Statue de bronze


Chapitre IX
    
STATUE DE BRONZE

      Un navire de transport n’était clairement pas propice à la navigation sur Grand Line. Le redoutable océan avait su marquer l’embarcation Endaurienne de son empreinte et les quatre individus à son bord n’espéraient qu’une chose, atteindre la terre ferme. Pour l’un d’entre eux, le voyage maritime n’était clairement pas une balade de santé. Affamé et ligoté au seul mât du bateau, Alday vivait tant bien que mal sa captivité, contraint de fournir ses indications et de partager ses compétences de navigateur à ses malfaiteurs pour espérer arriver à bon port. Il ne le faisait pas de gaité de coeur mais sans sa présence le navire aurait déjà chaviré, et lui avec. Le voleur regrettait encore de s’être fait berner par les trois contrebandiers au Cap des Jumeaux. Léon, Garrick et l’impulsif Raki avait fait d’une pierre deux coups en mettant la main sur le criminel recherché. Initialement ces derniers devaient livrer une cargaison de bois volée sur Endaur à leur boss, demeurant sur Whiskey Peak mais lorsque l’opportunité de rajouter une prime de vingt-cinq millions de berrys se présenta à eux, ils ne se privèrent pas.

      Ainsi le bateau voguait paisiblement en direction de l’île indiquée par le logpose. Paisiblement, car les bandits était déjà rentré dans la zone d’influence de leur destination. En effet, c’était lorsque le climat se stabilisait que l’on pouvait deviner la proximité d’une île et cela Alday l’avait appris grâce aux bouquins récupérés sur Torino. Dans quelques heures, le petit groupe poserait enfin le pied sur la terre ferme. Malheureusement, plus la durée du trajet se raccourcissait moins il disposait de temps pour s'échapper. Une fois à destination, il se doutait qu'il y aurait plus que trois mercenaires à vaincre et au vu de l'état déplorable dans lequel il se trouvait, ce n'était pas une situation qu'il pouvait envisager. La priorité était donc de se défaire de ses entraves et pour cela il allait compter sur le manque de réflexion de Raki.

      Midi approchait, les rayons du soleil perçaient les nuages, un homme solidement attaché semblait avoir perdu connaissance, sûrement une insolation, mais la claque d'un jet d'eau sur son visage lui fit retrouver ses esprits.
    
- Debout abruti, beugla Raki. Garrick veut que tu manges. S'ça n'tenait qu'à moi, jtaurais déjà laissé crevé, rouspilla-t-il sur la fin.

- Viande …

- T'as dis quoi ??!! Jtentend pas ducon !!! Hurla le brigand au visage de son prisonnier.

- De … la … viande …

- Bouhahahahahaha, monsieur veut de la viande fraîche !! Tu t'es cru au resto abruti ?! Ça sera poisson comme nous tous.

- Les … arêtes … murmura Alday.

- Quoi ?! rétorqua le bougre en rapprochant sa tête.

- Retire … les arêtes.

- Bouahahahahaha et puis quoi encore, du vin pour soulager ton gosier ?! Tprends pas pour c'que t'es pas. Tu te trimballes avec ses babioles mais tout le monde sait que c'est du chiqué, affirma le truand en effleurant une boucle d'oreille d'Alday en or véritable d'une légère pichenette.

- Une île ! J'aperçois une île !! s'écria Léon, jumelle en main, qui suscita un grand soulagement chez l'ensemble des individus à bord.

- T'entends ça ducon ? C'est bientôt la fin pour toi, déclara Raki en tournant le dos au voleur après lui avoir placer le poisson cru dans la bouche pour aller rejoindre ses comparses. On s'casse la tête à pêcher et en plein milieu de l'océan ce con ose réclamer d'la viande bouahahahhaha.

      
      Alday était vraisemblablement mal en point malgré le sourire sournois caché par l'animal frais qu'il tenait à pleines dents. Il n'avait pas simulé son état déplorable, il avait simplement surjoué. Il espérait que sa nourrice lui remette du poisson. En mer depuis plusieurs jours les probabilités étaient élevées, certes, mais que Raki lui refile un poisson entier rempli d'arêtes cela relevait d'une bonne étoile et d'une rancoeur non surprenante. L'ingénieux escroc allait désormais user de sa langue de menteur, non pas pour déblatérer un énième mensonge, bâillonné comme il l'était cela relèverait de l'exploit, mais pour désosser son premier repas de la journée. Dans ses habiles manœuvres, il ne put empêcher certains morceaux de chaires crus de se faufiler dans son gosier pour le plus grand malheur de son estomac en plus des quelques arrêtes s'étant détachés de la tige principale lacérant au passage son œsophage. L'ancien esclave souffrait, son calvaire semblait sans fin. Lui, habitué depuis son affranchissement à voler de la bonne nourriture, ne s'était pas préparé à la survie en pleine mer. Son palet comme son appareil digestif n'étaient pas conditionnés pour ce genre d'alimentation.

      Après plusieurs secondes semblables à des minutes, le navigateur put épargner à sa langue des efforts supplémentaires. Son expression faciale redevint normale pour enfin dévoiler la grande arête dorsale de son repas. Tandis qu'une île était désormais visible à l'œil nu, Alday pouvait enfin débuter son évasion.


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      À l'approche de l'île, le présumé pirate de l'île avait réussi à s'échapper à l'insu de ses kidnappeurs. Il était parvenu à prendre la fuite en se jetant à la mer mais en l'absence d'option s'offrant à lui, il fut contraint de rejoindre Cactus Island à la nage.

      Le voleur avait donc mis pieds-à-terre sur Cactus Island. Il ne connaissait rien de cette île pas même son nom. Ses habitants y séjournaient depuis plusieurs années, principalement dans la seule ville de Cactus Town, plus connu sous le nom de Whiskey Peak. Ce bled était célèbre pour abriter de nombreux chasseurs des primes qui se délectaient de la situation géographique de l’île et de sa spécialité locale, le cactus. Les locaux l’employaient essentiellement en cuisine de diverses manières mais aussi sous forme de palissade naturelle pour retenir le bétail. Cette plante à fleurs étaient trouvables partout et sous différentes variétés. En outre lors de son arrivée, Alday ne pouvait louper la présence des énormes montagnes en forme de cactus qui surplombaient le décor. Par ailleurs, depuis la côte, il ne pouvait remarquer la présence des  “pointes" qui s’avéraient être en réalité des pierres tombales. Nombreuses étaient les légendes et les rumeurs concernant ces tombes servaient essentiellement à effrayer les criminels et les pirates les plus craintifs.
      La priorité pour le Rhétalien était de se requinquer. Il restait très affamé malgré les quelques morceaux du poisson cru qu’il avait ingurgité. D’ailleurs, ce dernier donnait de sérieuses crampes d’estomacs au voleur dont l’appareil digestif vivait mal la présence du fretin. Toujours mouillé pour avoir débarqué à la nage et arborant une affreuse mine de par son éprouvant voyage, Alday s’immisça dans les rues de Cactus Town sans se soucier un instant qu’il s’agissait d’un nid à chasseur. Néanmoins, l’étranger avait pu éviter le port principal où se trouvait logiquement la plupart des guetteurs. Se pavanant naturellement et sans crainte sur les sentiers de la ville, sa main droite recouvrant son ventre à cause des contractions involontaires, le navigateur cherchait simplement à s’alimenter. Sa faim et son odorat le menèrent à un bistrot qui offrait également un service de restaurant avec au menu du jour …

- Une grillade de cactus, vite !!

- Oula t’es en piteuse état mon gars. Laisse-moi deviner … première traversée sur Grandline ? devina le gérant.

- Sert moi juste à manger.

- Ok ok, pas besoin d’être impoli, va t’installer. Ces novices j’te jure …

      L’ancien esclave partit s’affaler sur la chaise que venait de lui indiquer son interlocuteur. En s’installant sur le siège en bois, il tourna le dos à deux nouveaux arrivants qui se dirigèrent vers le comptoir, une affiche de recherche en main.

- Oï oï le vieux, placarde moi ça, ordonna l’un des individus en dévoilant le document. Ce type risque de pointer le bout de son nez.

- Cet enfoiré perd rien pour attendre, ronchonna le second. Oï, qu’est-ce que t’attends pour l’accrocher ?!

      Le restaurateur prit quelques secondes pour analyser le bout de papier. Le criminel recherché, il le connaissait, ou plutôt il le reconnu rapidement car il s’agissait simplement de son dernier client. D’ailleurs, ce dernier eu ses sens en alertes dès lors qu’il entendit la voix des deux hommes. Il reluqua leur silhouette alors qu’à ce même instant, le gérant le pointait du doigt.


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      En quelques minutes, Cactus Town était devenu le terrain d'une chasse à l'homme ouverte à tous. Une nouvelle fois malgré lui, Alday était devenu le centre d'attention et alors qu'il souhaitait simplement se nourrir, le jeune voleur était contraint de prendre la fuite.

      La zizanie régnait dans les rues d'une ville où les criminels recherchés n'étaient pas censés être en mesure de fouler le sol sans qu'on ne les reconnaissent. Le Rhétalien était parvenu à passer outre les radars après avoir accosté clandestinement sur le territoire. Malheureusement, lui qui souhaitait rester discret n'était pas tombé sur la bonne île ou du moins il aurait mieux fait de se renseigner sur sa destination. De ce fait, il aurait joué de ces talents de voleur plutôt que de se donner la peine de réclamer un repas comme tout bon citoyen l'aurait fait. Enfin, le temps n'était pas aux regrets et l'ancien esclave se démenait corps et âmes pour éviter qu'on ne lui remette des menottes. Toute la population s'y était mise, même le gérant du bistrot qui s'apprêtait à lui servir du ragoût avait été contraint de fermer boutique. Léon et Raki étaient également de la partie. Bien qu'en supériorité numérique, ses opposants ne semblaient pas être une menace. Il n'avait aucun problème à se défaire des ennemis se dressant sur sa route. Cela dit, plus il se mouvait et plus son estomac lui hurlait d'arrêter. Il ne pouvait tous les affronter et comme souvent lorsqu'il était en difficulté, Alday cherchait à fuir. Il ne connaissait cependant pas la topographie des lieux n'étant parvenu jusqu'ici que grâce à son appétit. N'empruntant pas un itinéraire logique, il fut rapidement prit en embuscade au détour d'un carrefour.

- T'es fais comme un goret à queue rouge. Rends-toi sans faire d'histoire.

- Il ne se rendra pas aussi facilement. Ce crétin tient trop à la vie, rétorqua Raki. Comment tu t'es enfui ducon ?

- Un crétin m'a refilé du poisson avec des arrêtes tranchantes comme un couteau.

- Enfoiré … grinça des dents le mercenaire. CHOPEZ-LE !!!

- Je ne la maîtrise pas encore parfaitement mais …

      Alday posa ses poings contre le sol, inspira un bon coup puis les poussa sèchement dans le but de provoquer un immense cratère et emporter tout le monde dans son attaque mais malheureusement il n'en était rien. D'une part, le voleur ne maîtrisait pas encore cette technique du Ryusoken et d'une autre, la seule chose qui gronda à ce moment était son ventre plutôt que le sol. Cette scène ridicule confirma aux chasseurs de primes l'état de faiblesse dans lequel se trouvait leur cible. Sans plus tarder, ils se jetèrent sur l'individu mal en point. Cinq d'entres eux étaient sur le point de se disputer le premier coup. Heureusement Alday avait une autre technique, moins conséquente, en réserve.  En claquant violemment des mains, il provoqua une onde suffisamment forte pour déstabiliser ses opposants. Ainsi le navigateur put profiter de ce bref instant d'inattention pour sauter sur leur tête puis effectuer un bond plus important en direction d'une bâtisse. Le toit de celle-ci restait tout de même hors de porter mais l'acrobate su user de son bâton de berger pour agripper l'extrémité du bâtiment et se tracter jusqu'à lui.

- Ici, je suis tranq- .... putin, jamais ils lâchent l'affaire !

- Abattez-le !!

      Même à plusieurs mètres au-dessus du sol, le voyou n'était pas à l'abri des flèches et autres armes de jet. Tandis qu'il esquivait les projectiles, les plus téméraires des chasseurs pénétraient déjà l'enceinte de la bâtisse sur lequel Alday se trouvait. Ce dernier n'avait d'autres choix que de filer par les airs, sautant de toits en toit. Depuis sa position, il pouvait désormais avoir une meilleure vue d'ensemble de Cactus Town. Au-delà des frontières de la ville, la végétation était abondante et cela ne manqua pas au Rhétalien. Profiter de la flore pour se camoufler et s'offrir un temps de répit était une opportunité qu'il se devait de saisir. Il ne savait pas encore combien de temps son estomac pouvait tenir.


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      Alday, maltraité par ses problèmes intestinaux, avait réussi à atteindre la forêt Whiskipienne toujours suivi par ses assaillants. Beaucoup avait renoncé à sa prime en découvrant la direction que prenait le voleur mais les plus téméraires avaient formé un groupe de pisteurs chevronnés.

      Le natif de Rhétalia ne pouvait se permettre de faire une pause ni même de ralentir. Dans ce décor sauvage, pourtant apprêté de cachette, sous-estimer les qualités de traqueurs d'un chasseur de primes serait une grave erreur. La meilleure et seule option qui s'offrait à lui restait de garder ses distances, au moins jusqu'à la tombée de la nuit. Cela dit, une urgence intempestive allait contrarier ses plans, un contretemps qu'il ne pouvait éviter, une simple envie pressente que le voleur contenait depuis plusieurs minutes. Alday avait atteint le point de non-retour. Avec son avance d'environ dix à quinze à minutes sur ses poursuivants, l'homme décida d'en sacrifier cinq pour satisfaire son appareil digestif. Après s'être caché parmi de denses buissons, le fuyard zieuta tout autour de lui, baissa son vêtement puis s'accroupit afin de détendre le puborectalien afin de faciliter la descente ou comment couler un bronze dans les règles de l'art. Bien évidemment, cet acte fut accompagné d'un soupire de soulagement attestant du calvaire que vivait l'individu depuis un moment. L'odeur était telle que la petite faune dans les alentours se terra sous terre. La flore, quant à elle s'hérissa à son contact. Sa grosse commission achevé, Alday empoigna d'innocentes feuilles vertes afin de terminer le travail. Cependant, ce dernier ignorait qu'il était épié par une mystérieuse créature dissimulé dans la pénombre des cimes. Cette dernière resta parfaitement silencieuse et intriguée par l'acte qui venait de s'établir devant ses yeux. Elle regarda le navigateur reprendre la route dans la plus grande précipitation sans que celui-ci n'eut soupçonné sa présence un seul instant.

      De leur côté, les chasseurs de primes de Cactus Town n'avaient pas perdu la trace du voleur. Ce dernier était plus facile à pister qu'un éléphant. En même temps, dans son état, Alday ne pouvait fuir convenablement en prenant soin d'effacer ses traces. Après quelques minutes de marches, leur visage se crispèrent soudainement.

- Vous sentez ça ? interrogea l'un des chasseurs à ses semblables.

- Pouahhhh ! Qu'est-ce que c'est ?! rouspéta Raki après avoir excessivement renifler l'air.

- Sûrement un sanglier grozannusse, suggéra un troisième.

- Je n'en ai jamais vu sur cette île !!

- C'est quoi ce sanglier ? se questionna Léon.

- Une espèce redoutable qui n'existe que sur une seule île de Grandline dont les fientes repoussent les plus redoutables prédateurs.

- Comment tu sais ça toi ?

- Parceque j'en ai déjà chassé un … et je peux vous affirmer une chose, cet odeur n'a rien à voir avec le sanglier grozannusse.

      Tous s'arrêtèrent par méfiance ou par peur.

- T'insinues quoi ?

- J'essaie de vous expliquer qu'en treize ans sur cette île, je n'ai jamais senti ça. La créature qui a pondu cette immondice n'a pas dû être répertoriée jusqu'à aujourd'hui.

      Un vieux chasseur sénile prenant un air sinistre et ce fut tout un groupe d'hommes qui s'en retrouva intimidé.

- Qu'est-ce qu'on fait du pirate alors ?

- On laisse tomber. De toute manière, il ne peut pas quitter l'île sans navire. Il finira bien par revenir au port. D’ailleurs, si on continue de d'enfoncer dans la forêt, on risque de pénétrer dans leur territoire.

- De qui vous parlez ? s'interrogèrent Léon et Raki peux  habités à séjourner sur l'île.

- Des créatures que vous ne souhaitez pas rencontrer, des créatures issues d'un pouvoir démoniaque !

      De son côté, l'ancien esclave n'était toujours pas tiré d'affaires. Son ventre criait famine et de douleur malgré sa récente "renaissance". Il s'enfonçait de plus en plus dans la forêt ne suspectant pas un instant qu'il était surveillé depuis un bon moment. Un pas devant l'autre, il scrutait chaque recoin de l'environnement dans l'espoir de tomber sur quoique ce soit de comestible. Il maudissait sa situation, sa naïveté, les chasseurs de primes et par-dessus tout, Grandline. Il ressassait cette époque où faire les poches des habitants de la mer du sud était sa seule préoccupation. Heureusement le voleur avait toujours son rêve en tête et ne pas l'oublier lui permettait de ne pas abandonner.

- Des bananes !!!

      Enfin sa patience fut récompensée. Au pied d'un arbre, ce qui s'apparentait à une grappe de bananes bien mûres trônait sur place. Sûrement était-elle tomber de ce chêne ? Alday ne se demanda pas un instant quel heureux hasard avait posé ces fruits devant lui, ou encore si les bananes poussaient sur ce type d'arbre. Le moment n'était pas à la réflexion mais à dégustation. L'affamé se jeta à corps perdu sur sa cible avant de l'agripper farouchement. Sans se donner la peine retirer la peau jaune verdâtre du fruit, il croqua à pleines dents dans celui-ci avant d'entendre un hurlement qui, cette fois-ci, ne provenait pas de son estomac.

- AAAAAAAHHHHHHH !! Diego sauve moi !!!

      L'innocent jeune homme pensait perdre la tête. Selon lui, c'était clairement une hallucination provoquée par ces torsions intestinales. Dans le doute, il frotta ses yeux à l'aide de son avant bras puis après les avoir fait clignoté trois fois, constata qu'il était bien seul. Aucun individu dans les parages. Seulement des fruits sur le sol qui ..... qui bougeaient dans tous les sens. Cette scène recongolesque surpris naturellement le Rhétalien qui recula d'un pas avant d'être assailli par ces mystérieux êtres vivants.

- Arcane Secret : Kamikaze Glissant !

      Plusieurs bananes se positionnèrent sur la trajectoire des pieds d'Alday qui ne put éviter la glissade à leur contact, son corps basculant complètement en arrière.

- Unité de bombardements ... feu !!!

      Ce n'était malheureusement pas fini pour le cambrioleur. En pleine chute, il ne pouvait que regretter ce qui allait suivre. Son regard était logiquement porté vers le haut, où il n'eut aucun mal à voir la prochaine attaque lui tomber dessus. Une pléthore de pastèques et de melons se lancèrent dans les airs depuis les branches des arbres afin de le percuter de plein fouet. Un choc au niveau du crâne qui contraignit le Rhétalien à une sieste impromptue.

Les fruits 1 - 0 Alday.


Dernière édition par Alday le Dim 11 Juil 2021 - 19:24, édité 2 fois
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    Dans sa cavale, Alday avait donc fait la rencontre de mystérieux fruits vivants l’ayant attaquer sans tergiversations. L’altercation se termina par la défaite éclair de l’homme qui fut capturé puis emmené au domaine des fruits vivants, Frutopolis.

    Quelques heures après avoir perdu connaissance en pleins milieux de la forêt le voleur de South Blue se réveilla dans ce qui s’apparentait à une cage en bambous suspendus à deux mètres du sol. Il se trouvait au milieu d'une place encerclée par une ribambelle d'êtres fruités dont les plus proches étaient armés de lances végétales. Son premier réflexe était de constater l'état des lieux. Un décor peu commun qu'il n'avait jamais eu l'opportunité d'admirer. Hormis le sol, tout semblait être fait ou construit à partir de plante et d'arbres sculptés. Cela dit, le natif de Rhétalia semblait négliger un point très important. Des centaines et des centaines de fruits présents autour de lui dont la plupart avait réagi au réveil de l'étranger. Parmi eux, un citron coiffé d'un couvre-chef napoléonien et chevauchant un chat s'avança en direction de la cage. Il s'agissait de John Lemon, un fruit caractériel qu'il ne valait mieux pas contrarier.

- "Tu es sur Grandline Alday, tout ça est normal".

- Homme crapuleux, pour avoir pénétré notre territoire, attenté à la vie d'un de nos soldats, glisser sur l'unité Banane et percuter violement l'unité de Bombardement, je te condamne au verger.

    Le navigateur ne savait plus trop quoi pensé de cette situation. Ce qui s'apparentait à un rêve n'en était pas un. Des fruits communiquaient normalement avec lui et on venait de le menacer de verger ... Cette menace ne le faisait pas sourciller un instant, ne sachant même pas de quoi il importait. Sur ordres du terrible citron jaune, une infanterie de kiwi encercla la cage arme à la main.

- Ne le tuez pas !! Ne le tuez !! Je vous en supplie votre Citronneté ! Nous avons encore besoin de lui !

    Contre toute attente, une mangue flétrie s'incrusta en milieu de la cérémonie d'exécution, braillant et criant à en perdre son goût. Il s'agissait du chef de l'unité de recherche de Frutopolis. Un fruit fort ingénieux ayant énormément contribué au développement de son peuple et de sa cité. Il était sage et réfléchi contrairement à son leader. Ce dernier en était parfaitement conscient et uniquement pour cette raison, il répondit à son homologue.

- Aucun humain s’en prenant à l’un d’entre nous ne peut-être épargné, c’est le code.

- Lemon-sama, écoutez simplement ce que j'ai à vous dire.

- Tu prends la défense de cet intrus ??! s'insurgea le chef.

- Je peux dire quelques choses, demanda indiscrètement le voleur.

- La ferme humain !!! crièrent l'ensemble des kiwis.

- Je ne souhaite pas prendre sa défense, mais contribuer à celle de notre peuple.

- Tu as frezes secondes, rétorqua froidement le citron intrigué parce qu'avait à lui proposer son confrère.

- Santos a épié cet étranger dès lors qu'il est entré dans notre territoire. Celui-ci était suivi par d'autres membres de son espèce mais ont subitement fait demi-tour …

- fr'huit secondes.

- … dans son rapport, Santos stipule que l'étranger aurait produit un jus sombre et consistant tellement repoussant qu'il fit fuir tous les êtres vivants dans les parages. Les hommes eux-mêmes ne purent y résister.

    Ce court monologue provoqua un silence général. L'ensemble des fruits fut intrigué par les propos rapportés. Alday aurait donc la capacité de produire un jus surnaturel ? C'était ce que semblait sous-entendre le responsable de l'unité de recherche des fruits.

- Si je comprends bien, le jus de ce spécimen pourrait nous aider à protéger nos frontières. Il suffit de le presser dans ce cas.

- Sauf votre respect, votre Citronneté, le métabolisme des hommes ne fonctionnent pas de la même manière que le nôtre.

- Que proposes-tu dans ce cas ?

- Hmm … je n'ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur la question. D'après Santos, la réponse se trouverait dans la partie inférieure de son anatomie, cachée par les tissus qu'il porte … creuser profondément dans le bas de son dos pourrait être la solution.

- Z’êtes malades !!!! s’insurgea Alday avant d’être de nouveau menacé par des pieux.

- Cela dit, on ignore comment cela fonctionne … le plus judicieux serait de trouver un accord avec l’intrus. Une solution sur long terme pour prévenir d'éventuels effets secondaires.

- À voilà là on s’y retrouve … mais j’ai rien dis de mal, termina Alday en sueur lorsqu’un bambou tranchant effleura son cou.

- Hmmm je vois …

    Le prisonnier commençait à percevoir une occasion de se tirer d'affaires. Tout dépendrait de la réponse que John Lemon allait formulé. Soit accepter de collaborer avec l'humain, soit le tuer comme il était initialement prévu. La vie du voleur reposait désormais sur l'intérêt que des fruits vivants portaient pour ses excréments.




____________

Ps : Vous ne rêvez pas lecteur, la dernière phrase de ce poste a bien été mis en ligne et je m'excuse par avance pour la crédibilité du forum.


Dernière édition par Alday le Dim 11 Juil 2021 - 19:26, édité 4 fois
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    Le verdict avait été prononcé et la vie d’Alday avait été épargné échappant ainsi à une mise à mort fruiteuse. John Lemon avait accepté la requête de Manghal, la mangue responsable de l’unité de recherche de Frutopolis. Malheureusement, le voleur restait captif des fruits et avait été contraint d’accepter leur condition : les aider à produire cette mystérieuse substance repoussante dont il avait le secret.

    Cela faisait maintenant dix heures que l’étranger avait débarqué sur l’île du Cactus et, après un long jeun, son teint était revenu à la normale. Il avait convaincu le représentant des drupes que pour assurer une production optimale, il devait être rassasié. Ainsi le prisonnier retrouvait du poil de la bête tandis que tout autour de lui le village s’activait. En tant que fruit, les habitants de Frutopolis justifiaient bien leur statut. Des êtres énergiques et dynamiques qui en l’espace de quelques heures avaient capturé de nombreuses bêtes errantes dans la forêt, bâti des enclos pour les contenir et construit une multitude de récipient en bois pour accueillir leurs excréments. Malgré la solution apportée par le voleur, les fruits refusaient de le laisser partir affirmant que les selles produites par ce dernier étaient « particulières ». Contraint de faire profil bas dans sa cage, le natif de Rhétalia profita de la compagnie des gardes pour en apprendre plus sur la raison de leur existence. Ces derniers étaient peu habitués à côtoyer des humains. Rarement pour ne pas dire jamais, un homme était resté aussi longtemps en vie au sein de Frutopolis.

- Et donc ça fait combien de temps que vous êtes des fruits ? balança sans gêne le prisonnier.

- La ferme criminel. Nous ne sommes pas autorisés à te parler.

- Hmmm je vois. Alors c’est moi qui converserai. Je m’attendais pas à tomber sur des fruits vivants. C’est la première fois que j’en vois. Après les hommes-poissons et les minks, il existerait donc des hommes-fruits !! L’océan est vraiment fascinant.

- On est pas des hommes !! s’insurgea l’un des surveillants.

- Lui répond pas arbre’uti !!

- Oh,  dans ce cas, qu’est-ce que vous êtes ? Les fruits ça ne parlent pas.

- Comment tu fais pour produire de ce jus noir ? demanda un troisième garde, intrigué par l’existence du prisonnier.

     Alday s’esclaffa suite à la remarque soudaine d’un litchi. Le voleur avait enfin attisé la curiosité des gardiens et il comptait bien en profité.

- Chichitli !! Toi aussi tu t’y mets ?

- J’ai envi de savoir sergent ! Et puis, il est ligoté !

- Je répondrai à votre question lorsque vous aurez répondu à la mienne.

    Les soldats fruits se concertèrent avant d’accepter la condition de l’individu ficelé. Constatant que leur curiosité ne menait à aucun danger, ces derniers expliquèrent l’origine de leur existence. Dans les profondeurs de l’île, une gigantesque pierre avec de mystérieuses inscriptions serait à l’origine de leur éveil. Les fruits eux-mêmes auraient interdictions de s’en approcher attestant de l’importance qu’ils accorderaient à la stèle mais également de s’en éloigner sous peine retourner à un état végétatif. Un « cailloux magique » pour vulgariser la chose en réemployant les mots d'Alday.

- Voilà, à ton tour. Montre-nous ton jus noir !! ordonnèrent les imprudents petits fruits dont même les plus réticents avaient été piqués de curiosité.

- J’aimerais beaucoup vous faire plaisir mais dans mon état c’est impossible. Ligoté comme je suis, je ne peux rien faire.

- Menteur !!! Tu cherches seulement un moyen de nous berner.

- "Ou à garder un semblant de dignité … " marmonna l’étranger.

- J’ai entendu dire que son jus sombre sortait du bas de son dos.

- Exact et dans mon état c’est impossible que je fasse quoique ce soit.

    Les fruits se frustrèrent face au ton insolent que prenait Alday mais comme attendu l’un d’eux pris son courage à deux branches et se rapprocha du captif armé d’une lance. Il s’apprêtait à baisser son vêtement inférieur sans pour autant le libérer de ses liens. Malheureusement pour lui il était à porter de croc. Un sourire sournois se dessina sur le visage du Rhétalien qui fondit sur sa victime la bouche grande ouverte. Ce qui devait arriver arriva. Une pauvre papaye trop crédule se trouva subitement à une bouché de la mort. Malgré l’être vivant entre ses dents le criminel parvint à s’exprimer sans trop de mal, tel un maître santoryu, exigeant que ses opposants le libère. Heureusement pour lui, le patriotisme passait avant l’héroïsme chez les fruits et tous s’exécutèrent. Ainsi débuta une seconde cavale sur l’île de Whiskey Peak en moins de vingt-quatre heures.

__________


    Le présumé pirate n’en avait pas fini de courir pour sa survie. La vie de fugitif ne lui siait guère. Désormais, il pouvait rajouter les fruits à son tableau de chasse, ou plutôt de proie. Décidément, Grandline réservait bien des surprises.
Dans sa course, Alday pouvait constater à quel point les fruits constituaient une colonie acharnée et rigoureuse en contournant les nombreux enclos récemment construit. Mais sa stupéfaction allait être plus grande encore. Tandis que la sortie de la ville était proche, une curieuse construction attira son attention et à mesure qu’il s’en approchait, celle-ci s’apparentait à une sculpture monumentale. Il s’agissait d’un totem d’environ six mètres sculpté vraisemblablement dans de la terre cuite mais l’objet arborait quelques similitudes avec …

- Moi !!! C’est ma tronche sur ce truc !

    Les sculptures n'idolâtraient pas vraiment le Rhétalien. Ces dernières avaient pour but de protéger les fruits des menaces extérieures et mystiques. De ce fait, une apparence démoniaque, horrible et repoussante d’Alday fut représenté semblable à un totem de protection.

- Il est là !!!

    Le fuyard n’avait pas de temps à perdre et se pressa de regagner la côte. Heureusement, il s’était bien nourrit avant de procéder à son évasion. Il atteignit assez vite la forêt avoisinant Frutopolis. Mieux encore, après quelques minutes de sprint et sans réellement le savoir Alday avait franchi les limites du territoire des fruits, se retrouvant hors de la zone d’influence du ponéglyphe. Cependant même ainsi il restait conscient de ses erreurs passées et de son manque d’attention. Il ne pouvait baisser sa garde et continuer de se balader sans crainte. Sur cette île quand les fruits n’étaient plus le problème cela signifiait que les hommes prenaient la relève. Le voleur savait qu’il ne serait réellement tranquille qu’une fois en mer. Sur cette île infesté de chasseur de primes, il ne pouvait se permettre de manquer de vigilance une seconde fois. Ainsi il prit discrètement la direction de Cactus Town dans l’espoir de voler un navire sans accroc.


Dernière édition par Alday le Dim 11 Juil 2021 - 19:36, édité 2 fois
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    L’aube ne s’était pas encore levé sur Whiskey Peak et à Cactus Town, les plus matinaux ouvraient déjà ouvert les yeux tandis que la plupart des chasseurs de primes pionçaient encore. La chasse à l’homme de la veille n’ayant pas porté ses fruits beaucoup avaient trouvé réconfort dans la boisson au bout d’une longue nuit comme il était coutume sur l’île. Néanmoins grâce à la Bounty National Agency, une garde était mise en place assurant des patrouilles régulières dans la ville et permettant ainsi de prévenir d’une éventuelle attaque de pirates. Malheureusement, celle-ci n’était pas optimale ou du moins très peu efficace car un voleur était parvenu à se glisser entre les mailles du filet. En effet, non sans mal, Alday avait réussi à pénétrer la ville durant la nuit. Cette période de la journée réussissait bien au bandit qui n’avait aucune difficulté à passer inaperçu et à se noyer dans les pénombres des ruelles. Après une ronde d’observation, le démon de Frutopolis avait déterminé l’emplacement du QG des chasseurs. Pas très difficile à localiser lorsque l’on sait qu’il s’agit du plus grand bâtiment de la zone. Un édifice récemment bâti après le redoutable passage des Ombres du Chaos mais cela Alday ne le savait pas et serait strictement désintéressé par cette information. Il ne souhaitait que s’infiltrer dans le chef-lieu des mercenaires. Une question restait néanmoins en suspens : pourquoi un pirate dont la tête était mise à prix chercherait à noyauter à bâtiment infesté d’ennemie ? Pour la simple et unique raison que ses effets personnels lui avaient été confisqués avant son arrivée sur île. Des babioles sans aucune valeur pour quiconque ignorant de quoi il s'agissait : un carnet de bord et une calice que le voleur avait tristement trouvé au Cimetière des Épaves. Pour le moment, ces deux objets n'étaient pas d'une grande utilité à Alday mais il était persuadé que leur usage serait nécessaire à un moment ou un autre dans sa quête de la Fontaine de Jouvence.

    Des ronflements par-ci, des grognements par là, le navigateur balançait ses hanches et jouait de son sens de l’équilibre pour éviter un parterre de testostérone. Chaque pas qu’il faisait était minutieusement placé, son souffle parfaitement contrôlé et les serrures … silencieusement forcés. Une infiltration en zone hostile qui semblait se déroulait sans accroc. Depuis très longtemps le cambrioleur n’avait plus eu l’opportunité de s’adonner à sa spécialité, le vol. Il parvint rapidement à atteindre les quartiers personnels du leader des chasseurs de primes et fort heureusement pour le Rhétalien celui-ci pionçait, affalé sur son pupitre. Sans perdre un instant, le cambrioleur se mit à écumer les étagères et tiroirs de la pièce.

- Pour une surprise ! Le pirate que ces demeurés ont passé toute l'après-midi à traquer se présente de lui-même dans mon bureau.

    Le présumé chef s'était vite réveillé malgré la discrétion du voleur mais la réaction de ce dernier fut encore plus brève. En effet, Alday ne perdit pas ses moyens et braqua instantanément un pistolet chipé à un chasseur endormi. L'homme tout juste sortit de son sommeil ne broncha pas un instant.

- C'est toi le chef ?

- Hélas, non. Notre boss est en déplacement. C'est moi qui gère la boite en son absence, déclara l'homme avec assurance. Dis-moi pirate ... tu comptes vraiment me menacer avec cette arme ? Le coup de feu risque de réveiller tout le bâtiment.

- Tu as raison mais je ne compterai pas sur eux si j'étais toi. J'ai entreposé pas mal d'explosifs derrière la porte du dortoir principal. Le premier qui touche à la poignée fera tomber une torche en suspens dans les airs et puis boom. Il vaut mieux les laisser dormir.

    En pleine négociation, la porte s’ouvrit soudainement, surprenant les deux individus. Alday n’avait pas prévu qu’un indésirable apparaisse et son premier réflexe fut de lâcher son arme à feu avant de fondre sur le nouveau venu. Il l’attrapa par la gorge afin de contenir un éventuel hurlement puis le plaqua contre le mur. Les actions se succédèrent tellement vite qu’il fallut un long instant au nouvel entrant avant de comprendre pourquoi il fut subitement assailli. Quelle ne fut pas la surprise d'Alday lorsqu’il constata que celui dont le cou était sous la menace de sa poigne s’avérait être Garrick. Son ancien compagnon de route, celui à l’origine de sa capture au Cap des Jumeaux. Ce dernier éprouvait de la rancoeur envers le Rhétalien depuis leur escapade sur Endaur mais était dans l’incapacité de réagir dans sa position actuelle. Les deux individus se regardèrent mutuellement dans les yeux, l’un plus confiant et souriant que l’autre. Cependant la tendance s’inversa rapidement lorsque Garrick aperçu qu’une arme était pointée dans le dos du voleur.

- Lâche-le !

- ……

- Lâche-le tout de suite !!

     Alday n'était pas crédule au point de laisser tomber une arme chargée. En effet, il avait préalablement retiré les balles dans le barillet. N'étant pas un tueur, il avait naturellement estimé qu'il n'aurait pas à appuyer sur la gâchette. Cela dit en tant menteur, cela lui permit de piéger le chef remplaçant qui pressa désespérément la détente à plusieurs reprises. Le rhétalien agrippa farouchement l’épaule de ce dernier avec sa griffe du dragon exerçant par la même occasion une pression redoutable sur celle-ci.

- Voilà ce qu’on va faire, vous allez me filer un bateau et pas n’importe lequel. Je veux le navire de transport. Disons qu’il s’agit de ma part du gâteau pour notre mission sur Endaur. Je veux aussi un logpose.

- Aucun, aucun de nos hommes n’acceptera de t’accompa …… attend ...  tu, tu ne comptes quand même pas naviguer sur Grandline seul ?! C’est du suicide !

- Cela vous arrange, nan ? Ah et j’oubliais, où est mon carnet de bord et les calices que vous m’avez volés ? questionna Alday à Garrick

- Sur, sur le bateau. On, on aïaïaïaïaï, on y a pas touché bordel.

    Sous la menace des poings du navigateur et celle d’une possible explosion dans le bâtiment, les deux mercenaires furent contraint de céder aux exigences du brigand.  Ce dernier obtint un logpose puis une fois les informations souhaitées en sa possession, il assomma Garrick. Il garda néanmoins le leader sous la menace de son poing afin que celui-ci l’extorque jusqu’au port et serve de bouclier humain en cas de problème. Et pour gagner du temps, le voleur opta pour un chemin beaucoup plus rapide et moins conventionnel, passer par le toit.

- Attend !! Et les explosifs !!

- Ehehehehe, quels explosifs ?

__________


    Le soleil avait entièrement dévoilé sa silhouette dans le ciel matinal de l’île au Cactus. Tandis qu’Alday avait déjà disparu de l’horizon, une silhouette élégante et raffiné déambulait sur les routes pavées du port. Une femme relativement belle que les chasseurs du coin pouvaient difficilement ignorer. Sa balade la mena à pousser les portes du premier bar qu’elle croisa où la discussion de deux briscards attira son attention. Il s’agissait de Léon et Raki serrant fermement un avis de recherche dans leur poing. Ces derniers avaient appris de la part de Garrick qu’Alday avait pris le large. À l’écoute de ce nom, la demoiselle les aborda.

- Vous savez où je peux trouver ce « Alday » ?

- T'es mignonne toi ! Laisse tomber ma poulette il est déjà perdu. Oubli ce gueux et viens t’amuser avec moi, répondu l’homme pensant qu’il s’agissait d’une chasseuse.

    La femme approcha alors son visage de celui de son interlocuteur puis apposa un léger baiser sur sa joue qui ne manqua pas de faire des envieux. Malheureusement pour Raki, l’étrangère en question était une utilisatrice de poison et dès lors que ses lèvres touchèrent le mercenaire celui-ci fut instantanément pris d'une sévère démangeaison se propageant sur tout le visage. Les spectateurs présents furent sous le choc de cette réaction spontanée. Léon, terrorisé, s'apprêtait à venir en aide à son comparse qui hurlait à s'en arracher la peau. Cependant celui-ci fut mis au garde à vous par l'empoisonneuse qui caressa d'un léger souffle la nuque du mercenaire.  

- Dis-moi ce que je veux savoir et je te donne l'antidote.  
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