Whiskey Peak – Année 1628Une légère brise soufflait en ce jour sur Cactus Town, rendant tout déplacements dans les grandes artères de la ville glaciales. Si la plupart des habitants de cette ville résidentielle semblaient en souffrir, ce n’était pas le cas de l’ex détenue de Jotunheim, Marble D. April. Cette jeune femme, aussi loin qu’elle s’en souvenait, n’avait connu que l’enfer glacé régnant dans cette prison de malheur. Une légère brise quelque peu rafraîchissante ne l’embêtait pas plus que ça.
C’était donc une belle journée à venir pour elle. Ayant laissé sa lance ainsi que son seul objet ; un vieux livre tout rabougri ; dans sa cachette à la périphérie de la ville, elle marchait cependant dans la rue, un sourire léger affiché sur son visage. Par un petit miracle, elle avait réussi à se procurer une poignée de berries, elle pourrait donc en profiter. Bien qu’elle ait des choses sans doute plus importantes à faire avec cet argent ; économiser pour s’acheter de quoi prendre la mer par exemple ; son corps lui avait signifié qu’il était temps pour elle de s’écouter… Et de manger un plat chaud.
Chose qu’elle n’avait pas fait depuis son évasion de Jotunheim, n’ayant réussi par aucun moyen à se substanter de façon correcte. Ainsi, c’était décidé, aujourd’hui marquerait le jour où elle prendrait son premier vrai repas dans cette ville ; après avoir tant pillé les plus ou moins honnêtes commerçants du quartier.
Bien qu’elle ne disposât pas d’une fortune, April croyait qu’avec ce qu’elle avait amassé elle pourrait se rendre dans les restaurants qui diffusaient des odeurs exquises et qui avaient une carte qui la faisaient saliver à chaque fois que son regard se posait dessus. Cependant, en arrivant devant cette fameuse carte, elle se rendit compte qu’elle n’aurait même pas de quoi se payer de quoi prendre un dessert. Une grosse déception s’empara alors d’elle. Déception qui empira au fur et à mesure qu’elle se baladait dans le quartier des restaurants, ne trouvant aucune enseigne qui proposait de quoi la faire manger à sa faim avec le maigre pécule qu’elle avait.
Au bout de plusieurs longues minutes d’errance, elle tomba finalement sur une carte lui proposant des plats à sa portée, pécuniairement parlant. Pourtant, le restaurant n’avait pas vraiment une belle devanture. Cependant, étonnamment, l’odeur qui émanait de la petite échoppe était plutôt délicate et cela réveilla le monstre se trouvant dans le ventre d’April, provoquant par la même occasion un énorme gargouillis.
Bien que peu convaincue, la jeune femme se décida à entrer dans ce restaurant appelé « Ô Cactus ». Etant la première fois qu’elle venait dans ce genre d’endroit, elle ne savait pas vraiment comment faire. Chose pour laquelle elle se rapprocha d’un vieil homme qui la regardait avec un regard bourru, et elle lui annonça la raison de sa venue.< Bonjour l’Ancien ! Je souhaiterai manger si c’est possible ! J’ai de l’argent ! >Clairement, elle n’avait pas les codes. Mais au moins, elle avait annoncé tout cela avec le sourire.
C’était déjà ça.
A table !
Bon, le moral était à zéro, c'était pas la folie de folie mais on devait continuer à vivre malgré tout non ? C'était dans cette optique que j'étais allé au boulot ce matin. Mon boulot se trouvait être au « Ô Cactus », un établissement pas dingue en terme de décoration, mais où on pouvait manger correctement sans se ruiner. Quoi de mieux pour évoluer dans un environnement si peu développé ? Ça me poussait chaque jour à me dépasser et à trouver de nouveaux trucs à faire goûter à nos clients. Franchement je voyais ça comme une opportunité, celle de pratiquer ma passion.
Avais-je dit en abaissant le haut de mon corps.
Le sourire en coin, il m'observait. À force de le côtoyer, je le connaissais et c'était sa façon à lui de me soutenir. Il ne savait pas trop comment être gentil le monsieur mais quand on avait un décodeur de vieux shnock, bah c'était bien plus simple à comprendre.
Mon sourire subsistait mais j'en avais les larmes aux yeux, revenir ici et pratiquer aux côtés du chef, ça allait certainement pouvoir me calmer et oublier temporairement la mort de mon grand-frère.
Alors que je préparais les aliments pour le service, le vieux revint dans la cuisine énervé comme jamais -ou en fait comme toujours mais cette fois un peu plus- en tapant sur un des plans de travail. Je m'étais ensuite approché de lui, le sourire aux lèvres pour comprendre de quoi en il revenait cette fois.
En vrai elle était pas si intelligente que ça mais elle avait un très bon fond et était vraiment utile à l'établissement. En ça, elle était vraiment respectable.
Le patron s'était retourné pour reprendre son boulot. Il avait été sûrement content d'apprendre que je comptais l'aider mais avoir un merci de sa part c'était comme devenir riche en trouver un cactus en or massif, peu probable. Quelques heures plus tard, j'avais à peine terminé mes préparations quand une cliente passa la porte du restaurant. La construction du bâtiment ainsi que l'isolation laissaient franchement à désirer, du coup je pouvais tout entendre de la cuisine. J'entendis même que le vieil homme l'avait accueilli et lui avait demandé de s'asseoir où elle voulait. Connaissant les standards du chef, il avait été plutôt aimable avec la cliente mais... on voyait qu'il n'était pas le plus à même de faire ce job.
Il ne fallut que quelques secondes avant qu'il ne débarque dans la cuisine et sans même qu'il eut besoin d'ouvrir la bouche, j'avais arrêté mes activités. Il voulait que je prenne le relais et comme convenu, c'était ce que je comptais faire. Toujours avec mon tablier un peu tâché, j'avais rejoint la salle. Avec un très grand sourire, je faisais face à la damoiselle à la chevelure blanche. C'était... une plutôt belle couleur, j'aimais bien franchement.
C'était vrai non ? je m'occupais de la plupart des préparations ici-bas à cause de l'âge du chef, du coup j'étais certainement le mieux placé pour parler de nos plats.
Rien que d'en parler, j'en salivais ! On disait souvent qu'être en cuisine, ça pouvait dégoûter de nos plats à la longue mais moi ce n'était pas du tout mon cas. Je pouvais en parler pendant des heures avec amour de ce Ramen aux Cactus, il m'arrivait même d'en rêver la nuit.
Et BAAAAM, on entendit soudainement un gros coup dans la cuisine. Je reconnaissais ce bruit entre mille, c'était le vieux qui avait tapé sur le plan de travail. Il avait certainement entendu cette histoire de pari.
Balançais-je à nouveau avec le sourire et les pommettes légèrement roses.
« Hé salut chef-sama, je reviens travailler. Excusez-moi pour mon absence... »
Avais-je dit en abaissant le haut de mon corps.
« Ouais ouais... euh. Bon que je ne t'y revois plus garnement. La prochaine fois ça ne se passera pas comme ça hein ?! »
Le sourire en coin, il m'observait. À force de le côtoyer, je le connaissais et c'était sa façon à lui de me soutenir. Il ne savait pas trop comment être gentil le monsieur mais quand on avait un décodeur de vieux shnock, bah c'était bien plus simple à comprendre.
« Merci encore. »
Mon sourire subsistait mais j'en avais les larmes aux yeux, revenir ici et pratiquer aux côtés du chef, ça allait certainement pouvoir me calmer et oublier temporairement la mort de mon grand-frère.
Alors que je préparais les aliments pour le service, le vieux revint dans la cuisine énervé comme jamais -ou en fait comme toujours mais cette fois un peu plus- en tapant sur un des plans de travail. Je m'étais ensuite approché de lui, le sourire aux lèvres pour comprendre de quoi en il revenait cette fois.
« Il se passe quoi chef-sama ? »
« Rien rien... si.. non pas rien. Ma fille... tu sais ma conne de fille ? »
« Euuh... alors conne non, pas vraiment mais oui je vois qui est votre fille ! »
« Rien rien... si.. non pas rien. Ma fille... tu sais ma conne de fille ? »
« Euuh... alors conne non, pas vraiment mais oui je vois qui est votre fille ! »
En vrai elle était pas si intelligente que ça mais elle avait un très bon fond et était vraiment utile à l'établissement. En ça, elle était vraiment respectable.
« M'énerve pas Sun sinon je vais t'ouvrir comme un cactus !!! »
« Héhé, alors dites moi tout je vous écoute, allez... »
« Me presse pas non de... putain.. Cette débile, elle est enceinte Sun, tu m'entends... ENCEINTE. »
« Ohhh c'est une bonne nouvelle ? De Jiho ? »
« Non, je ne sais pas et j'en ai rien à foutre. J'ai un restaurant à faire tourner moi Sun ! Qui va servir les clients si elle n'est pas là ? J'ai passé l'âge de ces conneries... MERDE. »
« Allez allez, me la faites pas, je sais qu'au fond vous êtes content mais... » avant le déchaînement, j'avais repris « je peux vous aider si vous voulez, j'essaie d'avancer un max en cuisine et je passe en salle si besoin ? »
« Héhé, alors dites moi tout je vous écoute, allez... »
« Me presse pas non de... putain.. Cette débile, elle est enceinte Sun, tu m'entends... ENCEINTE. »
« Ohhh c'est une bonne nouvelle ? De Jiho ? »
« Non, je ne sais pas et j'en ai rien à foutre. J'ai un restaurant à faire tourner moi Sun ! Qui va servir les clients si elle n'est pas là ? J'ai passé l'âge de ces conneries... MERDE. »
« Allez allez, me la faites pas, je sais qu'au fond vous êtes content mais... » avant le déchaînement, j'avais repris « je peux vous aider si vous voulez, j'essaie d'avancer un max en cuisine et je passe en salle si besoin ? »
Le patron s'était retourné pour reprendre son boulot. Il avait été sûrement content d'apprendre que je comptais l'aider mais avoir un merci de sa part c'était comme devenir riche en trouver un cactus en or massif, peu probable. Quelques heures plus tard, j'avais à peine terminé mes préparations quand une cliente passa la porte du restaurant. La construction du bâtiment ainsi que l'isolation laissaient franchement à désirer, du coup je pouvais tout entendre de la cuisine. J'entendis même que le vieil homme l'avait accueilli et lui avait demandé de s'asseoir où elle voulait. Connaissant les standards du chef, il avait été plutôt aimable avec la cliente mais... on voyait qu'il n'était pas le plus à même de faire ce job.
Il ne fallut que quelques secondes avant qu'il ne débarque dans la cuisine et sans même qu'il eut besoin d'ouvrir la bouche, j'avais arrêté mes activités. Il voulait que je prenne le relais et comme convenu, c'était ce que je comptais faire. Toujours avec mon tablier un peu tâché, j'avais rejoint la salle. Avec un très grand sourire, je faisais face à la damoiselle à la chevelure blanche. C'était... une plutôt belle couleur, j'aimais bien franchement.
« Bonjour bonjour madame. J'ai cru comprendre que vous aviez faim et aussi de l'argent, vous avez frappé à la bonne porte du coup héhé. Alors euh... je suis désolé, ça risque d'être un peu compliqué aujourd'hui, il nous manque la serveuse. Je vais m'en occuper du coup mais ce qui est cool, c'est que je suis aux fourneaux donc je peux vous conseiller ! »
C'était vrai non ? je m'occupais de la plupart des préparations ici-bas à cause de l'âge du chef, du coup j'étais certainement le mieux placé pour parler de nos plats.
« Le plat du jour c'est un Ramen aux Cactus, je ne sais pas si vous connaissez mais c'est un genre de bouillon avec quelques épices et aliments, avec ça on met des nouilles et des Cactus traités et savoureux, ça donne vraiment du goût, c'est délicieux... »
Rien que d'en parler, j'en salivais ! On disait souvent qu'être en cuisine, ça pouvait dégoûter de nos plats à la longue mais moi ce n'était pas du tout mon cas. Je pouvais en parler pendant des heures avec amour de ce Ramen aux Cactus, il m'arrivait même d'en rêver la nuit.
« Je ne vous dis pas ça puisque je suis l'auteur du plat mais c'est un carton plein assuré. Je suis prêt à parier que la première bouchée du bouillon vous satisfera. Je suis même prêt à vous l'offrir si vous êtes déçue de ma préparation héhé. »
Et BAAAAM, on entendit soudainement un gros coup dans la cuisine. Je reconnaissais ce bruit entre mille, c'était le vieux qui avait tapé sur le plan de travail. Il avait certainement entendu cette histoire de pari.
« Et ne vous inquiétez pas, c'est rien de grave. »
Balançais-je à nouveau avec le sourire et les pommettes légèrement roses.
Whiskey Peak – Année 1628Invitée par le vieux monsieur à aller s’assoir, April ne se fit pas prier. Le restaurant n’était vraiment pas ce dont elle avait rêvé. Pas de belle décoration, l’air s’engouffrait plutôt facilement à travers les différents courants créés par l’inertie au sein du restaurant, un bref frisson la parcourut alors que l’ancien retournait en cuisine, un air bourru sur son visage. L’ex détenue se demanda alors si tous les serveurs étaient aussi grognons ou si elle était simplement tombée sur le mauvais restaurant.
Et tandis que son regard se baladait sur les différents murs ; pas franchement bien entretenus ; du restaurant, la jeune femme fut extirpée de sa rêverie par l’arrivée d’un garçon aux cheveux bruns tirés en arrière. A première vue, il devait avoir à peu près son âge. Seulement, contrairement à elle, il était plein d’énergie et semblait être ici comme un poisson dans l’eau. April sut dire au premier regard que ce lieu, il l’avait arpenté maintes et maintes fois par le passé.< Y’a pas de soucis ! >Lui répondit-elle avec un sourire des plus forcés. N’importe qui, Sun compris, aurait vite vu qu’elle ne maîtrisait pas les codes de la vie en société. Enfermée pendant près de 10 ans dans un refuge de criminels, vivant telle un chat de gouttière depuis… April était loin de connaître la « bonne façon » de se comporter en société.< Wahou, franchement ça a l’air pas mal. Je savais même pas qu’on pouvait manger les cactus… Si j’avais su… >Trop obnubilée par ses pensées, la jeune femme aux cheveux blancs n’entendit même pas la fin du petit laïus de l’énergique cuisinier. Elle ne pensait qu’à ses paroles, qu’elle avait évidemment mal comprises, disant que le cactus était un aliment que l’on pouvait consommer. Toutes ces nuits à ne pas trouver le sommeil à cause de la fin, tous ces larcins qu’elle avait du faire pour subvenir à ses besoins primaires… Elle s’imaginait déjà en train de couper un cactus en deux et à « éplucher » les différentes épines… Ca devait être vachement long !< Euh… Oui je vais prendre ça ! >Fit-elle lorsqu’elle fut tirée de ses pensées par le gros bruit venant de la cuisine. Le cuisinier / serveur affirma cependant qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. La sécurité n’était pas un sentiment que la jeune femme avait beaucoup ressenti, elle se tenait toujours sur ses gardes, les sens en éveil, les nerfs à vif. Ainsi, elle avait sursauté et son cœur avait fait un bond. Par réflexe, elle avait balayé la pièce de son regard. Vide. Visiblement c’était bien un bruit dont il ne fallait pas s’inquiéter, comme l’avait annoncé l’énergétique brun.
Et tandis qu’il était reparti en cuisine, sans doute avec le même air enjoué et la même énergie, April recommença à balayer la pièce et la façon dont elle était disposée. Le restaurant n’était pas très grand, mais ils avaient assez espacé les tables pour qu’une certaine intimité soit présente entre les différents groupes. April se rendait bien compte, cependant, que l’édifice n’était plus tout jeune et que les gérants ne devaient sûrement pas rouler sur l’or.
Mais surtout, un point en suspens lui taraudait l’esprit. Elle avait pour but de prendre la mer bientôt, mais elle n’y connaissait absolument rien en cuisine et n’avait aucun argent de côté pour acheter des provisions. Elle s’était donc rendue à l’évidence, elle devait apprendre à cuisiner. Profitant donc du retour du jeune garçon pour lui apporter de quoi étancher sa soif, la jeune femme se risqua à lui poser quelques questions.< Dis-moi, est-ce que c’est dur de cuisiner ? >Oh la question pourrie.
Bah ouais, elle n’était pas douée en termes de relations sociales, on l’avait déjà dit. Mais de là à poser ce genre de questions… C’était à se demander si elle n’était pas limitée intellectuellement, tout simplement. Et tandis que les derniers mots quittaient sa bouche, un courant d’air frais se fit sentir une nouvelle fois.
Sans doute de nouveaux clients.
Bon, la cliente avait l'air bien chaude pour goûter au plat du jour. C'était limite un soulagement pour moi honnêtement, les plats à la carte c'était pas forcément la folie ici bas. D'ailleurs ça me fit sourire lorsque la damoiselle me parla de la comestibilité des Cactus. Ça pouvait en choquer certains oui, surtout des étrangers à vrai dire. Attention, l'idée c'était de ne pas manger toutes les espèces de cactus. Certains spécimens étaient vraiment nocifs et peu importe notre espèce, race ou peu importe, ça pouvait nous causer du tort.
Son choix était fait, elle avait décidé de me suivre. C'était cool, elle venait en quelque sorte d'accepter mon pari. Le sourire aux lèvres, je pris la parole.
J'avais aussi remarqué que le bruit de mon chef adoré l'avait un peu remué. Fin remué c'était peut-être pas le bon terme mais disons que ça l'avait mis sur ses gardes, c'était sûrement instinctif chez elle. J'étais un peu comme ça dans les lieux inconnus, je faisais attention à l'environnement pour ne pas être surpris. C'était ça d'être un gamin des rues, pour survivre il fallait toujours avoir un coup d'avance et disons que c'était resté. D'un pas joyeux, j'avais rejoint la cuisine où le vieux était présent et m'attendait fermement.
Il m'avait engueulé quelques instants à voix basse, histoire d'être délicat une fois dans sa vie. Moi pour ma part j'étais assez sûr de moi et je lui avais même promis de rembourser de ma poche le cas échéant. Il ne fallait surtout pas qu'il s'en fasse mon chef-sama, ce n'était pas bon pour son cœur.
Un couteau m'avait frôlé avant de finir contre le mur, il s'était lamentablement raté ! J'étais sorti une carafe à la main en rigolant de la cuisine, franchement ça me faisait chaud au cœur d'être ici. Cette ambiance m'avait manqué et mine de rien, ça m'aidait à occuper mon esprit afin de ne pas trop penser à ma famille-... Quelques instants plus tard, j'avais finalement rejoint la table de notre seule cliente du jour.
Je m'étais ensuite permis de lui servir un verre de jus de cactus, le liquide était presque transparent et laissait apparaître quelques morceaux de pulpes. J'avais vu le vieux faire le jus ce matin même, c'était le genre de truc que je lui laissais faire volontiers. C'était un peu chiant à faire et ça l'occupait héhé.
La personne à la chevelure angélique ne semblait pas très au fait des aspects culinaires des cactus, c'était en quelque sorte un baptême que je lui offrais et en tant que cuisinier passionné, j'en étais super content. J'étais alors super content lorsqu'elle me demanda si c'était dur de cuisiner, je voyais ça comme une nouvelle opportunité de discuter de ma passion. Je pouvais le faire pendant des heures mais je savais aussi me refréner à certains moments.
C'était en effet une de nos priorités, on voulait vraiment que nos clients repartent d'ici satisfait et avec la sensation d'avoir vécu une nouvelle expérience.
Je fus coupé par l'arrivée de potentiels clients. Instinctivement voir même presque machinalement, je m'étais préparé à les saluer et leur souhaiter la bienvenue.
J'étais un peu déçu, c'était la petite bande de racailles qui venait récupérer un peu d'argent au vieux pour soit-disant une protection.
Avais-je rétorqué avec un sourire, avant de fermer la porte de la cuisine avec une chaise. J'étais certain que le vieux allait vouloir se mêler de cette affaire et je n'en voulais rien. Après avoir bloqué la porte, je m'étais retourné et avais fait à nouveau quelques pas en direction de la cliente, voulant ne surtout pas la choquer.
En même temps que je discutais avec mon unique cliente, j'avais enfilé un « Poing Cactusien » qui se trouvait dans ma poche gauche. Une aura légère et rougeâtre commença à se former autour de moi, c'était à chaque fois comme ça lorsque je commençais à me chauffer.
Avant même qu'il n'eut fini sa phrase, mon poing avait rejoint son visage sur le côté droit afin de le propulser à l'opposé d'où se trouvait la cliente. Au même moment où mon poing avait touché sa tête, une lumière voir un flash avait jailli. Ça arrivait de temps en temps et je ne savais pas vraiment comment l'expliquer.
Toujours le sourire en coin, je fis signe aux autres blaireaux de rejoindre la fête.
Son choix était fait, elle avait décidé de me suivre. C'était cool, elle venait en quelque sorte d'accepter mon pari. Le sourire aux lèvres, je pris la parole.
« Nickel madame, vous avez fait le bon choix pour mois. Et... euuh... je vous conseille d'éviter de manger n'importe quel cactus. Un peu comme les champignons, certains ne se mangent pas et d'autres doivent être bien préparés. Ça serait dommage d'y passer pour un truc aussi insignifiant non ? »
J'avais aussi remarqué que le bruit de mon chef adoré l'avait un peu remué. Fin remué c'était peut-être pas le bon terme mais disons que ça l'avait mis sur ses gardes, c'était sûrement instinctif chez elle. J'étais un peu comme ça dans les lieux inconnus, je faisais attention à l'environnement pour ne pas être surpris. C'était ça d'être un gamin des rues, pour survivre il fallait toujours avoir un coup d'avance et disons que c'était resté. D'un pas joyeux, j'avais rejoint la cuisine où le vieux était présent et m'attendait fermement.
Il m'avait engueulé quelques instants à voix basse, histoire d'être délicat une fois dans sa vie. Moi pour ma part j'étais assez sûr de moi et je lui avais même promis de rembourser de ma poche le cas échéant. Il ne fallait surtout pas qu'il s'en fasse mon chef-sama, ce n'était pas bon pour son cœur.
« Bon je vais lui amener du jus de cactus et ensuite je lui sers le Ramen, à de suite papy. »
Un couteau m'avait frôlé avant de finir contre le mur, il s'était lamentablement raté ! J'étais sorti une carafe à la main en rigolant de la cuisine, franchement ça me faisait chaud au cœur d'être ici. Cette ambiance m'avait manqué et mine de rien, ça m'aidait à occuper mon esprit afin de ne pas trop penser à ma famille-... Quelques instants plus tard, j'avais finalement rejoint la table de notre seule cliente du jour.
Je m'étais ensuite permis de lui servir un verre de jus de cactus, le liquide était presque transparent et laissait apparaître quelques morceaux de pulpes. J'avais vu le vieux faire le jus ce matin même, c'était le genre de truc que je lui laissais faire volontiers. C'était un peu chiant à faire et ça l'occupait héhé.
« Du jus de cactus pour la dame... »
La personne à la chevelure angélique ne semblait pas très au fait des aspects culinaires des cactus, c'était en quelque sorte un baptême que je lui offrais et en tant que cuisinier passionné, j'en étais super content. J'étais alors super content lorsqu'elle me demanda si c'était dur de cuisiner, je voyais ça comme une nouvelle opportunité de discuter de ma passion. Je pouvais le faire pendant des heures mais je savais aussi me refréner à certains moments.
« Honnêtement oui, c'est assez difficile. En fait je pense que pour cuisiner et le faire bien, il faut être passionné. Lorsqu'on apprécie quelque chose profondément, on a tendance à être plus enclin à l'exploiter. Et attention hein, je parle d'une vraie cuisine. Ici certes nous ne sommes pas sur une carte exceptionnelle en terme de prix mais on fait tout à la main ! Le client doit repartir le ventre plein et surtout satisfait, c'est notre priorité. »
C'était en effet une de nos priorités, on voulait vraiment que nos clients repartent d'ici satisfait et avec la sensation d'avoir vécu une nouvelle expérience.
« Bon, encore quelques minutes madame et votre plat va-.. »
Je fus coupé par l'arrivée de potentiels clients. Instinctivement voir même presque machinalement, je m'étais préparé à les saluer et leur souhaiter la bienvenue.
« Bienvenue au Ô-... Ah, c'est vous. »
J'étais un peu déçu, c'était la petite bande de racailles qui venait récupérer un peu d'argent au vieux pour soit-disant une protection.
« Merde, t'es de retour toi ? »
« Ouep ! »
« Ouep ! »
Avais-je rétorqué avec un sourire, avant de fermer la porte de la cuisine avec une chaise. J'étais certain que le vieux allait vouloir se mêler de cette affaire et je n'en voulais rien. Après avoir bloqué la porte, je m'étais retourné et avais fait à nouveau quelques pas en direction de la cliente, voulant ne surtout pas la choquer.
« Je suis désolé madame mais vous allez devoir attendre quelques instants supplémentaires mais au nom de la cuisine et de ma volonté première qui est de vous satisfaire, je vais faire de mon mieux pour me débarrasser des rampants ! »
En même temps que je discutais avec mon unique cliente, j'avais enfilé un « Poing Cactusien » qui se trouvait dans ma poche gauche. Une aura légère et rougeâtre commença à se former autour de moi, c'était à chaque fois comme ça lorsque je commençais à me chauffer.
« La cuisine n'attend pas les débiles. J'ai une cliente et vous me faites perdre mon temps vous savez... »
« Fais pas le malin Sun, pendant ton absence on a recruté d'autres gars et cette fois-ci, c'est nous qui allons exploser ta sale face de rat. Ton enculé de patron va nous filer l'argent qu'il nous doit et c'est tout. »
« Oh, vous avez recruté hein.. 2 + 2 ça donne quoi ? »
« Hein pourquoi tu me dem-.. »
« Fais pas le malin Sun, pendant ton absence on a recruté d'autres gars et cette fois-ci, c'est nous qui allons exploser ta sale face de rat. Ton enculé de patron va nous filer l'argent qu'il nous doit et c'est tout. »
« Oh, vous avez recruté hein.. 2 + 2 ça donne quoi ? »
« Hein pourquoi tu me dem-.. »
Avant même qu'il n'eut fini sa phrase, mon poing avait rejoint son visage sur le côté droit afin de le propulser à l'opposé d'où se trouvait la cliente. Au même moment où mon poing avait touché sa tête, une lumière voir un flash avait jailli. Ça arrivait de temps en temps et je ne savais pas vraiment comment l'expliquer.
« Ouais bien ce que je pensais, t'es pas trop fût-fût toi... Saté saté saté, j'ai une cliente à servir, alors venez ! »
Toujours le sourire en coin, je fis signe aux autres blaireaux de rejoindre la fête.
Whiskey Peak – Année 1628Acceptant volontiers le breuvage que le jeune garçon venait de lui apporter, April joignit ses mains devant elle et s’inclina légèrement en avant, comme pour lui montrer sa gratitude après son « offrande ». Bon, ce qu’elle ne savait pas, c’est que ça faisait sûrement partie du package qu’elle venait de commander avec ses maigres économies.
Goûtant le breuvage préparé avec soin, elle fut alors envahie d’un petit frisson. Mais cette fois, ce dernier ne la ramenait pas dans son enfer glacé, c’était une sensation quelque peu désagréable sur le moment, mais qui laissait ensuite place à une sensation de plénitude qu’elle n’avait que trop peu connue dans sa vie.< Wahou… C’est super bon ! >S’était-elle contentée de dire tout en reportant son verre à ses lèvres, trop impatiente de regoûter cette concoction que le brun venait de lui servir. Et tandis qu’il restait dans les parages pour réponses à sa question, April remarqua alors une certaine passion dans ses yeux lorsqu’il enchaînait les phrases.
Comme il le disait, la cuisine n’était pas qu’un simple métier ; du moins pas pour lui. Il était un passionné, de ceux qui se lèvent tôt le matin et qui enchaînent jusqu’aux heures les plus tardives. Et tout comme avec le breuvage, April buvait ses paroles avec avidité et des étoiles dans les yeux. Par ces quelques mots, le jeune garçon venait de lui donner envie de se mettre à la cuisine, il venait de lui transmettre sa passion rien qu’en vivant la sienne à 200%. La jeune April ne put donc s’empêcher d’être impressionnée, admirative d’une telle ferveur pour défendre et présenter ce qui l’animait sûrement au plus profond de son âme.
Et tandis qu’il eut finit son petit laïus, il allait annoncer un délai pour le service lorsqu’une petite bande de personnes à l’aspect louche entra dans le restaurant. Armé de son sourire, le garçon allait les accueillir mais il se ravisa en plein milieu de sa phrase. Il semblait les connaître. Observatrice, April ne pipa mot et regarda attentivement la scène. Déjà, le cuisinier bloqua l’accès aux cuisines, comme s’il craignait que les nouveaux venus n’aillent là où ils n’étaient pas censés se trouver. Puis il entama la discussion. Enfin, discussion était un bien grand mot.
Il les railla mais ces derniers ne se laissèrent pas vraiment faire. D’ailleurs, la jeune femme aux cheveux blancs apprit par la même occasion le prénom de celui qui s’était vraiment bien occupé d’elle depuis qu’elle avait mis le pied dans l’établissement où il travaillait. Et tandis qu’il se jouait de ses agresseurs avec un petit jeu d’esprit, il démontra ; en plus de ses talents culinaires ; qu’il savait aussi se battre car il en envoyait déjà un au tapis et semblait prêt à ce que les autres s’en prennent à lui.
Ainsi commença une bagarre générale où ils se jetèrent sur lui ; prêts à en découdre avec le brun d’où avait jailli une lueur étrange lors de l’impact. April, qui pensait avoir mal vu, se recroquevilla sur sa chaise et resta bien en retrait à attendre que l’orage ne passe. Décidément, elle se pensa abandonnée par les dieux car elle ne pouvait même pas profiter du seul moment où elle pouvait se payer un vrai repas… Mais ce n’était pas fini.
Alors qu’une véritable zizanie s’était installée dans le restaurant, le mobilier fut abîmé à force de recevoir des impacts, et de voir des chaises volées. Cela allait coûter un sacré paquet d’argent, mais ce n’était pas le plus important pour le moment. Le dénommé Sun semblait bien s’y prendre et il avait clairement l’avantage sur les petites racailles. Cependant, ils étaient nombreux, et certains avaient réussi à échapper à sa surveillance.< Maintenant tu te calmes où je jure que je lui tranche la gorge ! >Lâcha l’une des racailles qui s’était faufilée derrière la jeune femme et l’avait forcée à se lever. Complètement obnubilée par la bataille, elle n’avait rien vu venir et s’était donc laissée attrapée comme une bleue. Et tandis qu’elle était désormais debout, April vit alors que la bataille semblait s’être légèrement calmée, que l’attention se portait désormais sur le « petit malin » qui l’avait attrapée.< Comme je le disais, il est temps de te calmer mon petit Sun, sinon la réputation de ton… >Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Ne comprenant pas ce qui lui arrivait, le caïd se recula légèrement, relâchant ainsi sa prise sur l’ancienne détenue de Jotunheim. Cette dernière, toujours immobile, laissant désormais échapper de sa bouche une buée grisâtre, manifestation du froid qui venait de s’emparer de son corps. Et le caïd se trouvant à proximité en avait été le premier témoin, totalement envahi par cette peur glacée qu’elle diffusait désormais sur son propre corps. Elle revenait quelques mois / années en arrière, là où elle avait véritablement connu l’enfer.
Mais tandis qu’elle venait de le surprendre, le caïd qu’elle venait de déstabiliser avait repris ses esprits et tentait alors de la frapper par derrière. Cependant, elle était désormais bien « réveillée » et esquiva le coup d’un pas sur le côté. S’emparant de la chaise sur laquelle elle était assise quelques instants auparavant, elle l’utilisa alors pour frapper le perturbateur au visage. Il tomba ensuite à la renverse, inconscient.
Mais elle l’avait bien compris lorsque son regard se posa sur le reste de la bande, elle était maintenant, tout comme le fameux Sun, dans leur ligne de mire.
- HRP:
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De par son enfermement de près de 10 ans à Jotunheim, le froid fait désormais partie intégrante d'April qui a réussi à le dompter. Ainsi, elle est capable d'appliquer un froid extrême à une partie de son corps rendant un toucher direct extrêmement douloureux pour quiconque s'y aventurerait.
Utilisée de façon excessive, cette capacité peut se retourner contre April.
Pourquoiiiiiiiii ? Pourquoiiiiiiii ces mecs étaient revenus ?! Je passais un bon moment en tant qu'apprenti chef et pour une fois j'étais au plus proche des mes clients en jouant le rôle du serveur, alors pourquoi on venait nous embêter ? Honnêtement bien que ça m'avait énervé, je n'étais pas pour autant dans une colère noire. La baston, c'était quelque chose de plutôt commun chez moi, ça arrivait souvent de recevoir des coups comme d'en donner. C'était une des choses que j'avais appris aux côtés de Noam et ma fratrie...
Tandis que j'étais concentré sur le garçon à qui je venais de rompre la bouche, certains s'étaient faufilés dans le restaurant et c'était bien tard que je l'avais remarqué. En effet, un des zigotos s'en prenait maintenant à la cliente à la chevelure argentée. Là... j'étais énervé, le sourire toujours en coin mais en rogne. En plus de salir notre restaurant, notre enseigne, ils touchaient à nos clients ?! Je ne pouvais laisser passer ça...
Devais-je utiliser mon arme secrète ? Non, c'était bien trop tôt et ça pourrait certainement causer plus de grabuges. Il fallait l'utiliser au moment opportun.
Et alors que je pensais à mon arme secrète, une certaine tension se fit ressentir dans la pièce. J'avais l'impression qu'un fantôme était derrière moi tant j'avais eu des frissons. De la bouche de celle que je devais protéger en était sorti de la fumée. Le froid qui venait d'envahir la salle s'était propagé sur son assaillant-... Wow. J'étais bouche bée honnêtement, comment avait-elle fait ça ? C'était tout bonnement impressionnant. Et pour couronner le tout, la damoiselle avait récupéré une chaise avant de l’exposer sur la racaille. Alors euh... j'appréciais beaucoup le geste, c'était subtile et classe mais le vieux allait me casser la gueule en voyant ça. Une chaise en moins c'était des berries en moins sur mon salaire. Ce n'était plus le froid de la guerrière que je ressentais mais bien le froid de la mort en personne qui était pas loin de me récupérer !
Le chef de la bande ou « l'homme qui n'a plus de bouche » s'était entre temps relever pour me rendre la monnaie de ma pièce et il avait même réussi à me mettre un coup de poing dans la bouche. Pas aussi fort que le mien ok mais ça piquait quand même. J'en avais même craché du sang sur le sol, c'était un peu dégueulasse.
Oui j'avais balancé ça avec un grand sourire, mes dents étaient bien visibles et mes joues légèrement roses. C'était ma façon à moi de communiquer, bien que la situation était dramatique dans un sens on essayait d'en tirer le meilleur possible non ?
Le combat qui avait suivi pour ma part était pas très ordonné, c'était un peu brouillon même pour moi qui avais l'habitude de me battre. Ça faisait un moment que je n'avais pas tabassé avec amour quelqu'un et ça se ressentait. J'avais raté quelques esquives et des coups pourtant simple à mettre.
Alors que les figurants étaient maintenant au sol ou tout simplement bien calmés, il ne restait que l'handicapé debout. Je me retrouvais maintenant face à lui et je pris quelques instants pour armer mon poing, accompagné de quelques mots encourageant.
Bon je m'étais peut-être emballé car les abysses ça voulait tout simplement dire en dehors du restaurant héhé. Comme prévu, j'avais projeté mon poing armé en abaissant mon corps pour être au plus proche du sol, en direction du ventre du chef des racailles. Comme toute à l'heure, un flash jaillit au moment de l'impact. C'était pas agréable comme sensation mais j'avais senti des organes bouger à l'impact, il allait avoir du mal à dormir ce soir !
Le gus avait traversé la porte du restaurant assez rapidement et ses maids avaient accouru pour l'aider à se relever.
Je me sentais fatigué et connaissant la ténacité de ces enfoirés, je pris enfin la décision d'utiliser mon arme secrète...
Je pris alors la plus grande inspiration possible afin de gonfler mon torse et je me mis à crier l'unique mot qui allait les mener à leur perte.
Leurs visages se décomposèrent aussitôt.
Et boum, les racailles avaient pris leurs jambes à leurs cous et s'étaient volatilisés à la vitesse de l'éclair. Mon instinct était en principe bon et j'étais sûr que ma cliente s'en était bien sortie en attendant mon attaque ultime.
Bien sûr Reed n'allait pas venir, elle était certainement un peu trop loin du restaurant. C'était surtout pour écourter la petite fête qui avait déjà trop durée à mon goût. Les réjouissances terminées, je m'étais retourné et avais commencé le rangement tout en m'assurant de l'état de ma cliente.
Il était enfin temps qu'elle goûte au met légendaire nommé « Le Ramen aux Cactus » et autant dire que je comptais bien lui offrir le repas, c'était la moindre des choses.
Tandis que j'étais concentré sur le garçon à qui je venais de rompre la bouche, certains s'étaient faufilés dans le restaurant et c'était bien tard que je l'avais remarqué. En effet, un des zigotos s'en prenait maintenant à la cliente à la chevelure argentée. Là... j'étais énervé, le sourire toujours en coin mais en rogne. En plus de salir notre restaurant, notre enseigne, ils touchaient à nos clients ?! Je ne pouvais laisser passer ça...
Devais-je utiliser mon arme secrète ? Non, c'était bien trop tôt et ça pourrait certainement causer plus de grabuges. Il fallait l'utiliser au moment opportun.
« Lui faire du mal serait une terrible erreur... »
Et alors que je pensais à mon arme secrète, une certaine tension se fit ressentir dans la pièce. J'avais l'impression qu'un fantôme était derrière moi tant j'avais eu des frissons. De la bouche de celle que je devais protéger en était sorti de la fumée. Le froid qui venait d'envahir la salle s'était propagé sur son assaillant-... Wow. J'étais bouche bée honnêtement, comment avait-elle fait ça ? C'était tout bonnement impressionnant. Et pour couronner le tout, la damoiselle avait récupéré une chaise avant de l’exposer sur la racaille. Alors euh... j'appréciais beaucoup le geste, c'était subtile et classe mais le vieux allait me casser la gueule en voyant ça. Une chaise en moins c'était des berries en moins sur mon salaire. Ce n'était plus le froid de la guerrière que je ressentais mais bien le froid de la mort en personne qui était pas loin de me récupérer !
Le chef de la bande ou « l'homme qui n'a plus de bouche » s'était entre temps relever pour me rendre la monnaie de ma pièce et il avait même réussi à me mettre un coup de poing dans la bouche. Pas aussi fort que le mien ok mais ça piquait quand même. J'en avais même craché du sang sur le sol, c'était un peu dégueulasse.
« Sungh t'es maurgh j'te le dis mwa, ge vais te le faire pager ! »
« Ouf, je ne t'ai pas raté en fait... » la tête légèrement tournée, je repris la parole mais cette fois-ci pour discuter avec le soldat de l'hiver « Alors excusez moi de vous demander ça mais... vous pouvez m'aider à faire le ménage ? Merci beaucoup ! »
« Ouf, je ne t'ai pas raté en fait... » la tête légèrement tournée, je repris la parole mais cette fois-ci pour discuter avec le soldat de l'hiver « Alors excusez moi de vous demander ça mais... vous pouvez m'aider à faire le ménage ? Merci beaucoup ! »
Oui j'avais balancé ça avec un grand sourire, mes dents étaient bien visibles et mes joues légèrement roses. C'était ma façon à moi de communiquer, bien que la situation était dramatique dans un sens on essayait d'en tirer le meilleur possible non ?
Le combat qui avait suivi pour ma part était pas très ordonné, c'était un peu brouillon même pour moi qui avais l'habitude de me battre. Ça faisait un moment que je n'avais pas tabassé avec amour quelqu'un et ça se ressentait. J'avais raté quelques esquives et des coups pourtant simple à mettre.
Alors que les figurants étaient maintenant au sol ou tout simplement bien calmés, il ne restait que l'handicapé debout. Je me retrouvais maintenant face à lui et je pris quelques instants pour armer mon poing, accompagné de quelques mots encourageant.
« Au nom de la cuisine et de la loi sacrée 'le client est roi', je vais t'envoyer dans les abysses mécréant ! »
Bon je m'étais peut-être emballé car les abysses ça voulait tout simplement dire en dehors du restaurant héhé. Comme prévu, j'avais projeté mon poing armé en abaissant mon corps pour être au plus proche du sol, en direction du ventre du chef des racailles. Comme toute à l'heure, un flash jaillit au moment de l'impact. C'était pas agréable comme sensation mais j'avais senti des organes bouger à l'impact, il allait avoir du mal à dormir ce soir !
Le gus avait traversé la porte du restaurant assez rapidement et ses maids avaient accouru pour l'aider à se relever.
Je me sentais fatigué et connaissant la ténacité de ces enfoirés, je pris enfin la décision d'utiliser mon arme secrète...
« Les gars... vous m'avez obligé, je ne voulais pas en venir là. Mais... c'est terminé pour vous, vous allez enfin goûter au désespoir. »
« Quoi ? Qu'est-ce qu'il dit ce connard ? »
« Chef lève toi, on va le finir ! »
« Désolé, je ne sais quel désastre je vais provoquer mais vous avez bafoué ma cuisine, c'est impardonnable. »
« Il est complètement fou ce mec. »
« Quoi ? Qu'est-ce qu'il dit ce connard ? »
« Chef lève toi, on va le finir ! »
« Désolé, je ne sais quel désastre je vais provoquer mais vous avez bafoué ma cuisine, c'est impardonnable. »
« Il est complètement fou ce mec. »
Je pris alors la plus grande inspiration possible afin de gonfler mon torse et je me mis à crier l'unique mot qui allait les mener à leur perte.
« REEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEED ! »
Leurs visages se décomposèrent aussitôt.
« Pas elle... nooon, on se tire ! Aide moi à porter le chef... Hé les gars, ON SE TIRE. »
Et boum, les racailles avaient pris leurs jambes à leurs cous et s'étaient volatilisés à la vitesse de l'éclair. Mon instinct était en principe bon et j'étais sûr que ma cliente s'en était bien sortie en attendant mon attaque ultime.
Bien sûr Reed n'allait pas venir, elle était certainement un peu trop loin du restaurant. C'était surtout pour écourter la petite fête qui avait déjà trop durée à mon goût. Les réjouissances terminées, je m'étais retourné et avais commencé le rangement tout en m'assurant de l'état de ma cliente.
Il était enfin temps qu'elle goûte au met légendaire nommé « Le Ramen aux Cactus » et autant dire que je comptais bien lui offrir le repas, c'était la moindre des choses.
Whiskey Peak – Année 1628Une fois de plus, elle se laissait emporter par ses émotions. Elle s’en rendit compte lorsqu’elle vit le souffle glacé s’échapper de sa bouche. Elle ne comprenait pas d’où lui venait cette particularité. Elle se doutait, évidemment, que c’était lié à son petit séjour à Jotunheim… Mais pourquoi elle ? Elle n’avait jamais vu un seul prisonnier faire la même chose qu’elle, elle ne comprenait pas pourquoi cela l’affectait autant. Mais après tout, ce n’était pas forcément une mauvaise chose, car elle venait de se débarrasser de la racaille qui l’avait prise en grippe.< Bien sûr, c’est bien normal. >Se contenta-t-elle de répondre à Sun. Impressionnée par sa vivacité et sa confiance en lui, elle voyait en lui un petit soleil qui illuminait alors les murs ternes et abîmés du restaurant. Il semblerait qu’il n’ait pas hérité de ce nom au hasard.
Rentrant dans une danse à deux temps, la jeune femme aux cheveux blancs se mit donc dans l’ambiance et tenta alors de faire bonne figure à côté de celui qui aurait pu tous les mettre au tapis à lui seul. Seulement, contrairement à lui, April n’était pas aussi puissante et beaucoup moins axée sur le combat rapproché. Chose pour laquelle elle préférait se contenter d’éviter les coups pour ensuite en donner des bien placés. Ainsi, au bout de quelques minutes, April et Sun avaient mis au tapis quasiment toutes les personnes dans la pièce.
Mais il restait toujours le leader, décidément il semblait bien vouloir continuer à se battre celui-là. Mais Sun n’était pas du genre à se laisser aller, l’ancienne détenue le voyait bien. Ses poings équipés d’un équipement métallique, il semblait prêt à faire un gros coup. April, de son côté, restait en retrait, attendant de voir ce que cet étonnant garçon avait encore sous le pied. Et tandis qu’elle s’attendait à revoir cette fameuse lumière jaillir de ses poings, c’est avec un autre organe qu’il apporta une menace qui semblait effrayer toute personne dans ce restaurant ; sauf elle car elle ne comprenait pas.
Hurlant ce qui devait être un nom de code, le jeune garçon aux cheveux bruns mit les chocottes à toute la bande de racailles qui, selon ce que April comprit, interprétèrent le hurlement comme le nom d’une personne qu’ils semblaient redouter. C’était plutôt surprenant, le pouvoir d’un nom.< Wahou, t’es vraiment très fort, Sun ! >Elle espérait qu’elle avait bien saisi son prénom, sinon elle se serait couverte de honte à l’appeler ainsi. Mais ce n’était pas le plus important, car le restaurant était désormais dans une pagaille pas possible, et April se rendit compte qu’elle y était pour quelque chose. Elle n’avait pas épargné le mobilier dans la bataille, et les fuyards n’avaient ; évidemment ; pas laissé une seule pièce pour réparer les dégâts. Elle se sentit alors horriblement gênée.< Oh mais… ! Je suis vraiment désolée, j’ai cassé une chaise tout à l’heure… Vraiment désolée, je te jure que je ne voulais pas !! Prends mon argent, j’espère que ça couvrira le mobilier détruit. >Fit-elle tout en déposant les berries sur la table avant d’emprunter le même chemin que les fuyards quelques instants auparavant, le visage couvert de honte et les yeux rivés sur ses pieds. Sur le moment, elle n’avait pas pensé à autrui et avait agi instinctivement. Sur le moment, elle avait pensé uniquement à se sauver de celui qui l’avait agressée…
Et ce, en dépits des conséquences.
Heureusement que la cliente avait accepté de m'aider, ça m'avait vraiment facilité la tâche. C'était soit-disant normal pour elle mais honnêtement, c'était pas commun de se battre avec le cuisinier d'un restaurant dans SON établissement héhé. Néanmoins, j'avais vraiment apprécié le geste et je comptais bien lui rendre la pareille. C'était bien la moindre des choses que je pouvais faire pour la remercier. Une fois le conflit terminé, j'avais débuté un peu le rangement avant de me remettre aux côtés de la femme à la chevelure argentée. Alors que je m'apprêtais à abaisser le haut de mon corps pour la remercier chaleureusement, c'est elle qui fit le premier pas et prit la parole.
Fort ? Moi ? Boarf non, enfin je ne le pensais pas en tout cas. Je me débrouillais grâce à mon expérience de chat égaré mais si elle voulait vraiment rencontrer quelqu'un de fort, je pouvais lui négocier une entrevue avec ma grande sœur.
Bien sûr que c'était ma passion pour la cuisine qui m'animait mais je ne comptais pas être spectateur de ce monde. La liberté passait aussi pas la force d'après moi et je comptais bien utiliser cette force pour parvenir à mes fins. Prendre le large et découvrir ce monde qui m'intrigue tant.
Oui je me mis à rire soudainement. Voilà que la cliente s'excusait pour avoir détruit quelques morceaux de bois afin de m'aider. Certes ça n'allait pas plaire à mon chef-sama mais elle avait fait ça avec une bonne intention derrière la tête. C'était pour moi bien plus louable qu'autre chose. Toujours souriant, j'essuyais les quelques larmichettes qui avaient coulé suite à mon fou rire. Suite à ça, j'avais repris les berries tout en essayant d'empêcher la dame de sortir du restaurant.
J'attendais qu'elle me donne son prénom. En effet les zigotos avaient donné le mien mais je ne connaissais toujours pas le sien. Disons que c'était un peu normal puisqu'elle était la cliente ici mais au vu des circonstances.
Marble D. April ? Wow, intéressant, je crois que je n'avais jamais entendu ce prénom. En principe les gens avaient un nom et un prénom, à chaque fois que j'entendais quelqu'un se présenter ça me rappelait que moi je n'avais qu'un prénom.
Je mis alors les berries dans sa main droite en prenant soin de la refermer. Les berries qui allaient être utilisés pour réparer les dégâts allaient sortir de ma poche et de nulle part d'autre ; ah si peut-être que j'irai faire un tour chez les racailles... à voir !
Je fis mon retour en cuisine tout en essuyant mon « Poing Cactusien » au passage. À peine avais-je débarqué en cuisine que je me faisais engueuler par le chef d'avoir bloqué la porte et d'avoir causé tant de grabuges. La vérité au fond c'était que des racailles avaient profité de sa pauvre santé et que j'espérais avoir résolu le soucis, au moins temporairement. Il était bien trop fier pour le dire mais c'était aussi pour ça que je l'aimais ce vieil homme.
Quelques minutes plus tard, je revenais avec un plateau qui portait deux plats de Ramen. De la fumée s’échappait de chacun des mets et cette fois-ci, c'était lié à la chaleur et non à la guerrière de l'hiver.
Oui bon, c'était un peu foutu pour ce service. Avec le vacarme qu'on venait de faire, on pouvait faire une croix dessus. Si bien que le chef s'était faufilé pour signaler que nous étions fermés, histoire de tout remettre en ordre. J'étais assis face à April, le mobilier était à l'image de l'établissement, miteux. Le bois était de piètre qualité mais suffisait amplement pour un repas de la sorte.
J'avais accompagné ces derniers mots qui pouvaient choquer d'un grand sourire comme je pouvais le faire.
Fort ? Moi ? Boarf non, enfin je ne le pensais pas en tout cas. Je me débrouillais grâce à mon expérience de chat égaré mais si elle voulait vraiment rencontrer quelqu'un de fort, je pouvais lui négocier une entrevue avec ma grande sœur.
« Euhh merci c'est gentil ! Alors oui je sais me défendre mais je me considère pas encore comme quelqu'un de fort. Comme dans la cuisine j'ai encore un long chemin à parcourir ! »
Bien sûr que c'était ma passion pour la cuisine qui m'animait mais je ne comptais pas être spectateur de ce monde. La liberté passait aussi pas la force d'après moi et je comptais bien utiliser cette force pour parvenir à mes fins. Prendre le large et découvrir ce monde qui m'intrigue tant.
« Mais... »
Oui je me mis à rire soudainement. Voilà que la cliente s'excusait pour avoir détruit quelques morceaux de bois afin de m'aider. Certes ça n'allait pas plaire à mon chef-sama mais elle avait fait ça avec une bonne intention derrière la tête. C'était pour moi bien plus louable qu'autre chose. Toujours souriant, j'essuyais les quelques larmichettes qui avaient coulé suite à mon fou rire. Suite à ça, j'avais repris les berries tout en essayant d'empêcher la dame de sortir du restaurant.
« Je crois que tu inverses les rôles... »
J'attendais qu'elle me donne son prénom. En effet les zigotos avaient donné le mien mais je ne connaissais toujours pas le sien. Disons que c'était un peu normal puisqu'elle était la cliente ici mais au vu des circonstances.
Marble D. April ? Wow, intéressant, je crois que je n'avais jamais entendu ce prénom. En principe les gens avaient un nom et un prénom, à chaque fois que j'entendais quelqu'un se présenter ça me rappelait que moi je n'avais qu'un prénom.
Je mis alors les berries dans sa main droite en prenant soin de la refermer. Les berries qui allaient être utilisés pour réparer les dégâts allaient sortir de ma poche et de nulle part d'autre ; ah si peut-être que j'irai faire un tour chez les racailles... à voir !
« Et puis je ne peux te laisser quitter le restaurant sans avoir goûté à mon Ramen aux Cactus hein héhé. Allez, assis toi et je reviens vers toi dans quelques instants. Je vais en profiter pour discuter avec mon chef. S'il te plaît, ne pars pas pendant mon absence hein. Je tiens vraiment à te remercier, c'est sincère April. »
Je fis mon retour en cuisine tout en essuyant mon « Poing Cactusien » au passage. À peine avais-je débarqué en cuisine que je me faisais engueuler par le chef d'avoir bloqué la porte et d'avoir causé tant de grabuges. La vérité au fond c'était que des racailles avaient profité de sa pauvre santé et que j'espérais avoir résolu le soucis, au moins temporairement. Il était bien trop fier pour le dire mais c'était aussi pour ça que je l'aimais ce vieil homme.
Quelques minutes plus tard, je revenais avec un plateau qui portait deux plats de Ramen. De la fumée s’échappait de chacun des mets et cette fois-ci, c'était lié à la chaleur et non à la guerrière de l'hiver.
« Et voilà pour la dame... et pour moi. »
Oui bon, c'était un peu foutu pour ce service. Avec le vacarme qu'on venait de faire, on pouvait faire une croix dessus. Si bien que le chef s'était faufilé pour signaler que nous étions fermés, histoire de tout remettre en ordre. J'étais assis face à April, le mobilier était à l'image de l'établissement, miteux. Le bois était de piètre qualité mais suffisait amplement pour un repas de la sorte.
« Pour refaire les choses dans l'ordre, enchanté je m'appelle Sun. Je suis un gars du coin, j'ai toujours vécu ici ! Ma passion comme tu as pu le remarquer c'est la cuisine et mon rêve c'est de parcourir le monde parfaire mon art et mes techniques de combat. Et aussi... sans gêne aucune, me faire plein d'argent. »
J'avais accompagné ces derniers mots qui pouvaient choquer d'un grand sourire comme je pouvais le faire.
Whiskey Peak – Année 1628< April, Marble D. April. >Répondit-elle sobrement tandis que le jeune garçon aux cheveux bruns tentait de la faire rester à tout prix. Il s’était même saisi de la bourse de berries qu’elle avait déposée sur la table comme remboursement pour le mobilier cassé. Il fallait dire qu’elle ne l’avait pas vraiment fait de bon cœur, elle souhaitait manger à tout prix, et au final elle s’était retrouvée à « saccager », bien malgré elle, le seul restaurant qu’elle aurait pu s’offrir avec ses faibles économies.
Mais c’était sans compter sur Sun, ce garçon semblait être aussi souriant que généreux car il n’accepta pas un seul berry de la part. Il assura qu’il souhaitait la remercier, sincèrement, de son aide. C’était l’une des premières fois où on lui montrait de la gratitude de façon aussi prononcée, et elle se sentit alors toute honteuse. Elle ne méritait clairement pas d’attention aussi gentille de la part du cuisinier, du moins pas à ses yeux.< Oui, promis je ne bougerai pas d’ici. >Elle entendit alors le vieux, sans doute le gérant, passer un savon à Sun. Il semblait surtout énervé de ne pas avoir rejoint la bataille ; même si sa condition physique ne semblait pas au plus haut de son art, April ne doutait pas un instant qu’il devait être un redoutable adversaire s’il était bien motivé. Ce dernier passa devant elle, sans lui accorder un regard, ce qui la fit se sentir encore plus gênée. Elle espérait qu’il ne lui en voulait pas pour la destruction de la chaise. Mais en fait, il venait juste tourner l’écriteau indiquant donc que son restaurant serait fermé pour la journée, sans doute histoire de remettre tout en ordre avant de rouvrir.
Et tandis qu’elle le regardait, Sun revint avec deux plats fumants. Il en posa un devant l’ex détenue puis un de l’autre côté de la table, où il s’installa tout en affirmant que la deuxième portion serait pour lui. Le plat réveilla alors le monstre se trouvant dans le ventre d’April, qui criait de nouveau famine. Elle le remercia en s’inclinant légèrement puis admira l’œuvre d’art qui se tenait devant elle. Elle ressentait déjà la douce chaleur dégagée par le plat, humant les douces odeurs qui s’en échappaient par la même occasion. C’était limite si de la bave commença à couler de sa bouche, tant la plat avait l’air appétissant.< Merci beaucoup Sun ! Ca a l’air vraiment super bon ! >Dit-elle tout en se saisissant de ses couverts, elle n’avait pas la force d’attendre une seule minute de plus pour se délecter de ce plat. Hop, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, elle avait déjà la première bouchée ingérée, ressentait la douce chaleur se répandre alors dans son corps, un sentiment qu’elle n’avait pas connu depuis bien longtemps.
Tout en dévorant le plat, elle écoutait alors le jeune garçon faire sa présentation. En plus d’être un cuisinier en devenir ; dont les talents étaient bien développés vu le délice qu’il avait servi ; il avait pour ambition de parcourir le monde et aussi de gagner de l’argent. Un tel élan de sincérité fit sourire la jeune femme qui commençait à comprendre…
Ce garçon si particulier, ce talent de la cuisine et cette force de la Nature… Il était exactement ce dont elle avait besoin, ce qu’elle avait espéré pour la « famille » qu’elle était en train de monter. Il cochait toutes les cases, avait une personnalité pure… Une puissance certaine et un talent digne d’un diamant brut en termes de cuisine…< Eh bien franchement, je dois dire que c’est le meilleur repas que j’ai jamais eu la chance de déguster dans ma vie. Je te remercie infiniment, c’est vraiment succulant ! >Fit-elle alors que la chaleur remontait dans son corps jusqu’à lui rosir légèrement les pommettes. Elle se sentait extrêmement bien, et recouvrait des forces à une vitesse folle.< Quant à moi, c’est April. J’ai passé une bonne partie de ma vie à me cacher, à vivre seule et à avoir peur des autres. Mais j’ai décidé, récemment, de me reprendre en main et décider ce que je voulais faire pour le reste de ma vie. C’est donc pourquoi je suis en train de monter un équipage pour parcourir le monde et vivre des aventures… >Marquant une légère pause, elle releva les yeux de son assiette et plongea son regard dans celui de Sun avant de poursuivre avec un petit sourire.< Et je veux que tu me rejoignes dans mon équipage ! Avec toi, on mangera tous bien et notre « famille » aura toujours le ventre plein de bons produits ! >Un sourire plein de confiance en elle, elle venait de faire son offre. Mais cela serait-il suffisant pour le jeune garçon qui avait vécu toute sa vie à Whiskey Peak, pour ce jeune garçon qui semblait bien plus attaché qu’il n’y paraissait au premier regard à ce trou à rats… ?
Waouw, en plus d'être restée suite à ma demande, la damoiselle nommée April avait adoré son repas. Les yeux brillants, je me nourrissais de chacun de ses compliments. C'était aussi pour ça que je faisais de la cuisine, pour transmettre des émotions ! J'étais certain que Noam était fier de moi, il voulait me voir devenir un grand chef. Pour être honnête, on ne m'avait pas souvent dit que mes mets étaient les meilleurs jamais goûtés. Ce genre de compliment était assez rare, c'était aussi pour ça que ça m'avait touché dans un sens. Un plat qui réchauffe le cœur, quoi de mieux ?
Balançais-je en joignant les deux mains pour la remercier à mon tour.
Vint ensuite le début de son histoire où mon interlocutrice m'expliqua qu'elle avait passé une partie de sa vie à se cacher. Il y avait certainement une histoire plus longue et compliquée que ça derrière ses paroles mais il était délicat d'aborder des sujets aussi sensibles avec des « inconnues ». Du coup pour le moment je comptais m'en tenir à ça et franchement c'était déjà un bon début. Cette fille m'intéressait, je ne savais pas trop comment l'expliquer mais il y avait quelque chose qui faisait que je voulais l'écouter héhé.
Ce qui me marqua certainement le plus était son projet du moment : monter un équipage.
J'avais l'impression que les planètes s'étaient soudainement alignées et en plus de sentir que le courant passait bien, April me rejoignait dans mon envie d'aventure.
Avant même que je ne puisse aussi partager mon envie de m'en aller, April me proposa de rejoindre la troupe. Tourné comme ça, elle voulait que je devienne cuisinier et un membre de sa famille. C'était super intéressant comme offre... En plus d'être mon rêve, c'était aussi celui de Noam. Noam voulait prendre le large et découvrir le monde, cette volonté, il nous l'avait léguée. Reed était aussi animée par ce souhait.
À l'entente de sa proposition, ma première envie fut de crier et de dire oui mais, c'était un peu plus compliqué que ça. Le projet m'intéressait énormément mais il fallait d'abord que j'en parle à Reed et aux autres. Ils étaient ma famille après tout, comment prendre une telle décision sans leur en parler ? Avant le décès de notre grand-frère j'étais déjà très attaché aux liens nous unissant, depuis ce drame, je voulais profiter de chaque moment avec eux.
Dis-je avec un grand sourire tout en baissant les yeux.
J'avais relevé la tête et plongé mon regard dans celui de mon interlocutrice. Un sourire en coin, je voulais lui parler de ma condition ultime pour rejoindre cette aventure.
Cette fois-ci, je me grattais la tête avec un air un peu gêné.
« Merci beaucoup, c'est très gentil April ! »
Balançais-je en joignant les deux mains pour la remercier à mon tour.
Vint ensuite le début de son histoire où mon interlocutrice m'expliqua qu'elle avait passé une partie de sa vie à se cacher. Il y avait certainement une histoire plus longue et compliquée que ça derrière ses paroles mais il était délicat d'aborder des sujets aussi sensibles avec des « inconnues ». Du coup pour le moment je comptais m'en tenir à ça et franchement c'était déjà un bon début. Cette fille m'intéressait, je ne savais pas trop comment l'expliquer mais il y avait quelque chose qui faisait que je voulais l'écouter héhé.
Ce qui me marqua certainement le plus était son projet du moment : monter un équipage.
J'avais l'impression que les planètes s'étaient soudainement alignées et en plus de sentir que le courant passait bien, April me rejoignait dans mon envie d'aventure.
Avant même que je ne puisse aussi partager mon envie de m'en aller, April me proposa de rejoindre la troupe. Tourné comme ça, elle voulait que je devienne cuisinier et un membre de sa famille. C'était super intéressant comme offre... En plus d'être mon rêve, c'était aussi celui de Noam. Noam voulait prendre le large et découvrir le monde, cette volonté, il nous l'avait léguée. Reed était aussi animée par ce souhait.
À l'entente de sa proposition, ma première envie fut de crier et de dire oui mais, c'était un peu plus compliqué que ça. Le projet m'intéressait énormément mais il fallait d'abord que j'en parle à Reed et aux autres. Ils étaient ma famille après tout, comment prendre une telle décision sans leur en parler ? Avant le décès de notre grand-frère j'étais déjà très attaché aux liens nous unissant, depuis ce drame, je voulais profiter de chaque moment avec eux.
« Wow... »
Dis-je avec un grand sourire tout en baissant les yeux.
« Prendre part à une telle aventure, ça me chauffe bien. C'est un peu mon rêve de faire ça honnêtement, ça donne vachement envie ! Pouvoir découvrir le monde, faire plein de petits plats, apprendre de nouvelles recettes et techniques de cuisine- … C'est vraiment tentant ! »
J'avais relevé la tête et plongé mon regard dans celui de mon interlocutrice. Un sourire en coin, je voulais lui parler de ma condition ultime pour rejoindre cette aventure.
« J'ai une famille ici et je sais que certains sont animés par cette même envie, notamment ma grande-sœur dénommée Reed. En plus de savoir se servir de ses poings, elle est vachement douée dans son domaine. Il faudrait que tu puisses la rencontrer et en vrai... »
Cette fois-ci, je me grattais la tête avec un air un peu gêné.
« C'est avec elle qui faut négocier, moi tu m'as déjà convaincu mais maintenant il faut parler avec ma grande-sœur héhé. »
La porte du restaurant s'ouvrit à la volée, claquant avec fracas contre le mur décrépi. Elle s'encastra parfaitement dans les marques gravées dans la paroi avec l'usure - preuve que ce n'était pas la première fois que l'ouverture subissait ce traitement.
« Sun ?! »
La voix de l'aînée de la fratrie entra dans le restaurant avant sa silhouette, puis sa tête passa l'encadrement. Elle chercha son cadet des yeux et quand elle le trouva sain et sauf, ses traits se détendirent. Ils avaient toujours veillé les uns sur les autres ; mais cette vérité s'était renforcée depuis le départ de Noam. La famille était la seule chose qu'ils possédaient et maintenant, ils se rendaient compte à quel point même cela était fragile.
Elle trouva Sun attablé, en train de déguster tranquillement un repas, lui tournant le dos - puis son regard se posa sur l'intérieur saccagé et les traces de lutte. Ses sourcils se froncèrent, et son visage retrouva son expression habituelle.
« Ah, j'savais que j'aurais dû leur casser la gueule quand je les ai croisés. J'ai pas eu le temps de leur poser de questions, ils ont détalé comme s'ils avaient vu la mort. Mais bref, tu leur as fait passer un sale quart d'heure, hein Sunny ? »
Alors qu'elle parlait, Reed avança en même temps dans le restaurant désert, enjambant le mobilier tombé. Elle aiderait bien sûr à tout remettre en ordre, mais pour l'instant, elle avait bien besoin d'un verre. Décharger les cargaisons des bateaux au port était un travail épuisant. Mais lorsqu'elle s'approcha de la table, la rousse vit qu'en réalité, son petit frère n'était pas seul et que sa silhouette lui avait jusqu'à présent caché la demoiselle assise en face de lui.
Son expression se changea alors en un sourire narquois. Elle savait exactement quoi faire pour embarrasser son petit frère - elle n'aurait pas pu se qualifier de grande sœur sinon, pas vrai ? Reed donna un coup de coude à Sun, puis lâcha :
« Ohoh Sunny, tu t'es trouvé une petite copine ? Tu nous présentes ? »
Reed ne se souvenait pas d'avoir déjà croisé la jeune femme aux cheveux blancs. Elle tourna son regard vers Sun pour voir si sa blague fonctionnait comme elle l'espérait, mais constata plutôt l'état de son visage. S'il avait certainement donné des coups, il en avait aussi encaissé.
« Tss, même pas présentable... »
D'une main, elle attrapa fermement le menton de Sun. Elle lécha le pouce de son autre main, puis frotta les traces de sang sur les joues de son frère - pas du tout embarrassée par la présence de la jeune femme.
Whikey Peak – Année 1628Le repas était vraiment excellent. April n’avait jamais rien mangé d’aussi bon, du moins pas qu’elle ne s’en souvienne. Bon, elle n’avait jamais eu d’autre chose à se mettre sous la dent que les rations de Jotunheim, alors le référentiel n’était pas le meilleur ; avouons-le. Mais quoi qu’il en soit, elle se régalait et appréciait réellement ce moment qu’elle partageait avec le dénommé Sun.
C’était un très bon cuisinier, elle pouvait l’attester vu ce qu’il leur avait servi. Mais surtout, elle était vraiment tombée sous le charme de sa gentillesse et de sa force. Bien que puissant et capable de tenir tête à plusieurs délinquants, il n’en restait pas moins un garçon avec un grand cœur et un sourire toujours affiché sur le visage. Tout à fait le genre de personnes qu’elle voulait avoir sur son navire lorsqu’elle prendrait la mer !< Ta sœur ? Eh bien écoute, si elle est comme toi, je pense que je n’aurai aucun soucis à ce qu’elle se joigne à nous pour prendre la mer ! Après tout… >Elle engloutit une nouvelle bouchée, déglutit puis reprit la parole.< Plus on est de fous, plus on rit ! >Fit-elle avec un grand sourire, l’esprit léger et l’estomac bien rempli ! Et tandis qu’elle enfonçait une nouvelle fois sa fourchette pour se faire une nouvelle bouchée, une nouvelle personne fit irruption dans le restaurant et calma le silence qui était retombé dans le restaurant depuis que les garnements avaient déguerpi.
Levant les yeux de son assiette, April vit alors une jeune femme qui semblait un peu plus vieille qu’elle faire irruption dans le restaurant. L’écriteau marquait que l’établissement était fermé, elle devait donc être une habituée. La Marble fit rapidement le lien et soupçonna que cette nouvelle venue devait être la fameuse « Reed », la grande sœur du cuisinier qu’elle tentait de recruter ; celle qui aurait les clés pour faire en sorte que Sun rejoigne l’équipage de la jeune femme aux cheveux blancs.
Restant silencieuse, April observa alors le visage de la nouvelle venue passer de la colère à l’amusement lorsqu’elle se rapprocha de Sun tout en lui donnant un petit coup de coude amical dans les côtes avant de lui nettoyer le visage d’un geste affectif. Elle sourit, la complexité des deux sautait aux yeux, il n’y avait aucun doute qu’ils partageaient un lien extrêmement fort !< Qu… ! >Son visage s’empourpra suite aux paroles de la femme aux cheveux rouge. Sa… Petite amie ?! April ne s’y attendait pas du tout et elle sentit alors la chaleur lui monter jusqu’aux pommettes, installant en elle une désagréable sensation. Elle préférait le froid, bizarrement…< Euh non, je suis pas sa petite amie, je suis juste une cliente venue dans votre super restaurant ! >Répondit-elle dans la hâte, comme pour chasser cette histoire de « petite amie » bien loin, ce n’était pas vraiment le sujet. En faisant cela, April sentit alors sa confiance revenir en elle. La nouvelle venue l’avait déstabilisée, mais elle reprenait peu à peu pieds.< Tu dois être Reed j’imagine ? Sun me chantait justement tes louanges à l’instant même… >Fit-elle avec un sourire quelque peu forcé, elle n’avait pas encore tout à faire l’habitude d’être agréable avec les autres, elle qui était d’ordinaire si solitaire. Mais là, elle n’avait plus le choix, elle s’était mise en chasse d’un nouvel équipage… Et pour cela, il fallait qu’elle sorte de sa zone de confort, elle le savait bien.< Je veux que Sun me rejoigne pour partir à l’aventure ! Je forme un équipage et j’ai besoin de personnes de confiance… >Elle posa ensuite son regard sur le jeune garçon qui lui avait servi le meilleur plat de sa vie.< Et j’ai toute confiance en lui, je suis sûr qu’il correspond parfaitement à ce que je recherche ! >Dit-elle cette fois ci avec plus de douceur, d’une façon plus naturelle. Sun avait su la mettre à l’aise grâce à son tempérament des plus agréables, elle se montrait donc plus sincère dans ses réactions le concernant.