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Festival de châtaignes [PV MAXENCE]

Cette île, c'est mon île se fit-il durant ses exercices matinaux. Il la connaissait par cœur, ayant arpenté chaque ruelles, chaque avenues, chaque boulevards, comme si c'était chez lui. C'était chez lui. Tout le monde en ville connaissait son frère, le champion de l'île et son ardent défenseur auprès des médias. Tout le monde connaissait sa "disgrâce" et même si les avis étaient partagés sur le sujet, on soutenait le projet de Toki d'aller lui rappeler ses devoirs de champion de l'île Karaté. Même si cela incluait une bonne rouste, et que ça infligerait sûrement une blessure d'égo à son grand frère, il se devait d'aller lui remettre la tête sur les épaules. Son choix égoïste pesait sur toute la famille, des hommes en uniformes, d'autre en costume, étaient déjà venu comme des rapaces guettant leur proie, et fondant sur leur pauvre mère pour en apprendre le plus possible sur Kintoki.

Il serra le poing à l'idée de sa mère éplorée, et de son père dévasté, qui ne pipait plus mot depuis qu'il était revenu pour les soutenir dans l'épreuve. Une fois son sésame en poche, il irait directement à la recherche du révolutionnaire de la famille Asugero, pour lui coller son poing dans la figure, avec un minimum de moyens légaux derrière lui. Parce que s'il avait saisit toute l'histoire, son frère faisait partie d'une cellule particulièrement secrète de la révolution. Pour que le cipher pol se déplace, alors qu'il n'était à l'origine qu'un petit karatéka particulièrement doué de l'île. Et pour que son frère n'ait pas répondu à son appel de den den, c'était qu'il y'avait anguille sous roche, il en était sûr.

Ce n'était pas vraiment le cadeau qu'il avait espéré pour ses vingt trois ans. Aujourd'hui même, oui m'dame, répondit-il a la boulangère chez qui il acheta le pain pour toute la famille. Aujourd'hui n'était pas un jour spéciale pour Toki, mais toute la ville, elle, était en effervescence. Le festival des milles tuiles,est un évènement national qui regroupe les meilleurs combattants de l'île et même parfois quelques figures du monde entier s'y retrouvaient pour tester leur capacités. On voyait les fanions traversés les rues, colorés et les femmes bariolées, et les enfants grimés en karateka, défilant avec leur plus beau kimono au blanc immaculé. On voyait les lampions au fenêtre la nuit, pendant les trois jours que durait les festivités, avant et après les duels entre participants. Car si ce festival avait quelque chose à démontré, c'était la force de ses habitants, et des champions qu'ils choisissaient pour ce jour spécial.

Toki remplacerait son frère cette année là. Il ne le faisait ni par plaisir, ni par besoin, rien. Il le faisait pour sa famille, pour la réputation de sa mère, et de son père. Pour l'auberge qui tournait grâce à la renommé du champion, et surtout, pour montrer qu'il y'avait encore un Asugero dans la course.

Habillé d'un pantacourt, de claquette traditionnelle, et d'un débardeur blanc, son foulard sur la tête et sa dégaine assez flexible ne laissait pas deviner qu'il était un ardent candidat pour le pugilat qui se déroulerait l'après midi même. Pourtant même sans être favoris, il restait un combattant assez hors du commun. Sortant de la boutique avec ses emplettes sous le bras, il continua sa route vers l'auberge située en plein centre ville, que possédait son père. Il y avait coulé des jours heureux, mais en ce moment, il voyait le mal partout. Et en cette journée, la vie ne ferait d'excpetion à la règle. On influence son environnement, et on remarque ce que l'on veut bien voir. Si jamais il n'avait jamais vu tout ce qui clochait dans le monde, ayant toujours eu une vision de gentil gars de la marine. Le caporal sympa qui gobait tout ce qu'on lui disait. C'était finis.

Et en ce jours, il vit une scène qui lui donna un frisson, et le fit agir sous l'impulsion de l'impulsivité et de la colère. Un monsieur d'âge respectable bousculé par un jeune. Cheveux en pétard et dent longue, qui semblait avoir des intentions belliqueuses. Quand le coup de poing du jeune homme se détendit sur sa nouvelle proie, Tokiyama se tendit instantanément. Personne ne disait rien. Ca l'énervait encore plus. Tout le monde faisait comme si de rien était, continuant sa route. Pas lui.

Il attrapa soudainement, par derrière, le poing de l'homme au regard injecté de sang. Non mais ça va pas la tête, faut pas frapper sur les gens comme ça mon p'tit gars ! Qu'il fit en faisant une moue détestable, et en agitant le doigt de sa main libre de droite à gauche.






    " Les gens n'ont qu'à pas me bousculer dans ce cas ! " Râle-t-il alors que d'un coup sec, il tente sans succès d'extirper son poignet de la poigne... et persuadé de son bon droit en plus de ça ! " Et t'es qui pour m'attraper comme ça au juste ?! "

    Max parle de manière étonnement posé pour qui le connait, lui-même particulièrement surpris par... la sensation à son poignet. L'étreinte est plus que respectable, vaut bien la vigueur d'un serpent constricteur et bien que n'ayant pas forcé plus que ça, il a néamoins forcé. D'ordinaire, dès que "La Menace" force un peu, tout plie et ploie ou se brise face à lui... mais surement pas cette fois. Un vrai plaisir.

    Coup de nerf : sur des appuis solides et d'un sursaut de toute sa force, de tout son poids, Max se libère sèchement et, à cet fin, lâche même un petit grognement bestial. Loin de s'en inquiéter, plutôt même du genre à s'en réjouir, Max arque le sourcil pour mieux inspecter son poignet rendu rouge et qui donne l'impression dans la sensation qu'on le tient encore fermement.
    En train de sourire, véhément, le blondinet carnassier reste particulièrement enjoué malgré son agressivité !

    " T'es un maitre karaté ou pas ? " Il pourrait, se dit Max avec une joie non feinte. " Parce que je cherche un maitre karaté mais j'en trouve pas. "

    Le forban est très sérieux quand il dit ça mais nous y reviendrons. Car jusqu'ici, Max détaille l'homme en face de lui... les cheveux roses, bizarrement, ça rend bien même si ca fait un peu "coiffeur" sur les bords. C'est surtout un type très haut et très costaud, très athlétique. Rien qu'à sa posture, on voit que le gars bouge bien... et ouais, y aurait de forte chance que ce soit un maitre karaté. 
    Et il a une bonne gueule en plus.

    " Au moins, quitte à taper quelqu'un, ca sera beaucoup plus marrant avec toi ! Laisse-moi t'expliquer... " 

    Le gars a pas peur de se battre, il est vigoureux mais détendu, pas stressé pour un sous et pas en train d'en faire des caisses. Max fait face à l'homme qui vient, posément, dire à un monstre de foire tout droit sortit d'halloween de se calmer avec une assurance qui en impose. Plus que ses muscles ou sa taille ou son ampleur... plus encore que ses cicatrices, ses phalanges aplaties et sa peau écorchée en tout côté... c'est sa sérénité qui inspire Max. Lui qui, à l'inverse, n'est pas serein du tout, ne l'a jamais été et le sera jamais ! Il n'a pas peur mais, toujours... ce forban est sur le qui-vive et très nerveux, aussi mobile qu'un diable monté sur ressort. A vrai dire, il ne tient pas en place !
    L'autre en place parait, de prime abords au point, très discipliné et maitre de lui-même, justement. 

    " De ce que j'en sais, ici, c'est l'île karaté et c'est rempli de maitre karaté qui sont des experts ancestraux des arts martiaux... j'y connais rien en arts martiaux mais les arts martiaux, je trouve ça trop cool. Tout le monde trouve ça trop cool d'ailleurs parce que... je sais pas moi ! " 

     Max s'interrompt et regarde en l'air, le visage particulièrement confus...

    " Tout le monde sait que c'est trop cool les arts martiaux, c'est... c'est... c'est évident. Et... expliquer l'évidence... c'est pas évident du tout. Bref, pour faire court sur les arts martiaux : le respect est massif. Du coup, j'me dis... finalement moi aussi je veux apprendre à faire des coups de pieds à grand écarts retournés et des washyourmaki dans la tronche. Pourquoi j'y arriverais pas après tout ? Le meilleur moyen pour ça, c'est encore de casser la gueule à un maitre karaté ! Ou que lui me casse la gueule, peu importe. "

    Un peu perdu, embrouillé par ses propres pensées, le forban secoue violemment la tête à en faire rebondir sa cervelle sur sa paroi crânienne. Ca réussit toujours à chasser les pensées compliqués qui viennent le déranger ! Un peu stone après s'être à ce point secoué la semoule là-haut, il se met à tourner autour de sa cible... avec une démarche chaloupée qui parait saoule et l'air presque de danser. A la manière d'un chat maladroit qui trouve enfin la souris qu'il cherchait !

    " Alors... t'es un maitre Karaté ou pas... ? " C'est à peine une question, tellement sûr de la réponse que ça s'entend. Max va de toute façon l'agresser. " Moi c'est Maxence La Menace Diabolosse... et je me considère comme un maitre de la violence et de l'excès, c'est mon art à moi si tu préfères. A qui vais-je avoir l'honneur de partager ce moment artistique ? " 


    Max écoute la réponse avec attention et la met dans un coin de son cerveau pour plus tard ; laisse à peine le gars terminer et se jette sur lui ! Les bras déployés, les doigts crispés façon sorcière qui paraissent des serres avec leurs griffes et les crocs "ouverts" d'un grand sourire, la Menace charge sans plus y réfléchir que ça ! Sinon que plutôt fier de sa présentation, il tâche d'y faire honneur en chargeant... bêtement, en donnant tout. Sans s'encombrer d'un membre en particulier, c'est son corps tout entier qui court avant de bondir pour se jeter tel un tir de canon ! Tel un boulet, oui ! Sans retenue et sans plan B pour l'instant ! Si cet idiot envoit tout son corps à pleine vitesse sur un maitre karaté, il se passe quoi ?!
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    Au fur et à mesure de la présentation, le sourire goguenard et le sourcil perplexe, l'expression faciale de Toki ne laissait en rien deviner ses pensées. Pareil à une scène au démarrage d'une pièce, le rideau de son cœur comme les fenêtres de son âme étaient fermés. Clos. Ses yeux à moitié bridés, et ses fossettes moqueuses, affichant un petit sourire figé mais aimable. Un maître de karaté ? Sans doute pas. Toki n'avait ni la pédagogie, ni la patience d'être un maitre. Il se contentait d'être un très bon pratiquant, polyvalent, assidu, besogneux. Pour chaque mouvements effectués à la perfection aujourd'hui, il y'avait des années de pratique, d'entraînement, de désillusions et de sueur. Il en avait saigné. Il en avait chié. Aujourd'hui cependant, il n'avait pas à rougir de son niveau, ou de son pedigree. Il avait à de moultes reprises étrenné ses grandes mains de mécanicien et de pilote sur la tronche de ses contemporains. Balancé du haut d'un aéronef, ou bien d'autres moyens de transport volants, soit peu conventionnels, soit dangereux, soit complétement insensés, même dans notre monde. Il était d'abords un ancien soldat chevronné, avant d'être un parfait karatéka. Il fallait voir comment il se battait, usant de ses compétences particulières de la manière la plus optimale, la plus efficace, la plus efficiente aussi. D'ailleurs, il lui semblait que l'affrontement allait être inévitable, et qu'il devrait se préparer à sortir ses arguments, à défaut d'un nunchaka, ou tout autre instruments dont usaient les fameux maîtres de l'île karaté, et qui lui semblaient tous aussi inefficace et inutile, face à un bon vieux revolver de six coups, capable de tirer à plusieurs dizaines de mètres sans dévier de sa trajectoire, projetant des cartouches de métal à tête creuses, ou bien emplies de différentes substances plus versatiles et vicieuses les une que les autres. Toki-san, n'avait donc vraiment rien d'un enfant de chœur. Et si le jeune homme sembla imperturbable, figé à la manière d'une statue de bouddha, inspirant calme et zenitude au fameux pirate autoproclamé "La Menace", dans son coeur il en était autrement.

    - Qu'est-ce qu'un maître sinon un éternel apprentis ? Je pratique en effet le Karaté, comme bon nombre de mes compatriotes, sous entendant son origine local et prônant les valeurs des art martiaux, mais je ne suis pas sûr que te contenter m'intéresse, j'ai plus à perdre qu'à gagner. C'était un chaos d'émotions contradictoires, une vraie tempête sous son crâne, comme s'il prenait l'eau de tout les côtés. Il se noyait dans l'ardeur de sa fougue, et la passion du combat qui ne l'avait jamais vraiment quitté, depuis l'adolescence.

    Le discours de son homologue lui laisser le temps de réfléchir posément à la situation, et de prendre une décision

    Il pouvait se blesser avant les vrais combats, ou pire. Il pensait justement à la règle stipulant qu'ils ne devaient pas se battre en dehors du tatamis le jour du festival des milles tuiles, sous peine d'être disqualifiés. D'un autre côté, son instinct lui soufflait que même s'il avait essayé de rester pacifique, ça aurait dégénéré quand même. Il eut à peine le temps de se présenter ... Tokiyama Aseguro, mais tout le monde m'appelle simplement "Toki", aussi implacable que le temps qui passe ... Whao ! Fit-il d'un coup, tandis que l'autre fonçait sans crier gare sur lui, après une courte présentation pour le moins frappante et devenant même explosive ! Le mouvement en soit n'était pas mauvais. L'intention aussi. Toki sentit qu'on voulait lui faire mal, qu'on voulait le briser, lui infliger le plus de dégâts possible en un minimum de temps.  Son bras droit toujours pris par les baguettes de la boulangère, il n'avait qu'une seule option envisageable, et viable. Prenant à contre pied le problème et sa solution, il avança à sa rencontre en glissant presque sur le sol de gravier, fit pivoter très rapidement son buste, offrant le moins de zones cibles à portée de mains de Max, dans un mouvement fluide, il baissa sa nuque, se ramassant comme s'il était prêt à bondir d'un même déplacement, tout en pivotant sur lui même pour profiter de son propre élan, et de celui de son "adversaire", se retrouvant juste derrière lui dans un nuage de gravier signalant son arrêt d'urgence. Sa musculature sèche et explosive, précise malgré sa masse, lui permettait de sacrés départs arrêtés.

    - Tu vas trop vite, prends donc le temps de découvrir le centre de ton adversaire, trouve le, et peut être pourras-tu le voler et ainsi ... Joignant le geste à la parole, il attrapa une baguette de pain dans le sac en kraft, et asséna un coup visant la nuque de La Menace. Le pain croustillant rencontra peu de résistance dans l'air, sifflant tout de même comme le faisaient les bâtons de bois de notre enfance. La vitesse et la masse, déterminent la force d'un coup, voulut-ils ajouter, mais l'envie lui manquait d'apprendre les bases des arts martiaux à un être aussi vindicatif.

    A l'origine, le Karaté avait été crée pour que les classes pauvres, le pecnos moyen, puisse, au moyen de katas et de techniques, se défendre contre des hommes capable d'avoir des pouvoirs démoniaques, ou bien même d'obscures capacités semblant presque magiques aux yeux des profanes, ou bien des armes à la technologie avancée. Ce qu'on appelait alors Karaté, différait de celui dont était spécialiste le chasseur de primes, et restait axé sur la défense, et la réaction à l'animosité d'un belligérant. C'était la théorie, même si les techniques de pied pouvait sembler destructrices, on apprenait toujours en premier lieu à se défendre, et non pas à attaquer. Si évident pour lui que l'ignorance de certains préceptes basiques des dojos de l'île, lui semblait être un impair de premier ordre, il ne voyait pas comment inculquer ce genre de raisonnement à une tête brulée pareil. Bizarrement, il comprenait ceux qui le prenait pour ce type d'individu ultra impulsifs, ultra instinctif, et très imprévisible. Sa vie l'avait mené sur des sentiers ou l'adrénaline était un moteur, et un précieux allié.

    Peut être était-ce la seule différence entre eux, finalement ? L'expérience du terrain. Il n'aurait sût dire.

    - Eh, faut vraiment que tu restes calme, aujourd'hui c'est un jour particulier pour nous tous, alors s'il te plait reste tranquille...Pas envie de faire d'esclandre. Après tout, il jouait à domicile là. Sa réputation était en jeu, et déjà qu'elle avait toujours été dans l'ombre, effacée par celle de son diable de grand frère ...
      Max se relève à peine... péniblement, une à une, il pousse loin de lui quelques grosses pierres qui le contraignent. En grognant, en râlant mais sans crier, le blondinet s'extirpe enfin des gravats de cailasses et de bois... les fringues déchirés et la peau écorchée de toute part. Le pauvre a... semble-t-il trébucher sur son adversaire mais bref, "Toki" lui a sortit un obscur arcane du karaté façon judoka. Intéressé ? Tout à fait et plus encore, concentré. Pas simple quand on est, par nature et par passion, un fou furieux ! Simplement, en toute chose et tout temps, Maxence ne veut que profiter au maximum de la vie et de ses plaisirs ! Lorsque le violent parlait au martial d'un "moment artistique", c'était très sérieux. Fasciné d'avoir été... comme... comme enroulé dans son propre élan ? Quelque chose comme ça ! Le pauvre criminel a roulé-boulé tel un tapis qu'on roule, une vraie machine à laver ! La sensation intense d'une bien belle vague en forme de rouleau !
      Peu importe son corps subitement couvert d'hématomes... et ce mur qui, désormais troué, a craché de sa matière pour aplatir Max. Sans succès puisqu'il s'en relève... calme comme le loup en traque ; sans sourire.

      Pourtant, le blondinet s'amuse au plus haut point et ça ne fait que commencer ! C'est à dire que quand Max charge, il... il charge. Et ça laisse des petits impacts à chacun de ses pas, ça finit par traverser les murs si on ne l'arrête pas. Alors... oui, en théorie, Max peut aisément comprendre que son propre élan se retourne contre lui. En pratique, on ne dévie pas un torrent si simplement qu'en se la jouant zen et confiant. 
      En plus, Toki a avoué, c'est un gars qui fait du karaté ! Pas forcément un maitre mais... ouais. Max a trop envie d'apprendre. 

      Pour ça, Max observe Toki mais le fait comme un singe qui mime le sage qui observe. L'air plus confus qu'autre chose, le sauvage cherche le centre de son adversaire et... contrairement à ce qui est annoncé, c'est vite trouvé. Le centre du corps humain, c'est le nombril bien sûr ! 

      - Et peut-être pourras-tu le voler... Hélas limité intellectuellement par moment, Max sait avoir une interprétation très libéral qui lui amène à se dire que voler le centre... ça revient plus ou moins à éventrer quelqu'un. Au sens précis du terme, c'est à dire, lui ouvrir le ventre pour que s'en échappe la tripaille et la lui voler pour... la manger... ? De là vient sa confusion : manger les tripes de l'ennemi lui serait venu de lui-même. Et franchement ? Max espérait quelque chose de plus... heu... profond et philosophique... ? Genre, maitriser son énèrgie du chakra spirituel ou des trucs comme ça. 
      Presque déçu, ne pouvant caché d'être désappointé, Max hausse les épaules... après tout, c'est Toki qui fait du Karaté, pas lui alors autant rester humble et l'écouter. 

      Puisqu'il veut observer, savourer et profiter... Max va pour l'éventrer à pas de loups, contorsionnant ses griffes pour les exhiber. Aggressif mais sérieux, encore une fois à mimer l'air maitrisé de Toki, Max avance comme un prédateur félin qui joue avec sa proie mais... il joue avec sérieux et assiduité. 

      - Juste pour que tu le saches, Toki... En disant cela, il entame de s'accroupir tout doucement sur ses plantes des pieds avec des pattes repliés pareil à un crapaud. Et si Toki a la carrure d'un bœuf ? On commence à avoir une fable au pays du karaté. Finalement, Max laisse tomber ses histoires d'éventrages. Jamais du genre ingrât, puisqu'il offre un peu d'art martial à Max, ce dernier doit bien un peu d'art violent à Toki ; ce moment d'échange artistique mérite d'être apprécie à sa juste valeure. ...je suis parfaitement calme, jusqu'ici. 

      La douceur d'un soudain sourire, et de son moment effectivement calme, l'air songeur qui teindrait de peine sa mine satisfaite et sereine. 


      - Qu'est-ce que ce jour a de si spécial pour vous au fait ? Demande-t-il, très vite et très directif mais trop vif pour avoir le temps d'être aggressif. La question charge à la vitesse d'un éclair qui parcourt le corps.


      Pour, d'un coup, voir Max jeter une grosse pierre d'une main et un bout de bois de l'autre ! Frénétique, Max balance ses bras jusqu'à ce que ses mains erratiques se saisissent d'un truc à jeter ! A tel point que le pirate arrache encore des bouts de murs dans son dos pour les lancer sans faire la différence avec les gravats déjà existants ! 
      De la violence ! Et du vice, Max est très moyen niveau précision mais la forêt de fusil touche sa cible.


      Qu'importe que le barrage serve ou pas... c'est rapide et en nombres, ça couvre l'espace, ça force l'adversaire à esquiver ou charger ! Max, en bon prédateur, ne l'a pas lâché de l'oeil et charge de nouveau avec la fureur d'un démon. Au travers de ses propres projectiles qu'il parvient pour certain à distancer. Le pirate se brusque et s'écorche d'autant plus le corps mais surgit hors des gravats, ensanglanté, les deux poings fermés pour frapper aussi fort que possible en plein dans le nombril de son adversaire depuis une position accroupie.
      L'idée c'est de... bondir depuis sa position et frapper en montant façon shoryuken ! On appellera ça...  l'uppercut Ancestrale de la Grenouille au Poing de Sang !


      En ce faisant, il a le sourire cruel et aggressif mais innocent d'un enfant un peu pataud qui a le droit de jouer à la bagarre pour la première fois ! Et pourtant, c'est loin d'être sa première fois mais... c'est au moins sa première fois avec un karatéka ! 


      Et oui, tout à fait, Max n'en a rien à foutre que ce soit un jour spécial pour eux ! Evidément que c'est un jour spécial pour eux puisque... Max "La Menace" Diabolosse leur fait l'honneur de sa visite ! Et, du moins on l'espère, d'une grosse patate dans le bide à Toki !
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      Toki n'avait pas vraiment envie de faire le fourreau des pulsions meurtrières de Maxence, mais il fallait bien que quelqu'un s'en occupa. En écoutant parler son adversaire, il lui sembla être une bonne idée de détourner cette violence en  quelque chose de plus ludique. Grâce au Karaté Aérien, il fit un coussin d'air tournoyant en dessous de lui, un courant d'air ascendant qui, associé a son bond, lui donna suffisamment d'élan pour sauter très haut, plus haut que les pierres et les débris du mur d'enceinte de la ville, dans ce quartier populaire de l'île Karaté. Atterrissant souplement sur ce dernier, il toisa son vis à vis comme lui permettait sa position en hauteur. Qu'iil fasse de même s'il en était capable avec autant de panache. Apparemment il venait pour apprendre, pour découvrir ses limites. Il voulait bien lui montrer la différence entre un simple bourrin sur vitaminé, bourré d'hormones et de bellicosité, et un praticien du Karaté, un guerrier rompu dans un art : Celui de se battre, et avec panache. Il fit un signe à son adversaire, s'accroupissant le regardant sortir surement quelques noms d'oiseaux, ou balbutier quelques phrases incompréhensible, comme depuis le départ de cette rencontre, pour le moins différente de celles dont il avait l'habitude.

      Après tout avec sa solution, il pourrait s'échauffer pour le tournois du soir même et en même, temps se mesurer l'un l'autre sans enfreindre les règles du tournois que suivait le jeune Karatéka. Je te propose un petit jeu, fit-il en souriant largement, toujours de son tempérament solaire, et empreint des préceptes d'art martiaux qu'enseignait les dojos de l'île. Ici, on appelle ça le "Lapin". Je cours, jusqu'au dojo principale de l'île, là, au fond de l'avenue à droite. Et si tu m'attrapes, tu gagnes. Si tu perds promets tu de rester calme pour cette journée ?

      Il fit un clin d'œil, et il continua son explication : Aujourd'hui c'est jour de fête nationale après tout, on fête la découverte de notre île, et les premiers hommes qui nous ont donné la base des arts martiaux modernes. Les vieux maîtres se retourneraient dans leur tombes si je me déshonorerait en me battant avant le tournois ... Il se tut, un instant de silence pour les maîtres passés et passés par la surtout, et dont il respectait les noms et les enseignements.

      Ne jamais aller à contre courant, se nourrir du courant, et lui donner la forme que l'on souhaite.

      - Je veux pas t'ennuyer avec mes histoires, alors je te promet de me battre sérieusement contre toi si tu m'attrapes, sinon, et bien il faudra te tourner vers un autre pratiquant, c'est pas ça qui manque ici. Il ne lui dit pas que les plus forts de l'île participaient tous au tournois et que donc il serait surement recaler par les autres combattants les plus intéressant.

      Courant le long de la coursive du mur d'enceinte, il sauta une nouvelle fois en créant un coussin d'air en dessous de lui même. Il se réceptionna en roulant boulant, de l'autre côté de la rue, sur un toit d'une épicerie, et continua sa course en riant, presque goguenard.
        - Diahahahahahahaha ! S'esclaffe Max ! Marché conclu !

        Ses enjambés sont longues et furieuses ! Ses genoux semblent se déboiter pour s'allonger violemment et, à l'occasion, ses chevilles semblent se tordre pour imprimer la direction imposée ! Bien que son rire erratique aigue pareil à celui d'une hyène peine à le transmettre, c'est excité comme une puce et joyeux comme un enfant que Max joue au "lapin" ! Surtout que... dans son monde de pensée à lui... si Toki fait le lapin, c'est le blondinet qui fait le loup ! 
        Le but, c'est donc de l'attraper... mais pas seulement, c'est de l'attraper avant qu'il n'atteigne le dojo principal. 

        Avec un sourire en coin carnassier et roublard, le forban ne se suffit pas de courir après Toki comme un imbécile. Cette histoire de... heu... de fête nationale ou les gens ont pas le droit de se battre ? Ca parait tellement lunaire à notre forban ! Après tout, cette nation est reconnu pour son expertise en terme martial et de combat au corps à corps... le jour de fête national... ils ne doivent pas se battre ? Mais c'est complètement con ! 
        Néanmoins, jusqu'ici, Max se contente du petit jeu qu'on lui propose et s'en satisfait... pour l'instant ! 

        Sauf que, moins bête qu'il n'en a l'air, Max refuse de simplement courir après Toki ! Il pourrait grimper jusqu'à un toit et, à partir de là, aurait la prétention de pouvoir bondir de toit en toit à vive allure ! A tord ou à raison parce qu'il est peu probable que le blondinet puisse suivre Toki en terme de vitesse et d'acrobatie. Simplement, Max se dit que le temps de grimper jusqu'en haut d'un toit, son partenaire de jeu aurait le toit d'en sauter trois. 
        Et cette façon de rebondir dans l'air... ça rapelle à Max ce qu'on voit parfois faire certains marines un peu gradés ou endurcis. 

        Max ignore qu'on appelle ça le "Pas de Lune" ou "Moonwalk" ou même que ça vient d'un style particulier mais... non... c'est pas tout à fait pareil. Ce que fait Toki est différent mais... le résultat est le même, il rebondit en l'air ? Sa façon de le faire est différent ! Et si, au final, les arts martiaux n'était qu'une question de forme ? Après... entre un pas chassé en avant dans le bide... suffit de faire la toupie avant pour que ça devient de l'art martial ?

        Bref ! A pas furieusement enjoué, le blondinet saute pied en avant et traverse un mur ! Puis l'autre qu'il abat d'un coup de poing mais... le premier coup porté élan ne sert qu'à fragiliser le mur : c'est son corps tout entier qui traverse les bâtisses en laissant un trou en forme de silhouette en souvenir.
        Après tout, il est bel et bien forcé d'arriver au dojo pour gagner... ? C'est juste devant que Max l'attends, couverts de poussières, graviers et du sang de sa propre peau écorchée.

        Quelques habitants locaux, bien déboussolés par le passage d'un mini-torrent de chairs rieur à travers leurs murs, sortent à sa recherche ! Armé de poêle ou poing serré, suivre la trace du forban n'est pas très compliqué... mais celui-ci reste les yeux rivés en direction des toits. Ses doigts se contorsionnent, tordus comme ceux d'une sorcière mais tendus au point d'en faire des serres et avec des griffes acérés.
        Et avec un sourire dont les crocs restent parfaitement encastrés les uns dans les autres. 


        A croire qu'ils ont été taillés sur-mesure...
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        Ce matin, un lapin, a tué un chasseur ... Sifflotait-il en courant le long des coursives, et s'envolant comme un avion en papier mâché, sautait simplement avec panache lui aurait dit un autre, moins enthousiaste et plus rabat joie. Laissons les jeunes dans leur illusions. Si Toki pensait se débarrasser rapidement de son invité belliqueux, et se fourrait le doigt dans l'oeil, Max quand à lui osait croire que personne n'allait débarquer pour tenter d'arrêter la tempête de destruction massive lancé sur le centre vile. Le temps qu'il rejoigne le grand dojo, ou il devait simplement déposer sa candidature pour le tournois à l'origine, d'autres hommes affluaient vers l'endroit d'ou semblait venir le désordre. Son épicentre étant le dénommé Maxence "La menace", un démon plus qu'un homme, dans un corps humanoïde cependant. Mais ne vous y trompait pas, il n'avait rien à voir avec le commun des mortels, et sa folie n'avait d'autre égale que sa violence.

        Toujours sur le toit, il guettait des hommes armés de lourds marteaux, plus des maillets et des masses que de véritables armes de guerre, ou bien simplement avec l'oeil torve de celui qui veut s'encanailler avec ses poings. Toki était partagé entre le désir de voir son camarade de jeu en baver, et la sagesse qui le poussait à ne pas se réjouir du malheur d'autrui.

        - AHAHAHAH, C'EST TOKI QUE JE VEUX, PAS VOUS BANDE DE MAUVIETTES ! Lança une voix derrière lui tandis qu'il se tournait pour passer son chemin. Autours de Max, la cohue avait cessé, et c'était des spectateurs horrifiés qui à présent observait la scène. Une fille cria, l'ambiance de fin du monde ou de carnage était au rendez vous. Les hommes qui avaient assaillis le jeune pirate étaient tous au sol, tous en sang.
        Il ne restait plus personne pour faire taire Max, et personne pour défendre la veuve et l'orphelin de sa folie destructrice. Être fou ne posait pas de problème, mais une personnalité aussi déséquilibrée ne pouvait pas rester seule bien longtemps, avant de tourner en rond et puis de s'ennuyer, et d'utiliser la violence comme un fin en soi, alors qu'elle n'était qu'un étape.

        - Me voilà, fit l'homme en sortant de la foule qui s'amassait sur les dalles des escaliers menant au dojo principale, celui là des origines, ou ses pères et ses pairs s'étaient illustrés. Tu m'ennuis, mais si tu es ici pour faire du mal à mes compatriotes, il t'en cuira ! FIt-il en se mettant en position de base, de profil pour éviter d'être une cible trop facile. Il respira un bon coup, puis un deuxième, oxygénant son sang de plus en plus. Ses veines saillirent, comme s'il se gonflait d'air et qu'il ne tarderait pas à éclater. C'était comme remplir un ballon de baudruche d'air, sauf que là il gagnait vraiment en puissance, en rapidité, et son métabolisme, déjà rapide, devenait hors norme.

        En quelques foulées il se trouva sur son adversaire, et porta un coup direct à son abdomen, avec la puissance nécessaire pour briser jusqu'au mille tuiles. C'était, après tout, le nom et le prérequis de bases pour entrer dans le tournois du festival. Les milles tuiles étaient comme des étapes de la vie, chacune avait son importance, mais le vrai défi était de les détruire toutes ensemble, assemblée. Et la vie promettait également ce genre de défis.
          Ce coup. 

          Ce coup, c'est quelque chose ; d'une intensité dont Max n'aurait jamais osé rêver ! Personne ne l'a jamais frappé comme ça... oh, pas dans ce sens, il a déjà pris des coups pires que ça mais... tous ceux-ci l'avaient mis instantanément K.O sans négociation possible ! Et si mes phrases sont longues, qu'elles s'allongent encore un peu plus, ce n'est pas pour autre chose que de vous essoufflez comme l'était le forban ! Ce dernier a eu le souffle coupé, net, tout son corps soudain absent à sa pensée comme s'il ce coup l'avait fait disparaitre comme par magie. 

          Ce coup, putain... ce coup qui aurait pu briser mille tuiles aura au moins fracturé plus d'une douzaine de côtes à Max ! Et toutes fissurés là où ça n'est pas si simplement cassé. L'attaque était parfaitement droite, un véritable coup de bélier qui a pénétré toute la cage thoracique du sauvage ensanglantée pour le traverser. L'impression vivace de s'être fait empaler sans pitié et le temps s'arrête, un simple instant devient une éternité, le corps en suspend.

          Max a les pieds qui décollent du sol... mais n'a pas l'impression de bouger, les yeux qui virent au blanc complet, il se sent flotté et en aurait presque les larmes aux yeux. Ce coup n'est certainement pas le plus puissant de tout ceux que Max a encaissé jusque là mais... de tous, c'est certain... c'est le plus beau, le plus net, le plus propre.
          Le gars parlait pas de ses ancêtres tout à l'heure ? Non mais... Max sent tout le poids de la tradition... ce coup a été peaufiner par combien de générations au juste ?!
           
          Au bord de l'inconscience, sur le point d'être projeté le long d'un torrent d'air net sans bavure et sans déborder provoqué par l'attaque, Max attrape tout ce qu'il peut de ses bras tendus ! Il lui semble attraper des cheveux dans l'espoir d'emporter l'assaillant dans la poussée et l'élan qu'il a lui-même provoquer ! De l'embarquer avec lui coûte que coûte ! 

          Dans la pagaille... ça roule en boule jusqu'à percuter du décor avec fracas et, de nouveau menacé par des gravats qu'il fuit en rampant péniblement, le pauvre forban pleure... ému. 

          - C'est trop beau les arts martiaux... beau à en parler ! Néanmoins, jusqu'à en avoir la morve au nez... bien ensanglantée... il parait d'abords convulser mais rigole dès lors. Simplement qu'à chaque rire... 

          - DIAHA ! ...son corps sursaute et se déforme de douleurs, en pleurs mais en rire aussi. 


          - AH ! AH ! HA ! A chaque faible rire mourant, son corps convulse atrocement ! 


          - Ah ! Ha ! Ah... 

          Ses yeux virent complètement au blanc et, d'un coup, parait perdre connaissance. Son corps, debout et le dos arrondi après s'être péniblement relevé, tient en équilibre comme un jouet mal articulé. Sans donner plus de signe de vie, cette macabre statue en corps penche vers l'avant jusqu'à être à deux doigts de chuter lamentablement à terre.
          D'une impulsion que Max qualifierait de divine, son corps a chargé même si l'esprit fait défaut et ce, à mi-chemin entre le fauve dos au mur et le pantin mal articulé par des doigts frénétiques.

          Les yeux parfaitement blanc et sans émotion sinon furieux, en silence sinon quelques grognements d'efforts et de douleurs, le visage sans autre expression que son rictus, sa grimace. Max y va avec la ferme intention de frapper Toki de toutes ses forces jusqu'à, littéralement, s'effondrer de fatigue et ne plus pouvoir bouger du tout. Tout ce qui bouge trop près s'en prend une et Toki en priorité ! Passé ce stade, rien d'autre n'importe à Max que la plus pure offensive et violence !
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          Désolé pour le tournois père, je serais sûrement interdit de séjour sur le tatamis cette année, pensa amèrement le jeune karatéka,tandis que les bruits de combat, les cris et quelques passants voulant bien informer leur prochains, attirèrent la cohue dont ils étaient le centre. Toki se serait bien entendue fort bien passé de cette publicité et gloire passagère. Déjà son regard croisa celui d'un arbitre du tournois, qui se retourna en signe de protestation : qui avait eut l'idée saugrenue de perturber les milles tuiles ? Et pour qu'elle raison surtout ? Son regard étincelant montra que s'il jugeait le jeune habitant de l'île comme indigne de poursuivre l'aventure, il cautionnait néanmoins son sens du devoir, et saluait son héroïsme. Peut être que c'est ce que voulait dire ce dos tourne ? Après tout on n'avait jamais appris à tendre l'autre joue mais plus tôt à rendre les coups aux disciples du Karate sur l'île.

          Et pour l'heure l'énergumène prénomme Max avait tout d'un fou, double d'un fauteur de trouble. Un peu comme cet élève délinquant qui s'installait toujours dans le fond de la pièce avec un air de loubard. Pas de bol pour Max la menace, il était tombe sur celui qui se serait appliquer à écrire son prénom sur le présentoir prévu à cet effet, car il est de coutume que les profs soient fatigues de leur deux mois de vacances.

          Tout n'était peut être pas perdu, se dit il, mais devant déjà se concentrer sur le combat devant lui, avant de regarder plus après, il se tourna vers la silhouette de Max qui se relevait après un coup de poing magistral, comme s'il ... N'avait rien sentis ?! Impossible il avait sentis quelques côtés céder sous poing. Il analysa rapidement la situation et comprit : cela devait être une dr ses capacités permettant de supplanter les limites humaines, de transcender son âme et tout son être, à la manière d'un artiste Martial apprenant des katas pour progresser sur les jalons de la voie.

          Trop imbu de sa philosophie et des conclusions, il ne vit pas arriver l'adversaire, vif malgré de sérieuses blessures. Il prit son comptant de châtaignes sur le coin du trognon, esquivant les plus téléphone, mais souvent dépassé par leur irrégularités, leur nombre et l'aspect démoniaque de Max, il fut un moment où il eut l'impression de n'avoir fait que subir depuis le début de l'échange. Pas bon. Il fronça les sourcils et prit de la distance avec son adversaire en effectuant un saut en ciseau pour passer derrière lui, associés à quelques saut de mains pour mettre de la distance. Il se laissait bouffer, c'était presque comme si Max appliquait ses leçons à la lettre, mais inconsciemment.

          Ça bluffait Toki mais pas pour autant qu'il allait perdre cette rixe pour sur ! Déjà des hommes en armes apparurent affublés du logo de la marine, mais le combat engagé et l'honneur qui primait pour les locaux, les firent reculer de quelques pas, presque poliment Toki se mit en garde tandis que Max le poursuivait, les yeux dans le flous, presque aux portes de l'inconscience, à mi chemin pour le monde des morts s'il continuait de gesticuler ainsi sans avoir conscience de ses actes. Jusqu'à présent, il n'avait jamais vu que la force brute égalait la technique. Tout du moins sa technique. En plus, vu comment avait réagit le bougre à un seul coup de poing, il était probable qu'il ne soit pas plus fort que lui, en fin de compte.

          Brouillon, désordonné, c'était une gageure que de l'affronter, rien n'était loyal. Toki arma un deuxième coup de poing, sa respiration se fit intense, presque lourde, on pouvait voir à nouveau se tendre ses muscles et ses veines au maximum. Il utilisait à présent cent pour cent de sa force, dirigée vers un seul objectif, mettre un terme aux agissements de Max.

          Max fonça sur lui, et il le vit arriver de loin le fauchage, et il sauta à plus d'un mètre, un bond les pieds relevé, avant de donner un coup en redescendant, profitant de la gravité pour essayer d'assommer le berserker.


          Dernière édition par Tokiyama Asugero le Jeu 24 Fév 2022 - 15:59, édité 1 fois
            Max tente furieusement d'extraire son visage littéralement encastré dans le sol de pierre pavé par le dernier coup. Alors que ses tentatives le font paraitre comme à la gym en pleine série de pompe, c'est triste à voir. Son coeur ne bat plus il gronde et incapable de respirer, le furieux a chaque muscle et tendon tétanisé au point d'en être tendu comme l'acier. Dans un tel état, les dents serrés de surcroits, il se déchire à chaque mouvement et subit chaque attaque de plein fouet. Après avoir lutté péniblement, soudain, le sol cède et récompense l'obstiné de son fracas !
            Les éclats de pierres fracassés, jusqu'aux sables parfois, s'élèvent en l'air comme une envolée de colombe pour célébrer que le démon se soit relevé ! Puis retombe en une sinistre pluie de poussière qui n'annonce que ruine.

            "La Menace" a le visage rouge et déformé, aplati, son nez pointu tordu en angle droit... le tout dans un délire très cartoonesque que le sang et les hématomes, visibles à leurs couleurs vivaces, rendent de suite plus glauque. Sans sourire ni pleurer ni rire ni crier, les yeux parfaitement blancs, la fureur totale de Max s'exprime par le silence. La face rouge et les dents cassés encore plus pointus et meurtrières qu'au départ, sa bouche ouverte lui donne un air sans intelligence ; ses yeux n'ont rien de conscients. 
            En transe, il marche péniblement en grommelant... dents serrés... et, de sa démarche chaloupée qui titube au rythme d'une danse ivre, le pirate prend progressivement de l'élan.

            Jusqu'à soudain se propulser en avant d'un bond, se jetant violemment vers Toki avant de se laisser complètement faire par son propre élan ! L'impact, peu importe sa nature, a fait dévié Max de sa trajectoire et l'a fait hurler de douleur ; son cri qui continue encore après est aigu, criard... irrégulier et pareil à celui d'une hyène sous cocaïne. Il pourrait rire ou pleurer par la même occasion, on ne sait pas trop à ses yeux parfaitement blancs et trempés ! 
            Furieux... mais perdu, incapable de voir à cause de saloperies dans les yeux... Max griffe et déchire l'air tout autour de lui... furieux mais momentanément aveugle ! 

            Ses coups de griffes atteignent une sauvagerie telle qu'on en verrait presque l'air se déchirer de manière concrète et le bruit qu'il siffle pourrait être les cris interrompus d'une victime sous la douche. Et il en donne tellement, tellement vite, que ça dessine une barrière de déchirure autour de lui ! Lui qui erre furieux, aveugle et perdu, sans trop savoir ni même réellement penser !
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