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Un nouveau départ. [PV -> Alheïri]

    Cela faisait maintenant quelques jours ou quelques mois qu'Alastor Marvolo, fidèle marchand et détenteur de plusieurs centaines de milliers de berrys, n'avait plus donné de réel signe de vie. Non, aucun. Que lui était-il réellement arrivé ? Lui-même ne le savait pas. Ses vagues souvenirs le ramenait à une rencontre avec un homme d'une carrure plus qu'impressionnante. Dinos, Ramos, un nom du genre. Un colosse qui chevauchait un cheval qui aurait été sûrement très goûteux bien grillé et assaisonné. Que... Oui, c'était sûrement la très grande faim qui faisait dire ceci. Car notre marchand n'avait rien mangé et, à part la tasse à maintes reprises, n'avait rien bu.
    Certes, cela avait été difficile de survivre dans de telles conditions, mais les flotteurs qu'il s'était lui-même installés lui avaient été d'une grande aide. D'une très grande aide ! Sans eux, il serait probablement mort à l'heure actuelle, plongé au plus profond de l'océan, son pouvoir démoniaque lui empêchant toute nage. Grâce au bidon vide qu'il s'était accroché sur le dos, il avait pu flotter jusqu'à une île. Combien de temps s'était écoulé ? Il n'en savait rien... Ses cheveux avaient poussé, sa barbe, d'habitude rasée, dominait son visage. En se fiant à ça, beaucoup auraient dit quelques mois. C'était sûrement cela.

    Il avait besoin d'un nouveau départ, d'un endroit où il pourrait choisir son destin. Car celui de simple civil était terminé. On voyait maintenant où ça menait. Pas très loin, il fallait le dire. Il se devait de trouver un camp, un véritable. Ne pas subir les événements de ce monde devenait sa principale priorité, mais que faire ? C'est en séchant au soleil, qui le plombait sur cette plage, les quelques billets qu'il lui restait, qu'il réfléchissait à cela. La vie de pirate ne l'intéressait guère. Piller, détruire, massacrer, voler pour subvenir à ses besoins... Cela ne l'avait jamais réellement intéressé. Et il aurait pu se lancer dans cette voie à de nombreuses occasions, tant les perches avaient été tendues à l'époque où il maîtrisait son affaire. Il ne l'avait jamais fait. À vrai dire, il n'existait qu'un seul code qu'il se voyait capable de respecter, celui de l'argent, propre, bien entendu. Cela lui fit donc sortir les quelques idées mesquines qu'il avait dans la tête, préférant s'orienter dans une carrière plus simple, peut-être tout autant dangereuse, mais « honnête ». Car même dans le Gouvernement Mondial devaient sévir des tas de pourris.
    Ses billets secs, prêts à l'emploi, bien qu'ondulés à cause de leur contact avec l'eau, Alastor arrêta toutes ses pensées et se dirigea dans les terres. Il voulait trouver une ville, s'acheter des vêtements et retrouver un physique plus acceptable. L'apparence ? Non importante ? Il s'agissait bel et bien du premier reflet de l'âme.

    Sa ville trouvée, les premiers renseignements sus, il se trouva un barbier. Une petite coupe et un bon rasage plus tard, il pénétra finalement un magasin de vêtements. Il s'acheta deux trois bricoles qui le permirent de devenir plus propre. Puis il put enfin s'adonner à son sport favori : la buvette. Ouais, une simple taverne faisait son bonheur, mais en tant que spécialiste, il avait ses exigences...


    « C'est quoi ce vieux jus de cal'cif que vous me servez là ?! Je vous demande du rhum, du bon rhum ! Et là tout ce que j'aie, c'est ce truc dégueulasse qui ferait même pas pâlir une mouche ! À boire mon vieux ! J'suis plus un gosse !! »
    lança notre civil, totalement énervé par le truc presque non alcoolisé qu'on venait de lui servir. Il crachait pas son pognon pour rien notre bougre. Surtout quand on lui parlait de boisson.
    La maison lui fit finalement cadeau d'une bouteille en apprenant son nom. Il était peut-être pas très connu dans le monde, certes, mais dans l'univers de la beuverie et de la cuite à gogo, il était reconnu sur quelques îles. Notamment sur celles d'East Blue. Après qu'il eut foutu la bouteille dans son turban qui lui faisait office de ceinture, là où se trouvaient également rangés, à l'abri des regards, ses six péteux, Alastor sortit, fier de lui, content de savoir qu'il aurait quelque chose pour se remplir le gosier, même s'il ne s'agissait que d'une bouteille de seconde zone. Un bon bain de bouche en somme.
    Ce fut d'ailleurs en sortant qu'il fut interpelé, puisqu'en face de lui se déroulait une scène alarmante. Un bonhomme, pas même cagoulé, pas même rien en vrai, juste habillé avec deux droits vieilles fringues et ayant une dent en or, sûrement du toc fait par un dentiste perdu, tenait un fusil, plutôt pas mal, et le pointait sur une vieille commerçante de bijoux. Ce devait être pour la révision annuelle de sa quenotte. Quelle idée de prendre des pirates comme clients aussi. Le business était comme ça, fallait choisir ses clients.

    Notre vendeur-buveur national préféra passer son chemin. Il avança de quelques mètres lorsque, soudain, un marin un peu gueulard, accompagné de quatre cinq soldats, balança le nom de la chose.


    « C'est Charlélie « la Torpille » recherché pour quatre millions de berrys ! » lança-t-il à toute l'assemblée. La population, relativement calme pour le moment, préféra finalement déguerpir plus vite qu'Alastor n'avançait. Lui, d'ailleurs, s'était arrêté. Et si c'était sa chance ?

    Poussant sa bouteille au fond de sa ceinture, pour bien éviter qu'elle ne tombe, notre nouveau héros se rua sur l'ennemi, lui balançant une droite assez impressionnante. Surpris, le pirate n'avait eu que le temps de voir arriver le coup, pas d'esquiver. Néanmoins, son doigt appuya sur la détente, une balle allant se loger dans un carreau, ne blessant pas la vieille dame qui ferma sa boutique grâce aux quelques secondes laissées par Alastor. Le pirate, quant à lui, se releva sans mal, ayant à peine une égratignure sur la joue qui venait d'être frappée. Il était robuste et valait bien ses quelques millions de prime. Les marins, quant à eux, ne bougeaient pas, attendant sûrement que la situation se délie pour enfermer les deux fauteurs de trouble. Oui, c'était comme ça les marins ! Le pirate restait silencieux, son fusil pointé vers le bas. Il regardait son agresseur d'un regard noir. Puis d'un coup, il releva son arme et tira une seule et unique balle.

    Il était rapide dans ses mouvements, heureusement que notre bonhomme avait un temps de réaction acceptable. Rapidement il sortit lui-même un de ses pistolets et tira sur la balle de son adversaire, dans le but d'en dévier la trajectoire. C'était un peu tard, mais mieux valait ça que rien. Seulement, il y avait un facteur que notre héros n'avait pas prévu, la nature de cette balle. Les deux se trouvaient à environ trois mètres devant Alastor lorsqu'elles entrèrent en contact. Une explosion retentit, le civil n'eut guère le temps de comprendre. Le souffle de l'explosion lui brûla légèrement son bras tendu et le repoussa jusque dans un étal. Arf. C'était mal parti. Le temps perdu sur la mer n'avait pas joué en faveur de son cerveau. Il avait oublié d'évaluer toutes les possibilités.
    Ça faisait mal. Mais moins que le coup de genou dans l'abdomen qu'il encaissa quelques secondes plus tard, le faisant rouler sur quelques mètres, détruisant complètement l'étal au passage. Néanmoins l'approche au corps-à-corps de son adversaire ne fut pas vaine, puisque notre civil parvint à loger une balle dans la cuisse de son adversaire au moment du coup. Mais cette fois-ci, il se retrouvait réellement en mauvaise posture. L'homme qui lui faisait face était plus fort physiquement, plus rapide que lui et au moins aussi habile que lui au tir. Diminué, quelques os cassés, il n'avait aucune chance contre celui qui ne semblait même pas se soucier de la balle qu'il venait d'encaisser.
    Une aide extérieure se devait d'intervenir. Que foutait la marine ?


[HRP : L'adversaire a environ 1300 dorikis Smile]


Dernière édition par Alastor Marvolo le Dim 24 Juil 2011 - 20:18, édité 1 fois
      La procrastination, c’est le bien !

      Je pensais, ou plutôt, je réfléchissais. Il était rare que je me perde dans cette gymnastique intellectuelle, mais voilà, j’étais perdu dans mes pensées. On pourrait croire que j’étais accablé par un tas de problèmes mais non, je glandais. Couché à même la dalle de la plus haute tour de la base que j’avais sous ma responsabilité, je glandais. Le soleil tapait fort, mais je m’en foutais presque. Pour ne pas dire en fait que j’avais la flemme de me lever. De plus, l’herbe que j’avais déniché je ne savais trop plus où et que je mâchouillais comme si ma vie en dépendait, me piquait affreusement la bouche comme des épices d’Arabasta. Sourcils plus ou moins rehaussés, la moitié de mon faciès était protégé par une casquette marquée par l’insigne de la marine. Je respirais la paresse pour ainsi dire. Cela faisait maintenant un bon moment qu’il n’y avait plus eut d’incidents majeurs au sein de l’île. A croire que je gérais trop bien mon taf ici. D’un côté, c’était assez cool voyez vous. J’étais paresseux et l’idée des combats pour un pacifiste comme moi m’était quelques fois insupportable. Il est vrai que j’étais devenu un peu plus froid lors d’une période douloureuse où j’eus à frôler la mort, mais après ma vengeance sur un homme poisson de 45 millions, j’avais repris mes habitudes de tous les jours. Rapports sexuels à gogo, et fainéantise face aux formalités administratives. J’étais un con de colonel pour sur. D’un autre côté, c’était double tranchant. Les entrainements, je ne les effectuais que rarement. Et de ce fait, je rouillais presque. J’avais même perdu en muscles et gagné imperceptiblement en bide. J’avais encore mes tablettes de chocolats mais je sentais que le ventre proéminant me guettait si je ne me remuais pas le fion. Facile à dire, ouaip’, mais très difficile à faire. J’étais un cas, vraiment, mais je m’assumais entièrement. Enfin bref…

      Donc pour en revenir à nos moutons, je glandais, pensais, bref, j’étais plongé dans une torpeur pas possible. Pour peu, j’aurais fini par me taper une bonne sieste, là, dans ce coin. Mais le soleil ne m’aidait pas. Mon envie de ne pas bouger non plus. Dilemme. C’était chiant. Vraiment chiant. Dans ma caserne, il n’y avait pas un bruit. A croire qu’il n’y avait pas âme qui vive. Normal quand il était l’heure du déjeuner. Sans doute, ouais. D’autres devraient être entrain d’effectuer leur ronde dans la ville selon mes instructions et comme d’habitude. Tous avaient une occupation. C’était pas que je ne pouvais pas en avoir une, mais voilà, j’avais pas envie de faire grand-chose. P’être me taper une belle donzelle. C’était à voir. Mais draguer à midi, c’était un peu craignos. Mwouais. Mais alors que mes pensées se répercutaient sur la ville, j’eus l’idée de boire. Sale junkie que j’étais, c’était surement l’une des seules choses qui pouvaient donner du jus à mon corps pour qu’il bouge. Faudrait que je révise un peu mon comportement. Fallait. Moi un jour, j’vous jure, j’allais finir par mourir dans les probabilités. Avec un peu d’entrain, j’avais fini par me tourner sur le ventre, tout en continuant de mâchouiller l’herbe qui m’enflammait la bouche. Sur le coup, j’étais pas mieux que les masochistes. Finissant par la cracher au bout d’un moment, je me mis à soupirer à l’idée de me lever. Un vrai calvaire. Bon Dieu ! Qu’est ce que j’ai fait pour mériter un caractère aussi merdique et une paresse aussi accrue ? J’sais pas. P’être que j’avais fait l’amour à une divinité qui s’était réincarnée dans le corps d’une humaine ce qui était sans doute inadmissible. Tss... Fadaises. Dans l’art de l’imagination foireuse, j’suis un as…

      Je sais pas par quel miracle, mais au bout de dix minutes, j’avais fini par me relever suite à un effort surhumain. Comme si mon corps était engourdi. Bon, j’exagère un peu sur l’effort, mais on pouvait dire que c’était tout comme. J’me demandais d’ailleurs, comment les géants pouvaient supporter leur corpulence. Ils sont forts ces mecs. ‘Fin, c’était pas tout ça, mais fallait p’être que j’aille boire. Ma langue me lançait grave, comme si on avait planté un clou au beau milieu. D’une démarche quelques peu claudicante, les mains fourrées dans mes poches, j’descendais vers le dernier étage –étant donné que j’étais sur la dalle du bâtiment- où se trouvait mon bureau. A l’intérieur, j’étais riche en toutes sortes d’alcool, notamment de saké que je raffolais comme pas deux… Hohé… j’avais pas sacrifié hier ma dernière bouteille avec mes caporaux… ? Oh putain ! La mouise ! Certainement que je n’avais plus rien, moi. Soudainement animé par une crainte abusive sur mes bouteilles, je finissais mon parcours jusqu’au bureau au pas de course. J’ouvrais la porte à la volée, faisant sursauter ma lieutenante aux gros nichons qui squattait le coin, sans doute pour me rendre mon meitou incognito, que je n’avais pas vu le matin d’ailleurs. Il lui arrivait de s’en servir pour ses entrainements et sans me demander, comme c’était le cas, là. Elle m’offrit un gros sourire désolé, mais j’en avais rien à faire. Elle était trop bien gaulée pour que je ne lui pardonne pas ses affronts. Et puis j’étais pas compliqué de nature. Alors que j’ouvris rapidement mon armoire qui faisait office de cave à vin sous les regards interrogateurs de ma lieutenante, j’tombais tout d’un coup sur mon dos et dans un bruit sourd. Comme je le craignais, y’avait plus rien… Maintenant, j’étais bien obligé de descendre en ville, m’acheter des bouteilles… Pourquoi moi, hein, pourquoi ?

      Bon bah, quelques temps plus tard, encore une fois m’voilà sur la route, en partance pour le centre de la bourgade. Combien de temps j’étais pas sortit de ma base ? Un mois nan… ? Non non non. Trois semaines et quatre jours si mes souvenirs étaient bons. La dernière fois où j’eus des rapports sexuels en fait. C’était ma motivation première, alcool mis à part, pour me retrouver en plein Shell : Draguer, faire l’amour. Ma joliesse m’aidait dans bien de cas, sans compter la renommée dont je jouissais dans tous les Blues, particulièrement ici, à East Blue. On me connaissait aussi dans les toutes premières îles de Grand Line et au sein de MarineFord. ‘Façon, y’avait aussi mon nom de famille : Les Fenyang. Qui ne connaissait pas cette lignée de marines ? Mwouaip. J’portais gros sur les épaules, moi. Perdu dans mes pensées, j’avançais dans les ruelles, tout en saluant distraitement les braves gens qui daignaient me saluer. Mais si j’étais en mode flâneur, très vite, des cris et des bruits de pas m’interpellèrent. Devrait y avoir un souci. Fronçant les sourcils, j’avais fini par me fondre dans la masse humaine extrêmement agité. Une minute plus tard, j’étais derrière une bâtisse, regardant une scène des plus insolites. Je reconnaissais bien le visage du forban en questions dont la prime ne m’était pas non plus inconnue, mais par contre, le mec qui lui f’sait face, c’était autre chose. Un civil, sans doute. Et il avait une sacrée droite le mec. Il devait à avoir un niveau conséquent, pour sur. Mais malheureusement, ledit niveau n’était pas suffisant après quelques minutes de combats. Alors que mes marines voulaient réagir, j’étais sorti de nulle part en applaudissant, et ce à la surprise générale. Il m’avait impressionné le gars. Vous connaissez bon nombre de civils qui pour une quelconque raison chercherait à se battre contre un pirate ? D’autant plus que leur altercation ne ressemblait certainement pas à un règlement de compte. Je le percevais bien et ça m’enchantait encore…

      • Charlélie « la Torpille » Quel bon vent t’amène sur mon île… ?

      • FEEENN… YAAANG !!! MEEER… DEEEE !!!

      • C’est qu’il me connait en plus. J’en suis flatté, disais-je en souriant, m’avançant tranquillement vers la scène de combat.

      Le mec fit volte-face et braqua son fusil vers moi avant de tirer rapidement. J’avais aussitôt dégainé mon arme et déviait sa balle d’un revers et ce, avec une facilité déconcertante. Pris d’une panique soudaine, il commença à trembler sur lui-même, alors que je m’avançais toujours, arrivée à la moitié du chemin qui me séparait des deux hommes. Il réédita courageusement ses gestes, mais je parvenais toujours à bloquer ses assauts avec mon meitou qui brillait bien au soleil. Au bout de quelques secondes, il vida son chargeur avant de pester sur son fusil qui ne lui servait plus à grand-chose. Sans pour autant être découragé, il me lança le fusil à la figure, projectile que je m’évertuais d’éviter. Mais il n’en avait pas fini. Alors que mes soldats me criaient tous dessus, des trucs complètement imperceptibles, il courait vers moi dans l’optique de se battre à mains nues. Le pauvre. Il était rentré dans une zone qu’il ne devait pas franchir. Le premier coup de poing qu’il me lança m’atteignit en pleine tronche. Je perdis l’équilibre sous son rire victorieux et sous les cris des mes hommes un peu bruyants aujourd’hui. Avait-il oublié tous les exploits que j’avais réalisés ? ‘Fin, c’était pas une première. Alors qu’il me croyait véritablement out, il voulu enchainer un coup de pied, mais je pointais mon sabre dans le sol, avant de faire un salto arrière. Ca aurait pu s’arrêter là. Ca aurait pu. Mais juste après m’être stabilité, je donnais un coup dans le vide et provoqua une onde tranchante qui partit lacérer sa poitrine d’un seul coup. Cri d’effroi, profusion de sang, temps qui se figea. Je rangeais mon arme et le corps du forban chuta dans un bruit sourd. Il était mort. Tout de suite après, je continuais ma marche jusqu’au mec bien amoché à qui j’adressais un regard tranquille une fois m’être accroupi près de lui, avec le ton qui allait plus ou moins avec :

      • Hééééhéééé… T’es un vrai sniper, ma foi. J’avais jamais vu des réflexes aussi bons. Comment tu t’appelles petit ?
        Intervention extérieure il y eut, comme dans tous les bons récits quoi. Un homme s'était pointé, confiant. Peut-être même un peu trop. Il avait une belle carrure, ni trop grand, ni trop petit. Le profil type du marin confirmé quoi. Il dégageait une certaine classe, sa démarche était assurée. Son sabre dégainé. Il déviait les balles avec une facilité extrême, ses mouvements épousant parfaitement ceux des projectiles. Sa lame était d'une beauté impressionnante, on sentait le sabre d'exception. De très grande valeur, ou simplement bien terminé ? Alastor ne le savait pas, il n'avait jamais été un expert pour ce genre de choses. Lui il s'y connaissait en boisson, pas en armes. D'ailleurs, même pour ses pistolets il ne connaissait rien de la qualité. Juste qu'ils tiraient de balles basiques en ligne droite. Et il pouvait surtout rapidement les mettre dans son gosier pour quelques combos dont il avait le secret. Ça c'était la classe mêlée au talent.

        Le combat était terminé. Ce fainéant Fenyang avait réglé le combat en quelques secondes, le même temps qu'il avait fallu à Alastor pour se faire laminer. Un coup pris en pleine face qui n'avait été en réalité qu'une feinte pour découper un corps à distance. Avec un sabre ? Oui. C'était la première fois que notre bonhomme voyait cela. C'était comme si l'air lui-même avait épousé le tranchant de la lame afin de se projeter. Une technique très impressionnante qui révélait le haut niveau de celui qui lui avait sauvé la mise. Un homme qui avait dû connaître Grand Line, certainement. Cela se sentait. Et vu comme les autres soldats n'avaient pas bronché, il devait avoir une place importante ? Le boss de l'île ? Fallait espérer parce que si plus fort que lui il y avait, les forbans ne pourraient guère s'aventurer plus loin que cette place. Il faisait pas rire notre homme, et ça Alastor l'avait bien compris. L'enquiquiner ? Il le ferait pas non, pas qu'il en avait peur, juste qu'il avait compris qu'on devait pas le provoquer, sous peine de subir le même sort. Voire pire.


        • Hééééhéééé… T’es un vrai sniper, ma foi. J’avais jamais vu des réflexes aussi bons. Comment tu t’appelles petit ?

        « On va dire que je me débrouille avec des flingues, ouais, mais ça se résume à ça. »
        répondit Alastor avec un léger rire gêné. « Je suis Alastor Marvolo. » continua-t-il. Il se doutait que ce nom lui dise quelque chose. Il était connu sur quelques îles d'East Blue et seulement par les alcooliques anonymes en général. Ou quelques aristo qui avaient du pognon pour lui acheter ses meilleures rasades. Peut-être que ce marin faisait partie de ceux-là, qui le savait.

        En attendant, sa blessure le faisait assez souffrir. Certes, notre vendeur préféré savait comment soigner radicalement cette blessure. Mais il voulait pas le faire en public. De toute façon l'attention n'était plus sur lui, la vie avait repris son cours, une fois le corps dégagé de la place. Il fallait juste bluffer ce marin quelques secondes, le temps de bouffer son bras, le truc le plus endommagé.


        « Vous vous présentez pas ? Oh ! Regardez là-haut ! Un albatros à crête mauve ! On dit que ses plumes bouillies en font un alcool excellent ! » lança notre ami tout en pointant le ciel sur un vague nuage assez petit et assez lointain. Croc. Il lui fallut moins de trois secondes pour s'arracher la partie brûlée du bras, celle-ci revenant à la normale sans qu'aucune goutte de sang n'ait coulé. La magie démoniaque. Enfin, il n'avait pas regardé si sa ruse avait réellement fonctionné.

        [HRP : Désolé du post court, je savais pas réellement quoi dire ni sur quoi partir :/]


      Dernière édition par Alastor Marvolo le Dim 24 Juil 2011 - 20:18, édité 1 fois
          • Hein ? Un albatros ?

          Albatros ? Je m’en fous. Alcool. Ouais, c’est assez classe. Comme un grand dadais donc, je retournais mon faciès derrière, vers le ciel, la mine assez curieuse. Pourtant, je ne vis que des nuages. Aussi bizarre soit-il, y’en avait bien un qui avait la forme d’un albatros. Mais était-ce de ça qu’il voulait parler ? Il a perdu la boule ou quoi ce gars ? J’en savais rien, mais le mieux était que je lui reporte mon attention tout en essayant d’alimenter la conversation comme je pouvais. D’ailleurs, est-ce qu’on pouvait vraiment faire de l’alcool avec des plumes de volatile ? Bon, des choses extraordinaires, j’en avais tellement vu que je pouvais p’être le croire. Même si véritablement, j’étais assez… mitigé. Il me mélangeait déjà ce petit. Enfin bon, quand on parle d’alcool ou de femmes, j’ai tellement plus trop la tête à réfléchir. Aussi m’étais-je retourné vers lui en le regardant. Alastor Marvolo m’avait-il dit. Ouaip, ce nom me disait bien quelque chose. Quoi ? Je ne savais trop plus. Et puis il devait pas être si important que cela si je n’arrivais pas à me remémorer correctement des circonstances lors desquelles j’avais entendu ce nom. Haussant mes épaules, je finissais alors par le contempler de long en large, jusqu’à ce que…

          • HEEEEEEEIIIIIIIIIIIIIN ? OU.. OU... OU EST TA BLEEEEESSUUUUUUREEEE ?!

          Yeux grands ouverts, bouche béante, mine stupéfaite qui témoignait de ma surprise sous un cri des plus tonitruants. Nan mais bordel ! J’divaguais moi ou quoi ? Fallait pas déconner ! J’avais bien suivi quand l’autre forban l’avait touché. J’avais même bien vu sa blessure. Mais… Mais… Elle n’était plus là. Putain ! Je rêve ou quoi ? Je rêve, c’est ça hein ? Dites le moi. ‘Fin, là, c’était pas croyable quoi. Alors que mes yeux reluquaient toujours la partie intacte comme par magie, j’me donnais le droit de me pincer fortement la peau. Un aie s’extirpa d’entre mes lèvres, pendant que je me confrontais à la dure réalité des choses. Il n’avait plus rien. Mes yeux venaient à observer son faciès, avant que mes lèvres ne se pincent. Il avait un don de régénération, un truc magique du genre ? Mwouais. C’était fort probable. J’pouvais être sur de n’avoir pas rêvé et d’être tout aussi lucide, en auquel cas, le pirate m’aurait buté. Ce pourquoi j’avais conclu intérieurement qu’il s’agissait sans aucun doute d’un pouvoir. Comme qui dirait l’un de mes caporaux, ça sent fortement le fruit du démon. En était-il possesseur ? Mystère et boule de gomme. Mais je ne perdais rien à lui demander le truc, tout en n'oubliant pas de ne pas me présenter... Par pur politesse.

          • J'suis le colonel Fenyang. Salem pour les intimes. Je suppose également que tu as un fruit… C’est lequel ?

          Changement radical de ton. Comment que je suis fort, avouez-le. J’avais en effet laissé le côté pitre et con pour en venir au mec d’un flegme impassible qui avait deviné ce qui s’était passé en un clin d’œil. Un homme mur en gros. D’ailleurs, le fait qu’il détourne mon attention pour cela n’était pas du au hasard. Le plumage d’un albatros qui produit un ingrédient d’alcool ? Ben voyons… Pourquoi pas une crotte de Kung-fu Dudong, tant qu’on y est ? Parce que oui, j’avais maintenant un mal fou à le croire sur le sujet, maintenant que j’avais repris tout mon sérieux. M’enfin, après, je m’en foutais un peu, qu’il m’ait menti ou pas. Là, n’était pas le plus important. Et puis, ça m’évitait de le transporter pour lui prodiguer des soins et tout le tralala. Ca avait le mérite d’avoir des avantages pour le flemmard que je suis. Tranquillement et sans trop de me forcer, je m’étais redressé et j'avais bien calé mon fourreau contre mon flanc gauche. Je me retournais tranquillement vers la scène où j’en avais terminé avec la fameuse torpille, avant de sortir un paquet de cigarette et le briquet qui allait avec. Sous mes yeux, un de mes hommes prenait un bout de bois et essayait de faire bouger la carcasse du défunt. Alors que j’avais déjà fini d’embrasser ma cigarette, l’un d’eux vint me confirmer ce que je savais déjà. Il était six pieds sous terre.

          • Que tu te débrouilles ou pas, j’ai quand même eu le bon œil pour voir tes prouesses. On n’va pas faire le faux modeste alors qu’un colonel nous félicite, si ?

          Le mec était véritablement adroit et je savais de quoi j’vous parlais. Un entrainement on ne peut plus poussé et c’était dans la bonne voie. Le successeur du légendaire pirate Ben Beckman ? Possible. En même temps, j’en connaissais pas tellement, des pirates ou marines qui utilisaient des armes à feu pour s’défendre. Mon caporal Sarkozyzy utilisait des pistolets pour se battre, mais j’pense bien qu’il avait trouvé son maitre, là. Et ce mec, n’était autre que le fameux Castor Marlboro ! Hein… ? C’est vraiment son nom… ?! Me dites pas que j’ai déjà oublié ? Oh putain ! J’suis un cas désespéré moi. Je finissais par m’assoir en tirant une autre taffe de ma cigarette bon marché. Que faire maintenant ? Le métier d’officier se résumait-il à la paperasse, à superviser les troupes et à se battre au cas où besoin se faisait sentir ? Ne devait-il pas recruter ? Parce que ouais, moi, colonel que je suis, j’avais la grosse sensation que ce petit pouvait faire des merveilles au sein de la marine. Ça coulait de source. Il était fort, il était jeune et il avait un bon sens de la justice qui bien évidemment, pourrait servir grandement à l'entretien de la paix dans le monde. J’avais l’intuition inébranlable que ça pouvait le faire. Peut être était-ce notre providence, que de se rencontrer là, aujourd’hui…

          • M’enfin, passons tout cela, disais-je tout juste après avoir tiré un énième latte de ma cigarette. J’ai une proposition à te faire petit. Tu es prêt à m’écouter ou devrais-je te laisser tranquille ?

          Spoiler:
            Le plus important, c'est qu'il avait mordu à l'hameçon. Un croc rapide et c'était réglé. La chair s'était renouvelée, la blessure avait disparu. Ne restait que l'affreux goût de viande à évacuer. Ce ne serait pas chose facile, certes, mais c'était déjà mieux que de devoir se balader avec une affreuse douleur au bras. On sentait déjà Alastor plus détendu, plus serein. Il savait que cette fois-ci, plus rien ne pourrait réellement lui arriver. Le forban battu, la vie qui avait repris son cours. Tout était parfait. Sauf la foutue réaction de ce marin... Oui, il l'avait scruté, observé, peut-être même maté. Mais il s'était bel et bien rendu compte que la blessure n'était plus là. Il lui fallait maintenant trouver une raison logique à cette disparition. Ouais, il fallait le faire. Mais notre homme avait une autre solution. Faire le sourd, ou le niais. Celui qui voulait pas comprendre quoi.

            « Quelle blessure ? Oh c'est qu'il fait pas très chaud aujourd'hui ! »
            avait dit Alastor en resserrant sa veste. C'était peut-être pas très réaliste, mais ça permettrait peut-être à ces pouvoirs démoniaques de passer à l'as. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Et largement. Pas que la confiance ne régnait pas tellement entre ce bonhomme et lui, mais simplement qu'il valait mieux éviter de trop en lâcher sur son sujet. Beaucoup auraient vite trouvé la faille d'un tel pouvoir. Mais après tout, le nom seulement ne pouvait pas tout révéler. Il valait mieux se lâcher tout compte fait. Ça attirerait moins l'attention !

            Mais notre civil préféré n'était pas bête. Il le ferait seulement si ce marin avait des interrogations ouvertes. Il ne laissait pas passer les préjugés ou les autres expressions qui l'inciteraient à se dévoiler. Il n'était pas comme ça et puis, faire le bête, il savait. En attendant, il se demandait toujours jusqu'où pouvaient s'étendre les facultés de cet homme. Comment cela se faisait-il qu'il soit si puissant. Pourquoi traînait-il sur les mers bleues ? Est-ce qu'un homme de son calibre n'aurait-il pas été plus efficace sur la plus dangereuse des mers qu'était Grand Line ? Cela faisait beaucoup d'interrogations. Peut-être qu'Alastor le surestimait, tout simplement. Mais son jugement se révélait souvent être juste, m'enfin, il semblait un poil mystérieux. Un poil fainéant aussi ! Il était tout de même Colonel de la Marine, ce que notre homme sut après la présentation. Ouais. En fait, il était vraiment doué. Malheureusement, la question tant redoutée avait surgi. Il fallait répondre. Parce que finir derrière les barreaux, ce serait vite fait bien fait avec un homme comme lui dans le coin.


            « Ahah... Ouais, je suis découvert. J'ai mangé le fruit Baku Baku, du glouton, qui me permet de tout manger et qui m'accorde quelques pouvoirs supplémentaires comme vous avez pu le voir. »
            avait dit sérieusement notre homme. Il voulait faire sérieux, ne pas être pris pour un abruti. Après tout, c'était un commerçant aguerri. C'était lui qui baisait violemment les clients. Pas l'inverse. Et quelque chose lui disait que derrière ce bonhomme se cachait un véritable alcoolique anonyme. C'était élevé, un salaire de Colonel ?

            « Je vous remercie alors... Mais j'aurai une question. Un poil déplacée... Vous gagnez combien en tant que marin ? »

            C'était dit. Oui ça l'était. Le plus naturellement du monde. Peut-être qu'il se mangerait un refus. Peut-être pas, il ne le savait pas. Le gaillard en face de lui avait quand même l'air d'un bon vivant, pas d'un mec complètement bloqué par de nombreux principes. Se trouver un nouvel acheteur devenait l'objectif principal. Ce foutu assistant devait gérer la boutique comme un pied, il avait pas le sens du business. Juste un bon coup de balais et de chiffon, ce qui était utile, certes. Mais il aurait fallu recruter quelqu'un de plus doué. Parce que là, les comptes devaient pas voler très haut et avec plus un sous en poche, il faudrait rapidement y remédier. La banque, ça allait pas être un soulagement.

            « J'vous écoute monsieur le Colonel, j'vous écoute. » avait dit Alastor tout en se relevant, retirant les quelques gravas sur son corps. Vu le ton que le marin avait pris, on pouvait se douter que ce soit alléchant. Très alléchant. Du moins, fallait l'espérer.
              • Le fruit du glouton… Je n’imagine pas ce que tu dois avaler, toi. Et ça donne plus faim, ce fruit ?

              Avais-je fini par demander sur un ton de taquinerie, sans pour autant oublier l’une de ses questions. La curiosité est vraiment un vilain défaut. Surtout quand il s’agit de tunes et là, je ne rigolais pas. Pourtant, ce petit, aura eu le don de m’arracher un sourire tranquille, comme s’il me connaissait depuis fort longtemps. Je l’avais observé se lever et m’accorder ensuite toute son attention ; mais j’étais resté dans un mutisme passager, savourant ma cigarette au possible. Je m’amusais même à former des cercles en recrachant les bouffés que j’inhalais sans cesse. Ca faisait un bien fou, j’vous jure. Rien ne pressait de toute façon et mes situations, quelles qu’elles soient me permettait de prendre mon temps comme je le voulais. Je lui avais sauvé la peau, ne l’oublions pas ça. De ce fait donc, je me réservais quelques droits et aisances vis-à-vis de sa personne. Et puis, c’est pas comme s’il ne soupçonnait pas non plus ma proposition, lui qui avait si bien demandé le salaire approximatif d’un officier de mon grade. D’ailleurs, pouvais-je partager cette information comme ça, à un individu avec qui je faisais à peine connaissance ? Non. Bien sur que non. J’allais complètement ignorer sa question, histoire de tempérer et ci-possible, étouffer ses aspirations malsaines. L’on ne rejoignait pas dans les rangs de la marine dans l’espoir de se remplir les poches, mais sous l’idéal de faire régner une justice équitable et la sécurité dans le monde. Des valeurs que j’allais lui inculquer, si et seulement si, il acceptait ma proposition. Là encore, le doute pouvait être de mise. Mais pourquoi pas… ?

              A mon tour, je finissais par me relever, le reste de ma clope coincée entre mes lèvres et les mains fourrées dans mes poches. Mes yeux glissèrent sur le groupuscule qui entourait le corps sans vie du pirate que j’avais fatalement abattu. D’une facilité déconcertante certes, mais j’avais beaucoup évolué depuis un certain moment. Les petites frappes, c’était p’être plus ma tasse de thé, va savoir. Mais je n’étais pas non plus prêt à mettre le cap sur Grand Line. Pas pour le moment, tout du moins. Laissant la tâche des formalités avec le corps que nous avions maintenant sous notre responsabilité, je faisais signe à Marlboro de me suivre. Depuis maintenant cinq bonnes minutes, je n’avais pas bronché et ne le ferait certainement pas devant les autres soldats. Je les voyais venir si jamais je m’avisais de faire la proposition au pistolero devant eux. Mes décisions étaient irrévocables, mais il était rare pour moi de montrer ouvertement l’autorité dont je jouissais. Peut être n’avais-je pas l’âme d’un leadeur étant donné la gentillesse dont je faisais preuve. Peut être. Néanmoins, je me félicitais quand même d’avoir pu faire tenir ma caserne pendant un très long moment. J’étais loin, loin devant les performances piètres de mes prédécesseurs. Et je n’en étais pas peu fier. Ça risquait même de perdurer. Si le gars daignait comprendre et rejoindre mes nobles causes. J’avais fini à un moment par jeter le mégot de ma cigarette et humait plutôt les senteurs boisées qui avait des vertus meilleurs pour mon corps que la nicotine…

              • C’est beau, hein… Lui disais-je rêveusement en contemplant admirativement le coin que nous traversions…

              C’était un petit bois que nous traversions, tout juste à l’ouest de la ville. J’aimais bien cet endroit, puisqu’il m’arrivait fréquemment de me promener dans ces sentiers. On était loin de toute civilisation dans ce petit coin, mais pour le campagnard que je pouvais être quelques fois, c’était vraiment un bonheur. Il y avait des arbres qui dataient du temps de Morgan le Bucheron, un ex-colonel de cette base qui avait prit une raclée du célèbre Monkey D. Luffy et surtout des parterres de belles fleurs dont certaines petites filles prenaient grand soin. Je songeais même à établir un parc dans ce coin, mais je craignais de déranger ce côté sauvage et naturel que les habitants aimaient tant. J’en avais le droit. Mais je n’oubliais pas non plus leurs propres droits et leur bien-être. J’étais un débonnaire et non despotique et c’est peut être ce qui faisait un peu ma popularité et ma renommée dans toutes les Blues. Bientôt, notre marche silencieuse sous les couinements de petits oiseaux sauvages, nous amena sur une côte verdoyante où nous avions pleine vue sur l’horizon. Un vrai paradis. Je m’avançais un peu vers le bord et posait mes fesses à même l’herbe. Le soleil ne tapait pas fort ici. De bon augure quoi. Je finissais par déposer mes armes sur le sol et m’étirais tout joyeux de ma petite marche. J’aimais bien ce coin. Il me mettait en confiance et me regonflait à bloc quand j’avais le cafard. Le coin idéal pour sceller et renforcer une relation future. Dans la mesure du possible, si je puis dire ainsi. Aussi me retournais-je vers lui, souriant…

              • J’pense t’avoir assez fait attendre. Alors, que dirais-tu de mettre ta force au service de la marine ? Bien sur, ça n’sera certainement pas glorieux dans les débuts vu que je ne pourrais que t’assurer un poste de sous-officier, mais avec ton talent, j’pense bien que tu graviras très vite les échelons. Tu pourras même aiguiser ton talent sous ma tutelle et bien sur, je t’assurerais un meilleur salaire que celui d’un sous-officier, cela va de soi. Réfléchis vite et bien parce qu’il est très rare que je m’intéresse au recrutement. Si je te dis tout ça, c’est parce que tu en vaux largement la peine. Crois en l'expérience du colonel qui te cause…

              Et on ne pouvait pas être on ne peut plus clair que ça.
                Sa proposition était alléchante, très alléchante même. Mais que faire ? Alastor réfléchissait à vitesse lumière et jaugeait le pour et le contre de cette offre. Rejoindre le Gouvernement ?
                Oui, parce que c'était quand même rembourser ceux qui l'avaient protégé dans ses débuts au magasin, parce que ça permettait de voyager gratuitement à travers les mers, découvrir de nouveaux horizons et peut-être de se rapprocher de l'alcool légendaire que notre homme voulait à tout prix. Faire des nouvelles rencontres ? Il s'en foutait. Améliorer ses facultés de combattant ? Pourquoi pas. Ce colonel était très impressionnant, il s'était débarrassé tellement facilement de ce pirate. Oui, c'est sûr qu'il y avait énormément de côtés positifs. Et puis atteindre une place très haut-placée dans le Gouvernement Mondial, ça, ce serait le meilleur.
                Mais en même temps, non. Il fallait vouloir se faire fusiller par les pirates, voguer dans les dangers. Risquer de se manger une balle dans un champ de bataille. Mais ce bonhomme semblait si persuasif. Et sous sa tutelle, ce serait tellement plus simple à première vue. Aux côtés d'un homme de cette envergure, il n'y avait rien à craindre.

                Alastor avait toujours eu un côté avare, à vouloir prendre sans rien donner. Il voulait profiter de l'occasion, non pas par méchanceté, juste par profitabilité. Il voulait se rendre sur Grand Line, la voie de tous les dangers, celle où se trouvait certainement cette mixture si précieuse à ses yeux, que jamais son kit du petit chimiste ne pourrait égaler. Il fallait qu'il accepte, mais à quelques conditions.


                « C'est une proposition sympathique vous me faîtes là, je dois avouer qu'elle me tente. Mais je ne suis pas encore sûr de mon destin, vous voyez. Je ne sais pas si je dois réellement m'engager ou être tel un électron libre. Faire ma route tout seul ou véritablement accompagné ! Enfin, je me pose plein de questions qui sont sans réponse. Mais voilà, disons que j'accepte... Pour une période d'essai !
                Vous me prenez sur votre bateau et si ça me plaît, je vous rejoins définitivement, ainsi que le Gouvernement. Qu'en dîtes- vous ? »


                Avait répondu Alastor.
                Est-ce que ce colonel accepterait ces quelques conditions ? Après tout, le marchand avait pas la gueule d'un futur truand, ni même d'une autre faction. Mais lui, ce qu'il voulait, c'était un poste à responsabilité, très haut placé qui lui offrirait une excellente, voire très bonne marge de manœuvre. Même si la Marine était une valeur sûre pour obtenir un tel poste, peut-être que d'autres moyens un peu plus rapides existaient.


                « D'ailleurs si vous permettez, j'ai un petit coup de fil à passer ! »
                C'est ainsi qu'il décrocha son den den mushi pour appeler son foutu apprenti qui devrait gérer la boutique un peu plus longtemps que prévu, histoire que les sousous rentrent encore dans les caisses.


                  • J’en dis que cela me convient tout à fait. Moi j’ai rien à perdre et tu verras par toi-même comment la vie d’un marine peut être palpitante.

                  J’m’étais mis à sourire tranquillement. Mes arguments en bétons si l’on pouvait les qualifier ainsi, l’avaient un tant soit peu touchés. Autant dire que ça m’faisait plaisir. La route était encore certainement longue, mais il allait la braver. Et j’avais la pure conviction qu’il serait un bon atout pour le gouvernement. Un bon marine en somme. La brise fraiche souffla un peu plus fort que d’habitude comme pour sceller le marché que nous avions conclu. Il ne nous restait plus qu’à nous rendre dans ma base pour remplir la paperasse nécessaire. J’allais me lever, quand le jeune me fit comprendre qu’il avait un coup de fil à passer. Là, j’me posais tout simplement en attendant son retour…

                  Pour patienter, il ne me restait plus qu’à profiter de la vie que m’offrait la crête de cette colline. La mer était si belle… Si calme… Si douce. C’était parfois à se demandait comment elle s’énervait comme ça, d’un seul coup. Les explications scientifiques, j’les connaissais par cœur étant un navigateur qui se respecte, mais que pour les zones assez simples comme les différentes Blues. Grand Line était une autre histoire. Une tout autre paire de manche. Quand il me fallait partir là bas, je m’en remettais toujours à Dieu pour ne pas crever en cours de route. On avait beau être fort en navigation ou même physiquement, mais quand la nature entrait en colère, il n’y avait rien à faire…

                  J’m’étais mis à rêvasser quand le jeune m’approcha et vint m’dire qu’il avait fini de téléphoner. J’avais entendu sa voix derrière moi, mais je n’avais pas vraiment fait attention à la conversation qu’il avait au bout du fil. Un peu parce que je m’en fichais, mais aussi parce que je ne cherchais jamais à fouiner mon nez dans les affaires des autres. J’m’étais lentement relevé et ensemble, nous nous sommes dirigés vers la base. En route, je lui avais un peu expliqué ce qu’il allait faire dans les débuts en tant que marine. J’lui avais aussi parlé de mon projet de monter un équipage et qu’il serait le bienvenue ce qu’il accepta heureusement. Une décision qui m’emplit de satisfaction…

                  Alastor Marvolo fut engagé deux jours plus tard dans les rangs de la marine et avec le grade de…

                  Les dés étaient jetés ; L’avenir promettait vraiment…

                  Fin