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Un père, une fille.

Les premiers pas sur Logue Town de Melyne et son père sont rapides. Une pluie abondante leur sert d’accueil, laissant derrière eux l’équipage de Genkishi. C’était dans les négociations, une fois pied-à-terre chacun prend sa route. Des chemins bien différents entre, des pirates qui ne respectent pas la loi et des cornus qui sont sur le chemin droit..

Cette pluie n’est pas dérangeante aussi forte soit-elle. Melyne ne peut s’empêcher de regarder son père avec un grand sourire. Cela fait environ deux ans qu’elle ne l’a plus vu. Deux ans qu’elle n’a plus eu de nouvelle. Ah oui ça fait quand même beaucoup, même pas de lettre, même pas de visite ! Alors au beau milieu d’une rue elle s’arrête ce qui force son père à faire de même. Ce dernier ne sait pas pourquoi un tel arrêt alors il tente de dévisager sa fille. Malheureusement avec cette capuche, ainsi qu’une tête penchait vers le sol, difficile de voir quoi que ce soit.

Le moment du relevé de tête laisse place à des larmes cachées sous la pluie. Quelque reniflement pour ne pas laisser la morve coulée.

-T’étais où durant deux ans ? Tu m’as abandonné comme maman !

Sachant à quel point sa fille peut être touchée par l’abandon, il ne répond pas immédiatement. Un éclair éclate pas très loin ce qui illumine un visage sévère du paternel. Sa grosse main s’aventure dans sa longue veste… Ce qui en ressort est une multitude de lettres. Juste le temps de montrer cela avant de les ranger. Hors de question qu’elles se mouillent plus longtemps. Des lettres précieuses..

-Tu sais ce que c’est ? Une partie des lettres que tu m’as envoyées. Les autres ont disparu d’après leur dire. Ton école ne m’a envoyé aucune lettre.

-Elles n’ont pas disparu…

-Lettre numéro trente-sept, début du paragraphe deux, je cite : "Papa, je suis encore punie alors que j’ai rien fait ! La surveillante a brûlé mes lettres pour me punir." Fin de citation.

-voui...


Il les a lu… Il les connaît par cœur ? Alors la voilà qui pleure à haute voix en allant dans les bras de son père. Celui-ci reste debout puis enlace sa fille légèrement. Le colosse qui fait au moins de fois la taille de sa fille l’invite à rejoindre une auberge.


Une fois au chaud dans l’une des chambres, après une bonne petite douches, la petite famille s’installe sur le lit deux places. Le père songeur regarde le plafond les bras croisés derrière sa tête. Melyne lui saute littéralement sur le ventre comme quand elle était petite. Sauf que maintenant avec le poids ça fait un peu plus mal. Le père sursaute alors sa fille sourit légèrement.

-Tu penses à quoi ?
-Je me disais, il y a une lettre que tu n’as pas tenté d’envoyer. Elle a été trouvée dans ta chambre. Tu écrivais plusieurs lettres par jour ce qui fait beaucoup en seulement un an. La dernière qui tu as écrit est la six-cents soixante-six.
-Dit, toi tu m’as envoyé combien de lettre ?
-Je ne sais pas trop. Environ une par semaine.


C’est du Melyne tout craché de ne pas répondre à une question comme si de rien n’était. Un petit blanc s’installe. Un petit moment calme dans leur vie, un petit moment d’apaisement. La cornu se met au sol en position tailleur prête à méditer. Son petit regard croise celui de son père en disant, héhéhé, tu vois je suis assez grande.

-Maintenant tu peux m’apprendre à me battre ?


Des paroles sorties alors que ses yeux se ferment lentement. Sa respiration lente montre ce côté de maîtrise de soi qu’elle était incapable d’avoir avant leur séparation. L’imposant Koga se lève pour lui faire face. Ses bras croisés, un simple marcel en haut ce qui montre son impressionnante musculature.

-Combien de fois as-tu entendu mes leçons ? Combien de fois as-tu été dans mon dojo lorsque j’enseignais. Tu connais déjà toute la théorie, te reste plus que la pratique. Certainement la partie la plus dure pour maîtriser le retour à la vie.

-Probablement. Bon en attendant !


Elle se relève et donne un coup de pied sauté que saisit sans difficulté cet homme.

-Apprends moi à me battre. J’ai plus de force que plein de gens, pourtant je perd. J’ai réfléchi puis j’ai découvert que frapper n’importe comment ça suffit pas.
-Et tu as trouvé ça toute seule ?
-Raah, papa !!


Ah enfin un sourire de monsieur au moment où, sa progéniture s’enrage sur cette taquinerie en donnant d’autres coup. Dans le fond, cela lui fait tout de même plaisir.
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Après une petite séance d’entraînement assez frustrante, la petite s’allonge sur le matelas. Un gros soupir alors qu’elle n’a même pas transpiré. Son père au sol assis sur les talons l’observe un instant en souriant.

-Pourquoi ce gros soupire ?
-Ben tu sais. J’étais contente de m’entraîner avec toi. Mais faire toujours les mêmes mouvements c’est pas marrant.
-Tu te rappelles qu’on apprenait un mot par jour.
-Oui et ?
-Le mot d’aujourd’hui sera inéluctable. Travaille ton mouvement. Travail ton attaque des centaines de fois, des milliers de fois. Approprie-toi ce mouvement pour le maîtriser à la perfection. Fait en sorte que ton attaque soit inéluctable. Ce qui signifie qu’elle ne peut être arrêtée, qu’on ne peut pas lutter contre cela.
-On peut toujours arrêter une attaque non ?
-Bien sûr. L’être humain étant imparfait, il ne peut que tendre vers la perfection. C’est certainement celui qui s’en approche le plus qui vaincra.
-C’est pas une question de perfection mais de technique. J’ai vu des gens qui disaient que certaines techniques sont supérieures à d’autres. Faut juste apprendre le meilleur style de combat.
-Toutes les techniques ou plutôt tous les arts martiaux se valent. La différence réside dans la valeur de celui qui le pratique. D’ailleurs, il suffit de voir la différence de niveau entre des pratiquants du même art pour le comprendre.
-Hum


La petite croise ses bras derrière la tête tout en regardant le plafond. À croire que cette pose est de famille.

Il se fait tard d’ailleurs, alors après un petit repas dans l’auberge, ils regagnèrent leur chambre pour y trouver le sommeil. Un lit, un vrai lit. Cela fait de nombreux mois que la petite n’a pas dormi sur quelque chose de moelleux. Elle pourrait partir dans le pays des rêves pendant des jours si c’était possible. Ce plaisir est infini.
Pas de cauchemars. Juste des petits rêves mignons.

À son réveil la joie continue. Elle trouve du chocolat sur le matelas. Des tonnes de chocolats de marques différentes qui lui font presque des clins d’œil. Juste le temps de se débarbouiller dans la salle de bain puis hop à l’attaque ! Pour un petit déjeuner la petite ne peut pas rêver mieux. Le chocolat c’est son péché mignon. Tellement bon et si irrésistible. Cela fait bien trop longtemps que son palais n’a pas eu le plaisir de savourer une telle chose.

Le paternel entre dans la chambre avec du chocolat sur le bord de la bouche, ainsi qu’un bon journal sous le bras.

-Melyne, tu as du chocolat plein la bouche. Mange plus doucement.
-C’est celui qui dit qui est !


D’un revers de la main Koga s’essuie et constate que cela fait de nombreuses minutes qu’il se promenait ainsi. Un petit tour dans la salle de bain pour se faire tout propre. Le revoilà dans la pièce principale qui n’est qu’une chambre à coucher. Le lit étant assailli par du chocolat, il ne peut que s’asseoir sur les talons au sol. Le cigare en bouche pendant que ses yeux lisent le journal.

-Papa, la mort est inéluctable.
-Oui
-Tout comme la vieillesse,
-Aussi
-Le destin.
-Tout dépend de comment tu abordes le sujet du destin. Mais pour faire simple, ce qui doit t’arriver t’arrivera. Nous possédons toujours notre libre arbitre. Notre vie est tracée par les choix que nous faisons. Il ne faut pas se dire que je ne peux rien y faire c’est le destin. Justement c’est en agissant ou parfois en souhaitant l’éviter qu’il vient nous faire face. Sinon oui tu as juste.


Le père tourne la page de son journal les mains tremblantes tandis que sa fille regarde dans sa direction. Les quelques paroles échangées lui font tilt. Elle croque dans un monstre marin en chocolat avant de reprendre.

-C’est pas grave Papa. Tu sais, quand tu étais sorti j’ai tout entendu à la fenêtre. Des hommes disaient que c’est terrible pour toi. Mais c’est sans doute le destin.

Ce colosse tente de se calmer. Sa tête se baisse, toujours les bras devant lui pour tenir le journal qu’il agrippe. Un petit article est apparu dans celui-ci qui signe le début de la fin. Melyne tente de réconforter son père en lui faisant un câlin accompagnée d’un bisou. C’est à son tour de faire une grimace puis d’avoir les larmes qui montent. Le lien de famille qui les unis est suffisamment fort pour que, le seul fait de voir son papounet ainsi, la met dans cet état.

-Tu sais. J’ai appris que les gens disent toujours des mensonges. Ils mentent en te traitant de mauvais père. Le coupable ce n’est pas toi mais le juge. Si aujourd’hui ma tête est mise à prix c’est de leur faute.

-Non Melyne. Je me moque d’être insulté, traité comme un bon à rien. La valeur d’une personne n’est pas définie par ce que disent les autres. Qu’ils m’insultent ou non je ne perdrais pas, je vaudrais toujours la même chose. Celui qui insulte ne fait que rabaisser sa propre personne. Ce qui me chagrine c’est ton nouveau statut.

-On a réfléchi avec Piou. Si on veut que ça s’arrange il faut se venger. Le juge nous a fait une injustice alors faisons lui la même chose !

-Ce n’est pas ce que je t’ai appris. La haine, n’engendre que davantage de haine. Se faire justice soi-même et passer outre les lois ne conduisent qu’au chaos.


Des paroles dignes du père qu’il est. Toujours dans la réflexion, toujours dans l’effort du bien commun et de justice. Même après des années sans l’avoir vu c’est le même. La fille ne peut qu’écouter son père même si dans son for intérieur elle bouillonne. Non ! Ce n’est pas ce qu’elle voulait entendre. Toujours être gentils alors que les autres sont cruels, trompeurs, machiavélique, menteur ! Un seul peut comprendre Melyne, un seul peut lui dire ce qu’elle veut entendre. Le terrible ami imaginaire qui se nomme Piou. Pour le moment il se terre guettant le bon moment pour revenir prodiguer des conseils.

-Ne t’en fais pas.

Pas besoin de plus de temps pour se reprendre. C’est toujours délicat lorsque l’on parle de sa fille mais cela ne lui enlève en rien sa capacité de réflexion. Le buste bien droit, un léger sourire puis cette main immense qui vient ébouriffer la petite.

-J’ai un dossier solide pour te récupérer aux yeux de la loi. Tout ce qu’il ton fait subir dans cette école de correction, tout ce que tu as enduré alors que tu étais si jeune... Tout cela servira d’argument. Cette petite prime n’est rien. Je la ferais retirer sans aucun doute. De toute façon, il faut être fou pour s’attaquer à toi alors que tu es sous ma protection. Cela ne vaut vraiment pas le coup pour 355000B
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Rien de mieux qu’un entraînement matinal pour passer une agréable journée. Le sport le matin il n’y a que ça de vrai. Alors la séance commence dans cette chambre. Koga soulève le lit avec une facilité déconcertante. Il le met sur la tranche dans un côté pour gagner de l’espace puis ça commence. Chaque attaque, chaque mouvement de la petite sont repris. Une explication détaillée sur les ouvertures laissée, sur l’avantage et inconvénient de chaque geste. Le combat est tout un art.

Après une bonne heure à bouger lentement. La petite a le droit de se déchaîner un peu. Une dizaine de minutes. Cela lui suffit amplement pour qu’elle sache que ses mouvements ne sont pas bons. Apprendre lentement sert à imprimer parfaitement le mouvement. La vitesse vient plus tard.

Reste plus que, le plus difficile. L’heure la plus éprouvante psychologiquement. De la méditation pour ressentir chaque parcelle de son corps. Le retour à la vie n’est pas quelque chose de facile à assimiler. Son père lui prodigue quelques conseils même si c’est plus un travail sûr soit qu’autre chose. . .

Après la bonne séance d’entraînement, le père décide de faire un tour. La chambre est remise à son état d’origine. Le cornu doit vérifier un itinéraire pour qu’ils puissent quitter rapidement cette île regorgeant de Marine. De son côté, encore un petit moment chocolat pour Melyne. Un vrai tête à tête avec toute cette nourriture jusqu’à ce que...

-Si jeune… Si naïve..
-Piouu ! Ça fait deux jours aux moins qu’on s’est pas vu.


Dit-elle tout heureuse avec du chocolat un peu partout sur le visage. Les joues bien remplies, un magnifique sourire avec les dents noires de ce qu’elle dévore.

-Regarde-toi.
-Hein ?
-REGARDE TOI ! Si heureuse comme si rien ne s’était passé. Qui t’a emmené voir le juge, papa ! Qui t’a laissé partir en maison de correction, PAPA. Puis aujourd’hui il revient pour te donner du chocolat. DU CHOCOLAT ! Tu effaces deux ans de problèmes contre du chocolat ?


Le morceau qu’elle tient dans sa main tombe sur le lit. Son regard se fige en ne sachant plus trop quoi penser. Cela vient de nulle part. C’est une question qu’elle ne peut pas se poser. Son père est quelqu’un de bien !

-Mais je…
-Écoute-moi bien Melyne. J’ai toujours été là pour toi quand ça n’allais pas.
-mm
-Papa qui suit si bien les lois, les règles. Tu penses qu’il va faire quoi ? Te faire enlever ta prime ?
-Arrête Piou ! Tu sais qu’il va nous aider.


La colère, ce sentiment si facile à ressortir lorsqu’on entend des insultes envers quelqu’un qu’on affectionne particulièrement.

-Il va nous amener chez la marine comme quand il nous a amenés chez le juge.
-C’est faux. Papa ferait jamais ça !
- Ah ton avis, pourquoi maman l’a quitté à ta naissance. Pourquoi le juge lui a retiré la garde. Parce qu’il …
-La ferme Piou ! La ferme !! Laisse-moi ...

Trop tard. Beaucoup trop tard. La graine de l’incertitude est déjà plantée en Melyne. Elle se développe rapidement en faisant des ravages. Son ami imaginaire travaille depuis plusieurs années. La petite voulait devenir un monstre, alors il fait en sorte qu’elle réalise ce rêve. Même si par moments son envie diminue, cela ne le supprime pas totalement. Pour faire simple, Piou résume parfaitement cette envie. On peut dire que c’est sa personnification. S’il a disparu quand son père est revenu, c’est parce qu’à ce moment il n’avait plus lieu d’être. On le revoit maintenant, car son père refusa de se venger du juge. Un comportement trop gentil pour elle. Son envie de devenir un monstre revient donc tout comme Piou.
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Qui a raison ? Que faut-il penser ? Tout le monde parle pour le bien de Melyne. Tout le monde lui dit de faire si de faire ça mais elle, que désir-t-elle ? En colère la voilà qu’elle jette le chocolat qui lui passe sous la main. Suite à cela, elle se retourne pour avoir la tête contre le matelas puis se débat. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’on la défende. Qu’on la sorte de cet enfer de maison de correction. Pas un jour s’est passé sans qu’elle n’eût des soucis. Chaque problème était de sa faute, chaque problème… Qui a été présent ? Piou ! Qui l’a sauvé ? Piou. Qui lui tenait compagnie ? Qui la soutenait ? Qui l’aide à se venger ? Toujours et encore le terrible ami imaginaire.

Pourquoi son père n’a reçu aucune lettre ? Même si c’est vrai, pourquoi n’est-il jamais venu lui rendre visite ? C’est ça la vie de héros...Toujours écouter et faire le sale boulot. Ne jamais  faire ce que l’on veut. Koga a décidé de faire le pire métier au monde. Aux yeux de tous il sera acclamé. Cependant, sa vie restera des plus amers. La vie de monstre, oui ça c’est vivre. Faire ce qu’on veut, faire peur pour qu’on ne nous embête pas.

Faut l’admettre, Piou a raison aux yeux de la petite, mais elle ne veut pas le croire. Alors pour le moment elle ne fera rien. Une boule au ventre s’installe tandis que le paternel fait son retour. Elle de son côté est allongée sur son ventre, la tête dans le coussin. Le chocolat par terre, des traces sur les murs.

-Melyne… Est-ce que ça va ? Que c’est il passé ici ?


La petite marmonne quelque chose d’inaudible.

-Pardon ? Je n’ai rien entendu.

La cornue tourne sa tête lentement. Un visage fatigué sans réelle émotion fait son apparition. Cet homme qui lui fait face est son père. Pourtant lorsqu’on le regarde, il ressemble bien plus à un monstre qu’à un héros. Un visage sérieux, carré. La peau rougeâtre avec un cigare au bec. L’allure d’un véritable méchant dans les livres plutôt que du héros.  Normalement avec un héros on ne risque rien. Pourtant...

- Si le juge te dit qu’il veut pas retirer la prime. Tu vas faire quoi ?
- Ne t’en fais pas, si nous allons jusqu’au juge c’est que le dossier est en béton. Je ne prendrais pas le risque de te perdre à nouveau.
-Mouais…
-Tu es sûr que ça va ? Tu sais que tu peux tout le dire.
- Tu sais j’ai une amie qui m’a raconté quelque chose. C’est pas moi hein c’est une amie. Elle s’appelle euh.. Sophie. Elle avait un ami qui s’appelle Pi… Pierre. Il était toujours avec elle, l’a aidé tout le temps. Sans Pierre Sophie serait la plus triste au monde. Mais il y a le père de Sophie qui l’a abandonné qui est revenu. Il lui dit que maintenant faut qu’elle l’écoute. Alors faut qu’elle écoute Pierre ou son père ?!


Ah cette histoire si transparente et pourtant, pour une enfant c’est un bon stratagème. Comment poser une question en faisant croire que ce n’est pas pour soi. Elle s’assit en tailleur en prenant le cousin dans ses bras. Koga toujours debout retire tranquillement le cigare de sa bouche avant de souffler sur le côté tout un nuage de fumée.  

- Le jugement d’une personne se voit erroné lorsque les conseils viennent de quelqu’un de proche. Les sentiments peuvent jouer un rôle majeur de l’acceptation de parole. Le plus important ce n’est pas qui lui parle, mais ce qui est dit. Si le père a raison, alors il faut l’écouter. Dans le cas contraire il faut en discuter. On ne peut pas désobéir avec insolence ses parents. Le bon comportement est recommandé à leur égard même s’ils ne sont pas parfaits. Pour Pierre, c’est un bon ami, mais c’est un être humain également, il peut avoir raison ou tord également. Tu diras à Sophie de discuter avec son père, sans doute ils conviendront à un accord.


Comment argumenter, comment discuter avec ce type de personne. La façon de présenter les choses, son éloquence naturelle, son charisme, le tout donne Koga. On n’a pas envie de le contredire et on ne sait pas quoi répondre. Le moment de la parlotte se termine rapidement car l’aventure reprend. Ils doivent quitter cette île au plus vite. Trop de marines au mètre carré ce n’est pas bon d’après le paternel. Juste le temps que la petite se lave un minimum puis les voilà parti. La ville grouille de monde. Il doit être onze heures environ. Le ciel toujours un peu nuage suite à l’averse de la vieille.

La petite famille s’enfonce dans des ruelles en direction d’un lieu de rendez-vous. Plus ils avancent plus la population se fait rare. Non loin du lieu, il ne reste plus qu’à traversée entre deux bâtiments ce qui amène à un point d’eau. Le port est à environ deux cents mètres mais avec les bâtiments, ce lieu est assez bien caché. Une simple barque mouille ici, plutôt isolée. Koga a négocié l’achat de celle-ci puis a exigé qu’elle soit déplacée en ce lieu. Le vendeur accepta et d’ailleurs le voilà près de l’embarcation. Cet homme au crâne dégarni, légèrement obèse, court sur pattes se masse les mains. Il doit se passer une pommade ou autres. La moitié du prix de la barque lui a été reversée. L’autre moitié doit être encaissée maintenant.

Melyne reste bien en retrait le temps que la transaction se fasse. Le vendeur place l’argent dans l’une de ses poches intérieures. Son petit sourire mesquin semble louche. Une vraie tête de monstre ce type. Son nez crochu ne peut pas être de bon augure. D’ailleurs, il s’aide de sa canne pour marcher en partant. Ce ricanement qu’il offre en guise d’adieu semble durer une éternité. La barque semble en bon état pourtant. Le père monte dedans et s’apprête à demander à sa fille de le rejoindre.

Un léger navire de la marine apparaît pour bloquer la voie maritime. Des soldats sortent de toute part puis viennent entourer la barque. Ils passent à côté de la petite en l’ignorant complètement. Celle-ci est suffisamment en retrait pour qu’on pense qu’elle n’est qu’une passante. Pour eux ce n’est qu’une enfant surtout. Ah ce civil ! Son ricanement ne disparaît pas.  Les soldats mettent en joue Koga qui se redresse montrant son impressionnante carrure.

-Nous avons était informé d’une tentative d’achat suspect ! Veuillez décliner votre identité et nous rejoindre sans faire d’histoires.

C’est vrai que vouloir que la barque soit mise à l’écart des regards est pour le moins étrange.  Le civil a bien géré le coup en encaissant l’argent de la barque, puis en vendant cette information.

Que faire ?
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Figé. Une main se lève légèrement devant elle comme pour se protéger. La peur la gagne. C’est le pire moment pour voir des marines. Son état psychologique est dans la frontière entre deux mondes. Pourquoi les marines sont ici ? Pourquoi les armes sont levés contre Papa.

-Il ne reste que deux solutions. Agir comme un héros, se rendre sans faire d’histoire. Régler cette histoire de façon diplomatique. Même si cela entraîne des problèmes comme se faire enfermer. Ou alors… Combattre ces fous qui s’en prennent à nous. S’ils avaient peur ils n’oseraient même pas nous faire face. Melyne… C’est ce civil qui nous a vendus ! Il mérite de savoir ce qu’est un monstre.

Des pas en arrière puis la voilà sorti de cette ruelle. À droite, c’est dans cette direction qu’est parti le civil. Ses pas sont lourds, pleins de colère. Puis elle se met à accélérer petit à petit jusqu’à ce qu’elle coure. Regardant dans chaque ruelle où se trouve ce scélérat. Il ne doit pas être bien loin d’ailleurs le voilà assis sur un banc dans un petit espace plutôt sympathique. Un petit jardin avec une fontaine en son centre. Un vieux qui nourrit les pigeons d’un côté, des enfants qui joue au ballon de l’autre. En face ce type qui se lèches les doigts pour recompter ses billets.

Les mains de la petite se crispent.

-Ressent cette main. Si tu veux lui en coller une fait ça comme un vrai monstre. Sors tes griffes, sors tes crocs !  

Elle n’a pas attendu entraînement avec son père pour tenter de maîtriser le retour à la vie. Son niveau est encore bien faible mais on peut voir les ongles de son index ainsi que son majeur s’allonger d’environ cinq centimètres. En se focalisant sur cette main droite qu’elle parvient à faire de même avec ses autres doigts. Sous sa capuche elle avance avec un regard noir. Des pas d’enfants en direction de sa cible. La main qui traîne sur la pierre qui entoure la fontaine laisse des marques de griffe.

La voilà à cinq mètres. Plutôt quatre, maintenant trois. D’un regard autant l’individu la remarque. Il ne l’a pas vu avec l’autre cornu un peu plus tôt. Mais les personnes avec des cornes ne courent pas la rue. Alors il suppose directement le lien entre celui qui est aux mains de la marine et cette petite.  

-Un problème ?! Héhéhé, tu devrais rejoindre l’autre ma Petite.

Un gros postillon sort dans la prononciation du mot petite. Le P a été plutôt appuyé.

-Ne le tue pas. Cela serait trop simple. Donne-lui de quoi trembler.

D’un bon elle lui pose un pied sur le visage, l’autre sur le genou. De sa main droite elle lui plante l’épaule gauche, s’en suit un crie de douleur. Le secteur fait silence. Les pigeons s’envolent, les gens regardent tous. Une mère appelle ses enfants pour quitter ce lieu.

-Sale petite monstre !

-Oooh, merci !


Quel est cette sensation ? Un plaisir soudain envahi la petite qui passe de colère à plaisir intense. Une vrai sensation agréable qui lui donne des frissons. Son regard sombre passe à la folle psychopathe qui prend son pied.  L’homme tente un coup de poing droit qui est esquivé. Un petit saut en arrière pour se retrouver au sol. La cornue penche sa tête sur le côté, la main droite mise légèrement en avant avec le sang qui en dégouline. De son côté il se lève en attrapant sa canne. Son visage alterne entre colère et grimace de douleur.

-Appelez la marine ! On m’attaq…

Ne le laissant pas continuer, la petite lui donne un coup de pied sauté en pleine mâchoire. Un filet de sang dégouline de sa bouche. Voilà qu’il remue pour donner des coups de cannes. Mais ce gars ne sait absolument pas se battre. Les mouvements sont amples, pleine d’ouverture. Melyne en profite pour le griffer à plusieurs reprises, le faisant reculer.

-Laisse.. Laisse moi !!

Il trébuche sur le banc derrière lui. Déjà qu’il a du mal à se déplacer avec sa jambe droite… Au sol il se met presque à ramper. La peur le gagne ce qui réjouit une certaine personne.

-Ouiii . Fuis moi.
-On bouge. La marine est vraiment tout proche.
-Encore un peu.


La main du monstre s’approche du type qui est dos au sol avec un bras devant lui. Ils se regardent, l’une lit la peur dans le regarde de l’autre. Puis l’un lit le plaisir malsain de l’autre. Une folle qui parle toute seule.

-Melyne ! Tu veux quand même pas finir en prison ! On bouge
-Heeeeiin. T’es pas drôle. Allez salut mon bon monsieur.


Elle entre sa main dans la poche intérieur du civil pour lui reprendre l’argent. La voilà qu’elle part en courant dans des ruelles pendant que l’autre respire un instant avant de vociférer.

-Soldat !! SOLDAT !! Un pirate est dans notre ville !

Mais avant que le moindre soldat pointe son nez, la petite est déjà à plusieurs patté de maison. Les bras derrière la tête, le sourire aux lèvres, ah c’est ça la belle vie. Cette fois elle se trouve dans un endroit où il y a bien plus de monde.

-Mon bon monsieur ?
-Hum ?
- Il fallait l’insulté, le rabaissait pour terminer.
-Ah oui ? hihihi. Désolé c’est l’habitude. Papa aime pas trop les insultes.
-Tant que tu n’es pas vulgaire ça devrait aller non ?
-Mouais. Du genre, sale chauve plein de graisse ?!
-On a du boulot.
-Hihihi


Le plus important semble effacé. Son père en prise avec la marine, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Elle ne s’inquiète pas tellement car son père est un héros, un colosse. Rien ne peut lui arriver. Si on lui demandait, elle dirait que son papa est le plus fort du monde.

Quelques moments plus tard, elle s’achète de quoi déjeuner pour manger en marchant. Maintenant que son père n’est pas à côté pour pouvoir répondre à ses questions, le vil Piou peut l’orienter sur la bonne voie. Lui murmurant qu’un héros comme Koga n’a jamais de problème avec la marine. Seuls les monstres ont des problèmes. Si elle retrouvait son géniteur, ils auraient à nouveau des problèmes et les gens diront que c’est un mauvais père. Pour le bien commun, il est préférable de vivre chacun sa vie. Des arguments bien pensé, parler de « bien commun » comme Koga pour prendre la même logique. Cela permet de faire croire que même le héros pourrait dire une telle chose.
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