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Or donc j'étais assis dans mon fameux trône de ferraille dont les clous rouillés murmurent à mon derrière quelques lascifs picotis ! Je pensais depuis maintenant bien deux heures aux choses du vide, à comment les importer dans ce monde et à comment correctement les mettre en pratique. Penser c'est tout une affaire tu sais, dès que tu dérailles ça peut très vite partir en "ah oui j'ai envie de mettre le monde à feu et à sang", "ah oui ça serait bien que les crânes vides et les os des bons citoyens nous servent d'argenterie post-moderne bien qu'un peu kitsh"...

De gentilles pensées oui mais pas très constructives... Méditer c'est pas évident quand on a un cerveau volatil tel que le mien... Comme il est rongé par les commotions et les substances, il a tendance à zapper des mots des idées du temps ou encore de la logique... mais il va vite... oh ça... il fonce mon gars... mon cerveau tu le rattrapes pas, regarde... pendant que je te parlais il s'est déjà envolé... tu l'as pas vu décoller le machin il était là et pif paf BANG

BANG
LES AMIS !
J'ai une idée.

Mon cri ils l'ont entendu parce qu'ils l'entendent toujours et même sur la Lune ils l'entendraient encore. Ils arrivent par grappes mes doppiosters, ils ont abandonné leurs petites occupations du mercredi après-midi, certains baladent encore avec eux les jouets qu'ils utilisaient, j'en vois deux-trois avec des martinets à dix têtes et d'autres avec leurs cordes à sauter barbelées, d'autres déboulent complètement nus avec des dessins inachevés gravés dans leurs chairs représentant des scènes de la vie de tous les jours (faire la cuisine, le ménage, la prière, etc).

La plupart sont beaux, démesurément beaux, ils m'irradient tandis qu'ils s'entassent devant moi, sous tant de beauté mon coeur fond. Les autres, ceux qui sont laids, ils n'ont pas encore été totalement sculptés alors j'ai des projets pour eux et ils suivent des cours amusants et ludiques.

Mon bébé le Fun Club il s'est sacrément organisé tu vois c'est désormais un chaos millimétré. Les règles sont là et elles sont inconstantes et elles sont animées par nos pulsions de douleur et nos crises de chagrin. Aujourd'hui tout est ok et demain peut-être qu'il y aura des centaines de milliards de morts dans mes couloirs, t'en sais rien : quand t'es là t'en sais jamais rien, parce que rire, c'est ça rire, ça vient de la SURPRISE, du CHAOS, comme quand d'un coup quelqu'un lâche un prout au milieu d'un moment solonnel,

prout

Mes doppioïdes tombent hilares, raides morts hilares. Leurs rires résonnent entre mes murs et se répandent comme une pandémie mondiale, ils s'attrapent la tête et rougissent alors t'as l'impression d'être devant un champ de tomates, et t'as envie de les bouffer tout crus.

T'en as qui convulsent et d'autres qui distribuent d'énormes mandales à leurs voisins, tout en continuant à rire. Je les avais convoqués pour leur filer des chtites missions mais ça finit, comme souvent, en bagarre générale.

T'as crié pour une vraie raison ou juste pour nous prouter à la face ? Non pas que c'était pas drôle mais...

Amanda:

Ah, c'est Amanda, la vice-présidente du Fun Club à titre honorifique. J'adore le papier-chiotte dans lequel elle s'est enroulée la gueule pour planquer sa peau croûteuse. J'ai envie de tirer dessus d'un geste vif pour voir si elle part comme une toupie.

... mais en fait j'étais en train de jouer avec un gars. Le gars, là. Il s'appelle Philipos, je crois, une sorte de nom à la con.
-Hihihi bonjour m'sieur Doppio !
Salut, tu vas bien Philipos ?

Il reste là, il répond pas, il respire lentement, il se passe rien sous son crâne j'en ai la confirmation en plongeant dans son regard, il est une sorte de coquille creuse dans laquelle le Fun Club a versé de sa pâte magique qui réanime les morts.

T'as l'air magique comme garçon.
-O-Oh ! Trop gentil m'sieur Doppio ! C'est à vous que je dois d'être devenu ce que je suis aujourd'hui.

Il retrousse son nez en me souriant, sa dentition ressemble à un piano ! Touche blanche, touche noire, touche blanche, touche noire, sa voix est franchement désaccordée ceci dit. Je lui renvoie son sourire ce qui le fait sourire encore plus, alors on part dans la surenchère de sourires, l'escalade de sourires, la course aux armements nucléaires de sourires, il est vaincu quand il se rend compte que mes lèvres sont capables de pousser jusqu'au-delà de mes oreilles et de déborder dans ma tignasse, et puis alors les deux extrémités de mon sourire se rejoignent et fusionnent.

Merde là je devais confier une mission à tout ces braves gens, mais j'ai perdu l'attention de tout le monde. T'as toute la salle qui est retournée, les chaises et les tables sont dépiautées et éparpillées dans les gueules des gens. Y a du sang assaisonné de divers fluides, répandu partout sur les murs, une sorte de peinture bio.

Ça m'excite tant. Tu m'dis, Doppio, si tu veux te la donner. Tu veux m'éclater le museau ? En contrepartie je t'arrache ton dentier et je te le fous au-
Non non Amanda. A la base je réunissais ces types-là pour... une petite excursion sur le port.
Oh ! Sympa.
T'as vu la cour devant l'entrepôt ? C'est géant, tout vide, mort. Faut de la vie. On va la décorer.
D'accord.
On va chercher un navire, et le foutre dans la cour.
Mmmh mmh ?
On en profitera pour recruter deux-trois nouveaux personnages pour ma collection...
Ouais ?
Le navire sera repeint en noir et rose, entièrement, et on installera, dessus, une pièce de théâtre avec des cadavres. En mode tragédie luvneelienne tu vois ?
Oui. Une scène un petit peu... arty.
C'est ça !
-Et moi je fais quoi m'sieur Doppio ?

C'est Phillipos qui parle. Il me plaît bien ce mec. En le voyant, t'as l'impression d'avoir un gars destiné à crever d'ici trois ou quatre heures. Amanda lui a refait le portrait, ça se voit, il a un oeil poché et un trou dans la joue par lequel la lumière se faufile. Ses cheveux gras se décollent de son cuir chevelu. Il a des petits boutons sur le front. Il a une aura de défaite. Ouais il pue la mort, il va crever. Moi je veux qu'il se réalise : je veux découvrir ce qu'il nous planque dans son bide, à part des restes de brochettes de rats mal cuites.

Là alors, il aura le droit de caner ! Mais pas AVANT !

Viens avec nous Philipos, on sort sur le port mon grand.
-Yesss une promenade avec m'sieur Doppio et m'zelle Amanda !

Ainsi donc nous nous rendîmes sur le port de Dead End tandis que les loustics qui avaient répondu à mon appel continuent à étaler leurs fluides sur les murs de ma salle du trône rigolote. Les fluides étalés j'adore ça.

Les tragédies luvneeliennes a écrit:Elles se décomposent en plusieurs actes, généralement 5.
Un thème cher aux auteurs : les retrouvailles.
De vieilles connaissances transformées, d'anciens amis mutés.
La tragédie émerge de cette dissonance, lorsque le familier est devenu l'étranger.
Lorsque les figures autrefois réconfortantes deviennent d'écoeurantes contrefaçons d'elles-mêmes.

Colère, Amertume, Tristesse, Nostalgie, Deuil, les terrains émotionnels explorés par ces auteurs sont puissants et variés.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t10413-fiche-de-craig
Déjà une heure que je les regarde, une putain d’heure que je me retiens de dégueuler. Y’a même des fois où j’ai manqué de professionnalisme, clairement, en baissant la longue vue pour me retourner vers la mer, et regarder au loin, prendre le soleil, respirer profondément. Bordel, la honte. J’en ai vu, du cadavre pourri, de la baston qui vire boucherie, des mecs crevés de faim qu’on dirait déjà des macchab’, tout. Mais là, je sais pas, ça me retourne le bide.

J’ai les yeux dans les vagues. Mission à la con. Observer l’organisation dite « FUN club » à Dead End, qu’est rien d’autre que la nouvelle version distordue et cauchemardesque de Jaya, pour savoir si elle présente une menace sérieuse pour le gouv’, ou pour les citoyens extérieurs à la zone. En gros, pour savoir si ça vaut le coût, oui, le coût, d’aller dépêcher des troupes dans le coin ou pas. L’avantage, c’est que je suis libre sur les méthodes, et dans une certaine mesure, sur le temps. Joignable par escargophone, un modèle spécial qui sonne pas. Il bave juste comme un gamin à la place. Je l’ai calé sur mon épaule, à nu. A nu, parce qu’évidemment, le grand uniforme blanc, pas moyen. J’suis en civil, débardeur noir et treillis, avec le bandeau autour de la tête qui va bien. Pas d’armes. Plus besoin depuis un certain temps. Juste un surin au cas où, planqué dans mes bottes. Je suis tendue comme un arc, rien à voir avec Jaya, justement. Ici, ça sent plus que l’abandon à la gnôle, à la paresse et à la vie facile avec des moments d’excès brusques ; ça sent le souffre. La terre brûlée, la vraie.

Une clameur me fait me retourner. Cachée derrière des rochers, sur ce qui fait office de port, je les vois. Ils sortent de leur antre. Un homme poisson, on dirait, avec un type enroulé dans du tissu, un autre qui a l’air d’avoir des trous de partout, encore un autre avec carrément des bouts en moins. Je suis pas sûre d’avoir bien vu, mais je crois même qu’il y en a un qui fait de la corde à sauter avec un truc qui ressemble quand même beaucoup à un intestin grêle.

Je me retourne. Putain, c’était pas loin ce coup-ci. Respire, Serena, ma grande, respire. Pourquoi je suis en nage comme ça, bordel ? Indifférence, aller, tu es en mission, garde à vous, repos, longue vue, observation !

Je reprends, un peu remise et plus ou moins déterminée. Merde, ils passent par une ruelle, juste à côté d’un entrepôt. Va falloir que je bouge.
Une minute, le temps que la bande soit hors de mon champ de vision. Et je prends la même route, avec un air aussi détaché que possible, ma longue-vue repliée et planquée dans la poche à myrtilles. Le port est relativement animé, ça sent comme tous les ports du monde ; le rhum, le poisson, la friture, les embruns. Mais quand je me rapproche de leur point de départ, y’a des odeurs moins familières. Faudra que j’aille voir de plus près. J’avoue vouloir repousser cette échéance aussi loin que possible. Ce que j’ai vu de loin m’a suffit, et ce que je vais sûrement voir, là, va probablement nourrir mon générateur nocturne de scènes d’horreur pour un moment.

Pensée pour Andy ; et puis je passe la ruelle, comme si j’habitais là, en faisant juste gaffe de pas me faire voir. C’est pas dur. Toute l’attention est centrée sur eux, et c’est comme s’ils attiraient même leur propre attention sur eux mêmes. Je crois que je pourrai leur sentir le cul comme un clebs qu’ils me capteraient pas.

On arrive devant la grande halle. Ça cause, ça se bagarre un peu, ça rigole. Y’en a un qui plante un autre, à travers la gueule. Tout le monde a l’air de trouver ça normal, y compris le premier concerné, qui retire le surin de sa joue avec une gueule… bah une gueule comme avaient les sœurs, quand elles priaient. J’ai pas d’autre image. J’suis désolée envers moi-même de pas en avoir d’autre, même.

Et puis d’un coup, ils ont l’air de… s’organiser. Oui, ça me fait bizarre de dire ça, mais ils s’organisent. Ils reviennent vers moi, mais ça fait un moment que j’ai pris soin de grimper sur une cahute, et que je les suis de derrière une cheminée. Pas besoin d’être discrète à mort. Si y’en a un qui me capte, je fais semblant de mater un truc sur le toit, qu’est plein de fuite, et fin. Ils sont trop à ce qu’ils font ; et d’ailleurs, c’est ça aussi qui est flippant. Pour qu’ils se le permettent dans un coin comme Dead End, c’est qu’ils doivent avoir de la ressource. Mieux vaut rester dans le cadre de la mission, éviter l’affrontement, ramener un rapport, et plus jamais revenir ici.

Bref. Ils s’organisent. Ils filent vers le port, droit vers un petit bateau où flotte un pavillon noir, mais le genre de pavillon inconnu au bataillon, primé de l’année. A bord, y’a un guetteur. Ils ont l’air de causer vite fait, mais surtout de… danser avec lui ? Je vois pas bien. Je rampe un peu sur mon toit, je ressors la longue vue…

-Bordel, mais qu’est-ce qu’ils ont ces mecs… C’est pas possible… putain, mais... ils le bouffent, là ?

Je la replie aussi sec. Pas la peine de voir le détail. Le bateau est désossé. Le mec aussi, on dirait, consciencieusement. Le mat tombe ; le sang gicle, on le voit d’ici ; les planches grincent, et cassent ; les bras, les jambes sont piétinées. Ils rebondissent littéralement sur le gars au sol. Je me blinde, je résiste ; pour être sauvée par une sensation de flotte tiède sur l’épaule gauche. Bonne bestiole. Ça cause léger, l’escargot est dressé à murmurer.

-Porteflamme, j’écoute.
-Rapport, Serena !
-Salut Henry. C’est bon de t’entendre.
-On dirait pas ! Comment ça va chez les cinglés ?
-Moyen. Ça a l’air vraiment crade comme plan. Dur à expliquer, même.
-Ils font quoi ?
-J’ai pas grand-chose pour le moment. Ils ont buté un pirate et ils font des trucs entre eux.
-Ouh les coquins.
-Non, pas ça Henry. Ils se butent entre eux, avec option torture. C’est très bizarre en vrai.
-… Ok. Tu dis si c’est chaud, on débarque. On est juste un peu au large, on s’est rapprochés.
-Relax. Je te fais mon rapport dans une heure. Silence radio d’ici là, okay ?
-Ouais. Force à toi. [/color]
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