Saint Urea, seconde enceinte, 1615.
Daifuku venait tout juste de fêter ses 10 ans. Pour son anniversaire on lui avait offert, une tunique toute neuve, inspiré des vêtements de la milice, un vêtement de qualité. C’est son vieux qui avait le choix d’un tel cadeau, faut dire, il rêvait tellement d’en faire un soldat que ça virait à l’obsession. Et si l’enthousiasme du père n’était pas franchement partagé par le jeune Dai’, le cadeau lui, faisait effet. C’est plein d’entrain qu’il sortit rejoindre ses camarades, portant avec fierté la tunique nouvelle. Il se pavana devant eux pareil à un paon vantard, montrant à tous son nouvel uniforme. De belle étoffe, la tunique avait de quoi faire rêver bien des mômes issus des classes moyennes de Saint-Urea. Même si la vie était aisée dans le quartier, ce n’était pas tout le monde qui pouvait se vanter d’avoir une étoffe d’aussi bonne qualité. Et sur une île ou les conditions sociales étaient si importantes, le jeune garçon étalait avec fierté la richesse de ses parents.
Bien sûr, les nobles et la haute bourgeoisie d’Urea ne serait pas impressionnée par un vêtement de ce genre qu’ils portaient par dizaine et qui ne constituait pas le meilleur de leur garde-robe, mais heureusement, parmi ces amis d’enfance, il n’y avait que des gamins de la classe moyenne. Et le garnement eut le succès qu’il escomptait. Ces amis admiraient et jalousaient sa tenue, les filles lui lançait de grand sourire auxquelles il n’eut jamais droit avant et qui le faisait rougir.
Ils commencèrent à jouer au Boulg, un jeu de ballon assez populaire sur South Blue, où deux équipes deux équipes de cinq s’affrontent. Si les règles du jeu habituelle était somme toute assez complète, ici on ne s’encombrait pas de toutes les subtilités et très vite, la partie ne ressemblait plus du tout à un jeu de Boulg. Pas même une demi-heure après le début de la partie on jouait à neuf contre sept, décalage qui s’expliquait par les affinités de chacun, et à chaque quart d’heures c’est un ou deux nouveaux joueurs qui débarquaient, parfois même des gamins totalement inconnus qui passait par là et qui se proposait au jeu. Des gosses de tous milieux sociaux, tant des classes moyennes que des bourgeois ou même parfois quelques nobles. Sur le terrain de Boulg, la hiérarchisation de la société n’avait plus lieu d’être. Encore que seul le propriétaire du ballon avait quelques autorités et s’offrait le droit de choisir dans son équipe, le meilleur joueur.
Les parties étaient relativement intenses et après deux heures de jeux, tout le monde était épuisé. Mais ce jour-là, comme bien des fois, ils n’eurent pas le temps d’en arriver là que le gros Robbie, avec sa force quilla, comme à son habitude le ballon. Le ballon s’envola et disparu derrière un mur.
« Bravo Robbie » dit Daifuku, accompagnant ses paroles d’un applaudissement ironique.
« Mon ballon ! » criait le petit Elliot, qui pour se faire accepter dans une équipe n’avait d’autre choix que d’apporter son ballon à chaque partie.
« Désolé » répondit Robbie, pataud.
Et très vite les gamins s’éparpillèrent devant l’impossibilité de franchir le gigantesque mur. Dai’ récupéra son sac et s’apprêtait à partir lui aussi, quand il aperçut Elliot qui restait devant le mur. Et voilà que le gamin qui s’essaya à grimper le mur en s’agrippant comme un idiot au roncier. Il est vrai que la végétation qui partait du sol jusqu’au sommet du mur semblait être le meilleur moyen, voir l’unique pour une tentative d’escalade, mais l’idée restez somme toute assez stupide. Fatalement, le gamin se retrouver le cul par terre. Le prenant en pitié, Dai’ s’en alla le rejoindre.
« Pourquoi t’essayes pas par le portail ? Ca se trouve les proprios sont sympas … » vint lui dire Daifuku.
« J’ai déjà fait sonner la cloche pendant 10 minutes et personne n’est venu … » répondit-il la larme à l’œil.
« Pleure pas, c’est qu’un ballon » rétorqua Dai’ entre pitié et exaspération.
Mais il n’en démordait pas, il le voulait son ballon, aussi réitéra-t-il son expérience et une fois encore, tomba, en prime les mains saignantes.
Daifuku dont le père rêvait d’en faire un brave soldat subissait un entraînement intense savez très bien qu’il pourrait escalader ce mur très facilement à l’aide du roncier. Après tout il s’entraînait à la corde tous les samedis matins et il montait bien plus que le mur. S’il ne l’avait pas fait c’est que le roncier était le seul accès à la cour et qu’il savait que son nouveau vêtement prendrait un sale coup … Mais devant la pugnacité de son jeune ami il se résigna.
« Ok, bouge pas … » conclut-il sans grande motivation.
Et il commença à escalader le mur, en s’aidant de la végétation. Autant que possible il esquivait les ronces, mais la tâche n’était pas aisée et bientôt du sang commençait à couler de ses mains … C’était là, la seule difficulté de cette ascension et très vite il arriva au sommet.
En l’atteignant, il se releva et jeta aussitôt un coup d’œil sur sa tunique pour la dépoussiérer, quand soudain, il s’aperçut d’une déchirure au niveau de la poitrine. Sans doute dû à une ronce mal négociée. Le drame. Il lança un regard noir à Elliot, qui ne pouvait de toute façon voire le détail de ses pupilles.
« Voilà ce qui arrive par ta faute ! Mes nouveaux vêtements sont bousillés ! Merci ! » hurla-t-il rouge colère.
« De quoi ? » cria le bambin restait au sol qui n’entendait rien.
Et comme il ne l’entendait pas, Dai’ se mit à hurler plus fort encore en gesticulant dans tous les sens, si bien qu’il glissa en arrière et disparut des yeux d’Elliot et de tous les badauds agacé de l’entendre gueuler.
Il tomba quelques mètres plus bas, dans un grand fracas sur un balcon de pierre en hurlant.
Daifuku venait tout juste de fêter ses 10 ans. Pour son anniversaire on lui avait offert, une tunique toute neuve, inspiré des vêtements de la milice, un vêtement de qualité. C’est son vieux qui avait le choix d’un tel cadeau, faut dire, il rêvait tellement d’en faire un soldat que ça virait à l’obsession. Et si l’enthousiasme du père n’était pas franchement partagé par le jeune Dai’, le cadeau lui, faisait effet. C’est plein d’entrain qu’il sortit rejoindre ses camarades, portant avec fierté la tunique nouvelle. Il se pavana devant eux pareil à un paon vantard, montrant à tous son nouvel uniforme. De belle étoffe, la tunique avait de quoi faire rêver bien des mômes issus des classes moyennes de Saint-Urea. Même si la vie était aisée dans le quartier, ce n’était pas tout le monde qui pouvait se vanter d’avoir une étoffe d’aussi bonne qualité. Et sur une île ou les conditions sociales étaient si importantes, le jeune garçon étalait avec fierté la richesse de ses parents.
Bien sûr, les nobles et la haute bourgeoisie d’Urea ne serait pas impressionnée par un vêtement de ce genre qu’ils portaient par dizaine et qui ne constituait pas le meilleur de leur garde-robe, mais heureusement, parmi ces amis d’enfance, il n’y avait que des gamins de la classe moyenne. Et le garnement eut le succès qu’il escomptait. Ces amis admiraient et jalousaient sa tenue, les filles lui lançait de grand sourire auxquelles il n’eut jamais droit avant et qui le faisait rougir.
Ils commencèrent à jouer au Boulg, un jeu de ballon assez populaire sur South Blue, où deux équipes deux équipes de cinq s’affrontent. Si les règles du jeu habituelle était somme toute assez complète, ici on ne s’encombrait pas de toutes les subtilités et très vite, la partie ne ressemblait plus du tout à un jeu de Boulg. Pas même une demi-heure après le début de la partie on jouait à neuf contre sept, décalage qui s’expliquait par les affinités de chacun, et à chaque quart d’heures c’est un ou deux nouveaux joueurs qui débarquaient, parfois même des gamins totalement inconnus qui passait par là et qui se proposait au jeu. Des gosses de tous milieux sociaux, tant des classes moyennes que des bourgeois ou même parfois quelques nobles. Sur le terrain de Boulg, la hiérarchisation de la société n’avait plus lieu d’être. Encore que seul le propriétaire du ballon avait quelques autorités et s’offrait le droit de choisir dans son équipe, le meilleur joueur.
Les parties étaient relativement intenses et après deux heures de jeux, tout le monde était épuisé. Mais ce jour-là, comme bien des fois, ils n’eurent pas le temps d’en arriver là que le gros Robbie, avec sa force quilla, comme à son habitude le ballon. Le ballon s’envola et disparu derrière un mur.
« Bravo Robbie » dit Daifuku, accompagnant ses paroles d’un applaudissement ironique.
« Mon ballon ! » criait le petit Elliot, qui pour se faire accepter dans une équipe n’avait d’autre choix que d’apporter son ballon à chaque partie.
« Désolé » répondit Robbie, pataud.
Et très vite les gamins s’éparpillèrent devant l’impossibilité de franchir le gigantesque mur. Dai’ récupéra son sac et s’apprêtait à partir lui aussi, quand il aperçut Elliot qui restait devant le mur. Et voilà que le gamin qui s’essaya à grimper le mur en s’agrippant comme un idiot au roncier. Il est vrai que la végétation qui partait du sol jusqu’au sommet du mur semblait être le meilleur moyen, voir l’unique pour une tentative d’escalade, mais l’idée restez somme toute assez stupide. Fatalement, le gamin se retrouver le cul par terre. Le prenant en pitié, Dai’ s’en alla le rejoindre.
« Pourquoi t’essayes pas par le portail ? Ca se trouve les proprios sont sympas … » vint lui dire Daifuku.
« J’ai déjà fait sonner la cloche pendant 10 minutes et personne n’est venu … » répondit-il la larme à l’œil.
« Pleure pas, c’est qu’un ballon » rétorqua Dai’ entre pitié et exaspération.
Mais il n’en démordait pas, il le voulait son ballon, aussi réitéra-t-il son expérience et une fois encore, tomba, en prime les mains saignantes.
Daifuku dont le père rêvait d’en faire un brave soldat subissait un entraînement intense savez très bien qu’il pourrait escalader ce mur très facilement à l’aide du roncier. Après tout il s’entraînait à la corde tous les samedis matins et il montait bien plus que le mur. S’il ne l’avait pas fait c’est que le roncier était le seul accès à la cour et qu’il savait que son nouveau vêtement prendrait un sale coup … Mais devant la pugnacité de son jeune ami il se résigna.
« Ok, bouge pas … » conclut-il sans grande motivation.
Et il commença à escalader le mur, en s’aidant de la végétation. Autant que possible il esquivait les ronces, mais la tâche n’était pas aisée et bientôt du sang commençait à couler de ses mains … C’était là, la seule difficulté de cette ascension et très vite il arriva au sommet.
En l’atteignant, il se releva et jeta aussitôt un coup d’œil sur sa tunique pour la dépoussiérer, quand soudain, il s’aperçut d’une déchirure au niveau de la poitrine. Sans doute dû à une ronce mal négociée. Le drame. Il lança un regard noir à Elliot, qui ne pouvait de toute façon voire le détail de ses pupilles.
« Voilà ce qui arrive par ta faute ! Mes nouveaux vêtements sont bousillés ! Merci ! » hurla-t-il rouge colère.
« De quoi ? » cria le bambin restait au sol qui n’entendait rien.
Et comme il ne l’entendait pas, Dai’ se mit à hurler plus fort encore en gesticulant dans tous les sens, si bien qu’il glissa en arrière et disparut des yeux d’Elliot et de tous les badauds agacé de l’entendre gueuler.
Il tomba quelques mètres plus bas, dans un grand fracas sur un balcon de pierre en hurlant.