Ne pas laisser la routine s’installer
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Voila plus de deux semaines qu’Azerios et Djaymily séjournaient a Attalia. L’excuse qui en ressortait était que le jeune pirate avait besoin de repos pour se remettre de ses blessures, il faut dire qu’en peu de temps il avait bien ramassé. De plus, il fallait bien l’avouer, la compagnie de son bras droit était des plus agréables. Séjournant au Sable d’Emeraude, les deux compagnons s’attablèrent comme chaque soir dans la grande salle commune, toujours aussi animée. Un groupe de musique jouait ce soir-là et les gens festoyaient gaiement. Il fallait cependant revenir à la réalité, ils ne pourraient pas rester ici éternellement à couler des jours heureux, l’appel de l’aventure raisonnait de plus en plus fort.
On ne va pas tarder à bouger n’est-ce pas ?
Exact. Je crois qu’on s’est suffisamment reposé…
Un gars est passé tout à l’heure pour laisser une annonce.
Le rookie prit une gorgée de sa bière puis regarda la tireuse avec un sourire moqueur.
C’est ce qu’il se passe en général dans un bar d’intermédiaire oui…
La jeune femme lui rendit son sourire et leva brièvement les yeux au ciel en prenant à son tour une gorgée de son gin.
Je sais bien idiot… Seulement il s’agissait d’une annonce tout à fait officieuse. Pas le genre de boulot qu’on peut afficher n’importe ou si tu vois ce que je veux dire.
Le genre d’annonce qui peut éventuellement rapporter gros j’imagine ? Dis m’en plus, j’écoute.
La jeune femme regarda furtivement autour d’elle puis sortit un petit morceau de papier plié qu’elle étala sur la table pour dévoiler son contenu à son capitaine. Sur ce morceau de papier était dessiné un plan, d’un bâtiment avec une adresse, dans la ville d’Attalia a première vue. Djaymily lui dressa le topo, l’homme qui était passé un peu plus tôt était un esclavagiste. Il avait tenu à laisser sa doléance directement au propriétaire des lieux et comptait sur la plus grande discrétion. Au programme ? L’élimination d’un rival et la mise à sac de son enclave mercenaire en plein cœur de la ville, rien que ça… Depuis son retour à Hinu Town, il avait fait profil bas, évitant au maximum toute interaction avec la 4eme division de la marine présente en nombre sur l’île. Mais il y avait sans doute une coquette somme à la clé ce qui changeait totalement la donne. Si la mission les intéressait ils n’auraient qu’à agir directement, rien ne les rattachant à leur employeur, en cas d’échec ou de capture de ces derniers, il ne serait même pas inquiété. Ils se mirent d’accord et trinquèrent à leur affaire future.
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Le lendemain, ils se levèrent la tête en vrac, et décidèrent d’aller faire du repérage, voir à quel genre de résistance ils pourraient avoir affaire. Il s’agissait là d’une enclave de mercenaires, leur tâche ne serait surement pas simple. Enturbannés pour passer inaperçu, ils quittèrent le Sable d’Emeraude et se rendirent au point indiqué en fin de matinée.
C’était un grand bâtiment comptant trois étages, des barreaux a la plupart des fenêtres lui donnait des allures de prison. Il y avait apparemment plusieurs entrées ce qui voulait aussi dire plusieurs possibilités de sortie. Devant chacune de ces entrée stationnaient deux gardes, vraisemblablement des esclaves à en juger par le collier métallique autour de leur cou. Le réel danger résidait dans la présence d’une petite caserne de la marine à deux pas d’ici. Analysant la configuration des lieux pendant une bonne heure, Azerios finit par rejoindre son bras droit sur le toit d’un bâtiment non loin.
Point positif, une vue dégagée et peu de gardes. Je pourrai couvrir ta fuite d’ici.
Point négatif, la présence de la marine… Va falloir la jouer discrètement.
Le plan était simple, attendre que la lune soit bien haute dans le ciel pour s’introduire dans le bâtiment. Trouver les appartements du maître des lieux grâce au plan fournis au préalable et l’éliminer. Une fois la mission accomplie, il faudrait simplement se tirer et retourner au Sable d’Emeraude, leur client les y rejoindrait pour la récompense. Sur le papier rien de bien compliqué, mais certaines inconnues étaient à prendre en considération, en effet il était impossible de savoir à combien d’adversaire il aurait affaire une fois à l’intérieur ni de combien d’hommes serait constitué l’éventuelle garde du chef de guilde. Les modalités de base établies, il ne restait qu’à attendre la nuit.