemin.

    La chance ça m’étonnerais, elle m’a quitté depuis que je suis arrivée ici. Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous ne voyez pas que je mange ?

    Bien sûr que oui ! Mais je peux aussi voir que vous êtes chasseuse de primes avec le nombre d’avis de recherche que vous avez sur votre table !

    Et alors, en quoi ça vous regarde ?

    Madame, ne soyez pas agressées dans votre vie privée, mais je suis un noble représentant de la police de cette île et nous avons besoin de votre aide.

    Ah bon ?

    Oui ! Nous suspectons un homme primé d’être le tueur dans notre affaire. Et il y a des primes plutôt généreuses sur leurs têtes. Je suis sûr que cela peut vous intéresser.

    Après un moment de réflexion, Robina se dit qu’elle n’avait rien à perdre. Un petit contretemps sur son emploi du temps, et si en plus elle pouvait se mettre quelques berries en poche, elle ne dirait pas non. C’est sur ces pensées qu’elle avala les dernières gorgées du ragoût en prenant l’assiette et en avalant goulûment les dernières petites pommes de terre et morceaux de poisson. Elle déposa les cinq cents berries pour le repas et prit ses affaires avec la liasse d’avis de recherche sous le bras. Elle n’avait rien oublié derrière elle. Elle avait même vérifié plusieurs fois, avec sa chance elle aurait pu perdre sa tête sur cette île.

    Ils quittèrent la ville de Lokail par une petite calèche qui le guida vers la ville de Leg’s of Rabbit City. La ville de la patte de lapin, ici tout le monde était chanceux, personne ne travaillait, car tout était gagné d’avance. Elle ne croyait pas vraiment à ce discours, qui pouvait ne rien faire de sa journée et tout de même avoir de quoi manger, dormir et vivre convenablement tout le temps.

    On est bientôt arrivé ?

    Oui, oui. Ne soyez pas impatiente, madame… ?

    Robina, Robina Erwolf, mais appelez-moi juste Robina. Madame Erwolf, c’est comme ça que mon père appelle ma mère à la maison.

    Pas de problème. Robina donc. Ou mademoiselle Robina ?

    C’est vous qui voyez.

    Ce sera donc Mademoiselle Robina.

    Ce fut sur ses dernières paroles que la ville apparut. Un appel en denden arriva pour l’assistant de l’inspecteur. En voyant la petite créature dans la main du coéquipier de l’inspecteur, la cuisinière se dit qu’elle devrait en acheter un pour appeler ses parents. Elle avait pu utiliser celui de la candidate à la mairie de Cocoyashi, il y a presque un mois. Mais depuis elle n’avait pas donné de nouvelles, ils devaient se faire un sang d’encre. Elle se promit de les appeler quand elle en aurait fini avec cette affaire.

    L’inspecteur de l’enquête et collègue a trouvé un de vos collègues dans la ville, il l’emmène sur les lieux du crime elle aussi. Deux femmes chasseuses de primes ! Quelle chance y avait-il pour que vous soyez deux femmes ?

    C’est sur cette réflexion que les deux passagers furent déposés devant les lieux du crime. Un homme plutôt élégant ainsi qu’une jeune femme se trouvaient devant eux aussi. Ils n’avaient même pas appelé la marine. Ils savaient qu’avec leurs chances, ils retrouveraient et arrêteraient le criminel rapidement. Les deux chasseuses de primes étaient ici pour aider dans leurs traques.
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    Rhei l'avait compris dès le premier coup d'oeil, ce type était célibataire et devait sûrement la trouver super forte et super sexy. Ça faisait un petit moment qu'elle travaillait son style aussi. Être chasseuse de primes, c'est aussi avoir la classe afin de paraître badass sur les journaux, afin d'avoir sa propre photo dessus et que les personnes qui le lisent se disent « Waow elle est vraiment trop classe ! » qu'après des marques viennent proposer des jouets Rhei D. Heimfire à Black Drum, et que le tout se vende énormément, que le Gouvernement Mondial entende parler d'elle, et qu'elle devienne super super connue au point de pouvoir botter les fesses de tous les pirates en même temps ! Et ce type là, cet inspecteur, était vraiment, vraiment trop canon. Prenant une voix grave, la pistolero commença sa période de tentative de drague par le fameux je m'y connais dans ce domaine, après tout je suis une professionnelle.

    « Vous savez, s'il y a eu un meurtre, il vaut mieux mener l'enquête. Trouver des indices et établir un plan pour savoir où se trouve son navire. Et surtout quelle route il a prise. Ça risque d'être difficile s'il s'agit d'un assassin. »

    L'inspecteur la regarda avec de gros yeux, comprenant immédiatement qu'elle devait sûrement faire allusion aux techniques utilisées par ces personnes de la ville des moyens chanceux, ceux qui travaillent parce qu'ils sont obligés de le faire. De son ton très serein qui faisait tant battre le cœur de celle qui se voyait déjà. Puis il comprit et eut un petit rire que l'on pourrait considérer comme hautain, même si en fait c'était logique.

    « Ah non non, c'est juste qu'on a la flemme nous de travailler, et on sait qu'à chaque fois qu'il y a un problème, on a de la chance de tomber sur des personnes comme vous. Alors si la chance vous a choisi, c'est que vous ferez un bon travail. Mais... Ah tiens, les voilà. Ils ont fait vite, par chance ! Après je n'en attendais pas mieux de mon mari. »

    Ô doux rêve brisé. Il y avait de quoi devenir homophobe chez Rhei sur l'instant précis. Elle venait de voir l'étincelle dans les yeux de son ex-promis quand il avait vu son assistant, et du coup son mari, et allait commencer un discours comme quoi tout ceci n'était pas naturel, comme toute personne ayant lu de bonnes histoires de cowboys, où à la fin la donzelle se barre avec le solitaire pour une partie de jambe en l'air non diffusée sur le livre. Alors là, elle avait envie d'insulter son cœur, et d'insulter la malchance qui avait décidé de lui faire croire que quelque chose était possible entre eux. Mais aussi de remercier la chance de l'avoir fait bien assez tôt. Enfin, l'inspecteur pris la parole, seul, pendant que son assistant faisait office de machine à acquiescer à ce qu'il disait.

    « Très bien, comme nous sommes tous réunis, allons droit au but. La famille de la plus grande maison s'est faite assassinée cette nuit, comme vous le savez peut-être, un assassinat ici, c'est pas quelque chose qu'on connaît vraiment. Il y a bien eu ce vil pirate, Joe Bidulag, qui a tué plusieurs personnes, mais là, il s'agit quand-même de malchance puisqu'ils venaient de rentrer de vacances. On soupçonne qu'ils soient partis trop longtemps dehors et aient perdu leur chance. Enfin soit, c'est dur de travailler. Le Criminel est l'un des Monroe, on a retrouvé leur signature. Il s'agirait d'Abou Dabi. On va se balader discuter avec les habitants. L'enquête ne sert pas à grand chose, la chance nous amènera tout ce dont on a besoin. Après haha ! Vous ferez le travail qui reste. Nous ça nous fait moins de boulot, alors autant le laisser aux pauvres  gens normaux hahahaha ! Après tout nous sommes peut-être riches, mais nous savons partager avec les autres qui en ont besoin. »

    Rhei hocha la tête, assise sur une chaise, les pieds sur la table, elle tourna son attention vers l'autre pour savoir si elle avait compris un seul mot de ce qu'il venait de dire. Dans l'esprit de la chasseuse de primes, ce type était tout simplement beau, mais fou. Après, c'était peut-être parce que maintenant elle le visualisait comme une entité du mal, quelqu'un de pas naturel, qu'elle avait cette impression de se dire que le plan se résumait à beaucoup de chance et peu de travail. Et surtout, il y avait cette sorte de mépris total pour les gens qui faisaient des efforts. Mais être aussi chanceux devrait être puni par la loi ! Mais ça devait être à cause de leur chance qu'ils étaient comme ça ! Enfin, après avoir annoncé qu'ils allaient devoir se préparer, le couple sortit de la pièce et retournèrent dans leur bureau, laissant les deux personnes au pseudo vert fluo dans la même pièce. Plutôt gênée par l'atmosphère qu'ils venaient de laisser, Rhei pas contente de voir son avenir radieux venait de prendre conscience qu'elle allait peut-être devoir faire l'introduction de qui elle était : se présenter quoi. Réunissant tout ce qu'elle avait en points de social, elle se tenta dans une improvisation pendant que son esprit ruminait encore l'échec de la drague.

    « Bon ben euh... Phew ! Y fait beau hein ? Enfin, pas plus beau qu'à Hat Island, mais enfin, il pleut pas hein. Et euh moi c'est Rhei. Rhei D. Heimfire et je viens d'Hinu Town. Enfin, il fait aussi beau souvent à Hinu Town. Mais là le temps est idéal c'est incroyable. Et je suis chasseuse de primes ! La plus mieux bien de toutes ! T'es là pour quoi ? »

    Ouais bonne dernière question ! Il venait de faire le topo de la mission, et tu demandais à ton futur binôme ce qu'elle faisait ici. Incroyable de génie ma grande. Putain ce type est magnifique, et son copain l'est tout autant... Si ça se trouve je pourrai...

    « Aaaaah ! Ça va ! J'ai rien ! Juste pas de chance de perdre l'équilibre alors que j'étais censée l'avoir ! »

    Par malchance, Rhei était tombée à la renverse, s'était fortement cogné la tête contre le sol pendant que la chaise reprenait sa position initiale. La jeune fille ne le dit pas tout haut, mais elle maudissait cette malchance qui venait la frappe quand elle le voulait. Ou bien... Etait-ce la chance de ce couple qui le protégeait de toute pensées négatives ?!
      La voilà devant le manoir de la victime. Les deux hommes qui semblaient-ils, étaient mariés, les laissèrent après s’être moqués d’eux. En quoi ne pas avoir de chance était une tare ? Sur cette île peut-être, mais pas dans le monde externe, en tout cas pour Robina. Sinon elle était handicapée depuis sa naissance et sa mère avec.
      Cependant les échanges d’usage. Et se fut la femme au chapeau de cow-boy qui ouvrit les hostilités. Des remarques plates, à peu prêt comme tous les débuts de conversation quand on rencontre quelqu’un pour la première fois. Elle se retrouvait donc avec un autre chasseur de primes pour faire équipe. Elle allait pouvoir lui poser la tonne de questions qui se pressait dans sa tête. Au moins c’était un point positif pour elle, elle pourrait en apprendre plus sur le métier qu’elle venait de rejoindre.

      Sa collègue tomba à la renverse. Elle semblait avoir l’esprit ailleurs. Qu’est-ce qui pouvait bien la travailler autant ? Elle voulut l’aider à se relever en lui tendant une main secourable, néanmoins, la pistolera dédaigna l’aide apportée pour se relever elle-même. Robina en profita pour se présenter aussi. Elle allait devoir lui demander beaucoup de choses., la moindre des choses était de se présenter avant de vouloir tout apprendre d’une personne.

      Moi, je m’appelle Robina Erwolf. Et je viens du Royaume de Sanderr à North Blue. Et je suis aussi une chasseuse de primes. Enfin, je suis nouvelle dans la profession, normalement, je suis cuisinière. J’ai commencé il y a tout juste un mois en attrapant un primé pour la BNA. J’ai gagné ma licence comme ça. Voilà, pour ma part. Sinon je suis là pour la même chose que toi, je dirais, participer à l’enquête et arrêter le salaud qui a assassiné la personne qui vivait ici.

      Elle ne savait pas trop quoi rajouter. Elle ne voulait pas accabler sa nouvelle coéquipière de questions. Elle avait tout le temps pendant l’enquête de le faire. La cuisinière voulait maintenant rentrer dans la villa. Elle avait un homme à arrêter. Et d’après les enquêteurs, il n’était pas un enfant de chœur comme la première prime de notre toute nouvelle chasseuse de primes. Elle devait être plus prudente et mener l’enquête comme la première fois, mais méticuleusement, les personnes dans la ville étaient peut-être débonnaires avec la chance qui les suivaient de près, mais elle ne pouvait pas reposer dessus.

      Elle emprunta le petit chemin menant à la porte d’entrée. Il était bien entretenu, le jardinier était venu même pendant l’absence des propriétaires. Mais par un coup du destin, une branche d’un des rosiers n’avait pas été coupée et elle se détendit alors que la cuisinière passait à côté. Les épines s’enfoncèrent dans sa peau et laissèrent perler plusieurs gouttes de sang après leurs passages. Elle s’arrêta pour voir si les blessures étaient profondes. Pas vraiment, juste de la douleur et quelques gouttes de sang. Mais ça lui faisait un mal de chien. Elle manquait vraiment du minimum de fortune sur cette île.

      Après cette péripétie, elle ouvrit la porte. Le vestibule était silencieux. Un silence de mort, comme le disait l’adage. Elle chercha dans le rez-de-chaussée, mais pas une trace de sang. La scène de crime devait donc se trouver à l’étage. Et ce fut le cas. Elle s’était attendue à voir un cadavre, énormément de sang. Bref, un véritable carnage, au lieu de ça, une scène de crime tout ce qu’il y a de plus normal. Le corps avait déjà été emmené à Lokail par une diligence, les draps avaient été mis dans des sacs pour récupérer des preuves. Ceux qui n’avaient pas de chances, faisaient ça à l’ancienne.

      Une fenêtre était ouverte face à la rue. Le tueur, s’était-il infiltré par cette ouverture ? Une hypothèse qui restait à vérifier. Le sang avait imbibé le matelas de la victime. Elle semblait être en train de dormir quand il avait passé l’arme à gauche.

      Tu en penses quoi toi ? Tu penses que l’assassin est entré par ici ou c’est juste les inspecteurs qui l’ont ouvert ? Et toi, tu mènes souvent l’enquête pour retrouver les primes que tu recherches ?

      Une des nombreuses questions que se posaient Robina. D’autres allaient suivre, mais une à la fois.
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      Que fais un vieillard comme moi dans les parages ? A vrai dire je continue ma collecte d’information sur mon petit fils, comme à son habitude, je n’ai toujours aucune trace. Ça commence à me taper sur le système tout ce bazar !

      Pour me détendre je décide de prendre un café en terrasse, je profite de ce beau temps tout de même, je me plonge dans mes plus profondes pensées en sirotant ce délicieux café, j’essaie de me sonder, de savoir où je pourrai trouver une piste. Plusieurs questions me traversent l’esprits, pourquoi mon petit-fils a été enlevé ? Pourquoi lui ? Pourquoi mon vieil ami ne m’accorde pas un peu de temps pour m’aider à le retrouver. Dire que j’ai passé les trois quart de la vie dans la Marine et voilà le remerciement, des plosses ! Aucune gratitude de la part de mon ex-bras droit.

      Je boue intérieurement en me ressassant tout ça. Avant que ce jeune homme m’interpelle, oui celui qui sort de la maison tout angoissé et qui revient quelques minutes plus tard en compagnie de deux jeunes jouvencelles, je ne pense pas rêver, mes vieux os ne me font pas défauts, il les attire dans un guet-apens ! Non, ça y est je deviens paranoïaque. Quoi que… rien ne vaut le coup d’œil !

      Pour éviter d’éveiller tout soupçon je décide de jouer ma meilleure carte, celle du vieux croulant trop abîmé par l’âge pour se déplacer correctement !

      Je me munis de mon bâton, je courbe le dos en avis formant ainsi un voûte dorsale et je m’amuse à faire trembler mes jambes, je commence ainsi ma lente avancée jusqu’à la maison des maudits vauriens, mon premier obstacle est de traverser la route qui est plus que passante ! De la circulation en abondance ! Des chariots, des chevaux et des piétons !

      Bien sûr, dans mon rôle du vieux papy gâteux je commence à créer des bouchons, traversant la route à la verticale, provoquant l’agacement des conducteurs de chariots et de chevaux qui pour certains n’hésite pas à lâcher des injures.

      Fort heureusement, le papy auquel je joue est sourd, je fais comme ci je n’entends rien sinon je ferai de ces personnes des parfaits moribonds !

      Suite à mon obstacle le plus imposant je traverse le jardin, continuant sans doute à trop surjouer, je fais tellement trembler mes jambes que des gens doivent croire que je danse le twist ou une bêtise de ce genre.

      Je finis mon ascension jusqu’à cette maison après de longues minutes, j’aperçois enfin la porte d’entrée devant mon sur laquelle je m’empresse de toquer avec mon bâton, au moins les kidnappeurs sauront coupé dans leur élan !

      Après quelques secondes à patienter devant cette dernière je reconnais le jeune homme qui a conduis ces jeunes donzelles dans ce domaine, ni une ni deux, je lui enfonce mon bâton dans le ventre tout droit dans le foi, tellement fort qu’il se plie en deux tout en s’effondrant sur le sol.

      - Où sont les jeunes femmes ?! Parle mécréant ! Sinon Papy Eikichi va te mettre de si violentes fessées que tu vas faire au moins trois fois le tour de ton slip saleté de chenapan ! J’vais vous apprendre à tendre des pièges devant moi !

      Sans que je ne le laisse rétorquer je m’introduis dans la maison, cessant de jouer mon stupide rôle de vieillard, je me jette dans les pièces à la recherche des jeunes femmes, je commence à observer quelque chose d’épouvantable, des tâches de sang sur le sol et les murs, mon visage s’assombrit, cette vision d’horreur me rappelle tellement de chose lorsque j’exerçais encore mon ancien métier. Dans la pièce à côté j’entends du mouvement, sans prendre de pincette, je me précipite dans ce qui semble être la pièce de vie, un nouveau jeune homme me fait face, sans faire plus attention à ce qu’il y a côté je lui assène un violent coup de bâton sur le crâne de quoi assommer un molosse.

      - Qu’avez-vous fait à ces jeunes femmes bande de tordus ?!

      Enfin, ce n’est qu’après qu’il finit de s’affaler le sol tout comme son collègue que je redresse mon regard et que je perçois les deux jeunes femmes me regarder avec stupéfactions. Je prends le temps d’analyser deux minutes, elles n’ont rien, leurs vêtements ne sont pas déchirés, elles n’ont pas de tâche de sang. Hm non. Elles ont l’air d’aller bien.

      - Ne vous en faîtes pas mesdames ! L’ex Lieutenant Colonel Eikichi Suzuki est là pour vous sauver de ces rustres ! Vous n’avez plus à vous en faire.

      Enfin je croyais bien faire. Je ne me doutais pas que cela n’était qu’un immense malentendu.. .
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      Et voilà le grand-père qui rentrait dans la pièce.

      Il semblait s’être fait de drôles d’idées, car en faisant irruption dans la pièce et en assommant un des deux inspecteurs qui avaient rejoints les deux chasseuses de primes, il venait pour leur porter secours selon ses dires. Alors qu’elles étaient en train de regarder les preuves, d’analyser ce qui pouvait l’être et de chercher. Maintenant elle se trouvaient avec deux inspecteurs dans les pommes, un marine à la retraite qui jouait les chevalier servant et une chasseuse de primes qui commençait légèrement à se rapprocher des inspecteurs.

      Tu fais quoi, Rhei ?

      Ben, je m’assure qu’ils vont bien. Ça serait dommage qu’il ait abîmé leurs si jolis visages !

      Et l’enquête alors, le fait que tu devais m’aider pour devenir une chasseuse de primes à part entière ?

      Bah, papy t’aidera. Désolé le vieux, mais je m’occupe d’eux le temps qu’ils se remettent. Tu vas devoir faire équipe avec la novice.

      Novice, néophyte, boulet. Voilà ce qu’elle venait d’entendre. Quelqu’un dont sa partenaire ne voulait pas. Elle avait préféré la compagnie de deux policiers de l’île dans les pommes plutôt que la chasse aux berries. Bien que ne le sachant pas, la pistolero allait profiter de la situation pour se rincer l’œil autant qu’elle le pouvait avant de reprendre l’enquête de son côté. Mais le débat était clos selon la femme à chapeau qui se tourna vers son patient.

      Dans un décor d’escargofilm d’horreur, la femme aux cheveux bleus sortit de la pièce pour serrer la main de son nouveau coéquipier. Il paraissait tellement vieux. S’il ne s’était pas présenté en arrivant, elle aurait presque pu le prendre pour un vieux vicieux qui regardait les passantes en se rinçant l’œil. Maintenant, il était plutôt l’homme qui avait l’expérience et sur qui elle pourrait compter pour apprendre sur son nouveau métier. Certes, elle n’était pas marine, mais des chasseurs de primes, il avait bien dû en croiser quelqu’un durant sa carrière. N’est-ce pas ?

      Robina Erwolf, chasseuse de primes débutante. Je, je suis enchantée de faire votre connaissance.

      Il venait tout juste d’arriver, elle devait maintenant lui donner des informations sur le pourquoi de leurs présences ici.

      Un Monroe a frappé ici. La victime était une des personnes les plus riches de la ville. D’après les inspecteurs, se serait Abou Dhabi, un ancien pirate qui est devenu un des membres du gang, on ne sait comment.

      Elle laissa l’ancien marine faire le tour de la pièce d’un simple regard. Quelle force, il n’avait même pas besoin de vérifier les lieux tellement il avait d’expérience. Il devait vraiment avoir de la bouteille pour être aussi sûr de lui. Mais elle se sentait mal, rester dans la pièce avec toute cette hémoglobine, bien que sans corps. La mettait mal à l’aise. Elle commençait à avoir la nausée. Elle sortit donc en vitesse pour prendre un grand bol d’air frais.

      Il fallut plusieurs minutes à la chasseuse de primes pour reprendre son calme et ne plus avoir la nausée. Elle s’était tenue aux montants en pierre de la porte d’entrée pour ne pas s’affaler sur le sol. Elle avait fait la fière alors qu’elle était à l’intérieur, mais maintenant elle n’en menait pas large. Cependant, elle entendit des pas derrière elle avant d’avoir fini. Le vieux marine se trouvait derrière elle. Il ne disait rien, il attendait tout simplement qu’elle ait fini. Il la regardait se battre avec ses propres démons.

      C’est toujours difficile la première fois, vous savez.

      Elle tourna la tête vers lui. Il n’avait énoncé qu’une banalité, quelque chose qui semblait normal. Après tout, qui était prêt à voir autant de sang ? Surtout pour une première enquête. Elle le regarda un long moment, le remerciant en silence de ne pas se moquer d’elle. Cependant, la malchance n’arrivait jamais seule et une nouvelle tuile tomba de nouveau sur cette chère tête bleue. Elle venait de se souvenir qu’elle avait oublié son sac à l’intérieur. Elle allait devoir retourner là-bas, en enfer.

      Elle se retourna, elle avait encore la nausée, néanmoins, elle n’avait pas le choix pour récupérer ses biens.

      Vous êtes sur de vouloirs y retourner ?

      Je n’ai pas le choix, j’ai oublié mon sac.

      Il ressemble à quoi votre sac ?

      Il est tout simple, avec une seule bretelle. La deuxième a craqué alors que je venais d’arriver sur l’île. Avec plusieurs ustensiles de cuisine accrochés. Vous allez vraiment me le rapporter ?

      Bien sûr. J’en fais mon affaire jeune fille.

      Elle le remercia d’un léger sourire. Elle était toujours en train de reprendre son calme. Mais quelques secondes plus tard, il réapparaissait déjà avec son sac ainsi que son barda accrocher derrière.

      Venez, marchons un peu ça vous fera du bien.

      Est-ce que la chance souriait enfin à Robina ? Avait-elle trouvé quelqu’un avec qui faire équipe ?
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